Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LAGMI MAROUANI
WAYLI ASSAHBI
MAROUANE EZZARADI
[NOM DE LA SOCIETE]
[Adresse de la société]
La Banque mondiale rappelle que le Maroc est actuellement en train de réformer son
système de protection sociale, en mettant en place des mesures telles que l'extension de
l'assurance maladie et l'amélioration du soutien financier. Les détails.
Dans un rapport publié le 7 juin, intitulé "Repenser la protection sociale au Moyen-Orient
et en Afrique du Nord pour construire un système inclusif", la Banque mondiale souligne
l'importance des politiques de protection sociale pour réduire l'exclusion su r le marché
du travail et protéger les travailleurs.
Au Maroc, plusieurs programmes ont été prises pour améliorer la protection sociale, tel
que, le programme Tayssir, qui accorde des transferts d'argent aux familles pauvres
ayant des enfants, sous condition d'assiduité scolaire. Bien que ce programme ait été testé
en 2008 et se soit récemment développé, il ne couvre encore qu'environ 6% de la
population en 2022.
Par ailleurs, le rapport souligne également que plus de 90% des jeunes
travailleurs en Égypte et au Maroc travaillent dans le secteur informel. Au
Maroc, les salariés informels représentent le groupe le plus important parmi les
travailleurs informels, avec une proportion de 38%, suivis des travailleurs
indépendants informels à 37% et des travailleurs familiaux non rémunérés à
23%.
N2
Finances News Hebdo : Le 1er décembre 2022 reste une date marquante du
processus de généralisation de l’AMO. Dès ce jour-là, près de 11 millions de
Ramedistes ont basculé vers la CNSS. Huit mois après, quelle évaluation en
faites-vous ? L’effet de cette généralisation commence-t-il à se faire ressentir ?
Abdelmajid Belaïche : On ne peut évoquer cette date sans rappeler les étapes
qui l'ont précédée, dans le cadre de la généralisation de l’assurance maladie.
En 2006, le Maroc a mis en place l’AMO avec l'extension de la couverture par
assurance maladie qui est passée de 16% de la population à 32%. En 2012, nous
avons assisté à l’instauration du Régime d’assistance médicale aux
économiquement démunis (Ramed) qui, au fil des années, a montré ses limites
en raison de l’impossibilité des structures hospitalières de répondre à la
majorité des besoins des patients en consultation, en examens radiologiques,
etc. Le projet d’extension de la couverture par l’Assurance maladie des
indépendants (AMI) était en cours lors de l’arrivée de la pandémie du Covid-
19. Cette crise sanitaire a rebattu toutes les cartes et imposé un changement
radical du paradigme de la santé. Tout au long de cette période, l'État avait
pris en charge l’ensemble des mesures préventives et curatives de la
population face à cette pandémie dévastatrice. Le discours prononcé par Sa
Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, le 29 juillet 2020, allait être le
point de départ du colossal et historique chantier royal de la couverture
sanitaire universelle (CSU), avec l’inclusion de 22 millions de citoyens qui
allaient s’ajouter aux 11 millions déjà couverts. Un peu plus tard, il a été
décidé de généraliser la couverture médicale à l’ensemble de la population,
soit près de 37 millions de personnes, et non pas seulement 22 millions de
citoyens. Après cela, les Ramedistes ont intégré la CNSS, qui gérait
habituellement l’assurance maladie des employés du secteur privé. Ce
basculement a mis fin à une situation d’une santé à deux vitesses. Une
première pour une population AMO favorisée, puis une seconde pour une
population Ramed défavorisée. Cette dernière ne bénéficiait pas des mêmes
droits en termes de choix des prestations et des médecins traitants, qu’ils
soient dans le privé ou dans le public. Désormais, les ex-Ramedistes
bénéficient des mêmes droits que les adhérents AMO du secteur privé. En
effet, le basculement du Ramed vers l’AMO-CNSS n’est pas le fruit du hasard.
Il s’explique plutôt par la situation financière de la Caisse, relativement bien
équilibrée, mais également par le fait que la CNSS dispose de nombreuses
agences réparties à travers le Royaume. Celles-ci sont en mesure de gérer
l’ensemble des demandes de cette importante population de Ramedistes (dépôt
des feuilles de soins, demande de prise en charge, etc.).
F.N.H. : Ce chantier royal est un enjeu de taille pour l’Etat marocain qui va
devoir allouer un budget conséquent. Devant un tel défi, comment le
gouvernement peut-il le relever et quelles sont les prochaines actions à mener
pour résoudre cette équation ?
Le droit des assurances au Maroc est régi par un ensemble de lois, de réglementations et de
pratiques qui définissent les règles et les normes applicables à ce secteur. Voici un aperçu
détaillé du droit des assurances au Maroc :
1. Cadre Légal : Le principal texte juridique régissant le secteur de l'assurance au
Maroc est le Code des Assurances, qui a été adopté en 2002. Ce code établit les bases
légales pour le fonctionnement des compagnies d'assurance, des intermédiaires en
assurance, et des relations entre les assureurs et les assurés.
2. Supervision Réglementaire : L'Autorité de Contrôle des Assurances et de la
Prévoyance Sociale (ACAPS) est l'organisme de réglementation chargé de superviser
le secteur de l'assurance au Maroc. L'ACAPS a pour mission de veiller à la stabilité
financière des compagnies d'assurance, à la protection des intérêts des assurés et à
l'intégrité du marché de l'assurance.
3. Types d'Assurances : Le Maroc propose une gamme variée de produits d'assurance,
notamment l'assurance automobile, l'assurance santé, l'assurance habitation,
l'assurance responsabilité civile, l'assurance vie, l'assurance voyage, et bien d'autres.
Chaque type d'assurance est régi par des dispositions spécifiques.
4. Contrat d'Assurance : Le contrat d'assurance est la pierre angulaire de la relation
entre l'assuré et l'assureur. Il définit les droits et les obligations des parties,
notamment les modalités de paiement des primes, les exclusions de couverture, les
conditions de résiliation, etc.
5. Primes et Tarification : Les compagnies d'assurance fixent les primes en fonction de
divers facteurs, tels que le risque assuré, l'âge de l'assuré, la nature de la couverture,
etc. Les primes doivent être transparentes et conformes à la réglementation en
vigueur.
6. Indemnisation : En cas de sinistre, l'assuré a droit à une indemnisation
conformément aux termes du contrat. Les compagnies d'assurance sont tenues de
traiter les demandes d'indemnisation de manière équitable et rapide.
7. Résiliation et Annulation : Les contrats d'assurance peuvent être résiliés ou annulés
conformément aux dispositions légales et contractuelles. Les assureurs doivent
généralement donner un préavis avant de résilier un contrat.
8. Protection des Consommateurs : Le droit des assurances au Maroc accorde une
attention particulière à la protection des consommateurs. Les assureurs sont tenus de
fournir des informations claires et complètes sur les produits d'assurance, et les
assurés ont le droit de contester les décisions de l'assureur.
9. Assurance Obligatoire : Certaines formes d'assurance sont obligatoires au Maroc,
telles que l'assurance responsabilité civile automobile pour tous les propriétaires de
véhicules.
10. Système de Réassurance : Le Maroc dispose également d'un marché de réassurance
qui permet aux compagnies d'assurance de transférer une partie de leurs risques à
d'autres assureurs ou réassureurs.
Il est essentiel de noter que le droit des assurances est un domaine complexe et en constante
évolution. Les détails spécifiques peuvent varier en fonction des lois et réglementations en
vigueur à un moment donné. Pour obtenir des informations actualisées et des conseils
juridiques sur des questions d'assurance spécifiques au Maroc, il est recommandé de
consulter un avocat spécialisé en droit des assurances ou de contacter l'ACAPS pour des
orientations précises.