Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
O. INTRODUCTION
Aujourd'hui, toutes les nations cherchent par tous les moyens a stabiliser leurs
économies respectives surtout la politique monétaire qui se fonde sur le pouvoir d'achat de la monnaie.
Ce problème du développement des pays africains les préoccupant au plus haut degré, il va de soi que
le développement d'un pays est fonction des plusieurs facteurs entre autres le financement intérieur et
extérieur. L'analyse de la politique monétaire de notre pays vaut son pesant d'or pour nous, car elle a
des effets d'entraînements très important sur tous les secteurs.
La monnaie reste le seul instrument par excellence pouvant sortir les pays pauvres de
leurs calamités, raison pour laquelle, comptant beaucoup plus sur sa cinquième fonction (qui est celle
du financement de l'économie). Chaque pays doit continuer les garde-fous de sa monnaie (politique
monétaire) pour attendre d'elle les actions correctives et constructive de l'économie en améliorant le
bien-être social. La RDCongo n'est pas épargnée à toutes ces réalités économiques, étant donné qu'elle
est jusqu'à l'heure actuelle classée dans la catégorie de pays en développement, mais aussi et surtout
des pays pauvres à la quête de la voie de sortie de la société traditionnelle vers une société moderne
(raison d'être des pays pauvres très endettés).
En ce temps qui court, les Etats mesurent leurs capacités à soutenir leurs populations
qu'avec leurs performances macro-économiques visant la maîtrise du niveau générale des prix, la
création d'emplois, l'amélioration des échanges avec le reste du monde et l'amélioration du produit
intérieur brut (PIB). Tous ces objectifs qui composent le carré magique de l'économie ne sont pas
attendus, mais plutôt sont provoqués par l'utilisation adéquate des instruments nécessaire pouvant
aider à atteindre les équilibres economiques.
1
La norme retenue par les économistes est l’intervalle de 2 à 3%. (BIKAI et ESSIANE, 2018), p35.
Page |2
L'objet de notre étude indique déjà là motivation de notre choix. Mais nous devons
affirmer en plus que notre option pour ce sujet a été dictée par son importance dans les questions
approfondies du développement. Notre mobile découle des enseignements d'économie monétaire qui
nous passionné et dont nous avons fait notre étude.
En revanche, notre choix et intérêt du sujet est subdivisé sur le trois plans :
Sur le plan scientifique : ce travail constitue pour les futurs chercheurs, une source de
documentation et référence en matière de l’Enseignement.
Sur le plan social: ce travail est l'orientation de nos investigations sur la politique
monétaire et son incidence sur la croissance économique de la RDC. Chaque pays est tenu à adapter sa
politique monétaire de prix ayant pour conclusion le bien-être des individus.
Enfin sur le plan personnel : ce travail nous a permis d’enrichir notre bagage
intellectuel et de comparer ces théories apprises à la pratique sur terrain, dans ce domaine de la
recherche.
O.2. Problématique
3
Page |3
Plus qu'aucun autre continent, en Afrique, nous assistons à des mutations du système
monétaire et financier dû à la négligence des États dans leurs responsabilités inhérentes à leur
souveraineté monétaire.4
Dans le cas spécifique du Congo, cette évolution a mené à une autre caractéristique de
distorsions internes graves qui minent l'économie de ce pays. Cependant, « l'économie de la
République Démocratique du Congo est le Prototype d'une petite économie ouverte en proie, à des
fréquents déséquilibres internes et externes. » 5
Cependant, sitôt sorti, le franc congolais subira une dépréciation vertigineuse faute de:
« la baisse drastique de la production le développement de l'économie informelle ; les déficits
chroniques du budget de l'Etat financés essentiellement par l'émission incontrôlée de la monnaie,
lesquelles, ont occasionné l'hyperinflation dans les années avant 1998 et aggravés la précarité des
conditions de vie de la population ; la désarticulation du système des finances et la faillite de plusieurs
établissements de crédit et surtout le non contrôle des crédits accordés à l'économie nationale ;
l'éclatement de l'espace monétaire nationale et en fin la multiplicité des taux de change ».
Les économistes en sont également venus à prôner plus fermement la stabilité des prix
comme principale objectif à long terme d'une Banque Centrale.
Mais il est difficile ou presque impossible qu'une monnaie puisse sortir indemne des
assauts hyper inflationnistes du genre de ceux relevés précédemment en République Démocratique du
Congo. Tôt ou tard, elle finit par perdre sa crédibilité auprès de sa propre population. 6
Les années récentes ont vu, la politique budgétaire de plusieurs pays perdre son attrait
en tant qu'instrument de stabilisation de l'ensemble de l'économie, en raison des doutes quant à la
capacité de régler les mesures budgétaires de façon à atteindre le degré de stabilisation souhaite et
également du fait des préoccupations relatives aux déficits budgétaires. Il s'ensuit que, depuis quelques
années économiste et hommes politiques recommandent que l'objet de stabilisation de la production et
de l'inflation revienne à la politique monétaire. Les économistes en son également venus à prôner plus
fermement la stabilité des prix comme principal objectif à long terme d'une banque centrale du Congo
a pour missions principales de définir et de mettre en œuvre la politique monétaire de la République
Démocratique du Congo. Pour remplir sa mission la banque centrale du Congo a mis en place un
dispositif général, entre autre, une structure appelée comité de politique monétaire comprenant des
membres issus de la Banque Centrale du Congo, mais aussi des experts de la présidence, de la
primature ainsi que de ministères des finances et du budget.
Néanmoins, toute l'économie n'a pas évolué selon les prévisions optimistes des années
1960. Face à ces échecs les théories du développement ont été revues de multiples fois. La Banque
4
A. Silem et J. M Albertini, lexique d’économie 8ém éd. 2004, p24.
5
BOURONNAIS Régis, économétrie, Dunod, Paris 1998, p40.
6
Remy K. KATSHINGU, « dollarisation, taux de change et perspective de la pauvreté en RDC », copy Right 2001.
Page |4
Quelle soit l'époque les contraintes de la gestion Monétaire étaient polarisées autour de
trois préoccupations majeures, à savoir : assurer la convertibilité interne et externe de la monnaie,
garantir la stabilité de l'unité compte et surtout encore plus important assurer un niveau satisfaisant de
liquidité dans l'économie. Il s'agit ici d'un délicat équilibre à tenir au jour le jour. Ce qui explique en
définitive la récurrence des réformes Monétaires dans notre pays.
De ce qui précède, les différentes questions qui nous interpellent pour cette étude sont
les suivantes :
1) Cette politique des réformes Monétaires (par la fixité des taux directeurs) a-t-elle
influencé la croissance économique en République Démocratique du Congo ?
3) Quels sont les objectifs que s'assigne la Banque Centrale du Congo en politique
monétaire convergeant à l'atteindre e l'objectif ultime (croissance du PIB)?
La loi des anticipations de la vérité, sert de fil conducteur au chercheur. Robinson par
ailleurs estime qu'il n'est difficile d'élaborer des modèles à partir d'un ensemble d'hypothèses, mais la
difficulté est de trouver les hypothèses qui aient un rapport avec la réalité. C'est ainsi que la démarche
scientifique implique que l'hypothèse soit formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse,
dès la conception de la recherche puissent fournir une réponse à la question posée. 8
Dans le cadre de la présente étude, nous signalons dès le départ que ces multiples
réformes Monétaires n'auraient pas affecté considérablement le développement économique de la
République Démocratique du Congo. Eu égard aux problèmes ainsi évoqués, trois hypothèses peuvent
être formulées.9
a. Cette politique des réformes Monétaires par la fixité du taux directeur aurait stimulé
partiellement la croissance économique pendant cet intervalle de temps ;
Pour mener à son bon port cette investigation, nous sommes parti du « déjà là » en vue
de nous en inspirer toute en évitant des redites. Ce parcours vise le dégagement de l’originalité de
notre recherche, puisque le terrain nous parait déjà fréquenté.
Les aspects multiples non abordés par nos prédécesseurs, nous ont fascinée et poussée
à faire de ce domaine notre chaval de bataille pour la rédaction de notre mémoire de licence.
Parmi les auteurs que nous avons lus et consultés avant d'aborder cette rédaction, nous
citons notamment:
3). Le mémoire de MUKENGE KAPULUAYI Joseph 12, dont le titre: " l'impact de la
politique monétaire dans le financement de l'économie Congolaise". Ses analyses portent sur le rôle
que joue la politique monétaire dans l'économie Congolaise.
De notre part, nous ne nous limiterons pa seulement à faire une analyse critique de la
politique monétaire et de ces objectifs, mais aussi nous tracerons la démarche et la vérification du
comment elle se transmet dans l'économie et l'établissement clair de la relation mutuelle qui peut
10
BILOLO MOTIKE H. mémoire de fin de deuxième cycle « incidence de la politique monétaire et budgétaire
sur l’économie congolaise, de 2014 à 2018
11
MUKADI MUTOMBO Albert. Mémoire de fin de deuxième cycle “problématique de la croissance
économique en RDC, de
12
MUKENGE KAPULUAYI Joseph l'impact de la politique monétaire dans le financement de l'économie
Congolaise", de
Page |6
exister entre cette politique monétaire et la croissance économique en RDC durant les dernières
années.
Pour étayer notre argumentation, il faut réunir les données, ou les éléments
nécessaires. Pour cela, il faut recourir aux techniques appropriées pour leur récolte. Une fois les
données récoltées et même classées elles doivent être traitées, grâce à une ou plusieurs méthodes.
Pour l'élaboration de notre travail, nous avons utilisé les méthodes ci-jointes:
Méthode historico-comparative :
méthode systémique:
En effet, cette méthode nous permettra de considérer la notion de systèmes qui est
constituée des éléments liés les uns aux autres et entretenant des rapports tels que si une perturbation
affectait l'un d'eux, c'est tout le système qui est perturbé.
Méthode démonstrative:
13
Jean-Claude COMBESSIE
14
J. NSABWA T, Op cit, p25
Page |7
Démontrer un fait c'est le vérifier, le prouver. Cette opération peut être mathématique
lorsqu'elle est basée sur des données chiffrées et non mathématique dans le cas contraire. Dans notre
analyse, cette méthode nous permettra de faire une analyse des données chiffrées pour en déduire les
significations précises ainsi que mettre en évidence les instruments de la politique monétaire, et e
vérifier le mécanisme de son fonctionnement. Elle correspond à la méthode expérimentale qui consiste
à procéder à une expérience pour vérifier une hypothèse et son application dans les sciences exactes.
C'est pour cette raison que dans notre travail nous avons préféré la qualifier de "démonstrative" plutôt
que "d'expérimentale" une terminologie qui appartient en principe aux sciences exactes.
Méthode statistique:
Quant à elle, elle nous a permis d'analyser les résultats chiffrés, des données, c'est-à-
dire leur mise en œuvre, leur présentation et leur interprétation.
Pour réunir les données nécessaires à notre étude, nous ferons recourir aux techniques
suivantes :
Technique documentaire:
Celle par laquelle nous procéderons au choix des différents éléments existant dans le
domaine de notre recherche. Grâce à elle, nous consulterons des ouvrages généraux et spécifiques,
ainsi que d'autres documents techniques.
Celle-ci permet d'avoir les avis et considérations des personnes compétentes aux
questions monétaires et qui voudront répondre aux questions que nous leur destinerons.
Personne ne peut dire que celle-ci ne soit une technique utile pour la collecte de
l'information nécessaire dans le cadre d'un travail scientifique. Car rien ne peut remplacer le contact
direct visuel entre le sujet durant le moment de recherche. Dans des situations marquées par une
carence d'information systématisées, l'observation peut servir valablement pour indiquer l'état de la
chose à étudier et permettre une extrapolation intéressante sur une aire géographique, un secteur
économique... Selon MUBAKE : l'observation stimule le sens ; l'imagination et l'imitation peuvent
permettre de déceler d'un coup d'œil rapide la cause et le nœud du problème, afin d'entrevoir une piste
de solution rapide.
Selon un proverbe chinois, rapporté par Samuelson : "Un coup d'œil direct vaut mille
raisonnements subtiles".
conduira à retenir certains faits, certaines données, dans la situation marquée par une carence
d'informations systématisées.
Pour ne pas être encyclopédique, nous limiterons notre analyse du secteur monétaire et
financier de la République Démocratique du Congo, du point de vue de l'espace, et du point de vue
temporel, sur la période allant de 2015 à 2021, selon la disponibilité des données.
Aucune œuvre scientifique ne peut se réaliser sans embûches surtout pour ce temps
qui cours et la vie économique que nous traversons. Ainsi dans notre travail scientifique, nous sommes
buttés aux difficultés de cinq types:
2. Les difficultés d'ordres matériels: qui ont fait que nous ne puissions pas avoir tant
ce qu'il fallait pour nos recherches en terme de suivi,
5. Les difficultés d'ordres sanitaires: les maladies tant d'autres nous empêchaient de se
déplacer dans le lieu vers l'autre.
En effet, notre détermination et notre sens de travail ont fait que nous puissions avec
modestie et scientificité surmonter toutes ces contraintes.
CHAPITRE PREMIER :
Ce présent chapitre comme l'indique son sujet, va épingler trois différentes sections
essentielles, qui permettront de bien mener notre étude, à savoir : la politique monétaire, la croissance
économique et l'impact théorique de la politique monétaire sur la croissance économique.
La politique monétaire s'inscrit dans le cadre d'une politique économique qui elle est
l'ensemble des mesures prises par l'État en vue d'influer sur les structures et l'évolution de l'économie
d'un pays. Partant de cela la politique économique englobe donc : la politique budgétaire, la politique
financière, la politique de change, la politique monétaire, la politique de l’emploi, ... Elle n'est pas un
ensemble de mesures isolées mais un système de décision intégrant les différentes variables sur
lesquelles il est possible d'intervenir. Sa fixation des objectifs et de priorités, l'analyse des
interdépendances entre objectifs et le choix des moyens d'action. Les relais privilégiés de la politique
économique sont en premier lieu la politique monétaire.
C'est aussi un ensemble des instruments que la Banque Centrale utilise pour faire
varier la quantité de monnaie présente dans l'économie afin d'agir indirectement sur la valeur de la
devise nationale, sur la production, l'investissement, la consommation et l'inflation.
15
L. STOLERU économie, comprendre l’avenir, dunod, Paris 1999, p205.
P a g e | 10
Mener donc une politique monétaire, c'est avant tout avoir un certain contrôle sur la
masse monétaire, c'est donc parvenir à exercer une action sur le pouvoir de création monétaire des
banques. Il convient donc d'influer sur le mécanisme par lequel les crédits bancaires peuvent
engendrer des dépôts. D'où quatre principes dérégulation :
Limiter l'octroi des crédits en encadrant les crédits que peuvent distribuer les
banques ;
Augmenter les banques des « réserves obligatoires » en monnaie centrale ;
Contrôler les transformations sur le marché monétaire ;
Limiter le refinancement des banques ou en modifier le cout par une action
directe sur le marché monétaire16
D'une manière ou d'une autre, formellement la politique monétaire vise à agir sur les
grandeurs économiques, appelées « objectifs finaux ». Cela suppose une action sur les variables
monétaires, appelées « objectifs intermédiaires », qui conduisent à définir des modalités d'intervention,
appelées « objectifs opérationnels ».
Mais il peut exister des conflits entre ces objectifs. Une politique de relance le
chômage peut entrainer un déséquilibre extérieur ou une hausse de l'inflation. Peut casser la croissance
économique et augmenter le chômage. La Banque rages en fonction de ses priorités.
Mais dans la plupart des pays, la stabilité des prix reste comme principal objectif final
de la politique monétaire.
18
CapuI Jean Yves et Garnier Olivier, Dictionnaire économique et sciences sociales, Pais, Harfer, juin 2005, P.116
19
CapuI Jean Yves et Garnier Olivier, op.cit., P.117
P a g e | 11
C'est l'intérêt privilégié des keynésiens : L'idée est qu'une baisse des taux intérêt doit
conduire à une reprise de l'activité économique. Même si les Banques Centrales ne poursuivent pas cet
objectif de croissance économique, elles
prennentnéanmoinsenconsidérationleniveaudestauxd'intérêtquiauneincidencesurleniveaudesinvestisse
mentsdesentreprisesetsurlevolumedesmouvementsdecapitauxàcourtterme. De surcroît, ils contribuent à
expliquer les décisions des agents non financiers relatives à la détention d'achat d'actifs financiers, à
l'investissement productif des entreprises, à la demande de crédit de ménages.
Ils influencent les exportations et les importations de biens et services et des capitaux.
Dans des économies ouvertes comme aujourd'hui, la stabilité des taux de Change est devenu un
objectif intermédiaire fondamental, il s'agit de trouver le taux de change d'équilibre, ce qui n'est jamais
aisé : Un taux de change faible favorise les exportations mais est source des tensions inflationnistes et
n'incite pas l'amélioration des gains de productivité des entreprises nationales protégées de la
concurrence internationale ;
Un taux de change trop élevé, renchérit les exportations et risque de conduire les
entreprises les moins concurrentielles à la faillite. Mais une relative surévaluation de la monnaie
ralenti les risques inflationnistes.
Ce sont les variables monétaires choisies parla Banque Centrale parmi les objectifs intermédiaires
comme étant les plus susceptibles d'être contrôlées et maîtrisées en fonction de l'objectif final
recherché20
Le crédit met en cause des agents non financiers demandeurs de crédit, les banques
offreuses de crédit (créatrices de monnaie bancaire mais demandeuses de monnaie centrale), la Banque
Centrale (créatrice de monnaie centrale).
En agissant sur les taux d'intérêt, la Banque Centrale modifie le coût du crédit, lequel influe sur la
demande de crédit ;
20
John Petroff, Précis de macro-économie1986, 1990 et 2002, Paris, p.404.
P a g e | 12
En établissant une norme de progression des crédits à ne pas dépasser, la Banque Centrale influe sur le
volume des crédits distribués par les banques. Et en décidant également de l'importance de sa création
de monnaie centrale, la Banque Centrale influe sur la liquidité bancaire et donc la possibilité pour les
banques de créer la monnaie bancaire.
MONETAIRE EXPANSIONNISTE
Les agents révisent alors leurs anticipations de prix : les salariés exigent des
salaires nominaux plus élevés, ce qui fait à nouveau monter les prix. La courbe AS se déplace vers le
haut, jusqu’à ce que Y=Yn.
A moyen terme, la courbe d’offre est AS’’ et l’économie est au point A’’. La
production est au même niveau qu’avant, mais les prix ont augmenté proportionnellement à la hausse
de M.
L’effet d’une expansion monétaire peut être illustré avec le modèle IS/LM.
À court terme, la hausse de M déplace LM vers le bas. Le taux d’intérêt
diminue, le niveau du produit augmente. Si les prix étaient fixes, l’économie
se stabiliserait en B.
Les prix augmentent avec la production. Cette hausse des prix réduit le stock de monnaie réel, et la
courbe LM se déplace vers le haut. Le choc initial déplace l’économie de A en A’.
LA NEUTRALITE MONETAIRE
À court terme, une politique monétaire expansionniste entraîne une hausse de la production,
une baisse du taux d’intérêt, et une hausse du niveau des prix.
À moyen terme, la hausse de la masse monétaire se répercute totalement dans une hausse
proportionnelle du niveau des prix.
En temps de crise par contre, politique monétaire devint inopérante. Une forte poussée
de la demande ne sera pas jugulée par une hausse du taux d'intérêt : bien au contraire, la hausse de
taux sera interprétée comme présage d'inflation poussant les ménages à dépenser leurs signes
monétaires avant qu'ils soient dépréciés.
Les Banques Centrales disposent de plusieurs armes pour mettre en œuvre la politique
monétaire correspondant à leurs objectifs. Certaines sont devenues ses instruments privilégiés
d'intervention, d'autres sont tombées en désuétude. Mais nous avons retenu quatre instruments
essentiels de la politique monétaire, à savoir :
Le problème est que ce système est coûteux et relativement passif : la Banque Centrale
fixe unilatéralement le taux et fournit à ce taux toute la liquidité demandée.
La Banque Centrale intervient sur le marché monétaire où les banques de second rang
s'approvisionnent en liquidités. Sur le marché interbancaire, la
BanqueCentraleintervientpardesopérationsdepriseenpension:unétablissementfinanciercède à la Banque
Centrale un titre en s'engageant à racheter dans un délai. 22 Les opérations peuvent avoir plusieurs
formes:
21
John Petroff, Op. cit, p29
22
Idem
P a g e | 15
Les opérations de pension à taux préfixés. Les interventions de la Banque Centrale sur
le marché déterminent deux taux directeurs :
Depuis 1989, la Banque Centrale peut aussi intervenir sur le marché des titres
négociables à court terme au travers de la politique d'open market. II s'agît pour la Banque Centrale
d'acheter ou de Vendre des titres (bon du trésor), afin d'influer sur la liquidité du marché. En achetant
des titres, la Banque Centrale fournit des liquidités et fait augmenter le cours de titres, provoquant une
baisse des taux d'intérêt. A l'inverse, en vendant des titres, la Banque Centrale réduit le volume des
liquidités, fait augmenter les taux d'intérêt, ce qui accroît le prix au refinancement pour les banques de
second degré.
Le système des réserves obligatoires consiste à obliger les banques de second rang de
déposer à la Banque Centrale des réserves en monnaie banque centrale, non rémunérées, en fonction
des dépôts.23
Il s'agit de créer artificiellement une fuite en monnaie banque centrale pour limiter les
possibilités de création monétaire. En jouant sur le coefficient des réserves obligatoires ou l'assiette sur
laquelle porte ces réserves, la Banque Centrale peut encadrer le crédit.
L'encadrement du crédit consiste à fixer par voie réglementaire et pour une période
donnée, des normes de progression en matière de crédits. Tout dépassement de la norme est sanctionné
par l'obligation de constituer de réserves supplémentaires. 24 Les différents instruments de la politique
monétaire peuvent être considérés à la fois comme substituables et complémentaires.
23
VAYDA P. et Boysson G., les finances de A à Z, Paris, CEPL, 1976, p512.
24
VAYDA P. et Boysson G., Op.cit, p304 VAYDA P. et BOYSSON G. Op.cit, p345
P a g e | 16
Les actions de la politique monétaire se diffusent différemment dans les pays ou les
régions en raison de disparités structurelles, institutionnelles et comportementales. Notamment,
différences dans les structures financières des entreprises, dans les modes de financement (taux fixe ou
variable), la nature de la production, les techniques de production, différences dans le cycle
conjoncturel, etc.
II.4.1 Monnaie
Dans les économies modernes, la monnaie étant un déterminant jouant sur les agrégats
de la politique monétaire, est considéré dans son ensemble comme un bien public. D'où plusieurs
auteurs en ont proposés diverses définitions.
TOBIN John, quant à lui la monnaie est tout ce qui est accepté pour le paiement des
biens et services, où pour le remboursement de dette26.
Du point de vue fonctionnel, la monnaie est définit comme tout bien susceptible de
remplir trois fonctions suivantes:
unités de compte,
instrument de paiement,
Réserve des valeurs.
Dans cette fonction la monnaie permet d'exprimer les prix de tous les autres biens et
services cela parce qu'elle est un dénominateur commun, donc une mesure de la valeur. Elle permet
ainsi de ramener l'ensemble des prix relatifs des biens à un seul prix absolu que l'on appelle " prix
monétaire".
25
26
27
P a g e | 17
Règle générale: parce qu'elle est admise partout dans le monde et en toute
circonstance dans l'espace économique national.
Règle immédiate: parce que le transfert permet d'éteindre définitivement la
dette. En cela, la monnaie apparaît comme l'unique médaille des échanges.
Elle est un instrument de capitalisme pour permettre la formation, la monnaie peut être
mise en réserve (épargne) afin de faire face à certains besoins non immédiats et d'affronter le risque et
l'incertitude, éléments essentiels du temps. Cette fonction implique pour un actif de conserver ou de
reporter dans le temps le pouvoir d'achat.
Eu égard à ce qui précède, nous devons toujours avoir présent à l'espoir que toute
monnaie qui remplit systématiquement et correctement ces trois fonctions, peut être considérée
comme bonne.
La monnaie s'est graduellement dématérialisée. Nous avons pour ce faire trois formes
de monnaies: la monnaie marchanise, la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale.
1. Monnaie Marchanise
La monnaie n'est pas née sous forme actuelle du billet de banque, les fonctions
monétaires ont été acquises tout d'abord par des biens matériels demandés par la communauté pour
leur propriétés à posséder réellement des attributions (attributs) monétaire.
A titre d'exemple:
Au début, les fonctions monétaires de ces biens étaient accessoires. Mais petit à petit,
la nécessité d'utiliser de plus en plus le caractère monétaire de ces biens dépend de leurs propriétés de
marchandises possédés par d'autres biens outre qu'ils étaient fortement demandés par la communauté
pour leur bonté et leur variété en orfèvre, ils étaient indestructibles et susceptibles d'être présentés sous
formes de très petites unités appelés : " LINGOTS" au VI et VII siècles très rapidement les fonctions
monétaires des métaux précieux deviennent dominantes et prisent par leur usage individuel ou
artistique.
2. Monnaie fiduciaire:
C'est une masse de billets de banque des pièces en circulation basés sur la confiance;
le métal est commode, mais il a un inconvénient, il peut être volé, c'est pourquoi ceux qui possèdent
28
P a g e | 18
des pièces d'or ou d'argent avaient pris l'habitude de les déposer chez les commerçants, des Orfèvres
généralement.
Ces derniers devraient avoir un reçu en contre partie de ce dépôt la pratique s'établit
bien vite entre commerçant de remettre ces reçus en paiement des biens vendus et de services prestés
au lieu de servir du métal pour conclure la vente.
3. Monnaie Scripturale.
Elle est l'ensemble d'écritures des banques, devant l'emprise de l'Etat sur l'émission
des billets, les banquiers écrivaient de s'avouerent pas vaincus. Ils envahissaient l'or des particuliers,
contre partie de ces dépôts, des comptes ou crédit desquels ils inscrivent le montant des sommes
déposées.
Bien vite, ces derniers ne reclament pas tout de suite les fonds déposé prirent
l'habitude de régler leurs transactions commerciales par un simple jeu d'écriture sur le registre des
comptes, sans manipulation de billets. C'est pourquoi cette forme immatérielle de la monnaie s'appelle
monnaie scripturale (scire=écrire).
2. Motif de précaution: l'encaisse de précaution est celle constituée pour faire face aux
imprévus et aléas. Elle dépend également du niveau de revenu.
3). Motif de spéculation: c'est la demande de la monnaie pour pouvoir gagner les
intérêts plus élevés grâce à la variation de taux d'intérêt (rendement). Ce sont des anticipations.
1.2.1.1. Définition :
A court terme, les économistes utilisent plutôt le terme "expansion", qui s'oppose à
"récession" et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique. La croissance
potentielle estime l'écart entre la croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine
utilisation de tous les facteurs de production ; cet écart est minimal au plus fort d'une expansion. 30
Dans ce cas le terme de "croissance" doit alors s'appliquer plus particulièrement aux
économies déjà développés.
b. La croissance en volume : qui tient compte en plus de la variation des prix des biens
et services produits.
D'où le PIB, offre une certaine mesure quantitative du volume de la production. Afin
d'effectuer des comparaisons internationales on utilise également la parité de pouvoir d'achat, qui
permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de référence. Mais pour comparer la situation
d'un pays à des époques différentes on peut également raisonner à monnaie constante.
30
VAYDA P. et Boysson G., Op.cit, p309 VAYDA P. et BOYSSON G. Op.cit, p349
31
François PERROUX, Op. Cit. p98.
P a g e | 20
Selon la boutade d'Alfred Sauvy, il suffit de se marier avec sa cuisinière pour faire
baisser le PIB. Enfin, il ne prend en compte que les valeurs ajoutées, et non la richesse possédée par un
pays. Un catastrophe naturelle (Katrina détruit sont la nouvelle-Orléans, par exemple), qui détruit de la
richesse, va pourtant contribuer au PIB à travers l'activité de reconstruction qu'elle va générer. Cette
contribution ne reflète pas la destruction antérieure, ni le coût du financement de la reconstruction.
Cette contradiction était dénoncée dès 1850 par l'économiste français Frederick Bastiat qui dans son
sophisme de la vitre cassée écrivait que "la société perd la valeur des objets inutilement détruits", ce
qu'il résumait par: "destruction n'est pas profit."32
Il est possible de faire entrer toutes les sociétés d'après leurs dimensions economiques,
dans l'une ou l'autre de cinq catégories suivantes: la société traditionnelle, la mise en place des
conditions préalables au décollage, la marche vers la maturité, l'ère de la consommation de masse.
1. La société traditionnelle.
3. Le décollage
Venons-en au grand tournant qui se produit dans la vie des sociétés modernes, la
troisième étape de la séquence. C'est-à-dire le décollage. Ce dernier représente le temps qu'il faut à la
société pour surmonter définitivement les obstacles et les résistances qui sont à l'origine du progrès
limitées et n'as formé que des enclaves mais ces forces se développent et en viennent à prendre une
place prédominante dans la société. La croissance devient à son état Normal. Les intérêts composés
s'intègrent pour ainsi dire dans ses habitudes et sa structure institutionnelle. 38
Après le décollage intervient une longue phase de progression soutenue par les
fluctuations. L'économie qui croit désormais régulièrement entreprend d'étendre la technologie
moderne à l'ensemble de son activité économique. Elle investit régulièrement quelque 10 à 20% du
revenu national et permet ainsi à la production.
37
38
39
P a g e | 23
Au long du XXé siècle les pays ont pratiqué une politique économique de plus en plus
active n'hésitant pas à modifier l'évolution naturelle de l'activité économique afin de faire prévaloir
certains objectifs collectifs (lutte contre le chômage à titre d'exemple). 40
1.2.2.1. Définition :
Une politique économique répond d'abord à certaines finalités. Ce sont les grands
objectifs de nature politique et sociale, choisir par les électeurs ou inscrits dans les traductions
nationales, qui fondent et expliquant les choix objectifs plus strictement économiques. La solidarité, la
justice sociale, l'amélioration de niveau de vie constitue les grandes finalités de la politique
économique.
Les objectifs économiques visent à traduire ses finalités dans des grandeurs mesurable
(taux de croissance, taux de chômage, revenus par tête, etc.), Il existe des très nombreux objectifs
mais, on résume souvent les quatre principaux à l'aide d'une présentation graphique appelée : " carré
magique". Et due à l'économiste britannique Nicolas Kalidor. Ces quatre objectifs sont : l'emploi, la
croissance, la stabilité de prix et l'équilibre extérieur (balance extérieur équilibre).
Croissance économique :
40
Pierre Maillet, op.cit, p31.
41
CAPUL Jean-Yves et GARNIER Olivier, Op.cit, p332.
P a g e | 24
La politique économique consiste à faire des choix. Il faut choisir des objectifs puis il
faut choisir des instruments cohérents avec des objectifs. Mais les autorités ne sont pas totalement
libres de choisir car elles doivent respecter un certain nombre de contraintes. 45
42
Dictionnaire de l’économie et sciences sociales
43
MANKIW Grégory N, macroéconomique, Bruxelles, 5ém éd de Boeck 2003, p65.
44
MANKIW Grégory N, Op. Cit, p68.
45
SAMUELSON PAUL et Nordhaus W, économica, 2000, p113.
P a g e | 25
Soit on choisit la lutte contre le chômage (politique de relance par exemple) ; mais on
obtient dans le même temps une hausse du taux d’inflation ; soit on choisit lutte contre l’inflation mais
cette politique réussit au prix d’une aggravation du chômage (politique de stabilisation).
On oppose souvent la politique conjecturelle, dont l’horizon est le court terme (de
quelques mois à une ou deux années). Dès lors la politique conjoncturelle cherchait ou à rétablir ce
que l’on nomme parfois les « grands équilibres » (les quatre objectifs du carré magique) et cela grâce
aux politiques de régulation de la demande (encouragement de la demande).
Y=C+I+G+(X-M)
Avec :
Y= Production,
C= Consommation,
I=Investissement,
P a g e | 26
G= Dépenses publiques,
X= Exportations
Et
M= Importations.
Si cette politique est accentuée, elle peut entraîner une d'évaluation de la monnaie par
rapport aux autres devises et par conséquent améliorer la composante (X-M) de la croissance. C'est-à-
dire une amélioration de la balance commerciale due à l'augmentation des exportations.
A l'inverse une politique monétaire trop strict, visant à combattre l'inflation par
exemple peut s'avérer être un frein à la croissance lorsque la Banque Centrale décide d'augmenter ces
taux directeurs. Dans le cas d'un pays comme la France li n'est plus possible d'avoir recours à l'outil
monétaire pour relancer l'économie. Celle la BCE est responsable de la politique monétaire de l'Union
Européenne, indépendamment de la vie des pays qui la compose. Sa priorité actuelle étant la lutte
contre l'inflation.
Keynes pense que les investissements ne dépendent pas seulement des taux d'intérêt,
mais bien d'avantage du climat économique des perspectives de ventes qu'anticipent les entreprises. 48
Il apparaît que la politique monétaire à la différence de la politique budgétaire est un instrument qui
n'agit pas directement sur l'activité l'inefficacité d'une politique monétaire dépend de la réalisation de
deux conditions :
46
DU PRIEZ, la réforme monétaire du 24 juin 1967, in cahiers économiques et sociaux, Kinshasa, IRES, 1968,
p36.
47
Pierre Maillet, Op. Cit, p41.
48
P a g e | 27
Pour les nouveaux Classiques de la politique monétaire doit s'appliquer sur un principe
réglementaire et non discrétionnaire. On retrouve ici le débat sur la crédibilité inauguré par Kydland et
Prescott.51 Pour que les agents croient à la désinflation et modifient leurs anticipations il faut, que la
décision gouvernementale soit irréversible. A défaut la révision de la politique monétaire dans le but
de combattre le chômage aura deux conséquences :
49
Pierre Maillet, Op.cit, p56.
50
51
Idem
P a g e | 28
Selon Petroff (1985), il convient de nommer à la tête d'une Banque Centrale une
personnalité conservatrice, ayant une forte aversion pour l'inflation. Par ailleurs en adoptant un
système à changes fixes, un pays peut importer la crédibilité de ses partenaires en matière de lutte
contre l'inflation. C'est le cas du SME à l'égard du Mark.53
La banque centrale est une institution financière qui au sein d'un système bancaire
hiérarchisé assure la fonction de prêteur en dernier ressort, conduit la politique monétaire et exerce des
fonctions de régulation du système financier.
En effet, le système bancaire actuel sont des systèmes hiérarchisés. La banque centrale
est qualifiée de " Banque de Banque_ elle émet la monnaie de règlement ultime. Elle est pour tant
subordonnée aux banques de second rang dans la création monétaire; la monnaie Scripturale émises
par les banques commerciales domine très largement d'un point de vue quantitatif.
De part sa mission, la banque centrale du Congo joue un rôle très important dans l'économie d'un pays
comme le souligne Brunon MOSHETZ et J. ROOSSICOM que la banque a pour mission d'organiser
les transferts entre les espaces monétaires.54
52
Xavier-sala-i-Martin, 15 years of New Growth Economics: What have we learnt? , Barcelona, 2002, p13.
53
54
P a g e | 29
elle met en œuvre une politique monétaire enfin de contrôler le stock de monnaie et influencer
sur le taux d'intérêt dans l'économie.
En effet, la banque centrale du Congo alimente donc l'économie nationale en monnaie elle émet des
billets qu'à l'occasion des certaines opérations bien définies, lesquelles peuvent se diviser
schématiquement en opération d'achat, de vente et opération d'avance où de credit. 55
La banque centrale du Congo est une autorité Monétaire ayant celle les privilèges d'emettre la monnaie
nationale, de recevoir et de mettre en pratique la politique monétaire. Elle est aussi appelée: " Banque
de l'Etat ou Banque nationale".
En RDC, la banque nationale est baptisée: Banque Centrale du Congo en sigle BCC et amour
principale fonction:
Dans ce chapitre, il nous a été un champ de définir les concepts qui nous paraît utile et
indispensable pour la réalisation de notre étude en cela nous avons subdivisé ce chapitre en sections et
les sections en points et enfin les points en sous points.
55
P a g e | 30
II.1.1. Historique
Le Congo a vécu, en effet, à la cadence d'au moins deux réformes au cours de chaque
décennie depuis les années 1960. L'assainissement monétaire est devenu un important volet de
nombreuses tentatives gouvernementales de stabiliser l'économie nationale. Mais ces réformes
monétaires, aussitôt opérées, ses ont soldées dans la plupart des cas par des échecs patents ; ce qui
soulève précisément la question générale de la pertinence de leur récurrence. 56
56
Yav Karlyav, Réformes monétaires du zaïre : une revue historique, Kinshasa, notes de conjoncture N°10
novembre1993, p.26
P a g e | 31
celle-ci ont comporté, au-delà de l'objectif ultime dur établissement des équilibres macro-économiques
rompus, des objectifs spécifiques intermédiaires qu'il convient de passer en revue.
II n'existe pas de définition bien établie de la réforme monétaire, car cette dernière
peut prendre des contours forts variés suivant les circonstances économiques et politiques d'un pays.
Cependant, définissons de manière pragmatique la réforme monétaire comme un ensemble de mesures
d'ajustement sur l'assainissement de la monnaie elle-même 57 Les opérations qui ont été qualifiées de
«réforme monétaire» au Congo ont comporté un ou plusieurs de ces éléments:
Dès l'accession du pays à l'indépendance, en 1960, l'état congolais fut confronté d'une
part à la montée croissante des dépenses publiques liées essentiellement à l'accroissement des salaires
et autres rémunérations dans la fonction publique et d'autre part, à l'amenuisement des recettes fiscales
résultant de l'affaiblissement du pouvoir central. Ses déficits subséquents ont été couverts par le
financement monétaire.
II.1.2.1.1 Motivations
Pour cette première réforme, les motivations qui ont animées les autorités politiques et
monétaires de cette époque étaient, suite au constat des aléas économiques suivants : De juin 1960 à
octobre 1961, la hausse des prix aux marchés de Kinshasa avait été de 30% pour un accroissement de
57% de la masse monétaire. Pour l'ensemble de la période allant d'octobre 1961 à octobre 1963, la
hausse des prix fut de 160% alors que le stock monétaire s'était accru de 80%.
II.1.2.1.2. Interventions
57
29Kabuya Kalala et Tshiunza Mbiye, l'économie congolaise et la reforme de juin l998, ani maire l999 2000, p.l8
P a g e | 32
Les tentatives effectuées par le gouvernement pour accroître les recettes fiscales
restèrent limitées jusqu'à l'opération de dévaluation en 1963, du fait que l'inflation ouverte érodait le
rendement même de L'impôt. C'est pourquoi cette opération de stabilisation a visé, dans l’immédiat, à
transférer les ressources nationales de circuits spéculatifs à l'état par le biais de l'impôt, et aux secteurs
productifs (exportateurs, industriels, agriculteurs) par le jeu des mouvements de prix relatifs.
II.1.2.1.3 Résultats
Américain à la vente58 L'écart de 20% entre ces deux taux a constitué une taxe de
même ampleur, opérée automatiquement par la Banque Centrale sur toute sortie de devises. Cette taxe
a fourni à l'Etat 36% de ses recettes fiscales en 1964, 34% en 1965 et 25% en 19663.
Cette dévaluation survenue après celle mineure de novembre 1961, n'avait réussi, ni à
corriger la distribution des revenus d'après l'indépendance, ni à décourager l'orientation
consommatrice de l'économie congolaise. En outre, cette dévaluation susmentionnée de 57% avait été
accompagnée de hausses généralisées des salaires. Très rapidement, les déficits budgétaires avaient
refait surface, et leur couverture avait été assurée par d'importantes avances de la Banque Centrale au
trésor. La hausse des prix acheva de faire sauter l'édifice de la stabilisation
monétaireentreprisen1963.59
II.1.2.2.1. Motivations
La hausse accidentelle en 1965 de 60% des cours de cuivre jadis principal produit
d'exportation de l'économie congolaise permet aux recettes d'exportation de 338 à 447 millions de
dollar. La hausse de cours eut aussi un effet positif sur les recettes fiscales qui passèrent de 44,1
milliards de franc congolais en 1965 à 62,6 milliards en1966. Le «syndrome hollandais» agissant, ce
supplément fortuit des recettes par rapport aux ressources naturelles du pays fut utilisé pour financer,
58
La réforme monétaire de juin1967, interactions entre phénomènes monétaires et réels, 1970, p.291
59
Kabuya K. Et Kikassa, M. (éd.), stabilisation économique et financière aux zaïre. De dévaluations en cascade a la
démonétisation, Kinshasa, ce pas, 1980, p34
P a g e | 33
Dès lors, malgré la hausse des prix du cuivre, le redressement consécutif de la balance
des paiements et des recettes fiscales en 1966, concluait plus tard un observateur averti, «les
déséquilibres inflatoires sur les marchés intérieurs et les distorsions des prix étaient tels qu'il s'avérait
indispensable de réunifier le système des prix et de coûts par relèvement du niveaux du taux de change
et des prix officiels de manière à transférer à l'état et au producteur les marges spéculatives empochées
par le secteur commercial».60
Ainsi, la réforme monétaire de 1967 visait des objectifs immédiats similaires à ceux de
la reforme 1963. Elle sera un succès grâce aux circonstances nettement favorables qui l'ont entourée, à
savoir: un pouvoir politique fort, une administration relativement outillée pour appliquer un
programme économique et, surtout, la remontée des cours de cuivre à des niveaux plus élevés à partir
de mai 1967.
La quatrième réforme monétaire est celle de décembre 1979. A cette occasion, il fut
procédé à la démonétisation des billets de 5 zaïres et 10 zaïres et à leur remplacement par d'autres
billets de mêmes valeurs faciales.
En même temps, il fut question d'opérer une importante déflation des moyens de
paiements sans pour autant affecter la valeur externe de la monnaie nationale. L'échange manuel pour
les particuliers devait se limiter à 3000 francs congolais par personne âgée de 18 ans et plus, à 100
francs congolais (dont 50% à verser en compte) pour les petites et moyennes entreprises, et à 20.000
60
Ryelan. Inflation de pays sous-développés. Origines, mécanismes de propagation et effets des pressions inflatoires au
Congo, 1960-1969, p.76
61
Kabuyak.et Kikassa, M.(ed. p.cit, p.45-46
P a g e | 34
francs congolais dont 50% à verser en compte bancaire pour les autres entreprises de grande taille.
Dans un premier temps, les avoirs en compte à vue étaient disponibles à concurrence de 10% tandis
que le reste serait progressivement libéré suivant les besoins de l'économie. Par certains de ses aspects,
la démonétisation de décembre 1979 a fait penser à « l’opération Gutt » d'assainissement monétaire
menée en Belgique, en 1944, au moment de la libération. La préparation de cette décision, commencée
en novembre1940, comporta deux volets importants, l'un monétaire et l'autre des finances publiques et
son exécution intervient qu'en octobre 1944, la masse monétaire excédentaire fut en partie résorbée par
voie d'emprunts publics et d'impôts exceptionnels levés par l'état sur bénéfices illicites réalisés par
certains opérateurs économiques pendant l'occupation.
II.1.2.4.2. Résultats
Mais précipitamment et appuyée par une infrastructure bancaire très clair semée,
l'opération d'échange de billets s'est révélée comme « un filet jeté sur les thésaurisations malhonnêtes
(mais)... de mailles curieusement sélectives, qui laissaient passer les gros poissons être tenaient les
petits ayant-droit»62.
1981 à 1Z=0,03542 DTS en septembre 1983, soit une dévaluation de 77,5% jusqu'à la
fin de cette dernière année, le zaïre ne s'était que très lentement déprécié par rapport au dollar
américain.
L'écart entre le taux officiel et le taux parallèle s'était progressivement réduit grâce à
une amélioration des apports en devises favorisées par la libéralisation des échanges extérieurs. Les
mesures de septembre 1983 s'étaient inscrites dans le cadre d'un programme d'ajustement économique
et financier conclu avec le FMI.
II.1.2.5.2. Résultats
62
KABUYA K. KALONJI et ITIMELONGO T, éditorial : « triste monde, malheur aux pauvres » de Zaïre-Afrique,
N°141, Janvier 2005, p6.
P a g e | 35
II.1.2.6.1 Motivations
II.1.2.6.2. Interventions
Une partie de liquidités devait être gelée dans les comptes bancaires. Mais aucun
contrôle strict ne fut exercé sur l'expansion monétaire. Par exemple, à la veille de la réforme
monétaire, la circulation fiduciaire hors banque totalisait 27% de la masse monétaire, mais au 26
novembre 1993 elle représentait 70% du stock monétaire. L'absence d'assainissement durable des
finances publiques s'est avérée, encore une fois, plus fatale pour la réussite, de la réforme monétaire.
II.1.2.6.3. Résultats
63
35Kabuya Kalala, et Matata Ponyo, l'espace monétaire Kasaïen, crise de légitimité et de souveraineté monétaire en
période d'hyperinflation au Congo (1993-1997), Paris, Leharmattan1999
P a g e | 36
Ces déficits budgétaires ont été couverts pour l'essentiel par financement monétaire.
L'inflation est demeurée très vive et a atteint le record jamais égalé de 9,769% en 1994.
II.1.2.7.1. Motivations
Une moyenne de 10% au cours des années antérieures. Les chèques subissaient une
forte décote dans les transactions, consacrant ainsi la rupture de la monnaie fiduciaire et la monnaie
scripturale.
L'écart entre le taux officiel et le taux parallèle s'était progressivement réduit grâce à
une amélioration des apports en devises favorisées par la libéralisation des échanges extérieurs. Les
mesures de septembre 1983 s'étaient inscrites dans le cadre d'un programme d'ajustement économique
et financier conclu avec le FMI.
II.1.2.7.2. Résultat
II.1.2.8. Laréformemonétaired'octobre1993
II.1.2.8.1. Motivations
II.1.2.8.2. Interventions
ces six zéros était conçue à la fois pour comprimer les coûts d'impression des signes monétaires,
faciliter la comptabilisation et le dénouement des transactions.
Une partie de liquidités devait être gelée dans les comptes bancaires. Mais aucun
contrôle strict ne fut exercé sur l'expansion monétaire. Par exemple, à la veille de la réforme
monétaire, la circulation fiduciaire hors banque totalisait 27% de la masse monétaire, mais au 26
novembre 1993 elle représentait 70% du stock monétaire. L'absence d'assainissement durable des
finances publiques s'est avérée, encore une fois, plus fatale pour la réussite, de la réforme monétaire
des chèques en réunifiant l'espace monétaire nationale tende à réduisant la disparité des taux de change
à travers le pays. Un des traits majeurs de cette réforme monétaire a consisté en la neutralisation d'une
partie des dépôts bancaires à vue, préalablement défiâtes, par leur transformation en titres de créances
sur le système bancaire. Cette opération a permis de faire disparaître immédiatement la décote de la
monnaie scripturale par rapport à la monnaie fiduciaire.
L'exécution du programme intérimaire Renforcé (PIR) de fin mai 2001 à fin mars
2002 ainsi que du Programme Economique du Gouvernement (PEG) à partir d'avril 2002, a permis de
casser l'hyperinflation de 511,2% en 2000 à 135,1% en 2001,15,8% en 2002 et 4,4% en 2003. Le taux
de change et passé d'une dépréciation moyenne de 40,4% en 2002 à 14,49 en 2003 et a même subi une
légère appréciation de1,8% en 2004 par la même occasion, l'économie congolaise a retrouvé, à partir
de 2002, des taux de croissance positifs du PIB réel. Cependant, aujourd'hui, le franc congolais subit
une dépréciation remarquable par rapport au dollar.
64
A. CHAINEAU, Mécanisme et Politique monétaire, p 66.
P a g e | 38
Les variations de taux d'intérêt et de taux de change, impulsées par la banque centrale
se transmettent à l'ensemble de taux d'intérêt et modifient l'offre de la demande de monnaie et de crédit
ainsi que le niveau de la demande des biens et services. Les variations du taux de change influencent
quant à elles le prix du commerce international et par ces billets de la demande des biens et services
rencontre les capacités d'offres domestiques.
1. Le canal du taux d'intérêt, qui désigne, pour une hausse de taux, la réponse de la
demande ont encheirssement du cout, du crédit et à la meilleure rémunération de l'épargne. Une hausse
du niveau de taux ralentit la demande, l'activité et l'inflation. Ce canal est potentiellement renforcer par
les effets richesses au travers de la réaction des prix d'actifs (immobilier, action, avoir en devise ).
En régime de taux flexible et avec mobilité internationale des capitaux, une baisse de
taux d'intérêt se traduit pour une dépréciation du taux de change. Cette dépréciation soutien
l'exportation nettes et par conséquent la production globale. Les effets de Richesse la consommation
de ménags peut ainsi tirer profit d'une baisse de taux d'intérêt: l'augmentation du prix des actifs
financiers ou immobiliers résultant d'un baisse de taux d'intérêt augmente la valeur de leurs
P a g e | 39
patrimoines et soutien leurs consommation. Dans un modèle ou les ménages cherchent leur
consommation sur le cycle de vie, ils dépensent plus lorsque leurs richesses augmentent.
La présence des contraintes peut venir renforcer et amplifier les effets de la monnaie.
Dans une économie bancarisee le changement de taux directeur modifie les conditions
de financement des banques sur le marchés financiers.
Dans cette section, comme les faits ci hauts présentés les démontrent, l'économie
congolaise est prompte à réagir favorablement à une gestion saine et à des incitations plus adéquates
pourvu qu'il ait de la cohérence et la constance dans les mesures appliquées. Par contre, des
réglementations excessives semblent contrarier sa capacité à réagir convenablement aux signaux qui
lui sont adressés.
65
YAV KARLYAN, Réformes monétaires du Zaire : une revue historique, Kinshasa, in notes de conjoncture n°10,
Novembre 1993, p26
P a g e | 40
Les différentes politiques monétaires et de changes menés par la Banque Centrale, ont
permis à la République Démocratique du Congo de fixer et d'atteindre les objectifs finaux de ces
réformes monétaires.
Cinq faits majeurs ont marqué la période à savoir : Le plafonnement des crédits était
instauré au niveau de chaque banque ; Les plafonds fixés ont été revus de manière répétitive entre
1963 et 1965;
Il y eut toute fois plusieurs autorisations de crédits hors plafonds sous le contrôle strict
de la Banque Centrale; La politique de change était restrictive;
Nous soulevons aussi ici cinq faits majeurs qui ont marqué cette période, à savoir:
Création d'une nouvelle unité monétaire, le nouveau zaïre (NZ), dans le cadre
d'un programme destiné à combattre l'inflation et à freiner la régression de l'activité
économique ;
Organisation d'un marché de change où les opérations se dénouent librement
au comptant ou à terme;
Libre fixation des cours de change par chaque banque; Détention libre des devises
étrangères; des bureaux de change et messageries financières.
Le lancement du franc congolais n'était que l'ultime étape de l'ensemble des mesures
faisant partie d'un programme d'ajustement économique et d'assainissement monétaire. Plusieurs
actions préalables ont été menées, entre mai 1997 et juin 1998, en vue de stabiliser la monnaie, de
restaurer l'éventail fiduciaire et la convertibilité au pair de la monnaie scripturale en monnaie
fiduciaire, d'unifier progressivement l'espace monétaire national et de réduire la disparition des taux de
change entre les différentes places.
Les dépenses globales de l'opération ont été évaluées à 94.447.653 dollars US dont
30% allouées aux coûts directs (production et mise en circulation des billets) et 70% à la constitution
d'une ressource destinée à soutenir la nouvelle monnaie durant le second semestre de 199836. 66
Les données quant à l'exécution des dépenses ne sont pas disponibles. Mais en ce qui
concerne la logistique, quelques jeeps seulement ont été achetées puis acheminées au Kasaï. Le poste
« réserve de change» a été négligé à en croire la faible intervention de la Banque Centrale du Congo
au moisdejuinetdejuillet1998.
66
Banque Centrale du Congo (4), Questions de l'opinion sur la réforme monétaire, Kinshasa, mars 1998, p.4
P a g e | 42
Elle a été fixée à 100NZ pour 1FC et à 14000000Z pour 1FC. Cette parité a été
déterminée en tant que compte de la valeur centrale du stock des billets existants et du niveau des prix
intérieurs dans le pays.
Etant donnée l'adhésion des autorités au régime de change flexible, cette parité a été
déterminée en fonction de forces du marché à la veille de la réforme. Le 30 juin 1998, le taux à
l'interbancaire était de 1,3FC pour 1$US contre 1,48FC pour 1$US au parallèle.
Un délai d'échange de 12 mois des anciens billets contre les nouveaux a été jugé
nécessaire pour ne pas léser les populations de l'arrière-pays.
Dans ce chapitre, nous venons de tenter de parler de la réforme monétaire qu'à connu
la République Démocratique du Congo depuis son accession en indépendance jusqu'à nos jours. Après
analyse, nous avons compris que la République Démocratique du Congo a connu sept réformes. Nous
avons tenté de démontrer dans chaque réforme la motivation, l'objectif, les résultats et la leçon tirée de
l'analyse faite par nous même.
La deuxième réforme de 30juin 1998 montre que cette réforme a été motivée par la
multiplicité d'espaces monétaires ainsi que de change et autre motivation alors pour rédiger ce
chapitre, nous nous sommes basés aux différents documents qui ont trait aux réformes monétaires qu'a
connues la République Démocratique du Congo.
P a g e | 43
Depuis le début des années quatre-vingt, nous avons assisté à un recentrage de la politique monétaire,
en alignant le volume du stock monétaire sur les besoins de transactions économiques de façon à
maintenir l’économie sur un sentier de la croissance de plein emploi compatible avec un pouvoir
d’achat de la monnaie soutenue et un équilibre extérieur.
Ce chapitre constitue donc l’objet principal du présent travail, il porte trois sections à savoir : la
première section est consacrée à l’évolution de la croissance économique à travers son indicateur
(PIB) et l’évolution de la politique monétaire, la deuxième section est consacrée à l’analyse
économique de la contribution de la politique monétaire sur la croissance économique et la troisième
section est consacrée aux suggestions et perspectives d’avenir.
Dans cette section nous allons présenter l’évolution de la croissance économique et de la politique
monétaire à travers ces objectifs en République Démocratique du Congo de 2015 à 2021 mais pour des
raisons d’espace dans cette section, nous allons présenter les données justes après la réforme
monétaire du lancement du franc congolais. Nous allons chaque fois présenter les données chiffrés
dans un tableau et en suite les présentées dans un graphique et nous allons également tenter
d’interpréter les données que nous avons obtenus lors de nos recherches, sans donner aucun avis. Il
y’aura de tableaux de données qui sont limité qu’en 2007 cela est due à la non disponibilité de données
de l’année 2008, 2009 et 2010.
La croissance économique est l’accroissement durable de la production globale d’une économie. C’est
donc un phénomène quantitatif que l’on peut mesurer. C’est aussi un phénomène de période.
La croissance économique d’un pays est appréciée par son produit intérieur brut (PIB). La baisse du
pouvoir d’achat, des consommateurs a pour conséquences : une faible demande qui décourageait les
investisseurs avec comme conséquence une faible productivité. Ce qui explique pourquoi les revenues
sont toujours basses dans le pays sous le développement. Cette faible demande lieu à des faibles
revenues réelles empêche de la réalisation des projets rétablir, d’où le ralentissement de la croissance
économique. Nous allons présenter l’évolution du produit intérieur brut et le taux de croissance dans le
tableau suivant :
Tableau n°1 Evolution du produit intérieur brut (PIB) en république démocratique du Congo de 2015 à
2021 (en millions de CDF).
Le produit intérieur brut (PIB) de la RDC a enregistré une tendance positive pendant toute la période
sous étude. La figure ci-dessous illustre bien cette évolution.
10000000
8000000
6000000
4000000
2000000
0
2012 2013 2014 2015 2016
PIB
Pour bien mener une politique monétaire fiable en RDC, la Banque Centrale du Congo dispose un
cadre opérationnel, analytique et de suivi. Pour se faire, elle a des instruments qu’elle met en œuvre à
savoir : les taux d’intérêts, les coefficients de réserves obligatoires et les appels d’offre de billets de
trésorerie. En cela, il y a des objectifs qui sont assigné par la Banque Centrale à savoir : objectif
opératoire, intermédiaire et final.
Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes intéressés des objectifs que la Banque Centrale du
Congo définit pour réaliser ces missions et attributions tels qu’ils l’ont été assigné dans la loi
fondamentale de notre pays dans son article 176. « La Banque Centrale du Congo est l’institut
d’émission de la RDC ».
La politique monétaire a pour objectif opératoire la base monétaire. La base monétaire est la monnaie
Banque Centrale détenue par les Banques sous formes de billets ou d’avoir à la Banque Centrale.
P a g e | 45
Nous allons présenter l’évolution de la base monétaire de la période allant de 2015 à 2021 dans le
tableau ci-après :
Tableau n°2 Evolution de la base monétaire en RDC de 2012 à 2016 (en millions de CDF).
La base monétaire pour la République Démocratique du Congo sur cette période en valeur réelle, a
accru de 988592 de CDF soit 17,05% en 2021, contre 844597 de CDF soit 5,77% en 2020. Alors
qu’en 2019 la valeur réelle était de 798520 de CDF soit 30,21% contre 613259 de CDF soit 30,67% en
2018. Et la valeur réelle était de 469315 de CDF soit 24,13% en 2017 contre 378098 de CDF soit
33,4% en 2016. Et la valeur réelle était de 283557 de CDF soit 38,9% en 2015.
Graphique n°2 Présentation graphique à l’évolution de la base monétaire en RDC de 2012 à 2016
Pour la période sous interrogation, la base monetaire a connu une augmentation presque linéaire, cette
augmentation entraine une diminution non linéaire de son taux de variation.
La base monétaire est composée de certain nombre des agrégats que nous appelons par les
composantes de la base monétaire, à savoir : circulation fiduciaire, dépôts des banques commerciales
et autres dépôts.
P a g e | 46
Nous allons présenter l’évolution des composantes de la base monétaire de la période allant de 2015 à
2021dans le tableau suivant :
Tableau n°3 Evolution des composantes de la base monétaire en RDC de 2015 à 2021 (en millions de
CDF)
Circulation fiduciaire 595 164 692 945 742 508 781 868 1 078 177
Dépôts des banques 198 462 210 476 272 344 374 384 438 825
Base monétaire au sens 844 597 998 316 1 110 251 1 262 265 1 609 958
strict
Source : Rapports Annuels de la Banque Centrale du Congo de 2015 à 2021.
En général, la principale comoseante de la base monetaire est la circulation fiduciaire qui a augmenté
de 18,3% s'établissait à 760,5 Millions de CDF soit -0,8% en 2021 et s'établissait à 642,6 Millions de
CDF en 2020 et les dépôts des banques ont connu une hausse de 210,5 millions de CDF soit 6,1% en
2021. Cet accroissement est lié à l'augmentation des réserves obligatoires.
Graphique n°3 Présentation graphique de l’évolution des composantes de la base monétaire (en %) de
2015 à 2021.
La principale composante de la base monétaire est la circulation fiduciaire car elle présente une grande
part dans le graphique, mais son évolution d’une année à l’autre se fait sentir à partir de l’année 2018
jusqu'à l'année 2021.
Les contreparties de base monétaire que la Banque Centrale du Congo a toujours tenue comptes sont :
Nous allons présenter l’évolution des contreparties de la base monétaire de la période allant de 2015 à
2021 dans le tableau suivant :
Tableau n°4 : Evolution des contreparties de la base monétaire en RDC de 2012 à 2016 (en milliards
de CDF).
Avoirs 337 135 381 523 353 118 111 292 - 445 381
extérieurs nets
Avoirs intérieurs 514 963 613 697 780 860 1 156 407 2 061 985
nets
Crédits nets sur - 374 407 - 302 311 - 262 167 - 103 649 407 519
l’Etat
Autres postes 867 645 861 771 869 772 1 020 938 1 296 456
nets
En effet, les avoirs extérieurs nets se sont établis à 3860,0 millions de CDF en 2021, contre une baisse
de 337,1 million de CDF en 2020. L'augmentation en 2021 est due notamment au rachat des autres
recettes du trésor public.
Graphique n°4 Présentation graphique de l’évolution des contreparties de base monétaire de 2015 à
2021(en milliards de CDF).
P a g e | 49
2,000,000
1,500,000
1,000,000
500,000
0
2012 2013 2014 2015 2016
-500,000
-1,000,000
Avoirs extérieurs nets Avoirs intérieurs nets Crédits nets sur l’Etat
Crédits à l’économie Autres postes nets
La politique monétaire a comme objectif intermédiaire la masse monétaire. La masse monétaire est
une grandeur de stock (et non de flux) ; lorsque l’on s’intéresse à l’évolution, de la masse monétaire au
cours d’une année, on compare donc les stocks enfin d’année.
La masse monétaire est détenue par les agents économiques et les entreprises sont incluses dans la
masse monétaire.
La masse monétaire est composée d’actifs liquides, la liquidité est la facilité plus ou moins grande,
avec laquelle un actif est transformé en monnaie : la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale sont
parfaitement liquides, les comptes d’épargnes le sont moins, les comptes à court encore moins.
Considérant que la quantité de monnaie joue en elle-même une action sur l’économie les autorités
monétaires se donnent comme objectifs intermédiaires de contrôler un ou plusieurs agrégats.
Les agrégats tentent d’évaluer le volume des ressources dont disposent les agents économiques pour
acquérir des biens et services. Ils incluent également les agents non financiers considérés comme une
réserve de pouvoir d’achat immédiatement disponible parce qu’ils peuvent être convertis facilement et
rapidement en moyen de paiement sans perte en capital.
Nous allons présenter l’évolution de la masse monétaire de la période allant de 2012 à 2016 (en
millions de CDF).
Tableau n°5 Evolution de la masse monétaire en RDC de 2012 à 2016 (en millions de CDF)
L'expansion de la masse monétaire observée en 2018 a conn une décélération en 2019. En effet, cet
agrégat s'est accru de 48,2% contre 58,5% en 2019 et 2020 et à diminuer de 30,1% en 2016 contre
21,7% en 2017.
La masse monétaire s'est établit à 3493491,70 millions de CDF, soit une augmentation de 18,3%
contre 20,8% en 2020. Cette évolution est essentiellement expliquée par celle des avoirs intérieurs
nets, laquelle a enregistré une hausse de crédit en faveur du secteur privé, par ailleurs, la décélération
de la masse monétaire notée par rapport à l'année 2021 est expliquée par celle des avoirs extérieurs
nets induits par une hausse modérée des dépôts en devises.
Expansion de la masse monétaire observée en 2015 a connu une décélération en 2016, en suite cet
agrégat s'est accru de 48,2% en 2017 contre 58,5% en 2018 et à diminuer de 30,1% en 2020 contre
21,7% en 2021.
Graphique n°5 Evolution de la masse monétaire en RDC de 2015 à 2021 (en millions de CDF)
5,000,000
4,000,000
3,000,000
2,000,000
1,000,000
0
2012 2013 2014 2015 2016
- La disponibilité monetaire qui comprends: la circulation fiduciaire et les dépôts à vue en monnaie
nationale;
- La quasi-monnaie qui comprends: le dépôt à terme en monnaie nationale, les dépôts en devises et
provisions pour paiements des importations.
P a g e | 51
Nous allons présenter l’évolution des composantes de la masse monétaire de la période allant de 2015
à 2021 dans le tableau suivant :
Tableau n°6 Evolution des composantes de la masse monétaire en RDC de 2015 à 2021.
La majorité des dépôts sont faites en monnaies étrangères est plus préférée que la monnaie nationale.
RDC, la masse monétaire accroît d'une année à une autre, un accroissement issu d'une variation de la
quasi-monnaie plus que proportionnelle à la variation de la masse monétaire au sens strict.
La croissance de la masse monétaire en 2021 est expliquée par une augmentation des avoirs intérieurs
nets et une légère amélioration des avoirs extérieurs nets, pour des contributions respectives de 16,2
P a g e | 52
points de pourcentage. L'évolution des avoirs intérieurs nets est liée à la hausse des créances sur le
secteur privé qui se sont accrues de 10,2 points de pourcentage.
Les avoirs extérieurs nets s'établissent à 1450362,70 millions de CDF à la fin de 2021. Contre
1389150,80 millions de CDF en 2020. Cette évolution est principalement justifiée par une hausse de
299,8 millions de CDF des créances sur le secteur privé. Pour ce qui est d'autres postes nets, ils ont
enregistrés une hausse de 27,2 millions de CDF au cours de l'année 2021.
le trois premières années la masse monétaire a été beaucoup utilisée aux avoirs intérieurs nets car les
avoirs extérieurs sont négatifs.
150
100
50
0
2012 2013 2014 2015 2016
-50
Avoirs extérieurs nets Avoirs intérieurs nets Créances nettes sur l'Etat
-100
Crédit à l'économie Autres postes
Nous allons présenter l'évolution de taux de change de la période allant de 2015 à 2021 dans le tableau
suivant :
TAUX DE CHANGE
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
2012 2013 2014 2015 2016
TAUX DE CHANGE
La politique monétaire a comme objectif final la stabilité du niveau général des prix, ce dernier est
fondé sur la fixation des taux de d'intérêt à court terme.
L'objectif de toute politique monétaire demeure la maîtrise de l'inflation, propre à favoriser une
stabilité de la valeur interne et externe de la monnaie. Ici la recherche de cet objectif répond au souci
de créer les conditions d'une croissance durable, permettant de concilier les autres préoccupations de la
politique économique à savoir: le plein emploi, l'équilibre extérieur, etc.
Nous allons présenter l'évolution de l'inflation en pourcentage de la période allant de 2012 à 2016 dans
le tableau suivant:
Tableau n°10 Évolution du taux d'inflation en RDC de 2012 à 2016 (en %).
Pendant cette période de sept ans, les efforts de la politique monétaire sont à louer, car bien que
l'inflation ait haussé des cinq premières années à une vitesse assez rapide. Elle a finalement été
rabattue fortement en 2020 de 15,40% en 2019 et en 2021, il y a eu une baisse considérable du taux
d'inflation soit de 1,07% contre 2,7% en 2020.
TAUX D'INFLATION
14
12
10
0
2012 2013 2014 2015 2016
TAUX D'INFLATION
Pour alimenter les instruments de la politique monétaire, la BCC se fixe dans le cadre de cette
politique d'atteindre certains objectifs en matière de la gestion de la monnaie, les objectifs
opérationnels, les objectifs intermédiaires et les objectifs finaux, liés aux flux de la base monétaire, de
la masse monétaire et de l'inflation. Ces objectifs sont fixés en termes des cibles ou prévision.
2021, l'objectif final de la politique monétaire a été atteint. En effet, le taux d'inflation s'est établi à
1,07% contre une cible de 4,0% pour ce qui est des objectifs intermédiaires et opératoires, ils ont
globalement subi des dépassements par rapport à leurs niveaux programmés. En effet, la base
monétaire au sens stricts s'est accrue de 17,0% contre un accroissement programmé de 15,3%, quant à
la masse monétaire, elle a progressé de 21,3% contre une hausse programmée de 18,5%.
Si la masse monétaire en circulation est en grande partie orientée vers les investissements qu'aux
consommations finales, le résultat serait celui de la croissance continuelle du PIB.
C'est ainsi que FISHER et les néo-keynesiens ont souligné que tout accroissement de la masse
monétaire doit correspondre à une croissance du PIB.
Ainsi, pour s'assurer la performance de la politique monétaire sur l'économie, nous confrontons les
deux agrégats (masse monétaire et croissance du PIB).
Tableau n°11 Confrotation entre la masse monétaire et produit intérieur brut en CDF et taux de
croissance de la masse monétaire et du PIB en % de 2015 à 2021.
P a g e | 56
Graphique n°11 Représentation de la confrontation entre la masse monétaire et du PIB et des taux de
croissance de la masse monétaire et du PIB.
Ces deux courbes ci-haut reprennent la situation des taux de croissance de la masse monétaire et de
PIB en RDC de 2012 à 2016.
Du côté de la masse monétaire, il est constaté successivement des croissannces positives qui varient
d'une année à l'autre. Donc pas de diminution de la masse monétaire en circulation.
De ce qui est du PIB, la RDC a réalisé des performances macroéconomique. Car sa croissance est
toujours positive pendant cette période et cherche à atteindre un niveau Maximal possible.
5,000,000
4,000,000
3,000,000
2,000,000
1,000,000
0
2012 2013 2014 2015 2016
La masse monétaire accroît d'une année à l'autre suivant les besoins de financement de l'économie;
mais cet accroissement n'implique pas généralement une croissance de l'inflation en 2021, avec une
forte augmentation de la masse monétaire de plus de 50%, l'inflation n'a été qu'en une échelle faible de
9,9% l'année suivante, la masse monétaire augmente en suite de 58,5% et implique un accroissement
de l'inflation de 27,6%. Seule l'année 2017, l'inflation atteint 53,4% par rapport à un accroissement de
la masse monétaire de 48,8%.
Sur ce graphique, nous observons une forte déflation qui fait tomber l'inflation de 53,4% à 9,8%
pendant que la masse monétaire est toujours accrue.
En général, la politique monétaire de la BCC est consacrée à accroître les moyens de paiement en
circulation en concurrence de la préférence de détention de la monnaie et de sa demande, tout en
veillant sur la stabilité de prix sur le marché, l'inflation est diminué jusqu'à 1,07% en 2021.
La politique monétaire subit une mauvaise orientation de la part des autorités monétaires, elle donne
lieu à une augmentation excessive des prix sur les marchés au contraire, si elle est orientée d'une
manière efficace, elle combat l'inflation et donné naissance à une augmentation du PIB qui traduit en
soit la croissance économique.
L'économétrie est un outil à la disposition de l'économie qui lui permet d'infirmer ou de confirmer les
théories qu'il construit. Le théoricien oostule des relations, l'application des méthodes economiques
fournit les estimations sur la valeur des coefficients ainsi que la précision attendue.
Une question se pose alors: pourquoi estimer ces relations et les tester statistiquement? Plusieurs
raisons incitent à cette démarche; tout d'abord cela force l'individu à établir clairement et à estimer les
interrelations sous-jacentes. Ensuite, la confiance aveugle dans l'intuition peut mener à l'ignorance de
liaison importante où à leur mauvaise utilisation. De plus, des relations marginales mais néanmoins
P a g e | 58
explicatives, qui ne sont qu'un élément d'un modèle global, doivent être testées validées afin de les
mettre à leur véritable place l'économétrie n'est pas seulement un système de validation, mais
également un outil d'analyse.
Après avoir passé en revue la politique monétaire de la Banque Centrale sur les variables retenues,
nous présentons dans le présent point, la méthodologie retenue en vue d'identifier les déterminants de
la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo qui influent sur la croissance économique
après les sept années en RDC.
La correlation : qui nous aide à déterminer le niveau de contribution de nos variables retenues
de la politique monétaire sur la croissance économique durant la période de notre étude, nous
prenons le coefficient de signification ou de détermination noté R 2.
Le test de significativité noté t de student : nous aide à conclure que les variables de la
politique monétaire retenu à une action significative sur la croissance économique.
Le coefficient de détermination r, nous donne la vraie explication de la croissance
économique par les variables de la politique monétaire retenue pour notre étude.
Les variables que nous avons utilisé pour réaliser notre étude sont :
L'inflation : la lutte contre l'inflation étant l'objectif final d'une politique monétaire, nous
avons retenu cette variable pour l'explication de la croissance économique ;
La masse monétaire : étant donné que la masse monétaire est l'objectif intermédiaire de la
politique monétaire, nous l'avons retenu comme variable parce que les autorités monétaires se
fixent des objectifs de taux d'intérêt et les objectifs de change ; et
Le produit intérieur brut qui reflète l'activité économique nationale et sous-bassement de la
croissance.
Nous utilisons la masse monétaire comme variable indépendant X i et le produit intérieur brut, comme
variable dépendante.
1. Spécification du modèle
Yi = B0+B1Xi+Ui
2. Estimation du modèle
P a g e | 60
Masse monétaire en
Années PIB (Yi) (Xi-) (Yi-Y) (Xi-X)2 (Xi-X).(Yi-Y)
million de CDF (Xi)
2012 2 952 900 8498839,5 -1 061 536 -1 431 573 1126859103910,44 1519666286443,19
2013 3 493 216 9219707,4 -521 220 -710 705 271670496888,04 370433718845,77
2014 3 965 647 10092840,2 -48 789 162 428 2380386036,64 -7924730226,03
2015 4 355 824 10790880 341 388 860 468 116545629988,84 293753195557,33
2016 5 304 594 11049794,1 1 290 158 1 119 382 1664507148900,84 1444179237857,51
TOTAL 20 072 181 49 652 061 0 0 3 181 962 765 725 3 620 107 708 478
Moyenne 4 014 436 9 930 412
Source: nous-mêmes à partir des données du tableau n°III.13.
β 1=
∑ ( Xi−X ) .(Yi−Y ) = 3 620 107 708 478 =¿1,137696439
∑ (Xi− X)2 3 181962 765 725
Masse monétaire en
Années PIB (Yi) SCR = (Yi-Y)2 SCE = (Y-Y)2
CDF (Xi)
2015 2 952 900 8498839,5 8722706,273 50116332019 1458553702913,14
2016 3 493 216 9219707,4 9337421,862 13856694578 351637588332,00
2017 3 965 647 10092840,2 9874904,928 47495782594 3081061637,61
2018 4 355 824 10790880 10318807,91 222852056352,96 150851197958,99
2019 5 304 594 11049794,1 11398220,16 121400720918,29 2154460096886,32
Total 20 072 181 49 652 061 49 652 061 455 721 586 462 4 118 583 647 728
Moyenne 4 014 436 9 930 412
Source: Par nous-mêmes à partir des données du tableau n° III.13 et III.14.
La somme de carré Total SCT est donnée par: somme de carré exceptionnel SCE+la somme de carrés résiduels SCR, donc:
SCT = SCR+SCE = 455 721 586 462 + 4 118 583 647 728 = 4 574 305 234 190
D'où 90,037% de la somme carré total peut être exprimé en utilisant l'équation estimée du modèle pour prévoir la relation entre masse monétaire et le produit
intérieur brut.
P a g e | 62
La corrélation est symbolisée par la lettre r. Pour s'assurer de la corrélation entre deux variables, r doit
être compris entre -1 et +1 d'où -1 ≤ r ≤ +1
∑ (Xi−X )(Yi−Y )
r=
√ ∑ ( Xi− X ) 2 ×∑ (Yi−Y ) ²
3 620 107 708 478 3 620 107 708 478
r= = =0 , 94 ≤+1
√ 3 181 962765 725 X 4574305236197 √14558450903405480500947825
Interprétation: Il y a une forte corrélation linéaire entre la masse monétaire et le produit intérieur brut.
Hypothèse: H0: B0 = 0
H 1: B 1 ≠ 0
S=
√ SCR
n−2
=√ 151907195487=389752,736
S 389752,736
Sβ = = =0,2048
1
√(Xi− X)² √ 3 620107 708 478
^
β 1 1,137696439
tcal= = =2,5139
Sβ1
√ 0,2048
Au seuil de signification de 5% = 0,05
tth = 5-2 = 3
tth = 2,571
Interprétation : t calculé est supérieur au t théorique (t cal>tth), donc, on rejette l'hypothèse H0 pour
adopter l'hypothèse H1 qui est donné par B1≠0 qui stipule que la masse monétaire explique la
croissance économique.
Comme le précédent modèle, nous utilisons la masse monétaire comme variable indépendante
représentée par Xi et Yi comme variable dépendante qui est l'inflation.
P a g e | 63
Masse monétaire en
Années Inflation (Yi) (Xi-X) (Yi-Y) (Xi-X)2 (Yi-Y)² (Xi-X).(Yi-Y)
million de CDF (Xi)
2012 2952900 2,7 -1061536,2 -3,73 1126859103910,44 13,91 3959530,026
2013 3493216 1,07 -521220,2 -5,36 271670496888,04 28,73 2793740,272
2014 3965647 6,09 -48789,2 -0,34 2380386036,64 0,12 16588,328
2015 4355824 10,09 341387,8 3,66 116545629988,84 13,40 1249479,348
2016 5304594 12,2 1290157,8 5,77 1664507148900,84 33,29 7444210,506
Total 20072181 32,15 3181962765725 89,4466 15463548,48
Moyenne 4014436,2 6,43
Source : Nous mêmes à partir de données ddu tableau III.13
20 072 181 32 , 15
X= =4 014 436 Y = =6 , 43
5 5
β 1=
∑ ( Xi−X ) .(Yi−Y ) = 15463548 , 48 =¿4,85975E-06
∑ (Xi− X)2 3 181 962 765725
Masse monétaire en
Années Inflation (Yi) Y=Bo+B1X1 SCR=(Yi-Y)² SCE= (Y-Y)2
million de CDF (Xi)
2012 2952900 2,7 1,271197808 2,041475705 26,61324006
2013 3493216 1,07 3,896999326 7,991925187 6,416092416
2014 3965647 6,09 6,19289661 0,010587712 0,056218018
2015 4355824 10,09 8,08905989 4,003761324 2,752479718
2016 5304594 12,2 12,69984637 0,249846391 39,31097347
Total 20072181 32,15 14,29759632 75,14900368
Moyenne 4014436,2 6,43
Source: Nous-mêmes à partir des données des tableaux n°13 et 16.
SCR = 14,29759632
SCE = 75,14900368
La somme des carrés total donne : SCT = SCR+SCE = 14,29759632 + 75,14900368 = 89,4466
SCE 75,14900368
R2 = = = 0,840154
SCT 89,4466
D'où 84% de la somme carré total peut être exprimé en utilisant l'équation estimée du modèle pour prévoir la relation entre masse monétaire et l’inflation.
Hypothèse : H0 : B 0 = 0
H1 : B 1 ≠ 0
2 SCR 14,29759632
S= = =4,76586544
n−2 5−2
S=
√ SCR
n−2
=√ 4,76586544=2,183
S 2,183
Sβ = = =1,224
1
√(Xi− X)² √ 3181962765725
^
β1 4,85975E-06
tcal= = =¿3,97039E-06 ou 0,00
√ Sβ 1
1,224
Donc à 5 et 0,10, la théorie de student est donnée comme suit : tth = 2,015
D'où, t calculé est inférieur au t théorique (tcal<tth). Donc on accepte l'hypothèse H0 qui est donné B0=0
qui stipule que la masse monétaire n'explique pas le taux d'inflation en RDC durant la période
considérée.
L'approche économique nous a servi à faire les tests qualitatifs de l'incidence de la politique monétaire
sur la croissance économique en RDC. Cette étude a mis en évidence plusieurs données à notre
disposition. Nous analysons et interprétons les différents résultats obtenus lors des tests. Pour cette
étude, nous avons utilisé comme variables d'étude: le produit intérieur brut ; la masse monétaire et le
taux d'inflation.
Le premier test : ce test a porté sur l'influence du PIB en fonction de la masse monétaire. Ce test a pour
objectif principal de vérifier si la variation du PIB a comme source la masse monétaire, où si la masse
monétaire influe sur le PIB.
En premier lieu, la vérification de la relation entre deux grandeurs économiques sous étude a été faite
avec la détermination de la corrélation, qui a comme critère d'être comprise entre -1 et 1 pour qu'il y
ait existence de la relation entre ces deux variables. La corrélation entre la masse monétaire et le PIB
en RDC de 2015 à 2021 est de 0,9907. Donc, il existe une relation entre ces deux grandeurs pris
comme variables car la corrélation est positive, la force de cette corrélation prouve que la relation
entre la masse monétaire et le PIB est trop forte représentant 99,07% sur le 100%. Nous disons alors
que la masse monétaire et le PIB sont très liés l'une à l'autre.
P a g e | 66
En deuxième lieu, nous avons effectué le test de student, qui selon ses critères et sa logique, determine
l'influence de la variable indépendante sur celle dépendante par la force ou la faiblesse de t calculé sur
base des données des variables par rapport au t théorique trouvé dans la table de student. t théorique
est défini sur base d'un seuil de signification dont le standard est de 5 et d'un degré de liberté
déterminé sur base de la taille de l'échantillon choisi (n).
Donc, si tcal>tth: l'influence existe entre les variables, et si t cal<tth, l'influence n'existe pas. Dans le cas de
notre étude tcal>tth, (4,02773>2,571), donc la masse monétaire en RDC sous la période considérée
influe sur le produit intérieur brut. Cette affirmation se vérifie lorsque nous regardons la figure 9 du
présent travail, nous constatons que l'augmentation de la masse monétaire entraine aussi
l'augmentation du PIB en RDC sous la période considérée.
Le deuxième test: Ce test a porté sur la vérification de l'influence de la masse monétaire sur le taux
d'inflation en RDC de 2015 à 2021. Comme pour le premier test, la mesure de la corrélation a donnée
valeur -0,495757, soit -49,5757%. Étant donné que la corrélation est négative est à l'extérieur de
l'intervalle de -1<r<1, nous disons alors que la masse monétaire et le taux d'inflation n'ont vraiment
aucune relation entre eux.
En ce qui concerne le test de student appliqué sur ces deux variables, les résultats obtenus sont les
suivants: tcal<tth, (0,003363<2,015), donc la masse monétaire sur la période considérée n'influe pas sur
le taux d'inflation en RDC. Cette affirmation s'explique par la figure 10. Ci-dessus. Alors, nous disons
que le taux d'inflation peut avoir d'autres origines économiques.
Vu toutes les situations économiques présentées dans cette étude tout en analysant l'incidence de la
politique monétaire sur la croissance économique en RDC, la République Démocratique du Congo
présente des singularités empiriques.
La monnaie congolaise est la résultante des signes monétaires de valeurs émises par les Banques et
ceux-ci peuvent se dévaloriser à cause de son instabilité. Déclarer qu'une monnaie est légale ne
garantit en rien que la monnaie soit acceptée. L'acceptation de la monnaie congolaise dépend de la
confiance mutuelle de ses utilisateurs, de son acceptation par d'autres et de la confiance dans le
maintien de cette monnaie. Et le maintien de la valeur de la monnaie congolaise dépend entièrement
de sa rareté par rapport aux autres et du contrôle de la masse monétaire.
d'acheter sur le marché. Sa nature importe peu, que la monnaie soit en papier, en or, en bronze, ou
même qu'elle soit représentée par une simple écriture inscrit sur le livre de compte d'une banque, sa
valeur est toujours fondée sur la « production », laquelle dépend à son tour de la « force du travail ».
C'est ainsi que le gouvernement de la République Démocratique du Congo doit prendre des mesures
de stabilisation dans les sens d'un programme d'ajustement global et cohérent de l'économie nationale
devant garantir à la fois la stabilité de la monnaie nationale et la reprise de l'activité économique. C'est
ne qu'au prix de cette démarche qu'on arrivera à avoir une bonne politique de stabilisation celle de
pouvoir casser l'hyper inflation et de relancer de façon durable et harmonieuse l'économie congolaise.
P a g e | 67
En effet, face à une instabilité du niveau générale des prix, ce qui induit toute chose restant égale par
ailleurs, une baisse de la demande de crédit bancaire et un ralentissement des investissements par la
suite une faiblesse de l'expansion économique.
Comme nous l'avons ci-haut évoqué, la monnaie c'est le reflet des comportements des différents
secteurs qui sont:
l'économie réelle;
finances publiques;
relations extérieures.
Et pour arriver à stabiliser la monnaie, il faut que les trois secteurs se stabilisent. C'est par rapport à la
santé de ces trois secteurs dans le pays que nous arriverons à connaître aussi la santé de la monnaie.
S'agissant de finances publiques et des relations extérieures, nous suggérons ce qui suit:
Si toutes ces suggestions sont prises en compte dans le cadre d'un programme de stabilisation, nous
aurons alors une bonne politique de stabilisation de la politique monétaire dont les grands axes doivent
être :
le renforcement des réformes structurelles et sectorielles par la redéfinition du rôle de l'Etat comme au
secteur privé;
Pour arriver à une bonne politique de stabilisation de la monnaie, il s'avère donc indispensables pour le
gouvernement de la République Démocratique du Congo de:
relancer et dynamiser les petites et moyennes entreprises ainsi que la motivation du secteur
privé;
repenser les mécanismes de coopération structurelles avec les principaux partenaires
extérieures tant bilatéraux que multilatéraux;
Enfin, que les réformes structurelles en cours d'exécution concernent notamment la restructuration des
entreprises publiques, l'assainissement du secteur financier, la réhabilitation des infrastructures,
l'agriculture et le renforcement de capacités institutionnelles, en vue de créer un environnement
propice à une décroissance de la pauvreté sur l'ensemble du territoire national. Et nous arriverons à
une bonne politique de stabilisation à fin de stabiliser notre monnaie nationale « le franc congolais ».
Notre grand souci est de demander aux autorités tant politique que monétaire de prendre en compte
nos suggestions en vue de prendre de mesures efficaces de façons à stabiliser et à valoriser la monnaie
congolaises, c'est-à-dire que le gouvernement et le publics congolais puissent conférer au franc
congolais la plénitude de ses attributs et qu'il puisse remplir ses fonctions classique.
La récession mondiale frappe et s'installe dans notre pays, on parle de récession lorsque le Produit
Intérieur Brut réel baisse ou recul sur deux trimestres consécutifs donnant ainsi lieu à la réalisation des
taux de croissance économique négatifs.
La cause de la récession mondiale actuelle trouve son origine dans la crise de subprimes aux Etats-
Unis d'Amérique. Il s'agit de prêts hypothécaires à taux variable majoré d'une prise substantielle de
risque ayant particulièrement bénéficié aux ménages à faible revenu.
L'éclatement de la bulle financière causée par la faillite de bénéficiaires des surprimes à la suite de la
montée des taux d'intérêt. Cette situation a entraîne au passage la chute de prix des matières ainsi que
des valeurs et capitalisations financières ont été contraintes, soit à la fermeture, soit au dégraissage de
leur personnel.
Ainsi, outre la baisse de la demande d'entreprise elle même, il en a résulté aussi celle des ménages
constitués de leurs employés. Globalement, la demande dans les pays à économie avancée a
sensiblement baissé. Or, leur demande est constituée de la consommation, des investissements et des
importations. La baisse de cette demande a été à la base du recul de leur Produit Intérieur Brut réel.
D'où la récession.
Nous sommes conscients que ces suggestions ne sont loin de constituer la panacée pour le problème de
la politique monétaire congolaise. Toutefois, leur mise en application et l'adoption des mesures de
suivi réalistes permettra sans doute de relancer l'activité économique et la stabilité des prix en RDC.
Dans ce chapitre nous venons d'analyser l'incidence de la politique monétaire sur la croissance
économique en République Démocratique du Congo de 2012 à 2016.
P a g e | 69
Pour bien mener notre analyse nous avons subdivisé ce chapitre en trois sections: la première nous
avons tenté d'analyser la croissance économique et la politique monétaire, à cet effet nous avons mis
accent sur l'évolution de la croissance économique durant les années de notre étude et l'évolution de la
politique monétaire à travers les objectifs à savoir: les objectifs opératoires, intermédiaires et finaux.
La deuxième section est consacrée sur l'analyse économétrie de la contribution de la politique
monétaire à la croissance économique, nous avons retenu trois variables de la politique monétaire
notamment: l'inflation, la masse monétaire et le taux de change pour l'explication de la croissance
économique et après l'estimation nous avons retenu l'inflation comme variable pertinente pour
l'explication de la croissance économique pour le contexte de la République Démocratique du Congo.
La troisième section nous avons tenté d'émettre les suggestions et perspectives d'avenir pour la matière
monétaire.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici donc au terme de notre étude qui s'était assignée comme objectif de percevoir l'incidence
de la politique monétaire sur la croissance économique en République Démocratique du Congo de
2012 à 2016 sur les différents objectifs de la Banque Centrale du Congo, à savoir: l'objectif opératoire,
l'objectif intermédiaire et l'objectif final.
Nous sommes partis d'un constat selon laquelle la politique monétaire à travers ces objectifs a eu une
incidence sur la croissance économique dans l'ensemble du pays au moment où le pays vient de
traverser une grande période de conflit armé dans certaines provinces.
C'est ainsi pour mener à bon port notre étude, nous avons eu à recourir à certaines méthodes et
techniques, parmi lesquelles nous avons eu pour méthodes: la méthode historico comparative, la
méthode systémique et la méthode démonstrative ou économétrique; et pour les techniques nous avons
eu: la technique documentaire, la technique d'interview libre et enfin la technique d'observation.
En effet, l'approche économétrique a été privilégiée pour mettre en évidence l'existence et l'ampleur de
la politique monétaire, et de déterminer le niveau à partir de la variation des instruments de la politique
monétaire sur certaines variables macroéconomiques. Et face aux résultat obtenus nous dirons que les
taux d'intérêt directeurs ne constituent pas une priorité marquante en RDC pour stabiliser le prix sur le
marché de biens et services d'autant plus que le recours à l'émission incontrôlée de la monnaie
constituait un point culminant du financement de déficit budgétaire pendant plus d'une décennie et
demie, ainsi que la croissance du secteur informel dans l'espace économique national constitue
également un choc négatif dans la croissance économique et la stabilisation des prix. Sur base de cette
étude économétrique, le test de student a été préféré pour confirmer ou infirmer l'impact de la politique
monétaire sur la croissance économique. Nous avons choisi comme variable la masse monétaire, le
PIB et le taux d'inflation pour effectuer notre étude. Dans le premier test, nous avons utilisé comme
variables la masse monétaire et le produit intérieur brut, les résultats obtenus sont: r= 0,9907,
tcal=4,02773 et tth=2,571; d'où tcal>tth nous avons remarqués que la corrélation entre la masse
monétaire et le PIB est trop forte (99,07%) et que la masse monétaire influe sur le produit intérieur
brut durant la période considérée. Dans le deuxième test, nous avons utilisé comme variables la masse
P a g e | 70
monétaire et le taux d'inflation. Les résultats obtenus sont: r=-0,495757, t cal=-0,003363 et tth=2,015,
d'où tcal<tth; nous avons constaté que la corrélation entre les deux variables n'existe pas et que la masse
monétaire n'influence pas le taux d'inflation sur la période considérée.
En outre, la dollarisation de l'espace monétaire engendre une dépréciation des devises nationales, tous
ces facteurs rendent la politique de reforme monétaire en RDC moins influente sur les agrégats
économies du pays. La réforme du 30 Juin 1998 a mis en circulation la nouvelle unité monétaire le
franc congolais utilisé jusqu'à ce jour, ladite réforme a visé de combattre l'hyperinflation, les différents
espaces monétaires créer dans le pays, la dollarisation de l'économie nationale, à rétablir le système
général des paiements y compris l'utilisation des chèques, à réduire la disparité du taux de change.
Cette réforme a permis de faire disparaitre immédiatement la décoté de la monnaie scripturale par
rapport à la monnaie fiduciaire.
Durant toutes les années en étude, le système financier et bancaire Congolais était fragile, qui
encourageant davantage les opérateurs économiques congolais à se prémunir contre les risques de
dépôt bancaire pour garder en eux-mêmes leur capital. De cela, une carence de liquidité pour appliquer
la politique monétaire.
Pour autant que, « le système financier congolais fragile n'était pas prêt à recevoir des dettes de la
Banque Centrale, en grandie partie suite aux non remboursements, donc le mécanisme de transmission
de la politique monétaire est basique, affaiblissant l'efficacité de la politique monétaire pour contrôler
la relance de l'activité économique et la stabilité de l'inflation »
En tout état de cause, les autorités politiques et monétaires essentiellement la Banque Centrale devrait:
Adopter des mesures idoines (correctives) pour le caractère « hors banque » du secteur
bancaire dominant en RDC afin que toute politique monétaire envisagée par les autorités
monétaires et la Banque Centrale habilitée; ait des effets pertinents sur la stabilité des prix et
l'activité économique;
Mettre l'indépendance de la Banque Centrale en cause afin de limiter les droits du
gouvernement de financer son déficit par la création monétaire et que le gouvernement ait des
instruments financiers pour financer son déficit donc une gestion orthodoxe des Finances
publiques, et cela la force à avoir un excédent dans la balance primaire pour compenser ses
déficits du service de la dette afin que la politique monétaire soit garantie à court comme à
long terme;
A la Banque Centrale à fourni non seulement en termes des quantités mais aussi en termes de
qualité des crédits donc des crédits qui visent aux secteurs porteurs de la croissance et qui
secrètent de la valeur ajoutée substantielle, notamment des crédits agricoles. Car l'accès au
crédit et aux autres services financiers est un facteur déterminant pour l'amélioration des
conditions de vie des populations qui tirent l'essentiel de leurs subsistances du secteur
agricole. Les lignes de crédit ont ainsi été un instrument majeur de la politique monétaire de
toute les Banques pour le développement socio-économique des pays émergents.
En fin, il convient de dire que le gouvernement ne devrait plus se livrer à la prise des décisions aussi
fondamentales sans réunir toutes les conditions nécessaires pour leurs bonnes réalisations, l'économie
n'est pas un jeu de hasard auquel l'on ne connaît pas les résultats de son choix. Nous exhortons donc le
gouvernement dont la nécessité de mettre sur pied une politique monétaire efficace qui puisse tenir
compte des réalités économiques.
P a g e | 71
terminons donc en disant que nous n'avons pas la prétention d'avoir cerné tous les contours de la
politique monétaire de son incidence sur la croissance économique en République Démocratique du
Congo de 2015 à 2021. Nous laissons donc ouvert cette modeste oeuvre à des remarques et dignes
corrections que peuvent apporter les différents lecteurs.