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UNIVERSITE NOUVEAUX HORIZONS

LUBUMBASHI

COURS DE MACROÉCONOMIE
PREMIÈRE LICENCE EN GESTION

Prof. Dr. Zéphyrin M’pene

Année académique 2022-2023


Introduction

L’économie fait partie de notre quotidien et par conséquent il est
important qu’on la connaisse, qu’on connaisse son fonctionnement et
ses principes.
Toute communauté est confrontée dans sa vie quotidienne à des difficultés que
les économistes résument traditionnellement en trois questions fondamentales :
quels biens et service produire?
comment les produire? et pour qui les produire ?
En répondant à ces questions, l’analyse économique s’efforce d’expliquer la
manière selon la quelle la société doit décider afin de rendre compatibles les
désirs quasi illimités de demander des biens et service et la capacité d’offre
limitée par la rareté des ressources productives. L’analyse économique peut être
partagée en deux types d’études économiques : microéconomie et
macroéconomie.
• Cet enseignement va se focaliser essentiellement sur l’aspect
macroéconomique, c’est-à-dire l'étude des grandeurs globales ou des
agrégats d'une économie: production, investissement,
consommation, taux de chômage, inflation, la monnaie... afin de
mesurer les performances moyennes d'une économie, en termes de
croissance, d'emploi, de pouvoir d'achat, de croissance économique,
etc.
• Comment faire pour que les impôts et les cotisations pèsent le moins
possible sur le bon fonctionnement des marchés? Comment justifier
chaque dépense publique, et donc évaluer son efficacité, dans un
contexte de rareté des fonds publics? La lutte contre le chômage ne
peut pas non- plus se polariser sur les seuls chiffres du chômage. Elle
doit se soucier de la qualité des emplois, se préoccuper d'équité entre
les différentes catégories de travailleurs, être ancrée dans une analyse
des comportements des entreprises et des travailleurs en matière de
demande et de l'offre de travail. Les obstacles à une bonne allocation
des ressources et les enjeux redistributifs doivent être pris en compte
dans l'élaboration des politiques macroéconomiques.
•.
• Depuis les années 1990, bon nombre de pays en développement ont
enregistré des avancées remarquables sur le front de la lutte contre
l’inflation et la réduction de leurs déficits en matière de dépenses
publiques et de balance des paiements courants. Pourtant, ces pays
n'ont réussi ni à stabiliser la production macroéconomique ni à
réaliser une croissance durable. Ceci est en grande partie imputable
aux politiques de stabilisation centrées sur la stabilité des prix, bien
que la stabilité réelle et non- la stabilité des prix soit ultimement
l’objectif le plus important pour attirer les investisseurs et réaliser le
développement durable.
• La RDC n’est pas en reste.
Ainsi de 1989 à 2001: contreperformances macroéconomiques: chute de la
production nationale, hyperinflation, taux de chômage élevé, instabilité du
taux de change, endettement élevé et balance de paiement déficitaire.
Depuis 2003: stabilisation du cadre macroéconomique.
D'après MATATA PONYO, « L'inflation est sous contrôle et le taux de change
est remarquablement stable. Entre 2012 et 2014, la hausse du niveau général
des prix a été en moyenne annuelle de 1,6% en RDC contre 6,6% pour l'Afrique
du Sud du Sahara... la croissance économique en RDC est restée vigoureuse et
soutenue, se situant en moyenne à 8,2%, nettement au-delà de la moyenne
africaine établie à 6,6% l'an... S'agissant du taux de chômage et de l'indice de
pauvreté, ils étaient à 60% et 71% entre 2005 et 2009. Pour la période de 2010
à 2014, ils se sont situés à 40% et 63% respectivement. »
• Dans son discours devant le congrès en 2014, le Président de la République
déclara:
• « ... la stabilité du cadre macroéconomique est, depuis quelques années, devenue
une marque distinctive de notre économie ... Aussi déterminante qu'elle puisse
être pour la relance de notre économie, cette stabilité n'est pas à elle seule
suffisante, et ne devrait pas être considérée comme une fin en soi. »

• « Stabilité du cadre macroéconomique » est devenue les mots récurrents dans les
discours des dirigeants politiques. Dans le but de maintenir cet acquis, le
gouvernement de Matata Ponyo y a même consacré un objectif dans son
programme quinquennal (2012-2016): « consolider la stabilité du cadre
macroéconomique et accélérer la croissance et la création d'emplois». Un tel
objectif s'inspire de l'idéal que vise chaque pays: croissance, stabilité des prix,
plein emploi, équilibre de la balance de paiement.
• Comment y arriver?
• par « une politique budgétaire visant d'une part à accroitre le niveau
des recettes publiques du simple au triple à l'horizon 2016 et d'autre
part, à rationaliser les dépenses et à améliorer à la fois leur
composition ; une politique monétaire prudente visant principalement
la stabilité des prix dans le cadre d'un régime de change flottant et de
préservation tant de la positivité que de la flexibilité du taux d'intérêt
directeur de la BCC. »
• En tant que gestionnaires, la connaissance de la macro-économie est
importante et ce à double titre:
➢l’économie fait partie intégrante de votre vie, de celle de vos
ménages;
➢la connaissance de la politique macro- économique vous permettra
de bien gérer les ressources humaines qui seront mises à votre
disposition en tenant compte de l’évolution de l’économie générale.
Lorsqu’on parle des ressources humaines, derrière cette réalité se
cache la politique d’emploi, des salaires, le chômage.
1. Objectif du cours
❑est de présenter les concepts fondamentaux de la macroéconomie
afin de donner les bases pour d’une part comprendre les
phénomènes économiques, d’autre part aider à se faire un jugement
afin d’évaluer les recommandations de politique économique
De façon synthétique, le macro économiste poursuit trois objectifs
majeurs:
▪ La croissance économique : l’augmentation du revenu généré
• dans une économie
▪ Le chômage : décrit la part de la population active qui ne trouve pas
d’emploi
▪ inflation : augmentation du niveau général des prix
2. Méthodologie
• Interactif
• 3. Contenu
• Ce cours est réparti en deux parties. La première partie fait appel à la
théorie macroéconomique et tournera autour du plan suivant :
Chapitre1 : Considérations générales. Chapitre 2. La mesure de
l’activité économique. Chapitre 3. Les objectifs macroéconomiques
• Chapitre 4 : la détermination du niveau de l’activité économique.
• La seconde partie va s’intéresser au cas concret des politiques
macroéconomiques menées par les gouvernements congolais de
2003 à 2015.
4. Principaux thèmes à aborder

• offre, demande, équilibre de marché, les revenus, l'emploi, le


commerce mondial, les marchés financiers et les mouvements de
capitaux, etc.

• 5. Acquis d’apprentissage
• Ce cours vise à donner les fondements nécessaires pour comprendre
l'évolution de variables " macro-économiques " telles que production,
emploi, inflation, compétitivité, etc . L'objectif est de donner aux
étudiants la capacité d'analyser les évolutions observées, d'analyser le
rôle des institutions et des pouvoirs publics, d'analyser les avantages
et les inconvénients de différentes politiques économiques.
Chapitre 1. Considérations générales
• Définition des concepts
• 1. Les politiques économiques: l’ensemble des mesures prises par les
pouvoirs publics dans l’économie. Elles sont caractérisées par la
hiérarchisation des objectifs poursuivis et par le choix des moyens mis
en œuvre pour les atteindre.

• Les objectifs principaux des politiques économiques sont : le plein-


emploi, la croissance, l’équilibre des échanges extérieurs et la
stabilité des prix.
•.

• Peu importe la politique économique qui est appliquée, elle vise soit:
❑à remédier à des échecs de marché (si le marché pour un bien n'existe pas,
ce qui empêche des échanges mutuellement profitables, ou bien si un
défaut d'information conduit à des équilibres non optimaux) ou limiter les
perturbations introduites précédemment par l'État;
❑soit à effectuer des redistributions face à un équilibre considéré comme
trop inéquitable, ou à favoriser certaines catégories sociales;
❑soit à faire que l'action de l'État favorise les initiatives des autres agents
économiques (utilisation des outils juridiques ou fiscaux par exemple)

1. Outils ou instruments de la politique économique

• Jadis la théorie économique ou macroéconomique s'est


concentrée sur les instruments de politique monétaire et de
politique budgétaire. De nos jours, les instruments ou les outils
de politique économique des États sont nombreux et variés. On
citera par exemple, en outre l'imposition de quota d'importation,
de règles de concurrences, etc.

• 2. Méthodologie de la politique économique
• a) L'État (le gouvernement) établit le diagnostic de la
conjoncture économique présente en considérant
essentiellement certains indices tels que le taux de croissance du
PIB, le taux de chômage, le taux d'inflation, le taux d'intérêt, etc)
• b) Une fois le diagnostic établi, il doit définir les priorités que sa
politique va adopter.

• c) L'État doit enfin décider des outils qui vont lui permettre de mettre
en œuvre son action pour atteindre les objectifs qu'il s'est fixés.
2. Les politiques conjoncturelles
• visent des objectifs à court terme de rétablissement des grands
équilibres macroéconomiques. Elles peuvent prendre des formes
différentes en fonction des « outils » utilisés.

• Les politiques budgétaires visent, par l’intermédiaire du niveau et de la
structure des recettes et des dépenses publiques, à influer sur l’activité
économique.
• Par exemple, une augmentation des dépenses publiques peut accroître
la demande, ce qui poussera les entreprises à augmenter leur niveau de
production.
• Les politiques monétaires ont pour objectif de contrôler le niveau de la
masse monétaire, et donc indirectement le niveau de l’inflation.
3. Les politiques structurelles
• sont, quant à elles, des politiques de long terme, qui visent une
modification profonde du fonctionnement de l’économie. Ce sont
des politiques qui cherchent plus à influencer les conditions d’offre
que les conditions de demande.
• Dans une optique néo-classique, elles cherchent à libéraliser les
marchés, alors que, dans une optique keynésienne, elles cherchent à
renforcer le poids de l’intervention publique sur ces marchés.

• Pour mener à bien sa politique, l'Etat dispose de plusieurs moyens: le
budget de l'Etat, le contrôle de la masse monétaire et des crédits,
les incitations fiscales, la réglementation, les services publics.
4. La macroéconomie.

• La macroéconomie étudie l’économie dans son ensemble,


• elle cherche à répondre à certaines questions telles que:
❑Pourquoi les revenus ont-ils augmentés (baissés),
❑Pourquoi certains pays arrivent à avoir des taux d’inflation plus bas que
d’autres?
❑Comment faire pour réduire le chômage et augmenter le niveau de
l’emploi
❑et bien d’autres,...
• Pour ce faire elle utilise des modèles différents dont les résultats ou
implications dépendent fortement des hypothèses de base ( prix
flexibles, prix rigides...
a) Qu’est ce qu’étudient les macros économistes?
➢Réunissent les données sur les revenus, les prix, l’emploi et les autres
variables économiques à des époques et en lieux différents.
➢Ils élaborent des théories générales qui expliquent ces données.
➢Améliorent les politiques économiques et aident les décideurs
politiques à évaluer les effets de leurs politiques
b) Pourquoi étudier la macroéconomique?

• Les problèmes économiques (chômage, inflation, récession, etc.) sont


d’ordre macro, mais ils résultent de décisions et comportements
individuels: consommateurs, chefs d’entreprises, ouvriers, ministre,
représentant syndical, …etc. Ainsi, pour analyser ces problèmes il faut
prendre en considération les millions de décisions individuelles. Ce
qui parait impossible sinon fastidieux.
➢ Pour résoudre cette difficulté, la macroéconomie s’est développée
en essayant d’élaborer une présentation simplifiée de l’économie par
agrégation: GROUPEMENT.
❖ des agents économiques (groupes homogènes appelés secteurs
institutionnels: 5 groupes: ménages, entreprises, administrations,
institutions financières et reste du monde).
-et des opérations qu’ils réalisent: 3 types d’opérations: opérations
sur Biens et Services; opérations de répartition de revenu, opération
financières.
5. La microéconomie

étudie le comportement des agents économiques individuels. Elle tend à comprendre


comment les ménages et les entreprises prennent leurs décisions et comment ces
décisions s’influencent mutuellement sur le marché.
Son hypothèse de base est l’optimisation: maximiser la satisfaction sous contrainte
budgétaire: Les ménages maximisent l’utilité et les entreprises maximisent le profit.

• Qu’elle difference y a-t-il entre la micro et la macro-économie?

• La macroéconomie étudie les déterminants des variables, les raisons de leurs variations
dans le temps et les relations entre elles. Les économistes recourent à plusieurs variables
économiques pour expliquer et mesurer la manière dont se comporte une économie.
• Trois variables sont d’une importance particulière: PIB- taux d’inflation - taux de
chômage.
➢PIB réel mesure le revenu global de tous les agents d’une économie
(compte tenu du niveau des prix).
➢le taux d’inflation mesure la vitesse à laquelle les prix augmentent
➢le taux de chômage mesure la part de la population active qui n’a pas
d’emploi
• La distinction entre analyse microéconomique et analyse
macroéconomique est habituellement fondée sur la dimension de l’entité
étudiée, d’ailleurs les vocables micro et macroéconomiques viennent des
termes grecs « mikros » et « makros » qui signifient respectivement « petit
» et « grand ».
• En réalité la distinction entre microéconomie et macroéconomie va au-delà
de la dimension étudiée. La microéconomie et la macroéconomie
empruntent des démarches différentes.
•.
La démarche de la macroéconomie peut être résumée en quatre étapes :
1- La recherche des principaux variables déterminants des agrégats
macroéconomiques.
Ex. Inflation, chômage, PIB
2- L’étude des relations entre les variables: Existe t-il une relation stable
entre la consommation et le revenu par exemple ?
3- L’analyse des causes et des origines des principaux déséquilibres
macroéconomiques : Le chômage, l’inflation..
4- L’apport des solutions à ces problèmes par la mise en œuvre des
politiques économiques efficaces.
• Courants de pensée en macroéconomie
• D’une manière générale, on peut distinguer deux grandes approches:

A) L’approche néo-classique qui fait confiance aux mécanismes du
marché (flexibilité des prix) pour réaliser l’équilibre automatique
(simple confrontation de l’offre et la demande: toute offre crée sa
propre demande)
B) L’approche keynésienne (rigidité des prix), c’est la Demande qui
détermine l’Offre. L’intervention de l’Etat est nécessaire pour rétablir
l’équilibre.
6. L’inflation

L’inflation est définie comme une hausse soutenue du niveau moyen des
prix des biens et des services. À l’opposé, la déflation représente une
baisse soutenue du niveau des prix des biens et des services.
• Exemple.
.
Les taux d’inflation sont mesurés sur les douze derniers mois, alors que nos souvenirs
remontent plus loin dans le temps. L’IPCH est défini comme un rythme de progression
sur douze mois. Cela signifie que l’on compare le niveau général des prix d’une
période donnée (par exemple janvier 2009) à celui enregistré un an plus tôt (en
janvier 2008)
• Prix du pain en 2009 et en 2008.

• Conclusion partielle
Chapitre 2. La mesure de l’activité économique

La mesure de la production d’un pays se fait de différentes manières:


➢ au niveau d’une entreprise, on utilise la valeur ajoutée (VA) pour obtenir la richesse créée par
celle-ci.
• La V.A.est la richesse créée par une entreprise ou une administration.
• Le PIB = Le PIB + VA administration
• Par convention, la valeur ajoutée de l'administration publique est évaluée par les salaires et
traitements versés aux employés.

• Le PIB = Le PIB + salaires et traitements des fonctionnaires.

• Elle est obtenue par la relation suivante:


• VA = production (vendue ou stockée) – consommations intermédiaires.

• Exemple:
Tableau : Valeur des produits et calcul de la valeur ajoutée

Produits Recettes de Coût des inputs Valeur ajoutée par


vente des achetés hors des les entreprises (en
entreprises (en entreprises (en millions FC)
millions de FC millions FC)

Blé (fermes) 4 0 4
Farine (minoteries) 6 4 2

Pain (grossiste) 12 6 6
Pain (detaillant) 20 12 8
Total 20
▪ Lorsque les transferts nets de l’extérieur sont importants, on retient le
PNB, mesuré comme suit:
• PNB = PIB + TEN
• Avec, TEN : solde des revenus de facteurs
• Pour tenir compte de l’usure des machines on mesure également le
• PIN= PIB-Amortissement
➢A l’échelle nationale, on utilise des agrégats de la comptabilité
nationale: PIB, PNB, RN, …
• On s’intéressera au second cas: des agrégats de la comptabilité nat.
• 2.1. Les agrégats de la comptabilité nationale
• Un agrégat est une grandeur globale synthétique qui mesure le
résultat de l’activité économique d’un pays au cours d’une période
donnée, généralement une année.

1.Le PIB

• Qu’est ce que le PIB?
• Le PIB est une mesure de la richesse créée sur le territoire national
pendant une période déterminée (généralement une année) par tous
les agents économiques résidents (entreprises nationales et
étrangères, administrations).
• Le PIB comme indicateur de production de richesse ne considère
qu'une partie de la valeur créée par l'activité économique.
2-Caractéristiques

• Le PIB inclut tous les biens et services qui sont légalement produits pendant la
période courante.
Remarques: Le PIB prend pour critère le territoire national.
• PIB = Production marchande + production non marchande
3- Qu’est ce qui n’est pas inclus dans le PIB?
➢Les B et S produits dans le passé et échangés aujourd’hui ne sont pas pris en
considération (une voiture d’occasion).
➢Les B et S autoconsommés, sans passer par le marché,
➢les B et S produits et vendus d’une manière illicite (ex drogue,….)
➢les BS domestiques (notamment les services produits à la maison: cuisine,
nettoyage, éducation des enfants, bricolage…)
• Les BS sont exprimés en valeur (càd en $, €, £…)
4. Qu’est-ce qui est inclu dans le PIB?
✓Le PIB comprend les BS marchands ou non marchands légalement
produits (voiture, coiffeur…) ou
✓Le PIB comprend les BS produits pendant la période considérée (ex.
Motos neuves…)
✓Le PIB comprend les services domestiques si ceux-ci sont rémunérés
(ex. Femme de ménage)
• Cette différence de traitement entraine le paradoxe dit ”de la
ménagère”: un homme se sépare de son épouse qui était femme au
foyer; s’il la réengage ensuite comme femme de ménage, il fait
augmenter le PIB, alors que la quantité de services produits ne
change pas.
• B: biens matériels (aliments, voiture, ordinateur…)
• S: services immatériels (coiffeur, dentiste, cinema…)
• “Finals”: Les BS sont destinés à la consommation des ménages, à
l’investissement (des ménages, des entreprises de l’Etat) et à la
consommation publique (de l’Etat)
• La CI (consommation intermédiaire) n’est pas comprise dans le PIB (sauf si
elle est exportée), car les BS qui en font partie sont transformés pour la
production des BS finals
• N.B. UN BS peut être compris ou non dans le PIB selon son usage.
• Ex. Le papier consommé par les ménages est dans la consommation des
ménages et donc dans le PIB. En revanche, le papier utilisé par les
imprimeries est dans la CI des entreprises et n’est donc pas dans le PIB.
4- Les méthodes de calcul du PIB

• Trois grandes approches: par la production, les revenus ou les dépenses.


• 4-1. Optique production ou VA
• Conduit à l’estimation du PN. Il se définit comme:
• la valeur monétaire de l’ensemble des BS venus à existence dans une économie pendant une
période donnée.

• C’est une énumération de l’ensemble des productions des entreprises réalisées pendant la
période et exprimées par leur valeur sur le marché.

• PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Droits de douanes – Subventions aux
importations
• La méthode de la somme des valeurs ajoutées, qui consiste à déduire de la valeur de la
production de chaque entreprise la valeur des achats auprès d’autres entreprises, y compris
les importations

Tableau : Valeur des produits et calcul de la valeur ajoutée

Produits Recettes de Coût des Valeur ajoutée


vente des inputs achetés par les
entreprises (en hors des entreprises (en
millions de FC) entreprises (en millions FC)
millions FC)
Blé (fermes) 4 0 4
Farine 6 4 2
(minoteries)
Pain (grossistes) 12 6 6
Pain (détaillant) 20 12 8
Total :20
4-2. Optique dépenses
• constituée par la valeur monétaire de la somme des dépenses
effectuées pour des biens finals par l’ensemble des agents
économiques, pendant une période donnée.
• PIB = Consommation finale des ménages + Consommations finales
des administrations + Formation brute de capital fixe (I)+
Exportations - Importations
• Ex. Si la Moto Yamaha a été vendue au cours de la même année,
5000 $ du producteur au grossiste, 6000 $ du grossiste au détaillant
et 7000 $ du détaillant a l’utilisateur final, seule cette dernière valeur,
sera prise en considération
4-3. Optique revenu

• Conduit à l’estimation du revenu national


• La valeur monétaire de l’ensemble des retributions ou gains (y compris les profits) provenant soit
d l’activité économique, soit du placement de certains biens ou valeurs pendant une période
donnée.
• PIB = Rémunérations des salariés + Impôts liés à la production et à l’importation + Excédent bruts
d’exploitation – Subventions d’exploitation reçues des administrations
• Ou
• La méthode de la somme des revenus : consiste à additionner tous les revenus des facteurs de
production ( salaires, intérêts, bénéfices…) engendrés par la production de biens et services au
cours d’une année. Ces revenus comprennent le revenu du travail et le revenu de capital. ou
• PIB = Sal + RM + EBE + TIN
• Sal: Total de la rémunération des travailleurs
RM: Revenu mixte net des entreprises non incorporées
EBE: Excédents bruts d’exploitation
TIN: Taxes indirectes nettes sur la production et les importations

1. Intérêt du calcul du PIB

• Le PIB permet de calculer le taux de croissance économique d’un pays. Il
donne une idée sur la richesse d’un pays, mais, il soulève des limites:

• – Sous estime la production
• – Ne tient pas compte des inégalités sociales (PIB par habitant ou par tête)

• Le PIB représente la valeur du marché de tous les biens et services servant à la
consommation finale, produits dans un pays durant une période donnée.
L’égalité entre la production, le revenu national et les dépenses totales peut
être illustrée par le diagramme suivant.

• Les ménages
• Détiennent les facteurs de production qu’ils offrent aux entreprises
pour qu’elles produisent
• Reçoivent en échange des revenus (salaires, loyers, profits,…)
• Dépensent ces revenus en achats de biens et services
• Les entreprises
• Utilisent les facteurs de production pour produire.
• Distribuent des revenus en contrepartie
• Vendent les biens et services produits pour satisfaire les besoins des
ménages, qui les réalisent via leurs dépenses.
• Dans une économie aussi simple, les revenus des ménages (Y) égalent
leurs dépenses de consommation (C) ; donc, il n’y a pas d’épargne.
• Y=C
• De même pour les entreprises, toutes les recettes de ventes aux
consommateurs (C) doivent être retournées aux ménages sous
formes de revenus (Y).
• Y=C
• Les entreprises ne vendent pas de biens d’investissements à d’autres
entreprises. Elles ne produisent que des biens de consommation et il
n’y a pas d’investissement.
• Le flux circulaire de l'activité économique permet d'énoncer un certain nombre de
propositions économiques fondamentales:
• Premièrement, la création des revenus dans une économie met en cause deux types
de marchés.
• La partie supérieure de la figure illustre le fonctionnement du marché des facteurs
ou des ressources, sur lequel les services des facteurs de production sont échangés
contre des revenus monétaires.
• La partie inférieure montre les transactions qui se font sur le marché des biens et des
services, où les revenus monétaires sont dépensés à l'achat des biens et des services
produits;
• Deuxièmement, le flux circulaire aide à comprendre pourquoi le flux des revenus,
celui des biens et services produits et celui des dépenses sont tous égaux une fois
qu'ils ont été réalisés, c'est-à-dire «ex post». La raison tient au fait que tous ces flux
mesurent la même chose, soit le volume de l'activité économique. Pour une année
en particulier, la somme des revenus courants doit être égale à la valeur de la
production courante.
• En réalité, le flux circulaire de l'activité économique est plus complexe
que nous l'avons illustré jusqu'ici.
• En effet, tous les revenus ne sont pas dépensés sur des biens de
consommation par ceux qui les reçoivent initialement; ils peuvent
être épargnés et prêtés ou être taxés par les gouvernements. Aussi,
des dépenses d'investissement faites par les entreprises et par les
gouvernements peuvent compenser les montants épargnés ou versés
en taxes ou en impôts par les ménages. Dans la terminologie
macroéconomique, on considérera que l'épargne (S) et les taxes et
impôts (T) constituent des retraits du flux circulaire des revenus. De
même, on considérera que les dépenses d'investissement (I) faites par
les entreprises et les dépenses faites par les gouvernements (G)
constituent des injections dans le flux circulaire des dépenses.
• Il en va de même pour les dépenses qui concernent des biens et services
produits à l'étranger et importés au pays (M), lesquelles sont compensées
par des achats que les étrangers font sur les biens et les services que nos
entreprises nationales exportent (X).
• Dans une telle économie, plus complexe, les ménages pourront
disposer de leurs revenus de quatre façons:
• 1. En dépenses de consommation sur des biens et services produits
localement (C) ;
• 2. En taxes et en impôts payés (T);
• 3. En dépenses sur des biens et services importés (M);
• 4. Et en montants épargnés et prêtés (S).
• y (revenus) = C + S + T + M
• Du côté des entreprises, la même complexité apparaît, mais en ce qui
concerne les ventes. Les entreprises de production ne vendent pas
seulement aux consommateurs finals résidents (C), mais aussi aux
autres entreprises qui désirent acheter des biens d'investissement (I =
usines, machines) de même qu'aux gouvernements (G) et aux
étrangers par l'exportation (X).
• Ce sont les quatre grandes catégories de dépenses dans l'économie.
Le compte des entreprises peut donc se résumer ainsi:
• y (ventes totales) = C + I + G + X
• Puisque la comptabilité nationale établit que tout ce qui a été produit
et vendu doit nécessairement avoir été payé en revenus, les comptes
des ménages et des entreprises doivent s'égaler ex post pour une
année donnée et constituer une identité:

•C+S+T+M=C+I+G+X
2) Composantes du PIB

• Mesuré par la méthode des dépenses, le PIB est décomposé en


grandes catégories

• PIB= C+I+G+(XN)
• Exemple de calcul de PIB.
• PIB = C + G + I + (X – M)
PIB = 218 531 000 000$ + 89 438 000 000 + 79 199 000 000$ +
(163 680 000 000$ – 187 703 000 000$)
PIB : 363 145 000 000$
3 - Le PIB nominal et le PIB réel

• Le PIB augmente en général, année après année.



• • Ces augmentations peuvent être causées par:
• – Des augmentations dans les quantités produites
• – Des augmentations dans les prix
• Le PIB réel ne varie que si les quantités produites changent

• PIB nominal, réel et déflateur



• PIB nominal: valeur en prix courants de la production
• PIB réel: valeur en prix constants de la production
• Déflateur (indice implicite des prix du PIB): mesure du niveau général des prix de toute la
production.
Le calcul des PIB nominaux et réels
Pour le calcul du PIB nominal, on doit prendre les prix de l’année
courante fois les quantités de l’année courante.
• PIBnominal 2003 = 1dh x 100 + 2dh x 50 = 200 dh
• PIBnominal 2004 = 2dh x 150 + 3dh x 100 = 600 dh
• PIBnominal 2005 = 3dh x 200 + 4dh x 150 = 1200 dh
Pour le calcul du PIB réel, on doit prendre les prix de l’année de base
(ou de référence), ici c’est 2003, fois les quantités de l’année courante.
• PIBréel 2003 = 1dh x 100 + 2dh x 50 = 200 dh
• PIBréel 2004 = 1dh x 150 + 2dh x100 = 350 dh
• PIBréel 2005 = 1dh x 200 + 2dh x 150 = 500 dh
Le déflateur ou l’IIPPIB (l’Indice implicite des prix du PIB)

Déflateur 2003 = (PIBnominal 2003 / PIBréel 2003) x 100 = (200 /


200) x 100 = 100
Déflateur 2004 = (PIBnominal 2004 / PIBréel 2004) x 100 = (600 / 350)
x 100 = 171
Déflateur 2005 = (PIBnominal 2005 / PIBréel 2005) x 100 = (1200 /
500) x 100 = 240

2.2. Le taux de croissance économique
• Le taux de croissance (TC) mesure l’évolution de la production dans le
temps
• Il permet de mesurer le pourcentage d’augmentation du P.I.B entre
deux dates différentes.
• Le T.C est normalement, calculé sur un an.

• Exemple de calcul du taux de croissance: Taux de croissance au X pour
2005
• • On compare le PIB réel de l’année 2005, à celui de la période
précédente, soit 2004.
• • PIB 2004 = 1 280 000
• • PIB 2005 = 1 150 000

• TC= (1 280 000-1 150 000)/1 150 000*100 = 11,30 %
• • En 2005, le taux de croissance fut de 11.30 %
2.3. PIB et bien-être
• Le bien-être peut se mesurer par l’Indice du développement humain (IDH).
• Cet indice combine trois indices (ou indicateurs) pour mesurer le bien-être
des populations : l’espérance de vie, le niveau d’éducation et le niveau de
vie.
• 1. Indice dimensionnel = Valeur réelle – valeur minimale
• Valeur maximale – valeur minimale
• 2. IDH = IEV+ INE + IPIB
• 3
• IEV= Indicateur de l’espérance de vie
• INE = Indicateur du niveau d’éducation
• IPIB = Indicateur du produit intérieur brut (PIB) par habitant
3 – Le PNB

• Le PNB est la valeur totale de la production finale de biens et de


services des acteurs économiques d'un pays donné au cours d'une
année donnée.
• À la différence du PIB, le PNB inclut les revenus nets provenant de
l'étranger, c'est-à-dire le rendement sur les investissements faits à
l'étranger moins le rendement sur les investissements étrangers faits
dans le pays.
• • Le PNB est national
2.2. Les autres agrégats
• Pour juger comment une économie dans son ensemble fonctionne, le
revenu total gagné par l’ensemble de ses habitants est également une
mesure utile. Au niveau d’une économie, le revenu national doit être
égal aux dépenses parce que: Il y a un vendeur et un acheteur pour
chaque transaction. Chaque franc dépensé par des acheteurs correspond
à un revenu gagné par les vendeurs.

• A- Niveau de vie

• En matière sociale, le revenu par habitant s’est amélioré au fil des ans.
Le renforcement de la croissance et de l’emploi ont eu des retombées
positives sur les conditions de vie des populations.
• NB: critère de nationalité

• • PNB = PIB
• + Revenus de travail et de propriété reçus du reste du monde -
Revenus de travail et de propriété versés au reste du monde.
• • RN = PIB
• + revenus et transferts reçus du reste du monde - revenus et
transferts versés au reste du monde

B- L’inflation

• L’inflation est un processus par lequel le niveau moyen des prix


augmente ou la valeur de la monnaie diminue.
• L’inflation est un des indicateurs importants en macroéconomie.
• L’inflation est définie comme une hausse soutenue du niveau moyen
des prix des biens et des services. À l’opposé, la déflation représente
une baisse soutenue du niveau des prix. Le niveau des prix est mesuré
par un indice des prix, comme l’indice des prix à la consommation
(IPC) ou l’indice implicite des prix du PIB (IPPIB). Enfin, le taux
d’inflation représente le taux de variation en pourcentage de l’indice
de prix choisi.
• Le calcul du taux d’inflation.
Jusque dans les années 1960, l'inflation désigne l'excès de moyens
monétaires par rapport à l'offre (phénomène dont la hausse des prix
et la perte de pouvoir d'achat de la monnaie résultent). Ainsi Gaël
Fain définit-il l'inflation comme « un excès de la demande solvable sur
l'offre. La hausse des prix en étant la conséquence ».
• Les indices des prix à la consommation (IPC) mesurent l’évolution des prix des
biens et services achetés, ou acquis d’une autre manière, par les ménages, et
que ces derniers utilisent directement ou indirectement pour satisfaire à leurs
propres besoins.
• Les indices des prix à la consommation peuvent avoir pour objet de mesurer le
rythme de l’inflation telle que le perçoivent les ménages ou l’évolution du coût
de la vie pour ces derniers (c’est-à-dire, les variations du montant des
dépenses que les ménages doivent consentir pour maintenir leur niveau de
vie). Il n’y a aucune raison que ces deux objectifs soient contradictoires.
• Dans la pratique, la plupart des IPC sont calculés sous forme de moyennes
pondérées des variations des prix, en pourcentage, d’un assortiment spécifié
ou «panier-type» de produits de consommation dont les pondérations
reflètent l’importance relative dans la consommation des ménages pendant
une période donnée. Il est important que ces pondérations soient appropriées
et récentes.
Produits
Inflation alimentaires Pain et céréales Viande Poisson Produits laitiers Huiles et graisses
Nov-21 0,47% 1,74% 0,77% -0,45% 0,62% 3,61%
Dec-21 1,21% 1,71% 0,67% 2,35% 1,79% 6,17%
Jan-22 2,26% 4,49% 1,94% 1,64% 2,43% 6,77%
Feb-22 3,84% 5,01% 2,96% 3,07% 3,98% 12,60%
Mar-22 4,63% 5,51% 3,65% 5,46% 5,76% 12,77%
Apr-22 5,09% 8,24% 4,77% 6,85% 5,78% 13,25%
May-22 6,32% 9,09% 6,24% 8,70% 7,98% 16,33%
Jun-22 8,44% 10,55% 8,30% 11,34% 11,35% 19,99%
Jul-22 9,24% 11,45% 9,78% 11,37% 13,60% 21,28%
Aug-22 9,71% 12,65% 10,20% 13,23% 12,39% 21,25%
Sep-22 10,40% 13,22% 10,26% 12,45% 14,91% 24,76%
Oct-22 12,30% 14,37% 12,52% 11,77% 16,32% 23,82%
Nov-22 14,48% 16,18% 14,16% 13,85% 20,56% 25,35%
Dec-22 14,53% 15,92% 12,85% 14,35% 22,59% 29,03%
Jan-23 15,59% 18,31% 13,84% 14,99% 24,62% 28,23%
Feb-23 16,12% 19,19% 14,79% 15,73% 25,98% 24,38%
Mar-23 17,02% 19,86% 15,27% 16,98% 26,48% 25,44%
Apr-23 16,64% 17,19% 13,82% 15,51% 26,18% 24,42%
• Indice des prix à la consommation d’avril 2023
• En avril, l'inflation a diminué de 6,67% à 5,60%.
• L’indice des prix à la consommation a diminué ce mois de 0,85
point, soit de 0,67%.
• L’inflation sur la base de l’indice santé diminue de 7,35% à
5,95%.
• L’indice santé lissé s'établit, quant à lui, à 124,79 points en
avril.
• L’inflation des produits alimentaires a fortement augmenté
cette dernière année. L'inflation des produits alimentaires (y
compris les boissons alcoolisées) atteint ce mois-ci 16,64%,
contre 17,02% en mars. La contribution des produits
alimentaires à l’inflation est actuellement de 3,19 points de
pourcentage.
• L'inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte de l'évolution
des prix des produits énergétiques et des produits alimentaires
non transformés, s'établissait à 8,28% en avril, contre 8,57% en
mars.
• Les principales hausses de prix enregistrées en avril
concernent les carburants, les légumes, les fruits, la viande, les
combustibles liquides ainsi que les chambres d’hôtel.
L’électricité, le gaz naturel et les voyages à l’étranger et
citytrips ont, par contre, exercé un effet baissier sur l'indice.
Evolution de la valeur sur les 62 dernières années par rapport à l'Union européenne.
Seuls quelques pays atteignent des taux d'inflation négatifs. Cela signifie
que le niveau général des prix évolue à la baisse et que les prix à la
consommation deviennent plus avantageux. Dans ce cas, on parle
également de déflation. Les augmentations de prix assez drastiques, allant
jusqu'à 12,8%, ne sont plus dans la moyenne par rapport à d'autres pays
et sont le signe de turbulences politiques et économiques.

Performance sur la base de 100% en 1959:


A- L’indice des prix à la consommation

• Il est très facile de mesurer l’évolution d’un seul prix. Cependant,


lorsqu’on souhaite décrire l’évolution du niveau des prix dans une
économie, on retrouve les mêmes problèmes d’agrégation que pour
mesurer les quantités. Comment résumer l’évolution du prix de biens
différents, consommés en quantités différentes, tout en essayant de
coller le plus possible à la réalité de l’évolution du pouvoir d’achat des
ménages ?
• La solution réside dans la construction d’un indice de prix. Celle-ci se
fait en trois étapes :
• - on définit le panier du consommateur moyen, c’est-à-dire la
répartition de son budget entre les différents biens et services qu’il
consomme.
• - on calcule le prix de ce panier de biens, à intervalle régulier (mois,
année…).
• - on calcule l’indice des prix en rapportant le prix courant du panier à
celui d’une année de base. La méthode semble très simple mais il faut
garder à l’esprit que l’économie est composée de milliers de biens.
L’exercice est donc lourd.
• Pour bien comprendre la méthode, nous allons calculer le prix du
panier dans un exemple très simple.
• On suppose que le consommateur moyen consomme 4 baguettes de
pain et 2 litres d’essence chaque année. L’évolution du prix de ces
deux biens est donnée dans le tableau suivant :
Exercice calcul IPC

Année Prix A Prix B coût /Prix IPC Taux


Baquette Essence du panier d’inflation
2003 1$ 2$ 8$ 100
2004 2$ 3$ 14 $ 175 75%
2005 3$ 4$ 20$ 250 43 %
Année de 2003
base
• Pour calculer l’IPC, on commence par calculer le prix du panier de
biens au cours des trois années.
• Ppanier2003 = 4 × 1 + 2 × 2 = 8 €
• Ppanier2004 = 4 × 2 + 2 × 3 = 14 €
• Ppanier2005 = 4 × 3 + 2 × 4 = 20 €
• On choisit alors une année de base et on rapporte le prix du panier de
biens de chaque année à celui de l’année de base. C’est à ce moment-
là qu’on obtient l’indice des prix proprement dit. Ici on a choisi 2003
comme année de base :
Comme l’indice des prix est un rapport entre deux variables mesurées dans la même unité, il n’a
lui-même pas d’unité. Il faut éviter les abus de langage.
L’indice des prix ne mesure pas directement l’inflation. Il faut pour cela franchir la dernière étape
et calculer le taux de variation annuel de l’IPC. Comme nous ne disposons que de données pour
trois années, nous ne pouvons calculer que deux taux d’inflation
IPC2003 = (Coût du panier2003 / Coût du panier2003) x100 = (8 $ / 8 $) x 100 = 100
IPC2004 = (Coût du panier2004 / Coût du panier2003) x100 = (14 $ / 8 $) x 100 = 175
IPC2005 = (Coût du panier2005 / Coût du panier2003) x100 = (20 $ / 8 $) x 100 = 250
Pour calculer le taux d’inflation à partir de l’IPC, il faut simplement calculer le taux de croissance
annuel de l’IPC entre deux périodes séparées par 12 mois.

π2004 = (IPC2004 – IPC2003)/ IPC2003 x 100 = ((175 – 100)/100) x100 = 75%


π2005 = (IPC2005 – IPC2004)/ IPC2004 x 100 = ((250 – 175)/100) = 43 %x100 = 43%
• Comme les produits consommés peuvent évoluer rapidement, la liste des produits contenus
dans chaque catégorie doit être ajustée. On peut donc ajouter ou supprimer des produits,
ou encore modifier leur définition.
Le principe de construction de l’IPCH est donc rigoureusement celui que nous venons de
voir. Bien que sa construction soit en principe simple, l’IPC admet trois lacunes principales :
- problème de substitution : l’IPC repose sur l’hypothèse que le panier de biens
représentatif est invariant. Or, si les prix relatifs évoluent, les consommateurs vont modifier
la répartition de leur budget en substituant aux biens dont le prix a augmenté des biens
moins coûteux. La composition du panier de biens va donc s’éloigner de celle de la
consommation effective parce que les consommateurs se tourneront de préférence vers les
biens les moins chers.
- problème des biens nouveaux : la composition du panier étant en principe fixée une fois
pour toutes, il ne peut prendre en compte les biens nouveaux, alors que l’évolution de leur
prix peut être sensiblement différente de celle des autres biens.
- problème de l’évolution de la qualité des biens : grâce au progrès technique, la qualité
des biens tend en général à s’améliorer (ex : ordinateurs). On remplace sans s’en rendre
compte des biens anciens par des biens de meilleure qualité. La composition du panier de
biens représentatif n’est donc pas constante dans le temps
Ces trois problèmes créent un biais (En statistique ou en épidémiologie, un biais est
une démarche ou un procédé qui engendre des erreurs dans les résultats d'une
étude. Formellement, le biais de l'estimateur d'un paramètre est la différence entre
la valeur de l'espérance de cet estimateur et la valeur qu'il est censé estimer) dans le
même sens : l’IPC tend à surestimer l’inflation. C’est ce qu’on appelle l’effet Boskin.
Michael Boskin est l’économiste qui a dirigé la commission sur l’indice des prix à la
consommation chargée par le sénat américain d’estimer le biais dans la mesure de
l’inflation dans les années nonante. Le comité a conclu que la surestimation de
l’inflation s’élevait environ à un point de pourcentage du taux d’inflation. Un taux de
variation de l’IPC de 1% correspondrait ainsi à une inflation nulle. C’est pour pallier
ces inconvénients que les instituts chargés de mesurer l’inflation modifient la
composition des paniers de biens. Par ailleurs, on essaye de tenir compte de
l’évolution de la qualité des biens grâce à la méthode des prix hédoniques.
La méthode des prix hédoniques part du principe simple que le prix d’un bien ou d’un service
dépend de ses caractéristiques.

Cette méthode est souvent employée dans le domaine de l’immobilier, en particulier pour calculer
ou corriger des indices de prix, mais aussi pour l’évaluation de biens non marchands. Pour les
indices de prix, ces méthodes sont utiles pour étudier des biens hétérogènes dont la structure, la
qualité, etc., évoluent dans le temps ou lors de substitution de biens au sein d’un panier.

Cette méthode consiste à corriger l’augmentation de la qualité des biens, en


tenant compte de ce que les consommateurs sont prêts à payer pour l’écart de
qualité.
ex : supposons que le prix des ordinateurs soit resté le même entre 2012 et 2013
mais que tous les ordinateurs de 2013 soient équipés d’un graveur de DVD intégré.
Supposons qu’on ait mesuré que les consommateurs seraient prêts à payer 10%
de plus pour un ordinateur équipé d’un graveur de DVD que pour le même
ordinateur sans graveur de DVD. Cela signifie que le prix des ordinateurs de 2013 a
en fait baissé de 10% par rapport à 2012. Ces méthodes ne sont pas
complètement satisfaisantes car si la composition du panier de biens change trop
souvent, l’indice perd son sens. De plus la méthode des prix hédoniques ne peut
s’appliquer à tous les biens parce qu’on ne dispose pas toujours d’une mesure
objective de l’amélioration de la qualité (ex : soins médicaux). Cfr p 45
• 3- Le coût de la vie.
• L’indice des prix à la consommation mesure l’évolution du coût de la vie dans le temps. Lorsque
l’IPC augmente, les gens ont besoin de dépenser plus pour maintenir le même niveau de
consommation. Dans ce cas, le niveau moyen des prix augmente et il y a inflation.
• Le calcul d’un IPC.

• – Choisir un panier de biens et services représentatif
• – Trouver les prix
• – Calculer le coût du panier
• – Choisir une année de base et calculer l’indice de prix
• Les indices utilisés pour mesurer l’inflation (comme l’indice des prix à la consommation) ne
permettent pas de mesurer l’évolution du coût de la vie. Pour mesurer l’évolution du coût de la
vie, il faut inclure la variation des quantités consommées.
4. Corriger de l’inflation les variables économiques
4.1. Comparer les sommes d’argent au cours du temps.
Pour comparer un salaire de 1931 et d’aujourd’hui ?
a) d’abord connaître les niveaux des prix des années de référence (par
exemple 1931 et 2007),
b) pouvoir exprimer le salaire de l’année de référence en euros actuel, c'est-
à-dire corrigé de l’inflation.

Exemple. Les statistiques gouvernementales nous indiquent que l’indice


des prix était de 8,7 en 1931 et qu’il est en 2007 de 107,6. Les prix ont
donc été multipliés par 12,4.
(107,6/8,7) entre 1931 et 2007.
Pour exprimer un salaire de 1931 en euros d’aujourd’hui, il faut procéder comme
suit :
Salaire 2007 = salaire 1931 x (prix 2007/ prix 31)
Données: Salaire de 1931 = 80000 FC
Prix de 2007 = 107,6
Prix de 1931 = 8,6
Salaire de 2007= 80000 x 107,6/8,6 = 989 425 euros.
Exemples étudiants.

4.2. L’indexation

Quand une somme d’argent est directement corrigée de l’inflation, par la loi ou contractuellement, on
parle d’indexation sur l’inflation.
Exemple. Des accords salariaux conclus entre patronat et syndicats prévoient une certaine indexation
des salaires sur l’inflation, pour assurer un maintien du niveau de vie des travailleurs. Il en est de même
de certaines allocations de sécurité sociale. Néanmoins, l’indexation du système fiscal est loin d’être
complète.
4.3. Taux d’intérêt réel et nominal.
Les taux d’intérêt indiquent le rendement futur de l’épargne actuelle, ou le
coût des emprunts actuels. Il faut dès lors comparer des sommes d’argent
à des moments différents.
Ex. J’emprunte en 2019, 20 $, combien vais-je rembourser en 2020?
Pour savoir de combien la production d’intérêts par une somme d’argent a
permis d’augmenter le pouvoir d’achat, il convient de prendre les taux
d’inflation en considération (ex – intérêts de 10 %, inflation de 6% =>
pouvoir d’achat a augmenté de 4%). Il est donc nécessaire de savoir
corriger les effets de l’inflation, pour bien comprendre les taux d’intérêt..
La formule simple pour le calcul des intérêts simples
Montant du capital (FC) * Taux d’intérêt annuel (%) * Temps de valorisation =
Intérêt (FC).
Prenons l’exemple ci-dessus:
➢ 20$ * 10 % * 12/12 = 200 $. Cela représente vos intérêts lors de la première année. ...

N.B.
 Le temps de valorisation est le temps que votre capital aura passé sur votre compte d’épargne ; il s’exprime
toujours sous forme d’une fraction d’année. Attention : l’année bancaire ne comporte que des mois de 30
jours pour un total de 360 jours par année. Bizarre, certes, mais cela simplifie nettement les calculs, vous
verrez.
 Si votre argent passe un jour sur le compte, le temps de valorisation sera 1/360, S’il y passe un mois, 1/12.
Pour un placement de deux mois, on compte 2/12. Si le temps de valorisation est d’une année, nous
utiliserons dans la formule soit 1/1, soit 12/12, soit 360/360 ou alors juste 1,.
Calcul d’intérêts : différence entre valorisation et capitalisation
Quand une banque calcule vos intérêts, on appelle ça la valorisation. En
revanche, elle peut les calculer sans les ajouter à votre compte ! L’ajout de vos
intérêts sur votre compte bancaire s’appelle la capitalisation.
• Dans la pratique, les banques valorisent votre épargne sur une base
quotidienne. On prend donc chaque jour le montant du capital présent en
compte, on y applique alors le taux de base multiplié par le temps de
valorisation. Pour un jour, on “multiplie” par 1/360, autrement dit, on divise par
360.
• Les intérêts ainsi gagnés ne sont cependant pas capitalisés sur votre compte tous
les jours. Ils sont en général versés d’un coup, en fin d’année ou à chaque fin de
trimestre.
• Pour calculer les intérêts pendant plusieurs années, la banque :
• 1/ Calcule d’abord l’intérêt de la première année
• 2/ A la deuxième année, l’intérêt gagné devient le capital qu’il faut valoriser au
taux d’intérêt du départ.
• Ex. 20 $ pendant 2 ans (temps de valorisation), taux d’intérêt de 10 %
• 20*10*12/12= 200 et
• Année 2: 200*10*12/12= 300 Pcq vos intérêts ont rapporté.
• Fin 2eme année: 20+200+200+300= 720 $ capital
• Le taux d’intérêt servi par la banque est appelé taux
d’intérêt nominal, et le taux d’intérêt corrigé de
l’inflation est appelé taux d’intérêt réel. La relation
entre ces trois données s’exprime ainsi :
• Taux d’intérêt réel = taux d’intérêt nominal –
inflation.
• Le taux d’intérêt nominal vous indique à quel rythme
croît votre compte en banque : le taux réel vous indique
à quel rythme croît votre pouvoir d’achat
Récapitulatif
Le taux d’intérêt réel = au taux d'intérêt donné (nominal)- taux d'inflation - des primes de
risques.
Exemple: Le taux d'intérêt nominal d'un placement est de 7%, et l'inflation de 3 %, le taux
d'intérêt réel (7-3)= 4 %.
Que cela représente pour le prêteur et pour l’emprunteur?.
N.B.

❑ Si le taux du prêt est < au niveau de l’inflation, on parle de taux d’intérêt réel négatif. Dit
autrement si le taux d’inflation > au taux d’intérêt nominal, celui-ci est négatif.
❑ Si ce taux d’inflation reste en-deçà du taux d’intérêt nominal, il est positif.
Taux d’intérêt réel et théories économiques.
Selon la théorie classique, le taux d’intérêt réel permet
d’équilibrer l’épargne (S) et l’investissement (I).
Lorsqu’ils prêtent de l’argent à des investisseurs, les épargnants
recherchent une rémunération qui compense le renoncement à une
consommation immédiate du capital.

Le taux d’intérêt réel s'assimile à la quantité de biens supplémentaires obtenue à la fin du


prêt comparée à celle qui aurait pu être acquise initialement.
• Selon cette logique :
➢ les épargnants acceptent de prêter, car les intérêts leur
permettront d’acquérir demain plus que ce à quoi ils peuvent
prétendre aujourd’hui ;
➢ les emprunteurs acceptent de verser un intérêt car ils estiment
que le rendement des capitaux dépassera le taux des intérêts
dus.
Opposition: Keynes et les Keynésiens
Ce qui intéresse les épargnants c’est le taux nominal. Pour eux, le taux d’intérêt réel vient
en second plan. Plus le taux d’intérêt nominal est élevé, plus ils acceptent d’immobiliser
leur épargne sur le long terme.
Le taux d’intérêt nominal= correspond à un taux brut.
Rm. Il ne prend en compte ni la hausse des prix ni les frais qui
transformeront ce taux nominal en taux effectif global ((TEAG)tous frais
inclus).
Le taux d'intérêt nominal est le taux effectivement convenu et payé. Il
s'agit, par exemple, du taux que les propriétaires d'un bien immobilier
paient sur leur crédit hypothécaire ou du taux qu'une banque verse aux
épargnants sur leurs dépôts.
Différence entre le taux nominal et le taux effectif global ?
Par exemple, un emprunt de 10000 $ sur un an et au taux nominal de 5
% aura un TEG identique de 5 % si aucun autre frais n'est exigé de la part
de l'emprunteur.
Dc Tx nominal= pas des frais

Le taux effectif global (TEG) d’un prêt tient compte non seulement des
intérêts à payer (calculés selon un taux d’intérêt nominal), mais aussi
de tous les frais annexes et obligatoires qui peuvent facilement
augmenter le coût d’un crédit.
Conclusion.
• Pour comparer efficacement des sommes d’argent à différentes périodes, il faut
comparer leur pouvoir d’achat, c’est- à-dire multiplier la valeur ancienne par le ratio des
indices des prix.
De nombreux contrats privés et dispositions légales prévoient des clauses d’indexation
pour compenser les effets d’inflation. En matière fiscale, cette indexation est très
incomplète.
La prise en compte de l’inflation est essentielle pour analyser des données relatives aux
taux d‘intérêt. Le taux nominal est le taux annoncé, qui indique le taux de croissance du
compte en banque. Le taux réel, égal à la différence entre le taux nominal et le taux
d’inflation, indique le taux de croissance du pouvoir d’achat du compte en banque.
• L’exemple du panier de biens et services de l’IPC du Canada.

• • L’IPC canadien est calculé à partir d’un panier comprenant environ
600 b&s, classés en 8 catégories
• • Ce panier est mis à jour régulièrement
• • La dernière version provient d’une enquête tenue en 2005

• Composition de l’IPC (panier de 2005 aux prix de avril 2007)
5. LE CHÔMAGE

1. Le travail
1.1.Le travail comme norme des droits humains.
La plupart des normes des droits humains sont perçues comme quelque chose de positif par
exemple: se loger, se nourrir, avoir accès à l’éducation, à un système de santé, etc.
L'article 23 de la Déclaration universelle des droits de
l'homme (DUDH) garantit que chacun « a droit au travail, au
libre choix de son travail, à des conditions équitables et
satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage
».
Le droit au travail comme droit humain reconnaît le travail comme
quelque chose auquel tout et chaque individu a droit. Le droit au
travail signifie, avant tout, le droit de participer aux activités de
production et de services de la société et le droit de participer aux
bénéfices accumulés par les activités communes dans la mesure
où un niveau de vie décent est garanti. Le droit au travail assure
donc que personne n'est exclue de la sphère économique.
Le type de travail effectué par une personne dépend de l'accès aux
ressources, à l'éducation et à la formation. Le travail peut être
salarié ou indépendant. Une des caractéristiques clé du travail est
qu'il permet à une personne de gagner sa vie.
Les droits énumérés ci-dessous sont un ensemble de droits qui
protègent tout individu qui vend son travail.
- droit à la dignité dans le travail;
- droit à un travail librement choisi et entrepris;
- droit à une rémunération équitable;
- droit à une journée de travail limitée et à la rémunération des
périodes de repos;
- droit à une rémunération égale pour un travail de valeur égale;
- droit à un traitement égal; et
- droit à la sécurité et à l'hygiène dans le travail.
Vu dans le sens diffèrent du droit, le travail a des implications négatives:
la contrainte mentale ou l'effort physique, la détresse et même un certain
degré de souffrance. Pour beaucoup d'individus, le travail a même une
connotation de tâche désagréable; il est perçu comme quelque chose que
nous devons faire pour survivre.
• En économie:
➢ Travail =

= facteur de production. Est une activité humaine productive (c’est-à-dire qui produit un bien ou un
service auquel une société humaine attribue une valeur).
= synonyme : de peine, d’effort.
Adam Smith ( Richesse des Nations): travail = « sacrifice de liberté, de repos, de bonheur ».
Opposition:
Hegel et Marx : c’est l’activité par laquelle l’homme crée et aménage le monde.

Pour Marx, pour qu’il en soit ainsi dans le concret, il fallait libérer le travail en abolissant le salariat (c’est à
dire la relation de travailleur salarié).
Le fait que le professeur (la personne qui vient nettoyer le domicile d’une autre personne) est
rémunéré(e), fait que le travail devient l’emploi et s’établit ainsi une relation de subordination
entre le professeur et son employeur.

Selon OIT, Travail =


"Activités humaines, rémunérées ou non, qui produisent des biens ou
des services dans une économie, ou qui pourvoient aux besoins d'une
communauté, ou qui fournissent les moyens de subsistance habituels
d'une personne".
Schématisation du travail:

1. Travail réalisé hors de la sphère domestique contre une rémunération


(a) Formes historiques
— Emploi salarié (privé/public/privé non marchande ; contrats divers
indiquant une durée du travail, le cas échéant, inférieure à un temps
plein,...) ;
— Emploi indépendant ou freelance.
(b) Formes plus récentes
Travail à l’appel (« on-call work ») et contrats zéro-heures.
Prestation contre paiement sans lien contractuel.

Exemple : paiement à la course (augmenté d’un montant par kilomètre)


2. Travail réalisé hors de la sphère domestique sans contrepartie sous la
forme d’une rémunération.
— Volontariat ; Bénévolat ; Esclavage.
— Activité de formation non rémunérée (stage, par exemple) ;
3. Travail réalisé au sein de la sphère domestique (ou apparentée) contre
une rémunération
— Entrepreneur familial ;
— Travail dans un atelier clandestin
4. Travail réalisé au sein de la sphère domestique (ou apparentée) sans
contrepartie sous la forme d’une rémunération
— Agriculture de subsistance ;
— Soins et sollicitude à l’égard de proches (enfants et personnes malade
ou âgées notamment)
Distinction du travail selon
(a) les travaux de
OIT
production pour compte propre comprenant la
production de biens et de services pour usage final propre.
(b) travail salarié comprenant le travail effectué pour le compte d'autrui en
échange d'une rémunération ou d'un profit.
(c) travail de stagiaire non rémunéré comprenant le travail effectué pour
d'autres sans rémunération pour acquérir une expérience ou des
compétences sur le lieu de travail.
(d) le travail bénévole, qui comprend le travail non obligatoire effectué
pour autrui sans rémunération.
e) les autres activités professionnelles (non définies dans la présente
résolution)".
Activité humaine improductive.
Attention. Tout dépend d’un individu ou d’une époque.

Exemples:
la chasse sera un travail à une époque (en un lieu) et un loisir à une autre.
la pêche,
L’emploi

L’emploi n’est autre que le travail accompli contre une rémunération (un profit, dans le cas du travail
indépendant, un salaire, dans celui du travail salarié) ou une rétribution non monétaire (un avantage en nature
»).
Quand le travail cesse d’être une auto-production (dont le bénéficiaire est le « travailleur » lui-même ou un
proche, comme l’enfant dans l’exemple ci-dessous) s’ouvre en effet la possibilité d’une rémunération.

N.B. Le fait de sortir d’un processus d’auto-production n’entraîne cependant pas automatiquement le passage
du travail à l’emploi.
Exemple: Le travail bénévole. Le travailleur bénévole perçoit une rétribution non monétaire (la reconnaissance du
bénéficiaire, par exemple). Cependant, on ne parlera pas dans ce cas d’emploi.
Vos exemples ???
. Le marché du travail
Définition:
Ensemble des relations économiques entre acheteurs et vendeurs d’un bien ou d’un service.
Le marché d’un bien (produit, service ou facteur) sera donc la rencontre d’un ensemble d’offre et de demande donnant
lieu à un échange sur la base d’un prix.
Catégories:
le marché des produits : ensemble des produits de nature diverse, permettant de confronter, les offres et les demandes
et d’y fixer le prix correspondant.
Le marché de facteurs : ensemble de l’offre et de la demande des biens utilisés pour produire d’autres biens.
Il comporte deux éléments :
le marché du travail sur lequel se fixent le salaire
le marché du capital financier sur lequel se fixe l’intérêt.
Définition.
La rencontre entre le prix et la quantité. Le prix concerne la détermination du salaire et la quantité
renvoie au volume d’emploi et donc au chômage.
Caractéristiques:
Segmentation et négociation de salaires
a) segmentation:
2 types de segmentation du marché du travail :
celle liée aux types de contrats de travail ; Exemples..
celle liée au temps de travail. Exemples…
a) La demande de travail

Définition.
est la quantité de main d’oeuvre (mesurée par
le nombre de travailleurs occupés ou le
volume de temps de travail) désirée par une
entreprise à salaire(s) et prix des autres
facteurs de production (les équipements, les
matières premières, etc.) donnés.
b) L’offre de travail
Définition
désigne la décision de participation au marché du
travail et le choix, la durée du travail désirée.
Chapitre 2. Le marché du travail : éléments descriptifs

Terminologie La population Les entreprises

en termes de travail : offre son (le) travail demandent du travail

en termes d’emploi : demande de l’emploi offrent des emplois

Vocabulaire La population Les entreprises


Économistes du travail Offre de travail Demande de travail

Presse, administrations, etc. Demande d’emploi Offre d’emploi


La notion des personnes en activité selon l’O.I.T.
“ Les personnes en activité sont définies comme toutes les personnes en âge
de travailler qui, pendant une courte période de référence, ont exercé une
activité quelconque pour produire des biens ou fournir des services contre
rémunération ou dans un but lucratif. Elles comprennent :
• (a) les travailleurs salariés "au travail", c'est-à-dire ceux qui ont occupé un
emploi pendant au moins une heure ;
• (b) les travailleurs salariés "non au travail" en raison d'une absence
temporaire d'un emploi ou d'un aménagement du temps de travail (tel
que le travail posté, l'horaire flexible et le congé compensatoire pour les
heures supplémentaires)".
• Source : Resolution concerning statistics of work, employment and labour
underutilization, 2013, p.3.
Les travailleurs salariés comprennent les personnes
âgées de 15 ans et plus qui étaient en l'une des
catégories suivantes :
a) les personnes qui, pendant la semaine de référence,
ont travaillé au moins une heure pour salaire ou profit
ou gain familial.
b) les personnes qui n'étaient pas au travail pendant la
semaine de référence mais qui avaient un emploi au
sein de l'entreprise dont ils étaient temporairement
Cette définition est applicable aux salariés, aux
indépendants et aux travailleurs familiaux. La
rémunération comprend les paiements en espèces ou
les "paiements en nature" (paiement en biens ou
services plutôt qu'en argent), que le paiement ait été
reçu dans la semaine où le travail a été effectué ou
non".
Source:https://ec.europa.eu/eurostat/statisticsexplaine
d/index.php/EU_labour_force_survey_methodology#E
ULFS_concept_of_labour_force_status
Pour la RDC,
« La population de plus de 10 ans, les actifs (au sens du BIT,
c’est-à-dire ceux
qui travaillent ou sont au chômage)

Source: INS, Enquêtes, 1-2-3, 2014


2.1.2. Population en âge de travailler
Définition.
L’ensemble de la population résidente (d’un pays, d’une
région, etc.) qui est conventionnellement en âge de
travailler. Elle se situe d’une part au-delà d’un seuil
d’âge. Ce seuil peut dépendre de législations
nationales.
Subdivision de la population

➢ celle en emploi,
➢ celle en chômage et,
➢ celle qui est inactive. (slide 30)
L’étudiant que vous êtes, dans quelle catégorie appartenez-vous?

2.1.3. La mesure de l’emploi


Objet des critiques:
La notion d’emploi est:
restrictive: il suffit d’avoir travaillé une heure au cours de la semaine de référence de l’enquête pour
être catégorisé en emploi.
est définie pour une zone géographique d’intérêt donnée: souvent, on précise cette notion en parlant
de population en emploi, ce qui signifie que l’on parle de la population en emploi dont la résidence se
trouve dans la zone géographique d’intérêt.
peut être limitée à une population caractérisée par le genre, l’âge, le niveau d’étude, etc.
✓ est d’abord mesurée par des enquêtes auprès de la population : par exemple,
Enquête 1,2,3 du Ministère du Plan dont le résultat global a été publié en 2014.
✓ est aussi souvent mesurée à partir de données produites par les administrations
nationales dont l’objectif premier n’est pas la production de statistiques. Les
statistiques produites par ces institutions reflètent les règles administratives qui y
prévalent.
✓ Ces enquêtes couvrent l’ensemble de la population des ménages privés (excluant
donc les ménages collectifs tels les maisons de retraite, prisons, casernes,
couvents, orphelinats, ...) qui résident sur le territoire national.
2.1.4. La mesure du chômage

a) Définition
La population en chômage (aussi appelée « actifs inoccupés » et les « demandeurs
d’emploi inoccupés ») sont les personnes en âge de travailler qui simultanément :
i) avoir l’âge de travailler,
ii) n’avaient pas d’emploi durant la semaine de référence ;
(iii) étaient activement à la recherche d’un emploi durant une période de référence (quatre
semaines en Europe, en RDC.?)
(iv) étaient disponibles pour commencer à travailler dans un délai précis (deux semaines
en Europe, 3mois (OIT), 15 jours en RDC.?).
La notion de chômeur ne fait pas intervenir la présence éventuelle d’une indemnité de
chômage !
La mesure du chômage est complexe, surtout au niveau des caractéristiques (ii) et (iii).
Malaise avec définition du chômage
✓ Le critère d’emploi qui fonde le chômage est fort étroit : occuper un
emploi à temps très partiel suffit en effet à ne plus être chômeur.

les pays où l’emploi occasionnel est fréquent auront, un taux


de chômage plus bas. (TCEPA)= Toute chose étant égale par railleurs.

Solution: on ajoute au nombre de chômeurs le nombre de personnes occupant un ensemble


de statuts précaires (faible durée d’emploi, contrats atypiques c’est-à-dire autre qu’à durée
indéterminée, etc.).
En RDC
Définition.
« Le Chômage est une situation qui traduit l’absence d’emplois pour des
personnes en âge de travailler disposant des aptitudes pour travailler et
disponibles pour le faire ».
Problème:
Le contenu du concept et sa mesure dans un pays dépendent
de la nature de la situation économique et sociale de base,
notamment en ce qui concerne la portée exacte des données
en matière de recherche et de demande d’emploi, de perte
d’emploi, et d’inscription aux registres des demandeurs
d’emplois entre autres.
2.1.5. Population active, taux d’activité et taux de chômage

a)Population active ou force de travail= population en emploi


+ celle en chômage.
b) Taux d’activite = ou ratio main d’œuvre/population en âge
de travailler, exprimé en pourcentage.
1/ Selon le recensement de 2021, l’INS estime que:
• Population totale en RDC : 67,1 M
• Population d’activité totale : 29,3 M
Calculer le taux d’activité de la RDC.
Taux d’activité = 29,3/67,1 *100= 43, 6 %.

Pour le taux d'activité masculin ou féminin, il suffit de prendre pour chaque


ensemble uniquement les hommes ou les femmes.
Par exemple, le taux d'activité féminin est :
population active féminine/ population totale féminine X 100

Si l'on considére le taux d'activité d'un groupe d'âge, on opère de la même


manière.
Le taux d'activité des 15-24 ans est :
population active âgée de 15 à 24 ans / population totale âgée de 15 à 24 ans X 100.
Exercices
Hommes Femmes
Taux d’activite 62 % 47,6 %
Document 2 : Par sexe et âge. Population de référence = population totale) :
Source: Source : INS juin 98)

Mars 1998
Hommes
15-24 ans 30.9
25-49 ans 95.1
50 ans et plus 34.5
Femmes
15-24 ans 25.0
25 – 49 ans 78.7
50 ans et plus 22.7
1. Rappelez la formule de calcul du taux d’activité masculin
A. Nombres d'hommes/nombres d'hommes actifs x 100
B. Population active masculine/population totale masculine x 100
C. Hommes actifs occupés/hommes actifs x 100
2. Que signifie le nombre 62 % ? (Document 1).
A. Sur 100 hommes, 62 sont actifs en 1998
B. Il y a 62 % d'actifs parmi les hommes en 1998
C. Sur 100 actifs, 62 sont des hommes en 1998

3. Que signifie le nombre 30.9 % ? (Document 2)


A. Sur 100 actifs, 30.9 sont des hommes âgés de 15 à 24 ans.
B. Sur 100 hommes actifs, 30.9 sont âgés de 15 à 24 ans
C. Sur 100 hommes âgés de 15 à 24 ans, 30.9 sont actifs en 1998.
4. Quelle est la proportion d'actives parmi les femmes de 50 ans et plus en 1998 ?

• A. 34.5 %

• B. 25 %

• C. 22.7 %

• D. 47.6 %

5. Quel est le taux d'activité des femmes en 1998 ?

• A. 78.7 %

• B. 62 %

• C. 47.6 %

6. Quelle tranche d'âge a-t-elle le plus fort taux d'activité ?

• A. Les 15-24 ans

• B. les 25-49 ans

• C. Les 50 ans plus.


Chômage élargi: concerne les personnes désireuses de commencer un travail mais qui ne font pas de
démarches pour en obtenir, jugeant leurs perspectives sur le marché du travail insuffisamment bonnes.
Chômage doublement élargi/ subjectif: personnes qui sont indisponibles sur le marché du travail et qui
n’ont pas cherché d’emploi pour des raisons impliquant du découragement ou il s’agit de personnes
ayant déclaré qu’elles ne travaillent pas pour des raisons indépendantes de leur volonté. (Enquêtes 1-2-
3)

c)Le déséquilibre du travail


a) Le chômage
Lorsque l’offre de travail est supérieure à la demande de travail cela
un déséquilibre économique: chômage.
Distinction:
- Frictionnel : Le chômage frictionnel correspond au temps minimum
nécessaire à un individu pour retrouver un emploi en période normale
d’activité économique.
- Structurel : Le chômage structurel est un chômage de longue durée, lié aux
évolutions des structures économiques et sociales (ex : le textile, …).
- Conjoncturel : est lié à l’activité économique. En période de croissance, il se
réduit et en période de crise il augmente.
En 2010 en RDC, il y avait 1 318 000 hommes au chômage, pour une population active de
14 806 000 hommes et 1 259 000 femmes au chômage pour une population active de 13
463 000 femmes.
• Déterminer le taux de chômage des hommes et des femmes, en RDC, en 2009. Arrondir à
0,1 %.
• Solution
• Le taux de chômage des hommes est calculé comme étant le nombre d'hommes au chômage sur le
nombre d'hommes de la population active des hommes donc :
Letaux de chômage des femmes est calculé comme étant le nombre de
femmes au chômage sur le nombre de femmes de la population active des
femmes donc :
• Dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.
• a. Pour calculer le taux de chômage, il faut connaître la taille de la population active occupée.
• b. Une personne qui occupe un emploi à mi-temps est en sous-emploi.
• c. Le taux d’emploi dépend de la taille de la population en âge de travailler.
• d. Le chômage conjoncturel dépend de la plus ou moins grande rigidité du marché du travail.
• e. Le chômage structurel varie en fonction de la demande globale.
• f. Sur le marché du travail, l’offre du facteur travail est assurée par les employeurs.
• Indiquez la ou les bonnes réponses.
• 1. Le chômage est une situation dans laquelle
• a. l’offre de travail est égale à la demande de travail.
• b. l’offre de travail est supérieure à la demande de travail.
• c. l’offre de travail est inférieure à la demande de travail.
• d. l’offre de travail est confondue avec la demande de travail.
Reliez chaque notion à sa formule

Taux de chomage Population active occupée x 100


Population en âge de travailler

Taux d’emploi Population active occupée + population au


chômage

Taux de sous-emploi Population au chômage x 100


Population active

Population active occupée Population en sous-emploi X 100


Population active occupé
1 Parmi les phrases suivantes, indiquez celle(s) qui vous semble(nt) correcte(s).

• a) Un chômeur demande un emploi.

• b) Un chômeur demande un travail.

• c) Un chômeur offre du travail.

2 Les personnes suivantes sont-elles actives ou inactives ?


• a) Un enfant de 12 ans scolarisé en collège.

• b) Une caissière employée chez YPsaro.

• c) Un homme de 30 ans qui ne travaille pas, mais qui est inscrit à l’ONEM et recherche un poste
de vendeur.
• Conclusion
• Parce qu’elle s’intéresse à l’économie d’un point de vue global, la
macroéconomie suppose d’utiliser des données spécifiques, parfois
abstraites, les agrégats. Ces données permettent d’évaluer la pertinence
des différentes théories macroéconomiques. L’évolution des faits observés,
mais aussi l’évolution des idées, ont été à l’origine d’une évolution
importante des théories économiques. Après une période de synthèse dans
les années cinquante et soixante, on a vu réapparaître des débats
théoriques au sein des macroéconomistes. Ce chapitre n’a fait qu’évoquer
ces agregats. A partir du prochain chapitre, nous allons commencer à
étudier plus en détail les théories débattues, les hypothèses sur lesquelles
elles reposent et les résultats qui en découlent. Nous commencerons par le
long terme, c’est-à-dire les théories de la croissance.

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