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Chapitre IV
La politique monétaire
Année Universitaire
2023/2024
Economie monétaire et techniques bancaires | Pr. KEHEL Mohammed
Chapitre IV
La politique monétaire
Introduction
Avant d’étudier la politique monétaire, il est opportun de définir en premier lieu la politique
économique et ses instruments.
La politique économique conjoncturelle vise la réalisation d’objectifs majeurs qui sont :
La croissance : la recherche d’un meilleur niveau de production durablement
soutenable sans tension dans l’économie (inflation) ;
L’emploi : la recherche d’une tendance vers le plein emploi (réduction du taux de
chômage) ;
La stabilité des prix : la lutte contre l’inflation est devenue une priorité
de la politique économique, en particulier dans le contexte de l’ouverture sur le monde ;
L’équilibre extérieur : éviter tout déséquilibre durable de la balance des paiements, ce
qui pourrait entraîner un épuisement des ressources en réserves de devises étrangères.
Pour atteindre ces objectifs, la politique économique utilise les instruments suivants :
Instruments budgétaires (recettes et dépenses) ;
Instruments monétaires (taux d’intérêt, réserves obligatoires) ;
Instruments de change (taux de change).
I. Définition de la politique monétaire
La politique monétaire est définie par l’ensemble des instruments (actions, décisions,
mesures…) mis à la disposition de l’autorité monétaire afin de contrôler l’évolution de la
masse monétaire dans un pays. Elle vise à fournir la liquidité nécessaire au bon
fonctionnement de l’économie tout en veillant à la stabilité de la monnaie. Ainsi, la politique
monétaire a une influence sur l’évolution de la masse monétaire pour qu’elle soit compatible
avec le développement du PIB et le niveau des prix et qu’elle favorise la préservation des
équilibres fondamentaux du pays.
L’autorité monétaire chargée de la conception et de la mise en œuvre d’une politique monétaire
est la « banque centrale ». Cette institution a pour missions selon Michel Albert :
De contrôler le financement de l'économie en assurant l'émission des billets de
banque et en octroyant des crédits aux banques commerciales dans le cadre de la
politique monétaire ;
De surveiller et gérer les systèmes de paiement liés en particulier à la compensation
des chèques et virements interbancaires ;
Et, dans certains pays de surveiller la solidité du système bancaire et financier.
Au Maroc, la banque centrale est nommée « Bank Al-Maghrib ». Son statut lui a conféré
l’indépendance en matière de formulation et de conduite de la politique monétaire et a érigé la stabilité
des prix en mission fondamentale de la Banque. L’intervention de la BAM se manifeste à travers
son action sur la masse monétaire et donc à travers ses actions sur les contreparties de la masse
monétaire puisqu’elle ne peut pas intervenir directement sur cette dernière (masse monétaire).
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La fluctuation des taux de change a un impact sur les prix des produits, car il y a lien important
entre taux de change et prix. C’est pourquoi on cherche la stabilité du taux de change pour
assurer l’expansion des échanges extérieurs. (Exemple : si on augmente la valeur
« Appréciation de la monnaie » => une baisse des prix des importations c.-à-d. on importe
moins cher).
III. Les instruments de la politique monétaire
Les instruments de la politique monétaire sont les techniques utilisées par les banques centrales
pour atteindre les objectifs intermédiaires qu’elles se sont fixés. Aujourd’hui, la banque centrale
dispose principalement de trois instruments :
Les opérations d’open market ;
Les réserves obligatoires ;
Le taux de réescompte.
À travers ces instruments dits indirects, la banque centrale vise à contrôler le taux d’intérêt à
court terme sur le marché de la monnaie centrale en essayant de réguler l’offre de cette monnaie
« la liquidité bancaire ». Le choix d’un instrument n’est pas arbitraire, il dépend de la spécificité
du système monétaire et financier d’un pays. Actuellement, l’orientation est vers l’utilisation
des instruments indirects.
3.1 Les instruments directs de la politique monétaire au Maroc
L’ancienne approche de la politique monétaire au Maroc se basait sur les instruments directs
qui agissent sur la distribution des crédits. En effet, la politique monétaire marocaine, depuis la
création de BAM et jusqu’en fin des années 1980, était développée autour d’un ensemble
d’instruments de contrôle direct des crédits. L’objectif était de contrôler les liquidités
excédentaires des banques et donc leur capacité à créer de la monnaie puisque ce sont « les
crédits qui font les dépôts ».
Dans ce cadre, la BAM effectuait des actions directes de contrôle auprès des banques
commerciales. La politique monétaire était cadrée par la loi bancaire de juin 1967 et concernait
les instruments directs suivants :
a. L’encadrement du crédit
L’encadrement du crédit vise à limiter directement l’extension des capacités des banques à
octroyer des crédits en leur fixant un taux maximum d’expansion au cours d’une période
donnée. Cette mesure consistait à fixer annuellement un taux maximum de progression des
crédits distribués que les banques doivent respecter (Sanctions), chose qui limite la création
monétaire par les banques (donc la croissance de la quantité de la monnaie).
Toutefois, cette mesure a engendré une conséquence négative : cette politique d’encadrement
du crédit n’a fait qu’augmenter les taux d’intérêt et par conséquent décourager les
investissements productifs et ralentir la croissance économique.
Cet instrument appliqué au Maroc depuis 1969 a été abandonné au début de janvier 1991 au
profit d’une intervention indirecte par les taux afin d’encourager les investissements et relancer
la croissance économique.
b. Les emplois obligatoires
Les emplois obligatoires sont constitués des réserves obligatoires non rémunérées et d’un
ensemble de portefeuilles (titres de l’Etat). Ces emplois sous forme de réserves ont pour but de
limiter les liquidités bancaires et donc la capacité des banques commerciales à transformer leurs
disponibilités en crédit.
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Les réserves obligatoires sont des avoirs liquides, constitués en général de monnaie centrale,
que les banques commerciales doivent conserver dans leurs actifs (obligation réglementaire).
Elles sont calculées au Maroc en proportion de dépôts à vue gérés par les banques (A partir du
26 septembre 2019, ce taux est passé de 4% à 2%. Actuellement, il y a une libération de ce taux
avec la survenance de la pandémie Covid-19).
c. Les autres emplois obligatoires
La BAM destinait une partie des ressources bancaires (les crédits) vers le financement de
secteurs économiques jugés stratégiques ou prioritaires pour le développement économique et
social du pays ou encore vers le financement de l’Etat en poussant les banques à acheter un
ensemble de titres de créance. Mais du fait de l’ouverture de l’économie marocaine et la
libéralisation des échanges et des prix, cette mesure a été abandonnée à partir de 1994, les
banques ne prêtent actuellement qu’aux secteurs jugés solvables.
Comme exemple, on cite deux pratiques qui ont été utilisées jusqu’en 1994, date d’abandon de
ce type d’interventions de BAM. Il s’agit des bons de trésor à un an et les bons de caisse de la
Caisse Nationale du Crédit Agricole à un an.
d. Le réescompte
Cette opération permettait à la BAM d’assurer le refinancement des banques commerciales
marocaines. Elle consistait à réescompter auprès de la banque centrale des effets de commerce
que les banques consentaient à leurs clients. Le réescompte était limité à un plafond et le taux
appliqué était fixé de manière unilatérale par la banque centrale (taux d’escompte de BAM). Ce
taux influençait directement l’ensemble des taux d’intérêt appliqués sur les crédits par les
banques aux entreprises (Lorsque le taux de réescompte de la BAM est élevé, les taux appliqués
par les banques à leurs clients sont élevés).
Ainsi, avec l’apparition de nouvelles formes de refinancement des entreprises (marché
monétaire), la technique du réescompte est devenue obsolète.
3.2 Les instruments indirects de la politique monétaire au Maroc
La nouvelle approche de la politique monétaire au Maroc est basée sur les instruments indirects
qui agissent sur la liquidité bancaire.
Ainsi, en se basant sur l’abandon de l’encadrement du crédit et du refinancement des banques
par le réescompte et en prenant en compte l’ouverture et le développement du marché
monétaire, les autorités monétaires marocaines ont opté depuis juillet 1993, une approche
indirecte pour le contrôle de la masse monétaire. Cette approche privilégiait l’action par le
taux d’intérêt et avait pour champ d’action le marché monétaire.
L’intervention de Bank Al-Maghrib sur le marché monétaire est devenue un moyen de
régulation et de contrôle de la liquidité bancaire et donc de la création monétaire.
La nouvelle politique monétaire au Maroc est axée principalement sur l’utilisation de deux
instruments :
Le contrôle du refinancement bancaire par les procédures des pensions ;
Les opérations d’Open Market.
Néanmoins, il est à signaler que les réserves obligatoires et la technique de réescompte existent
toujours et qu’elles sont parfois employées en tant qu’instrument de politique monétaire.
3.2.1 Les opérations d’open market (Action sur la base monétaire)
Le bilan simplifié de la banque centrale se compose de :
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Au passif :
Les billets en circulation : il s’agit des billets détenus par le public.
Les réserves bancaires : sont les sommes détenues par les banques auprès de la banque
centrale. Ces réserves sont de deux types :
Les réserves obligatoires : la somme que la banque commerciale doit déposer
auprès de la banque centrale à l’occasion de chaque dépôt.
Les réserves excédentaires : est la différence entre les réserves bancaires et les
réserves obligatoires.
À l’actif :
Les titres d’Etat : qui résultent des opérations d’open market. Achat et vente de titres
effectués par la banque centrale sur le marché où ces titres sont échangés.
Avec les opérations d’open market, la banque centrale peut augmenter ou diminuer l’offre de
monnaie en achetant ou vendant des titres sur le marché monétaire. Elles se concrétisent par
l’élargissement ou la contraction de la liquidité du système bancaire et par conséquent de
la base monétaire (puisque la liquidité bancaire est une composante de cette base). Donc, une
plus (ou moins) grande disponibilité de la liquidité bancaire modifie le comportement des
banques en matière d’octroi de nouveaux crédits (création monétaire). La Banque centrale ne
peut pas agir directement sur la monnaie scripturale, mais elle essaye de la maîtriser d’une
manière indirecte.
Principe des opérations d’open Market :
La BAM intervient sur le marché monétaire afin d’acheter et vendre des titres, l’objectif est
d’influer sur la liquidité du marché :
En achetant des titres, la banque centrale fournit des liquidités et donc injecte de la
monnaie dans l’économie.
En vendant des titres, la banque centrale réduit le volume des liquidités, ce qui
accroît le prix du refinancement pour les banques du second degré (hausse du taux sur
le marché monétaire). Cette politique est appliquée dans une conjoncture inflationniste.
Exemple d’actions :
Un excès de liquidité => une vente des bons de trésor => une absorption de la liquidité
des banques et une hausse du taux sur le marché monétaire => une baisse des crédits et
de la Masse monétaire
Une insuffisance de liquidité => un rachat des Bons de trésor => une injection de la
liquidité => une baisse du prix de refinancement des banques => une augmentation des
crédits et de la Masse monétaire
3.2.2 Le refinancement bancaire par les procédures des pensions
Le refinancement auprès de Bank Al-Maghrib « BAM » : Depuis 1995, les banques
commerciales peuvent également se refinancer à court terme auprès de Bank Al-Maghrib
grâce aux procédures officielles des pensions :
• Les pensions à 1 semaine sur appel d’offres qui sont à l’initiative de la BAM et qui ont
pour but de mettre en concurrence les différentes banques demandeuses de monnaie ;
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• Les pensions à 24 heures peuvent se réaliser à la demande soit des banques soit de la
BAM.
3.2.3 Les réserves obligatoires (Action sur le multiplicateur)
Les réserves obligatoires sont des réserves stipulées par la réglementation monétaire à travers
lesquelles la banque centrale oblige les banques commerciales à respecter un taux de réserve
minimal.
Si ce taux de réserve obligatoire augmente, le multiplicateur de crédit diminue et par conséquent
l’offre de la monnaie diminue. La politique monétaire agit sur le taux de réserve obligatoire
dans deux buts : Faciliter la régulation de la liquidité sur le marché monétaire et maîtriser le
processus de la création de la monnaie scripturale.
Une augmentation des réserves obligatoires => une diminution de la liquidité des banques
=> une diminution des crédits => une diminution de la masse monétaire
Une diminution des réserves obligatoires => une augmentation de la liquidité des banques
=> une augmentation des crédits => une augmentation de la masse monétaire
3.2.4 Le taux de réescompte (Action sur le multiplicateur)
Le taux de réescompte est défini comme le taux d’intérêt que prélève la banque centrale
lorsqu’elle octroie des prêts aux banques commerciales en contrepartie des effets de commerce.
C’est le coût de refinancement direct sans passer par le marché monétaire. Les banques
commerciales recourent à ce type de financement lorsque leurs réserves sont insuffisantes pour
respecter le taux de réserves obligatoires.
Si le taux de réescompte est faible, le coût d’emprunt auprès de la banque centrale par les
banques commerciales est faible. D’où, la possibilité de recourir à ce mode de financement qui
encourage l’offre des crédits. Donc, une réduction du taux de réescompte augmente alors la
base monétaire et donc l’offre de monnaie.
Le réescompte désigne la revente d’un effet de commerce à la banque centrale à un taux
déterminé.
Une augmentation du taux de réescompte => Décourage le refinancement des banques et
l’offre des crédits (Augmentation du taux d’intérêt) => Limitation de la création monétaire
Une diminution du taux de réescompte => Encourage le refinancement des banques et l’offre
des crédits (Diminution du taux d’intérêt) => Favorisation de la création monétaire
Principe du taux de réescompte :
Lorsque les banques n’ont pas suffisamment de liquidité, elles peuvent se refinancer auprès de
la banque centrale en réescomptant les effets de commerce qu’elles possèdent moyennant un
taux de réescompte. En modulant le taux et le niveau de réescompte, la banque centrale du
Maroc influe sur la création monétaire et sur le niveau de la liquidité de l’économie nationale.
Cette technique n’est plus efficace, car le système est coûteux, et lorsque les banques ont besoin
de liquidité, elles vont s’adresser au marché interbancaire au lieu de la banque centrale.
Cependant, ce taux de réescompte reste un indicateur monétaire très important, car il est un
reflet de l’état de liquidité de l’économie.
IV. Les canaux de transmission de la politique monétaire
4.1 Le canal des taux d’intérêt
Si la banque centrale diminue le taux directeur, cette décision aura un impact sur le
comportement des agents économiques :
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Dans un environnement idéal, il y a une influence sur les autres taux (tendance à la
baisse)
Favoriser l’investissement et la consommation (stimulation des achats à crédit)
Une hausse de la demande de monnaie
Une hausse du PIB nominal (Y = P. y)
4.2 Le canal du crédit
Si la banque centrale suit une politique restrictive des crédits :
Le coût du crédit accordé aux banques devient très cher et donc elles vont diminuer
les octrois de crédits aux agents économiques.
Des effets négatifs sur l’économie.
Une baisse de la demande.
Si la banque centrale opte pour une politique d’accroissement de la liquidité bancaire :
La capacité d’octroi de crédits aux agents économiques par les banques augmente.
L’investissement et la consommation des agents économiques augmentent.
Une hausse de la demande.
4.3 Le dispositif prudentiel des banques
En abandonnant le contrôle direct, des mesures dites prudentielles ont été renforcées. Dans
le but de garantir la liquidité, la solvabilité et l’équilibre financier, les banques doivent respecter
un certain nombre de règles prudentielles :
Le Coefficient minimum de solvabilité (Ratio de Cooke) : il s’agit pour les banques
de couvrir leurs risques pondérés par un taux équivalent au moins à 8% de leurs fonds
propres nets.
Le Coefficient maximum de division des risques : les risques pondérés encourus sur
un même bénéficiaire (individu ou groupe de personnes liées) autre que l’Etat ne doivent
pas dépasser 20% des fonds propres nets de l’établissement de crédit.
Le Coefficient minimum de liquidité : les exigibilités à vue et à court terme par
l’établissement de crédit doivent être couvertes par les actifs disponibles.
Le Coefficient maximum de change : le total des positions de change pour l’ensemble
des devises ne doit pas dépasser 20% des fonds propres nets de la banque. Pour la
position de change concernant chaque devise, elle ne doit pas dépasser 10%.
V. L’efficacité et limites de la politique monétaire
Les mécanismes décrits jusqu’à présent, qui indiquent comment la politique monétaire peut
atteindre les buts fixés par les autorités monétaires, ne fonctionnent cependant pas avec autant
de précision. La réalité économique est complexe et la politique monétaire est soumise, en
pratique, à bon nombre de critiques de la part de certains auteurs et d’appréciation de la part
des autres.
5.1 L’efficacité des politiques monétaires conjoncturelles chez les keynésiens
La politique monétaire keynésienne se fixe comme :
Objectif final : l'arbitrage entre inflation et chômage.
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Une première solution consiste à rendre la Banque centrale indépendante, ce qui évite
de voir apparaître des cycles politico-économiques. L'inflation est d'autant plus faible
que la Banque centrale est indépendante. Ce modèle d'indépendance des Banques
centrales connaît une grande audience.
Une seconde solution consiste à fonder la crédibilité de la Banque centrale non pas sur
son indépendance, mais sur des règles de comportement. Selon Kenneth Rogoff
(1985), il convient de nommer à la tête d'une Banque centrale une personnalité
conservatrice, ayant une forte aversion pour l'inflation.
« Illusion monétaire »
L'illusion monétaire est le comportement par lequel un agent économique confond une
variation du niveau général des prix avec une variation des prix relatifs. Un agent
est, par exemple, victime d'illusion monétaire s'il pense que seul son salaire a augmenté
(variation d'un prix relatif) en cas de hausse générale des prix, c'est-à-dire d'inflation.
L'illusion monétaire consiste donc à raisonner à partir des valeurs nominales de
l'économie et non des valeurs réelles, c'est-à-dire des valeurs nominales corrigées des
effets de l'inflation.
En économie, l'illusion monétaire consiste à considérer la valeur nominale de
la monnaie plutôt que sa valeur réelle. Cette illusion a pour effet que l'on confond la
monnaie et son pouvoir d'achat, ou l'on confond la monnaie et la richesse.
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