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Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Faculté des Sciences Economiques,


Commerciales et des sciences de Gestion

Cours: Economie Monétaire et Marché des


Capitaux
Responsable du module : Mme CHERFIOUI
Plan du cours :
III. La politique monétaire
• III.1. Monnaie et inflation
1. Définition et mesure de l’inflation
2.Concepts liés à l’inflation
3. Causes de l’inflation?
4. Conséquences de l’inflation?
• III.2. Définition et objectifs de la politique monétaire
• III.3. Les instruments de la politique monétaire
Définition et mesure de l’inflation
• Qu’est-ce que l’inflation ?
- L’inflation est une augmentation soutenue du niveau « général » des
prix.
- L’inflation concerne une augmentation durable du niveau moyen des
prix plutôt qu’une hausse passagère de quelques prix spécifiques.
- Donc : L’inflation se traduit par l’érosion du pouvoir d’achat de l’unité
monétaire, c'est-à-dire de sa valeur en termes de biens et services :
baisse de la valeur de la monnaie nationale.
Définition et mesure de l’inflation
• Comment mesurer l’inflation ?
• Notamment par :
1- Le déflateur du PIB : = [PIB nominal / PIB réel] * 100
• Indique le niveau actuel des prix par rapport à celui de l’année de base. C’est un
indice de prix pour l’ensemble des biens et services finaux de l’économie.
2- Variation en % de l’indice des prix à la consommation: L’IPC mesure le coût des
biens et des services achetés par un consommateur typique. L’IPC mesure le prix du
panier de consommation d’un consommateur typique ( Déterminer la composition
du panier de consommation d’un consommateur typique et accorder un poids aux
biens et services en fonction de la part qu’ils représentent dans les achats du
consommateur typique.)

NB : PIB nominal = au PIB en prix courant sans correction en fonction de


l’inflation.
PIB réel = PIB au prix d’une année de déférence (à prix constants)
Concepts liés à l’inflation
• La Déflation : La déflation est l’ensemble des politiques et des
mesures mises en place pour limiter les tensions inflationnistes.
• La désinflation : La désinflation consiste dans un ralentissement
durable et autoentretenu du rythme du niveau général des prix.
• La stagflation : La stagflation est un déséquilibre économique
caractérisé par la coexistence de l’inflation et d’une stagnation de la
production.
• L’hyper-inflation : L’hyper-inflation, est un excès d’inflation qui rend
la monnaie quasiment sans valeur et responsable de nombreux
problèmes économiques et sociaux.
Les causes de l’inflation ?
1. Causes de l’inflation selon la théorie monétaire (Milton Friedman)

 l’inflation résulte de l’expansion incontrôlée et des fluctuations de


la masse monétaire :
- L’excès des dépenses publiques ;
- L’excès de la balance commerciale ;
- L’excès de crédit ;
il est possible aux autorités de contrôler l’expansion de la masse
monétaire
Les causes de l’inflation ?
• La création monétaire a pu favoriser l'inflation. On peut, en effet,
noter une corrélation entre la croissance de la masse monétaire
(pièces, billets, comptes courants et épargne liquide) et la croissance
des prix.
• Lorsque la quantité de monnaie augmente peu rapidement (+ 6% en
moyenne par an aux Etats-Unis et dans la zone Euro entre 2000 et
2004), la hausse des prix reste modérée (+ 3,5% en 4 ans pour la zone
Euro, + 5% aux Etats-Unis). En revanche,
• lorsque la croissance de la monnaie s’accélère (de 6% en 2005 à 14%
en 2007 aux Etats-Unis, de 6% à 9% dans la zone Euro, pour la même
période), l’inflation devient plus forte (+ 7,5% pour les Etats-Unis et la
zone Euro entre 2005 et 2007)
Les causes de l’inflation ?
• Donc : L'excès de liquidité a provoqué une hausse du prix des actifs. En
effet, lorsque la quantité de monnaie augmente plus vite que les quantités
produites, pour une vitesse de circulation de la monnaie constante, les prix
des produits augmentent, ce qui revient à dire que la demande de biens et
de services est plus forte que l’offre de biens et de services car les agents
économiques disposent de liquidités monétaires trop abondantes.
• L’équation de Fisher a mis en évidence ce type d’inflation monétaire. Ainsi,
la faiblesse des taux d'intérêts a incité les ménages à s'endetter pour
acheter un logement ce qui a fait flamber le prix du m2 car l'offre de
logement était relativement limitée.
• L'abondance de monnaie est-elle la seule cause interne du retour de
l'inflation ?
Les causes de l’inflation ?

2. Les causes de l’inflation selon la théorie structuraliste :


- L’explication par les structures économiques : investissement
économique, monopoles, banques et environnement international.
- L’explication par les structures socioculturelles ;
- L’explication par les structures institutionnelles : Etat et ses
institutions.
Les conséquences de l’inflation ?

• Baisse du pouvoir d’achat et de l’épargne ;


• Pénuries et marchés parallèles ;
• Accentuation des disparités sociales ;
• Détérioration de la position commerciale du pays.
III.2.Définition et objectifs de la politique monétaire

• La politique monétaire est une des principales composantes de la


politique économique; plus précisément de la politique de régulation
macroéconomique. L'autre composante est la politique budgétaire et
secondairement la politique des revenus.
• Elle est l’ensemble des actions mises en place par la banque centrale ou le
gouvernement dans l’objectif de garantir la stabilité des prix ou de moduler
l’activité économique via une action sur le coût ou la quantité de la
monnaie : assurer une bonne adéquation entre quantité de monnaie
proposée à l’économie et besoin de cette économie.
III.2.Définition et objectifs de la politique monétaire

• Algérie : Après la réforme monétaire de 1990, le cadre des attributions


générales de la Banque d'Algérie a été ajusté en 2003 par l'ordonnance n°03-
11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit dont l'article 35 stipule
que : «La Banque d'Algérie a pour mission de créer et de maintenir dans les
domaines de la monnaie, du crédit et des changes, les conditions les plus
favorables à un développement rapide de l'économie, tout en veillant à la
stabilité interne et externe de la monnaie. »
• De cette mission très large, on peut extraire les objectifs suivants :
• • le développement ordonné de l'économie nationale ;
• • la mise en œuvre de toutes les ressources productives du pays ;
• • la stabilité interne et externe de la monnaie.
III.2.Définition et objectifs de la politique monétaire
• Autrement dit:
A) Les objectifs finaux :
 La croissance économique ;
 La stabilité des prix ;
 L’équilibre extérieur ;
 Le plein emploi.
B) Les objectifs intermédiaires :
 Le taux d’intérêt ;
 Le taux de change ;
 Les agrégats monétaire.
III.3. Les instruments de la politique monétaire
• Règlement de la Banque d’Algérie n°09-02 du 26 mai 2009, portant
opérations, instruments et procédures de politique monétaire
(Art.10) :
Pour atteindre les objectifs de politique monétaire arrêtés par le
conseil de la monnaie et du crédit en début de chaque exercice, la
Banque d’Algérie dispose des instruments de politique monétaire
suivants :
• les opérations de réescompte et de crédit ;
• les réserves minimales obligatoires ;
• les opérations d’open market ;
• les facilités permanentes.
III.3. Les instruments de la politique monétaire

• A)-Le taux d’intérêt-Directeur : le taux d'escompte (aux États-Unis)


ou le taux du prêt marginal (en Europe)
• Pour réguler la création de monnaie scripturale, la Banque centrale
agit sur son taux d’intérêt directeur (c’est-à-dire sur le taux de
refinancement des banques commerciales). Une hausse du taux
d’intérêt directeur de la banque centrale est répercutée sur les taux
d’intérêts des banques commerciales afin d’assurer sa rentabilité. Le
coût du crédit devient alors plus élevé pour les agents économiques,
cela entraîne une réduction de la création monétaire et donc de la
masse monétaire. Il doit en résulter un ralentissement de l’inflation.
III.3. Les instruments de la politique monétaire
• Une baisse du taux directeur de la banque centrale se traduit par une
baisse des taux d’intérêts débiteurs des banques commerciales et
donc par une hausse des crédits accordés aux agents économiques. Il
en résulte une augmentation de la masse monétaire, un
accroissement de la consommation et des investissements qui
favorisent la croissance de l’économie.
• Algérie : INSTRUCTION N° 05-2016 DU 1er SEPTEMBRE 2016 FIXANT
LE TAUX DE REESCOMPTE /Article 1er : En application de la
délibération du Conseil de la Monnaie et du Crédit en date du 28
Juillet 2016, le taux de réescompte est fixé à 3,5 %.
III.3. Les instruments de la politique monétaire

• B) La réserve obligatoire
• Les réserves obligatoires constituent un pourcentage des dépôts que
les banques commerciales doivent conserver de manière permanente
sur leur compte ouvert auprès de la banque centrale. En augmentant
ce taux, la banque centrale rend les banques moins liquides, ceci va
les inciter à octroyer moins de crédit à leurs clients. Réciproquement,
en baissant ce taux, la banque centrale incite les banques à octroyer
plus de crédits et à créer plus de monnaie.
III.3. Les instruments de la politique monétaire

• Algérie :
Instruction n° 03-2016 du 25 avril 2016 modifiant et complétant
l’instruction n° 02-2004 du 13 mai 2004 relative au régime des réserves
obligatoires /Article 2 : L’article 3 de l'instruction n° 02-2004 du 13 mai
2004 relative au régime des réserves obligatoires est modifié et rédigé
comme suit :
« Article 3 : Le taux des réserves obligatoires est fixé à 8 % de l'assiette
des réserves définie dans l'article 2 ci-dessus ».
III.3. Les instruments de la politique monétaire
C)- Open Market
• Cette technique est définie comme l’opération qui consiste pour la
Banque centrale à acheter ou à vendre des titres.
• Cette transaction peut impliquer aussi bien les banques périphériques
que le public (entreprises et ménages). Elle se concrétise par
l’élargissement ou la contraction de la liquidité du système bancaire
donc de la base monétaire (la liquidité bancaire étant une
composante de cette base).
• La plus ou moins grande disponibilité de la liquidité bancaire, modifie
le comportement de ces institutions en matière d’allocation de
nouveaux crédits. La Banque centrale ne peut pas agir directement
sur la monnaie scripturale. Cette dernière est indirectement
maîtrisée.

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