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UNIVERSITE DE KINSHASA
COURS
PLAN DU COURS
Objectifs essentiels
Dans ce cours, nous allons procéder à une analyse approfondie du taux de change,
de son rôle dans les transactions internationales, de ses déterminants à court et à long
terme et ses mécanismes d’ajustements. Ainsi, le cours permettra de comprendre le
processus de formation du taux de change, l’influence que cette variable exerce sur
l’équilibre extérieur lequel est un de principaux objectifs de la politique économique.
instruments et la façon dont les autorités publiques peuvent intervenir pour parvenir à
un ajustement du cours de change et de la balance des paiements. Le cours analysera les
interactions entre la monnaie, les taux d’intérêt et le taux de change.
Le chômage
La macroéconomie étudie les facteurs qui provoquent les chômages ainsi que les
mesures que le gouvernement peut prendre pour les éliminer. Par exemple, aux USA,
l’emploi et la stabilité des prix sont les deux objectifs économiques. Ce problème du
chômage se pose en économie fermée comme en économie ouverte (c'est-à-dire ayant
des liens financiers et commerciaux avec le reste du monde).
L’épargne
Lorsqu’un pays consomme autant qu’il produit, il ne réalise pas l’épargne car, ses
dépenses sont égales à son revenu. Mais en réalité, les ménages mettent de côté une
partie de leurs revenus pour des besoins futurs. Ils dépensent moins que leurs revenus.
Ils peuvent dépenser aussi plus que leurs revenus et dans ce cas, ils sont obligés
d’emprunter.
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Y=C+I+G+X–M
(A= C + I + G)
Y–A=A+X–M
Si Y =A → X = M
Si Y > A → X > M : surplus
Si Y < A → X< M : déficit
Où : A= absorption
X – M = balance des biens et services ou transactions courante
Dans les économies réelles, l’équilibre est rarement réalisé. Ce sont les
déséquilibres qui sont plus fréquents. Les déséquilibres constituent les mécanismes de
redistribution des richesses entre les pays et sont les canaux par lesquels les politiques
économiques des pays influencent l’économie de ses partenaires commerciaux c'est-à-
dire lorsqu’un pays réalise un surplus dans ses relations avec le reste du monde, ses
créances augmentent et ses dettes diminuent. Mais lorsqu’il réalise un déficit, ses
créances diminuent et ses dettes augmentent.
La monnaie est un moyen de change largement reconnu par tout le monde. Mis
puisqu’elle change de main au cours de chaque transaction, les fluctuations de l’offre de
monnaie ou de sa demande affectent la production et l’emploi.
Dans ce chapitre,
Nous avons deux outils pour ce faire et ils sont liés entre eux :
1.1.1.1. La consommation
Elle mesure le montant consommé par les agents économiques privés nationaux.
1.1.1.2. L’investissement
Il se compose des montants mis de côté par des entreprises pour pouvoir
construire des nouvelles usines en vue de la production future.
Ce sont des montants des produits nets des biens et services vis-à-vis de
l’étranger.
Le PNB ignore l’usure des machines et des installations au fur et à mesure de leurs
utilisations. Cette usure est une perte économique appelée dépréciation. La
dépréciation du capital réduit l valeur des détenteurs des capitaux. Pour calculer le RN,
la dépréciation du capital de cette période.
D’autre part, le revenu d’un pays peut inclure les dons venant des résidents
étrangers. Ces dons sont appelés des transferts unilatéraux (ou transferts courants)
Exemple :
PNB = PIB + Recettes nettes des revenus de facteurs issus du reste du monde
Ces recettes nettes sont des revenus que les résidents nationaux gagnent sur les
richesses qu’ils obtiennent dans d’autres pays moins les paiements qu’ils font aux
détenteurs des richesses résidantes dans le pays.
Les gains d’une usine en RDC appartenant aux USA entrent dans le PIB congolais
mais dans le PNB américain, ainsi le PNB américain est supérieur à leur PIB.
1.2.1. La consommation
Elle représente la part du produit national brut utilisé pour satisfaire le produit
courant. Par exemple, l’achat d’un ticket d’entrée au stade, l’achat d’aliments, etc. les
dépenses de ces consommations représentent la part la plus importante du PIB.
1.2.2. L’investissement
Représente la part du PNB utilisée par les entreprises pour assurer une
production future. Les dépenses d’investissement accroissent le stock de capital d’un
pays c'est-à-dire que plus un pays investi plus son stock de capital augmente.
Exemple : les matériaux utilisés pour la construction d’une usine entre dans les
dépenses d’investissement.
La constitution de stock par les firmes est comptabilisée dans les dépenses
d’investissement car constituer des stocks pour les firmes revient à renoncer à
l’utilisation actuelle d’un bien au profit de son utilisation future. L’investissement n’est
pas stable comme la consommation. L’achat d’une action ou d’une obligation dans le
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Ainsi quand on achète un livre, ceci est une consommation pour le client mais si un
libraire achète un livre, ce sera un investissement. De la même façon, les biens durables
achetés par les ménages tels que les biens électroménagers, qui ont été utilisés pendant
plusieurs années sont appelés les dépenses de consommations pour les ménages. Seules
les dépenses consacrées à des nouvelles maisons privées sont enregistrées dans les
dépenses d’investissement.
Ainsi, le bien de consommation qui n’est pas acheté par les ménages entre dans le
stock des entreprises, c'est-à-dire dans les investissements. Ces stocks peuvent être
parfois indésirés.
Y=C+I+G
Cette équation est une identité parce que les composantes sont définies de telle
manière que l’on a une égalité assurée. Dans ce cas, cette identité signifie que tout ce qui
est produit est consommé ou acheté par l’Etat. Les biens invendus entre dans le stock
c'est-à-dire dans l’investissement.
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PNB = Y = C + I + G
100.000 = 65.000 + 25.000 + 10.000
Les fermiers investissent en mettant de côté une partie de leur récolte pour les
semailles de l’année suivante et l’Etat prend une partie des recettes pour payer les
militaires et les fonctionnaires. La production totale est de 100.000 tonnes de maïs.
65.000 tonnes sont consommées au cours de l’année par les ménages, 25.000 tonnes
sont stockés pour accroitre les semences de l’année prochaine et 10.000 tonnes servent
à nourrir l’armée et les fonctionnaires de l’Etat.
S=Y–C–G
Y=C+I+
I=Y–C–
→S=I
Les ménages épargnent mais n’investissent pas, sauf dans les cas des propriétés
immobilières habités par leurs propriétaires. Pour expliquer cette égalité nécessaire, il
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faut examiner l’épargne ou la considérer. L’épargne est la somme de toutes les décisions
d’épargne des ménages, des entreprises et de l’Etat.
Supposons que les ménages diminuent leur consommation de 100FC pour acheter
une obligation à l’Etat (par exemple pour acheter un Bon de trésor). L’Etat peut utiliser
les 100FC pour acheter la peinture pour ses bâtiments. Dans ce cas, on se retrouve dans
la situation suivante :
Si un ménage achète une action dans une entreprise privée pour 100FC, cette
entreprise privée utilise ces 100FC pour construire une usine ou un nouvel immeuble.
La situation cette fois-ci est différente et est la suivante :
Un ménage a épargné 100FC en achetant une action dans une entreprise privée.
Cette entreprise privée a utilisé ces 100FC pour construire un nouvel immeuble. Dans ce
cas, l’épargne et l’investissement croissent de 100FC. Donc dans ce deuxième cas, un
ménage a accrue son épargne de 100FC en achetant une action et l’entreprise a investi.
Maintenant, supposons qu’un ménage achète une parcelle de terre, c’est une
épargne. Est-ce que dans ce sens-là, il n’y a pas une augmentation de l’épargne sans
augmentation de l’investissement ? Donc, l’égalité n’est pas assurée ?
Note : Dans une économie fermée, l’épargne en tant qu’agrégat ne peut apparaitre
qu’en accroissant le stock du capital.
Seule la partie du revenu dépensée en achat des biens domestiques fait partie du
PNB. Le revenu affecté à des importations contribue à l’augmentation du PNB étranger.
La valeur des importations doit retirer des dépenses nationales (ou intérieure
totale). De cette façon, on a la part des dépenses intérieures qui génèrent le revenu
intérieur. Ses importations augmentent le PNB des pays étrangers mais pas le PNB des
pays intérieurs. Les importations sont des fuites hors circuit économique, par contre les
exportations sont des additions ou injections au RN (c'est-à-dire qu’elles représentent
les achats que les étrangers font en ajoutant au RN).
Dans une économie ouverte, le RN est égal à la somme des dépenses intérieures et
extérieures consacrée à l’achat des biens et services par les facteurs de production
domestique.
Y=C+I+G+X–M
Y = C + I + G + Xn
Supposons que le pays importe du lait et exporte le maïs. Et supposons aussi que
le prix d’un litre de lait équivaut à 0,5 kilo de maïs. Le pays importe 40 litres de lait, soit
l’équivalent de 20 kilos de maïs. Nous avons une production totale de 100.000 kilos de
maïs. La consommation annuelle est divisée en deux biens : le maïs et le lait. Nous avons
soit 55 kg de maïs et 40 l de lait. La valeur de la consommation annuelle de maïs est de
75 kilos de maïs, soit 55 + (0,5 kg x 40).
Y=C+I+G+X–M
Donc, le pays produit 100.000 kilos de maïs, 75.000 sont consommés par les
résidents intérieurs, 25.000 sont l’investissement, l’Etat achète 10.000 des dépenses
publiques. On exporte 10.000 kg le mois, soit un équivalent de 20.000 litres de lait.
Le RN est égal à 100.000 kg, il est égal aux dépenses intérieures qui sont égales à
10.000 plus les
10.000 des exportations moins les 20.000 des importations.
Le pays consomme plus qu’il ne produit. En d’autres termes, il importe plus qu’il
exporte. Il a un déficit dans le compte courant. On voit que lorsque l’absorption est
supérieure à la production, il y a un déficit.
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L’épargne privée est définie comme la partie du revenu disponible (Yd) qui n’est
pas consommée. Yd est le revenu national moins les taxes collectées par l’Etat auprès
des ménages et des entreprises.
Yd = RN – T
Les taxes nettes collectées par l’Etat sont les taxes, les paiements des transferts
effectués par l’Etat.
Sp = Y – T – C
Cette équation montre également que l’épargne d’un pays peut prendre trois
formes suivantes :
L’investissement intérieur
L’acquisition des AE
L’achat de l’emprunt émis par le gouvernement
Cette identité montre que toute chose restant égale par ailleurs s l’épargne privée
doit accroitre le surplus de la balance courante. Une augmentation dans
l’investissement ou dans le déficit de l’Etat, diminue le surplus de la balance courante.
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Dans une économie ouverte, les agents économiques achètent les produits
provenant de l’étranger et vendent aussi les produits locaux à l’étranger. Les produits
vendus à l’étranger sont des exportations tandis que les produits achetés sont des
importations. Les exportations et les importations ne sont plus nulles toutes les deux. Il
y a une relation entre l’épargne, l’investissement et le déséquilibre des échanges.
Toute transaction qui donne lieu à un paiement à l’étranger est enregistré comme
un débit avec un signe moins. Ainsi, une importation des marchandises donne lieu à un
paiement à l’étranger. Cette transaction est comptabilisée dans la balance courante avec
un signe moins au débit.
Toute transaction qui donne lieu à une recette venant de l’étranger est enregistré
au crédit avec un signe plus. Par exemple, une exportation de cuivre, bois donne lieu à
une recette pour le pays.
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Donc, toute importation des biens ou des services qui donne lieu à des dépenses
s’enregistre au débit avec un signe moins et toute exportation des biens ou des services
procure au pays des recettes et s’enregistra au crédit avec un signe plus.
Ces transactions entrent dans le compte courant. Par exemple, lorsque les
entreprises importent le caoutchouc, cette transaction entre dans la balance des
paiements de la RDC sous forme de crédit au compte courant. Lorsque la RDC importe
des ordinateurs des USA, cette transaction entre dans la balance de paiements de la RDC
sous forme de débit au compte courant. Il en est de même des importations et des
exportations des services.
On entend par actif, une forme de détention de richesses. Il existe plusieurs formes
d’actifs. Par exemple, la monnaie, les obligations d’Etat ou des firmes privées, les
actions, les stocks, la terre, le timbre-poste, le tableau des grands maitres, l’or, le
diamant taillé, etc.
Tout achat d’actif à l’étranger est une importation. D’où l’inscription au débit avec
un signe moins. Toute vente d’actif à l’étranger est une exportation. D’où l’inscription au
crédit avec un signe plus.
La différence entre les exportations et les importations d’actifs pour un pays est
appelé le compte des opérations en capital ou Compte capital.
que débit. Cela veut dire que chaque transaction a deux faces. Si l’on achète quelque
chose à un agent économique étranger, on doit payer d’une façon ou d’une autre.
L’étranger doit de son coté dépenser pour garder ses paiements.
Cette identité s’explique par des liens entre le compte courant et les prêts et
emprunts internationaux.
La balance courante représente les exportations nettes des biens et services qui
sont comptabilisées avec le signe positif. Elles donnent lieu à des recettes provenant d
l’étranger. Les importations sont comptabilisées avec le signe négatif. Elles entrainent le
paiement à l’étranger.
Exemple : la balance courante des USA en 1991 était déficitaire de 3.790.000, cela
veut dire que les paiements courants dépassent les recettes courantes. En d’autre
termes, les résidents américains ont consommés plus qu’ils n’en ont produits. Ce déficit
doit être financé d’une façon ou d’une autre.
Question : Pourquoi dans les économies réelles (biens et services), l’équilibre est rare à
réaliser ?
Ce déficit des USA a été compensé dans l’autre partie de la balance de paiement.
C'est-à-dire dans le compte de la balance par un enregistrement d’un surplus de
+3.700.000. Donc lorsque le solde du compte capital est déficitaire, le solde du compte
capital est positif du même montant. C’est ça qui explique l’équation de la balance des
paiements (c'est-à-dire compte courant + compte capital = 0)
Cette transaction apparait dans la balance des paiements d’un pays avec le signe
négatif c'est -à- dire au débit du compte capital parce que le pays importe des actifs
étrangers et font des paiements à l’étranger. Ainsi, pour couvrir le déficit de 3.700.000
du compte courant, les USA ont vendus des actifs à l’étranger pour une valeur de
3.700.000.
Les raisons suivantes font que la balance de paiement ne soit pas souvent équilibrée ;
Les formations qui donnent les articles de débit et de crédit qui doivent se
compenser peuvent provenir des sources différentes.
Exemple : si la RDC importe des ordinateurs de l’étranger, la valeur de
l’importation à débiter dans le compte courant peut venir de la douane ; tandis que la
valeur à créditer dans le compte capital peut provenir d’une banque dans laquelle on a
déposé des chèques de règlement. Ces données proviennent des sources différentes,
elles peuvent différer en ce qui concerne la définition, la précision et le montant de leur
enregistrement.
D’autres sources d’erreurs peuvent être citées. C’est pour cette raison qu’on ajoute
une Erreur statistique pour équilibrer le débit et le crédit. Dans le tableau de la balance
des paiements américaine, les transactions internationales non enregistrées ou mal
enregistrées ont donné lieu à un débit de compensation de moins de 1,1 millions de
USD. Ainsi, la balance de paiement serait équilibrée.
Les réserves officielles sont gérées par la banque centrale qui est aussi chargée de
la gestion de l’offre de monnaie nationale. Les réserves extérieures qu’elle détient peut
souvent assurer à financer les transactions internationales mais elles sont détenues
pour motif de précaution pour faire face à des imprévues.
Jadis, les réserves étaient principalement composées de l’or. De nos jours, elles
incluent une partie importante des actifs étrangers notamment les actifs en dollar US tel
que le bon de trésor. Mais la banque fédérale américaine qu’on appelle Reserve fédérale
a comme réserve officielle essentiellement l’or et une faible partie étrangère. Elle avait
obligation d’assurer la convertibilité du dollar en or à taux fixe. En d’autres termes, les
autres pays qui détenaient le dollar comme réserve officielle pouvaient à tout moment
demander aux USA de convertir leurs dollars en or. Le 15 aout 1971, l’obligation faite
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aux USA de convertir le dollar en or était supprimé. C’est pour cela qu’on est entré dans
le régime de taux de change flottant qui s’est généralisé en 1973.
Par exemple, la banque centrale achète les devises sur le marché de change. Quand
elle vide les devises, elle crée sa monnaie. Dans ce cas, elle va augmenter l’offre de la
monnaie. Selon les conditions économiques du moment, il peut y avoir augmentation de
la production ou une augmentation du niveau général des prix.
Ces revenus en FC font parties des avoirs allemands sur la RDC. Donc, ses avoirs
augmentent de 8.000.000 FC. La transaction est comptabilisée de la monnaie suivante
dans la balance de paiement de la RDC :
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Elle indique les déséquilibres et les transactions que les réserves officielles doivent
couvrir.
2°. Les échanges de services (enregistre les importations et les exportations des
différents services liés aux mouvements des marchandises. Les services
importants sont : les frais d’assurance, le tourisme, les frais de transport, les
revenus de travailleurs immigrés ;
1°. Les investissements directs qui sont des opérations financières réalisées avec
l’étranger dans un but de contrôle (au moins 10%) du capital social des
entreprises ;
3°) les autres investissements, notamment les crédits commerciaux ; les crédits et
dépôts des banques ;
4°) les variations des avoirs de réserve officiels, résultant des interventions des
autorités monétaires sur le marché des changes.
Les opérations qui constituent une balance des paiements peuvent être
regroupées de plusieurs manières, ce qui fait apparaitre différents soldes qui
s’articulent de la manière suivante :
Compte financier :
1+2+3+4
La balance courante comprend par conséquent, les ventes et les achats des biens
et services. Elle est associée au revenu national courant du pays.
CA + Xn + X - M
Lorsque les exportations du pays sont supérieures aux importations des biens et
services, le pays a un surplus dans sa balance des transactions courantes. Dans le cas
contraire, il a un déficit.
Y=C+I+G+X–M
Par contre, lorsqu’un pays exporte plus qu’il n’importe, sa balance courante
enregistre un surplus. Ses avoirs extérieurs nets augmentent. Ce pays prête à ses
partenaires extérieurs pour leurs permettre de financer leurs déficits.
Ainsi, on peut aussi définir la balance courante d’un pays comme étant égale à la
variation de ses avoirs extérieurs nets.
AEN = AE – EE
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Où : AE = Avoirs extérieurs,
CA = Y – A
Si Y – A < 0 → CA < 0
Y – A > 0 → CA > 0
S =I S = I + CA
S=Y–C–G Y=C+I+G+I–M
I=Y–C–G S=Y–C–G+X–M
I=Y–C+G+X-M
En économie ouverte, un pays peut épargner en accumulant le stock du capital ou
en accumulant les AE. Ce qui n’est pas le cas en économie fermée. Dans une économie
fermée, l’épargne sera affectée uniquement à l’accumulation du capital.
Dans une économie ouverte, un pays qui a des opportunités d’investissement n’est
pas obligé d’augmenter son épargne pour pouvoir réaliser son investissement. Le pays
peut emprunter à l’étranger et augmenter son investissement. Par exemple, si la RDC
veut construire des nouvelles cimenteries, elle n’est pas obligée d’augmenter son
épargne pour le faire. Elle peut emprunter des équipements à l’étranger ainsi que les
fonds nécessaires pour financer ces investissements. Ainsi, elle peut augmenter son
investissement sans accroitre l’épargne intérieur.
Les taux de change est le prix auquel s’échangent les monnaies nationales entre
elles. Les achats et ventes des monnaies les unes contre les autres résultent des
opérations sur biens, services et actifs financiers entre pays. Il existe donc un lien étroit
entre l’évolution des taux de change et celle des balances des paiements qui
enregistrent l’ensemble des opérations entre pays.
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Les différentes analyses théoriques privilégient des soldes différents des balances des
paiements pour expliquer la détermination des taux de change. Le lien entre taux de
change et balance des paiements doit néanmoins être relativisé pour deux raisons :
La précision des balances des paiements n’est pas parfaite : c’est le phénomène
du trou noir qui vient de ce que certaines opérations sont mal recensées (par
exemple, les capitaux clandestins) ;
Les balances de paiements sont des documents en termes de flux, alors que ce
sont souvent les stocks ou encours d’actifs échangés qui comptent pour
expliquer les taux de change, comme le montrent les analyses financières du
taux de change.
BP
I0 E
IS
y0 y
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Pour établir la nature croissante de cette relation, examinons les conséquences d’une
élévation de produit Y sur la BP.
Fig. 2.
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i Excédent BP
i1 Déficit
D C
i0 A B
Y0 Y1 Y
On part d’une situation d’équilibre externe, c’est-à-dire BP =0, qui est matérialisé au
point A. Si le revenu augmente c’est-à-dire passe de Y0 à Y1, la propension à importer
positive implique une augmentation des importations. En Revenge, Cela ne modifie pas
la demande étrangère pour un niveau inchangé des exportations. L’augmentation du
revenu entraine un déficit de la balance de transaction courante. Pour financer le déficit
de transaction courante, on doit emprunter les capitaux à l’étranger et cela n’est possible
que si le taux d’intérêt national est attractif.
L’interprétation et le déplacement de la courbe BP dépend du degré de mobilité de
capitaux.
Trois cas sont généralement distingués :
1ère cas : L’absence de mouvement de capitaux
Fig. 3
i
BP = BTC
Excédent Déficit
Excédent
BP
Déficit
Les capitaux sont infiniment élastiques aux taux d’intérêt, c’est-à-dire une petite
variation du taux d’intérêt entraine une variation infiniment grande des mouvements de
capitaux. Dans ce cas le taux d’intérêt est indépendant de l’équilibre interne et du revenu
national. Il correspond au taux d’intérêt international dont il est impossible de s’écarter,
parce que la réaction ou variation instantanée et infinie des capitaux maintien un prix
unique sur le marché international. La courbe BP est alors une droite horizontale.
3ème Cas : Mobilité imparfaite plus au moins grande de capitaux.
Le cas intermédiaire plus ou moins conforme à la réalité. La courbe BP a une pente
positive.
Fig. 5.
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BP
Excédent
Déficit
L’équation de courbe BP fournit les variables qui influencent la position de cette courbe.
Il s’agit de la demande étrangère (y*), du taux de change réel (er), du taux d’intérêt
étranger (i*) et du taux de change anticipé (e*).
a) La demande étrangère
L’augmentation de la demande étrangère de produits nationaux a un effet stimulant sur
les exportations. Toutes choses étant égales par ailleurs, il en résulte un excédent du
compte courant. L’équilibre de la balance des paiements nécessite alors que cet excédent
soit compensé exactement par le déficit du compte en capital. Les entrées de capitaux
associées à l’excédent du compte courant entrainant une augmentation de l’offre de
monnaie et une baisse du taux d’intérêt domestique. La baisse du taux d’intérêt entraine
des sorties de capitaux jusqu’à ce que le déficit du compte de capital compense
l’excédent du compte courant.
Ainsi, quel que soit le niveau du revenu (y), une augmentation de la demande étrangère
(y*) entraine une baisse du taux d’intérêt domestique. La courbe BP se déplace alors
vers la droite.
A l’inverse, une baisse de la demande étrangère se traduit par un déplacement vers la
gauche de la courbe BP.
Ainsi, quel que soit le niveau du revenu (y), une hausse du taux de change réel (er)
entraine une baisse du taux d’intérêt (i). La courbe BP se déplace se déplace alors vers la
droite.
L’évolution du taux de change réel est déterminée par celle de ses composantes à
savoir : le taux de change nominal, les prix étrangers et les prix domestiques. Ainsi,
toutes choses étant égales par ailleurs, une hausse de taux de change nominal (une
dépréciation ou une dévaluation de la monnaie nationale), une hausse des prix étrangers
ou une baisse des prix nationaux entrainent une augmentation du taux de change réel et
un déplacement vers la gauche de la courbe BP.
Inversement, une appréciation de la monnaie nationale, une baisse des prix étrangers ou
une hausse des prix nationaux entrainent une baisse du taux de change réel et un
déplacement vers la gauche de la courbe BP.
c) le taux d’intérêt étranger
Une augmentation du taux d’intérêt étranger entraine une sortie de capitaux et un
déficit du compte en capital. La balance des paiements peut être équilibrée à travers
deux moyens :
Un excèdent du compte courant qui compense le déficit du compte de capital et
qui est obtenu grâce à une diminution du revenu et des importations ;
Une augmentation du taux d’intérêt domestique qui se fixe au niveau du taux
d’intérêt étranger et qui permet d’assurer l’équilibre du compte de capital.
Les médias mentionnent les taux de change tous les jours ou presque ; les taux
de change de certaines monnaies fluctuent quotidiennement. C’est le cas de l’euro et
du dollar, d’autres sont plus stables parce qu’elles sont contrôlées par les autorités,
comme le taux de change du juan chinois, enfin, certaines monnaies plus fragiles
enregistrent de brutales variations de leurs taux de change à la suite d’attaques
spéculatives, comme ce fut le cas pour les monnaies de certains pays émergent tels
que la Russie, la Thaïlande ou l’Argentine ….
Rarement variable économique n’a eu une telle valeur symbolique et n’a autant
attiré l’attention. Son importance stratégique vient de ce que, mesurant les prix des
monnaies nationales les unes par rapport aux autres, le taux de change est au centre
des relations entre pays.
Les taux de change soulèvent deux séries de questions : comment sont- il
déterminé ? et comment agissent –ils sur l’économie ? L’ambition de ce cours est de
fournir une réponse claire à ces questions.
Une première section commence par décrire les marchés des changes, là où
s’échangent les monnaies les unes contre les autres. Il s’agit du marché le plus vaste,
sur lequel les transactions sont de plus en plus importantes. Ce qui présente la valeur
de la richesse produite chaque année par l’économie d’un pays.
C’est aussi un véritable marché planétaire, fonctionnant avec les techniques de
communication et de traitement de l’information les plus modernes.
Ce marché est le royaume des cambistes des banques, des fonds
d’investissements et des trésoriers des entreprises multinationales qui, depuis leurs
terminaux situés dans les salles de marché, font des opérations souvent très
saphiques d’arbitrage et de spéculation.
La deuxième section passe en revue les principales théories explicatives du
change. Les économistes parviennent assez bien à décrire les déterminants à long
terme du change. En revanche, leurs modèles ont quelque difficulté à prévoir les
fluctuations des parités à court terme (moins d’un an) et, encore, moins à anticiper
les crises de change en raison de leur caractère auto réalisateur. D’ailleurs, les
opérations sur les marchés utilisent surtout des techniques d’analyse et de
prévisions du change qui se contentent de prolonger les évolutions passées , sans
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Les taux de change sont l’objet d’une grande attention de la part des pouvoirs
publics nationaux, car ils constituent simultanément un symbole et un instrument au
service des politiques économiques.
La troisième section aborde la politique de change.
2.1. Le marché de change
Le marché de change est un marché où l’on échange les devises des différents
pays. L’interaction entre les acheteurs et les vendeurs déterminent le taux de change.
Les acheteurs et les vendeurs peuvent être les ménages, les firmes internationales, les
institutions financières bancaires ou non bancaires.
Les principaux agents sont les banques commerciales, les entreprises qui opèrent
dans le commerce international, les IF non bancaires telles que les compagnies
d’assurances, les sociétés de gestion d’actifs et le banques centrales. Les individus
interviennent aussi sur ce marché comme les touristes. Mais les transactions en liquide
sont très minimes par rapport aux échanges des firmes en devise.
Elles sont au centre du marché de change. En effet, presque toutes les transactions
internationales impliquent u débit ou un crédit d’un compte auprès des banques
commerciales. Ainsi, la plupart des transactions en devise impliquent les transferts des
dépôts en devise exprimées en différentes monnaies.
Les banques interviennent sur le marché pour satisfaire leur propre besoin ou
celui de leurs clients. Elles fournissent des devises aux demandeurs et achètent des
devises à ceux qui les offrent.
Quand elles interviennent pour leurs propres comptes, les banques cherchent à
modifier la composition en devise de leurs avoirs et de leurs liquidités. Elles
interviennent aussi par intermédiaire des courtiers spécialisés dans le commerce des
devises. Elles le font pour agir de façon anonyme dans le but de tromper les concurrents
éventuels.
Le commerce de devise entre les banques est appelé marché interbancaire. Ainsi,
les banques excédentaires en devise ou en monnaie étrangère prêtent à court terme aux
banques en besoin de liquidités ou déficitaires leurs excédents de liquidités.
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C’est ce marché qui représente la plus grande partie des activités du marché de
change. Les banques pratiquent sur le marché interbancaire de devise le taux de gros.
En d’autres termes, à ce taux on ne peut pas échanger moins de 1.000.000$. Les taux de
change servit aux sociétés commerciales sont des taux de détail. Ces taux sont appelés
taux de particuliers et sont en général supérieur aux taux de gros. La différence entre ces
deux taux constitue une rémunération des banquiers pour leurs services rendus.
Signifie qu’il n’y a pas de différence significative entre le taux de change d’une
monnaie par rapport à une autre cotée sur deux places différentes à la même heure
parce que si cet écart existe, les opérations d’arbitrages permettraient de ramener le
taux à une valeur identique sur les deux places.
Cela veut dire que les devises sont échangées en pratique contre le dollar même si
les transactions portent sur des devises autres que le dollar. Tout ceci parce que
l’économie américaine occupe une place importante dans l’économie mondiale. Ainsi,
un plus grand nombre de transactions impliquent le dollar. Donc les transactions par le
dollar sont moins couteuses que les transactions directes parce que le dollar joue un
rôle important dans l’économie mondiale. Le dollar est appelé ainsi monnaie véhiculaire
ou monnaie largement utilisée dans les contrats internationaux par des gens qui ne
résident pas dans le pays émetteur de la droite monnaie.
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Ce sont des taux utilisés dans les opérations immédiates. Dans les opérations au
comptant, les agents s’accordent sur l’échange des dépôts en devise et exécutent
l’opération immédiatement. Mais en pratique, l’opération se déroule sur deux jours
ouvrables parce qu’il faut deux jours pour compenser les ordres de paiement à travers
le système bancaire. Le marché au comptant est appelé le marché spot.
Les taux de change à terme sont utilisés dans des opérations qui se déroulent à
une date ultérieure à 30 jours, 60 jours, 90 jours ou encore plusieurs années.
L’opération est conclue aujourd’hui mais la liquidité intervient ultérieurement.
Par exemple, deux agents décident le 1er mars d’un échange de 100.000£ contre
136.000$ le 31 mars. C’est une transaction à terme de 30 jours d’échéance. Le taux de
change est de 1,36$/£. Ce taux est en général différent du taux au comptant et du taux à
terme applicable à d’autres échéances.
Lorsqu’on échange les £ contre les $ à une date future, mais à un taux à terme fixé
aujourd’hui, on a en fait vendu les livres et acheté les dollars à terme. Ce marché à terme
est appelé foward market.
La fonction de marché à terme est de se couvrir contre les risques de change. Ici,
les risques sont attendus, comme une dépréciation de la monnaie nationale contre la
devise étrangère. Cela risque de causer des pertes éventuelles. Par exemple, un
américain importe des radios japonaises. Il doit payer 25.000 yen/ radio. Il compte
vendre aux USA 100$ pour chaque radio. Il a intérêt à s’engager dans une opération à
terme pour payer par yen à son fournisseur japonais. Le profit de l’importateur
américain dépendra du taux de change. Si le taux de change au comptant aujourd’hui est
de 0,0038$/yen, l’importateur doit payer 0,0038x25000 soit 95$/radio. Son profit
serait de 5$ par radio. Cependant, l’importateur n’a pas de fonds nécessaires avant que
les radios n’arrivent et ne soient vendues. Mais d’ici les 30 jours à venir, le dollar peut se
déprécier de façon inattendue. Par exemple, le dollar peut tomber à 0,0041$/yen.
L’importateur doit alors payer 0,0041x25000. Cela donne 102,5$/radio. Sa perte serait
de 2,5$/radio.
Pour éviter ce risque, l’importateur peut faire une opération de change avec sa
banque à 30 jours. Dans ce cas, la banque va lui vendre des yens à 30jours au taux de
0,0039$/yen. L’importateur est sûr, dans ce cas-là qu’il ne paiera pas plus de 97,5$.
Ainsi, il achète des yens et vend des dollars à terme. Il obtiendra le profit de 2,5$/radio.
Il s’assure ainsi contre une dépréciation soudaine du dollar contre le yen.
Un swape de change ou de devise est une vente au comptant d’une devise qui est
suivie de son rachat à terme. C’est aussi une opération de couverture. Par exemple, une
société qui reçoit 1.000.000 $ de ses ventes. Dans trois mois (c'est-à-dire 90 jours), elle
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doit payer 1.000.000$ à ses fournisseurs. La société ne va pas garder en caisse de façon
improductive ces 1.000.000$ en trois mois. Les gestionnaires des avoirs de la société
chercheront à investir cet argent dans une autre monnaie, par exemple le franc suisse.
Un swap de trois mois en franc suisse consiste à vendre le $ contre le franc suisse
sur le marché au comptant combiné à une vente de franc suisse contre le dollar sur le
marché à terme. Cette opération combinée permet de réduire le droit de courtage.
Donc, le swap est une opération qui sert à couvrir contre les risques des variations
inattendues des cours de change. Il est de ce fait comparable à une opération à terme.
On appelle taux de change, le prix d’une monnaie exprimé en une autre monnaie.
On peut l’exprimer de deux manières :
Dans ce cas, là, la hausse du taux de change est exprimée à l’incertain. Il exerce une
influence importante sur la balance courante et sur les autres variables
macroéconomiques. Ils font partis des prix les plus importants des économies ouvertes.
En définitif, le taux de change est un prix d’actif. Les principes qui gouvernent
l’évolution du prix d’actif gouvernent également le comportement du taux de change. Un
38
actif est une forme de richesses. C’est une forme d’épargne et l’épargne consiste à
transférer le pouvoir d’achat d’aujourd’hui à demain. Le prix de vente d’un actif
aujourd’hui est lié aux biens et services que les acheteurs s’attendent à pouvoir obtenir
dans l’avenir. Ainsi, le taux de change entre deux monnaies aujourd’hui ($ et €) est
fortement lié au taux de change futur entre ces deux monnaies c'est-à-dire au taux de
change anticipé. Ainsi, les taux de change courants réagissent immédiatement à toutes
informations concernant la valeur future du taux de change des monnaies.
Chaque pays a sa monnaie. En RDC, nous avons le franc congolais (FC), en zone
euro, l’euro (€), au Japon le yen, en Chine le yuan (renminbi), au Congo-Brazza et
Cameroun le franc CFA (FCFA).
Les prix des biens et services dans chaque pays sont exprimés en monnaie
nationale.
Question : Comment établir les comparaisons entre les prix des biens et services
exprimés dans de différentes monnaies ?
Réponse : Il faut pour cela passer par le taux de change car ils permettent de
convertir les prix étrangers en monnaie nationale ou les prix nationaux en monnaie
étrangère. Lorsque les prix des biens nationaux (ou domestiques) et les prix des biens
étrangers sont exprimés dans une même monnaie, les opérateurs économiques
regardent les prix relatifs qui influencent les flux du commerce international.
Dans cet exemple, toute chose restant égale par ailleurs, une dépréciation de la monnaie
d’un pays diminue le prix de ce bien à l’étranger. Par contre, tout lorsque le taux de
change passe de 1,50 à 1,75, le prix de la livre sterling en dollar augmente, c'est-à-dire
que la livre s’apprécie par rapport au dollar.
Toute chose égale par ailleurs, une appréciation de bien d’un pays augmente le prix de
ce bien à l’étranger. Cette modification du taux de change affecte aussi le prix que les
anglais doivent payer en important les produits des USA.
Supposons qu’un jeans coute 45$ aux USA. Le prix de ce jeans en Angleterre sera de :
Donc, lorsqu’une devise se déprécie par rapport à une autre, cette dernière
s’apprécie autant, automatiquement. Lorsque la monnaie d’un pays se déprécie, ses
produits deviennent meilleurs marchés pour les étrangers, ses importations deviennent
plus chères pour les nationaux.
Le taux de change permettant de comparer les prix relatifs des biens et services
dont les prix sont exprimés en différentes monnaies/
1 jeans = 45$
Toute chose égale par ailleurs, une appréciation de la monnaie d’un pays augmente le
prix relatif de ses exportations et diminue le prix relatif de ses importations. Une
dépréciation de la monnaie d’un pays diminue le prix relatif de ses exportations et
augmente le prix relatif de ses importations.
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d’actions ou d’obligations
d’encaisses
de propriétés immobilières
des bijoux, principalement en diamant ou en or
Tous ces biens cités ci-haut font partis du patrimoine de l’individu. Lorsque ce
patrimoine augmente, la demande de tout actif augmente également. Plus on est riche,
plus on détient davantage de monnaie.
Exemple : en 2005, vous achetez une action d’une société pour 100$. Elle vous
rapporte 1$ de dividende au début de 2006. Si on augmente le prix de 100 à 109$
pendant l’année, le taux de rendement de ce titre est de 10% par rapport à sa valeur de
2005. Cela veut dire que l’investissement financier de 2005 a atteint 110$ c'est-à-dire
1$ de dividende et 9$ d’augmentation du titre pendant l’année. Si l’action continue à
rapporter 1$ de dividende et que le prix du titre tombe de 100$ à 89, l’investissement
initial ne vaut plus que 90$. Dans ce cas, le taux de rendement négatif est de –10%. En
d’autres termes, le rendement comprend deux éléments : le taux d’intérêt ou le revenu
courant (ici, c’est le dividende) et la variation de la valeur capitalisée de l’actif entre
deux périodes. On ne connait pas avec certitude le rendement que l’actif rapportera
après son achat. Le dividende payé par titre et le prix de vente sont difficile à estimer.
Ainsi, la décision sera fondée sur le taux attendu de rendement. Pour estimer le taux
attendu de rendement pour une période donnée, on se force de prévoir la valeur totale
de l’actif à la fin de la période. La différence en pourcentage entre la valeur future
attendue et le prix payé aujourd’hui pour obtenir l’actif, est le rendement attendu de
l’actif pour la période donnée.
Donc le taux de rendement réel mesure les biens et services que l’épargnant
pourra acheter en compensation de la renonciation de la consommation d’aujourd’hui.
Exemple : la valeur d’un titre en dollar augmente de 10% entre 2005 et 2006. Mais les
prix en dollar augmentent aussi pendant la même période, en terme réel
l’investissement n’a pas pris de valeur autant en 2005 qu’en 2006 puisque le taux de
rendement réel est nul. Ceci parce que l’inflation et la hausse des prix sont de même
ordre. Mais on utilise les taux d’intérêt nominaux pour comparer le taux de rendement
réel d’actif. Si tous les prix en dollar augmentent de 10% entre 2005 et 2006, une œuvre
d’art dont le prix en dollar augmente de 25% est un meilleur investissement que celui
d’un titre qui n’augmente que de 20%. Le taux de rendement réel de cette œuvre d’art
est de 15% alors que celui du titre n’est que de 10%. La différence entre les rendements
nominaux des actifs est égale à la différence entre les rendements réels des actifs, soit
25% - 20% = 5%. La demande de l’actif est une fonction croissante de leur rendement
relatif.
2.11. Risque de liquidité
Toute chose restant égale par ailleurs, les gens préfèrent détenir les actifs en
fonction du plus haut taux de rendement réel attendu. Le risque de liquidité est la
variabilité ou l’instabilité que l’actif peut apporter à la richesse de l’épargnant.
C’est la facilité avec laquelle cet actif peut être changé en monnaie ou échangé
contre d’autres biens. Un actif est liquide si le marché sur lequel il est échangé a de la
profondeur et de la largeur. En d’autres termes, si le marché sur lequel l’actif s’échange
comporte de nombreux vendeurs et de nombreux acheteurs en permanence. Autrement
dit, quiconque veut vendre cet actif trouvera un acheteur et quiconque veut acheter un
actif trouvera un vendeur.
Exemple : un immeuble est un actif qui n’est pas liquide parce qu’il est difficile de
trouver rapidement un acheteur. Donc, un vendeur d’immeuble se trouvant dans une
situation difficile et voulant de ce fait vendre son immeuble le fera avec une perte parce
42
que pour vendre un immeuble il faut beaucoup de temps et des transactions élevées car
il y a des commissionnaires à payer, l’extrait de notaire, etc. il faut encore du temps pour
convaincre l’acheteur futur.
La monnaie est un actif liquide par définition puisqu’elle est toujours acceptée
pour sa valeur faciale. La demande d’un actif est une fonction croissante de sa liquidité.
On préfère détenir des actifs liquides notamment la monnaie, pour se prémunir contre
les dépenses imprévues.
Si le taux d’intérêt sur le dollar est de 10% l’an, le dépôt bancaire en dollar permet
d’obtenir 1,1$ à la fin de l’année (c'est-à-dire le principal plus 10% d’intérêt).
Les dépôts rapportent un intérêt parce que ce sont des prêts que l’on fait aux
banques. Lorsqu’une société commerciale dépose une somme d’argent dans une
banque, elle prête cet argent à cette banque. Elle aurait pu utiliser cet argent pour ses
dépenses courantes. Cette renonciation exige que la banque paie un intérêt sur ce dépôt.
Le déposant acquiert ainsi un actif libellé dans la monnaie qu’il dépose.
Pour comprendre le taux de rendement offert par le dépôt en dollar et par le dépôt
en euro, il faut connaître les variations du taux de change futur entre le dollar du l'euro
au cours de la période considérée. Les taux de change sont utiliser conjointement avec
les taux d'intérêt pots calculer le taux de rentabilité comparable.
Supposons que le taux d'intérêt en dollar soit de 10% l'an et en euro de 5% l'an.
Un dépôt en dollar rapporte par an 1,1$ et un dépôt en euro rapporte 1,05$ par an.
Ainsi, si le taux de change aujourd'hui est de 0,350$ l'euro, le prix d’euro est de
0,350$. Le taux d'intérêt en euro est de 5% l'an. À la fin de l'année, ce dépôt rapporte
1,05€. Le taux de change attendu peut soit se déprécier, soit s'apprécier. En utilisant les
informations sur le marché financier, on peut s'attendre à une de ces situations.
Le taux de rendement d'un dépôt en dollar étant égal à 10%, toute chope égale par
ailleurs, il est intéressant de détenir sa richesse sous forme des dépôts en euro. Bien que
le taux de dépôt en dollar soit supérieur à 5% au taux de dépôt en euro, l'appréciation
attendue de l'euro par rapport au dollar offre un rendement anticipé supérieur à celui
du rendement en dollar.
On peut utiliser une méthode plus simple de calcul. Il faut connaître le taux de
dépréciation du dollar par rapport à l'euro au cours de l'année. Dans l'exemple ci-haut,
ce taux est égal à (0,380$ - 0,350$) / 0,350$ = 0,86 soit 9%.
rendement attendu entre les dépôts en dollar et les dépôts en euro est donnée par le
tableau suivant :
Si cette différence est positive, les dépôts en dollar offrent le meilleur rendement
attendu. Si elle est négative, ce sont des dépôts en euros qui donnent les meilleurs
rendements attendus.
1er cas:
la différence d'intérêt est en faveur des dépôts en dollars (R$ - R€) = 0,10 - 0,06 = 0,04
Cependant, le taux de dépréciation anticipé du dollar par rapport à l'euro est nul.
Les agents économiques considèrent qu'il n'y a par de changement dans les taux de
change anticipé. Dans ce cas, le taux de rendement attendu des dépôts en dollar est
supérieur de 4% à celui des dépôts en euro.
Toute chose égale par ailleurs, il est préférable de détenir la richesse en dépôt en dollar
plutôt qu'en euro.
2ème cas :
Mais cette fois-ci, le taux de dépréciation anticipé du dollar par rapport à l'euro est
aussi de 4% c'est à dire les agents économiques supposent que le taux de dépréciation
anticipé du dollar par rapport à l'euro sera de 4%. Et la différence de taux de rendement
des dépôts en dollar et en euro est nulle. Cela veut dire que les dépôts en dollar et en
euro offrent le même rendement. Donc les agents économiques peuvent devenir leurs
richesses en dollar ou en euro, cela ne change rien.
3ème cas :
Dans ce cas, il est préférable de détenir sa richesse en dépôts en euro plutôt qu'en
dollar car la différence de taux de rendement des dépôts en dollar et euro est négative (-
0, 04).
45
4ème cas : (R$ - R€) = 0,10 - 0,12 = 0,02, soit 2% en faveurs de l'euro. Mais le taux
de dépréciation attendu de l'euro par rapport au dollar est de 4%. Donc la différence de
rendement des dépôts en dollar et en euro est supérieure de 2% à celui des dépôts en
euro, il est de ce fait préférable de devenir ses avoirs en dollar plutôt qu'en euro.
Les rendements sont calculés généralement en dollar mais ils peuvent être
calculés en d'autres monnaies telles que l’euro.
Le marché de change est en équilibre si les dépôts dans les différentes monnaies
offrent le même taux de rendement. Lorsque le rendement attendu sur les dépôts en
deux devises quelconque mesuré en une même monnaie sont égaux, il y a condition de
parité d'intérêt et dans ce cas, les détenteurs potentiels des dépôts en devises
considèrent tous ces avoirs (dépôts) comme équivalents. Donc, lorsqu'il y a condition de
parité d'intérêt, le marché de change est en équilibre.
En effet, supposons que le taux d'intérêt sur les dépôts en dollar soit de 10% et
celui de l'euro en 6%. La différentielle d'intérêt (R$ - R€) est en faveur de dollar ou des
Usa. Mais si à temps on s'attend à une dépréciation du dollar par rapport à l'euro au
cours de l'année (confère cas n¤ 3) nous avons la situation suivante :
2.16. L’influence dans le taux de change courant sur le taux de rendement des
dépôts en devises
On suppose ici que le taux d’intérêt et le taux de change anticipé sont de 5%. Le
taux de change courant est de 0,365$/€. Le taux de change attendu dans un an est de
0,383$/€. Le taux de change attendu de dépréciation du dollar par rapport à l’euro est
de :
Comme le taux l’intérêt de l’euro n’a pas changé, le rendement en dollar des
dépôts en euro est tombé à 1,5% (5%-3,5%).
Au taux de 0,395 le dollar s’est fortement déprécié par rapport à l’euro. Au fur et à
mesure que le dollar s’apprécie par rapport à l’euro, le rendement…………………………
Conclusion
Bref, une dépréciation du dollar n’affecte ni le taux d’intérêt ni les attentes du taux
change, ne change pas le rendement futur attendu en dollar d’un dépôt en euro mais
augmente le cout actuel du dollar en euro.
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Le contenu des politiques de change est conditionné é par la nature du régime de change
dont on distingue traditionnellement deux types en fonction des objectifs suivis par la
banque centrale :
les changes flottants : la banque centrale n’a pas d’objectif de taux de change. Elle
laisse fluctuer le cours de sa monnaie au gré de l’offre et de la demande sur le
marché ;
L’expérience historique révèle, qu’entre ces deux cas extrêmes de flottement pur et
de fixité absolue, il existe toute une gamme de régimes reposant sur des arrangements
internationaux différents. Plus précisément, le fonctionnement d’un régime de change
dépend de la nature du système monétaire international (SMI) dans lequel celui-ci
s’inscrit. La notion de système renvoi aux idées de régulation et d’organisation.
L’expérience récente enseigne que les changes fixes ne sont plus un régime de
change adapté aux nouvelles de la finance internationale. De ce point de vue, l’implosion
en 1993 DU SME marque la fin de la dernière expérience de changes fixes ; elle montre
que ce régime de change est devenu incompatible avec la forte mobilité des capitaux
autorisée par la libéralisation financière (Plihon , 1996). L’immense potentiel
déstabilisateur des mouvements de capitaux spéculatifs, obéissant à une logique
d’anticipations auto réalisatrices, rend désormais impossible la défense de parités fixes
par les autorités monétaires.
La spéculation est rendue plus difficile qu’en échanges fixes car, les opérateurs sont
dans une plus grande incertitude quant à l’évolution future des taux de change ;
Les banques centrales n’ont plus à détenir des réserves de change couteuses pour
intervenir sur le marché des changes.
La réalité a presque totalement démenti les prévisions des théoriciens des changes
flexibles : comme l’ont montré de nombreuses études, les parités se sont
durablement écartées de leur niveau d’équilibre et les déséquilibres de balances des
paiements ont atteint des niveaux records depuis que les changes flottent.
Au total, on constate que les régimes de change polaires – changes fixes ou changes
flottants- ne sont plus pratiqués par la plupart des pays. Dans la réalité, les pays
adoptent des régimes de change intermédiaires. C’est ce qui a amené le FMI à
modifier la classification des régimes de change. Celui-ci distinguait, jusqu’en 1998,
trois principaux régimes de change :
Après les crises asiatiques (1997- 1998), le FMI a proposé un nouveau classement
des régimes de change, en huit groupes, du plus rigide au plus flexible.
Dans les Pays en développement dont les monnaies sont souvent fragiles et les
paiements extérieurs déséquilibré, la convertibilité est limitée par des mesures
administratives. Certaines de ces restrictions aboutissent à une segmentation du marché
des changes, accompagnée d’une pluralité de taux de change suivant la nature des biens
échangés dont le but est de décourager certaines importations (biens de luxe) ou de
favoriser d’autres importations (biens de première nécessité).
C’est ainsi que la plupart des pays Africains imposent des restrictions rendant
leurs monnaies pratiquement inconvertibles, ce qui entraine le développement de
marchés parallèles, des marchés libres fonctionnant parallèlement aux marchés
réglementés. Le FMI et la banque mondiale cherchent à décourager cette forme de
protection, alors que la plupart des pays du sud n’ont pas les moyens de satisfaire les
obligations liées à la convertibilité de leur monnaie.
Les dévaluations produisent ainsi deux types d’effets : elles agissent d’abord sur
les prix des importations et des exportations, puis sur les volumes (les quantités)
importés et exportés. Dans la réalité, la dynamique des dévaluations résulte du jeu de
ces deux types d’effets et de leur décalage dans le temps. Elle s’ordonne autour de trois
phases :
A court terme (moins d’un an), une dépréciation commence par aggraver le
déficit commercial car, le prix des importations exprimé en monnaie nationale
augmente rapidement, tandis que le prix des exportations reste constant. Il y a
une dégradation des termes de l’échange, définis comme le rapport : prix des
exportations / prix des importations ;
La majeure partie des interventions des banques centrales sur le marché des
changes ont lieu au comptant. Leur principe est simple : elles consistent à acheter ou à
vendre des devises afin d’agir sur l’équilibre du marché.
Outre leur action sur l’équilibre du marché des changes, les interventions au
comptant affectent directement la liquidité de l’économie, les taux d’intérêt, et par voie
de conséquence le taux de change à terme. Supposons que la Banque centrale
européenne (BCE) achète de l’euro et cède de la devise sur le marché pour soutenir
celui-ci et éviter qu’il se déprécie ; la liquidité en euro est réduite, ce qui entraine une
hausse relative des taux d’intérêt sur cette monnaie. A l’inverse, un achat de devise
contre l’euro entraine un accroissement des liquidités dans la monnaie européenne et
une baisse du taux d’intérêt à court terme sur l’euro. Ces effets secondaires sur les
marchés monétaires peuvent être désirés.
nécessité. Ainsi, pour les monnaies faibles, les autorités monétaires doivent
généralement pratiquer une politique de taux d’intérêt nominaux élevés afin de
compenser le risque de dépréciation future de leurs monnaies : c’est ce qu’enseigne la
parité non couverte des taux d’intérêt.
Lorsqu’elles ont un objectif de stabilité de leurs parités, les banques centrales sont
amenées à amener des politiques actives de taux d’intérêt qui sont devenues un
complément indispensable des interventions sur le marché des changes. L’objectif de la
stabilité des changes est très contraignant pour la politique monétaire dans le contexte
de la finance libéralisée.
L’une des principales limites des analyses théoriques du taux de change fondées
sur les échanges internationaux de biens et services est que celles-ci ignorent, ou à tout
le moins sous –estiment, le rôle des facteurs financiers. Il est vrai que la plupart de ces
approches « réelles » ont été élaborées à un moment où les transactions financières
internationales étaient encore peu importantes et très règlementées. Actuellement, les
opérations financières induisent un volume d’échanges de devises beaucoup plus
important que les transactions courantes.
L’analyse des déterminants financiers du taux des changes a fait l’objet de deux
types d’approches théoriques :
55
B. Les analyses qui cherchent à expliquer l’instabilité des taux de change : i) les
modèles de « surrection » des taux de change et ; ii) les approches en termes
de mimétisme et d’hétérogénéité des comportements ; enfin ii) les modèles de
crises de changes
(1) M = P. L(Y, i)
(2) M* = P*. L (Y*, i)
Où :
Les équations (1) et (2) décrivent l'équilibre sur les marchés monétaires
domestique et étranger à partir des stocks de monnaies offerts (M et M*) , considérés
comme exogènes (contrôlés par les autorités monétaires), du niveau des prix (P et P*)
supposés flexibles, et des fonctions de demande d'encaisses réelles ( supposées
semblables dans les différents pays pour simplifier. On notera que, dans ce modèle, les
agents économiques ne -détiennent que de la monnaie nationale. Les arbitrages
s'effectuent entre actifs monétaires nationaux, d'une part, et actifs réels et financiers
domestiques et étrangers, d'autre part. Il y a donc absence de substituabilité entre les
actifs monétaires domestiques et étrangers, mais parfaite substitution entre actifs réels
56
(3) P = E. P*
Où E est le cours d'une unité de devise étrangère en monnaie nationale (cotation à
l’incertain une hausse de E correspond à "'ne dépréciation de la monnaie nationale). En
combinant les équations (1) à (3), et par élimination des prix, on obtient :
M L (Y∗,i),
(4) E= = M∗ L(Y,i)
La relation (4) fait ainsi dépendre le taux de change des offres et demandes de
monnaie, la détermination du taux de change étant expliquée par les évolutions
relatives entre pays des masses monétaires, des revenus réels et des taux d'intérêt. Le
taux de change, qui est le prix relatif des monnaies, est déterminé par l’offre de monnaie
contrôlée par les autorités monétaires, d’une part, et par les comportements des
détenteurs d’encaisses monétaires, d’autre part. Il apparait en particulier que, pour des
taux d’intérêt et des revenus réels données, le taux de dépréciation de la monnaie
nationale est égal à la différence entre les taux de croissance des masses monétaires. En
conséquence, toutes choses égales par ailleurs, un accroissement du revenu réel
domestique entraîne une demande supplémentaire de monnaie nationale et se traduit
par une appréciation de la monnaie nationale. En effet, pour un stock nominal de
monnaie (M) donné, la demande d'encaisse réelle supplémentaire ne peut être satisfaite
que par une baisse des prix domestiques, ce qui amène une appréciation de la monnaie
nationale, par suite de la PPA (relation (3)). Ce résultat s'oppose à la logique du modèle
« keynésien dans lequel une augmentation du revenu réel intérieur amène, toutes
choses égales par ailleurs, une conclusions de l'approche monétaire des taux de
change, de théorique, le modèle monétaire peut également être principal mérite de
cette approche a été de mettre en l'importance des variables de stocks (les actifs
monétaire et financiers) et de leur relation avec les variables de flux revenus
notamment) dans la détermination des taux de change. Le modèle monétaire a ainsi
ouvert la voie à une approche plus générale du change en termes de demandes
proposée par les modèles de choix de portefeuille.
cours des années 1950, ces modèles expliquent la répartition optimale des portefeuilles
individuels en fonction des rendements et des risques relatifs à chaque type de
placement. L'introduction de risques différenciés sur les actifs financiers permet de
lever l’hypothèse trop restrictive, retenue par l'approche monétaire du change, de
parfaite substituabilité des actifs financiers.
Les premiers modèles d'équilibre de portefeuille ont été développés par McKinnon
[1969], Branson [1975] et Kouri 119761. Dans la version la plus simple on postule un
modèle à un pays, dans lequel les agents économiques ne peuvent pas détenir de
devises étrangères, et dont les équations de base sont les suivantes :
Où :
Les équations (5) à (7) décrivent les conditions d'équilibre de marché et les
comportements de demande de monnaie nationale, de titres nationaux et de titres
étrangers qui sont les trois actifs à la disposition des agents.
Les demandes de ces trois actifs sont une fonction positive de fa richesse existante.
l. Par ailleurs, il est supposé que la demande de monnaie nationale — donnée par
l'équation (5) — décroît avec les hausses de taux d'intérêt soit nationaux, soit étrangers.
telle sorte que les équations de comportement (5) à (7) ne sont pas indépendantes. Par
ailleurs, F peut être positif ou négatif, selon que le pays considéré est créditeur ou
débiteur net par rapport à l'étranger. En combinant les équations (5) à (8), on obtient la
forme réduite suivante du modèle :
𝑊
(10) E = f( i, i*,r, r*) 𝐹
La relation (10) fait apparaître le taux de change comme une variable déterminée
par le processus des choix de portefeuille qui permet une répartition de la richesse
entre monnaie nationale, titres nationaux et étrangers conforme aux désirs des
investisseurs. En d'autres termes, le taux de change est le prix qui assure l'équilibre sur
les différents marchés d'actifs nationaux et étrangers.
Une hausse du taux d'intérêt domestique élève la part désirée de richesse détenue
sous forme d'actifs nationaux, ce qui accroît la demande de monnaie nationale et
conduit à l’appréciation de celle-ci (la variable E diminue dans l'équation (10)). Ce
résultat est opposé, il faut le souligner, à celui du modèle monétaire (tableau VI). La
dépréciation du change se produit évidemment en cas de hausse du taux d'intérêt
étranger.
A long terme, le taux de change résulte d'un processus d'interaction entre marché
des flux réels et marché des stocks d'actifs. Pour illustrer cette idée, supposons une
innovation technologique se traduisant par une réduction de la demande
d'importations. Celle-ci conduit à une augmentation des avoirs nets à l'étranger par
suite de l'amélioration du compte courant. Pour rétablir l'équilibre de leur portefeuille,
les résidents nationaux vont chercher à réduire leurs avoirs étrangers et à accroître leur
détention de titres nationaux. Il y a vente de titres étrangers, ce qui induit un excès
d’offre de devises étrangères et amène une appréciation du taux de change. Ainsi, dans
le modèle de choix de portefeuille, les échanges de biens et services affectent-ils les taux
de change via leurs effets sur les détentions d'actifs étrangers ; à court terme, le taux de
change est déterminé à partir des conditions prévalant sur le marché des stocks d'actifs.
L'un des aspects les plus novateurs de l'approche en termes de portefeuille est
d'avoir montré que, à chaque instant, l'ordre de grandeur des stocks de titres
susceptibles d'être échangés contre des titres libellés en d'autres devises est beaucoup
plus important que les flux d'achats et de ventes de devises liés aux transactions
courantes. Par ailleurs, dans des conditions normales, les marchés d'actifs peuvent
s'adapter beaucoup plus rapidement à des changements de situation que les marchés
des biens. Il est bien connu que des mouvements de fonds considérables — qu'on
appelle parfois les « capitaux flottants » —, correspondant à un ajustement à la marge
dans la composition des portefeuilles, peuvent avoir lieu instantanément, par exemple à
la suite d'un resserrement de la politique monétaire. En revanche, le compte courant
réagit beaucoup plus lentement à une modification de ses déterminants fondamentaux.
étrangers. Ces modèles mettent l’accent sur les conséquences qu’entrainent, pour la
détermination des taux de change, les substitutions qui s’opèrent entre monnaies
lorsque les coûts relatifs de leur détention varient. Ils montrent que, si la substituabilité
entre monnaies devient très forte, les taux de change deviennent extrêmement
instables. Les travaux dont le retentissement a été le plus grand à ce sujet sont ceux de
McKinnon [1982). Ils aboutissent à la conclusion qu’il faut raisonner en termes de
demande mondiale de monnaie, car celle-ci est stable tandis que les demandes
nationales d’euros, de yen ou de dollars, etc., ne les sont pas à cause des comportements
de substitution entre devises.
1) e’t+n — et = it —i*t
Où :
61
La deuxième hypothèse impliquée par l'efficience des marchés est que les
opérateurs font des anticipations rationnelles. Ils utilisent toute l'information
économique disponible, d'une part, et connaissent la « vraie » loi d'évolution de la
variable qu'ils prévoient, d’autre part ; cela revient à considérer, en quelque sorte, que
les opérateurs ont en tête le « bon » modèle de détermination du change et qu'ils savent
le faire fonctionner avec les données pertinentes. La principale conséquence des
anticipations rationnelles est que les agents ne font pas d'erreurs de prévisions
systématiques. En d'autres ternes, les écarts (ut) entre le taux de change constaté à la
période t (et) et le taux de change anticipé pour cette période (e’t), compte tenu de
l'information disponible à la période précédente (It-1) ont une espérance mathématique
E (.) nulle. Formellement, ce résultat s'exprime en écrivant :
Une autre explication de la prime de risque est fondée sur le '-ait que le système
monétaire international est hiérarchisé et qu'il existe de profondes asymétries entre les
monnaies, surtout 'Dar rapport au dollar. Ainsi la forte appréciation de la monnaie
américaine au début des années 1980 — le dollar est passé de 4 francs fin 1979 à 10,85
francs en février 1985 — a été expliquée par l'existence d'une prime de risque
fortement négative, c'est-à-dire très favorable à la monnaie américaine. Frankel et Froot
1987) montrent que, d'après les données d'enquête publiées, les marchés anticipaient
une baisse de l'ordre de 10 % du dollar face au mark, alors que l'écart de taux d'intérêt
en faveur du dollar n’était que de 4 % environ.
D'après ces données, les opérateurs s'attendaient à une perte annuelle de 6 % par
rapport au mark. Deux explications peuvent être données à ce phénomène paradoxal
qualifié de « risk premium puzzle » (Engle, 1995). En premier lieu, les opérateurs
accepteraient ce risque en raison de la spécificité du dollar, monnaie internationale
jouant le rôle, d'habitat préféré, et de l'attrait des marchés financiers américains.
Deuxième interprétation : le comportement des opérateurs ne serait pas rationnel au
sens des anticipations rationnelles. C'est-à-dire que les anticipations sont biaisées par
des comportements obéissant à une rationalité différente, par exemple de nature
mimétique et grégaire, et qui est présentée dans les pages suivantes.
L'instabilité des taux de change provient de ce que les vitesses d'ajustement sont
différentes sur les marchés financiers et les marchés des biens et services. Dornbusch
fait en effet l’hypothèse que les prix des marchés financiers s’ajustent instantanément
aux variations de l’offre et de la demande alors que les prix des biens et services sont
rigides à court terme. Along terme, le sentier d’équilibre du taux de change est défini
par la parité du pouvoir d’achat (PPA) : l’évolution du cours de change est gouvernée
par le différentiel d’inflation entre pays. A court terme, le marché des changes est
dominé par les mouvements de capitaux et son équilibre suppose la vérification de la
parité des taux d’intérêt (PTI) : l'écart de taux d'intérêt entre deux monnaies égal au
taux anticipé de dépréciation du taux de change. Les anticipations de change sont
fondées sur la PPA et ramènent donc le taux de change vers son niveau de long terme ;
la PPA joue ainsi rôle « de point d'ancrage » au système.
La dynamique des changes selon Dornbusch est alors la suivante : à court terme
un choc monétaire, prenant par exemple forme d'un accroissement de I offre de
monnaie, entraîne une baisse du taux d'intérêt national, celle-ci, s'ajoutant à
l’anticipation d’une dépréciation de la monnaie liée au laxisme monétaire, déclenche
une dépréciation instantanée du taux de change allant au-delà de sa nouvelle valeur de
long terme respectant la PPA. Il y a ainsi surréaction (overshooting) du taux de change,
au sens où le mouvement immédiat du change est trop fort et doit être compensé par la
suite. En effet, dans un second temps, à la suite de la dépréciation initiale de la monnaie,
les échanges de biens services réagissent par une amélioration de la balance courante
qui amène une appréciation de la monnaie jusqu'à ce que la norme de PPA soit à
nouveau respectée.
La conclusion centrale des modèles de surréaction est que les déséquilibres qui
prennent place sur le marché des changes ne se résolvent pas nécessairement par un
processus de convergence régulière vers l'équilibre. La théorie de 1’ « overshooting » a
marqué une étape importante dans la compréhension des changes flexibles en
proposant un cadre d'analyse permettant d'expliquer la volatilité des changes. Cette
approche a d'ailleurs fourni un argument théorique de poids pour montrer les effets
pervers du flottement des monnaies.
(16) et+1 = a + b et + ut
Où :
- et+1 est le taux de change de la période future t + 1
- et est le taux de change de la période actuelle t
- ut est un terme aléatoire ou « bruit blanc ».
déviations durables des parités par rapport à leur valeur d'équilibre à long terme, en
recherchant les déterminants structurels du change [Rollet, 1990] ; d'autre part, comme
le fait la théorie des zones-cibles, proposer des normes de change susceptibles
d'éclairer les politiques économiques dont le rôle est jugé essentiel face aux carences du
marché.
Ces travaux montrent que les marchés ne fonctionnent pas selon les
représentations des théories traditionnelles. En particulier, la théorie de la parité du
pouvoir d'achat (PPA) n'est pas vérifiée, même en longue période. On observe en effet
de profondes disparités entre les niveaux de prix des pays après conversion dans Le
même numéraire (cf le cas du Japon, p. 50). Les déviations des taux de change par
rapport à la PPA se sont amplifiés depuis le début des années 1970, perturbant la
concurrence internationale et aggravant les déséquilibres mondiaux. Pour analyser ces
écarts, l'analyse a été menée en termes de taux de change réel, é(Tal au rapport des prix
des différents pays expri1T1és en monnaie commune, selon la formule suivante : ER =
E.(P / P*), où E est le taux de change nominal, nombre d'unités monétaires du pays
considéré pour acquérir une unité de la monnaie de référence ; ER est le taux de change
réel ; P est le niveau des prix (du PIB) du pays ; P* est le niveau des prix des pays
étrangers.
Si la PPA était vérifiée, les taux de change réels devraient rester constants clans le
temps puisque les différences de prix devraient erre compensées par l'évolution des
taux de change nominaux. Observe au contraire dans la réalité que les taux de change
réels sont généralement affectés d'amples variations en longue période. Depuis les
premiers travaux de Gilbert et Kravis []954], il a été établi — notamment par Lafay
[19841 — qu'à long terme évolution du change réel est étroitement liée au niveau
relatif de développement des pays. Ce lien entre taux de change réel et niveau relatif de
développement est expliqué par trois types de facteurs structurels. Intervient tout
d'abord un mécanisme de productivités relatives, mis en évidence par Balassa [1964]. A
mesure qu'un pays se développe, la productivité du secteur exposé à la concurrence
internationale s'accroît relativement plus que celle du secteur abrité. En second lieu, le
développement d'un pays va souvent de pair avec une amélioration de la qualité de sa
spécialisation internationale, notamment par une meilleure adaptation de son appareil
productif à la structure par produits de la demande mondiale. Cette compétitivité
structurelle permet d'élever les prix du secteur exposé — et donc d'accroître le taux de
change réel sans pénaliser la croissance et l'équilibre extérieur. Enfin, les pays les plus
avancés exercent des effets de domination, par exemple en imposant leurs normes de
production et de consornmation, ce qui est un moyen d'accroître la valorisation de leur
production sur le marché mondial. Par ailleurs, le statut international des monnaies se
modifie avec le niveau.
66
Le taux de change dépend de deux facteurs : le taux d’intérêt sur les avoirs en
devise et le taux de change futur attendu. Donc, il est important de savoir comment se
forme le taux d’intérêt et les anticipations sur le taux de change futur. Pour cela, nous
devons expliquer les effets de l’offre et de la demande de monnaie d’un pays sur son
taux d’intérêt et sur son taux de change.
Le taux de change mesure les prix relatifs de la monnaie nationale. Les facteurs qui
affectent l’offre et la demande de monnaie d’un pays sont parmi les facteurs importants
qui déterminent le taux de change d’un pays par rapport aux autres monnaies.
L’effet de monnaie affecte le taux de change parce qu’elle affecte à la fois le taux
d’intérêt et les anticipations sur le taux de change futur. Les anticipations sur le taux de
change futur sont étroitement liés aux anticipations des prix monétaires –au nominaux)
futurs des biens et services. Ces mouvements des prix dépendent des variations de
l’offre de monnaie et de sa demande. Les facteurs monétaires modifient les prix des
produits et le taux d’intérêt. Mais le taux de change futur attendu ne dépend pas
seulement des facteurs monétaires. Il dépend aussi des facteurs non monétaires.
Parce qu’elle est la mesure de la valeur reconnue. Les prix des biens et des
services et des actifs sont exprimés en monnaie. La monnaie est un étalon des valeurs.
67
Les taux de change permettent d’exprimer les prix monétaires des différents pays
en terme comparable. Les calculs économiques se trouvent impliqués car la
comparaison des prix des différents biens se trouvent aisés.
L’offre de monnaie est constituée des encaisses et des dépôts à vue détenues par
les ménages et les firmes en vue d’effectuer les transactions. En d’autres termes, il s’agit
des moyens de paiement largement accepté. C’est ce qu’on appelle stock monétaire au
sens strict (M1). Si on ajoute à M1 des dépôts des banques à terme et les dépôts
d’épargne des institutions financières, on a la masse monétaire (M2).
Dans toute économie, l’offre de monnaie est contrôlée par la banque centrale qui
détermine directement le volume des billets disponibles dans l’économie. Elle contrôle
indirectement les dépôts émis par les banques commerciales.
L’offre de monnaie est fixée par la banque centrale selon les procédures
complexes. Par les opérations d’open market, la banque centrale peut réduire ou
augmenter l’offre de monnaie. Lorsqu’elle achète les titres publics sur le marché
monétaire, elle augmente les réserves des banques. Par conséquent, elle augmente
l’offre totale de la monnaie. Lorsqu’elle vend des titres publics aux banques, elle réduit
leurs réserves et donc aussi, offre de monnaie.
Lorsqu’il y a un surplus de la balance des paiements, les détenteurs des devises les
vendent à la banque centrale qui crée ainsi de la monnaie en leur faveur. Donc, l’offre de
monnaie augmente. Lorsqu’il ya déficit de la balance des paiements, l’offre de monnaie
diminue. Donc la banque centrale détermine l’offre de monnaie directement en
déterminant le volume de monnaie disponible dans l’économie et indirectement en
agissant sur la liquidité des banques ou sur le taux d’intérêt.
La demande de monnaie fait partie de la demande d’actifs. Les facteurs qui gouvernent
la demande d’actifs gouvernent aussi la demande de monnaie. La demande d’actifs
dépend de trois critères :
Les encaisses ne donnent pas d’intérêt. Les dépôts à vue rapportent un intérêt
faible dans certains pays mais pas en RDC. En parlant du taux d’intérêt, on fait référence
au taux sur le marché c'est-à-dire au taux sur les bons du trésor. Ce taux du marché
reflète la différence entre monnaie et autres actifs non monétaires. Plus le taux du
marché est élevé, plus le cout d’opportunité est important, moins on demande de
monnaie.
Exemple : Supposons que le taux d’intérêt sur un bon de trésor soit de 10%. Si on
achète ce bon pour 10.000$, à la fin de l’année on obtiendra 11.000$. On a ainsi un gain
de 1.000$. Si l’on garde ces 10.000$ dans son compte à vue, on se prive de 1000$
d’intérêt qui représentent un manque à gagner ou le cout d’opportunité.
Ainsi, toute chose égale par ailleurs, les gens demandent des actifs qui offrent un
rendement élevé.
Les risques
Les risques ne jouent pas un rôle important dans la demande de monnaie. Une
hausse inattendue ou non anticipée des prix diminue la valeur réelle des encaisses,
c'est-à-dire leur pouvoir d’achat en termes de biens et services.
69
Comme les actifs financiers ont une valeur nominale exprimée en monnaie. Une
hausse inattendue des prix diminue la valeur réelle des actifs financiers. En d’autres
termes, un changement dans les risques de la monnaie provoque un changement
équivalent dans les risques des titres. C’est pourquoi le changement dans les risques de
la monnaie n’encourage pas les particuliers à diminuer leur demande de monnaie
puisque ce risque est identique avec les autres actifs sur le marché.
La liquidité
Elle est la somme de toutes les demandes individuelles. Cette demande émane de
tous les ménages et de toutes les firmes de l’économie.
Les facteurs principaux qui déterminent la demande de monnaie sont les suivants :
Le taux d’intérêt, le niveau des prix et le revenu réel.
Le taux d’intérêt
Toute chose égale par ailleurs, la demande globale de monnaie diminue lorsque le
taux d’intérêt s’accroit.
Il s’agit du niveau des prix qui se réfère à un panier des biens et services que les
ménages moyens achètent habituellement. Si le niveau des prix augmente, les dépenses
des ménages augmentent également pour se procurer le même panier des biens et
services. Par conséquent, si le niveau des prix augmente la demande globale de monnaie
augmente également pour pouvoir maintenir le même pouvoir d’achat qu’avant
l’augmentation de prix c'est-à-dire toute chose égale par ailleurs, lorsque le niveau des
prix augmente, la demande globale de monnaie augmente également.
70
Md = P x L (R, Y)
Md = k P Y
Md/P = k Y
Où :
P = niveau des prix
R = taux d’intérêt
Y = PN brut réel
Md = demande de monnaie
L = demande d’encaisse réelle
Md/P = quantité de monnaie réelle désirée et détenue en fonction d’un panier des
biens et services. C'est-à-dire que c’est le montant de pouvoir d’achat détenu par les
individus sous forme s liquides.
Exemple : si le niveau des prix est de 100$/panier des biens et services. Lorsqu’on a
1.000$, on a 10 paniers de biens et services. Si le niveau des prix passe à
200$/panier, 1000^n’offrent que 5 paniers des biens et services.
Formule : Ms = Md
Md/P = Ms/P
Où Ms/P = L (R, Y)
Pour un niveau des prix et de production donné, le taux d’intérêt d’équilibre est le
taux auquel l’offre réelle de monnaie est égale à la demande globale réelle de monnaie.
Ainsi, on peut dire que sur le marché monétaire, les forces économiques
entrainent ce marché vers un taux d’intérêt tel que l’offre réelle de la monnaie sera
égale à la demande globale de monnaie. En cas d’excès d’offre de monnaie, le taux
d’intérêt baissera et en cas d’excès d’offre de demande de monnaie le taux d’intérêt
montera.
4.7. Les effets à long terme des changements dans l’offre de monnaie sur le taux
d’intérêt et la production
Nous allons supposer que ce changement se fait en une seule fois. Donc, la banque
centrale peut décider d’une augmentation de l’offre de monnaie en une seule fois. Un
changement en une fois dans l’offre de monnaie peut être comparée à une réforme
monétaire.
Une augmentation dans l’offre de monnaie a le même effet à long terme qu’une
réforme monétaire. Si l’on double l’offre de monnaie, on obtient, à long terme les mêmes
effets qu’une réforme monétaire qui remplace chaque unité monétaire par deux unités
de la nouvelle monnaie. Si au départ, l’économie était en plein emploi, chacun des prix
va doubler mais la production réelle, le taux d’intérêt et le prix relatif vont revenir à
leurs niveaux à long terme. En d’autres termes, les variables réelles sont constantes.
De la même façon, le prix relatif reste constant si tous les prix monétaires des
biens et services (ou prix absolus des biens et services) doublaient. En effet, les prix
relatifs sont des rapports des prix monétaires. Et si les prix relatifs restent constants,
des modifications dans l’offre de monnaie n’affectent pas l’allocation des ressources. En
fait, ce sont des prix relatifs qui influencent les décisions des agents économiques. Donc,
lorsqu’il y a une modification de l’offre de monnaie, l’effet à long terme est une
modification du niveau monétaire mais pas de modification dans les prix relatifs.
73
Le prix relatif du dollar futur mesuré en dollar d’aujourd’hui est égale à (1+R)$ .
Ce prix relatif ne change pas si la valeur réelle de l’unité monétaire montait ou
baissait du même taux toutes les échéances.
Une augmentation permanente dans l’offre de monnaie provoque une
augmentation proportionnelle à long terme du niveau général des prix. Si l’économie est
en plein emploi au départ, une augmentation permanant dans l’offre de monnaie
conduit à une augmentation proportionnelle du niveau général des prix à cause des
adaptations des facteurs.
4.7. Données empiriques entre offre de monnaie et niveau général des prix
NB : à court terme, une augmentation de l’offre de monnaie n’augmente p tous les prix
n’augmenteraient pas au même moment dans la même proportion parce que les
prix sont rigides. D’où les agents économiques vont modifier leurs décidions à
cause de la modification du prix relatif.
La monnaie peut augmenter plus que le niveau de prix ou le niveau des prix peut
augmenter plus que l’accroissement de la monnaie exprimée en pourcentage. La théorie
de la demande de monnaie prédit des augmentations proportionnelles de la monnaie et
de niveau de prix si les autres facteurs affectant le marché monétaire restent constants
74
Si l’offre de monnaie connait une augmentation permanant, toute chose égale par
ailleurs, tous les prix en monnaie nationale d’une économie augmente dans la même
proportion. Les prix en monnaie nationale de la devise étrangère augmentent
également. Tous les prix en monnaie nationale sont affectés à la hausse à longue période
lorsqu’il y a une augmentation de la monnaie. Supposons une réforme monétaire qui
remplace les anciens dollars pour un nouveau ? Si le taux de change $/€ était de
0,30$/€ avant la réforme, il sera de 0,15 nouveaux dollars après la réforme. De même, si
l’on divisait par deux l’offre de monnaie aux USA, le dollar s’apprécierait par rapport à
l’euro. Le taux de change passerait de ce fait de 0,30 à 0,15$/€. Les prix en dollar de
tous les biens et service diminueraient de moitié aux USA. Le dollar s’apprécierait de
50% mais les prix relatifs de tous les biens aux USA et à l’étranger resteraient
inchangés.
Conclusion :
Toute chose égale par ailleurs, une augmentation permanant de l’offre de monnaie
dans un pays provoque une dépréciation proportionnelle à long terme de sa monnaie
par rapport aux devises étrangères. Une baisse permanente de l’offre de monnaie dans
un pays provoque à long terme une appréciation de sa monnaie par rapport à la devise
étrangère.
La rigidité des prix en courte période par rapport à la flexibilité des prix en
longue période
L’analyse des effets à court terme des changements monétaires est fondée sur
l’hypothèse que le niveau des prix d’un pays ne change pas rapidement. Cette hypothèse
est fondée sur le fait que certains contrats sont conclus pour une longue période
notamment le salaire. Or les salaires ne peuvent pas se modifier rapidement en cas de
hausse dans l’offre de monnaie. Voilà pourquoi on suppose qu’à court terme le niveau
général des prix reste rigide. Mais cette hypothèse n’est pas tout à fait vraie même à
court terme. Sur les marchés agricoles, les prix fluctuent au jour le jour selon les
conditions de l’offre et de la demande. Les variations de taux de change affectent aussi
les prix des biens et services échangeables qui peuvent entrer dans la composition du
niveau général des prix ou plus précisément dans le panier des biens qui entrent dans la
composition du niveau général des prix. Cependant, le salaire n’entre pas directement
dans les indices du niveau des prix mais il représente une part importante du cout de
production. Comme le prix des produits dépend du cout de production, l’évolution du
niveau global des prix est influencée par la rigidité des mouvements des salaires.
75
Donc à court terme, on admet que le niveau général des prix est rigide en raison de
la rigidité de mouvements de salaires. Mais le taux de change est variable même à court
terme. On peut examiner, par exemple l’évolution mensuelle du taux de change FC/$ et
le rapport niveau général des prix en RDC et niveau général des prix aux USA
(PCD/PUS). On constatera que le taux de change est plus variable que le niveau général
des prix. Cette rigidité de prix en courte période n’est pas valable pour tous les pays et à
toutes les époques. Elle est valable pour les pays développés. Cependant, même si à
court terme les prix sont rigides, un accroissement dans l’offre de monnaie crée des
pressions immédiates sur la demande des biens et services et sur les couts qui
finalement vont augmenter le niveau des prix dans le futur. Ces pressions proviennent
de trois sources principales :
Anticipations inflationnistes
Si les agents économiques s’attendent à une hausse des prix dans le futur, ceci
accroit le rythme d’inflation des aujourd’hui. Ainsi lors des négociations salariales, les
travailleurs vont exiger des salaires plus élevés pour compenser leur perte du pouvoir
d’achat dû à la hausse du niveau général des prix anticipés. Les producteurs sont
convertir ces hausses parce qu’ils vont incorporer ces hausses dans les prix de vente de
leurs produits.
constante au fur et à mesure que l’économie s’ajuste aux changements dans l’offre de
monnaie.
Chaque Etat possède son système des paiements (système monétaire). Ce dernier
comprend notamment une unité monétaire et ses propres actifs acceptés comme
moyens de règlement des créances et des dettes (monnaies fiduciaires, scripturale,
monnaie électronique). Quand des agents économiques, qui appartiennent à des
systèmes monétaires différents, entrent en relation commerciale ou financière, ils sont
appelés à convertir dans leur propre monnaie les prix exprimés dans une monnaie
étrangère. Les paiements entre les nations mettent naturellement en contact différentes
monnaies, donc différents systèmes monétaires. Dans ce cadre, un taux de conversion
doit être établi entre ces différentes monnaies : c’est la question de la formation du taux
de change (cfr. Chap. II). Les taux de changes reflètent les relations et les interactions
entre les monnaies des Etats différents.
Par ailleurs, les Etats doivent convertir des actifs qui seront acceptés par tous les
acteurs au-delà des frontières nationales respectives. Ces actifs sont appelés monnaies
de réserve ou liquidités internationales. En général, quelques actifs seulement sont
considérés comme moyens de règlement des obligations, conformément à des règles et
des pratiques acceptées par les différents pays qui participent au système monétaire
international. Ces actifs peuvent être des monnaies de certains pays ou des titres de
créances. En ce qui concerne les actifs monétaires, ils doivent être convertibles pour
être acceptables au niveau international. La convertibilité d’une monnaie permet, à
partir d’une devise, de réaliser d’autres opérations dans cette même devise ou dans une
autre devise.
Ainsi, les taux de changes et les actifs acceptés comme moyens de règlement des
transactions internationales constituent deux éléments-clés de tout arrangement
monétaire international (système monétaire international ou encore système des
paiements internationaux et de changes). Ce dernier doit être stable afin d’être crédible
et de promouvoir l’expansion des échanges internationaux.
acteurs qui participent aux échanges, par la valeur importante des transactions
réalisées ainsi que l’utilisation accrue des moyens de règlements scripturaux.
Entre le 18ème et le 19ème siècle, la plupart des pays utilisaient l’argent et l’or
comme principaux moyens de paiements internationaux et de réserve de valeur. La
circulation concomitante de ces deux métaux dans le commerce international fut
qualifiée de « bimétallisme monétaire ». Dans les Etats où l’organisation monétaire
interne (ordre monétaire national) était plus évoluée, la réglementation avait fixé les
spécifications des unités en attribuant respectivement à chacun de ces métaux un poids
et une valeur correspondants ainsi que le taux de leur conversion en monnaie nationale.
Il s’établissait implicitement un taux de change entre la valeur de l’or et celle de l’argent.
La qualité de ces métaux et la stabilité de leur valeur marchande pendant une longue
période de temps, firent qu’ils soient conjointement utilisés comme principaux
78
instruments de règlement des échanges des marchandises entre les pays. Chaque pays
avait une unité de compte dont la valeur était définie par rapport à l’or et à l’argent.
Le rapport de force pesant en faveur de l’or, une spéculation par les banquiers et
les financiers, se développa en Europe occidentale au détriment de l’argent. Ce dernier
se déprécia davantage sur les marchés. C’est le financier anglais Thomas Gresham qui
expliqua le phénomène, en établissant la loi qui porte son nom : Quand deux monnaies
sont en concurrence dans un espace monétaire, celle qui qui a la plus grande valeur est
thésaurisée par les agents économiques ou exportée par les spéculateurs et finit par
disparaître de la circulation pour devenir une réserve de valeur. L’argent (la mauvaise
monnaie) chassa l’or (la bonne monnaie) de la circulation.
En régime de GSS, les soldes des paiements extérieurs se règlent en or. En général,
pour éviter les coûts relatifs au transfert du métal, le règlement des transactions pouvait
se faire par lettres de change. Cependant, il pouvait également s’effectuer par
l’expédition des pièces d’or ou des lingots d’or. Les coûts de l’expédition étaient pris en
charge par celui qui avait pris l’initiative. (Travail demandé : expliquer les gold point ou
point d’or d’entrée/point d’or de sortie). En régime de GSS, les déséquilibres des
balances des paiements se corrigent plus ou moins rapidement car les sorties et les
entrées de l’or qui découlent des transactions modifient les équilibres internes,
notamment le comportement du revenu, de la consommation, de l’investissement, de la
masse monétaire, des taux d’intérêt et des prix. Une entrée d’or se traduit à terme par
une sortie d’or inversement.
De nombreux pays décrètent des embargos sur les exportations de l’or et sur sa
libre circulation. C’était la guerre des souverainetés monétaires. Des restrictions furent
imposées aux banques commerciales en ce qui concerne les possibilités de conversion
des devises en or. Par ailleurs, les agents non bancaires ne furent autorisés à détenir de
l’or que dans des proportions marginales, leurs actifs en or ayant perdu le statut d’or
monétaire.
Les banques centrales, dont plusieurs avaient été nationalisées, furent autorisées à
centraliser les stocks d’or des pays. Avec le GBS, la politique monétaire des banques
centrales pouvait devenir plus laxiste : la masse monétaire pouvait se gonfler sans
crainte de demande massive de conversion des billets en or, en raison des restrictions
sur la détention d’or par les banques et les autres agents économiques. Cela déboucha
sur des épisodes d’inflation en Europe pendant la période de la guerre. Des
spécifications supplémentaires furent apportées à l’or monétaire, détenu
essentiellement par les banques centrales. Il devait être présenté en préférence sous la
forme de lingot (bullion en anglais).
Le Gold Bullion Standard était naissait. Même s’il remplaça le Gold Specie Standard,
le GNS n’en demeure pas moins qu’une variante, car l’or conserve son caractère de
principal moyen de règlement des transactions internationales. Avec le GBS, les devises
nationales sont convertibles en or, mais en des seuils prédéfinis (le montant à échanger
doit correspondre au moins à la valeur d’un lingot d’or).
en circulation n’était couverte que de façon très limitée par le stock d’or disponible.
Pour restaurer la valeur de leurs monnaies nationales, les pays ont entrepris de retirer
massivement la liquidité, suscitant une déflation mondiale entre 1920 et 1921. Les
mesures monétaires que prenaient les pays ne tenaient pas compte de leur impact sur
les autres économies.
Dans le régime de GES, les valeurs de certaines monnaies sont définies par un
poids d’or et convertibles en or (les centre or). Pour d’autres monnaies, les valeurs sont
définies par rapport à une devise convertible en or. Le dollar et la livre sterling ont été
les deux principales devises de référence, c’est-à-dire les monnaies substitutives à l’or. A
travers les accords de Gênes, le dollar américain acquit, pour la première fois, le statut
de monnaie internationale. En 1928, le dollar et la livre sterling ont représenté à elles
seules 97 % des réserves de change en devises. Mais le poids du dollar finit par dépasser
celle de la livre en raison de l’expansion de l’économie de l’économie américaine.
Le SMI établi par la conférence de Gênes fut critiqué en ce qu’il favorisa les pays
émetteurs des monnaies de réserve en leur conférant un privilège international (droit
de seigneuriage international) et un confort dans le règlement de leurs déficits de
paiements extérieurs. Ils ne peuvent plus se soucier de ces déficits qu’ils règlent
simplement par création de leur propre monnaie alors que les autres doivent se la
procurer sur les marchés des changes, avec tous les coûts induits. Cette situation
entraîne une sorte de malédiction du système monétaire international qui est
condamné à la dépendance aux pays à monnaie de réserve (voir le dilemme ou
paradoxe de Triffin). Avec le GES, les pays à monnaie de réserve ne justifièrent plus les
errements de leurs politiques économiques intérieures et ne se préoccupent que très
peu de leurs répercussions sur les autres pays (john Connolly, ministre américain des
finances, déclarera un jour aux ministres des finances des autres pays, soucieux de la
dépréciation du dollar qui est une composante importante de leurs réserves de change :
« le dollar est notre monnaie et c’est votre problème » [comprenez ce n’est en rien le
problème des Etats-Unis].
82
Par contre, la proposition américaine, défendue par White qui soutenait la mise en
place d’un fonds de stabilisation des changes, fut adopté plus tard et reçut le nom de
Fonds Monétaire International. Les Etats-Unis, grand vainqueur de la guerre aux côtés
de l’Union Soviétique, ne pouvaient accepter qu’une autre monnaie, fut-elle créée par
une institution internationale, fasse la concurrence au dollar. Pour les USA, il fallait
promouvoir la dominance du dollar en promouvant les exportations américaines des
marchandises (par la levée des barrières au commerce) et des capitaux (via
l’élimination des contrôles de changes). A côté du fonds de stabilisation, White suggéra
de créer une autre institution, à savoir une banque internationale qui serait à même de
fournir des capitaux pour financer la reconstruction quand les financements du secteur
privés feraient défaut. Le capital du fonds devrait être constitué de l’or, des devises
convertibles et des titres publics des pays participants. Les Etats-Unis exerceraient un
contrôle sur le fonds du fait que le dollar, qui devint la principale monnaie du SMI, ne
pouvait être obtenu qu’après une autorisation du gouvernement américain.
Pour renforcer leur capacité à prévenir et à lutter contre les crises monétaires, les
44 Etats ont consenti à signer, le 22 juillet 1944, les accords de Bretton Woods, lesquels
ont défini globalement le cadre institutionnel d’un nouvel ordre monétaire
international. Le nouveau SMI devrait permettre d’assurer la stabilité monétaire ainsi
que de promouvoir le commerce mondial et la prospérité internationale (voir les statuts
du FMI).
moins 1% autour d’un taux de change pivot. En cas de sortie du taux de change de cette
zone de fluctuation, les banques centrales devaient intervenir sur le marché, en vendant
ou en achetant des devises, afin de ramener le cours de change dans les limites
autorisées par les arrangements monétaires de Bretton Woods.
Un Etat membre du FMI peut demander une aide financière de ce dernier s’il fait
face à un déséquilibre temporaire de sa balance des paiements qu’il ne saurait couvrir
par des financements adéquats et à des conditions abordables (financements du
marché). Les prêts du FMI sont un filet de sécurité financière international. L’assistance
financière du FMI aux Etats membres se matérialise sous la forme des prêts selon une
grille d’instruments utilisés. Cette aide peut requérir la prise des mesures économiques
considérées comme nécessaires pour résoudre les difficultés de balance des paiements.
Le niveau maximum des prêts accordés aux Etats est limité par la part de capital de
chaque Etat.
Les années 1950-1960 furent caractérisées par une abondance du dollar sur les
marchés des changes. Cette abondance fut expliquée par l’expansionnisme économico-
militaire des Etats-Unis (financement massif du plan Marshall, conduite des guerres de
Corée et du Vietnam, construction des bases militaires à travers le monde, financement
de la conquête spatiale et de la lutte contre le communisme, construction du complexe
infrastructurel des Etats-Unis). Les déséquilibres internes et internes se traduisit par la
création excessive des dollars.
de valeur de leur patrimoine en devises. La demande accrue de l’or se traduisit par une
crise du système monétaire international.
panier comprend cinq grandes devises (le dollar des États-Unis, l’euro, le yen, la livre
sterling et le renminbi chinois). De 1976 à 1999, le panier de DTS était constitué de 58
monnaies (dollar, yen, le mark allemand, le franc français et la livre sterling). Après la
création de l’euro, le mark et le franc français ont été remplacés par l’euro, ramenant le
panier de DTS à quatre monnaies (dollar, yen, euro et livre sterling). La valeur du DTS
est calculée en considérant la moyenne pondérée des valeurs de marché de cinq
monnaies précitées par rapport au dollar. En pratique, la valeur du DTS représente la
somme de la part de chacune de cinq monnaies du panier dont se compose le DTS,
exprimée en dollars EU et calculée sur la base du taux de change coté à midi chaque jour
sur le marché de Londres.
Les DTS peuvent être échangés contre des devises librement utilisables. Il
convient de souligner que le DTS sert d’unité de compte du FMI et constitue une créance
virtuelle sur les monnaies librement utilisables des Etats membres du FMI.
Le FMI peut accorder des allocations des DTS à ses membres en vue d’accroître
leurs réserves internationales. Les accords des DTS sont une création monétaire sans
contrepartie. Deux types d’allocations peuvent être accordées : (i) les allocations
générales de DTS (doivent traduire un besoin global à long terme de compléter les
réserves internationales de tous les Etats membres). ; (ii) les allocations spéciales de
DTS (visent à permettre à tous les pays membres du FMI ayant adhéré au fonds après
1981 de corriger les disparités en matière d’obtention des allocations des DTS). Depuis
leur lancement en 1969, il n’y a eu que trois décisions d’allocation des DTS (période
1970–1972 ; période 1979-1981 et en août 2009).
Le DTS a été créé pour appuyer le SMI de Bretton Woods. Il fut à l’origine du
premier amendement des statuts du FMI, adopté lors de l’accord de Rio de Janeiro en
1967 (assemblées de Rio). Cependant, le DTS ne subsista que deux ans après la mise en
circulation du DTS, avant de connaitre sa première grande crise.
Crise des années 1970 : la première mort du FMI et l’avènement des taux de
change flottants
Le système de Bretton Woods n’a pas pu résoudre deux problèmes de fond à tout
SMI : fournir des liquidités internationales suffisantes par rapport à l’évolution du
volume des échanges mondiaux et faciliter l’ajustement des balances des paiements afin
d’assurer l’équilibre entre les offres et les demandes des différentes devises.
Pour rappel, les économies des pays développés (USA, Grande-Bretagne, Union
Européenne, Japon, Chine) ont un poids systémique au sein de l’économie mondiale. Des
disfonctionnements de ces pays ont généralement des conséquences importantes sur la
stabilité et la croissance du reste de l’économie mondiale. Eu égard à l’importance
écrasante du dollar et des autres monnaies-clés (euro, livre, yen) dans les transactions
internationales, les systèmes des paiements émetteurs de ces devises ont une
importance systémique dans le système financier international. Selon la BRI, un
87
A cet effet, les déficits systématiques de la balance des paiements des Etats
émetteurs des devises-clés confèrent à ces derniers une responsabilité importante dans
la survenance des crises du SMI. L’attitude américaine vis à vis de leur déficit de balance
des paiements est un des déterminants majeurs de la fin de l’étalon or-dollar et de la
chute du système de Bretton Woods. Les politiques expansionnistes des Etats-Unis ont
induit une expansion du dollar dont la dépréciation suscita des inquiétudes auprès des
investisseurs et des banques centrales. Une sorte de défiance vis-à-vis du dollar se
manifesta rapidement sur les marchés, favorisant la spéculation. Un phénomène qui
caractérisa les Etats-Unis a été le déficit de leur balance des capitaux. Les flux nets des
capitaux sortants ne purent pas être compensés par les excédents courants. Les sorties
des capitaux étaient structurelles à l’initiative des entreprises américaines souhaitant
s’implanter en Europe et dans le reste du monde. Par ailleurs, le différentiel des taux
d’intérêt entre les Etats-Unis te l’Europe (la baisse du taux d’intérêt aux USA tenait à des
politiques expansionnistes) encouragea la sortie que le gouvernement américain tenta,
sans succès, d’arrêter en 1965. Les flux sortants des capitaux ainsi que le financement
des guerres (Vietnam, Corée, Kippour) auront pour conséquences une inondation des
dollars dans les banques centrales des autres pays. Le Royaume-Uni traversait une
situation similaire à celle des Etats-Unis.
Mais, les règles des changes fixes ajustables ont été maintenues. Au Smithsonian
Institute, les grandes puissances confirmèrent l'inconvertibilité du dollar en or,
acceptant une dévaluation de 7,9 % du dollar, la réévaluation du yen (+16,88%) et du
mark allemand (+13,6%). Cependant, le dollar poursuivit sa baisse. En réalité, la
suspension de la convertibilité a comme implication que le SMI évolua quasiment sous
le régime de l’étalon-dollar pur.
Les pays avancés comprirent qu’il était difficile de concilier les changes fixes,
l’autonomie des politiques économiques et la libre circulation des flux des capitaux
(triangle d’incompatibilité de Mundell). Les accords de Jamaïque, conclus en 1976,
enterrèrent le SMI de Bretton Woods, lequel fut la première grande expérience de
coopération monétaire entre les nations. Les accords de Jamaïque accordèrent la liberté
à chaque pays membre du FMI de choisir son régime de change, sous réserve d’en
informer officiellement le Fonds. Ils n’attribuèrent au Fonds qu’un mandat de
surveillance des politiques de change des Etats membres pour donner l’impression de la
préservation de la coopération internationale. Jamaïque consacra in fine la
généralisation du régime des changes flottants.
5.2.3 Crises des années 1980 : Les accords du Plazza et du Louvre et le renouveau
de la coopération monétaire internationale
La fin des accords de Bretton Woods fit basculer le monde dans une zone des
turbulences. Les Etats ont été confortés à l’idée que le flottement des monnaies
conférait une plus grande marge de manœuvre aux Etats. Ceux-ci pouvaient désormais
se focaliser sur les objectifs internes comme la croissance, le plein emploi et l’inflation)
et ne devaient plus se préoccuper des déséquilibres extérieurs (qui se corrigeraient
automatiquement), à la faveur de la flexibilité des taux de change.
Ainsi, certains Etats se sont livrés à des politiques expansionnistes qui ont aggravé
leurs déficits internes et externes. S’agissant des Etats-Unis, ils se mirent à accumuler
des déficits. Le dollar poursuivit sa chute (-50% par rapport au Mark en six ans).
Entre 1985 et 1987, les taux de change de principales devises connurent une autre
épisode d’instabilité. C’est dans ce contexte que les pays avancés organisèrent une
nouvelle conférence en février 1987, au Louvre (à Paris) pour essayer de coordonner
leurs politiques monétaires et fiscales en vue de stabiliser le système monétaire
international : c’est l’origine des accords du Louvre. Cette fois-ci, des zones de
fluctuations des taux de change furent établies pour limiter la volatilité des monnaies
(±2,5% autour d'un pivot : c’est le tunnel). Par ailleurs, les pays s’accordèrent sur la
nécessité de renforcer la discipline en matière de politique intérieure et de procéder à
des ajustements appropriés de leurs déséquilibres extérieurs. Les Etats-Unis se sont
engagés à réduire le déficit de leur balance des paiements via l’ajustement de leurs
dépenses et la baisse de leur taux d'intérêt. Le Japon et l’Allemagne acceptèrent de
réduire leur excédent commercial important. Pour la France, elle devait diminuer ses
dépenses et son déficit extérieur alors que le Royaume-Uni était appelé à contenir ses
dépenses publiques. En parallèle, les banques centrales effectuèrent des interventions
coordonnées sur les marchés des changes internationaux afin de concourir à ces
objectifs.
L’expérience des taux de changes fixes à la Bretton Woods, avant la chute brutale
de ce système, a laissé une soif au sein des Etats, en ce qui concerne la stabilité. L’ordre
créé par cette exceptionnelle expérience de coopération monétaire à grande échelle a
montré que la stabilité des taux de change était essentielle à la promotion du commerce
international et à la prospérité mutuelle des nations.
nationale, la mise en place d’une monnaie unique pour tous les Etats qui participent à
l’accord monétaire, la création d’une autorité monétaire commune.
Ainsi, les projets d’intégration monétaire éliminent toutes les barrières de change
entre les Etats membres de la zone monétaire. Depuis 1970, de nombreux blocs
monétaires ont émergé à travers les différents continents. Mundell a proposé quelques
conditions pour assurer un fonctionnement optimal d’une zone monétaire. Pour
Mundell, une zone monétaire est optimale s’il n’existe pas de différentiel d’inflation
entre les zones économiques et que ces dernières ne subissent pas de chocs
asymétriques. Par ailleurs, les zones monétaires optimales sont caractérisées par la
libre circulation des facteurs de production (travail, capital). A la lumière de ces critères,
peut-on dire que les zones monétaires ci-après peuvent-elles être qualifiées
d’optimales ? (Discussion).
Pour faire face à la chute du système des changes fixes de Bretton Woods et se
protéger contre le désordre monétaire résultant de l’abandon de l’étalon-or-dollar, les
Etats membres de la Communauté Economique Européenne (France, Allemagne
Fédérale, Italie, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg) convinrent de créer en 1972 un
mécanisme monétaire appelé « Serpent monétaire européen » qui serait comme une
zone de stabilité monétaire intra-européenne. Le serpent monétaire a prévalu de 1972 à
1978.
l'intervention coordonnée des banques centrales des Etats membres du SME en cas de
nécessité, c’est-à-dire quand les fluctuations entre les monnaies atteignent ± 2,25 %.
En 1993, les Etats européens mirent en place le traité de Maastricht. Ce dernier est
mécanisme de convergence qui devait préparer la transition de l’Union Européenne
vers la création d’une monnaie unique, l’euro, et d’une banque centrale commune (la
Banque Centrale Européenne dont le siège est à Francfort en Allemagne). Ce mécanisme
a défini des critères de convergences, notamment en ce qui l’inflation, les taux d’intérêt,
les déficits budgétaires tolérables et la dette publique. La réalisation par tous les pays
des critères de convergence a autorisé le lancement de la zone monétaire européenne
en 1999. Quelques années après, la zone euro s’est élargi à plusieurs autres pays
européens, constituant un bloc monétaire de 19 pays, au sein de 28 pays membres de
l’Union Européenne (27 avec le Brexit).
La zone CFA
La zone franc est un ensemble formé par les pays dont les monnaies étaient
autrefois rattachées au franc français et qui sont aujourd’hui ancrées sur l’euro à travers
un régime de change fixe. Deux grands ensembles émergent de la « zone franc » :
L’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine et la Communauté Economique et
Monétaire de l’Afrique Centrale.
CFA ne sont donc pas la même monnaie. La parité fixe du franc CFA est garantie par le
Trésor français qui gère une partie des réserves en devises des pays concernés.
L’UEMOA comprend 8 pays (Sénégal, Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Mali, Togo,
Benin, Burkina Faso et Niger). La CEMAC est constitué de 6 pas (Cameroun, Gabon,
Congo-Brazza, Guinée Equatoriale, Tchad et République Centrafricaine). Pour soutenir
la stabilité de la monnaie régionale, un pacte de convergence, de stabilité, de croissance
et de solidarité de l’UEMOA a été mis en place. Il est constitué des règles qui encadrent
la conduite des politiques budgétaires nationales des pays membres de l’union.
La Communauté d'Afrique de l'Est (East African Community, EAC) a été créé par
six pays de l'Afrique de l'Est (Ouganda, Rwanda, Kenya, Burundi, Soudan du Sud et
Tanzanie). Son siège de l'EAC est situé à Arusha en Tanzanie. L’EAC vise à établir un État
fédéral en Afrique de l’Est. Cette organisation a lancé, en 2010, un marché commun des
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biens, du travail et des capitaux. Par ailleurs, un cadre de coopération monétaire a été
institué pour accélérer la marche vers une monnaie unique.
Ce projet voudrait tirer profit des expériences de ces deux blocs. Les Etats
membres de l’initiative ont choisi le nom de l’Eco pour la monnaie commune, laquelle
devait être lancée en 2020. Cependant, les divergences entre les pays de la ZMOA, qui
souhaitent des réformes importantes du Franc CFA avant le lancement de l’Union
Monétaire, ont retardé le lancement du projet. Par ailleurs, les pays de l’UEMOA
voudraient que la monnaie commune soit organisée autour du Franc CFA tandis que les
pays de la ZMOA souhaiteraient une organisation différente, le Nigeria, locomotive
économique de la région, voulant que sa monnaie constitue le socle du système.
Le projet de la SADC
La banque centrale des Caraïbes orientales est créée en octobre 1983 dans le but
de maintenir la stabilité et l'intégrité de la monnaie et du système bancaire de la sous-
région, afin de faciliter la croissance et le développement équilibrés de ses États
membres. Elle remplace alors l'Autorité Monétaire des Caraïbes orientales.