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Semestre 3 en sciences économiques et de gestion

Module : Problèmes économiques et sociaux

Pr. Mohammed ED-DAOU.

Année universitaire 2023-2024


Chapitre introductif

Le module " Problèmes économiques et sociaux" vise à décrire certaines manifestations des
problèmes économiques qui affectent le développement socioéconomique, aussi bien dans les pays
développés que dans les pays en voie de développement avec des niveaux différents. Dans ce contexte,
de nombreux problèmes socio-économiques mondiaux se posent actuellement avec acuité (sous-
développement, crises économiques, inflation, famine, chômage, inégalité, faible taux de croissance,
etc.). Ces problèmes sont souvent interdépendants. Dont certains sont exogènes, ils viennent de
l’extérieur, exemple : chocs pétroliers, etc. D’autres problèmes sont endogènes, c'est-à-dire qu’ils
viennent de l’intérieur et créés par les gouvernements ou par les politiques économiques de ces pays.,
exemples : les déficits publics, problèmes environnementaux, etc. ce qui nous amène de poser la
question sur le rôle l’État pour la régularisation de l’activité économique. Afin de bien comprendre ce
rôle, il faut mentionner que l’État exercice trois fonctions :
1- L’allocation des ressources est la production des biens et des services non marchands à la
disposition des citoyens dont le prix de vente est inférieur à la moitié du coût de production ou gratuit.
Exemple (la sécurité, l’éducation, l’hospitalisation, etc.), comme l’État produit des biens et des
services marchands destinés à être vendue sur un marché, exemple : transport, l’Énergie et dont le
prix couvre au moins les coûts de production.
2- la redistribution des richesses : vise à atteindre deux objectifs principaux :
a- La réduction des inégalités entre les ménages et d’aider la population à faire face aux risques
sociaux (réduire les inégalités de revenus ; lutter contre le chômage ; etc.). Cette réduction des
inégalités sociales trouve son financement dans les prélèvements obligatoires qui passe par des
transferts monétaires entre les groupes sociaux. Dans ce cadre, l’État opère une redistribution
horizontale financée par les cotisations sociales au profit les
Prestations sociales (chômage, retraite, Sécurité sociale) et opère une redistribution verticale des
revenus lorsqu’il s’agit de réduire les inégalités et lutter contre l’exclusion en finançant sa politique
par l’impôt.
b- La protection sociale : c’est l'ensemble des mécanismes de prévoyance collective qui vise à
protéger les individus contre divers risques sociaux, maladie, maternité, invalidité,
vieillissement, perte d’emploi, etc.
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3- La régulation ou la stabilisation de l’activité économique permet de corriger les déséquilibres
économiques par une politique économique structurelle ou conjoncturelle.
- La politique structurelle : il s’agit d’une politique économique de moyen et long terme qui vise
à transformer les structures de l'économie, sa finalité est souvent d'accroître la croissance potentielle
des secteurs économique comme la politique industrielle, la politique agricole, la politique
d’éducation et d’innovation, etc.
- La politique conjoncturelle est une politique économique dont le but est d’agir sur la situation
à court terme afin d'atteindre comme objectif : une stabilité des prix, un équilibre extérieur, un
chômage minimum et une croissance économique soutenue. Ces équilibres se trouvent
schématiquement représentés par le " carré magique" de Nicholas Kaldor.

Figure 1 : Carré magique de Kaldor

C'est l'économiste post-keynésien, Nicholas Kaldor (1908-1986) qui a inventé en 1971 ce


carré magique qui est une représentation graphique des quatre grandes variables de la politique
économique conjoncturelle d’un pays. Il s'agit de la croissance que, de l’emploi, de l’équilibre
extérieur et de la stabilité des prix. Si en rejoignant les points de ces variables, on obtient un
quadrilatère qui représente une situation économique favorable d’un pays.
Ce carré est qualifié de « magique » car, selon Kaldor, il est impossible de réaliser ces quatre
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objectifs simultanément.
Une forte croissance se traduit par une augmentation du pouvoir d’achat de la population ce
qui peut alors, faire grimper les prix et donc l’inflation. Le plein-emploi des facteurs de
production se traduit par la hausse des salaires et, par conséquent, des coûts de production, ce
qui oblige les entreprises à augmenter les prix sur le marché des biens et services et alors
déclencher l’inflation.
Pour l’équilibre extérieur de la balance commerciale, les exportations de marchandises
contribuent à la création de l’emploi et constituent une source d’entrée de devises comme
moyen de financement de l’économie nationale et l’importation des biens d’équipement et des
inputs nécessaires à la production, ce qui permet de relancer la croissance.
Certes, il faut mentionner que les deux politiques conjoncturelles sont la politique budgétaire
et la politique monétaire.

- La politique budgétaire qui consiste à définir les instruments budgétaires comme


les dépenses publiques, endettement public, recettes fiscales pour influer sur la
conjoncture économique.

- La politique monétaire c'est l'ensemble des actions qui consiste à réguler la quantité
de la masse monétaire en circulation dans l’économie nationale, comptable avec la
réalisation des objectifs économique et financier du pays.

Dans ce cadre, il faut que les politiques menées par l’État soient déterminées par des
choix nationaux, mais également sont influencées par le contexte d’une économie
mondialisée.
Notre propos sera centré autour des grands problèmes économiques et sociaux, dans
ce cadre nous nous focalisons sur les thèmes d’actualité suivants :

• Chapitre I : L’inflation.
• Chapitre II : Le chômage.
• Chapitre III : La croissance économique.
• Chapitre IV : Le développent et le sous-développement.

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Chapitre I : L’inflation

1. Définition
L’inflation est une hausse généralisée et durable de l’ensemble des prix :
• Hausse généralisée : elle concerne tous les prix et pas quelques biens et/ou
services.
• Hausse durable : elle est prolongée dans le temps, c’est-à-dire qu’elle n’estpas
passagère ou accidentelle.
À côté de notion de l’inflation, il y a d’autres qui sont liées à celle-ci et donc il faut
faire la distinction entre :
- Déflation : c’est la baisse continue et durable du niveau des prix.
- Désinflation : c’est la baisse du taux d’inflation, le niveau général des prix
augmente toujours mais à un rythme moins important qu'auparavant.

2. Les mesures de l’inflation.


Généralement, on distingue entre deux méthodes :
• La méthode de l’indice des prix à la consommation (IPC)
• La méthode de déflateur du PIB.
2.1 - La méthode de l’indice des prix à la consommation (IPC).
Le taux d’inflation est la variation en pourcentage de l’indice des prix à la consommation
pour une période donnée. L'IPC mesure la variation relative des prix à la consommation
d’un panier fixe de produits consommés par les ménages.

IPCt -IPCt0
Taux d’inflation = x100
IPCt0

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Cet indicateur mesure les variations, dans le temps, des prix des biens de consommation
et des services acquis, utilisés ou payés par les ménages. Il s’agit un important indicateur
de l’inflation.
L'IPC est un indice de Laspeyres.

∑𝑛i=1 Pti x Qt0i

IPC t/t0 = x100


∑𝑛i=1 Pt0i x Qt0i

Avec :
- Pt0i et Qt0i représentent respectivement le prix et la quantité du i ème produit à la période de
référence t0.
- Pti et Qti représentent respectivement le prix et la quantité du i ème produit à la période
d’observation t.

Remarque : Le plus souvent, l’inflation est mesurée par l’indice des prix à la
consommation qui mesure l’évolution d’ensemble des prix des biens et services figurant
dans la consommation des ménages.
Figure 2 : IPC annuel au Maroc en % (Base 2017)

7,7

3,9

2,5
1,6 1,8

0
2017 2018 2019 2020 2021 Juillet 2022

Source : élaboré par nous-même sur la base de l’enquête du HCP.


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L’évolution de l’indice des prix à la consommation durant les cinq dernières années
montre une tendance à la hausse des prix. Cette hausse devrait se maintenir en 2022 à
des niveaux supérieurs à la moyenne de la dernière décennie. La sécheresse et les
retombées des crises externes : la guerre russo-ukrainienne, la hausse des prix du pétrole
et des matières premières importées, etc. ont maintenu le taux d’inflation au cours de
l’année 2022 à des niveaux relativement élevés.

2.2- Le déflateur du PIB.


Outre l’IPC, on peut mesurer l’inflation par le déflateur du PIB.

Le PIB est une abréviation de produit intérieur brut qui représente la valeur globale de
tous les biens et services finaux fabriqués à l'intérieur des frontières d'un pays au cours
d'une période spécifiée.

PIB = Somme des valeurs ajoutées brutes (c.-à-d. VA + TVA + droits et taxes sur les
importations - subventions sur les produits).
Le PIB a deux types :

Le PIB nominal nous indique la valeur de la production au prix courant ; et Le PIB réel
qui est la mesure au prix de l’année de base ou de référence au prix constant. Le
déflateur du PIB mesure la variation de prix entre l’année courante et l’année de base
ou de référence. Autrement dit, il indique le niveau actuel des prix par rapport à celui
de l’année de base.

Avec
▪ PIB nominal t= ∑𝑛i=1 Pt x Qt
▪ PIB réel t= ∑𝑛i=1 P0 x Qt

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Il faut bien noter que l'IPC tient compte les produits importés puisqu’ils sont toujours
considérés comme des biens de consommation, tandis que le déflateur du PIB ne
contiendra que les prix des produits à l’intérieur du pays.

Le PIB nominal désigne le PIB en prix courants, sans correction en fonction de


l’inflation. Ainsi, et pour mesurer la croissance, on doit éliminer l'impact de l'inflation
et calculer le PIB en volume (PIB réel ou PIB en prix constant).

Taux de croissance du PIB réel = taux de croissance du PIB nominal - taux d'inflation

Remarques : Si le taux d'inflation est supérieur au taux de croissance du PIB nominal


alors l’économie réelle est en récession.
Au Maroc, c’est la direction de la statistique rattachée au H.C.P (Haut-Commissariat
au Plan) qui se charge de calculer ces indicateurs mentionnés ci-dessus :

3. Les types de l’inflation.


Dans le cadre de l’inflation, plusieurs types peuvent être cités :
• Inflation rampante : est l’inflation marquée par un taux inférieur à 5 %.
• Inflation déclarée : est l’inflation dont le taux est compris entre 5 % et 10 %.
• Inflation galopante : est l’inflation dont le taux est entre 10 % et 50 %.
• Hyperinflation : est l’inflation marquée par un taux excessif qui dépasse 50 %.
4. Les causes de l’inflation
Il existe diverses théories et explications à la hausse des prix.
• L’inflation par la monnaie ;
• L’inflation par la demande ;
• L’inflation par les coûts ;
• L’inflation par les structures.
4.1 - L’inflation par la monnaie
Selon la théorie classique, la monnaie n'a pas d'effet sur l'activité réelle, elle est neutre
et donc une hausse de la monnaie se traduit simplement par une hausse des prix de même
importance. On parle alors de dichotomie entre la sphère réelle et la sphère monétaire.

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Les keynésiens affirment que la monnaie est active et qu’elle peut être utilisée pour
améliorer les performances économiques.

Les tenants de la théorie monétaristes identifient la relation entre la masse monétaire en


circulation et l’inflation. La hausse des prix est analysée comme le résultat d’une
émission d’une masse monétaire excessive, non corrélée au volume de la production,
ainsi l'inflation érode progressivement la valeur de la monnaie.
« L'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire » Milton Friedman. Selon
cette théorie, la vitesse de circulation de la monnaie est constante. De même pour le
niveau de production qui est supposé constant du fait de la situation de plein-emploi des
facteurs de production dans l’économie et par conséquent, toute augmentation de la
quantité de monnaie entraîne une augmentation des prix. Cela amène les monétaristes à
penser que l’inflation n’est qu’un phénomène purement monétaire.

La théorie quantitative de la monnaie est formulée par l’économiste Américain Fisher


dans son ouvrage intitulé « Le pouvoir d’achat de la monnaie » paru en 1911, qui a établi
une causalité entre les variations de la quantité de monnaie en circulation et les variations
du niveau général des prix :

Équation d’Irving Fisher : MV = PT


Avec :
M : la quantité de la masse monétaire en circulation ;
V : la vitesse de circulation de la monnaie ;
P : le niveau général des prix ;
T : le volume réel des transactions sur le marché.
Fisher suppose que : T est exogène car il est déterminé par le marché des biens à partir
des facteurs de production disponibles, V est exogène car elle est déterminée par la
technologie et les habitudes de paiements des agents, M est exogène car elle est
contrôlée par les autorités monétaires.
Cette équation souligne qu’une augmentation de la quantité de monnaie en circulation
provoque de façon mécanique une hausse du niveau général des prix.

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4.2- L’inflation par la demande
L’explication de l’inflation par la demande est mise par les théories keynésiennes.
L'inflation est due à un excès de demande par rapport à l'offre. C'est une hausse des prix
induite par une demande globale excédentaire par rapport à l'offre globale.
L’excès de la demande peut être dû à une hausse des salaires, du crédit, des dépenses
publiques par l’État pour soutenir surtout les activités publiques ou de la demande
extérieure des produits exportés et qui sont bien demandés à l’intérieur des pays. L'offre
peut également se réduire à cause d'une pénurie des facteurs de productions, d’une
formation insuffisante de la main-d’œuvre qualifiée ou faible capacité de production des
entreprises. J.M. Keynes a mis en évidence ce phénomène en donnant l’exemple de
l’économie de guerre où les facteurs de production sont orientés vers l’armement,
entraînant ainsi une réduction de l'offre globale des biens de consommation et par
conséquent une hausse de coûts.

4.3- L’inflation par les coûts (liée à l’offre)

L’inflation par les coûts implique une hausse des coûts des facteurs de productions
(matières premières, composantes de production, énergie, salaires, impôts et taxes,
inflation importée, etc.) ce qui mène à une augmentation des prix. En contrepartie, les
entreprises seront obligées d’augmenter les prix de vente pour maintenir leurs marges
bénéficiaires ce qui entraînera une hausse des prix et ainsi l’inflation.
4.4- L’inflation par les structures
L’inflation peut également être un phénomène structurel dû aux symptômes des
d’équilibres de l’économie et aux dysfonctionnements des marchés. L’inflation peut être
provoquée par l’existence des entreprises monopolistiques ou d’oligopolistiques qui
dominent le marché et impose la hausse des prix, comme l’inflation est la conséquence
des taxes élevées aux importations, d’un système de protection sociale qui assurent des
salaires élevés.
4.5- L’inflation importée
C’est une inflation qui provient d’un autre pays par le biais des importations. La hausse
de prix des produits importés a un impact inflationniste sur les prix à l’intérieur du pays
(l’exemple de la hausse des prix du pétrole et des matières premières). De même la
dépréciation de la monnaie fait augmenter le prix des biens importés.

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5. Les conséquences de l’inflation.
5.2 – Avantages
Parmi ces avantages, on peut dire qu’un niveau modéré de l’inflation permet :
• D’investir davantage : cette hausse des prix va entraîner une hausse des salaires, ce
qui va inciter les entreprises à investir et par conséquent améliorer la croissance
économique. Également pour les ménages qui vont avoir tendance à placer leurs
liquidités au lieu de les thésauriser, car les agents cherchent à se débarrasser d’une
monnaie qui perdra de la valeur.
• D’augmenter la consommation des ménages qui anticipent une conduite de la hausse
des prix dans l’avenir en dépensant plus rapidement.
• D’alléger les dettes puisque l’inflation permet aux emprunteurs de rembourser leurs
dettes en valeur nominale comme s’il s’agissait de valeur réelle.
• De réduire le taux de chômage : l’inflation, moteur de l’investissement, peut induire
une croissance de la production et améliorer le marché d’emploi. Un haut niveau
d'emploi apparaît compatible avec un taux d'inflation élevé (ceci est décrit par la
courbe de Phillips : relation inverse entre l'inflation et le chômage). L'inflation peut
empêcher certains travailleurs d'être licenciés dans les activités ou secteurs les plus
demandés.
• De réduire le déficit budgétaire par l’augmentation des recettes fiscales : l’inflation
gonfle artificiellement l’assiette des impôts (hausse des salaires, des bénéfices, des
prix) ce qui aboutit à leur accroissement (IR, IS, TVA).
• D’améliorer la balance des opérations courantes : l’inflation favorise l’exportation
des biens et services puisque le coût de ces exportations est moins cher à l’extérieur
du fait de la dépréciation de la monnaie nationale face aux monnaies des partenaires
étrangers commerciaux, ce qui permettra de freiner les importations dont le coût est
plus cher en faveur de la production locale.
5.2 - Limites
Parmi ces limites, on peut citer :
• La pénalisation des épargnants : si le taux d'intérêt est inférieur au taux d'inflation,
les emprunteurs remboursent moins en termes réels parce que l’inflation favorise

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l’emprunteur au détriment de l’épargnant. Également, l’inflation pénalise le pouvoir
d’achat des agents économiques ayant des revenus fixes (les rentiers, les retraités, etc.)
• La diminution la compétitivité des produits exportés : l’inflation peut défavoriser la
balance des paiements du pays : si le taux d'inflation d'un pays est supérieur à celui de
ses concurrents, ses produits deviendront moins compétitifs sur les prix, ce qui entraîne
une baisse des recettes d'exportation et une augmentation des dépenses d'importation.
• La pénalisation de la croissance économique : l’inflation peut être la résultante d’un
déséquilibre économique. On parle notamment d’une inflation par les structures, d’une
conjoncture économique difficile et des crises cycliques qui poussent les prix souvent
vers la hausse ce qui va impacter la croissance économique.
6. Les politiques anti- inflationnistes.
L’État vise à instaurer la stabilité des prix par la lutte contre l’inflation par :
6.1- la politique budgétaire
Cette politique consiste à réduire la demande qui peut être trop excessive en maîtrisant
les dépenses publiques et/ou augmenter les recettes fiscales surtout la T.V.A en vue
diminuer la consommation des ménages.
6.2- la politique monétaire :
Grâce à cette politique, l’État pourrait limiter la masse monétaire en circulation par :
• L’augmentation du taux d’intérêt, ce qui rendra le coût de prêt de la banque élevé,
la demande de crédit se réduira, la masse monétaire se baissera et par conséquent,
on aura une diminution du taux d’inflation.
• L’augmentation de réserves obligatoires en vue d’absorber une partie de la masse
monétaire en circulation.
• La banque centrale peut imposer des quotas de volumes de crédit aux banques
commerciales dont l’objectif est de limiter octroyés aux ménages et aux entreprises.
6.3 – La concurrence loyale.
L’État peut encourager la concurrence loyale par la lutte contre les oligopoles, les
monopoles, les ententes en fixant certains produits de consommation de première
nécessité (le pain, le lait, l’Énergie, etc.) tout en mobilisant le conseil de concurrence.

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Chapitre II : Le chômage

1. Définition du chômage.
Nous allons retenir la définition du bureau international du travail (BIT) et celle du
Haut-Commissariat au Plan (HCP).
1.1- La définition du BIT
En 1982, le BIT a défini le chômeur comme une personne en âge de travailler, soit âgé
de 15 ans ou plus, qui répond simultanément à trois conditions :
• Être sans emploi : il ne doit pas avoir exercé une activité rémunérée au cours de
la semaine, ne serait-ce qu’une heure pendant la semaine de référence ;
• Être disponible dans un délai de deux semaines pour occuper un emploi. Dans
le cas d’arrêt maladie, la disponibilité est étendue à quatre semaines.
• Être activement à la recherche de travail, au cours des quatre dernières
semaines.
1.2 – La définition du HCP
Selon le haut-commissariat au plan :
Un chômeur est toute personne âgée de 15 ans et plus, qui n'a pas une activité
professionnelle et qui est à la recherche d'un emploi.

2. La mesure du taux de chômage


Le taux de chômage est le pourcentage des personnes faisant partie de la population
active et qui sont au chômage. Il se calcule en divisant le nombre de chômeurs par la
population active, soit le nombre de personnes en âge de travailler disponibles sur le
marché du travail, le tout multiplié par 100.
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 chômeurs
Taux de chômage = 𝗑100
Population active

Il faut bien noter que :


La population totale comprend la population active et la population inactive
La population active est l’ensemble des personnes qui ont un emploi, les chômeurs.

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La population inactive regroupe :
• Les jeunes de moins de 15 ans dont le travail est interdit par la loi ;
• Les étudiants et retraités ne travaillant pas en complément de leurs études ou deleurs
retraites ;
• Et les personnes en âge de travailler et qui ne recherchent pas d’emploi.
Dans ce contexte, on distingue entre le taux d’activité et le taux d’emploi.
• Le taux d'activité est calculé en rapportant le nombre d'actifs (actifs occupés et
chômeurs) à l'ensemble de la population correspondante.

𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒
Taux d’activité = x100
𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 â𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑟

• Le taux d'emploi est calculé en rapportant le nombre d'individus ayant un


emploi à l'ensemble de la population correspondante.

𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝é𝑒


Taux d’emploi = x100
𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 â𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑟

3. Les types de chômage.


Les principaux types de chômage sont les suivants : Chômage frictionnel, Chômage
saisonnier, Chômage cyclique, Chômage structurel, Chômage technologique et
Chômage déguisé.
3.1- Chômage frictionnel :
Est un type de chômage qui provient pendant une période transitoire entre deux emplois
sur une courte durée. C’est-à-dire entre le moment où un employé perd son emploi pour
des raisons diverses et le moment où il trouve un nouvel emploi. Il s’agit d’un chômage
temporaire qui fait partie du chômage naturel.

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3.2- Chômage saisonnier :
Il se produit lorsque l'offre et la demande sur le marché du travail varient selon les
saisons de l'année. Exemple : les ouvriers agricoles qui travaillent uniquement pendant
la période de la récolte et tombent en chômage durant le reste de l’année.
3.3- Chômage cyclique :
Le chômage cyclique trouve son origine dans les fluctuations cycliques de l’économie.
Ils peuvent également être générés par des forces internationales. Pendant la période

de la récession économique, la croissance s’est ralentie et la production a chuté, ce qui


a entraîné un chômage généralisé. C’est le type de chômage le plus répandu dans les
pays sous-développés à cause des crises économiques fréquentes dans ces pays.
3-4. Chômage structurel :
Ce chômage est créé à la suite des difficultés ou mutations structurelles et non
conjoncturelles de l’économie. Généralement, il se produit lorsque la qualification des
travailleurs est inadaptée à l'évolution du marché du travail comme il peut être le résultat
d’une croissance démographique plus élevée qu’une croissance économique.
3-5. Chômage technologique :
Le chômage technologique est une expression introduite par John Maynard Keynes en
1931. Cette forme du chômage est due à la perte d'emplois causée par le progrès
technologique (Innovation, robotisation, machinisme, etc.).
3-5. Chômage déguisé :
Il s’agit d’un chômage dissimulé ou masqué. Il existe fréquemment dans les pays en
développement dont les grandes populations créent un excédent de main-d’œuvre. Est
une forme involontaire de chômage et qui n’est pas comptabilisé dans les statistiques
officielles de l’emploi. Le chômage déguisé est également le résultat de la prédominance
du secteur informel où la plupart travaillent sans aucune garantie de revenu ou de contrat
stable.

1. Les causes du chômage : explications théoriques.


Nous tenons l’approche néoclassique et l’approche keynésienne du chômage.
4-1 L’approche néoclassique

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Le chômage classique est un chômage volontaire et transitoire qui est dû à un salaire
réel trop élevé, ce qui réduit la rentabilité des entreprises et ne les incitent donc pas à
produire davantage et conséquent à embaucher. Cette situation provoque une baisse de
l’offre par apport à la demande sur le marché de biens et services. Autrement dit, la
demande de travail est une fonction décroissante du taux de salaire réel. Inversement
l’offre de travail est une fonction croissante du taux de salaire réel. Les travailleurs
sont davantage disposés à travailler si le taux de salaire réel est élevé.

En fait, pour revenir à l’équilibre, il faut réaliser l’égalisation entre l’offre et lademande
sur le marché du travail. Si l’ajustement ne s’opère pas, c’est qu’il y a des rigidités qui
bloquent le fonctionnement du marché. Ces rigidités sont liées à l’interventionnisme de
l’État en matière de fixation des salaires et de la réglementation du travail.

Figure 3 : Le chômage classique

Selon les néoclassiques, le salaire d’équilibre est le salaire pour lequel l’offre et la
demande de travail sont égales (point E). C'est la parfaite flexibilité des salaires qui
détermine la quantité et le prix d'équilibre permettant ainsi d’aboutir à une situation de
plein-emploi. Autrement dit, l’élimination du chômage passe par la suppression du
salaire minimum (salaire en vigueur).
4.2- L’approche keynésienne
Le chômage keynésien est un chômage involontaire. Il provient donc d’une insuffisance
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de la demande par rapport aux capacités de production : les entreprises n’ont pas intérêt
à produire plus que la demande, car elles ne sont pas assurées d’écouler la production
correspondante. C’est-à-dire que le chômage est lié à unmanque de demande globale qui
empêche les entreprises d’investir et donc d’embaucher, ce qui provoque le chômage.
Pour Keynes, la baisse des salaires accroît le chômage par la réduction de la demande
effective qui se traduit par une réduction des quantités offertes des produits vendus et
pas une baisse des prix de ces produits sur le marché. Ainsi, le sous – emploi est la norme,
l’État doit intervenir pour stimuler la demande.
Si les néoclassiques estiment que le chômage s’explique par un dysfonctionnement sur
le marché du travail, J.M Keynes estime que le chômage s’explique par un
dysfonctionnement sur le marché des biens et services parce que, selon lui, les
entreprises produisent et embauchent selon la demande effective, c’est-à-dire leurs
anticipations de demande en biens et services.

2. Relation inflation — chômage.


En 1958, l'économiste néo-zélandais Alban Phillips théorise le lien entre taux d'inflation
et taux de chômage. Il s’agit d’une relation inverse entre taux d’inflation et taux de
chômage : si le chômage décroît ; le taux d’inflation augmente et inversement.

Figure 4 : Relation Inflation-Chômage

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Point A : peu de chômage avec inflation importante
Point B : beaucoup de chômage avec moins d’inflation

Figure 5 : Évolution du taux de chômage au 2ème trimestre par milieu de résidence (en %).

18,2

15,6 15,5
14 13,6

12,3 12,8
11,7 11,2
9,3 9,3
8,1
7,2

4,8 4,2
3,2 3,3 3

2017 2018 2019 2020 2021 2022

Urbain Rural National

Source : élaboré par nous-même sur la base de l’enquête du HCP Août 2022.

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Le taux de chômage a connu une hausse de 4,2 points pendant les deuxièmes trimestres,
entre 2019 et 2020, passant de 8,1 % à 12,3 % touchant l’ensemble de la population
rurale et urbaine. Les conséquences sont dues aux confinements suite à la crise sanitaire
COVID-19 et la sécheresse qui a marqué l’année agricole.
Selon les statistiques officielles du HCP. Ce taux a connu une baisse remarquable, entre
les deuxièmes trimestres de 2021 et de 2022, passant de 12,8 % à 11,2 % (-1,6 points),
de 18,2 % à 15,5 % en milieu urbain (-2,7 points) et de 4,8 % à 4,2 % enmilieu
rural (-0,6 points). Cette baisse a concerné toutes les tranches d’âge. Elle est plus
prononcée parmi les personnes âgées de 25 à 34 ans.

19
Chapitre III : La croissance économique

1. Définitions et caractéristiques de la croissance économique.


1.1- Qu’est-ce que la croissance économique ?
La croissance économique se manifeste par une augmentation significative et durable
de la production de biens et de services. Il constitue l'un des quatre angles du carré
magique de Nicolas Kaldor.
Selon la définition de l’économiste français F. Perroux, la croissance économique
correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un
1
indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels ».
Autrement, c’est l’accroissement durable de la production globale (de biens et services)
d’une économie à long terme.
Il s’agit simplement, d’une augmentation à long terme de PIB en termes réels
s’accompagne de transformations structurelles. Ce concept se distingue de l’expansion
qui se définit par une augmentation du PIB, mais sur une courte période dans un cycle
conjoncturel. Cette définition nous permet de distinguer les caractéristiques de la
croissance économique.

1.2- Les caractéristiques de la CE.


On retient trois éléments qui caractérisent la croissance.
• La croissance est un mouvement soutenu ascendant sur une longue période : il s’agit
d’une augmentation régulière de la production des quantités des biens et services de
l’économie d’un pays, mesurée années après année. Il ne faut pas confondre la
croissance avec l’expansion qui signifie une augmentation brutale de la production
nationale de courte période et ne correspond pas à la croissance économique.

1
François Perroux, dictionnaire économique et social, Hatier, 1990

20
• C’est un phénomène irréversible et auto-entretenu ; cela signifie que la croissance est
définitive et autosuffisante puisque ses sources futures se trouvent dans la croissance
présente.
• La croissance produit des modifications structurelles au niveau des différents secteurs
: la croissance peut porter des modifications au niveau de la politique économique du
pays ; elle peut améliorer également le fonctionnement du marché du travail et la
structure de la fiscalité. Comme la croissance peut provoquer l’épuisement des
ressources naturelles (pétrole, métaux notamment) ce qui porte atteinte à
l'environnement et revoir la politique industrielle du pays.

2. Le calcul de la CE.
La croissance économique est une notion quantitative et économique. C’est un
phénomène mesurable dans le temps et dans l’espace en termes nominaux ou en termes
réels à l’aide du PIB. Le calcul en terme réel en monnaie constant est le plus utilisé ,car
il présente l’avantage d’éliminer l’effet de l’augmentation des prix (l'inflation) ce qui
permettra de calculer une croissance en volume.
La variation du P.I.B. d’une année à l’autre permet d’évaluer le taux de croissance
économique du pays.
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 𝑡−𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 𝑡0
Taux de croissance = 𝑥100
𝑉a𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵𝑡𝑜

Exemple.
Ces données du PIB concernent l’économie marocaine entre 2017 et 2018.
Année 2 017 2 018
PIB à prix constant en Milliards de DHS 1 056,1 1 096,5
PIB à prix courant en Milliards de DHS 1 063,4 1 108,5

À prix courant.
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 2018−𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 2017
Taux de croissance du PIB du Maroc = 𝑥100
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 2017
1108,5−1063.4
= 𝑥100 = 4.24%.
1063.4

21
Cette hausse du PIB peut être une hausse des prix et les quantités produites sont
restées les mêmes. Il faut donc déflater le PIB. C’est-à-dire, il faut calculer le PIB à
prix constant.
À prix constant.
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 2018−𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 2017
Taux de croissance du PIB du Maroc = 𝑥100
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 2017
1096,5−1056,1
= 𝑥100 = 3.82%
1056.1
Remarques.
• Le PIB marchand est évalué au prix du marché. Le PIB non marchand est évalué
au coût des facteurs (salaires, impôts, amortissements, etc.).
• Produit National Brut (PNB) = PIB + Revenus reçus de l’extérieur – Revenus
versés à l’extérieur.
• L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissance
économique car il ne mesure que partiellement l’économie informelle et ne tient
pas compte les valeurs ajoutées produites par les ménages ainsi que les dégâts
causés à l’environnement par la production, etc.

Figure 6 : Évolution du PIB par habitant au Maroc entre 2014 et 2022 en DH

36274
34840 35104
33937
32965
31593 31730 32056
29656

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022


Série1 29656 31593 31730 32965 33937 34840 32056 35104 36274

Source : élaboré par nous-même sur la base de l’enquête du HCP 2023.

22
Cette figure montre bien que l’évolution du PIB par habitant réel, c'est-à-dire à prix constants, au
Maroc a connu un taux de croissance stable jusqu’au 2020, année marquée par la pandémie de
Covid-19. En 2021, ce PIB a été relancé par la suite pour atteindre 36274 DH par an (moyenne qui
dissimule les disparités de la répartition du revenu) ce qui présente d’une hausse d’environ de 9.5 %
par rapport à l'année 2020. Cette augmentation est continuée en 2022. Les estimations du FMI
prévoient un taux de croissance stable pour les prochaines années.

3. Les facteurs de la CE
La CE dépend de la mobilisation efficace avec laquelle sont combinés les facteurs de
production à savoir : le travail en quantité et en qualité et le capital technique que soit fixe
(machines, équipements, etc.) ou circulant (les stocks de matières premières, de fournitures,
de produits finis, etc.) et le capital financier qui permet de financer la totalité ou une partie du
capital technique. Ces deux facteurs production permettent de définir ces deux formes de
croissance :

• Croissance extensive : la croissance provient principalement de l’augmentation

des facteurs de production (capital et travail).

• Croissance intensive : la croissance résulte d'une amélioration de l’efficacité de


ces facteurs de production, ce qui se traduit par l'augmentation de la valeur
ajoutée par salarié ou par l'accroissement des performances des machines, du fait
du progrès technique. Dans ce sens, lorsque l'on combine les facteurs travail
capital, on n'explique qu'une partie du taux de croissance, le résidu est appelé
progrès technique. Selon Joseph Schumpeter (1883-1950), le progrès technique
provient des innovations mises en œuvre par les entrepreneurs et qui se
traduisent par les nouveautés au niveau de produits, des marchés, des méthodes
de fabrication et d’organisation.

4. Les explications théoriques de la croissance économique.


4-1. Les explications du courant classique.
Selon A. Smith, la croissance économique dépend de la spécialisation et de la division
du travail et de l’accumulation de richesses. Les théories classiques de la croissance sont
dites pessimistes en majorité.
Pour D. Ricardo, la croissance est limitée par la loi des rendements décroissants ce qui
provoque un état stationnaire. Il a proposé d’augmenter la productivité grâce à deux

23
facteurs qui sont le progrès technique et l’avantage comparatif en commerce
international.
Pour T. Malthus, sa vision pessimiste soutient que la hausse de la population engendre
la réduction des ressources disponibles et par conséquent empêche la croissance
économique.
J.S. Mill estime qu’à long terme l’économie va atteindre un état stationnaire : la
croissance va ralentir, pour finalement atteindre zéro. Quand l’économie atteint cet état
stationnaire, la production n’augmente plus.
Également pour K. Marx, la croissance est limitée dans le mode de production capitaliste
en raison de la baisse tendancielle du taux de profit. Cette situation s’explique par la
concurrence entre les entrepreneurs à investir dans le capital fixe au détriment de la
main-d’œuvre direct où le capital variable est le seul créateur de la plus-value ce qui
tend vers la baisse des profits.
En fait, les théories explicatives de la croissance sont relativement récentes dans
l’histoire de la pensée économique. Joseph Schumpeter (1883-1950) développe la
première théorie de la croissance sur une longue période. Il a considéré que le progrès
technique est le moteur de la croissance. Ce dernier est source de destruction créatrice
C’est-à-dire que les innovations ont un aspect destructeur, mais ont aussi un aspect
constructeur. Il s’agit d’un mouvement permanent de destructions d’activités liées aux
anciennes innovations et de créations de nouvelles activités liées aux innovations. Les
éléments neufs vont remplacer les anciens.
Nous retenons les principales explications théoriques de la croissance économiques à
savoir, la théorie de la croissance exogène et celle de la croissance endogène.
4.2.- Le courant post-keynésien : le modèle de Harrod-Domar.
Selon ce modèle, l’intervention de l’État pour atteindre une croissance économique
équilibrée est nécessaire. Il vise à adapter la théorie générale de Keynes au long terme
; alors que cette dernière porte sur le court terme. La croissance économique dépend de
l’épargne et de l’investissement. On parle du multiplicateur de l’investissement de
Keynes. Il est difficile d’atteindre une croissance équilibrée stable, car à long terme la
demande dépasse l’offre.
4.2.1 - Le modèle de Domar.
Le modèle de Domar vise à déterminer formellement les conditions qui doivent être
24
remplies pour que la croissance d'un système économique soit équilibrée. Selon cet
économiste, l'investissement a un double effet :
- Effet sur la demande par le multiplicateur d’investissement qui égale à 1/s=1/1-c (avec
c la proportion marginale à consommer) car toute augmentation de l’investissement
permet d’augmenter le revenu et par conséquent la demande. L’investissement, c'est en
partie une demande de biens de production.
– Effet sur l’offre : l’investissement permet d’accroître la capacité de production, et par
conséquent, l’investissement n’est pas uniquement un générateur de revenu, mais
également un créateur de la capacité de production.
Selon Domar, le déséquilibre est la situation normale. Dans ce cas, deux situations sont
possibles :
• Si l’effet de la demande dépasse celui de l’offre, la capacité de la production va
être augmentée pour répondre à cette demande ce qui nécessite un investissement
supplémentaire et donc une demande supplémentaire (Matières premières,
matériel, main-d’œuvre, etc.) La demande risque de s’aggraver et d’alimenter la
tension inflationniste. Il y aura une croissance inflationniste.
• Si l’effet de l’offre dépasse celui de la demande, l’investissement risque d’être
réduit et donc la demande (déjà inférieure) risque de chuter encore plus. Il y
aura une croissance déflationniste (surproduction). Pour Domar c’est la situation
la plus probable. Cependant, pour avoir une croissance, il faut que l’augmentation
de l’offre aille de pair avec l’augmentation de la demande. Dansla réalité, il y a
toujours un déséquilibre et donc une instabilité de la croissance.
4.2.2- Le modèle de Harrod.
Ce modèle est proche à celui de Domar.il y a Difficulté de réalisation d’un taux de
croissance équilibré de long terme.
Cet économiste a défini les conditions d’une croissance équilibrée qui se traduise par
l’égalité entre les trois taux de croissance suivants :
Le taux de croissance effectif (g) : taux de croissance réalisé sur une période.
Le taux de croissance garanti (gw) qui équilibre l'offre et la demande sur le marché des
biens et services à long terme.
Le taux de croissance naturel (n) qui permet qu’augmenter la production en assurant le
plein-emploi compte tenu de la progression de la population active.
25
Mais cette égalité est peu probable, car les deux normes de croissance relatives à la
pleine utilisation du capital (gw) et à la pleine utilisation du travail (n) ont peu de chance
d’être satisfaites simultanément.
Les trois taux de croissance doivent satisfaire les conditions d’équilibre suivantes :
Condition de pleine capacité de production (équilibre sur le marché des biens et
services) lorsque : g=gw.
Condition de plein-emploi (équilibre sur le marché du travail) si : g=n
Donc g=gw=n. est la condition de l’équilibre global.
La réalisation de cet équilibre global est extrêmement rare, car ces trois paramètres sont
indépendants les uns des autres.
En fait, le modèle de Harrods-Domar a ouvert la voie aux modèles modernes de la
croissance, notamment à celui de Solow.
4.2- Le modèle de croissance néoclassique
Si le modèle keynésien considère la croissance équilibrée comme une situation
exceptionnelle, deux grands types des modèles théoriques des néoclassiques démontrent
la possibilité de réaliser cette croissance. Il s’agit des modèles de lacroissance exogène
(Solow) et endogène (Romer, Lucas et Barro).
4.2.1- La théorie de la croissance exogène (le modèle de Solow)
Robert Solow a proposé le premier modèle néoclassique de la croissance dont l’intérêt
est de mettre en place le rôle du progrès technique dans la croissance économique. Cette
croissance s’explique selon lui par trois facteurs, à savoir le capital (investissement), le
travail (la quantité de main-d’œuvre). Ce modèle qui repose essentiellement sur
l'hypothèse d'une productivité marginale décroissante du capital dans la fonction de
production, montre que l’économie tend vers un état stationnaire et la croissance de long
terme ne peut se réaliser par l'accumulation du capital, mais par l’introduction du progrès
technique qui améliore et augmente l’efficacité du travail , car on peut produire plus par
une quantité du travail limité grâce à ce progrès technique que Solow le considère
comme un facteur exogène et ne l’explique rien sur la façon dont ce facteur apparaît et
le considère comme une donnée ce qui représente l’une dela faiblesse de ce modèle.
4.2.2- La théorie de la croissance endogène
On appelle croissance endogène une croissance qui est générée par des facteurs
économiques eux-mêmes, et non pas par des facteurs extérieurs à l’économie. Dans les
26
années 1980, d'autres économistes contemporains comme Paul Romer (1986), Robert
Lucas (1988) et Robert Barro (1990) se fondent sur l'hypothèse que la croissance est
endogène et Il y a interaction dans les deux sens entre le progrès technique et la
croissance : chaque facteur génère l’autre qui ce qui permettent des rendements d'échelle
croissants.
- Paul Romer (Capital technologique)
Il est le fondateur du modèle de la croissance endogène ; Romer souligne l’importance
du capital technique dans la croissance économique. Dans ce cadre, les dépenses en
Recherche-développement encouragent l’innovation et donc d’augmenter la
productivité. Ainsi, l’investissement privé en capital technique constitue une source de
croissance économique importante. Sans oublier également l’investissement dans le
capital physique : l’investissement dans les nouvelles technologies (équipements et des
machines) permettant d’accroître la production.

- Robert Lucas (Capital humain)


Robert Lucas a montré que le capital humain était un facteur déterminant du progrès
technique. Les connaissances et les compétences font augmenter la productivité en
rendant les rendements croissants. Selon lui, la qualification de la main-d’œuvre et la
formation continue sont la clé de voûte de la croissance économique.
- Robert Barro (Capital public)
La croissance économique dépend aussi de l’accumulation du capital public (éclairage,
routes, télécommunications, infrastructures, etc.) qui profite aux entreprises, ce qui
leur facilite efficacement la circulation des informations, des biens et services, des
personnes, et des capitaux sans en supporter directement les coûts, chose qui les
encourage à investir et donc générer de futurs impôts et taxes qui seront réinvestis en
infrastructures. Autrement dit, il y a une interaction entre croissance et investissement
public.

27
Chapitre IV : développement et sous-développement

1. Définition de développement.
La définition de développement nous renvoie souvent à celle proposée par François
Perroux en 1961 : c’est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une
population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement sonproduit
réel et global »2. Cette définition nous confirme que le développement est un processus
de long terme, qui a des effets durables provoquant ainsi des bouleversements plus
grands. C’est un phénomène qualitatif des changements structurels dans la société tout
entière pour l'amélioration des conditions et de laqualité de vie d'une population
(revenus, éducation, santé, libertés civiles et politiques, etc.). Le développement passe
comme le souligne Frédéric Teulon (1992), par l'urbanisation, l'industrialisation,
l'alphabétisation et la formation et produit au confluent de cette combinaison un système
plus efficace (par accumulation de richesses) où les besoins humains se révèlent mieux
satisfaits.3 C'est la raison pour laquelle le développement économique est associé au
progrès. Toutefois, la définition du concept de développement implique de le distinguer
de celui de la croissance économique qui est d’ordre quantitatif d’accumulation de la
richesse et qui se traduit par l'augmentation du PIB. « La croissance est d'ordre
quantitatif et se traduit par l'augmentation des grandeurs économiques, considérée
comme l'une des multiples composantes du phénomène complexe qu'est le
développement »4. Cette croissance est une composante essentielle et une condition
nécessaire pour le développement. Cependant, la croissance peut se réaliser sans
forcément entraîner le développement surtout lorsqu’il s’agit d’une répartition très
inégalitaire des richesses. Entre la population.

2
François Perroux, L’économie du XXème siècle, Paris, PUF, 1964, p. 155
3
Teulon, Frédéric, Croissance, Crise et Développement, Paris, Presses Universitaires de France, 1992, p. 15.
4
Jean Ronald L’égoutté, Définir le développement : historique et dimensions d’un concept plurivoque, Cahier de
recherche Vol. 1, n° 1, Montréal, Février 2001, p. 15-16.

28
1.1- Développement humain.
En 1990, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a introduit
le concept de développement humain dans un rapport désormais annuel intitulé
« Rapport mondial sur le développement humain ». Il s’agit d’un développement qui a
« pour objectif de créer un environnement dans lequel les individus puissent développer
pleinement leur potentiel et mener une vie productive et créative, en accord avec leurs
besoins et leurs intérêts. La véritable richesse des nations, ce sont leurs habitants »5. Ce
développement se fonde sur la notion du bien-être social qui reflète la qualité de vie des
individus au sein de la société. Donc, l’objectif est de placerl’homme au centre du
processus de développement.

1.2-Développement durable.
Le concept de développement durable a vu le jour en 1987 lors de la publication du
rapport Brundtland qui stipule que « le développement durable répond aux attentes des
générations présentes à satisfaire leurs besoins sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs ».6. Le terme durable caractérise un élément
qui dure dans le temps et qui est stable et résistant. De ce fait, le développement durable
suppose un mode d’organisation basé sur trois piliers essentiels qui se présentent comme
des enjeux pour l’humanité :

• Le pilier environnemental : la croissance économique ne doit être réalisée au


détriment de l’environnement. Il faut donc préserver les écosystèmes et les
ressources naturelles à long terme.
• Le pilier social : le développement durable doit être au service de la société et
permettre de répondre aux besoins essentiels de l’humanité de manière équitable
(éducation, santé, alimentation, logement, etc.) et lutter surtout contre la pauvreté,
les inégalités et l’exclusion sociale, satisfaire les besoins de l’humanité, réduire les
inégalités et maintenir la cohésion sociale.
• Le pilier économique : par la création d’une croissance économique soutenable pour
une économie innovante et prospère, écologiquement et socialement responsable.
5
PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2001.
6
Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement (CMED), 1988. Notre avenir à tous, Éditions
du Fleuve / Les publications du Québec, Montréal.

29
2. Indicateurs de mesure.
2.1- Indicateur du PNB/habitant.
La Banque mondiale mesure le niveau de développement par un indicateur de richesse,
le revenu moyen de la population assimilé au PNB/habitant. Cela lui permet de classer
les pays en trois catégories selon leur niveau de richesse. (pays à revenu faible, pays à
revenu intermédiaire et pays à revenu élevé.). Cependant, le niveau de développement
d’un pays ne se limite pas à son niveau de croissance économique, c’est ainsi que
d’autres indicateurs sont souvent utilisés.

2.2- Indice de développement humain (IDH).


Cet indicateur a pour objectif de répondre aux insuffisances de celui du PIB par habitant.
Il est calculé chaque année par le PNUD qui l’a introduit en 1990. En fait, l’IDH intègre
trois facteurs :

• La possibilité de vivre longtemps et en bonne santé, exprimée par l’espérance de


vie à la naissance ce qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des besoins
en alimentation, à l’eau potable, au logement décent, à l’hygiène, aux soins
médicaux, etc.
• Le niveau d’éducation : mesuré pour deux tiers par le taux d’alphabétisation des
adultes et pour un tiers par le taux de scolarisation
• Le revenu national brut par habitant en parité du pouvoir d’achat : cette méthode
est utilisée par les économistes pour la comparaison des niveaux de vie entre pays
étant donné que le prix des biens et des services peut varier d'un pays à l'autre.

L’IDH synthétise ces trois indices en un seul traduisant le niveau de développement du


pays noté de 0 à 1. IDH= (I Longévité + I Instruction + I Revenu. ) /3

En 2021, le Maroc se positionne en 123 e place sur 191 pays avec un score de 0.683
point.

3. Le sous-développement et ses causes.


3.1- Le sous-développement : définition et appellations
Le sous-développement peut être analysé comme une situation de blocage qui empêche
le processus de développement où les besoins fondamentaux de l’homme ne sont pas
couverts. Ce terme nous renvoie à un retard qui doit ou peut être comblé.
30
Autres notions sont utilisées pour exprimer cette situation et qui font référence à un
ensemble d’éléments assez hétérogènes comme la situation géographique, le mode et le
niveau de vie, le mode de production, le niveau de satisfaction des besoins, etc. On peut
citer :

- Les Pays du Sud : cette appellation renvoie à une situation géographique qui couvre

une forte hétérogénéité , car ont trouvé des pays développés et qui ont situés au sud.
Comme l’Australie.

- Les pays du tiers-monde : ce terme est utilisé pour la première fois en 1952, par
l’économiste français Alfred Sauvy pour qualifier les pays anciennement colonisés.

- Les Pays en voie de développement (PVD) : cette expression remplace des


dénominations antérieures, jugées inadéquates, stigmatisantes ou incorrectes à savoir :
les pays du tiers-monde et les pays sous-développés (PSD).

- La notion de "pays en développement"(PED) succède à celle de PVD pour traduire la


volonté d’une approche optimiste et positive du développement dans lequel sont engagés
ces pays.

- Les pays les moins avancés (PMA) : sont les pays les plus pauvres et les plus
vulnérables de la communauté internationale.

- La notion de « pays émergents » qui désigne les des pays dont le PIB par habitant est
inférieur à celui des pays développés, mais qui connaissent une croissance économique
rapide.

3.2- Les causes de sous-développement


Pour le courant libéral, les causes du sous-développement sont internes (manque de
ressources naturelles, cultures, mentalités, structures économiques, etc.). Il n’est qu’un
retard dans le processus du développement. Cette thèse est représentée par les travaux
de Rostow dans son ouvrage "les étapes de la croissance." Pour sortir de cette situation,
ces pays sont obligés de suivre le modèle de développement des pays développés. Par
contre, le courant structuraliste représenté par Raúl Prebisch considèreque les relations
économiques internationales sont des relations de domination et de dépendances et ne
sont nullement des relations libres sur le marché entre des partenaires économiques

31
comme le soutiennent les auteurs libéraux. Cette thèse a été confirmée par Arghiri.
Emmanuel qui préconise que le commerce entre les pays du centre et les pays de la
périphérie soit inégal (injuste) et par conséquent, le commerce international serait un
processus d'exploitation des pays pauvres par les pays riches. Enplus et pour l’école de
la dépendance (S. Amin, P. Baran, T. dos Santos), la participation au commerce
international favorise la dépendance (économique, financière, technique) des pays sous-
développés (périphériques) des pays développés (centre). Les approches déterministes
ont tenté d’expliquer le sous-développement par le jeu de facteurs naturels (climat aride,
sols non- fertiles, etc.). Cependant, cette thèse ne résiste pas car beaucoup des pays qui
disposent abondamment des ressourcesnaturelles mais sont toujours classés parmi les
PSD et inversement.

Pour Ragnar Nurkse le sous-développement est un blocage de développement, il s’agit


d’un cercle vicieux. Ainsi, les PED sont dans l’incapacité de lancer des projets
d’investissement rentables et capables de déclencher le processus de développement à
cause de la faiblesse des revenus qui se consomment presque dans leur intégralité ce qui
entraîne une faiblesse de l’épargne, ce dernier devrait servir à financer les
investissements qui seront donc faibles. Cette faiblesse des investissements est la cause
principale du sous-développement et le cercle est fermé.

Certains auteurs ont privilégié l’approche dualiste qui se fonde sur la coexistence dans
ces économies de deux secteurs opposés moderne, et traditionnel. Dans ce contexte,
Arthur Lewis (1954) a introduit le modèle de l’économie duale où le secteur moderne
est un secteur capitaliste et source d’une accumulation et de gains de productivité. Par
contre le secteur traditionnel, se limite à la subsistance, dominé par l’agriculture et
l’économie informelle, et caractérisé par une surabondance de main-d’œuvre et un
chômage déguisé, ce qui pèse sur le secteur moderne à cause de faibles gains de
productivité. Ainsi, l’écoulement de la main-d’œuvre en excédent dans le secteur
traditionnel vers le secteur moderne où la productivité est croissante, permet de dégager
des taux de profits croissants et donc un taux d’épargne suffisamment important pour
lancer le processus d’investissement et d’industrialisation.

32
Bibliographie

▪ Anota M. (2012), Les théories du chômage, Annotation, site web :


annotations.blog.free.fr/index.php?post/1989/02/25/Les-th%C3%A9ories-du-ch%C3%B4mage
▪ Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement (CMED), 1988.
Notre avenir à tous, Éditionsdu Fleuve / Les publications du Québec, Montréal.
▪ Conte B., Le concept de développement, http://conte.u-bordeaux4.fr
▪ Ferroud A. ; Benjouid Z. ; et Dabnichi Y., Impact de l’inflation sur la croissance
économique, cas du Maroc African Scientific Journal Vol : 3, Numéro 9, décembre
2021 HCP.
▪ Jael P. (2019), Ombres et lumières de l'économie politique, 632 p.
▪ Jarrosson B. (2017), Comment augmenter le chômage. Dunod 121 p.
▪ La régulation de l’activité économique Synthèse de cours d’après le manuel Delagrave.
file:///C:/Users/lenovo/Downloads/Chapitre%206.pdf
▪ Lachghar, Cours de Problèmes économiques et sociaux, Université Ibn Zohr, année
universitaire 2015-2016.
▪ Legouté J.R, Définir le développement : historique et dimensions d’un concept,
Montréal, février 2001, p. 15-16.
▪ Perroux F. (1991), L’économie du XXe siècle, Grenoble, presse Universitaires de
Grenoble, 14 p.
▪ Perroux F. (1990), Dictionnaire économique et social, Hatier.
▪ Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD, Rapport mondial sur le
développement humain 2001.
▪ Teulon F. (1992), Croissance, crises et développement, Paris, Presse Universitaires de
France, 310 P.
▪ Virone A., Inflation, https://resume.uni.lu/story/inflation

33
Table des matières
Chapitre introductif .......................................................................................................................... 1
Chapitre I : L’inflation ..................................................................................................................... 5
1. Définition ................................................................................................................................... 5
2. Les mesures de l’inflation ......................................................................................................... 5
2.1 - La méthode de l’indice des prix à la consommation (IPC).................................................... 5
2.2- Le déflateur du PIB .............................................................................................................. 7
3. Les types de l’inflation .......................................................................................................... 8
4. Les causes de l’inflation ........................................................................................................ 8
4.1 - L’inflation par la monnaie ................................................................................................... 8
4.2- L’inflation par la demande ................................................................................................. 10
4.3- L’inflation par les coûts (liée à l’offre) ............................................................................... 10
4.4- L’inflation par les structures ............................................................................................... 10
4.5- L’inflation importée ........................................................................................................... 10
5. Les conséquences de l’inflation ........................................................................................... 11
5.2 – Avantages......................................................................................................................... 11
5.2 - Limites.............................................................................................................................. 11
6. Les politiques anti- inflationnistes. ..................................................................................... 12
Chapitre II : Le chômage................................................................................................................ 13
1. Définition du chômage......................................................................................................... 13
1.1- La définition du BIT........................................................................................................... 13
1.2 – La définition du HCP........................................................................................................ 13
2. La mesure du taux de chômage........................................................................................... 13
3. Les types de chômage .......................................................................................................... 14
3.1- Chômage frictionnel............................................................................................................... 14
3.2- Chômage saisonnier ............................................................................................................... 15
3.3- Chômage cyclique.................................................................................................................. 14
3-4. Chômage structurel ................................................................................................................ 15
3-5. Chômage technologique ......................................................................................................... 15
3-5. Chômage déguisé ................................................................................................................... 15
4. Les causes du chômage : explications théoriques. .............................................................. 15
5. Relation inflation — chômage ............................................................................................. 17
Chapitre III : La croissance économique ....................................................................................... 20
1. Définitions et caractéristiques de la croissance économique .............................................. 20

34
1.1- Qu’est-ce que la croissance économique ? .......................................................................... 20
1.2- Les caractéristiques de la CE .............................................................................................. 20
2. Le calcul de la CE ................................................................................................................ 21
3. Les facteurs de la CE........................................................................................................... 23
4. Les explications théoriques de la croissance économique .................................................. 23
4-1. Les explications du courant classique ................................................................................. 23
4.2.- Le courant post-keynésien : le modèle de Harrod-Domar ................................................... 24
4.2- Le modèle de croissance néoclassique ................................................................................ 26
Chapitre IV : développement et sous-développement.................................................................... 28
1. Définition de développement ............................................................................................... 28
1.1- Développement humain...................................................................................................... 29
1.2-Développement durable....................................................................................................... 28
2. Indicateurs de mesure ......................................................................................................... 29
2.1- Indicateur du PNB/habitant ................................................................................................ 30
2.2-Indice de développement humain (IDH) .............................................................................. 30
3. Le sous-développement et ses causes. ................................................................................. 30
3.1- Le sous-développement : définition et appellations ............................................................. 30
3.2- Les causes de sous-développement ..................................................................................... 31
Bibliographie................................................................................................................................... 32

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