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Préparé par : Mohamed BERROU Master CCA

Les travaux d’inventaire :


Section 1 : Introduction :
L’enregistrement comptable de toutes les opérations qui retracent les cycles d’activité de
l’entreprise (cycle de financement, d’investissement et d’exploitation) se fait tout au long de
l’exercice comptable, permettant d’aboutir à la balance avant inventaire, lorsque vient la fin
de l’exercice l’entreprise est amenée à préparer ses états financiers (documents de synthèse
de l’état du patrimoine et de gestion de l’entreprise à savoir : l’état de résultat, le bilan, le
tableau de financement et annexes). Ces états financiers sont établis sur la base de la
balance après inventaire. Le passage de la balance avant inventaire à la balance après
inventaire est assuré par la passation des écritures relatives aux travaux d’inventaire, qui
sont le fait de classer et d’estimer les biens et les dettes pour l'évaluation du patrimoine de
l'entreprise par la régularisation et le redressement des différents comptes de l’entreprise.
Donc, les travaux d’inventaire sont une étape entre la balance et l’établissement des états
financiers sont tenus à la fin d’exercice.
Séquence des travaux d’inventaire jusqu'à l’établissement des états financiers :
1- Etablissement de la balance avant inventaire qui fournit les soldes théoriques des
différents comptes.
2- L’inventaire physique
3- Les écritures de régularisation sont passées au journal de l’entreprise :
-Les écritures d’amortissement
-Les écritures de provisions
-Les écritures de régularisation
-Toute autre écriture de reclassement ou de redressement
4- Balance après inventaire, détermination de résultat et clôture des comptes de gestion.
5- Etablissement de la balance après inventaire et après détermination du résultat net.
6- Etablissement des états financiers : état de résultat, bilan, tableau de
Financement et annexes ou notes aux états financiers.
Section 2 : L’inventaire physique :
L’inventaire physique est une démarche qui consiste à faire :
-Le recensement en quantité des biens de l’entreprise.
-L’évaluation de ces biens à la clôture de l’exercice (estimation de la valeur actuelle).
L’inventaire physique des éléments d’actif :
La plus grande partie est réservée aux éléments d’actif qui se fait par l’inventaire matériel
des:
- Immobilisations : vérifier la possession des titres de propriété des terrains et des
Constructions et procéder au récolement des immobilisations corporelles, élément par
Élément et contrôler l’existence des titres de propriété des brevets, droits et valeurs
Similaires.
- Titres de participation, titres immobilisés et titres et valeurs de placement : faire le
Récolement des titres en portefeuille (actions, obligations).
- Stocks : faire le recensement de toutes les catégories formant le stock.
-créances : établir l’état des créances totalement irrécouvrables (créances
Perdues), et l’état des créances partiellement irrécouvrables ou douteuses (créances dont
La perte est probable).
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- Disponibilités : vérifier les soldes des comptes Banque, Chèques postaux, Caisse avec
La réalité existante.
L’inventaire physique des éléments du passif :
L’inventaire des dettes de l’entreprise ne pose pas de difficultés majeures.
L’entreprise se limite souvent à vérifier les soldes des comptes. Pour les dettes fournisseurs,
Elle procède au rapprochement des comptes de fournisseurs avec les relevés de factures
reçus des fournisseurs.

Section 3 : L’amortissement :
L’amortissement est la répartition du montant amortissable (Base amortissable : la
différence entre la valeur d’entrée et la valeur résiduelle Prévisionnelle) d’un bien dans le
but de le déduire du résultat pendant sa durée d’utilisation utile estimée.
C’est la traduction de la diminution irréversible de la valeur d’une immobilisation suite à
l’usage, au passage du temps et au changement technique et toute autre cause. La
dépréciation de l’immobilisation en question est constatée par l’amortissement. Celui-ci
consiste à répartir le coût du bien ou son coût historique sur sa durée probable d’utilisation
(déterminée par l'entreprise en tenant compte de son système de production), selon un plan
d’amortissement. La dotation aux amortissements de l’exercice (Annuité d’amortissement
ou l’amortissement annuel) est constatée en charges. La valeur comptable d’un actif est
réduite pour refléter la consommation des avantages économiques futurs liés à cet actif,
généralement en constituant une dotation aux amortissements.
L’amortissement est un processus de correction de l’évaluation des actifs, un processus de
répartition des coûts et une technique de renouvellement des immobilisations par
affectation de la charge calculée à la reconstitution du capital économique et au maintien de
la capacité de production.

680. Dotation aux amortissements X

28XX. Amortissement de l’Immobilisation X

Pour l’enregistrement, on débite le compte 680 et on crédite le compte de l’amortissement


de l’immobilisation concerné 28XX.
Le compte 680 est viré pour solde dans le compte de résultats, à la fin de l’exercice. Le
compte 28xx amortissement d’une immobilisation vient en déduction de valeur brute du
compte de l’immobilisation on trouvera la valeur nette comptable.
Les immobilisations totalement amorties mais toujours présentes dans l’entreprise,
demeurent dans les postes comptables correspondants avec une valeur résiduelle nulle.
Cependant, les frais immobilisés entièrement amortis, sont résorbés par le débit des
comptes d’amortissements.
La valeur d’entrée (ou valeur d’origine) :
A leur date d'entrée dans le patrimoine de l'entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont
enregistrés à leur coût d'acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur vénale et les
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biens produits à leur coût de production.


-Le coût d'acquisition est égal au prix d'achat majoré des frais accessoires nécessaires à la
mise en état d'utilisation du bien.
-Le coût de production est égal au coût d'utilisation des matières consommées (matières
premières utilisées) augmenté des charges directes (énergie, salaires, etc...) et d'une fraction
des charges indirectes de production (charges de gestion).
-La valeur vénale d'un bien acquis à titre gratuit correspond au prix qui aurait été acquitté
dans des conditions normales du marché.
Lors de l'entrée d'un bien dans le patrimoine de l'entreprise, la valeur déterminée ne sera
plus modifiée. C'est le principe du cout historique.
Facteurs déterminants de l’amortissement :
1-La base amortissable : montant amortissable : valeur d’origine Vo.
2-La durée d’utilisation estimée et utile.
3-La méthode d’amortissement : rythme d’utilisation.
Les méthodes d’amortissement sont, à titre indicatif, les suivantes :
a- L’amortissement linéaire ou constant
b- L’amortissement variable
c- L’amortissement dégressif
1-Amortissement linéaire : on distingue trois types d’amortissement linéaire :
L’Amortissement linéaire simple :
C’est la répartition de manière uniforme la valeur amortissable de l’immobilisation sur sa
durée normale d’utilisation entrainant ainsi une charge constante pour chaque exercice.
Remarque : L’annuité d’amortissement (la part de l’amortissement chaque année) doit être
déterminée selon la règle de PRORATA TEMPORIS : c’est-à-dire proportionnellement à la
durée qui sépare la date de mise en service de la date de clôture des comptes.

-Si l’immobilisation est acquise le 01 janvier on a :

Annuité (dotation) = Vo/n

Vo : Valeur d’origine : Montant amortissable : Base amortissable


n : nombres d’années (durée d’utilisation estimée)
Ou bien l’annuité peut être calculée par la méthode suivante :
Annuité = Vo* taux d’amortissement*(n. mois /12)

Vo : Valeur d’origine : Montant amortissable : Base amortissable


Taux d’amortissement : (1/nombre d’années)*100
-Si l’immobilisation est acquise avant le 15 on ne compte pas le mois (comme s’il est acquise
le 01 janvier), ainsi :
L’annuité : Montant amortissable * taux d’amortissement
-Si l’immobilisation est acquise après le 15 on compte le mois, ainsi :
L’annuité : Montant amortissable * taux d’amortissement * 1/12
-Si l’immobilisation est acquise le 15 on compte la moitié du mois, ainsi :
L’annuité : Montant amortissable * taux d’amortissement * 1.5/12
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Tableau d’amortissement :
Désignation :
Valeur.d’origine :
Date d’acquisit:
Mode d’amort :
Durée de vie :
Taux d’Amort :
Valeur
comptable
Années Base amortissable Dotation nette
Constante Sauf s’il Ya des mois
N Constante PRORATA TEMPORIS Décroissant
N+1 Constante Constante
N+2 Constante Constante
N+3 Constante
N+4 Constante Constante
N+5 Constante Constante
N+6 Constante Constante
N+7 Constante Constante 0
Totaux Base amortissable
Valeur comptable nette (VCN) = Base amortissable – Sommes des amortissements des
années passées
Ou bien :
VCN = Dernière VCN – Dernière dotation.
L’amortissement linéaire accéléré :
C’est la multiplication du taux d’amortissement linéaire par le coefficient 1,5
Si l’entreprise travaille en deux équipes par jours et par le coefficient 2 si elle travaille en
trois équipes par jours.
On calcule tout d’abord le taux linéaire accéléré qui est égal au taux linéaire simple (1/n
*100) * coeff 1.5 (si 2 équipes) ou coeff 2 (si 3 équipes), puis on calcule la nouvelle durée de
vie N’.
x/100 = 1/N’=== on trouve la nouvelle durée N’. Avec : x/100=taux linéaire accéléré. La base
amortissable est constante. La novelle durée N’, est inferieur a la l’ancienne durée N.
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Exemple de l’amortissement linéaire accéléré :


Désignation : Machine X
Valeur.d’origine : 425000
Date d’acquisit: 10/07/N
Mode d’amort : L.accéléré
Durée de vie : 10 ans
Taux d’Amort : (1/10)*100 =
0.1 = 10% * 1.5 = 0.15 = 15%
Nouvelle durée de vie =
1/N’ = 15/100 –N’ = 100/15
= 6.66 = 80 mois
Montant Valeur
Années amortissable Dotation comptable nette

N (6 mois) 425000 425000*6/12*0.15 =31875 393125


N+1 (12 mois) 425000 425000*0.15 = 63750 329375
N+2 (12 mois) 425000 63750 265625
N+3 (12 mois) 425000 63750 201875
N+4 (12 mois) 425000 63750 138125
N+5 (12 mois) 425000 63750 74375
N+6 (12 mois) 425000 63750 10625
N+7 (2 mois) 425000 425000*0.15*2/12 = 10625 0
Totaux = 425000 = valeur d’origine

L’amortissement linéaire intégral :


On l’applique si l’immobilisation sa durée de vie est une année et son montant est réduit.
Dans ce cas : la base amortissable = VCN = Dotation.
2- L’amortissement variable :
L’amortissement variable est basé sur la production par référence à l’emploi du bien. Il
conduit à une charge proportionnelle à l’utilisation du bien.
Dotation (Annuité) = Proportionnelle à l’utilisation du bien estimée chaque année
Dotation = Base amortissable * (Production de l’année /Production totale du bien estimée).
Remarque : Si les annuités d’amortissement comptable différent de celles qui résultent de
l’application des règles fiscales : en cas d’excédent d’amortissement, celui-ci est réintégré
d’une manière extracomptable dans l’assiette de l’impôt sur les bénéfices au niveau du
tableau de détermination du résultat fiscal. En cas d’insuffisance, celle-ci perd tout caractère
de déductibilité. Lorsqu’une entreprise comptabilise les amortissements à la clôture d’un
exercice déficitaire, elle peut considérer sur le plan fiscal, ces amortissements comme
différés en période déficitaire jusqu’à concurrence du montant de la perte fiscale et sans
date limite de report. Les amortissements réputés différés en période déficitaire s’imputent
après les déficits reportables ordinaires et l’annuité normale d’amortissement de l’exercice
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d’imputation. Ils doivent être imputés sur les résultats du premier exercice avec bénéfice
fiscal suffisant.

Exemple de l’amortissement variable :


Désignation : Machine Y
Valeur.d’origine : 45000
Date d’acquisit: 01/01/N
Mode d’amort : Variable
Durée de vie : 5 ans
Première année = 15000 H
Deuxième année = 18000 H
Troisième année = 12000 H
Quatrième année = 9000 H
Cinquième année = 27000 H
Production totale = 81000 H
Montant Valeur comptable
Années amortissable Dotation nette

45000 * 15000/81000 =
N 45000 8333.333 36666.667
45000 * 18000/81000 =
N+1 45000 10000 26666.667
45000 * 12000/81000 =
N+2 45000 6666.667 20000
45000 * 9000/81000 =
N+3 45000 5000 15000
45000 * 27000/81000 =
N+4 45000 15000 0
Totaux = 45000 = montant amort

3- L’amortissement dégressif :
L’amortissement dégressif consiste à multiplier le taux d’amortissement linéaire par un
coefficient indiqué dans le tableau d’amortissement de la fiscalité, généralement le
coefficient est : 1.5 pour certaines immobilisations, 2 et 2,5 pour d’autres.
A la fin de chaque exercice, lorsque la dotation d’amortissement dégressif est inférieure à la
dotation linéaire, l’amortissement à pratiquer correspond au quotient de la valeur nette
comptable divisée par le nombre d’années d’utilisation restant à courir à compter de la date
d’ouverture du dit exercice.
Remarque : par référence aux règles fiscales certains biens sont éligibles à l’amortissement
dégressif dans la mesure ou leur durée normale d’utilisation est égale ou supérieure à cinq
ans.
La règle de PRORATA TEMPORIS s’applique à l’amortissement décroissant.
N.B : pour que l’amortissement soit fiscalement accepté comme charge déductible, il doit
réunir deux conditions de fond et deux conditions de forme : l’amortissement doit porter sur
une valeur de l’actif immobilisé, le bien amorti doit être sujet à dépréciation ce qui exclu le
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terrain et valeurs semblables, le bien amorti doit appartenir à l’entreprise ce qui exclu le
bien pris en crédit bail ou leasing, le bien doit être amorti sur la base de son prix de revient.

Exemple de l’amortissement dégressif :


Désignation : Machine Z
Valeur.origine : 80000
Date d’acqui : 01/10/N
Mode d’amort :
Dégressif
Durée : 6 ans et 8 mois
Taux d’Amort :
1/(6+8/12) =
0.15*2.5=0.375 = 37.5%
Valeur Durée
comptable restante Taux
Années BA = VCN Annuité nette linéaire

Vo * Taux dégressif BA - Annuité 80 mois 1/80* 12


N (3 mois ) 80000 80000*0.375 *3/12 = 7500 72500 =0.15
80-3 = 77
Dernière
VCN – Derni-
VCN N VCN N * Taux dégressif ère Annuité 1/77 *12 =
N+1 72500 72500*0.375 = 27187.5 45312.5 0.155
77-12 = 1/65*12 =
N+2 45312.5 45312.5*0.375 = 16992.1875 28320.3125 65 0.18
28320.3125*0.375 = 65-12 1/53*12
N+3 28320.3125 10620.1171 17700.1953 =53 =0.22
53-12 = 1/41*12
N+4 17700.1953 6637.5732 11062.6221 41 =0.29
11062.6221*(1/29*12) = 41-12 = 1/29*12 =
N+5 11062.6221 4577.6367 6484.9091 29 0.4138> TD
N+6 11062.6221 4577.6367 1907.2724
N+7 (5 mois) 11062.6221 4577.6367*5/12 = 1907.3486 = 0
Totaux 80000

• Cession d’immobilisations amortissables :


Le compte 84-résultats de cession d’éléments de l’actif immobilisé enregistre les plus-values
ou les moins-values réalisées par l’entreprise sur des opérations de cession d’éléments de
l’actif immobilisé ainsi que sur celles relatives aux cessions de valeurs mobilières de
placement. Les disparitions ou destructions d’éléments de l’actif immobilisé sont assimilées
à des cessions lorsqu’elles sont assorties d’indemnités.
Lors de la cession d’un bien amortissable, rappelons que la dernière dotation en date a été
passée lors de l’inventaire de l’année précédant l’année de la cession, or entre le premier
janvier de l’année de cession et la date de cession le bien a bien été utilisé, il faut donc
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constater à la date de cession, et sans attendre la fin d’année de la cession, la dépréciation


de valeur attribuée à l’utilisation faite depuis le premier janvier de l’année de cession. C’est
la dotation complémentaire qui doit être constatée afin de déterminer avec exactitude la
valeur nette comptable du bien cédé et le résultat de cession.
Pour plus de précision la cession d’une immobilisation passe par cinq étapes :
1- Calculer et comptabiliser l’amortissement complémentaire qui est l’amortissement
de la cession, c'est-à-dire qu’il concerne la période ou l’immobilisation a été utilisée,
l’année de la cession commençant le 1 janvier jusqu'à le jour de la cession.
2- Calcul de la somme d’amortissement ou l’amortissement cumulé qui est égal à la
somme des dotations des années précédentes + l’amortissement complémentaire.
3- Calcul de la valeur comptable nette VCN= valeur d’origine – somme d’amortissement.
Si on a la valeur résiduelle VR on ne le diminue pas de la valeur d’origine.
4- Calcul de la TVA à reverser : c’est la TVA collectée sur les ventes à recevoir pour le
profit du trésor public : TVA à reverser = TVA totale – n/x * (Base amortissable * taux
TVA ). TVA totale = Base amortissable * taux TVA. n/x= quantité de TVA que
l’entreprise ne doit pas verser à l’état tel que n : nombre d’années ou fraction
d’années d’utilisation de l’immobilisation et x= nombre total des années ou la
fraction totale dépendant de la nature du bien, si c’est meuble x = 5, si
l’immobilisation est immeuble x = 10.
5- Détermination et comptabilisation du résultat de la cession qui est égal à :
Prix de cession - (VCN + TVA à reverser). Le résultat nous permet d’envisager deux
hypothèses :
-Bénéfice on le comptabilise dans le compte 840 plus-values de cession.
-Perte on le comptabilise dans le compte 849 moins- values de cession.
L’écriture comptable de la cession sera ainsi cas de perte sur cession :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

Dotation aux amortissements


680 complémentaire x
28XX Amortissement de l’Immo X
28xx Cumul d’amortissement y
55/462 Créance sur cession d’immo ou banque z
849 Moins-value de résultat cession perte d
2x Immo F
4355 Etat TVA à décaisser B

Remarque1 : Si l’immobilisation est couverte par une assurance est assimilé à des cessions,
l’indemnité d’assurance obtenue en contrepartie du sinistre est créditée au compte 84-
résultats de cession d’éléments de l’actif immobilisé et intervient dans la détermination de la
plus ou moins-value de cession. Cependant si l’immobilisation est perdu suite de vol ou de
destruction non couverte par une assurance est enregistrée au compte 0648-pertes sur
l’actif immobilisé.
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Remarque2 : La mise au rebut d’une immobilisation amortissable non encore totalement


amortie pour cause d’obsolescence par exemple sans pouvoir être vendue correspond à une
perte irrévocable de sa valeur, en conséquence, un amortissement exceptionnel
complémentaire doit être enregistré au débit du compte 068- à hauteur de la valeur non
encore amortie, pour constater cette perte de valeur. Les amortissements cumulés rendus
ainsi équivalents à la valeur brute d’origine de l’immobilisation sont débités et la valeur
brute créditée pour solde.

Section 4 : Les provisions :


La provision c’est la constatation de la dépréciation réversible et probable d’un élément
d’actif ou d’un risque ou une charge résultant d’un événement encours, certaine au niveau
de sa nature, incertaine au niveau de son montant et sa réalisation.
Une provision est un passif ou un élément du patrimoine ayant une valeur économique
négative, son montant n’est pas précis correspondant à une dépréciation réversible et
irrégulière. Les provisions permettent : d’évaluer la dépréciation accidentelle de certains
éléments d’actif en corrigeant leur valeur d’entrée historique (provisions pour dépréciation
d’actifs), d’enregistrer des dettes probables (provisions pour risques et charges). La provision
constate donc une dépréciation non définitive au contraire de l’amortissement c’est une
perte probable.
Les provisions pour dépréciation des éléments d’actif :
Ce sont des provisions constatées pour dépréciation des immobilisations, de stocks, de
créances clients, de comptes de trésorerie.
Les provisions pour risques et charges : sont des provisions évaluées à l’arrêté des comptes,
destinées à couvrir des risques et des charges que des événements survenus ou en rendent
probables, nettement précisés quant à leur objet mais dont la réalisation n’est pas certaine.
A l’inventaire, l’estimation des risques et des charges probables conduit l’entreprise à
constituer des provisions pour risques et charges.
Le montant des provisions, égal au montant des dettes probables, doit être évalué avec
une approximation suffisante.
Les provisions pour risques et charges sont constituées afin que le passif du bilan indique
non seulement les dettes exigibles (certaines) mais aussi les dettes probables (principe de
prudence) ; ces provisions peuvent concerner :
- des risques nettement précisés quant à leur objet (ou nature) mais dont la réalisation et
le montant sont encore incertains ;
-des charges non encore intervenues mais probables.
Classification des provisions pour risques et charges :
Lorsque la date de survenance du risque ou de la charge est estimée à plus d’un an à la
date du bilan, il s’agit de « provisions durables pour risques et charges ».
Sinon il s’agit d’autres provisions pour risques et charges.
Les provisions durables pour risques et charges :
Elles sont destinées à faire face à des risques ou à des charges dont on prévoit la réalisation
dans un délai supérieur à 12 mois à la date de clôture de l’exercice.
Les provisions pour risques :
Elles sont destinées à couvrir des risques inhérents à l’activité de l’entreprise.
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- Les provisions pour litiges avec tiers (créanciers, débiteurs, salariés,…) :


En cas de litige, même avant tout jugement une provision peut être constituée pour
couvrir les charges prévisibles correspondant au litige (indemnité, dommages et intérêts,
frais de pièces,…).
- Les provisions pour garanties données aux clients : des provisions peuvent être constituées
pour couvrir les charges prévisibles correspondant aux ventes avec garantie.
- Les provisions pour amendes, doubles droits, pénalités : pour couvrir les risques
d’amendes et pénalités légales (pénalités et amendes fiscales et assiette ou de
recouvrement ou pénales) ou contractuelles (pénalités sur marchés et dédits), l’entreprise
peut constituer des provisions.
- Les provisions pour pertes de change : des provisions pour pertes de change sont à
constituer lorsque la comparaison des valeurs inscrites au bilan (valeurs d’entrée) et
celle résultant de la conversion à la date de l’inventaire (valeurs actuelles) fait apparaître
des pertes latentes correspondant à une augmentation des dettes de financement ou à
une diminution des créances immobilisées.
Les provisions pour charges :
- les provisions pour impôts : elles sont relatives à la charge probable d’impôts
rattachable à l’exercice mais différé dans le temps et dont la prise en compte définitive
dépend des résultats futurs.
- Les provisions pour pensions de retraite et obligations similaires : Elles sont relatives
aux charges que peuvent engendrer des obligations légales ou contractuelles conférant
au personnel des droits à la retraite.
- les provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices : Elles correspondent à des
charges prévisibles qui, étant donné leur nature et leur importance, ne seraient être
supportées par le seul exercice au cours duquel elles seront engagée, souvent, il s’agit de
provisions constituées en prévision de grosses réparations à faire au cours des exercices
suivants ou travaux d’entretien à assurer périodiquement. Ces provisions permettent
l’étalement, par anticipation, d’une charge future sur plusieurs exercices au lieu de faire
supporter par le seul exercice au cours duquel elle sera engagée. Certaines charges
importantes peuvent être réparties sur plusieurs exercices soit à l’avance, sous forme de
provisions, soit à partir de leur engagement. Sont concernées par cette disposition les
charges importantes non répétitives et que l’entreprise décide d’étaler sur plusieurs
exercices.
Les autres provisions pour risques et charges : sont destinées à faire face à des
risques ou à des charges dont on prévoit la réalisation dans un délai inférieur ou égal à 12
mois à la date de clôture de l’exercice.
Elles correspondent à des risques (litiges ; garanties données aux clients ; amendes, doubles
droits, pénalités, pertes de change) sont à constituer lorsque la comparaison des valeurs
inscrites au bilan (valeurs d’entrée) et celles résultant de la conversion à la date de
l’inventaire (valeurs actuelles) fait apparaître des pertes latentes correspondant à une
augmentation des dettes du passif circulant ou à une diminution des créances de l’actif
circulant.
Les réajustements des provisions pour risques et charges :
A la fin de chaque exercice, les provisions déjà constituées doivent être réajustées à la suite
des nouvelles évaluations des risques non encore réalisés ou des charges non
encore survenues. Ces réajustements peuvent être justifiés soit par une augmentation soit
par une diminution (totale ou partielle) des risques et charges probables constatés.
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La diminution totale des provisions pour risques et charges antérieurement constituées,


constitue une annulation de ces provisions devenues en totalité sans objet.
L’annulation de ces provisions peut aussi avoir pour cause la réalisation du risque ou la
survenance de la charge provisionné (utilisation finale des provisions antérieurement
constituées).
Au cours de l’exercice de survenance de la charge ou de réalisation du risque, la charge
engagée est inscrite au débit du compte concerné de la classe 6 ; à la fin de cet exercice, la
provision pour risques et charges antérieurement constituée doit être soldée.
Les provisions réglementées : Sont des provisions ne correspondant pas à l’objet normal
d’une provision et comptabilisées en application de dispositions légales ou réglementaires.
Les provisions réglementées, sont des provisions :
- Pour investissements ; autorisées spécialement pour certaines professions (reconstitution
de gisements, miniers) ;
- Pour acquisition et construction de logements, sont assimilées, du point de vue de leur
fonctionnement comptable, à des provisions réglementées.
- Les amortissements dérogatoires ;
- la mise en réserves de bénéfices en franchise d’impôt c’est le cas en particulier des plus-
values de cession à réinvestir dans un délai de trois ans, le réinvestissement correspond à
une somme égale au montant de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments
cédés. L’enregistrement se fait lors de l’engagement de réemploi de la plus-value de cession
par le débit de 859-engagement de réinvestir en créditant 150-plus-values de cession à
réinvestir. En cas de non respect de l’engagement de réinvestir, les plus-values sont
rapportées au bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel a expiré le délai de trois ans,
on débite 150 par le crédit de 855-réintégration des plus-values à réinvestir.
Résumé des écritures comptables pour les provisions :
Les étapes de comptabilisation d’une provision :
On distingue entre les provisions pour dépréciation des éléments d’actifs à l’actif du bilan,
les comptes crédités à la constitution de la provision sont : 29 – 39 – 49 – 59 et les provisions
pour risques et charges au passif du bilan compte à créditer est : 19.
Première étape : constitution de la provision : au 31/12/N
Valeur d’origine Vo – Valeur inventaire Vi = Provision.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

Dotation aux provisions pour


685 ou dépréciations des éléments d’actif ou pour
687 risque et charges x
19x ou
29x ou
39x ou
49x ou
59x X
Deuxième étape : Ajustement de la provision : au 31/12/N+1
On envisage 4 hypothèses :
- Soit augmentation de la provision: on ajoute l’augmentation de N+1 par rapport à N.
même écriture que celle de la constitution.
Préparé par : Mohamed BERROU Master CCA

- Soit diminution de la provision : on constate la diminution par le débit de compte de


provision 19x, 29x, 39x, 49x, 59x et en créditant le compte 0785 reprises sur
provision pour dépréciation des éléments d’actifs, ou le compte 0787 reprises sur
provisions pour risques et charges.
- Soit annulation de la provision : ce n’est que l’écriture de la diminution de la
provision sauf que cela est une diminution totale.
- Soit conservation de la provision non changé : aucune écriture à passer.
Troisième étape : Utilisation de la provision : au 31/12/N+2
Lorsqu’il ya une vente on annule la provision et on calcule le résultat de cession = prix de
cession – valeur d’origine, puis on passe l’écriture de cession. Ces étapes s’appliquent sur
tous les éléments du patrimoine sauf les stocks.
Remarque : pour faciliter la compréhension des écritures de constitution de la provision, de
l’ajustement de la provision : augmentation, diminution, annulation de la provision et
l’utilisation de la provision, il convient de dresser les comptes comme le modèle de grand
livre et passer les écritures de provisions.
Provisions pour dépréciation des créances clients :
On a trois types de créances clients :
- Clients solvables, donc des créances ordinaires, rien à constater comptablement.
- Clients compromises, donc des créances irrécouvrables totalement et les clients
définitivement disparus, on enregistre une perte sur créance irrécouvrable certaine
en débitant le compte concerné 0646 et en créditant le compte 410 client.
- Clients douteux ou litigieux, perte probable partielle ou totale de créance on
constate alors une provision pour dépréciation des créances clients.
L’entreprise peut faire une balance âgée des clients, qui offre des informations sur les
comptes clients, par une analyse de l’ancienneté des créances non réglées ou ayant dépassé
la date d’échéance. Elle permet ainsi de mieux évaluer les risques éventuels encourus par
l’entreprise au titre de son portefeuille de clients.
Pour l’enregistrement comptable :
Première étape : transfert de la créance du compte client ordinaire vers créance du
compte client douteux :
Si le client devient douteux suite à une difficulté financière ou redressement judicaire ou
cessation de payement, il dépasse son échéance, il est probable que sa créance ne soit pas
récupéré pour une partie ou tout, il est donc un client douteux, on débite le compte 412-
client douteux en créditant 410-client ordinaire.
Deuxième étape : Constitution de la provision :
On constate la provision sur la part de la créance de client douteux qu’on ne récupéra pas
probablement à l’année N = x% ou 1/x de créance client douteux = provision. On débite le
compte 685 dotation aux provisions pour dépréciation des éléments d’actifs, en créditant
491-provision pour dépréciation des créances clients.
Remarque : la provision pour dépréciation des comptes clients est toujours pour une partie
ou le total de la créance client hors taxe.
Troisième étape : Ajustement de la provision :
Même écriture que la troisième étape précédemment développée.
Préparé par : Mohamed BERROU Master CCA

Quatrième étape : Utilisation de la provision : à l’année N+2


Plusieurs cas envisageables :
Dans tous les cas on commence par l’annulation de la provision et :
- Versement d’une partie de la créance et le reste qui était perte probable, réversible
(provision) devient perte définitive (perte irréversible) : on débite trois comptes :
banque 55 par la partie de créance récupérée en TTC, compte 0646 perte sur
créance irrécouvrable pour le montant hors taxe de la perte sur créance , et 4350
TVA déductible pour le montant de taxe sur créance irrécouvrable, en créditant le
compte concerné 412-client douteux.
- Toute la créance n’est pas récupéré devient une perte définitive. On débite 0646 et
4350 en créditant 412.
- Toute la créance est réglée : débit 55 en contrepartie de crédit 412.
Section 5 : Les écritures de régularisation :
1-Les écritures de régularisation des comptes de gestion : « comptes de
charges et de produits :
Il peut y avoir un décalage entre la naissance d’une charge ou d’un produit et
l’enregistrement de la pièce justificative correspondante, or le principe de spécialisation des
exercices suppose le rattachement à chaque exercice de tous les produits et les charges qui
le concernent mais ceux-là seulement, ces charges et produits doivent donc donner lieu à
régularisation, deux cas peuvent se présenter :
-une charge ou un produit sont connus avec certitude à la clôture mais la pièce comptable
ne sera enregistre qu’au cours de l’exercice suivant, il s’agit respectivement de charges à
payer et de produits à recevoir.
-la pièce comptable a été effectivement enregistré, tandis que la charge ou le produit
correspondant se rattache à l’exercice suivant, il s’agit de charges et produits constatés
d’avance.
Toute charge ou tout produit comptabilisé au cours de l’exercice et se rattachant aux
exercices ultérieurs, doit être soustrait des éléments constitutifs du résultat de l’exercice en
cours et inscrit dans un compte de régularisation. L’entreprise est donc tenue de régulariser
les charges et les produits à la fin de chaque exercice afin d’y rattacher ceux qui le
concernent et d’y soustraire ceux qui ne le concernent pas.
1-La régularisation des comptes de charges :
Les charges à payer :
Les charges à payer sont des dettes évaluées à l’inventaire, nettement précisées quant à leur
existence, leur nature, leur objet, mais dont le montant (et parfois l’échéance) n’est pas
encore juridiquement déterminé. Ce sont des dettes provisionnées ou quasi-dettes envers
les tiers concernés (dettes à venir se rapportant à l’exercice).
L’entreprise doit recenser toutes les charges de l’exercice qui prend fin et qui n’ont pas
encore été comptabilisées. Le montant des charges à payer doit être évalué d’une manière
aussi précise que possible car les documents justificatifs n’ont pas encore été reçus ou
établis.
Les écritures de régularisation :
L’enregistrement des charges à payer entraîne :
Préparé par : Mohamed BERROU Master CCA

- le débit du ou des comptes intéressés de la classe 6 ;


- et le crédit de l’un des comptes de charge à payer rattaché de terminaison 8 dans les
comptes d’ordre 3 comme : 408, 428, 438, 448, 468 (rattachés aux postes de tiers)
-on débite la TVA déductible 43580 si la réception a eu lieu mais la facture n’est pas
parvenue, ce montant de TVA sera viré au compte 4350 à la réception de la facture. Ces
comptes de charges à payer seront soldés dans l’exercice suivant lors de l’enregistrement de
la pièce au compte tiers. Les charges sociales connexes aux congés à payer sont enregistrées
par le débit des comptes 6520 et 6551 par le crédit du compte 448-CNSS, charges sociales
pour congés à payer. Ainsi les retenues sur salaires en créditant 438 et 448.
Les intérêts courus et non échus à payer : sont des intérêts courus et non échus à la date de
la clôture de l’exercice sur les dettes y compris celles du financement permanent.
L’entreprise doit recenser et calculer tous les intérêts courus et non échus de l’exercice qui
S’achève. Ils ne seront payés qu’au cours de l’exercice suivant.
Les charges constatées d’avance :
Les charges constatées d’avance sont des charges enregistrées au cours de l’exercice, mais
qui correspondent à des achats de biens, ou de services ou à des prestations dont la
fourniture doit intervenir ultérieurement.
A ce titre, l’entreprise dispose d’une créance en nature. Ces charges comptabilisées d’avance
couvrent une période se poursuivant sur l’exercice à venir. Il s’agit donc de charges à
reporter de l’exercice qui s’achève à l’exercice suivant.
L’entreprise doit recenser toutes les charges déjà comptabilisées se rapportant, en totalité
ou en partie, à l’exercice suivant. On débite le compte 480 charges constatées d’avance par
le crédit d’un compte de charge par nature concerné, à l’ouverture de l’exercice suivant les
écritures passés au compte 480 seront contre-passés aux comptes de charges par nature
intéressés, la régularisation ne fait pas ressortit la TVA.
2-La régularisation des comptes de produits :
Les produits à recevoir :
Les produits à recevoir sont des produits acquis à l’entreprise mais dont le montant, non
définitivement arrêté, n’a pas été inscrit aux comptes de tiers débiteurs, sont des créances
évaluées à l’inventaire, nettement précisées quand leur existence, leur nature, leur objet,
mais dont le montant (et parfois l’échéance) n’est pas encore juridiquement déterminé. Il
s’agit de quasi-créances sur les tiers concernés (créances à venir se rapportant à l’exercice).
L’entreprise doit recenser tous les produits de l’exercice qui prend fin et qui n’ont pas
encore été comptabilisés.
Leur montant doit être évalué d’une manière aussi précise que possible car les documents
justificatifs n’ont pas encore été reçus ou établis.
Les écritures de régularisation :
L’enregistrement des produits à recevoir entraîne :
- Le débit de l’un des comptes en les rattachant aux tiers débiteurs de terminaison 8 dans les
comptes d’ordre 3 comme : 418, 438, 448, 468 (rattachés aux postes tiers),
-Le crédit de produit par nature dans l’exercice 70X et TVA à régulariser 43587. Lors de la
livraison effectué alors que la facture n’est pas encore établie la TVA exigible de ce fait est
débitée au compte 43587 par le credit du compte 4357-Etat TVA collectée.
Les comptes de produits à recevoir figurent à l’actif du bilan dans les postes auxquels ils se
rapportent. Ce sont des comptes rattachés aux divers postes de créances de l’actif circulant
hors trésorerie.
Préparé par : Mohamed BERROU Master CCA

Les intérêts courus et non échus à percevoir : sont des intérêts courus et non échus à la
date de clôture de l’exercice sur les prêts et autres créances y compris ceux de l’actif
immobilisé. L’entreprise doit recenser tous les intérêts courus et non échus de l’exercice qui
prend fin et qui n’ont pas encore été comptabilisés.
Les produits constatés d’avance : sont des produits perçus ou comptabilisés avant que les
prestations et fournitures les justifiant aient été effectuées ou fournies.
A ce titre l’entreprise devra s’acquitter d’une dette en nature.
L’entreprise doit rechercher les produits déjà comptabilisés, alors qu’ils se rapportent, en
partie ou en totalité, à l’exercice suivant.
On débite le compte 706-produits des activités annexes, en créditant 481-produits constatés
d’avance au 31/12/N, avant le 31/12/N date de régularisation on débite 55 banque en
créditant 706 par le montant de produit à recevoir, à l’ouverture de l’exercice suivant on
inverse l’écriture de régularisation pour solder le compte.

Section 6 : La correction des erreurs d’enregistrement et de traitement


comptables : « Toute autre écriture de reclassement ou de redressement » :
les erreurs liées aux travaux d’enregistrement et de traitement comptables sont de plusieurs
types : erreurs arithmétiques comme l’inversion ou intervention de chiffres ou de report lors
de l’établissement de la balance, des erreurs d’imputation à un compte au lieu du compte
normalement intéresse comme un compte de charges et un compte de bilan, un compte de
charges et un compte de produit… des erreurs de non exhaustivité, c’est le cas ou une
opération n’est pas comptabilisée, et les erreurs de double enregistrement de la même
pièce. Les causes des erreurs d’enregistrement et de traitement comptables sont
généralement la mauvaise organisation comptable, l’insuffisance de qualification et
l’inattention des hommes.
Rectification des erreurs :
Sur le plan théorique, il existe 4 procédés de correction des erreurs comptables commises
dans les écritures passées au journal : la contre-passation, le complément à zéro, la
correction en négatif et le virement. Mais en pratique la méthode de la contre- passation et
le virement sont les plus efficaces et plus pratiques.
Procédés de la contre-passation et du virement :
Lorsque l’erreur porte sur les sommes ou sur les comptes, on annule par une première
écriture l’écriture erronée en inversant l’écriture « le compte en débit on le crédite et celui
au crédit on le débite », et ensuite on passe dans un nouvel article la bonne écriture. Ce
procède exige une grande clarté dans la rédaction des libellés, il faut
mentionner notamment : la date du redressement, la cause du redressement, le numéro de
folio de l’article erroné et la date, la référence au document de base. Si les totaux des
mouvements débiteurs ne sont pas strictement équivalents aux totaux des mouvements
créditeurs de la balance ou même s’ils sont équivalents entre eux mais différents de ceux du
journal, on en déduit que l’on a commis une ou plusieurs erreurs qu’il convient de cerner. Le
contrôle de la balance est nécessaire pour voir l’origine de l’erreur et que les égalités entre
les soldes débiteurs et créditeurs soient toujours respectées.
Préparé par : Mohamed BERROU Master CCA

Section 7 : Etape 6 : Etablissement de la balance après inventaire et


détermination du résultat :
Apres avoir procédé aux régularisations et ajustements au titre des travaux d’inventaire,
l’entreprise établit une balance après inventaire qui permet d’aboutir au calcul du résultat
net de l’exercice.
-Le résultat avant impôt compte 85 obtenu par le solde des comptes de résultats : résultat
d’exploitation et hors exploitation, résultat sur cession d’éléments de l’actif, réintégration
des plus-values à réinvestir et constatation de l’engagement de réinvestir, le compte 86
enregistre l’impôt sur les bénéfices, l’impôt minimum forfaitaire IMF. Le résultat fiscal quant
à lui est déterminé en partant du résultat comptable avant impôt puis en y apportant des
retraitements extracomptables pour tenir compte des règles fiscales spécifiques : il s’agit de
réintégrations ou corrections positives et des déductions ou corrections négatives, lorsque le
résultat fiscal d’une société soumise à BIC est déficitaire, ce déficit est considéré comme une
charge de l’exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant le dit exercice, si le
bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l’excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu’au
cinquième exercice qui suit l’exercice déficitaire. Le résultat net de la période est déterminé
dans le compte 87 après déduction de l’impôt sur les résultats enregistré au compte 86, il est
viré en fin de période au compte de bilan 13- résultat net en attente d’affectation 130 s’il
s’agit d’un bénéfice ou 139 s’il s’agit d’une perte. Son affectation devra être décidée au
cours de la période suivante.
Le résultat d’un exercice est déterminé en comparant le revenu des opérations et les
dépenses engagées correspondantes. La comptabilité dégage les dépenses qui doivent être
rattachées aux revenus pour déterminer le résultat de chaque exercice comptable. Donc
respect de principe de rattachement des charges aux produits.
Etape 7 : Etablissement des documents comptables de fin d’exercice : compte
de résultat, bilan, tableau de financement et annexes.

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