Vous êtes sur la page 1sur 32

1.

Enregistrement comptable des dotations aux amortissements

Date

681 Dotation aux amortissements x


28 Amortissement x
(Dotation aux amortissements)

Application 1

Le cabinet N&B Consulting a fait l’acquisition d’un matériel commercial aux conditions
suivantes : Date d’acquisition 15 mars N, coût d’acquisition est 14 800 000 FCFA, durée
d’utilisation est de 5 ans.

Travail à faire :

1. Présenter le plan d’amortissement de cette immobilisation établi suivant le


système de l’amortissement dégressif d’une part et linéaire
2. Passer les écritures de dotation des deux premières années

Application 2

La Société MANGOULE M’A DIBAL a fait l’acquisition d’une machine outille aux
conditions suivantes :

Date d’acquisition 19 mars N, date de mise en service : 02 Avril N, coût d’acquisition


hors TVA 23 800 000 F CF, durée d’utilisation est de 8 ans.

Travail à faire :

1. Présenter le plan d’amortissement de cette immobilisation établi suivant les


systèmes de l’amortissement accéléré et dégressif
2. Comptabiliser les écritures de dotations des 5 années

2. La décomptabilisation des immobilisations


Les immobilisations ne restent pas indéfiniment dans le patrimoine de l’entité. En ;effet,
elles peuvent faire l’objet d’une décomptabilisation par le biais d’une vente, d’une
destruction ou d’une mise au rebut. Dans le droit comptable OHADA, au niveau du
commentaire sur le compte 81, il est précisé que « par cession, il faut entendre : vente,

J. TERANCE BATIOKO 1
échange, mise au rebut ou destruction ». Mais dans le cadre de notre cours, le terme
cession sera utilisé uniquement pour designer la vente.

a. La cession d’immobilisation non amortissable


Il existe des immobilisations qui ne font pas l’objet d’amortissement c’est le cas des
terrains. Pour constater la sortie d’une l’immobilisation non amortissable, on débite le
compte 812 « valeur comptable de cession d’immobilisation » et on crédite du
compte d’immobilisation, à sa valeur d’origine.

b. La cession d’immobilisation amortissable


Pour le cas général, l’amortissement d’immobilisation amortissement se fait selon la
démarche suivante :

 Amortissements complémentaires (du 1er janvier à la date de cession

Date

681 Dotation aux amortissements x


28 Amortissement x
(Dotation aux amortissements)

 Régularisation de la TVA (si nécessaire)

Lorsqu’un bien a bénéficié de la récupération de la TVA au moment de l’achat et si


ce dernier est cédé avant la quatrième année qui suit l’année d’acquisition alors une
régularisation de la TVA doit être faite de la manier suivante :

TVA initialement déduite -1/5 par année depuis l’acquisition (Les années sont entières).
C'est-à-dire :

4/5 pour la 1er année

3/5 pour la 2e année

2/5 pour la 3e année

1/5 Pour la 4e année

0/5 pour la 5e année

J. TERANCE BATIOKO 2
Date

2… Compte de l'immobilisation x
4451 TVA sur immobilisation x
(Régularisation de la TVA)

 Sortie du bien de l’actif

Date

28 (Somme des amortissements) x


812 VNC x
2 (VO + Régule TVA) x

 Enregistrement de la cession

Date

485 Créance sur cession d’immo x


822 Produit de cession x

3. Echange des immobilisations


L’entité désirant renouveler ces immobilisations tant que ceci a encore une valeur
peut les échanger contre les plus neuves. L’opération s’analyse comme une cession
précédée d’une acquisition. Les écritures sont les mêmes qu’en cas de cession, la seule
différence est que l’achat de la nouvelle immobilisation et la vente de l’ancienne
immobilisation sont simultanés. La démarche de calcule et de comptabilisation est la
suivante :

 Amortissements complémentaires (du 1er janvier à la date de cession

Date

681 Dotation aux amortissements x


28 Amortissement x
(Dotation aux amortissements)

J. TERANCE BATIOKO 3
 Régularisation de la TVA (si nécessaire)

Date

2… Compte de l'immobilisation x
4451 TVA sur immobilisation x
(Régularisation de la TVA)

 Sortie du bien de l’actif

Date

28 (Somme des amortissements) x


812 VNC x
2… (VO + Régule TVA) X

 Entrer du nouveau bien dans le patrimoine

Date

2… (Coût d’acquisition du nouveau bien x


4451 TVA sur immobilisation x
822 Complément de prix X
521 (VO TTC du nouveau bien - Complément de prix)

Application :

Rogier Gabon SA a acquis une Machine à tailler les engrenages le 5 Mars 2014. La
machine a une durée d’utilisation de 5 ans selon le système dégressif est mise en service
10 jours plus tard. Son coût d’achat hors TVA est de 100 500 000. Le 5 Janvier 2017 la
machine est échangée contre une autre machine à tailler les engrenages d’une valeur
de 130 000 000 HT. La nouvelle machine est amortissable selon le système accéléré sur
10 ans. La première machine est reprise à une valeur de 40 000 000 FCFA.

Travail à faire :

1. Passer les écritures d’échange

J. TERANCE BATIOKO 4
4. La mise au rebut
Les immobilisations peuvent sortir du patrimoine d’une entité par cession, par
échange, ou enfin par mise au rebut. Une mise au rebut d’immobilisation peut résulter
soit d’un acte volontaire de l’entité (Elle se débarrasse d’un actif sans le céder par
exemple ou elle le met volontairement hors service). Soit d’un évènement
indépendantde la volonté de l’entité. Dans le dernier cas, le bien est hors service mais
cette mise au rebut est imposée à l’entité. La démarche de calcule et de
comptabilisation est la suivante.

a. La mise au rebut sans indemnisation


Ce cas porte sur les immobilisations qui ne sont pas complément amorti et qui sont mis
hors usage d’une part. Les immobilisations accidentées pour lesquelles aucune
réparation n’est possible. La démarche et calcule et de comptabilisation est la
suivante :

 Amortissements complémentaires (du 1er janvier à la date de cession

Date

681 Dotation aux amortissements x


28 Amortissement x
(Dotation aux amortissements)

 Régularisation de la TVA (si nécessaire)

Date

2… Compte de l'immobilisation x
4451 TVA sur immobilisation x
(Régularisation de la TVA)

 Sortie du bien de l’actif

Date

28 (Somme des amortissements) x


812 VNC x
2… (VO + Régule TVA) X

J. TERANCE BATIOKO 5
b. La mise au rebut avec indemnisation
Pour cette mise au rebut, on reprend la démarche précédente à laquelle on ajoute
l’écriture de l’indemnisation. Celle-ci consiste à débiter un compte de trésorerie par
le crédit du compte 822 Produit de cession.

 Encaissement de l’Indemnisation

Date

521 Banque x
822 Produits de cession x

Application

La Société PEROQUET VERT possède une voiture achetée le 1er juillet N pour un
montant de 6 188 000 TTC amortis en linéaire sur 5 ans. Suite à un accident, le véhicule
a été mis au rebut le 31 Mars N+3.

Travail à faire:

Passer les écritures d’amortissement en N

Enregistrer les opérations jugées nécessaire en N+3 sachant que la compagnie


d’assurance a indemnisé la société GABON VERT à hauteur d’un 1 800 000 FCFA.

5. L’approche par composants


Selon l’acte Uniforme OHADA section 1, lorsqu’un ou plusieurs éléments constitutifs
d’un actif ont chacun des utilisations différentes ou procurent des avantages
économique à l’entité selon un rythme différent, chaque élément peut être
comptabilisé séparément dans un sous compte de l’immobilisation principale et un
plan d’amortissement propre à chacun de ces éléments est retenu. Ainsi on peut avoir
des durées d’utilisation différentes, un immeuble et ses ascenseurs, un avion et ses
moteurs ou ses sièges, un four et son revêtement intérieur, un bateau de transport de
passagerset son moteur ou ses hélices.

Les immobilisations concernées sont les actifs dont la valeur d’origine est significative
et qui contiennent des éléments ayant une durée d’utilité propre, c'est-à-dire des

J. TERANCE BATIOKO 6
éléments qui feront l’objet d’un ou plusieurs remplacements d’un montant significatif
en cours d’utilisation. On peut citer comme exemple des bâtiments et d’autres
ouvrages (Avions bateaux, autocars etc…) certains matériels et outillages des entités
industriel minière, agricole hospitalière et pétrolière. En revanche, ne peuvent faire
l’objet d’une décomposition certaines immobilisations de faible valeurs et ou de
courte durée d’utilisation. Par ailleurs, pour un composant identifié à l’origine, sa base
amortissable ne peut être diminuée d’une valeur résiduelle, puisque, par définition, il
estprévu qu’il soit remplacé avant la fin de l’utilisation de la structure.

a. Acquisition d’une immobilisation décomposable


Appliquer l’approche par composants à un actif, impose de décomposer le biendès
son origine entre l’actif et ses différents composants lorsqu’ils sont significatifs. Le cout
d’entrée global de l’immobilisation est donc reparti. Le composant est enregistré à
l’actif dans un sous compte de l’immobilisation principale et c’est pareille pour le
compte amortissement en fin d’exercice.

 Comptabilisation de l’acquisition

Date

2… (VO l’actif principale) x


2… (VO du composant) x
481 Fournisseurs d’investissement X

 Comptabilisation en fin d’exercice

Date

681 Dotation aux amortissements x


28 (Amortissement de l’immobilisation principale) x
28 (Amortissement du composant) X

b. Renouvellement des composants


Lorsqu’un composant, identifié à l’origine est renouvelé, le coût de ce renouvellement
dès lors qu’il est significatif est enregistré à l’actif dans un sous compte de
l’immobilisation principale, et la valeur nette comptable du composant remplacé est
comptabilisé au compte 812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations

J. TERANCE BATIOKO 7
corporelles ou 654 Valeurs comptables des cessions courantes d’immobilisation selon
le cas.

 Sortie de l’ancien composant de l’actif

Date

28 (Somme des amortissements) x


812 VNC x
2.. (VO + Régule TVA) X

 Acquisition du nouveau composant

Date

2… (Coût d’acquisition du nouveau composant x


4451 TVA sur immobilisation x
841 Fournisseur d’investissement X

Application

L’entité l’Etoile d’or a acheté le 1er juillet N un bâtiment administratif d’une valeur de
261 800 000 FCFA TTC et dont la durée d’utilisation est de 20 ans. Le coût de l’ascenseur
est estimé à 45 000 000 FCFA renouvelable tous les 10 ans.

Travail à faire:

1. Passer l’écriture d’acquisition du bâtiment


2. Passer les écritures d’amortissement de l’exercice N
3. Le 15 Mars N+9, l’Etoile d’or décide de remplacer l’ascenseur, par un autre dont
la valeur est estimée à 30 000 000 HT.
4. Passer les écritures jugées nécessaire en N+9

J. TERANCE BATIOKO 8
Chapitre 11
LES DEPRECIATIONS ET LES PROVISIONS

1. Généralités
Contrairement aux immobilisations, certains éléments d’actif ne se déprécient
pas nécessairement en fonction de l’usage, du temps ou des progrès techniques. C’est
le cas des immobilisations non amortissables (Terrains, Fonds commerciale, titres de
participations etc..) des stocks de marchandises, des créances et des titres de
placement.

Le SYCOHADA fait désormais une différence entre les dépréciations et les


provisions. Selon l’article 46 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable, la
dépréciation est définie comme étant la perte de valeur d’actif. A la clôture de chaque
exercice une entité doit apprécier, s’il existe un quelconque indice qu’un actif a subi
une perte de valeur. S’il existe un tel indice, l’entité doit estimer la valeur actuelle de
l’actif concerné et la comparer avec la valeur nette comptable. L’origine de ces moins-
values provient généralement des facteurs économiques indépendants de l’activité
del’entreprise. C’est pourquoi ces moins-values ne pas irréversibles.

A l’opposé des dépréciations, qui sont rattachées à la perte de valeur d’un


élément d’actif, les provisions sont un passif externe dont l’échéance ou le montant
est incertain. Le terme provision désigne les provisions pour risques et charges.
Toutefois, il nécessaire de préciser que les dotations aux provisions pour risques et
charges à plus d’un an sont inscrites dans un compte de dotations aux provisions
tandis que celles quisont liées à un risque à moins d’un an sont enregistrées au compte
charges pour provisions pour risque à court terme conformément à l’article 48 de
l’Acte Uniforme relatif au droit comptable.

2. Les dépréciations
Les dépréciations ont pour objet de constater un amoindrissement de la valeur
d’éléments d’actif, lorsque celui-ci n’est pas nécessairement irréversible. Si la
dépréciation est totale et définitive, elle se traduit par la sortie de l’actif du bien

J. TERANCE BATIOKO 9
correspondant et, donc, par la constatation d’une moins-value, soumise au régime des
moins-values de cession.

a. Dépréciation des créances clients.

Il s’agit des créances certaines dans leur principe, mais dont le recouvrement
enpartie ou en totalité apparaît incertain, pour des raisons diverses. De ce faite, il faut
constater par une écriture comptable le caractère douteux de la créance.

 Constatation du caractère douteux de la créance

Afin de transférer la créance ordinaire en créance douteuse ou litigieuse, le


compte 416 Clients douteux ou litigieux sera débité par le crédit du compte 411
Créance client pour le montant total de la créance.

Date

416 Clients douteux ou litigieux x


411 Clients x

 Détermination de la dépréciation

La dépréciation doit être constatée dès qu’apparaît une perte probable. Le


montant de cette dépréciation est à apprécier compte tenu des circonstances et du
principe de prudence. Le risque de perte étant limité au montant hors taxe, la
dépréciation est déterminée sur le montant hors TVA et CSS de la créance. En effet,
l’administration fiscale rembourse aux entités la TVA collectée sur créances
irrécouvrables. En application du principe de prudence, la provision doit être
comptabilisée.

Date

6594 Charges pour dépréciation et provisions x


491 Dépréciation des comptes clients x

J. TERANCE BATIOKO 10
 Ajustement de la dépréciation

Il peut arriver que la situation d’un client douteux change d’un exercice à un
autre, à la clôture des comptes, il faut donc procéder un ajustement. Trois situations
peuvent se présenter :

Premièrement, la dépréciation N+1 (provision nécessaire) est supérieure à la


dépréciation N-1(provision antérieure ou existante). Il faut de ce faite, constater
l’ajustement en faisant la différence entre la provision nécessaire et la provision
antérieure. On parle d’ajustement à la hausse ou d’augmentation. La différence des
deux provisions est comptabilisée comme une dotation.

Deuxièmement, la provision nécessaire est inférieure à la provision antérieure.


Onparle d’ajustement à la baisse. La différence des deux provisions est comptabilisée
de la manière suivante.

Date

491 Dépréciation des comptes clients x


7594 Reprise de provisions et dépréciations x

Enfin troisièmement, la provision nécessaire et la provision antérieure sont identiques.


L’ajustement est donc nul, aucune écriture ne peut passer dans ce cas.

 Créance irrécouvrable

On parle de créance irrécouvrable lorsqu’il s’agit de perte pouvant résulter de la


disparition du client, du résultat négatif des poursuites engagées ou de l’action d’un
contentieux ou simplement de la relance par l’entreprise lorsqu’il s’agit de petites
factures ne justifiant pas le coût d’une procédure. L’irrécouvrable d’une créance
résulte du caractère définitif de sa perte du fait du débiteur, mais elle peut également
naître de la prescription. Il est donc nécessaire de sortir la créance du patrimoine de
l’entité en comptabilisant la perte enregistrée et en récupérant la TVA collectée payée
à l’Etat et la CSS.

J. TERANCE BATIOKO 11
Date

651 Pertes sur créance x


4431 Etat TVA x
446 Autres taxes sur le CA x
411 Client x

S’il y a une provision antérieure, il faut procéder à une reprise totale de la


diteprovision car elle n’a plus lieu d’être, la perte est constatée.

 Application

L’état des anciennes et nouvelles créances de l’entreprise ISHA-KABWOD se


présentecomme suit au 31/12/N.

Créances Provisions au Règlement


Clients Ttc 31/12/15 de Observation Au 31/12/N
L'exercice
BELA Fernande 477 000 50% 429 300 Pour solde
RENGOMBI Romaric 178 875 40% Néant Porter la provision à 60%
ANGUE Charonne 357 750 30% 238 500 Porter la provision à 50%
NKOGHE Claude 238 500 On espère recouvrer 70%
AGBE Bel 298 125 Totalement irrécouvrable
AKANDA Nancy 95 400 Perte probable à 35%

Travail à faire :

1. Passer toutes les écritures que vous jugez nécessaires au 31/12/N

b. Dépréciation des titres de participation

Les entités peuvent détenir deux types de titres à savoir les titres de participationet les
titres de placement. Les titres de participation concernent toutes les actions ou parts
sociales qu’une entité possède de façon durable, soit pour contrôler ces sociétés, soit
pour y exercer une influence.

 Acquisition de titres de participation

Les entités peuvent donc participer au capital d’autres entités morales en


souscrivant des parts ou actions. Comme toutes les autres acquisitions

J. TERANCE BATIOKO 12
d’immobilisations, les titres de participations doivent être évalués à leur coût
d’acquisition comprenant non seulement le prix d’achat mais également les coûts
directement attribuables (courtage, honoraires, droits d’enregistrement). Leur
acquisition est comptabilisée par le débit du compte 206 Titres de participation au
crédit du compte 404 Fournisseurs acquisitions courantes d’immobilisations pour une
entreprise qui achète régulièrement les titres. Auquel cas le fournisseur à créditer est
le 481 Fournisseurs d’investissements.

Date

26 Titres participation x
481 Fournisseurs d’investissement x

 Dépréciation des titres de participation

A la clôture de l’exercice, les titres de participations doivent être évalués. Pour


chaque élément, une comparaison doit être effectuée entre la valeur d’entrée dans
le patrimoine de l’entité (coût d’achat) et la valeur d’inventaire (valeur actuelle). Si la
valeur actuelle est inférieure à la valeur du coût d’achat. On parle de dépréciation
ou de moins-value latente. Dans ce cas, une dépréciation doit être comptabilisée
selon l’écriture ci- dessous :

Date

6972 Dotation aux dépréciations des immo. financières x


296 Dépréciation des titres de participation x

 Ajustement de la dépréciation

En suivant la situation de ses titres, l’entité effectue une comparaison et ajuste


en conséquence le montant de la dépréciation initialement constituée. Le
complément de dépréciation est comptabilisé comme une dotation. Si la
dépréciation nécessaire est supérieure à la dépréciation antérieure, on parle de
reprise. Dans ce cas, il convient d’enregistrer l’écriture suivante :

J. TERANCE BATIOKO 13
Date

296 Dépréciation des titres de participation x


7972 Reprise de provisions et dépréciations des immo. financières x

 Cession de titres de participation

Il peut arriver que l’entité décide céder ses titres. Les plus ou moins-values suivent
le même régime d’imposition des plus ou moins-values que les immobilisations
corporelles non amortissables avec toute la particularité suivante :

Fiscalement, le montant d’une plus ou moins-value de cession de titres est


calculé par différence entre la valeur de cession et la valeur brute au bilan, même si
les titres étaient dépréciés, les dépréciations éventuelles sont automatiquement
reprise à la clôture de l’exercice de la cession, puisque la provision globale pour
dépréciation du portefeuille est alors déterminé sans prendre en compte les titres
cédés.

La cession des titres entraine deux écritures à savoir la sortie des titres à leurs
valeurs d’origines et la cession proprement comptabilisée au prix de vente :

Date

485 Créance sur cession d’immobilisation x


826 Produit de cession d’immobilisation x
(Cession des titres)

816 VNC de cession d’immobilisation x


26 Titre de participation x
(Sortie des titres de l’actif)

NB : Le compte 485 peut être remplacé par un compte de trésorerie si le règlement


est comptant.

J. TERANCE BATIOKO 14
c. Dépréciation des titres de placement

Ce sont des types de placement très courants dans les entités, ils permettent
notamment aux entreprises de placer des excédents de trésorerie. Les titres de
placement concernent les titres à revenu fixe ou variable qui ont été acquis avec
l’intention de les conserver durant une période qui ne peut excéder une année. C’est-
à-dire, les titres qui ne peuvent ni être classés parmi les titres de transactions ni les titres
d’investissement. Ils comprennent par exemple, les obligations les bons aisément
négociables sur le marché règlementaire.

 Acquisition des titres de placement

Certains titres de placement sont acquis afin de réaliser une plus-value lors de
leurs cessions. Dans ce cas il convient de procéder à la comptabilisation selon l’écriture
suivante :

Date

50 Titres de placement x
521 Banque x

NB : Si l’entreprise à l’intention de les conserver de manière durable les titres acquis,


l’écriture d’acquisition sera par le débit du compte 2748 Autres titres immobilisés

 Dépréciation des titres de placement

Lorsque, à la clôture d’un exercice comptable la valeur liquidative d’un titre


(dernière valeur publiée avant la clôture de l’exercice) est inférieur à sa valeur d’entrée,
il est nécessaire de procéder à la comptabilisation d’une dépréciation.

Date

679 Charges pour dépréciations et provisions pour risques à C. terme x


590 Provisions pour risque à court terme à caractère financier x

NB : Pour les titres de placement à la clôture de l’exercice, les plus-values latentes ne


se comptabilisent pas en vertu du principe de prudence.

J. TERANCE BATIOKO 15
 Cession des titres de placement

Lorsque les titres de placement sont revendus, il convient de distinguer deux cas :
Le premier, l’entité a réalisé une plus-value (le prix de vente est supérieur au coût
d’achat). Il convient dans ce cas de comptabiliser l’écriture suivante :

Date

4721 Créance sur cession des titres x


777 Gain sur cession des titres de placement x
50 Titres de placement x

En cas de perte, il convient de passer l’écriture suivante :

Date

4721 Créance sur cession des titres x


677 Perte sur cession des titres de placement x
50 Titres de placement x

Application

Provisions
N° de Date Prix Cours au Cours au
Nature Quantités au
comptes d’acquisition d'acquisition 31/12/N-2 31/12/N
31/12/N-1
26 CECADO 20/11/N-4 60 000 300 59 000 3 500 000 47 000
27 CK2 30/08/N-4 45 000 100 46 000 5 000 000 46 000
50 BATI PLUS 25/07/N-4 55 000 150 60 000
50 SAGA BTP 12/12/N-4 50 000 220 50 000 220 000 49 000

Les renseignements suivants sont disponibles au 31/12/N en ce qui concerne le


portefeuille titre de participation.

Travail à faire

Procéder à l’évaluation du portefeuille des titres au 31/12/N et comptabiliser les


provisions nécessaires sachant qu’au 20/07/N, 180 titres SAGA import avaient été
cédés à 51 000 FCFA l’unité.

J. TERANCE BATIOKO 16
d. Dépréciation des stocks

Les éléments du stock détériorés, défraichis et démodés doivent faire l’objet


d’une dépréciation. La dépréciation des stocks traduit juste la baisse non définitive et
non irréversible de l’évaluation des éléments d’actif par rapport à la valeur
comptable.

 Dépréciation des stocks de marchandises

La dépréciation doit être constituée conformément au principe de prudence


lorsqu’au jour de l’inventaire, la valeur économique réelle des stocks est inférieure à
la valeur comptable déterminée conformément aux dispositions exposées dans l’Acte
Uniforme. Le montant de la dépréciation est déterminé par la différence entre la valeur
comptable (Coût réel d’achat ou de production) et la valeur actuelle au jour de
l’inventaire (La valeur probable de réalisation pour les marchandises, les en-cours et
les produits finis. Et au coût d’achat au cours du jour de l’inventaire pour les matières
et fournitures). A cet effet, il convient de passer l’écriture ci-dessous :

Date

6593 Charges pour dépréciations sur stock x


391 Dépréciations de stocks de marchandises x

 Ajustement de la dépréciation

Le caractère réversible d’une dépréciation constituée en fin d’année entraine


à la fin de l’année suivante soit une annulation systématique de la dépréciation soit
un ajustement en augmentation ou en diminution pouvant aller jusqu’à l’annulation.
L’augmentation de la dépréciation est traitée comme la dotation ou comme la
création de la charge pour dépréciation. Tandis que la diminution et les annulations
sont traitées comme des reprises.

Date

391 Dépréciations de stocks de marchandises x


7593 Reprise de charges pour déprécations sur stocks x

J. TERANCE BATIOKO 17
2. Les provisions
Dans le chapitre dix-huit de son titre huit, le plan comptable OHADA défini la
provision comme un passif externe dont l’échéance ou le montant est incertain. Le
terme Provision désigne les provisions pour risques et charges et de façon dérogatoire,
les provisions réglementées. Ces dernières ne correspondent pas à l’objet normal
d’une provision car elles ne constituent ni un risque ni une charge future, mais elles
sont créées uniquement en application des dispositions fiscales.

Dans le cadre notre cours, nous étudierons les provisions pour risques et charges
comptabilisées dans le compte 19, et de façon succincte les provisions
réglementées (Prévues par les textes juridiques).

a. Les provisions pour risques et charges

Les provisions pour risques et charges sont inscrites au passif du bilan et sont
destinées à enregistrer des dettes probables, dont le montant ou l’échéance ne sont
pas connu de façon précise. La réalisation de ces risques est incertaine, cela constitue
donc des dettes probables qui pèsent sur l’entité. Ces provisions peuvent être dues à
une décision interne de l’entreprise : Restructuration, licenciement, déménagement.
Ou une décision externe de l’entreprise. Décision de justice, perte sur contrat à long
terme, perte de change, dépenses de grands entretiens et grandes restructurations.
Les principaux comptes de provisions financières pour risques et charges sont :

191 : Provisions pour litiges


192 : Provisions pour garanties données aux clients.
193 : Provisions pour pertes sur marchés achèvements futur
194 : Provisions pour pertes de change.
195 : Provisions pour impôts
196 : Provisions pour pensions et obligation similaires
197 : Provisions pour restructuration
198 : Autres provision pour risque et charges

499 : Provisions pour risques d’exploitations et H.A.O

599 : Provisions pour risque à caractère financier.

D’une manière générale, les écritures de provisions sont passées en trois étapes :
La constitution de la provision, le réajustement ou la variation de la provision, la
décomptabilisation.

J. TERANCE BATIOKO 18
 Constitution de la provision pour risque et charge

Date

6911 Dotations aux provisions pour risques et charges x


19… Provisions pour risques et charges x

 Réajustement ou variation de la provision pour risque et charge

La fin de chaque année, l’entité doit évaluer de la provision. Les provisions


financières pour risques et charges doivent être réajustées à la clôture de l’exercice soit
par une dotation supplémentaire soit par reprise des provisions antérieures.

Lorsque la provision N+1 (provision nécessaire) est supérieure à la provision N-


1(provision antérieure ou existante), il convient de constater une augmentation de la
provision. La différence des deux provisions est comptabilisée comme une dotation.

Mais lorsque la provision nécessaire est inférieure à la provision antérieure. On


parle d’ajustement à la baisse. La différence des deux provisions est comptabilisée de
la manière suivante :

Date

19… Provisions pour risques et charges x


7911 Reprise de provisions pour risques et charges x

 La décomptabilisation de la provision

Lors de la réalisation du risque ou de la survenance de la charge, la provision


antérieurement constituée doit être décomptabilisé. Corrélativement, la charge
intervenue est inscrite au compte intéressé de la classe 6. La provision doit être
également reprise dans le cas où elle devient sans objet le risque ne s’étant pas
matérialisé.

J. TERANCE BATIOKO 19
Chapitre 12
L’ETAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE

1. Généralité
Le rapprochement bancaire est un contrôle régulier réalisé par l’entité dans le
but d’amener les différents comptes bancaires au plus proche de la réalité des relevés
récupérés auprès des banques. Grâce au rapprochement, la comptabilité peut faire
une vérification de la concordance de tous les comptes banques qu’elle tient et les
extraits de compte tenu par les banques. Le compte banque tenu dans l’entreprise
et le compte « entreprise » ouvert à la banque sont deux comptes réciproques qui
généralement n’ont pas le même solde. Le rapprochement vise donc à réconcilier les
soldes de ces deux comptes. Pour réaliser un rapprochement bancaire, il faut disposer
des documents suivants :

 Le relevé bancaire remis par la banque


 Un extrait de la comptabilité couvrant la même période que le relevé bancaire
(extrait du grand livre du compte 521 Banque)
 Le rapprochement bancaire de la période précédente s’il y a eu
rapprochement avant. (sa date doit correspondre au début de la période
couverte par le relevé de banque

2. Le processus de l’établissement de l’état de rapprochement


Le rapprochement bancaire se fait sur la base des documents cités plus haut.
Pour établir un rapprochement bancaire, il convient de procéder comme suit :

Tracer un état de rapprochement qui comporte deux parties. Une réservée au


compte banque dans l’entreprise et l’autre réservée au compte entreprise à la
banque. Il existe plusieurs tracés prévu à cet effet, en voici deux :

J. TERANCE BATIOKO 20
Compte 521 Banque dans Compte Entreprisse à la
DATES LIBELLE l'entreprise banque
DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

Compte 521 Banque Compte Entreprisse à la


DATES LIBELLES (dans l'entreprise) DATES LIBELLES banque

DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

Reporter les soldes fin de période, notamment le solde du comte Banque dans la
partie réservée à ce compte et le solde du relevé reçu de la banque avec le même
montant.

1. Pointer les montants figurant à l’identique sur les deux documents (Relevé de
banque et extrait de comptabilité), c'est-à-dire, les identifier les opérations
parfaitement réciproques et les marquer ;
2. Reprendre le précédant rapprochement et vérifier si les montants figurant en
correction du solde bancaire apparaissent sur le relevé bancaire de la période.
Pointer les montants effectivement corrigés ;
3. Reprendre le précédant rapprochement et vérifier si les montants figurant en
correction du solde comptable apparaissent dans l’extrait de la comptabilité
dela période. Pointer les montants effectivement corrigés. S’il y a des montants
qui n’ont pas été soulignés sur les trois documents ils doivent être rapportés sur
le rapprochement bancaire. Pour chaque écart ainsi identifié, déterminer qui
du banquier ou du comptable a fait une erreur dans sa comptabilité ;
4. Calculer le montant du solde bancaire corrigé en partant du solde figurant sur
le relevé bancaire et en le corrigeant des erreurs attribuées à la banque lors de
l’analyse précédente. Ne pas oublier de rapporter également les montants

J. TERANCE BATIOKO 21
figurant sur le rapprochement précédent et qui n’ont pas été corrigés sur le mois
concerné ;
5. Calculer le montant du solde comptable corrigé en partant du solde figurant
surle livre de comptes et en le corrigeant des erreurs attribuées au comptable
lors de l’analyse précédente. Ne pas oublier de reporter également les
montants figurant sur le rapprochement précédent et qui n’ont pas été corrigés
sur le mois concerné. Le solde bancaire et celui de notre comptabilité doivent
être égaux ;
6. Comptabiliser les opérations enregistrées dans la partie de l’état de
rapprochement réservée au compte « Banque » dans l’entreprise.

Application

Vous êtes comptable au sein de la SA LES MBAHOUINS, au 31/12/N votre


responsable met à votre disposition les documents ci-dessous concernant la situation
des comptes bancaire.

52101 Banque UGB

Dates Libellés Sommes Dates Libellés Sommes


01-déc Solde au 01/12 287 900 03-déc Chèque n°315 à Kom 5 421 500
07-déc Remise chèque 621 000 03-déc Chèque n°316 à STYVE 79 200
07-déc Remise chèque 41 500 15-déc Domiciliation 371 000
15-déc Négociations 463 000 18-déc Chèque n° 317 à NGOLO 81 900
23-déc Chèque n°318 à MAPITI 42 000
28-déc Chèque n°319 à OKOUMA 31 200
30-déc Chèque n°320 à EDER 14 300
Solde débiteur 372 300
1 413 400 1 413 400

J. TERANCE BATIOKO 22
Relevé de compte envoyé par UGB

Dates Libellés Débit Crédit Soldes


01-déc Solde à nouveau - - 287 t00
04-déc Chèque n° 315 421 500 - - 133 600
05-déc chèque n° 3156 7t 200 - - 212 800
10-déc Encaissement chèque - 621 000 408 200
14-déc Domiciliation 371 000 - 37 200
14-déc Encaissement chèque - 41 500 78 700
15-déc Encaissement coupons - 72 000 150 700
18-déc Chèque n°317 81 t00 - 68 800
20-déc Négociation - 463 000 531 800
16-déc Chèque n°318 42 000 - 48t 800
30-déc Frais et commissions 65 300 - 424 500
30-déc Intérêt credit - 1 800 426 300

Relevé bancaire BICIG

Dates Libellés Débit Crédit Soldes


01-déc Solde à nouveau - - 743 400
02-déc Chèque n° 312 124 000 619 400
04-déc chèque n° 315 158 400 461 000
05-déc chèque n° 316 843 000 - 382 000
10-déc Encaissement chèque - 1 242 000 860 000
14-déc Domiciliation 742 000 118 000
16-déc Chèque n°314 45 400 72 600
20-déc Versement 800 000 872 600
25-déc Encaissement coupon 140 000 1 012 600

Travail à faire :

1. Présenter l’état de rapprochement de chaque banque


2. Passer au journal de la SA NGOUNGOULOU les écritures jugées nécessaires

J. TERANCE BATIOKO 23
Chapitre 13
LES AUTRES REGULARISATIONS

1. Généralité
Le respect de l’indépendance des exercices conduit à rattacher à chacun
d’entre eux toutes les charges et les produits qui le concernent rien que les charges et
les produits qui le concernent. Les décalages observés peuvent porter sur deux
catégories opposées de charges et de produits :

 Des charges et produits constatées d’avance


 Des charges enregistrées après leur consommation effective (Charges à payer)
ou des produits comptabilités après la fin du service ou de la production totale
(Produits à recevoir)

En fin d’exercice, certaines situations conduisent également à la régularisation


des stocks de marchandises, de matière et fourniture d’emballage et de produits. Dans
le cadre de notre cours, nous allons étudier la régularisation des comptes de charge,
de produit et de stock.

2. Régularisation des comptes de charge


La régularisation concerne les charges comptabilisées ou constatées
d’avance et les charges à payer.

a. Les charges constatées d’avance

Ce sont des charges enregistrées au cours de l’exercice mais qui correspondent


à des achats de biens ou services dont la fourniture ou la prestation concerne en partie
ou en totalité l’exercice ou les exercices suivants. En application du principe de la
séparation d’exercice, il est normal de les retrancher des charges de l’exercice qui
s’achève. Les charges constatées d’avance concerne en autre Les charges réglées
périodiquement d’avance (primes d’assurance, contrats de maintenance,
abonnements souscrits, intérêt d’emprunts payés d’avance, loyers payés
d’avance…)sont constatées normalement au moment de leur règlement. A la date

J. TERANCE BATIOKO 24
d’inventaire on détermine la période réglée d’avance : temps compris entre la date
de l’inventaire etcelle de la prochaine échéance.

Les charges constatées d’avance concernent aussi les stocks de fin d’exercice
correspondent aux achats non consommés (fournitures de bureau, timbres, produits
d’entretien…..) sont considérés comme des charges constatées d’avance
puisqu’aucun compte de stock n’a été prévu. Ces régularisations s’effectuent hors TVA
récupérable dans la mesure où la taxe a déjà été décaissée sur l’exercice en cours.

Au cours de l’exercice la charge est enregistrée normalement, en fin d’exercice


il convient de régulariser en ex-tournant la charge relative aux exercices suivants. On
évalue ensuite le montant de la charge imputable à l’exercice suivant qui doit être
éliminée en débitant le compte 476 charges constatées d’avance par le crédit des
comptes 6 de charges concernées. Au début de l’exercice suivant les écritures
d’inventaires seront contre passées afin d’opérer le transfert de charge d’un exercice
à l’autre.

Date

476 Charges constatées d’avance x


6… Compte de charge concernée x

b. Charges à payer

Ce sont les charges de l’exercice qui s’achève mais non encore comptabilisées
et qui ne le seront qu’au cours de l’exercice suivant quand les pièces justificatives seront
établie ou parviendront à l’entreprise. Ce sont des consommations de l’exercice, non
encore comptabilisées à la clôture. Il convient donc de les ajouter aux charges de
l’exercice. La charge à payer sera comptabilisée au débit du compte de charge
concernée et par le crédit de l’un des comptes suivants : 408 Fournisseurs factures non
parvenue, 428 Personnel charges à payer et produit à recevoir, 438 Organismes
sociaux, charges à payer et produits à recevoir et le comptes 448 Etat charges à payer
et produits à recevoir.

Pour le Rabais, Remises, Ristournes à accorder, on débite un compte de produit


par le crédit du compte 4198 Rabais, Remises, Ristournes et autres avoirs accordés.

J. TERANCE BATIOKO 25
3. Régularisation des comptes de produit
La régularisation concerne les produits perçus ou comptabilisés d’avance et les
produits à recevoir.

a. Les produits constatés d’avance

Ce sont des produits enregistrés au cours de l’exercice qui s’achève mais qui
concernent l’exercice ou les exercices suivants ils doivent être retranchés des produits
de l’exercice. En conséquence lorsqu’un produit a été constaté au cours d’un
exercice,et qu’à la clôture de celui-ci des biens n’ont pas encore été livrés ou des
prestations n’ont pas encore été fournies, il va falloir reporter le produit concerné
sur l’exercice suivant et de le soustraire de l’exercice qui s’achève. Les produits perçus
périodiquement concernent des abonnements facturés aux clients, des loyers reçus
d’avance et des intérêts sur prêts payables d’avance. Il convient de déterminer la
quote-part des produits imputables aux exercices ultérieurs et de les ex-tourner.

Date

7… Compte de produit concerné x


477 Produits constatés d’avance x

Au début de l’exercice suivant les écritures suivant les écritures d’inventaire


seront contre-passées afin d’opérer le transfert de produit d’un exercice à l’exercice

c. Les produits à recevoir

Les produits à recevoir sont des produits de l’exercice qui s’achèvent mais non
encore enregistrés parce que les pièces justificatives ne seront établies ou ne
parviendront à l’entreprise qu’au cours de l’exercice suivant. Avant d’arrêter les
comptes il convient de les ajouter aux produits de l’exercice pour cela, on débite le
compte 418 client produits à recevoir par le crédit du compte de produits
correspondant.

Date

418 Client produits à recevoir x


7… Compte de produit concerné x

J. TERANCE BATIOKO 26
Exception : Les ventes constatées sur facture, mais non encore livrées n’ont pas à être
régularisées au niveau des produits, car le bien vendu appartient déjà au client, leur
coût est à défalquer du stock. En inventaire intermittent il suffit de défalquer ce
montant du stock final avant d’imputer ce dernier au crédit du compte de variation
destocks concerné (6031 ou 736). En inventaire permanent il convient de passer des
écritures de régularisations.

Les Rabais Remises Ristourne à obtenir s’enregistrent au début du compte 4098


fournisseurs Rabais Remises Ristourne et autres avoir à obtenir par le crédit du compte
de charge concerné.

4. Régularisation des stocks


a. Marchandises ou matières reçues sans facture : Stock à régulariser

L’inventaire physique peut indiquer un stock réel supérieur au solde du compte


de stock. Cette situation peut se justifier par des marchandises ou des matières qu’on
aréceptionnées et dont les factures correspondantes ne sont pas encore parvenues
dans l’entreprise. La régularisation consiste à mettre en harmonie le stock réel et le solde
du compte de stock. Pour ce faire, on doit passer l’écriture ou les écritures ci-après selon
que l’entreprise pratique l’inventaire intermittent ou l’inventaire permanent.

Date

6… Compte de charge concernée x


4452 TVA x
6015 Frais accessoire (CSS) x
408 Facture non parvenue x

En plus de l’écriture ci-dessus destinée à constater la facture d’achat à parvenir,on va


enregistrer l’entrée en stock comme suit :

Date

3… Compte de stocks concerné x


603 Compte de variation de stock concernée x

NB : Ces écritures doivent être contre-passées au début du nouvel exercice

J. TERANCE BATIOKO 27
b. Stock en cours de route et marchandises livrées sans factures

Il arrive parfois de constater qu’on a reçu et comptabilité une facture relative


à un achat de marchandises, matières, de fournitures ou d’emballages et que les
articles concernés ne sont pas encore parvenus dans l’entreprise. Ces marchandises
ou matières peuvent être bloquées en route par les barrières de pluie, par une panne
du véhicule les transportant. Elles peuvent être retenues au port à cause des
procédures de dédouanement. Elles peuvent être dans le navire en mer etc… Ce
constat amène le comptable à passer l’écriture suivante :

Date

38 Stocks en cours de route x


603 Variation de stock concernée x

Lorsque les stocks sont réceptionnés par l’entreprise, le compte 38 Stocks en


cours de route est crédité par le débit du compte de stock concernés. Si l’entreprise
livre les marchandises sans facture, l’analyse s’opère comme suit :

Date

4181 Client facture à établir x


701 Vente de marchandises x
4435 Etat TVA sur facture à établir x
446 Autres taxe sur le CA x

c. Les produits en cours et les services en cours

En fin de période, les produits en cours et les services en cours déterminés en


comptabilité analytique de gestion ou par voie extracomptable donnent lieu à la
passation de l’écriture ci-dessous.

Date

3… Produit en cours (34 ou 35) x


73 Variation de stock en cours (734, 735) x

J. TERANCE BATIOKO 28
En inventaire intermittent, le compte 34 ou le compte 35 est crédité en fin
d’exercice du montant initial des en-cours pour solde par le débit du compte 734 ou
735.

En inventaire permanent le compte 34 est crédité à chaque sortie des encours


achevés et transférés en produits finis ou intermédiaires au coût de production. Le
compte 35 est crédité à chaque sortie au coût de production des en cours achevés
etvendus.

d. Traitement des stocks en fin d’exercice

Lors des travaux de fin d’exercice en inventaire intermittent, on annule le stock


initial pour constater le stock final.

Date

603 Variation de stocks x


3… Stock final (31, 3, 33) x
(Annulation du stock final)


3… Stock final (31, 3, 33) x
603 Variation de stocks x
(Constatation stock final)

On peut aussi passer une seule écriture qui constate la variation entre les deux stocks.

En inventaire permanent, le stock réel (SR) est déterminé de façon extracomptable et


comparé au solde comptable du compte appelé stock théorique (ST). Appelons la
différence (d). Si SR ST et d si SR ST on passe l’une des écritures suivantes :

Date

3… Stocks (31, 3, 33) x


603 Variation de Stock x


603 Variation de Stock x
3… Stocks (31, 3, 33) x

J. TERANCE BATIOKO 29
Application

La Société GML vous fournit les informations suivantes pour ses stocks lors de l’inventaire
de décembre 2017.

1. Le fournisseur MAKOSSO a livré des marchandises « A » pour un montant brut


de8 000 000 HT. La facture correspondante est encore attendue.
2. Le compte marchandise « B » présente un solde débiteur de 6 200 000 FCFA alors
que l’inventaire extra comptable indique un stock réel de 6 350 000.
3. Les marchandises « M » pour lesquelles l’entreprise pratique l’inventaire
intermittent indique un stock final de 18 500 000 FCFA le stock de début 2017 était
de 15 850 000 FCFA.
4. GML a reçu la facture n°V155 du fournisseur MIDANDAN pour un montant brut
de 2 000 000 HT, remise 5%, les marchandises correspondantes sont bloquées
enroute à cause des travaux au pont de Kango.
5. La société a procédé à une livraison d’urgence de marchandises « A » au client
OBAM. La facture correspondante n’est pas encore établie. Montant 4 000 000
FCFA HT.
6. Le compte marchandises « B » indique un solde débiteur de 12 100 000 FCFA alors
que l’inventaire physique indique une valeur réelle de 11 750 000 FCFA.

Travail à faire :

1. Passer toutes les écritures de régularisation de ces stocks.

Application

Au 31/12/N les renseignements suivants vous sont fournis par le service comptabilité
de la CFV (Compagnie des Femmes de Valeurs), en vue de la mise à jourdes comptes
de charges et produits.

Le 20/12/N la CFV a payé et enregistré le loyer du premier trimestre N+1 240 000par
mois (Montant exonéré de taxe)

La CFV a obtenu un emprunt de 8 000 000 FCFA le 01/04/N. Les intérêts de 12%l’an
seront payés le 1/04/N+1 avec le remboursement de 25% du capital.

Le 1/11/N la CFV a payé l’abonnement d’un an au journal « Echos du Nord »


montant 480 000 F CFA et a touché d’avance le loyer de 6 mois 960 000 FCFA

J. TERANCE BATIOKO 30
Il reste en stock : Des timbres fiscaux pour 12 000 FCFA, des timbres de postes pour6 500
FCFA et des fournitures de bureau pour 45 000 FCFA

Le 1/08/N on a réglé une prime d’assurance annuelle de 1 152 000 couvrant lapériode
du 1/08/N au 31/07/N+1.

Travail à faire

1. Passer les écritures de régularisation au journal de la CFV

J. TERANCE BATIOKO 31
Partie 4

Les difficultés comptables

J. TERANCE BATIOKO 32

Vous aimerez peut-être aussi