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Pourtant le concept de la Sécurité Sociale n’était pas ignoré dès l’Antiquité : la Grèce
Antique a connu la Société de Secours Mutuels, Rome, la Société Mutuelle.D’autres
techniques ont précédé la Sécurité Sociale et ont été mises en œuvre pour prévenir Les
risques sociaux. Dans les sociétés pré-industrielles ,la protection sociale de l’individu
reposait sur la notion D’assistance. C’est de là qu’est ressorti les différents modèles de
la protection sociale.
Objectif de la protection sociale est d’abord d’amener les différents Etats à prendre les
dispositions législatives nécessaires, en matière de sécurité sociale, pour appliquer le
principe de libre circulation des travailleurs inscrit dans le traité de Rome. La
coordination a été mise en œuvre dès 1958, puis elle a été redéfinie par un règlement
en 1971, qui en constitue toujours le socle. Elle est fondée sur quatre principes :
l’unicité de la législation applicable, qui est celle du pays d’emploi ; l’égalité de
traitement entre les nationaux et les non-nationaux ; l’agrégation des périodes de
cotisation ; et le maintien des droits acquis, c’est-à-dire l’obligation d’étendre les
prestations acquises aux travailleurs résidant sur le territoire d’autres Etats membres.
Ces principes se déclinent dans les différentes branches de la sécurité sociale selon des
dispositions propres. Cette coordination, dont les modalités concrètes laissent souvent
à désirer, pousse néanmoins à une harmonisation accrue des conditions d’accès aux
prestations. Les systèmes de protection sociale aident les individus et leurs familles, et
plus particulièrement les ménages pauvres et vulnérables, à affronter les crises et les
chocs, trouver un emploi, gagner en productivité, investir dans la santé et l’éducation
de leurs enfants et protéger ceux qui vieillissent. Les programmes de protection sociale
jouent un rôle crucial dans les efforts déployés pour renforcer le capital humain chez
les populations les plus vulnérables du monde. Ils leur donnent les moyens d’être en
bonne santé, de poursuivre des études et de se saisir des opportunités qui pourraient
leur permettre de s’extraire et sortir leurs familles de la pauvreté.
Si, dans l’imaginaire français, le chancelier allemand Otto von Bismarck (1815-1898)
est surtout assimilé au « chancelier de fer » et à « l’ennemi prussien », il est devenu
une figure emblématique de la protection sociale en ayant mis en œuvre en
Allemagne, à la fin du XIXe siècle, un système de protection sociale contre les risques
maladie (1883), accidents de travail (1884), vieillesse et invalidité (1889).
Les motivations qui sont à l’origine du système bismarckien sont éminemment
politiques et résident dans le souci de juguler les mouvements syndicaux et socialistes
en améliorant les conditions de vie du prolétariat ouvrier. Ce système se fonde sur des
logiques que l’on retrouve aujourd’hui dans de nombreux systèmes de protection
sociale.
C’est également, à cette époque, que les syndicats ouvriers, notamment dans le
secteur des mines et des chemins de fer, commencent à demander l’intervention
des Pouvoirs Publics Pour mettre en place une protection sociale obligatoire. Les
premiers textes législatifs sont Votés :
A- Évolution en Afrique
12La seconde moitié des années 1990 marque une inflexion, dans un contexte
de crise économique et sociale. La crise asiatique de 1997 montre l’urgence de
trouver des solutions nouvelles pour protéger les populations des chocs. Le
Sommet mondial pour le développement social, organisé par l’ONU à
Copenhague en 1995, puis les différents processus conduisant à l’adoption des
stratégies de réduction de la pauvreté par la Banque mondiale et le Fonds
monétaire international (FMI) en 1999 puis à celle des OMD de l’ONU par la
communauté internationale en 2000, construisent un nouveau programme
d’action. La concentration des efforts sur la lutte contre la pauvreté va avoir
pour effet de donner une priorité nouvelle à la protection sociale.
Cette conclusion fut confirmée par des experts internationaux, tel que le
Ministre Bernard KOUCHNER qui, à la demande du défunt Chef de l’Etat,
Omar BONGO ONDIMBA, avait aussi réalisé, en 2004, une étude de
faisabilité d’une assurance maladie obligatoire et universelle au Gabon.
Il faut toutefois rappeler qu’au début de la réflexion, il avait été envisagé la
gestion de l’assurance maladie par les organismes existants à cette époque :
Ce dossier sera relancé en 2006. Mais là encore, deux courants vont apparaitre
au sein du Gouvernement et de l’opinion nationale.
Aussi, ces derniers furent tout de suite confrontés au problème des moyens
financiers et matériels. En effet, la CNAMGS, à l’époque, ne disposait ni de
budgets, ni de locaux pour mener ses activités. Ces conditions furent satisfaites,
en milieu d’exercice budgétaire, grâce aux interventions personnelles du défunt
Chef de l’Etat.
Par ailleurs, les ordonnances du 04 janvier 2007 n’ayant finalement pas été
ratifiées par l’une des chambres du Parlement, conformément aux procédures
constitutionnelles habituelles, à cause de la transmission tardive de celles-ci,
feu Omar BONGO ONDIMBA a dû signer à nouveau d’autres ordonnances, le
22 août 2007, sous les numéros 0022/PR/2007 et 0023/PR/2007 fixant
respectivement un régime obligatoire d’assurance maladie et un régime des
prestations familiales des Gabonais économiquement faibles. Ces textes
furent, cette fois, ratifiés par le Parlement le 28 décembre 2007, grâce à son
appui personnel et promulgués en janvier 2008.
En somme la protection sociale est un ensemble des mécanismes qui permettent aux individus
de faire face à des situations comme la maladie, les accidents de travail, la maternité, la
vieillesse ou le chômage susceptibles de provoquer une baisse de leur ressources ou une
hausse de leur dépense. Les recherches effectuées sur le passé de la protection sociale nous
ont permis de découvrir les procédés utilisés par différents États , que ce soit sur le continent
africain ou européen pour promouvoir des politiques et de systèmes de protection sociale,
dans le but de réduire les risques que l’on peut rencontrer au quotidien. Cet exposé est axé
uniquement sur la naissance, l'évolution et l'extension de de la protection sociale en Europe,
en Afrique et au Gabon .