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dépenses et gouvernance
LES RECETTES :
Ressources : 800 millards d’euros par an (= ⅓ du PIB français)
➔ cotisation sociales (environ 60% des ressources)
➔ impôts et taxes affectés, ITAF (environ 27%)
➔ contributions publiques de l’État (environ 13%)
On remarque que le poids des cotisations diminue alors que le poids des impôts augmente.
Cette évolution correspond à la montée en puissance des dispositifs d’assistance
financés par l’impôt, par rapport aux dispositifs d’assurance financés par les CS
LES DEPENSES
Dépenses : 790 milliards d’euros en 2018
➔ risque vieillesse-survie (46% des dépenses)
➔ risque santé : maladie, invalidités, accident du travail, maladie professionnelle (35%)
➔ risque famille : soin de femmes enceintes, congé maternité, prestations familiales
(8%)
➔ risque emploi : indemnisation du chômage (6%)
➔ risque logement et pauvreté exclusion sociale (6%)
On constate que les dépenses de protection sociale ont fortement augmenté depuis les
années 1950 (14% du PIB en 1959 ; 33% en 2015). Celui qui a le plus augmenté est el
risque vieillesse avec les retraites et le rallongement de la durée de vie.
2 types de Redistribution
- horizontale : pas d’effet sur la réduction des inégalités. Ce sont des transferts
monétaires entre catégories sociales aux revenus équivalents
- verticale : a un effet sur la réduction des inégalités. Transferts monétaires des
plus riches vers les plus pauvres
La protection sociale a-t-elle un effet de redistribution verticale ? (cf. Tableaux ci-dessous)
➢ L’ensemble des cotisations et des contributions rapporté au revenu disponible
s'accroît avec le niveau de vie. C’est-à-dire que les plus modestes cotisent moins,
proportionnellement à leurs revenus du travail, et à l’inverses es plus riches
cotiseront +.
➢ Les prestations sociales rapportées au revenu disponible diminuent avec le niveau
de vie. Les plus pauvres toucheront + de prestations sociales
II - Les ressources de la protection sociale : un basculement des
cotisations sociales vers l’impôt ?
A) Les cotisations sociales, première source de financement de la
protection sociale
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=oNqL3gtn3mY
Comment passe-t-on du salaire super brut au salaire brut, puis au salaire net ?
● Salaire BRUT = salaire net + CS salariales + CRDS + CSG
● Salaire SUPER BRUT (coût du travail) = salaire brut + CS patronales
[ 3 types d’impots ]
- forfaitaire : chacun paie la même somme (redevance télé)
- proportionnel (CSG, TVA) : le montant payé est une proportion constante du revenu
ou du prix
- progressif (impôt sur le revenu) : le montant payé est une proportion croissante du
revenu . Si on prend l’exemple de l’impôt sur le revenu :
- Entre 0 et 10 000 euros : 0%
- Entre 10 000 et 25 000 euros : 10%
- Entre 25 000 et 80 000 euros : 30%
- Entre 80 000 et 160 000 euros : 40%
- > 160 000 euros : 45%
Le système français d'imposition dans son ensemble est faiblement progressif mais il est
régressif, voire fortement régressif, sur la fin de l’échelle des revenus. La CSG est un des
rares impots qui est affecté au financement de la protection sociale. Elle va financer surtout
les risques maladie et famille. La CSG relève plus de la citoyenneté que du statut d'emploi.
La CSG : est un impôt à part. Elle accentue un peu le caractère beveridgien du système
français.
Petite parenthèse sur le consentement fiscal : Courbe de Laffer (“trop d’impots tue
l'impôt”). Théorie remise en cause par Thomas Piketty car il n’y a aucune validation
empirique.
2. Les classes sociales ont des rapports différents à l'impôt. Les classes populaires
ont un fort sentiment d’injustice car elles ne maitrisent pas le vocabulaire fiscal. Les
classes moyennes, ont quant à elles, un rapport contractuel à l’imposition (elles
connaissent leurs droits, les niches fiscales et maitrisent un peu plus les codes de
l’administration fiscale). Les classes supérieures peuvent transformer la contrainte
en choix (connaissent tout bien).
3. Il y a des idées reçues persistantes sur les impôts. Par exemple “50% des françaises
ne paient pas d’impots” alors que tout le monde paie au moins la TVA. Et on oublie
trop souvent les impots comme la CSG et on se focalise trop sur l'impôt sur le
revenu, pourtant moins important. On a des gens qui perçoivent mal le fait que les
finances publiques sont financées par les impots car ils ne savent pas forcément ou
va leur argent.
4. C’est un “ras-le-bol de l’injustice fiscale” plus qu’un “ras-le-bos” fiscal tout court.
On a le sentiment que les riches échappent à l'impôt.
Pour Alexis Spire, il faut donc accroitre le sentiment de justice fiscale. Ce n’est pas le
niveau d’impôt le problème, mais sa répartition.
Pour résumer, que font les syndicats ? Ils ont 3 rôles majeurs :
1. Le paritarisme : les syndicats gèrent les organismes de protection sociale
(Sécu et ses 4 branches + Assurance Chômage)
2. Les négociations : les syndicats participent aux négociations collectives
(salaires, congés, conditions de travail, cotisations sociales, asurances
retraite ou maladie)
3. Les conflits collectifs : grèves, manifestations, etc
Le budget de la protection sociale (800 Milliards) est bien distinct du budget de l’État
(600 Milliards).
➔ Projet de loi de finance (PLF) => Loi de finance => État
➔ Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) => Loi de
financement => Sécurité Sociale
L’État semble prendre une part plus importante aujourd’hui dans la gestion de la
protection sociale qu’en 1945.
Exemple de l’assurance chômage :
- 2018, l’État a mis fin aux cotisations salariales d’assurance chomage
Cette modification, en apparence technique, change la philosophie de l'assurance
chômage. Avant 2018, le salarié cotisait pour s’ouvrir des droits futurs. On passe
d’une logique d’assurance à une logique d’assistance. Cette modification fragilise la
place des syndicats puisque les recettes de l’assurance chômage proviennent
désormais des impôts plutôt que des cotisations sociales.
Loi “Avenir professionnel” de septembre 2018 : L’État peut orienter les discussions
entre partenaires sociaux en définissant un document de cadrage. Les partenaires
sociaux négocient donc toujours entre eux, mais dans un cadre imposé par l’État.
Juin 2020 :
- Dette publique française : 2600 milliards d’euros
- Dette sociale : 290 milliards d’euros
3 idées reçues sur le Dette publique :
1. “La dette publique est un fardeau laissé aux générations futures” : Faux car
on prend aussi le positif (les actifs) pas seulement les dettes. On pense à un
transfert intergénérationnel mais en vérité, c’est plus un transfert
intragénérationnel. C’est à dire que ceux qui ne détiennent pas de dette
publique transfèrent de l’argent à ceux qui en détiennent.
=> Redistribution à rebours : l’impôt concerne tous les contribuables, y
compris les plus modestes (TVA) et sert à financer les intérêts de la dette
(généralement détenue par les plus riches).
2. “L’accroissement de la dette publique est dû à un dérapage des dépenses
publiques” : Faux car la dette a d’abord augmenté car l’État s’est privé au fil
des années de nombreuses recettes, plus que du fait d’une explosion des
dépenses.
3. “L’État doit gérer son argent comme un bon père de famille” : Faux, car l’État
n’a rien à voir avec une famille. Il doit gérer des investissements à très long
terme, il doit gérer des services publics et il a le pouvoir de lever l'impôt (donc
d’avoir + de recettes).