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SÉANCE 3
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Synthèse
Enfin, pour évaluer l’effet réducteur d’inégalités d’un impôt, il faut distinguer :
— L’inégalité absolue : c’est l’écart en € entre 2 revenus (ex. M. A perçoit 1 500 €, M. B touche 4 500 €,
l’écart absolue entre ces 2 personnes est de 3 000 € : 4 500 € - 1 500 € = 3 000 €).
— L’inégalité relative : c’est le rapport entre les 2 revenus (dans le même exemple : 4 500 / 1 500 = 3 = >
M. B perçoit 3 fois plus de ressources que M. A).
L’impôt proportionnel a un effet réducteur des inégalités absolues mais pas des inégalités relatives alors
que l’impôt progressif a un effet réducteur des inégalités absolues et relatives. Il est donc vrai que l’impôt
progressif a un effet plus important quant à la réduction des inégalités.
—Sociale
Il est délicat, au sein d’un pays développé, d’accepter que des disparités trop excessives puissent
—Économique
La quiétude sociale est dans un premier temps un facteur de performance économique. En outre,
la présence d’une forte classe moyenne assure un niveau de consommation élevée (la classe trop
modeste ne peut pas consommer autant et la classe aisée constitue un haut niveau d’épargne), ce qui
est un des leviers de la croissance.
—celle de l’assurance
Par ce principe, une personne cotise pour elle-même : pour s’ouvrir des droits à la perception
d’allocations si elle se retrouve dans la situation donnant à en bénéficier.
Par exemple : un actif occupé cotise aussi pour lui-même : ses allocations chômage en cas de perte
d’emploi, ses remboursements de l’assurance maladie en cas de dépenses de santé…
La logique d’assurance peut imposer des conditions de durée de cotisation pour pouvoir prétendre à
des droits.
—celle de l’assistance
Lorsqu’elle assure la solidarité entre personnes ne subissant pas un risque social et celle subissant
ce risque social, indépendamment de leurs inégalités de revenus.
Par exemple : un salarié au SMIC qui n’a jamais été malade aura « trop cotisé » par rapport aux
prestations santé qu’il aura perçues. Cet excédent de cotisation va couvrir l’insuffisance des cotisants
d’un cadre supérieur gravement malade qui aurait trop peu cotisé par rapport aux coûts des soins dont il
bénéficie.
Ces trois logiques se retrouvent dans le modèle de la protection sociale en France : l’actif cotise pour
lui-même : il s’assure donc en mettant de l’argent de côté pour ses propres risques. Néanmoins,
ses cotisations peuvent aussi être utilisées pour autrui : il y a donc bien également une démarche
d’assistance. L’on peut noter que le caractère universel de certaines prestations est parfois constant
(CMU) parfois nuancé par les réformes récentes (allocations familiales).
Ce système de protection sociale découle d’un modèle démographique où de nombreux actifs occupés
finançaient les prestations d’autres actifs ou inactifs peu nombreux (faiblesse du chômage pendant les
« 30 glorieuses » ; « papy crash » de l’après-guerre).
Ce rapport démographique et la relative importance du chômage pendant des années a mis à mal
ce ratio entre les cotisants et les bénéficiaires. Les déficits ne peuvent être comblés que par des
mesures impopulaires (allongement de la durée du travail, baisse des prestations) ou dangereuses
économiquement (hausse des cotisations salariales => risque de baisse de la consommation ; hausse des
cotisations patronales => hausse du coût du travail).
Certains gouvernements tentent donc de réformer ce système pour lui assurer sa pérennité.