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SÉQUENCE 4 – LA TRADUCTION COMPTABLE

DES ACTIVITÉS DE L’ENTREPRISE


ET LES CONDITIONS DE COMMUNICATION
D’UNE INFORMATION COMPTABLE FIDÈLE

PARTIE 3 : ÉVALUATION ET TRAITEMENTS À LA CLÔTURE DE L’EXERCICE

Rappel des objectifs du programme

Question Notions Indications complémentaires


Quelles sont les Exercice comptable. Périodiquement, une image de l’organisa-
conditions pour tion est établie. Elle prend la forme d’un
Inventaire.
communiquer résultat dégagé au cours de la période et
une information Documents de synthèse. d’une situation patrimoniale en fin d’exer-
comptable fidèle ? Principes comptables : cice.
prudence, indépendance Un inventaire physique des actifs et des
des exercices, continuité passifs est nécessaire. Leur valorisation
de l’exploitation, perma- au bilan est interrogée à la lumière des
nence des méthodes. principes comptables. L’objectif est que les
Évaluation et traitements comptes établis donnent une image fidèle
à la clôture de l’exercice : de l’organisation. Cela suppose d’enre-
stocks, amortissements gistrer des opérations d’ajustement des
économiques, déprécia- comptes.
tions des actifs, cession L’annexe qui accompagne le bilan et le
d’une immobilisation compte de résultat permet de préciser
corporelle amortissable. la composition de certains postes et les
évolutions significatives intervenues sur la
présentation des comptes depuis le précé-
dent exercice.

A chaque fin d’exercice, l’entreprise doit clôturer ses comptes afin de présenter les documents annuels
de synthèse (bilan, compte de résultat et annexe) et de passer d’un exercice comptable à un autre. Cela
consiste à enregistrer des opérations d’ajustement appelées opérations d’inventaire.
Quels sont les différents travaux et écritures que doit réaliser une entreprise en fin d’exercice comptable
afin de présenter une image fidèle de la situation économique et financière de l’entreprise ? Quels
documents de synthèse doit-elle présenter et pourquoi ?
A la fin de cette partie, vous devez être capable :
— de représenter les principaux processus du système d’information comptable
— d’expliciter les postes figurant au bilan et au compte de résultat.
— d’élaborer le plan d’amortissement selon une approche économique.
Le temps de travail estimé pour cette partie est de 20h.

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APPRENDRE

I. L’exercice comptable, l’inventaire et les principes


comptables

A. Quel découpage de l’activité de l’entreprise ? Et pour quelle utilité ?

Activité 1 : L’entreprise Charleston et le choix de la date de clôture.


L’entreprise Charleston, implantée à Besançon, est spécialisée dans la restauration de vieux meubles
et objets divers. Elle vient d’être créée le 1er octobre de l’année N et son équipe est constituée de 3
personnes sous la responsabilité de son créateur et dirigeant, M. Charles.
Actuellement, Camille Lambert réalise un stage d’un mois dans cette entreprise dans le service
comptabilité.
M. Charles se pose des questions sur le choix de la date de clôture des comptes pour cette première
année d’activité. Il a fait quelques recherches et lui demande de répondre à ses interrogations.

Document 1 : La durée du premier exercice comptable


Lors de la création d’une société, les associés fondateurs doivent obligatoirement déterminer la date de
clôture de l’exercice social. C’est à cette date que devront être dressés les comptes sociaux et la liasse
fiscale de la société, dans des délais fixés par la loi.
Un exercice social dure normalement douze mois. Lorsque la société se constitue en cours d’année, les
associés pourront décider de prolonger ou de diminuer le premier exercice social pour diverses raisons :
• Volonté d’aligner l’exercice social de la société avec l’année civile. Ainsi, une société qui se constitue le
1er mars 2011 pourra avoir une date de clôture au 31 décembre 2011.
• Le souci d’augmenter la durée du premier exercice afin d’avoir le temps suffisant pour apurer les
pertes générées par le début d’activité de l’entreprise. Une société se constituant en mai 2011 pourra
avoir une première clôture d’exercice au 31 décembre 2012.
• Ou encore, en cas d’activité saisonnière, le décalage de la clôture peut s’avérer indispensable pour
éviter de la faire coïncider avec un pic d’activité.
Il ne faut pas oublier que la clôture d’exercice est synonyme de diverses obligations pour les entreprises,
dont l’établissement de l’inventaire annuel. Il est difficilement imaginable qu’une boutique de vêtement
procède à un inventaire en pleine période de solde…
Pour le premier exercice social, la durée maximale pouvant être fixée ne peut être supérieure à la fin
de l’année suivant celle au cours de laquelle la société s’est constituée. La durée maximale du premier
exercice comptable est donc de 24 mois. Rien n’est en revanche prévu au sujet de la durée minimale du
premier exercice comptable.
www.lecoindesentrepreneurs.fr

Document 2 : Quelle est la durée maximale d’un exercice comptable ?


Le Code de Commerce exige que les comptes des entreprises soient arrêtés tous les ans. La durée
normale d’un exercice comptable est donc d’un an, soit 12 mois.

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Les titulaires de BNC (bénéfices non commerciaux), c’est-à-dire les professions libérales, n’ont pas
la possibilité d’allonger la durée de leur exercice car leur date de clôture est obligatoirement le 31
décembre.
Allonger la durée de l’exercice comptable, quel intérêt ?
Les intérêts à allonger la durée de l’exercice comptable peuvent être les suivants :
• pour les activités saisonnières, placer la date de clôture à une période où l’activité est plus faible ;
• éviter de réaliser un résultat déficitaire, dans le cas où le résultat s’avère négatif de manière
exceptionnelle et que les mois suivants permettront d’apurer cette perte ;
• s’aligner avec l’année civile en décalant sa clôture au 31 décembre ;
• s’aligner pour des raisons pratiques sur la date de clôture au niveau du groupe, s’aligner pour pouvoir
mettre en place une intégration fiscale, dans le cas d’une restructuration de l’entreprise…
Attention, l’allongement de la durée de l’exercice comptable reste exceptionnel.
Une fois le premier exercice achevé, la modification de la date de clôture doit être justifiée et motivée.
www.expert-comptable-tpe.fr
Questions :
1. Quelles sont les différentes possibilités pour l’entreprise Charleston concernant sa date de clôture ?
2. Quelles sont les conséquences de chacun des choix ?

B. Pourquoi l’inventaire est-il nécessaire ? Comment doit-on


procéder ?

Activité 2 : L’utilité de l’inventaire pour l’entreprise Charleston


Monsieur Charles décide d’arrêter ses comptes le 31/12/2012.
Il doit donc, à cette date, élaborer son « inventaire ». Mais Monsieur Charles ne comprend pas ce terme
et comment il peut l’appliquer à son activité. Qu’est-ce que c’est qu’un inventaire ? Que doit-il faire
concrètement ?
Pour l’aider à comprendre cette notion, Camille a trouvé un document qui permet de répondre à ses
questions.

Document 1 : Les travaux d’inventaire


Les opérations de fin d’exercice ou « travaux d’inventaire », ont pour objectif l’élaboration des documents
de synthèse (bilan, compte de résultat et annexe). Ces éléments réalisés en fin d’exercice comptable sont
essentiels pour l’information des tiers. Cet inventaire est obligatoire tous les 12 mois (article 410-8 du
PCG ; article L123-12 du Code du commerce ; article 6 du décret du 29/11/1983). Il consiste à recenser
et à évaluer tous les éléments de l’actif (immobilisations, stocks, créances, titres, trésorerie) et du passif
(dettes) de l’entité (entreprise, association…). Tous les comptes sont contrôlés (révisés). Les données
d’inventaire sont regroupées dans un livre d’inventaire. Les écritures d’inventaire permettent de réaliser
une image fidèle du patrimoine de l’entreprise en tenant compte des comptes sincères et réguliers. Ceci
est possible grâce au respect de tous les principes comptables.

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Document 2 : Les principes comptables mis en œuvre lors des travaux d’inventaire
L’inventaire physique correspond à un comptage manuel de chaque type de produits présent dans un
magasin à une date donnée. Cet inventaire permet de bien contrôler que les stocks enregistrés sur les
registres correspondent aux quantités réelles de produits disponibles.
On peut distinguer deux types d’inventaires, l’inventaire physique aléatoire et l’inventaire physique
complet :
• l’inventaire physique aléatoire : On procède à un choix de produit et ensuite on vérifie que les résultats
concordent avec les registres des stocks qui sont comptés régulièrement tout au long de l’année. Ce
type d’inventaire correspond généralement aux entreprises générant de grandes quantités de produits.
Il y a plusieurs possibilités pour effectuer l’inventaire aléatoire, soit en comptant des produits différents
tous les mois, soit compter des articles tous les jours,…
• l’inventaire physique complet : Pour cette technique, tous les produits sont comptés en même temps,
il se fait généralement à la clôture de l’exercice. Cependant des inventaires trimestriels ou mensuels
sont plus recommandés.
• Pendant l’inventaire physique le magasin doit être fermé, il ne peut pas recevoir de client ni de
livraison.
Il existe plusieurs étapes à respecter lors d’un inventaire physique :
• 1re étape : réalisation d’un plan d’action : c’est-à-dire qu’il faut prévoir le jour et l’heure de l’inventaire
et dans le cas d’un inventaire physique aléatoire les produits à compter.
• 2e étape : affectation du personnel et organisation du lieu de stockage: ranger les produits, mettre de
côté des produits endommagés… ;
• 3e étape : mise à jour des registres des stocks (date d’inventaire, quantité de produits obtenus lors de
l’inventaire) ;
• 4e étape : lorsqu’il y a un écart entre les nombres de produits trouvé lors de l’inventaire et les nombres
sur le registre des stocks, il faut modifier le registre afin d’être à jour ;
• 5e étape : résultat de l’inventaire avec le personnel.
www.l-expert-comptable.com
Questions :
1. Donnez une définition de l’inventaire.
2. Quelles sont les différentes étapes du travail d’inventaire que doit respecter M. Charles ?

C. Les principes comptables

Activité 3 : Le respect des principes comptables


Camille doit à présent exposer les obligations à respecter.

Document 1 : Régularité, Sincérité et Image fidèle


« La régularité » rappelle que ces comptes sont établis par référence à des principes et règles
comptables définis par les textes réglementaires et la doctrine. Lorsque des options existent sur les
modalités d’application des règles comptables, ces options doivent être clairement explicitées dans
l’annexe aux comptes et être appliquées de manière constante d’un exercice à l’autre.
« La sincérité » est l’application de bonne foi de ces règles et principes.

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« L’image fidèle » qualifie la traduction des opérations ainsi donnée dans les comptes, du résultat des
opérations, de la situation financière et du patrimoine de l’entité.
Ces trois notions forment un tout indissociable.
www.crcclyon.fr

Document 2 : Les principes comptables


Les principes comptables sont des règles définies par le Code de commerce. Elles sont obligatoires
parce qu’elles permettent de rendre homogène la comptabilité. C’est-à-dire que le format des bilans et
comptes annuels est normalement le même pour toutes les entreprises et permet de créer un standard
pour la communication financière des entreprises.
Les principes comptables sont assez stables, c’est-à-dire qu’ils sont rarement modifiés.
Le principe d’indépendance des exercices
Le principe comptable d’indépendance des exercices impose de rattacher, par exemple, les factures
clients et fournisseurs à l’exercice comptable qu’ils concernent, indépendamment de leur date de
facturation. Il impose par ailleurs, de ne comptabiliser qu’une seule fois une même facture.
Le principe de prudence
Le principe de prudence est un des principes comptables les plus importants en comptabilité française.
L’entreprise doit enregistrer à la clôture de l’exercice toutes les pertes probables ou certaines qui
concernent l’exercice, même si elles apparaissent après la date de clôture de l’exercice.
Exemple : Pour une entreprise qui clôture ses comptes au 31 décembre, un licenciement signé au mois
de décembre avec un départ en février devra être entièrement comptabilisé dans les charges au 31
décembre.
Le principe de permanence des méthodes
Il s’agit de toujours respecter les mêmes principes d’enregistrement comptable pour une entreprise.
Par exemple, si une entreprise achète chaque année des ordinateurs et qu’elle a amorti sur 3 ans ses
premiers ordinateurs, elle devra continuer à amortir sur la même durée les autres ordinateurs.
Principe comptable de continuité d’exploitation
« Pour l’établissement des comptes annuels, le commerçant, personne physique ou morale, est présumé
poursuivre ses activités » (C. com. art. L 123-20). En conséquence, d’une manière générale, on doit se
placer dans la perspective d’une continuité de l’exploitation et non d’une liquidation, sauf, bien entendu,
pour les éléments du patrimoine qu’il a été décidé de liquider ou si l’arrêt ou la réduction de l’activité est
prévisible, qu’elle résulte d’un choix ou d’une obligation.
www.expert-comptable-tpe.fr

Questions :
1. Quels sont les avantages des principes comptables ?
2. Complétez le tableau suivant en indiquant pour chaque proposition le principe auquel il se rapporte et
la conséquence que cela entraîne sur les documents comptables du 31 mars 2012 :

Principes
Situations Justifications
comptables
M. Heude et Alliot veulent acheter une nouvelle machine
et l’amortir sur 5 ans.
Le magasin de stockage de produits a subi une inondation.
Le tiers des produits est invendable.
En tenant compte de la jurisprudence sur la concurrence
déloyale, M. Heude et Alliot estiment à 12 000 € l’amende
et les dommages intérêts qu’ils auront à payer.

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II. Évaluation et traitements à la clôture de l’exercice

A. L’inventaire des stocks

1. L’inventaire des stocks

Activité 4 : l’évaluation des stocks


L’entreprise Hanna, basée à Troyes, spécialisée dans la fabrication et la vente de vêtements pour enfants
de 0 à 16 ans, réalise au 31/12/N l’inventaire extracomptable de l’ensemble des matières premières et
des produits finis qu’elle a en stock. Elle compare ensuite le nombre de produits trouvé par rapport au
nombre figurant sur chaque fiche de stock qu’elle met à jour régulièrement. Camille Lambert effectue
un CDD dans cette entreprise et est en période d’essai. Mme Jacob, sa chef comptable, lui demande
d’effectuer différentes tâches en commençant par l’inventaire extracomptable avant de compléter les
fiches de stocks.

Document 1 : Méthode de tenue des comptes de stock


La tenue des comptes de stock peut s’opérer selon deux méthodes distinctes :
• Selon l’inventaire intermittent ou extracomptable : il s’agit d’un comptage physique périodique des
différentes matières premières ou marchandises que détient l’entreprise. Le droit comptable impose
au moins un inventaire physique par exercice comptable.
• Selon l’inventaire permanent : il s’agit de connaître les stocks en valeur et en quantité à tout moment
au moyen d’un enregistrement systématique, dans une fiche de stock, des entrées et sorties de stock.
Stock final = Stock initial + Total des entrées – Total des sorties

Document 2 : L’évaluation des entrées en stocks


Le coût d’entrée en stock est :
• Le coût d’achat pour les matières ou marchandises achetées : prix d’achat HT net + charges liées à
l’achat (frais de transport par exemple).
• Le coût de production pour les produits semi-finis ou finis : coût d’achat des matières utilisées +
charges de production (main d’œuvre par exemple).

Document 3 : La valorisation des sorties de stock : la méthode du CUMP (coût unitaire moyen pondéré)
Du fait des variations des coûts d’achats des marchandises, ou des approvisionnements et du coût de
production des biens produits, la valorisation des stocks nécessite le choix d’une méthode. La méthode la
plus utilisée est le coût unitaire moyen pondéré (CUMP).
Le CUMP est calculé sur une période de temps (généralement le mois). Il s’obtient de la manière
suivante :

(Montant stock initial + Montant des entrées)


CUMP =
(Quantité stock initial + Quantité des entrées)

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Document 4 : Exemple de la fiche de stock suivante :
Entrées Qté PU Montant Sorties Qté PU Montant
Etat initial 100 47 4 700 Sorties 400 51,50 20 600
Entrée 1 300 51 15 300 Etat final 400 51,50 20 600
Entrée 2 400 53 21 200
Total 800 51,50 41 200 800 51,50 41 200

Questions :
1. Donnez la définition d’un inventaire extracomptable.
2. Quel est le principe comptable que l’entreprise respecte en utilisant la méthode du CUMP?
3. Complétez la fiche de stock du produit suivant (vous devez chiffrer la quantité du stock final ainsi que
les montants des sorties et du stock final selon la méthode du CUMP) :

Entrées Qté PU Montant Sorties Qté PU Montant


Etat initial 8 12,92 103,36 Sorties 59
Entrée 1 18 15,58 280,44 Etat final
Entrée 2 25 14,17 354,25
Entrée 3 15 15,80 237,00
Total
4. Quelle est l’utilité de la méthode de l’inventaire permanent ?

2. La comptabilisation des stocks

Activité 5 : La prise en compte des stocks de fin d’année


Le travail demandé par Mme Jacob ayant été satisfaisant, elle demande à Camille de procéder
aux écritures de variation des stocks pendant son absence. Camille souhaite cependant avoir des
informations complémentaires avant de commencer cette tâche car elle hésite sur le mécanisme à
appliquer pour les écritures de variation de stock. Elle veut s’assurer que sa fiche technique de terminale
est toujours d’actualité. Elle demande à rencontrer M. Plasse, expert-comptable de l’entreprise Hanna.

Document 1 : Entretien avec monsieur Plasse


— « – Bonjour monsieur Plasse, j’aimerais vous poser quelques questions sur les écritures concernant
les stocks.
— Je vous écoute.
— P
 ourquoi y a-t-il dans les comptes de stocks au 31/12 la valeur du stock de début d’année et non celle
de fin d’année ?
— C
 ar les comptes de stocks ne sont pas modifiés en cours d’année. En effet, les achats sont enregis-
trés dans des comptes de charges et non dans les comptes de stocks. En fin d’année, il faut donc :
• Annuler la valeur du stock de l’exercice précédent (appelé stock initial)
• Constater la nouvelle valeur du stock à la clôture de l’exercice (appelé stock final)
— Comment doit-on procéder techniquement ?
— Il faut tout d’abord annuler les stocks initiaux puis constater les nouveaux stocks. Les comptes
utilisés sont :

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• 31 (Stocks de matières premières), 32 (Stocks des approvisionnements),et 37 (Stocks de marchandises)
en contrepartie du compte 603 (Variation des stocks)
• 33 (En-cours de production de biens), 34 (En-cours de production de services) et 35 (Stocks de produits
finis) en contrepartie du compte 713 (Variation des stocks).
— Donc j’utilise les mêmes comptes pour annuler les stocks initiaux et constater les stocks finals ?
— T
 out à fait, mais pour annuler les stocks initiaux, vous devez débiter les comptes de variation des
stocks et créditer les comptes de stocks et pour constater les stocks finals, faire l’inverse.
— Je vous remercie de toutes ces explications.
— Mais de rien, je reste à votre disposition. »

Document 2 : nature et interprétation de la variation de stocks


Les variations de stocks sont liées à l’activité de l’entreprise et influent sur le résultat ; elles doivent
donc être intégrées au compte de résultat.
Le calcul des variations de stocks, leur interprétation et leur effet sur le résultat diffèrent selon la nature
des stocks.

Nature des Stocks relatifs aux achats Stocks relatifs aux produits fabriqués
stocks
(marchandises, matières premières,
autres approvisionnements)
Calcul des
Stock initial (SI)- Stock final(SF) Stock final (SF) – Stock initial(SI)
variations
Nature, Variation Variation
solde et Variation négative Variation positive
positive négative
interpré-
tation des SI > SF SI < SF SF > SI SF < SI
variations ⇒ Solde débiteur ⇒S
 olde créditeur ⇒ Solde créditeur ⇒ Solde débiteur du
du compte 603 du compte 603 du compte 713 compte 713
⇒ Consommation ⇒S
 urstockage ⇒ Surstockage ⇒ Consommation
des stocks des stocks
⇒D
 iminution des ⇒ Augmentation
⇒ Augmentation charges des produits ⇒ Diminution des
des charges produits

Document 3 : L’état des stocks au 31/12/N de l’entreprise Hanna


01/01/N 31/12/N
Stocks de matières premières 8 500 12 400
Stocks de matières consommables (autres approvisionne-
4 800 3 900
ments)
Stocks de produits finis 68 700 55 800

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Document 4 : incidence des enregistrements de stocks dans les comptes annuels
• Impact sur le bilan
Les soldes des comptes de stocks sont reportés à l’actif circulant du bilan au 31/12/N.

Amortissements
ACTIF Brut Net
et dépréciation
Actif circulant
Stocks et en cours

• Impact sur le compte de résultat


D’après le principe d’indépendance des exercices, seules les charges consommées et les produits acquis
pendant l’exercice sont rattachés à cet exercice pour le calcul du résultat.
Coût d’achat des marchandises vendues ou des matières consommées = Achats + variation des stocks
(SI-SF)
Production de l’exercice= Production vendue +Production stockée (SF-SI)

Questions :
1. Passez les écritures de comptabilisation des stocks en complétant le journal ci-dessous :
→ Annulation des stocks initiaux

31/12/N

→ Constatations des stocks finals

31/12/N

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2. Complétez les extraits du bilan et du compte de résultat

Annexe 1 : Extrait du bilan


Montant
Actif Dépréciation Net Passif Montant
Brut
….. Capitaux propres
Actif circulant
……… …………….
Stocks de matières premières
Stocks de matières Variation du
consommables résultat
Stocks de produits finis

Annexe 2 : Extrait du compte de résultat

Charges Produits
Charges d’exploitations Produits d’exploitation
Achats de matières premières et
543 080,00 Production vendue 921 033,00
autres approvisionnements
Production stockée ……….
Variation de stock ……………
3. Quels sont les principes comptables que l’entreprise doit respecter pour les écritures de variation de
stock ?

B. L’évaluation des immobilisations : les dotations aux amortissements


des immobilisations et les cessions d’immobilisation.

1. Enregistrements des dotations aux amortissements

Activité 6 : Détermination et enregistrements des montants des dotations aux


amortissements
Satisfaite du travail réalisé pendant son absence sur la régularisation des stocks, Mme Jacob confie
à Camille le dossier des immobilisations. Elle lui communique également une documentation sur le
calcul des amortissements et sur leur enregistrement. Comment les amortissements permettent- ils
d’analyser la situation de l’entreprise ?

Document 1 : Dossier des immobilisations amortissables de l’entreprise Hanna


• Machine-outil destinée à la fabrication des vêtements d’une valeur de 35 000 € HT acquise le 20 mars
N et mise en service le 1er avril N. La durée d’utilisation est prévue pour 5 ans.
• Véhicule utilitaire d’une valeur de 22 800 € acheté le 1er juin N-1 et amorti sur 4 ans.

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• Ordinateur d’une valeur de 2 700 € acheté le 1er avril N-3 et amorti sur 3 ans.
La méthode d’amortissement retenue pour toutes les immobilisations corporelles est la méthode
linéaire.

Document 2 : Enregistrement d’un amortissement


Selon le principe de prudence, l’annuité d’amortissement constitue à la fois une charge non décaissable,
c’est-à-dire qui n’entraine pas une sortie de trésorerie (classe 6) et une diminution de la valeur de
l’immobilisation (classe 2).
Pour trouver le bon numéro de compte d’amortissement, il suffit de reprendre le numéro de compte de
l’immobilisation et d’insérer le chiffre « 8 » en 2e position. Ainsi l’écriture est la suivante :
• Au débit : 68112 Dotations aux amortissements sur immobilisations corporelles
• Au crédit : 28… Amortissements des immobilisations
Dans le compte de résultat, seule l’annuité de l’exercice est prise en compte.

Document 3 : Conséquences sur les comptes annuels


Les amortissements figurent dans les charges sur le compte de résultat, le bilan et les annexes.
• Incidence sur le compte de résultat
Les dotations de l’exercice augmentent les charges.
Exemple : extrait compte de résultat

Charges Produits

Compte 6811 Exploitation


Dotations aux amortissements et aux provisions
Sur immobilisations : dotations aux amortissements

• Incidence sur le bilan


Les amortissements figurent à l’actif du bilan, ils n’ont aucune incidence sur la trésorerie car ils
n’entrainent aucun décaissement, ce sont des charges calculées.
Exemple : Extrait compte du bilan
VNC = valeur brut-cumul des
ACTIF Brut Amortissements Net amortissements
et dépréciation
Actif immobilisé

Cumul des amortissements


• Dans l’annexe
Les amortissements des immobilisations corporelles figurent à l’annexe dans le tableau des
immobilisations comme indiqué ci-dessous.

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Tableau des amortissements

Situations et A B C D
mouvements
Amortissements Augmenta- Diminutions d’amor- Amortissements
cumulés au début tions :dotations tissements de l’exer- cumulés à la fin
de l’exercice de l’exercice cice de l’exercice (c)
Rubriques
Immobilisation
incorporelle
Immobilisation
corporelle
Immobilisation
financière
Total

Solde des comptes 281… A+B -C : Solde des comptes 281…


avant l’écriture de l’année Solde du compte 681 après l’écriture de l’année en cours
en cours (soldes initiaux) (soldes finaux)

L’annexe, document indissociable avec le bilan et le compte de résultat, permet de préciser la


composition de certains postes et les évolutions significatives intervenues sur la présentation des
comptes depuis l’exercice précédent. Elle est composée d’un certain nombre de tableaux qui permettent
d’expliquer le montant d’un porte d’immobilisation (tableau des immobilisations), d’amortissement
(tableau d’amortissement) ou de dépréciation (tableau des dépréciations) à la clôture de l’exercice.
Chaque poste est décrit selon son montant à l’ouverture de l’exercice. Les mouvements ayant affecté ce
poste au cours de l’exercice sont détaillés : apparaissent les augmentations et les diminutions au cours
de l’exercice. Le montant à la clôture de l’exercice correspond à :
montant à l’ouverture de l’exercice + augmentations – diminutions.

Questions :
1. Complétez le tableau d’amortissement concernant la machine-outil acquise cette année.

Immobilisation : Durée d’utilisation :


Valeur d’acquisition : Taux :
Date de mise en service :

Amortissements Valeur nette


Année Base amortissable Annuité
cumulés comptable

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2. Calculez les montants des amortissements de l’année N pour le véhicule utilitaire et l’ordinateur
3. Effectuez l’enregistrement comptable qui en découle au 31/12/N.
31/12

4. Quel est le principe comptable respecté lors de ces travaux d’inventaire ?

2. Cession des immobilisations corporelles amortissables

Activité 7 : Sortie du patrimoine d’une immobilisation corporelle vendue


Suite à une baisse d’activité, l’entreprise Hanna décide de revendre le 1er mai N+2 la machine –outil
acquise le 20 mars N pour en acheter une autre de plus faible capacité. Le 1er mai, l’écriture de cession
suivante a été enregistrée au journal de l’entreprise :
01/05/N+2
462 Créances sur cessions d’immobilisations 24 000,00
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 20 000,00
44571 TVA collectée 4 000,00
Facture V 12 pour cession de la machine-outil
En fin d’année, l’entreprise doit sortir la machine-outil de son bilan. En s’aidant de l’annexe ci-jointe,
Camille doit réaliser le travail de fin d’exercice N+2 concernant l’immobilisation vendue.

Document 1 : Cession des immobilisations


La vente d’une immobilisation entraine deux conséquences :
• La constatation d’une entrée de trésorerie (ou d’une créance) pour le montant de la cession
• La sortie physique de l’immobilisation : l’immobilisation n’étant plus dans l’entreprise, il faut qu’elle
sorte des comptes du bilan.

 Constatation de la cession
La cession est soumise à la TVA. L’écriture de cession est la suivante :
• Au débit : 512 - Banque (ou 462. Créances sur cessions d’immobilisations) pour le prix de vente TTC
• Au crédit : 775 - Produits de cession des éléments d’actif pour le montant HT
• Au crédit : 44571 - TVA collectée pour le montant de la TVA

‚ Constatation de la sortie du patrimoine


Il y a plusieurs écritures à réaliser :
a) L’écriture d’amortissement complémentaire : il s’agit d’enregistrer l’amortissement du début de
l’exercice comptable jusqu’à la date de cession.
L’écriture est :
• Au débit : 68112 - Dotations aux amortissements sur immobilisations corporelles
• Au crédit : 28… - Amortissements des immobilisations

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b) L’écriture de sortie du patrimoine
Il faut, au préalable :
• Totaliser tous les amortissements pratiqués de la date d’acquisition jusqu’à la date de cession,
• Calculer la Valeur Nette Comptable à la date de cession
(Valeur d’origine – Amortissements cumulés)
Ecriture :
• Au débit : 675 – Valeur comptables des éléments d’actif cédés
• Au débit : 28… - Amortissements des immobilisations
• Au crédit : 2… - Immobilisations
Remarque : le résultat de cession est égal à la différence entre le prix de cession hors taxe (compte 775)
et la VCN (compte 675) de l’immobilisation.

Questions :
1. Calculez l’amortissement complémentaire de la machine-outil vendue le 1er mai N.
2. Calculez le cumul des amortissements depuis la date d’achat jusqu’à la date de vente de l’immobili-
sation.
3. Passez les écritures nécessaires pour sortir le bien du bilan de l’entreprise.
31/12

31/12

4. L’entreprise a-t-elle réalisé une plus-value ou une moins-value ?

C. Les dépréciations des actifs : terrains, stocks et créances


Madame Jacob étant en formation une semaine, Camille Lambert est chargé(e) du dossier Dépréciations
de l’entreprise. Pour l’aider, Madame Jacob lui a laissé une documentation et le dossier de l’année N-1
avec toutes les remarques pour l’année N.

1. La dépréciation des terrains

Activité 8 : dépréciation des terrains


Travail sur le terrain où l’entreprise veut installer ses bureaux. Prix d’achat du terrain 60 000 €. L’année
dernière, suite à un projet d’implantation d’une voie ferrée juste à côté du terrain, l’entreprise a décidé de
ne plus installer les bureaux afin d’éviter les nuisances sonores. L’estimation du terrain était alors de
45 000 €.
Finalement, la voie ferrée va passer à 5 km du terrain. La valeur de ce dernier est estimée au 31/12/N à
70 000 €.

14 CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE


Document 1 : La notion de dépréciation
Définition
L’article 322.5 du PCG précise que l’entreprise doit apprécier à chaque clôture des comptes s’il existe un
indice montrant qu’un actif a pu perdre notablement de sa valeur. Lorsqu’il existe un indice de perte de
valeur, un test de dépréciation est effectué : la valeur nette comptable de l’actif immobilisé est comparée
à sa valeur actuelle (ou valeur estimée à la date d’inventaire, qui est aussi la valeur de vente probable).
Si la valeur actuelle d’un actif immobilisé devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette dernière
est ramenée à la valeur actuelle par le biais d’une dépréciation.
Dépréciation = Valeur nette comptable – Valeur actuelle
Cette dépréciation est réversible dans le temps : lorsque le risque disparaît, elle est annulée.
Certains actifs immobilisés (Terrains) ou actifs circulants (Stocks, Créances) peuvent perdre de la valeur
d’une année sur l’autre. Il s’agit de dépréciations qui correspondent à des moins-values latentes, c’est-à-
dire considérées comme probables mais ni certaines, ni définitives.
Principe de calcul et d’ajustement
A la clôture de l’exercice comptable, il convient de vérifier si un actif a pu se déprécier. Si c’est le cas, le
comptable va calculer le montant de la dépréciation :
Dépréciation = Valeur d’acquisition-Valeur actuelle de l’actif ou dépréciation = Valeur d’acquisition x %
de dépréciation
Par respect du principe de prudence, cette perte de valeur probable et réversible sera comptabilisée en
dépréciation pour constater ;
— La dépréciation de l’actif circulant
— La charge calculée qui est imputée à l’exercice et fait diminuer son résultat
Toutefois, la dépréciation n’a pas un caractère définitif et concerne des immobilisations qui continuent
d’être utilisées par l’entreprise. Lors des inventaires suivants, il conviendra éventuellement d’effectuer :
— Une dotation complémentaire si la dépréciation s’est accentuée ;
— U
 ne reprise de tout ou partie de la dépréciation si celle-ci a disparu ou diminué ou si l’actif est sotie
du bilan
Terminologie
Quelques termes sont utilisés à propos des dépréciations
Valeur vénale : c’est le montant qui pourrait être obtenu de la vente du bien aux conditions normales du
marché.
Plus-value : C’est lorsque la valeur d’origine du bien est supérieure à la valeur actuelle.

Questions :
1. Calculez la dépréciation du terrain
2. Enregistrez l’écriture d’inventaire au journal de l’entreprise
31/12/N
6816 Dotations aux dépréciations des immobilisations ……….
………. ……….……….……….……….………. ……….
« Dépréciation du terrain »

CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE 15


3. Finalement, la voie ferrée va passer à 5 km du terrain. La valeur de ce dernier est estimée au 31/12/N
à 70 000 €. Passez l’écriture d’inventaire nécessaire cette entreprise au 31/12/N.
31/12/N
2911 ……………………… 15 000,00
…….………… sur dépréciation des immobilisations ………

2. La dépréciation des stocks


Activité 9 : évaluation de la dépréciation des stocks
En N-1, un lot de tissu avait été en partie abimé, l’entreprise pensait perdre environ 30 % de 1 800 €.

Document 1 : Principe de comptabilisation des dépréciations de stocks


Un stock peut se déprécier parce qu’il est détérioré, démodé ou obsolète. L’existence de l’un de ces
indices de dépréciation à l’inventaire amènera le comptable à comparer la valeur historique du stock à sa
valeur actuelle au bilan et à comptabiliser éventuellement une dépréciation.
Dépréciation = Valeur historique (cout de production) –valeur actuelle
Le calcul de la dépréciation doit s’effectuer élément par élément pour chaque catégorie de stocks. Elle
représente une charge enregistrée au débit du compte « 6817 dotations aux dépréciations des actifs
circulants » et un amoindrissement de la valeur des stocks porté au crédit du compte « 39 Dépréciation
des stocks ».
A l’inventaire suivant, le stock pour lequel l’entreprise avait comptabilisé une dépréciation n’existera plus.
Il aura été vendu ou transformé. La dépréciation créée n’aura plus de raison d’être et devra être reprise
en créditant le compte 7817 « reprise sur dépréciation » par le débit du compte « 39 Dépréciation des
stocks ».
Aucun ajustement n’est donc à effectuer d’un exercice à l’autre.

Questions :
1. Calculez le montant de la dépréciation
2. Enregistrer toutes écritures d’inventaire au 31/12/N-1
31/12/N-1

Au 31/12/N, l’entreprise ne constate aucune dépréciation sur les matières premières mais par contre, une
perte de valeur de 460 € sur un ensemble de vêtements.
31/12/....

16 CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE


3. La dépréciation des créances clients
Activité 10 : Les dépréciations des créances clients
L’année dernière, l’entreprise avait plusieurs clients douteux.

Document 1 : Qu’est-ce que la dépréciation des créances clients ?


Le respect du principe de prudence oblige l’entreprise à constater lors de chaque inventaire la
dépréciation, entre autres, des clients afin de présenter une image fidèle de son patrimoine. Elle
correspond au montant des créances que l’on risque de ne pas recouvrer, lorsque les clients sont en
difficultés financières. On parlera, dans ce cas, de créance douteuse ou de créance irrécouvrable selon
la situation. La créance est douteuse par principe de prudence, la perte n’est pas garantie mais elle
justifie d’une provision douteuse car le client peut être amené à la régler plus tard. Lorsque la perte est
certaine et définitive, la créance est dite irrécouvrable. En outre, en raison de leur caractère réversible,
les dépréciations font l’objet d’un suivi à chaque inventaire afin de les ajuster si nécessaire.

Document 2 : L’ajustement et la comptabilisation des créances douteuses


Le comptable calcule et enregistre la dépréciation subie par la créance :
Dépréciation = Valeur actuelle de la créance HT – valeur actuelle HT
A la fin de l’exercice comptable, lors de l’inventaire, on établit l’état des créances douteuses et
irrécouvrable.
Le traitement des nouveaux clients douteux
Il nécessite deux opérations :
— constatation de la nouvelle créance douteuse : Lorsque le client n’est pas en mesure d’honorer son
paiement, on transfère le montant de la créance (TTC) dont le recouvrement s’avère délicat au débit du
compte 416 clients douteux par le crédit du compte « 411 client ».
— création de la dépréciation : Le comptable calcul la dépréciation qui est égale au pourcentage du
risque de perte subi par la créance (HT). Celle-ci représente une charge non décaissable enregistrée
au débit du compte « 6817 Dotations aux dépréciations des actifs circulants » et un amoindrissement de
la valeur de la créance porté au crédit du compte « 491 Dépréciations des comptes clients »
Dépréciations et réajustement des anciens clients douteux
Lorsque des créances douteuses ont fait l’objet de dépréciations lors d’inventaire précédent, la situation
de chaque client douteux doit être réexaminée à la fin de chaque exercice afin d’apprécier l’évolution de la
perte probable et de modifier la dépréciation en conséquence. On distingue deux types d’ajustement :

Opérations Analyse et calcul Enregistrement comptable


Augmentation Augmentation de la dépréciation Le montant de la dépréciation est
du risque de Nouvelle dépréciation> ancienne dépréciation porté au débit du compte « 6817
perte ⇓ Dotations aux dépréciations des
Ajustement actifs circulants » par le crédit du
= compte « 491 Dépréciations des
Nouvelle dépréciation –Ancienne dépréciation comptes clients »

Diminution Diminution de la dépréciation le montant de réajustement est


du risque de Nouvelle dépréciation< ancienne dépréciation porté au débit du compte « 491
perte ⇓ Dépréciation des comptes clients
Ajustement » par le crédit du compte « 7817
= Reprises sur dépréciations des
Nouvelle dépréciation –Ancienne dépréciation actifs circulants ».

CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE 17


La régularisation d’une créance douteuse devenue irrécouvrable :
Dans ce cas, la perte n’est plus probable mais réelle. La perte doit être constatée au débit du compte
« 654 Pertes sur créances irrécouvrables » pour le montant hors taxes. La TVA non perçue qui sera
remboursée par l’Etat, est portée au débit du compte « 44571 TVA collectée ». Et le compte « 416 Clients
douteux » vient au crédit pour solde. La dépréciation devenue sans objet doit être annulée.

Document 3 : L’impact des dépréciations des actifs circulants sur le résultat, le bilan et les annexes
Les dépréciations des actifs ont des incidences sur le bilan, le compte de résultat et les annexes.
• Incidence sur le résultat
Les dotations de l’exercice sont des charges qui diminuent le résultat de l’exercice. Les reprises sont des
produits qui augmentent le résultat de l’exercice.
• Incidence sur le bilan
Les dépréciations diminuent la valeur des actifs circulants concernés au bilan. Ils figurent dans la
colonne « amortissement et dépréciations ».
• Incidence sur l’annexe
L’annexe « tableau des dépréciations » retrace les variations relatives aux dépréciations subies par les
immobilisations et les actifs circulants de l’exercice.

Document 4 : Etat des créances douteuses de l’entreprise


Dépré- Ajustement Créance irrécouvrable
% de Dépréciation
Somme Somme ciation
Nom perte nécessaire
due TTC due HT Existante
probable Dotation Reprise HT TVA
31/12/N-2
31/12/N-2

VADIAS 6 240,00 5 200,00 60% 3 120,00 3 200,00 80,00

MORIN 4 200,00 3 500,00 40% 1 400,00 1 050,00 350,00

IMANN 7 800,00 6 500,00 30% 1 950,00 1 950,00

JEAN 2 640,00 2 200,00 1 320,00 1 320,00 2 200,00 440,00

Total 2 300,00 1 400,00 2 200,00 440,00

Voici le tableau récapitulatif des nouveaux clients douteux et de l’évolution des créances de l’année
dernière.

Noms Règlement de l’année Observations


VADIAS 1 920,00 On peut récupérer 30 % du solde.
MORIN 1 200,00 Pour solde. Le client ne pourra plus rien versé.
IMANN 3 000,00 Il faut porter à 50 % du solde la perte probable.
C’est un nouveau client douteux dont la dette est de
PAUL 6360 euros. Suite à des problèmes de trésorerie, il
ne pense pouvoir payer que 40% de sa dette.

18 CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE


Questions :
1. Complétez le tableau des créances douteuses de l’année N.

Déprécia- Déprécia- Créance


Ajustement
% de tion néces- tion irrécouvrable
Somme Somme
Nom perte saire
due TTC due HT Existante
probable Dotation Reprise HT TVA
31/12/N-2 31/12/N-2
VADIAS
MORIN
IMANN
PAUL
Total
2. Effectuez les écritures de dépréciation des actifs.
31/12/N

3. Quel est le principe comptable respecté lors de ces travaux d’inventaire ?

CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE 19


RETENIR

I. L’exercice comptable, l’inventaire et les principes


comptables

A. Quel découpage de l’activité de l’entreprise ? Et pour quelle utilité ?


La durée d’un exercice comptable est de 12 mois. Il correspond généralement à l’année civile, c’est-à-dire
du 1er janvier au 31 décembre. Mais ce n’est pas obligatoire sauf pour les professions libérales (avocats,
médecins, architectes, …).
Une entreprise peut très bien décider d’arrêter ses comptes à la fin d’un trimestre civil (30 mars, 30 juin
ou 30 septembre), surtout si elle a une forte activité professionnelle en fin d’année civile (chocolaterie,
résidence de vacances de sports d’hivers, …).
Lors de la création d’une entreprise en cours d’année civile, l’entreprise peut avoir un exercice inférieur
ou supérieur à 12 mois. Il n’y a pas de durée minimale d’exercice comptable mais une durée maximale de
24 mois. Le choix se fera en fonction de plusieurs critères :
— volonté d’aligner l’exercice social avec l’année civile le plus rapidement possible ;
— S
 ouci d’augmenter la durée du 1er exercice afin d’absorber les dépenses générées par le début
d’activité de l’entreprise ;
— E
 n cas d’activité saisonnière, le décalage de la clôture peut être indispensable pour éviter de la
faire coïncider avec un pic d’activité, d’autant que la clôture de l’exercice entraîne différents travaux
d’inventaire importants et longs pour l’entreprise.
Le changement de date de clôture d’exercice est possible quand la société est déjà créée, mais ce
changement reste exceptionnel. Il faut, dans ce cas, l’accord des associés lors d’une assemblée générale
extraordinaire (AGE) et des motifs de changement valables.

B. Pourquoi l’inventaire est-il nécessaire ? Comment doit-on procéder ?


L’inventaire est, pour l’entreprise, une obligation légale. Celui-ci doit être effectué à la fin de l’exercice
comptable. Il consiste à recenser les actifs physiques (immobilisations, stocks) de l’entreprise et à vérifier
l’exactitude des montants inscrits en créances, dettes et trésorerie.
L’inventaire et la clôture des comptes sont justifiés par la nécessité de calculer et de communiquer un
résultat pour la période étudiée et de présenter des comptes annuels qui doivent donner une image
fidèle de l’entreprise.

C. Les principes comptables


Fidélité, régularité et sincérité sont les objectifs fondamentaux, qui apparaissent dans l’art 9 du Code
de commerce. Pour y parvenir, il faut appliquer et respecter les principes comptables qui permettent
de rendre homogène la comptabilité, c’est-à-dire que le format des bilans et comptes annuels est
normalement le même pour toutes les entreprises.

20 CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE


— Le principe de la continuité d’exploitation
L’entreprise doit établir ses états de synthèse dans la perspective d’une poursuite normale de ses
activités.
— Le principe de la permanence des méthodes
L’entreprise doit établir ses états de synthèse en respectant les règles et méthodes d’évaluation et de
présentation d’une année à l’autre.
— Le principe de prudence
Les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement acquis à l’entreprise.
Les charges sont comptabilisées dès lors qu’elles sont probables. Les moins-values sont toujours
enregistrées comme charges et les plus values constatées entre les valeurs actuelles et les valeurs
d’entrée des éléments de l’actif ne sont pas comptabilisées.
— Le principe de spécialisation (ou d’indépendance) des exercices
Les charges et les produits doivent être rattachés à l’exercice qui les concerne. Ils sont comptabilisés au
fur et à mesure de leur apparition, compte non tenu des dates de leur encaissement ou de leur paiement.

II. Évaluation et traitements à la clôture de l’exercice

A. L’inventaire des stocks

1. Définition
À la fin de l’exercice comptable, l’entreprise réalise un inventaire physique ou extracomptable. Les
différents comptes de stocks n’enregistrent aucun mouvement au cours de l’exercice. Le stock final au
dernier jour de l’exercice N devient le stock initial au premier jour de l’exercice N+1. À l’inventaire, il faut :
— annuler les stocks initiaux,
— créer les stocks finaux,
— i ntégrer dans le compte de résultat les variations des stocks afin de prendre en compte pour le calcul
du résultat la consommation exacte de biens achetés pour l’année et la production exacte de biens
fabriqués pour l’année.

2. Comptabilisation des stocks

a) Annulation des stocks initiaux


Les stocks des approvisionnements et des marchandises
L’annulation du stock initial diminue l’actif, l’appauvrissement est considéré comme une charge.
31/12/N....
6031 Variation stock de matières premières SI
6032 Variation stock des autres approvisionnements SI
6037 Variation stock de marchandises SI
31 Matières premières SI
32 Autres approvisionnements SI
37 Stocks de marchandises SI
« Annulation des stocks initiaux »

CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE 21


Les stocks de production
L’annulation d’un stock diminue l’actif, l’appauvrissement est considéré comme une diminution des
produits.
31/12/N....
7133 Variation des en-cours de production de biens SI
7134 Variation des en-cours de production de services SI
7135 Variation des stocks de produits finis SI
33 En-cours de production de biens SI
34 En-cours de production de services SI
35 Stocks de produits finis SI
« Annulation des stocks initiaux »

b) Création des stocks finaux


Les stocks des approvisionnements et des marchandises
La création du stock final augmente l’actif, l’enrichissement est considéré comme une diminution des
charges.
31/12/N....
31 Matières premières SF
32 Autres approvisionnements SF
37 Stocks de marchandise SF
6031 Variation stock de matières premières SF
6032 Variation stock des autres approvisionnement SF
6037 Variation stock de marchandises SF
« Annulation des stocks initiaux »
Les stocks de production
La création du stock final augmente l’actif, l’enrichissement est considéré comme une augmentation des
produits.
31/12/N....
33 En-cours de production de biens SF
34 En-cours de production de services SF
35 Stocks de produits Finis SF
7133 Variation des en-cours de production de biens SF
7134 Variation des en-cours de production de services SF
7135 Variation des stocks de produits finis SF

c) Les variations de stocks


Les variations des stocks de matières premières, autres approvisionnements et marchandises
— Si le stock initial > au stock final, le solde du compte 603 est donc débiteur.
Cela veut dire que l’entreprise a consommé ou vendu plus de matières premières, approvisionnements ou
marchandises qu’elle n’en a acheté.
— Si le stock initial < au stock final, le solde du compte 603 est donc créditeur.
Cela veut dire que la consommation a été moins importante que ses achats.

22 CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE


Coût d’achat
=
Achats + variation des stocks (solde débiteur)
Ou
Achats – variation des stocks (solde créditeur)
Variation des stocks = Stock initial – Stock final
Les variations des stocks de produits
— S
 i le stock initial > au stock final, le solde du compte 713 est donc débiteur. Cela veut dire que l’entre-
prise a vendu plus de produits qu’elle n’en a produits.
— S
 i le stock initial < au stock final, le solde du compte 713 est donc créditeur la veut dire qu’il y a
surstockage, c’est-à-dire que l’entreprise a produit plus qu’elle n’a vendu.

Production de l’exercice
=
Production vendue + variations des stocks (soldes créditeurs)
ou
Production vendue – variation des stocks (soldes débiteurs)
Variation des stocks = Stock initial – Stock final
Deux principes comptables doivent être appliqués pour les variations de stocks :
— L
 e principe de permanence des méthodes : la méthode d’évaluation des stocks doit être la même
d’une année sur l’autre.
— L
 e principe d’indépendance des exercices : l’inventaire physique des stocks est effectué le dernier
jour de l’exercice comptable afin que le résultat de l’exercice prenne en compte les variations de
stock.

B. L’évaluation des immobilisations : les dotations aux amortissements


des immobilisations et les cessions d’immobilisation.

1. Calculs et enregistrements des dotations aux amortissements


L’entreprise doit, pour respecter la règle de prudence, constater à chaque inventaire, l’amortissement
annuel de chaque immobilisation amortissable afin de présenter une image fidèle de son patrimoine.
Les travaux d’inventaire relatifs aux amortissements consistent à évaluer ces amortissements et à les
comptabiliser.
Évaluation des amortissements = coût d’acquisition de l’immobilisation x taux d’amortissement x
durée d’utilisation
L’annuité d’amortissement constitue à la fois une charge non décaissable, c’est-à-dire qui n’entraine
pas une sortie de trésorerie (classe 6) et une diminution de la valeur de l’immobilisation. L’écriture est la
suivante :

CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE 23


31/12/N
68112 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles X
28…. Amortissement du matériel informatique X
« Dotation aux amortissement N »
Incidence sur le bilan
Au bilan, les amortissements se cumulent d’un exercice à l’autre afin de faire apparaître la valeur nette
comptable (VNC) de l’immobilisation concerné :
Brut – Amortissements cumulés = valeur nette comptable
Les amortissements figurent dans les charges sur le compte de résultat, le bilan et les annexes.
• Incidence sur le compte de résultat
Les dotations de l’exercice augmentent les charges.
Exemple : extrait compte de résultat

Charges Produits
Compte 6811 Exploitation
Dotations aux amortissements et aux provisions
Sur immobilisations : dotations aux amortissements
• Incidence sur le bilan
Les amortissements figurent à l’actif du bilan, ils n’ont aucune incidence sur la trésorerie car ils
n’entrainent aucun décaissement, ce sont des charges calculées.
Exemple : Extrait compte du bilan
VNC= valeur brut-cumul des
Amortissements amortissements
ACTIF Brut Net
et dépréciation
Actif immobilisé

Cumul des amortissements


• Dans l’annexe
Les amortissements des immobilisations corporelles figurent à l’annexe dans le tableau des
immobilisations comme indiqué ci-dessous.

24 CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE


Tableau des amortissements

Situations et A B C D
mouvements
Amortissements Augmenta- Diminutions d’amor- Amortissements
cumulés au début tions :dotations tissements de l’exer- cumulés à la fin
de l’exercice de l’exercice cice de l’exercice (c)
Rubriques
Immobilisation
incorporelle
Immobilisation
corporelle
Immobilisation
financière
Total

Solde des comptes 281… A+B -C: Solde des comptes 281…
avant l’écriture de l’année Solde du compte 681 après l’écriture de l’année en cours
en cours (soldes initiaux) (soldes finaux)

L’annexe, document indissociable avec le bilan et le compte de résultat permet de préciser la composition
de certains postes et les évolutions significatives intervenues sur la présentation des comptes depuis
l’exercice précédent. Elle est composée d’un certain nombre de tableaux qui permettent d’expliquer
le montant d’un porte d’immobilisation (tableau des immobilisations), d’amortissement (tableau
d’amortissement) ou de dépréciation (tableau des dépréciations) à la clôture de l’exercice.
Chaque poste est décrit selon son montant à l’ouverture de l’exercice. Les mouvements ayant affecté ce
poste au cours de l’exercice sont détaillés : apparaissent les augmentations et les diminutions au cours
de l’exercice. Le montant à la clôture de l’exercice correspond à :
montant à l’ouverture de l’exercice + augmentations – diminutions.

2. Cession des immobilisations corporelles amortissables


Quand une entreprise vend une de ses anciennes immobilisations, elle doit réaliser trois écritures :
→ L’écriture de vente de l’immobilisation à la date de la vente
La cession est soumise à la TVA. L’écriture de cession est la suivante :
• Au débit : 512 - Banque (ou 462. Créances sur cessions d’immobilisations) pour le prix de vente TTC
• Au crédit : 775 - Produits de cession des éléments d’actif pour le montant HT
• Au crédit : 44571 - TVA collectée pour le montant de la TVA
→ L’écriture d’amortissement complémentaire pour l’utilisation de l’immobilisation de la date de début
d’exercice jusqu’à la date de cession.
Cette écriture est faite le 31/12/N :
• Au débit : 68112 - Dotations aux amortissements sur immobilisations corporelles
• Au crédit : 28… - Amortissements des immobilisations

CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE 25


→ L’écriture de sortie du patrimoine, au 31/12/N. L’immobilisation n’étant plus dans l’entreprise, elle doit
être enlevée des comptes de l’entreprise
Il faut, au préalable :
• Totaliser tous les amortissements pratiqués de la date d’acquisition jusqu’à la date de cession,
• Calculer la Valeur Nette Comptable à la date de cession (Valeur d’origine – Amortissements cumulés)
Ecriture :
• Au débit : 675 – Valeur comptables des éléments d’actif cédés
• Au débit : 28… - Amortissements des immobilisations
• Au crédit : 2… - Immobilisations
Remarque : le résultat de cession est égal à la différence entre le prix de cession hors taxe (compte 775)
et la VCN (compte 675) de l’immobilisation.

C. Les dépréciations des actifs : terrains, stocks et créances


Certains actifs peuvent connaître des dépréciations réversibles dans le temps, c’est-à-dire des pertes
probables de valeur mais non sûres ni dans leur montant ni dans leur réalisation. Le principe de
prudence impose d’établir la comptabilité « sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter le risque
de transfert, sur des périodes à venir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine
et le résultat de l’entité » (PCG art. 120-3). Il faut donc constater des dépréciations lors des écritures
d’inventaire.

1. Dépréciation des terrains

a) Principes
En application du principe de prudence, l’entreprise doit vérifier s’il existe un indice montrant que ses
terrains ont pu perdre de leur valeur de manière significative (indice interne : performances économiques
inférieures aux prévisions ou indice externe : nuisance possible près du terrain, changements importants
dans l’environnement juridique ou économique…). Cette perte de valeur n’est pas sûre, ni dans sa
réalisation, ni dans son montant, ni dans sa date d’exécution.

b) Calcul de la dépréciation
À la clôture de l’exercice, la valeur d’origine est comparée à la valeur estimée à cette date (valeur
d’inventaire).
— Si la valeur à l’inventaire > à la valeur d’origine, alors il n’y a pas de dépréciation à constater.
— Si la valeur à l’inventaire < à la valeur d’origine, alors il faut constater une dépréciation
Dépréciation = Valeur d’origine – Valeur à l’inventaire

c) Ajustement des dépréciations sur les exercices ultérieurs


Une dépréciation a un caractère réversible, il convient donc de procéder à une nouvelle estimation de la
valeur des actifs à chaque clôture de l’exercice. Trois situations sont possibles:
— la dépréciation de l’actif a augmenté, elle doit être complétée,

26 CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE


— la dépréciation de l’actif a diminué, elle doit être réduite,
— la dépréciation de l’actif a disparu ou est devenu sans objet, elle doit être annulée.

d) La comptabilisation des dépréciations des terrains


31/12/N-1
6816 Dotations aux dépréciations des immob incorp et corp X
291 Dépréciations des terrains X
Ajustement des dépréciations au cours des exercices ultérieurs

Eléments nouveaux Ecritures Comptables à passer Comptes Comptes


débités crédités
Situation inchangée Pas d’écriture
Augmentation de la Il faut compléter la dépréciation : consti- 6 816 2 911
tuer une dotation complémentaire
dépréciation
Diminution de la Il faut diminuer la dépréciation : opérer 2 911 7 816
dépréciation une reprise
Dépréciations Il faut annuler la dépréciation : opérer 2 911 7 816
devenue sans objet une reprise
Les dépréciations figurent au bilan en diminution du poste « Terrains ».

2. Dépréciation des stocks


L’entreprise peut constater, à l’inventaire, que certains stocks ont une valeur inférieure à leur valeur
d’entrée. Les dépréciations relatives aux stocks initiaux sont soldées simultanément aux stocks initiaux et
les dépréciations des stocks finals sont créées en même temps que les stocks finals.
Il n’y a donc pas d’ajustement entre les anciennes et les nouvelles dépréciations
31/12/N....
6871 Dotations aux dépréciations des actifs circulants X
39 Dépréciations des stocks X
« Annulation dépréciation sur stocks initiaux »
31/12N…..
39 Dépréciations des stocks X
7817 Reprise sur dépréciation des actifs circulants X
« Constatation dépréciation sur stocks finaux »
Les dépréciations des stocks figurent au bilan, en diminution du poste « Stocks et en-cours ».

3. Dépréciation des créances douteuses


L’entreprise constate, à l’inventaire, que certains clients n’ont pas réglé leur dette à l’échéance prévue,
même après plusieurs lettres de rappel. Leur situation permet de penser qu’un risque partiel de
non-paiement est apparu. Le comptable détermine alors la dépréciation subie :
Dépréciation= Valeur de la créance HT-Valeur actuelle HT
Les travaux comptables se déroulent dans un ordre précis et peuvent s’échelonner sur plusieurs
exercices.

CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE 27


a) Le reclassement de la créance
La créance devenue douteuse, pour son montant toutes taxes comprises, doit être transférée au débit du
compte « 416 Clients douteux » pour reclassement par le crédit du compte « 411 Clients ».
Date d’inventaire
416 Client douteux TTC
411 Client TTC
« Constatation de la dépréciation »

b) La constitution de la dépréciation
La perte probable s’exprime en pourcentage du montant hors taxes de la créance. Il faut donc trouver le
montant HT de la créance douteuse : TTC/ (1+ taux)
Date d’inventaire
6871 Dotations aux dépréciations des actifs circulants X
491 Dépréciation des comptes clients X
« Constations de la dépréciation des créances »

c) L’ajustement de la dépréciation à la clôture d’un exercice ultérieur


La situation de chaque client douteux doit être réexaminée à la fin de chaque exercice afin d’apprécier
l’évolution de la perte probable et de modifier la dépréciation en conséquence. L’entreprise constate soit :
— une augmentation de la dépréciation : l’écriture est la même que celle de la constitution ;
— une diminution de la dépréciation.
Dans ce cas, l’écriture est la suivante :
Date d’inventaire
Baisse de la
491 Dépréciations des comptes clients
dépréciation

Baisse de la
7817 Reprise sur dépréciation des actifs circulants
dépréciation
« Constations de la dépréciation des créances »

d) Créance douteuse devenue irrécouvrable


La perte n’est plus probable mais définitive. Il faut constater la perte de la créance et annuler la
dépréciation devenue sans objet.
31/12/N...
654 Reprise sur créance irrécouvrables HT
4457 Tva collectée TVA
416 Clients douteux TTC
« Client X devenue irrécouvrable »
31/12/N...
Dépréciation
491 Dépréciations des comptes clients
annulée
Dépréciation
7817 Reprise sur dépréciation des actifs circulants
annulée
« Annulation dépréciation devenue sans objet »

28 CNED – TERMINALE – GESTION ET FINANCE


Dans tous les cas, il est plus simple de présenter un tableau pour le calcul des ajustements et des
créances irrécouvrables.

Déprécia- Déprécia- Créance


% de Ajustement
Somme Somme tion tion irrécouvrable
Nom perte
due TTC due HT nécessaire existante
probable Dotation Reprise HT TVA
31/12/N–1 31/12/N–2

→ Incidences des dépréciations


Les dépréciations des actifs ont des incidences sur le bilan, le compte de résultat et les annexes.
• Incidence sur le résultat
Les dotations de l’exercice sont des charges qui diminuent le résultat de l’exercice. Les reprises sont des
produits qui augmentent le résultat de l’exercice.
• Incidence sur le bilan
Les dépréciations diminuent la valeur des actifs circulants concernés au bilan. Ils figurent dans la
colonne « amortissement et dépréciations ».
• Incidence sur l’annexe
L’annexe « tableau des dépréciations » retrace les variations relatives aux dépréciations subies par les
immobilisations et les actifs circulants de l’exercice.

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