Vous êtes sur la page 1sur 96

COMPTABILITÉ GÉNÉRALE OHADA

CONFORME À L’ACTE UNIFORME


OHADA REVISÉ EN 2017

ASS. ANCERT MUSHAGALUSA

ADVANCED MASTER IN GLOBALISATION ET DEVELOPMENT


TABLE DES MATIERES

• Chapitre 1: NOTIONS GENERALES SUR LA COMPTABILITE


• Chapitre 2 : L’ENTREPRISE ET SON PATRIMOINE : LE BILAN
• Chapitre 3 : LE COMPTE ET LA COMPTABILITE A PARTIE DOUBLE
• Chapitre 4 : ORGANISATION DU SYSTEME COMPTABLE CLASSIQUE : LE JEU DE COMPTE,
LE JOURNAL, GRAND-LIVRE ET LA BALANCE DE VERIFICATION
• Chapitre 5 : LES OPERATIONS D’ACHATS ET DES VENTES DES MARCHANDISES ET
INTRODUCTION A LA TVA
• Chapitre 6 : LA GESTION DES STOCK
• Travaux pratiques
CHAP. 1. NOTIONS GÉNÉRALES

• Historique de la comptabilité
• Définition de la comptabilité
• Types de comptabilité
• Objectifs de la comptabilité
• L’entreprise
• Travail : Présenter l’importance de la comptabilité générale en LSI et LIAGE
OBJECTIFS

Point de vue savoir-faire


Point de vue connaissance

Acquérir des connaissances sur l’historique Dresser le bilan initial et


et les notions de base de la comptabilité final d’une entreprise

Suivre la tenue de la comptabilité Comprendre et classer logiquement les


et l’évolution économico- éléments du patrimoine de
financière de l’entreprise l’entreprise en matières informatiques
Tenir les comptes et livres nécessaires en
comptabilité (Compte, Journal, Tableau de
Comprendre la comptabilité de l’entreprise comme modification des postes du bilan, Tableau de
instrument indispensable pour une bonne gestion résultat et le Grand livre)
d’une entreprise
CHAP 1. NOTIONS GÉNÉRALES

• Historique
• Date de l’antiquité : anciennes civilisations (Grecque, Egyptienne, Romaine…)
• Apparition de la monnaie dans les échanges commerciaux a conduit à tenir une comptabilité de
recettes et de dépenses
• Jusqu’au Moyen-âge une seule écriture : comptabilité par recettes et dépenses ou comptabilité
simple (de caisse)
• Evolution : Comptabilité par débit et crédit ou comptabilité en partie simple (crédit = confiance et
débit = devoir)
• Introduction de la comptabilité à partie double en 1494 (par LUCA PACIOLI) suivi par d’autres
Simon STEVIN, Matthieu de la Porte, Courcelles SENEUIL, etc.
CHAP 1. NOTIONS GÉNÉRALES

• Quid de la comptabilité à partie double ou comptabilité générale


▪ une utilisation combinée de deux groupes de comptes : les comptes de bilan qui déterminent la situation nette de
l’Entreprise et les comptes de gestion qui déterminent le résultat réalisé ;
▪ le fait qu’une opération est enregistrée dans deux comptes au moins dont l’un est débité et l’autre crédité pour un
même montant.
Dans la comptabilité à partie double, le résultat peut être déterminé de deux manières différentes :
▪ Par la formule du bilan : R= Actif – Passif
▪ Par la formule de gestion R= (Produits +Profits) – (Charges + pertes)

La comptabilité à partie double constitue ainsi la forme la plus développée qui présente les avantages suivants :
▪ Elle permet la détermination de la nouvelle situation patrimoniale de l’Entreprise à la fin d’une période ;
▪ Elle permet de dégager à tout moment la position ou le solde de chaque compte utilisé et l’établissement de la balance
de vérification ;
▪ Elle permet de déterminer le résultat d’exploitation
CHAP 1. NOTIONS GÉNÉRALES

• Evolution de la comptabilité à partie double en RDC


▪ Depuis l’époque coloniale jusqu’en 1976 : Plan Comptable Belge dit « Plan Blairon ».

▪ De juillet 1976 au 31 décembre 2013, les dispositions légales se rapportant à la normalisation comptable, dans notre pays, ont
conduit à l’application obligatoire, par les opérateurs économiques, du Plan Comptable Général Congolais dans la tenue de leurs
comptabilités et la production des états financiers annuels.

▪ Avec l’adhésion de notre pays au traité de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA en
sigle) en 2012, l’Acte Uniforme portant Organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises sises dans l’espace
OHADA, est entré en vigueur le 1er janvier 2014. A partir de cette date, les entreprises ont l’obligation de tenir leurs
comptabilités conformément aux dispositions du Système Comptable OHADA.
▪ Ce plan comptable OHADA a été révisé en 2017
CHAP 1. NOTIONS GÉNÉRALES

• Définition de la comptabilité
• Un système d’identification et d’évaluation des faits juridiques et économiques dans le but de fournir des informations
chiffrées susceptibles d’éclairer les jugements et les décisions de partenaires de l’entreprise

• Un système de collecte et de traitement de l’information économique, soumis à l’application d’un ensemble de règles et de
procédures et qui constitue un moyen juridique de preuve entre commerçants, et contre les commerçants

• Un système d’organisation de l’information financière permettant de :

a) Saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées ;

b) Fournir, après traitement approprié, un ensemble d’informations conforme aux besoins de divers utilisateurs intéressés.
CHAP 1. NOTIONS GÉNÉRALES

• Pour garantir la qualité et la compréhension de l’information, toute comptabilité implique :


- Le respect des principes ;

- Une organisation répondant aux exigences de collecte, de tenue, de contrôle, de présentation, de communication et de
vérification de l’information financière ;

- La mise en œuvre de méthodes et de procédures bien définies ;

- L’application d’une terminologie commune.


CHAP 1. NOTIONS GÉNÉRALES

Types de comptabilité:
• La comptabilité générale ou financière
• C’est la comptabilité qui se rapporte au flux externes.
• Sciences ou techniques sociales appliquée de par ses caractéristiques fondamentales d’objectivités, de vérifiabilité et d’utilité

• La comptabilité analytique ou de gestion


• Analyses les charges et les produits se rapportant a l activité économique exercée par l’entreprise en vue d’évaluer les bines et servies produits par l’entreprise d une part et de
contrôler les conditions internes d’exploitations
• Tenue pour des besoins internes de gestion de l’entité

• La comptabilité nationale
• Science et technique appliquée axée sur la représentation quantitative complète et cohérente de l’économie nationale.
• Permet de fournir diverses informations variées et exprimées en unités monétaires se rapportant a la production, au revenu national, a la consommation des ménages, a l’épargne,
a l investissement, au budget de l’Etat, aux exportations et aux importations

• La comptabilité budgétaire
• Basée sur les provisions des faits susceptibles de se produire dans le futur et a pour objet:
• L’élaboration des plans d’action, des budgets et des programmes
• Le contrôle et l’analyse des performances par la détermination des écarts entre les prévisions et les réalisations
CHAP 1. NOTIONS GÉNÉRALES

• Objectifs de la comptabilité
Constituer un instrument de
régulation sociale

Fournir un moyen
de preuve dans la Fournir un outil
vie des affaires. d’aide à la décision

Finalités de
Mesurer la richesse la
Fournir une base
créée par comptabilité pour le diagnostic
l’entreprise et
économique et
contrôler sa
financier
répartition

Fournir une base fiable pour la


synthèse des prévisions macro-
économiques
CHAP. 1 NOTIONS GÉNÉRALES : L’ENTREPRISE

• Définition
• Caractéristiques
• Sortes de l’entreprise
• Principes de la personnalité de l’entreprise
• Patrimoine de l’entreprise
DÉFINITION
• Une entreprise est une organisation ou une unité indépendante qui met en œuvre des moyens matériels, financiers et humains en vue de
produire des biens et des services dans le but de réaliser un bénéfice. L’entreprise est toute entité qui a pour mission de satisfaire un besoin. S’agissant
de l’entreprise commerciale, c’est un ensemble des moyens humains, techniques, financières utilisés pour la réalisation d’un gain et une entité ayant un
caractère juridique et possédant une autonomie de décision.
• A l’analyse de cette définition, il ressort quatre aspects essentiels :
- L’entreprise produit
Cela veut dire qu’elle crée ou transforme des biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins des consommateurs (entreprise, ménages,
administrations publiques, etc.)
- L’entreprise produit pour le marché
Les biens et services produits sont destinés à être vendus. Le prix se fixe sur le marché avec la confrontation contradictoire de l’offre et de la demande.
- L’entreprise est indépendante financièrement
L’entreprise est aussi caractérisée par son indépendance au double plan financier et juridique. Autrement dit, elle produit et vend sous sa propre
responsabilité. C’est de cette indépendance que l’entreprise doit être considérée comme une personne morale distincte des personnes
physiques qui lui ont apporté les capitaux, à savoir les propriétaires appelés associés ou actionnaires.
- Le bénéfice
L’entreprise recherche le profit car sa survie et sa croissance en dépendent. Aussi, la réalisation du bénéfice est l’objectif des propriétaires de l’entreprise. Ces
derniers, peuvent, cependant, être philanthropiques et viser un objectif plutôt social : on parle dans ce cas d’entreprise à vocation sociale; c’est le cas des
Associations Sans But Lucratif (ASBL).
Caractéristiques de l’entreprise
• L’entreprise vit dans un ensemble économique que les responsables de l’entreprise ne peuvent pas
ignorer.
• Cet ensemble économique conditionne étroitement sa vie et son expansion. Par exemple la concurrence,
l’inflation etc.

• L’entreprise vit également dans un cadre institutionnel constitué d’un ensemble de textes légaux, des
conventions collectives, des pratiques fiscales et jurisprudentielles : savoir qu’elle évolue dans une
société changeant ; contenant des textes, des paiements fiscaux ; tenir compte des textes qui régissent
un métier quelconque ; savoir ce qui est prohibé.
• L’entreprise est en fait une entité autonome dans la prise de décision quoiqu’étroitement tributaire
d’un environnement économique et institutionnel, l’entreprise est un tout, un ensemble des moyens
ayant des caractères propres.
• Ces caractéristiques sont valables quels que soit le mode d’activités économique, le mobile
économique et la nature juridique de l’entreprise.
• Les principaux partenaires de l’entreprise :
• les clients : achètent et assurent ainsi les débouchés de l’entreprise
• les fournisseurs assurent l’approvisionnement en matières premières et services
• Organismes de financement assument le risque financier et apportent les capitaux nécessaires au développement en contrepartie d’un profit ou d’un intérêt
• le personnel apporte son travail et sa compétence et perçoit un salaire
• l’État et les communautés collectives locales assurent les infrastructures nécessaires au fonctionnement, prend en charge la formation initiale du personnel et perçoit
les taxes et impôts.

L’entreprise est tantôt un demandeur de biens et de services et tantôt un offreur. Ex : L’entreprise est demandeur sur le marché de travail, de matières
etc.
• L’entreprise est offreuse sur le marché des biens et services.

Dans son fonctionnement, l’entreprise comme chacun d’entre nous, subit l’influence de l’environnement soit positive et stimulante soit contraignante.
Elle peut aussi avoir une influence sur cet environnement. Nous citons :
• Aspect économique : développement, la concurrence -Aspect juridique : ensemble des lois et règlement
• Aspect social : comportement des individus dans la société -Aspect politique : système politique
• Aspect démographique : pyramide des âges de la population active et clients potentiels
• Aspect culturel : systèmes de valeurs des individus
• Aspect technologique : innovation et le changement
• Aspect géographique : contexte climatique
SORTES D’ENTREPRISES

1. Du point de vue mode d’activités économiques :


• Les entreprises de production : elles s’occupent de l’exploitation agricole, entreprise extractive, énergétique, de
construction ;
• Les entreprises commerciales : s’occupent des ventes (en gros, en détail) : ici elles s’occupent de la distribution des biens.
• Les entreprises de services qui rendent de service ; ne produit pas de biens mais c’est une prestation d’un service.
Exemple : entreprise de transport, les institutions (banques), les entreprises d’assurances, les structures sanitaires.
2. Du point de vue de sa nature juridique (loi qui régit l’entreprise)
• Nous retrouvons deux catégories d’entreprises :
• Les entreprises privées appartenant à des particuliers (entreprises individuelles, sociétaires)
• Les entreprises publiques appartenant à l’Etat : ex la SNEL, REGIDESO, etc.

• Entre les deux, il existe l’entreprise mixte dont le capital est partagé par le privé et le public.
• Toute entreprise est un carrefour des relations économiques d’échanges. Son organisation interne doit prendre en
compte les conditions de relations avec ses partenaires.
PRINCIPES DE LA PERSONNALITE DE L’ENTREPRISE
• L’importance de la personnalité juridique de l’entreprise et tel que on ne peut confondre les opérations
concernant la vie privée de l’entrepreneur et celle de l’entreprise.
• Seules ces dernières feront l’objet d’enregistrement de la comptabilité d’entreprise.
D’où le principe de comptabilité :
• L’entreprise a une personnalité juridique propre qu’il faut séparer de celle de l’entrepreneur.
• Ne confondez jamais le patrimoine de l’entreprise et celui de l’entrepreneur.
• L’individualité juridique aussi appelée personnalité morale ou juridique est une fiction de la loi par
laquelle il est créé un être abstrait ou morale capable de droits et des devoirs propres comme une
personne physique (l’entreprise naît, elle doit avoir un nom, un domicile)
• L’entreprise naît, vit et meurt. Elle a droit à un domicile appelé siège social, à une nationalité, à un patrimoine
différent de celui de l’entrepreneur.

• (Conférer à une entreprise les droits et les devoirs = individualité juridique)


PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE

• Pour son activité commerciale ou industrielle suppose au sein de l’entreprise un nombre des biens matériels ou
immatériels nécessaires à l’exploitation.
• Exemples : le terrain, fonds de commerce, bâtiments mobiliers, des matières premières, fonds de caisse, la clientèle.
• L’entreprise acquiert, en outre, au cours de l’activité de créance sur ses clients.
• Ce sont des capitaux apportés dans l’entreprise par les associés ou exploitants qui ont permis d’acquérir une grande partie des
valeurs cités ci-haut.

• Le patrimoine est un ensemble de droits, d’obligations attachés à une personne physique ou morale.
• Les droits sont des biens meubles ou immeubles et les obligations sont des dettes envers les fournisseurs, prêteurs
ou l’Etat.
• Toutes les entreprises cherchent à conserver leur patrimoine et à améliorer pour garder toute leur chance sur un
marché de concurrence.
• En effet toute entreprise veillera à sauvegarder son capital qui, en fait, est le gage du créancier.
CHAP 2. LE PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE : LE BILAN

• Notions et exemples
• Définition et structures du bilan
• Présentation du bilan selon les exigences du SYSCOHADA
• Structure et classement des elements patrimoniaux ou classement des comptes dans le
bilan
• Détermination du résultat
• Travail : Elaboration du bilan et détermination du résultat
NOTIONS ET EXEMPLES
• L’Entreprise réalise plusieurs opérations au cours d’une période.
• Il est donc important pour l’entreprise, l’entrepreneur, les associés et les autres agents économiques
de connaître la situation à une date donnée.

• Dès lors que l’entreprise a un patrimoine et un capital il se pose des questions du procédé de
l’évaluation de ces éléments et de leur représentation synthétique.
• L’entrepreneur désirant tenir une comptabilité va établir sa situation en procédant à un
inventaire, un dénombrement de ses avoirs et de ses obligations (dettes) en d’autres termes, il
évalue les éléments actifs et passifs de l’entreprise.
NOTIONS : INVENTAIRE ET D’EXERCICE COMPTABLE

• L’inventaire c’est l’état détaillé, à un moment donné, de tout ce que possède une entreprise (actif) et de
tout ce qu’elle doit (passif). L’inventaire s’établit :
1) une fois l’année
2) En cas de faillite de l’entrepreneur
3) En cas de décès de l’entrepreneur
4) En cas de cessation d’activité
5) Quand on veut modifier le système comptable
6) Chaque fois qu’on veut connaître les résultats réels de ses affaires.
L’intervalle compris entre deux inventaires consécutifs s’appelle EXERCICE COMPTABLE ou PERIODE
COMPTABLE.
• Lorsqu’il faut présenter cet état au public (tiers) ou à l’entrepreneur, on le fait en général sous forme
d’un résumé d’inventaire appelé BILAN.
• Le bilan est donc le résumé d’inventaire.
DEFINITION ET STRUCTURES DU BILAN
• Le bilan est un document de synthèse qui traduit la situation patrimoniale de l’entreprise à un
moment donné.
• Il est le reflet plus ou moins fidèle de la situation de l’entreprise à une date donnée.
• Dans une première conception le bilan est donc une représentation du patrimoine de l’entreprise.
• Le bilan donne une situation du patrimoine qui évolue lui-même et de cette évolution on tire une
conception seconde du bilan orienté vers un raisonnement financier et un raisonnement économique
de base.
• Le bilan n’est pas seulement la photographie du patrimoine à un moment donné.
• Dans une entité dynamique que doit être l’entreprise, la comparaison de deux bilans établis à deux
dates successives permet de mesurer les modifications du patrimoine et partant sa situation nette.
• Sous cet aspect, le bilan revêt un aspect dynamique.
• « Le Bilan décrit séparément les éléments d’actif et les éléments de passif constituant le
patrimoine de l’entité. Il fait apparaître, de façon distincte, les capitaux ».
Le bilan comporte deux parties :
• La partie gauche appelée « actif », définit comme étant un élément identifiable du patrimoine
représentant une ressource économique actuelle contrôlée par l’entité du fait d’événements
passés.
• Une ressource économique est un droit ou toute autre source de valeur qui est capable de produire des
avantages économiques ;
• La partie droite, appelé « passif », définit comme étant une obligation actuelle de l’entité de
transférer une ressource économique à la suite d’événements passés.
Cette présentation se fait sous forme d’une égalité entre la ressource économique actuelle contrôlée
et la ressource actuelle transférée, ce qui nous conduit au schéma ci-dessous qui illustre la
signification économique du bilan.
• Actif=Passif
NB: la période comprise entre deux bilans successifs s’appelle “exercice comptable” et sa durée est
de 12 mois.
• Cette durée peut être exceptionnellement inferieure a 12 mois pour le premier exercice débutant au
cours du premier semestre de l’année civile et supérieur a 12 mois pour le premier exercice commence
au cours du deuxième semestre
LOGIQUE COMPTABLE :
• Le Bilan du SYSCOHADA ne renie pas, pour l’essentiel, ses origines de compte collectif : il recense bien les
soldes des comptes de patrimoine contenus dans classes 1 à 5.
a) Une lecture horizontale montre que le Bilan présente :
• à gauche (actif) les soldes débiteurs,
• à droite (passif) les soldes créditeurs.

• NB : Mais pour améliorer sa lisibilité et mieux traduire la situation patrimoniale, le SYSCOHADA


corrige cette rigidité comptable par plusieurs aménagements :
• Les comptes d’amortissements (28) et de dépréciations (29 à 59), à solde créditeur, figurent à l’actif en
soustraction et non au passif ;
• Les comptes 12 Report à nouveau et 139 Résultat net de l’exercice figurent toujours au passif :
• En addition, si leurs soldes sont créditeurs,
• En soustraction, si leurs soldes sont débiteurs.
b) Une lecture verticale révèle :
• D’abord dans le « haut de bilan » :
Un « actif immobilisé » reprenant les comptes de la classe 2,
Un « passif interne ou capitaux propres » et des « dettes financières » enregistrees en classe 1
• Puis dans le « bas de Bilan » :
• Un « actif circulant », reprenant les soldes débiteurs des comptes des classes 3 et 4, et un « actif de trésorerie », reprenant les
soldes débiteurs des comptes de la classe 5,
• Un « passif circulant », reprenant les soldes créditeurs des comptes de la classe 4, et un « passif de trésorerie » reprenant les
soldes créditeurs des comptes de la 5.
• NB : Les postes sont classés dans un ordre « fonctionnel » tant à l’actif qu’au passif.

• Mais le SYSCOHADA introduit un décalage : les écarts de conversion (comptes 478 et 479) sont placés au pied du
Bilan, et non dans la masse des éléments circulants, en raison de leur caractère probable seulement. (Qui a une
apparence de vérité, qui paraît fondé).
• En terme de ressources, il y a lieu de distinguer la triple origine suivante :
• Celles fournies par l’exploitant ou par les associés (capital)
• Celles fournies par des tiers (fournisseurs, créanciers) et qui doivent leurs restituer à plus ou moins longue échéance (dettes
ou exigibles)
• Celles créées par l’entreprise elle-même à la suite de son activité se sont les profits.
• Les deux premières sont les ressources EXTERNES, les troisièmes sont les ressources INTERNES.
Ressources Externes + ressources internes = PASSIF

• Quant à l’ACTIF (valeurs actives), il montre comment été utilisées les ressources ou PASSIFS.
• L’actif exprime l’emploi qui a été fait de ces ressources. Les emplois figurant à l’actif du bilan peuvent être
classés :

• En emploi provisoire (biens de l’entreprise) ex : stocks ; immobilisations... En emploi définitif


(pertes) constaté par la consommation.
• À l’achat des biens de l’entreprise, nous avons l’emploi provisoire et après utilisation
(consommation), nous avons l’emploi définitif. L’emploi définitif sort du bilan.
• L’analyse du passif et de l’actif du bilan conduit à ce qui suit :
• EMPLOI = CAPITAL + DETTE + RESULTAT (Profit)
• EMPLOI + RESULTAT (Perte) = CAPITAL + DETTE
STRUCTURE ET CLASSEMENT DES ELEMENTS PATRIMONIAUX OU
CLASSEMENT DES COMPTES DANS LE BILAN
• Les postes de l’actif et du passif sont classés dans un certain ordre. Le classement adopté,
c’est celui retenu par le SYSCOHADA (Système comptable OHADA). Il est fondé sur :
1. L’ordre de liquidité croissante des emplois provisoires : éléments d’actifs
2. L’ordre d’exigibilité croissante des ressources externes : éléments du passif profit

• Les résultats nets de la période sont à placer selon l’option adoptée au passif en plus si c’est
un profit, en moins si c’est une perte.
• On appelle liquidité, l’aptitude plus ou moins grande d’un bien à être transformé en monnaie.
LE CLASSEMENT DES POSTES DU BILAN
• Le classement du bilan selon le système comptable OHADA correspond à l’optique économique : investissement et
exploitation à l’actif, financement au passif d’où le classement suivant :
1. CLASSEMENT DES POSTES DE L’ACTIF DU BILAN
Dans l’ordre, on distingue :
• L’Actif immobilisé
• Il regroupe les éléments destinés à servir de façon durable dans l’entreprise et qui ne se consomment pas au premier usage. Ce
sont :
1. L’immobilisation incorporelles, constituées des frais de développement et de prospection, logiciels, des marques, du droit au bail, du
fonds commercial, etc. Ce sont des immobilisations immatérielles ;
2. Les immobilisations corporelles, qui sont des biens matériels tels que les terrains, les constructions, les immeubles, les matériels, etc.
3. Les immobilisations financières, qui comprennent les titres de participation et les autres immobilisations financières (prêts, dépôts et
cautionnements versés...).

• L’Actif circulant d’exploitation


L’actif circulant regroupe les éléments du cycle d’exploitation :
1. Les stocks ;
2. Les créances et emplois assimilés
• La trésorerie-actif
Elle regroupe les disponibles (banque, comptes courants postaux, caisse), les valeurs à encaisser et les titres de
placement.

• Les écarts de conversion-actif


Ce sont les pertes probables de change (différences sur les créances et dettes libellées en devises).

2. CLASSEMENT DES POSTES DU PASSIF DU BILAN


1. Les capitaux propres et les ressources assimilées/durables : le capital, apporteurs capital non appelé, les réserve,
le résultat net de l’exercice, le report à nouveau, les subventions d’investissement reçues...
2. Les dettes financières et les ressources assimilées
• Ce sont des ressources stables provenant des emprunts ou des dettes contractés pour une durée supérieure à un an : emprunts, dettes de
location acquisition, dettes financières diverses, provisions financières pour risques et charges.

• 3. Le passif circulant
• Il s’agit des dettes cycliques. Ces dettes sont contractées envers les fournisseurs, le personnel, les organismes sociaux, État…
4. La trésorerie-passif
• Elle comprend les banques, les crédits de trésorerie et d’escomptes ainsi que les découverts
bancaires.

5. les écarts de conversion-passif


• Ils proviennent des gains probables de change concernant les créances et les dettes libellés en
devises.
Opérations commerciales et modifications des postes du bilan: notions de résultats
• Toute opérations commerciale se traduit par des flux (mouvements des valeurs) qui entrainent des variations au niveau
des élements qui constituent le bilan.
• Un versement d’espace en banque entraine une augmentation de l’avoir en banque d’une part;
• Un achat des marchandises a crédit entraine respectivement une augmentation des marchandises en stock et une augmentation de la
dette au fournisseurs,…
• Ces opérations créent un désequilibre au niveau de l’actif et du passif. Ce désequilibre peut être positif pour l’entreprise,
on dit qu’elle réalise un bénéfice (elle s est enrichie) ou négatif, il s agit d’une perte (appauvrissement)
• La richesse de l’entreprise constitue son patrimoine qui est l’ensemble des biens et des dettes
• Le patrimoine de l’entreprise correspond aussi a sa situation nette comptable
• La situation nette(SN) est la valeur réelle de l’entreprise et elle se détermine de deux façons :
SN=Total actif- Total dettes
SN=Capitaux propres ± Résultat
N.B. Le total de l’actif doit être égal au total du passif.

• Les égalités établies ci-dessus matérialisent le quatrième principe fondamental de la comptabilité qui s’énonce comme suit :
L’équilibre du bilan n’est jamais ébranlé ni rompu à condition bien entendu que dans un de totaux figure le capital.
On appelle ce principe : le principe de l’équilibre du bilan
VARIATION DES POSTES DU BILAN
1. Comptabilite a partie double
• Toute operation commerciale se traduit par des flux (mouvements de valeurs) qui entrainent des variations u niveau des
elements qui constituent le bilan. Ces elements sont appeles des postes du bilan.
• C’est ainsi:
• Un versement d’especes en banque entraine une augmentation de l’avoir en banque d’une part et une diminution de d’avoir en caisse
d’autre part
• Il s’agit d un double enregistrement: l’emploi et la ressource. Pour traduire la vie de l’entreprise en termes des valeurs, on fait un
enregistrement systematique des flux observes.

• Cette traduction en flux s’appelle analyse comptable


• L’analyse comptable d une operation donne naissance au principe de la partir double qu’on peut enoncer de la maniere
suivante:
• “une operation comptable donne naissance obligatoirement a un mouvement de valeurs(flux) qui entraineau moins une ressource et
un emploi de meme montants.

• “toute operation economique entraine au moins deux consequences simultanees d un meme montant”, c ‘est le principe
de la comptabilite a partie double.
2. Modification des postes du bilan
Exemple
• Chaque opération qui s’effectue au sein d’une entreprise a un impact sur le poste du bilan.
• Si alors au cours de la journée l’entreprise doit réaliser 60 operations, il s’ensuit qu’il faudra alors établir pour une journée 60 bilans
successifs, ce qui du reste n’est pas possible et , est fastidieux pour une journée.
• Pour pallier a cette difficulté, des modifications, augmentation et diminution intervenues dans les postes du bilan, on
utilise le tableau de modification des postes du bilan
Exemple
3. Determination du résultat
• A travers le bilan, le résultat peut être calculé en faisant la difference entre le total actif et le total passif ou alors si l’on a
le bilan initial et le bilan final, le résultat peut se calculer en faisant la difference entre la SNCN et la SNCA.
• Le résultat peut être aussi trouvé en faisant la différence entre les produits et les charges de l’entreprise. C’est la
formule de gestion
• Résultat= Produits-Charges
• Si Produits > Charges: Profit
• Si Produits < Charges: Perte
• Les produits comme les charges sont des élements constitutifs du résultats mais seul le resutlat
apparait au bilan.
• Le calcul du resultat par la formule de gestion s’effectue dans un tableau regroupant à droite les
produits et à gauche les charges d’exploitation.
• Ce tableau est appelé, compte de resultat d’exploitation.
• Les produits d’exploitation ne viennent pas seulement de la vente des marchandises, des produits
finis, des services, etc.
• ils peuvent aussi provenir des recettes issues de la location d’un batiment. Des dons et legs obtenus de l’Etat
et autres organisations publics ou privees, …

• Exemple
• Exercices
CHAP 3. LE COMPTE

• Notions et terminologie
• Classification des comptes
• Fonctionnement général des comptes
NOTIONS ET TERMINOLOGIES
Il est nécessaire de connaître l’évolution des biens de l’entreprise, des créances pour en réclamer le paiement des dettes et les régler. Il faut
donc l’on conserve les informations relatives aux flux qui touchent l’entreprise. D’où les opérations comptables visant à enregistrer l’incidence
des flux sur une entreprise donnée.

• Le compte donne une présentation chronologique des augmentations ou des diminutions (traduites en valeur monétaire)
qui ont affecté un élément du patrimoine.
• Chaque poste du bilan devient un compte. On notera les variations dans les comptes, qui sont regroupés dans un livre qu’on appelle
GRAND-LIVRE.
• Le compté se réfère à chaque opération : à la date de l’opération ; à la pièce comptable ayant servi de base à la notation.

Présentation du compte
• Tout comme le bilan, le compte est un tableau à double entrée :
❑ Côté gauche enregistre les emplois et est appelé « Débit »
❑ Côté droit enregistre les ressources et est appelé « Crédit »
Il est courant d’étendre ces appellations debit et credit respectivement aux “emplois” et “ressources” de tous les comptes.
Il est matériellement impossible de changer le bilan après chaque opération comptable. Pour éviter cela, on a trouvé le système par
lequel les fluctuations des valeurs du bilan et d’exploitation seront enregistrées dans des comptes où se font les notations des valeurs qui
peuvent intéresser.
Terminologie des comptes
• Créditer un compte :
C’est inscrire le montant au credit de ce compte
• Débiter un compte
C’est inscrire le montant au debit de ce compte
• Le solde d’un compte
Est la difference entre le total des sommes se trouvant au debit et le total des sommes se trouvant au
credit d’un compte.
• Arrêter un compte, c’est le fermer, le clôturer, l’équilibrer, le balancer
• Rouvrir un compte
Consiste à inscrire à nouveau le montant du solde du côté opposé à celui où il avait été placé lors de la
clôture. On le fait précéder par le mot « A NOUVEAU »
Répartition des opérations dans les classes de comptes
Le Système comptable OHADA retient une codification décimale des comptes avec neuf classes ayant les codes 1
à 9. Les huit premières classes sont réservées à la comptabilité générale tandis que la comptabilité des
engagements et la comptabilité analytique de gestion (CAGE) se partagent la dernière classe.

1. Comptabilité générale
• Les classes 1 à 5 se rapportent aux comptes de bila n :
• Classe 1 : comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes financières) ;
• Classe 2 : comptes de l’actif immobilisé (immobilisations incorporelles, corporelles et financières) ;
• Classe 3 : comptes de stocks ;
• Classe 4 : comptes de tiers (créances de l’actif circulant et dettes du passif circulant) ;

• Classe 5 : comptes de trésorerie (titres de placement, valeurs à encaisser, comptes bancaires et caisse).
Les composantes du résultat sont, d’une part, les classes 6 et 7 enregistrant les charges et les produits des
activités ordinaires et, d’autre part, la classe 8 réservée aux comptes des autres charges et des autres produits ;

• Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires (charges d’exploitation et charges financières) ;

• Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires (produits d’exploitation et produits financiers) ;
• Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (participations des travailleurs, subventions
d’équilibre, etc.).

2. Comptabilité des engagements et Comptabilité analytique de gestion


• La classe 9 a été réservée aux opérations de la comptabilité des engagements et à la comptabilité analytique
de gestion.
Fonctionnement général des comptes
L’enregistrement des operations dans les comptes implique une parfaite connaissance des règles de
fonctionnement general des comptes.
• Les comptes d’actif : ces comptes augmentent lorsqu’ils sont débités et diminuent lorsqu’ils sont
crédités
• Les comptes de passif : ces comptes augmentent lorsqu’ils sont crédités et diminuent lorsqu’ils
sont débités
• Remarque : Classe 1 : comprend que les comptes de passif
Classes 2 & 3 : comprennent que les comptes de l’actif
Comptes 4 & 5 : comptes hybrids (chevauchement) : à l’actif ou au passif
Comptes 6, 7 et 8 : Elements du résultat et ne peuvent jamais figurer au bilan
Fonctionnement général des comptes
Exemples :
Avec les éléments de l’actif (57 caisse, 31 marchandises)
Avec les éléments du passif (40 fournisseur)
Toute opération commerciale se traduit par des flux (mouvements de valeurs) qui entraînent des variations au
niveau des éléments qui constituent le bilan. Ces éléments sont appelés des postes du bilan. C’est ainsi que :
• Un versement d’espèces en banque entraîne une augmentation de l’avoir en banque d’une part et une
diminution des espèces en caisse d’autre part ;
• Un achat des marchandises à crédit entraine une augmentation du stock des marchandises à l’actif et une
augmentation du crédit fournisseur au passif ;
• Le paiement de la créance client entraine d’une part la diminution du poste client à l’actif et l’augmentation des
comptes de la trésorerie-actif.
Comme on le remarque, il s’agit d’un double enregistrement : l’emploi et la ressource. Pour traduire la vie de
l’entreprise en termes des valeurs, on fait un enregistrement systématique des flux observés. Cette traduction en
flux s’appelle analyse comptable.
L’analyse comptable d’une opération donne naissance au principe de la partie double qu’on peut énoncer de la
manière suivante : « une opération comptable donne naissance obligatoirement à un mouvement de valeurs (flux)
qui entraîne au moins une ressource et un emploi ».
CHAP 4. ORGANISATION DU SYSTEME COMPTABLE CLASSIQUE :
LE JEU DE COMPTE, LE JOURNAL, GRAND-LIVRE ET LA BALANCE
DE VERIFICATION
• Le Jeu de compte
• Le Journal
• Grand-Livre
• Balance de vérification
• Exemples d’application
1. LE JEU DE COMPTE
• Il y a lieu d’abord de rappeler le 5ème principe de la comptabilité selon lequel:
• tout flux économique ou acte intéressant la vie et l’exploitation d’un agent économique, une entreprise en
l’occurrence, comprend en réalité une opération principale et la conséquence de cette opération ;
• l’enregistrement le comptable de ces deux opérations se fait simultanément (comptabilité à partie double).
• La question qui se pose est celle de savoir de quel côté du compte seront notées les augmentations et de quels
cotés les diminutions.
• Cet ensemble des considérations ont conduit aux principes comptables qui suivent,

• « On porte au débit des comptes d’Actif, de charges et pertes, les avoirs ou emplois et les
augmentations d’avoir et d’emplois, les diminutions sont portées au crédit. On porte au crédit des
comptes du passif, des profits et produits, les dettes et autres ressources et augmentations des dettes
et d’autres ressources ; les diminutions sont portées au débit
• « Les comptes de bilan et les comptes de gestion augmentent du coté où ils sont inscrits au bilan ou
au tableau de résultat et diminuent en sens inverse. »
1. LE JEU DE COMPTE
• Le principe de fonctionnement de la comptabilité à partie double s’applique de 4 façons différentes qui donnent les 4 équations
comptables suivantes :
• a) + Actif = - Actif
• Exemple : On achète du matériel au comptant pour 50.000 FC.
• Cette opération concerne deux comptes de l’actif : le compte 24 qui augmente de 50.000 FC et le compte 57 qui diminue de 50.000 FC
• b) + Actif = + Passif
• Exemple : On achète du matériel à crédit pour 50.000 FC.
• Cette opération mouvemente un compte de l’actif, le compte 24 et un compte du passif, le compte 40.
• Le compte 24 augmente de 50.000 mais en contrepartie d’une augmentation des dettes envers les fournisseurs pour un montant de 50.000 FC.
• c) - Actif = - Passif
• Exemple : On paye un fournisseur par chèque pour un montant de 50.000 FC.
• Cette opération entraîne une diminution d’un compte de l’actif et une diminution d’un compte de passif.
• d) - Passif = + Passif
• Exemple : Nous devons à un fournisseur 25.000 FC.
• Il tire une lettre de change sur nous de 25.000 FC valeur nominale.
• Cette opération entraîne une augmentation d’un compte de passif, ici le compte 40.2, Fournisseur effet à payer et une diminution d’un autre compte de passif, ici le
compte 40 fournisseurs.
1. LE JEU DE COMPTE
• Pour bien appliquer la relation existant entre différents comptes entre eux, il faut toujours se poser trois questions suivantes :
1°) Quels sont les comptes qui subissent une modification ?
2°) Quelle est la nature de ces comptes ? (A ?), (P ?), (Ch. ?), (Pr. ?)
3°) Augmentent-ils ou diminuent-ils ?
Puis la conclusion sur le problème « à débiter » ou « à créditer » se tire automatiquement.
• Fonctionnement des comptes du bilan
Les comptes du patrimoine comprennent les comptes d’actifs, d’une part et les comptes du passif de l’autre.
Comptes d’actif
• Les comptes d’actifs se rapportent a chacun des elements de l’actif du bilan. Ils s’enregistrent ainsi
• La valeur de chacun de ces elements
• Les modifications que cette valeur initiale subit par la suite
• Du point de vue de fonctionnement, les comptes d’actif sont debites de leur valeur initiale et des augmentations. Ils
sont credites des diminutions
1. LE JEU DE COMPTE

Les comptes d’actifs doivent etre debites avant d’etre credites car il faut d’abord qu il y ait un avoir, avant de
pouvoir le diminuer. Sauf pour certaines situations qui exceptionnel.
• Le solde du compte d’actifs est toujours debiteur ou nul pour autant que on ne peut pas en faire sortir plus
qu il n y est entre.
Comptes du passif
• Ces comptes se rapportent a chacun des elements du passif du bilan, ils enregistrent leur valeurs initiales et
les changements que ces valeurs initiales peuvent subir
• Du point de vue fonctionnel, les comptes du passif sont credites de leur valeur initiale et des
augmentations.
• Ils sont debites des diminutions, c’est a dire qu ils fonctionnent en sens inverse des comptes de l’actif
1. LE JEU DE COMPTE

• Ainsi, le total des produits= Produits des activites ordinaires (Classe 7) et les produits HAO
• Les comptes de produits fonctionnent comme les comptes du passif, c est a dire qu ils credites des
augmentations et debites des diminutions. Leurs soldes est toujours crediteurs ou nuls.
Les comptes de charges
• Les charges sont enregistres en fonction de leur nature dans les comptes de la classe 6 quand elles concernent
l’activitee ordinaire (d’exploitation et financiere) et classe 8 pour les HAO
• Le fonctionnement des charges (classe 6 et 8) fonctionnent comme les comptes d’actif;
• c’est a dire, augmentation quand ils sont debites et diminuent quand ils sont credites, leurs soldes sont
toujours debiteurs ou nuls.
• Attention: les comptes de gestion n’apparaissent pas au bilan, cependant les enregistrements qu ils contiennent
permettent de calculer le resultat. C’est ce resultat (comptes 13) qu on doit mettre au bilan dans les ressources
durables car il constitue un element des capitaux propres.
1. LE JEU DE COMPTE

Exemple 1 : Vente à crédit de marchandises à notre client Kasongo pour un montant de 120.000. Ces
marchandises avaient coûté 90.000 :
• d’une part : diminution du stock des marchandises et donc augmentation de la charge (déstockage) de
90.000 ;
• d’autre part : augmentation du chiffre d’affaires pour 120.000, augmentation des créances clients pour
120.000 et du résultat pour 30.000
Exemple 2 : Encaissement des créances en espèces chez les clients : 80.000 :
• d’une part : augmentation des espèces en caisse pour 80.000 ;
• d’autre part : diminution des créances clients pour 80.000
2. LE JOURNAL

• Nous venons d’étudier dans les chapitres précédents deux documents comptables très importants : le bilan et les
comptes.
• Le bilan était établi entre deux exercices comptables marqués chacun par un inventaire précédant l’élaboration
du bilan.
• Suite aux opérations qui ne cessent de modifier constamment le bilan, nous justifiés l’usage des comptes.
• Mais il y a d’autres documents liés au système de base que la comptabilité utilise. Il s’agit des documents
d’enregistrement et de situation.
• Documents et pièces comptables constituent des pièces justificatives qui doivent être enregistrés, classés et conservés
pendant une période de temps donné à partir de la date de clôture de l’exercice au cours duquel elles ont été établies.

• Les codes de commerce et la loi portant normalisation de la comptabilité dans la plupart des pays obligent les
commerçants de tenir un document appelé LIVRE JOURNAL ou Journal sur lequel sont inscrites au jour le jour les
écritures comptables relatives.
2. LE JOURNAL

• L’usage veut que les gestionnaires ou les comptables mettent chaque jour les opérations intéressant la vie de
l’entreprise dans le journal.
• L’acte accompli en procédant ainsi s’appelle ‘JOURNALISER’ c’est-à-dire inscrire l’écriture ou les écritures
au journal.
• Il s’agit, en d’autres termes, de passer les écritures ou articles dans le journal et cela constitue une obligation
légale.
• La JOURNALISATION se rapporte à l’opération principale et à ses conséquences suivant les principes de la
dualité de tout acte, de toute opération ou flux économique intéressant la vie de l’entreprise.
• Le journal c’est donc un registre sur lequel le comptable est tenu d’inscrire toutes les opérations intéressant
la vie de l’entreprise. Tout fait comptable se traduit par une écriture.
• Il se présente de la manière suivante :
2. LE JOURNAL
2. LE JOURNAL
• Une écriture ou un article est une formule normalisée qui enregistre les données d’une opération dans le livre journal. Elle se met sous
la forme :
Il est à noter qu’une opération est enregistrée sur base d’une pièce Justificative. D’une manière générale, on distingue trois grandes parties
au journal :
• a) La partie de référence du compte ou folio Grand-livre ou No de compte
• b) La partie intérieure destinée à mentionner
• 1. L’inscription du compte ou des comptes intervenant à raison d’un compte par ligne nettement détaché à gauche ou à droite selon qu’il est débité ou crédité
• 2. le libellé justifiant et explicatif légèrement entrait au bas de comptes intervenant dans l’écriture.
• c) la partie des sommes où sont écrits les chiffres correspondant au compte mouvementé permettant une lecture facile et une totalisation rapide.

• Les sommes sont totalisées en bas de page du journal et les taux sont reportés sur la première ligne à la page suivante.
• Les sommes du journal sont totalisées jusqu’à la fin de l’exercice. Une écriture commencée en bas de page peut être terminé à la page
suivante.
• Dans ce cas, les totaux en bas de page peuvent être différents pour obéir ou éviter cet inconvénient, l’écriture entière est portée à la page suivante.

• L’écriture comprend donc au moins un compte débité et un compte crédité. Plusieurs opérations de même nature peuvent être
groupées et faire l’objet d’une seule écriture laquelle un compte est débité et plusieurs crédités ou inversement.
• Dans ce cas on parle d’écriture (article) récapitulative.
2. LE JOURNAL
Correction des erreurs : Les erreurs résultent d’erreurs, d’omissions matérielles,
d’interprétations erronées ou de l’adoption par l’entreprise, au cours des exercices
précédents d’une méthode comptable non admise.
• L’erreur est humaine, dit-on. Elle ne sera jamais pas plus que le redressement qu’elle entraîne. Il existe
plusieurs procédés de correction qui peuvent être utilisées dans de nombreuses PME dont la
comptabilité n’est pas encore informatisée. Ces procédés sont les suivants :
• Erreurs commises et découvertes sur l’exercice en cours (inscription en négatif des éléments erronés et
enregistrement exact des opérations) art 20 du droit comptable
• Erreurs commises au cours des exercices précédents (- erreurs significative : ajustement des capitaux
propres d’ouverture ; report à nouveau) (- erreur non significative : imputation aux comptes de bilan
ou de gestion de l’exercice en cours).
3. LE GRAND-LIVRE
• C’est un ensemble de comptes de l’entreprise qui sont inscrits dans un registre relié ou folioté et qui
renseigne sur le montant réel à un moment de chaque compte. Les rapports du grand livre doivent donc être
effectués chaque jour. De nos jours, le grand livre se présente sous la forme de fichiers dont un casier peut
contenir 500 à 1.000 fiches, soit sous la forme de registre à feuillets mobiles pouvant contenir 200 à 300
comptes. Ces procédés sont plus pratiques que l’ancien qui nécessitait un registre relié, d’un énorme volume,
lourd. et encombrant
• Le grand-livre permet au comptable de l’entreprise de :
• Enregistrer les modifications de chaque poste du bilan ;
• Analyser les éléments de gestion qui déterminent le résultat, c’est-à-dire les charges et pertes et les produits et
profits par nature ;
• Dégager la situation d’un compte à n’importe quel moment ; c’est-à-dire son solde ;
• Calculer les mouvements et les situations finales des comptes ;
• Etablir les balances de vérification.
3. LE GRAND-LIVRE
• On peut tenir le grand livre de trois manières ci-après :
• 1°) Classer tous les comptes dans l’ordre du plan comptable de l’entreprise ; c’est-à-dire de la classe 1 à la classe 8 ;
• 2°) Classer tous les comptes dans l’ordre alphabétique ;
• 3°) Classer les comptes par catégorie et suivant l’ordre ci-après :
a) Comptes de l’actif
b) Comptes de passif
c) Comptes des charges et pertes
d) Comptes des produits et profits
e) Comptes des soldes de gestion.
• Ce troisième procédé permet de présenter la balance de vérification suivant ce même ordre ; d’établir
rapidement le bilan final et fournir de nombreuses informations pour des statistiques éventuelles de
l’entreprise.
3. LE GRAND-LIVRE
• Rectification d’erreurs au grand-livre
• La rectification peut se faire par trois procédés :
-par annulation de l’écriture erronée ;
-par différence
-par compensation algébrique
Comparaison entre journal et grand-livre
• 1°) L’inscription au journal est antérieure à celle du grand-livre ;
• 2°) Les inscriptions portées au grand-livre sont similaires à celles portées au journal en ce qui concerne l’importance
de renseignements. Dans ce cas, les deux registres contiennent en effet, la date de l’opération, les comptes qui
subissent des modifications avec les sommes à débiter ou à créditer et un libellé explicatif.
• 3°) Les opérations sont passées au journal dans l’ordre chronologique et indiquent les relations des comptes entre
eux, tandis qu’au grand livre, elles sont portées dans les comptes respectifs ; ce qui permet de suivre l’évolution
particulière de chaque élément de l’actif et du passif.
4. LA BALANCE DE VERIFICATION
• Le contrôle de la comptabilité, c’est-à-dire des écritures se fait par l’établissement d’une balance de
vérification.
Celle-ci est définie comme étant un tableau dans lequel sont reportés les comptes du grand livre, avec pour
chacun d’eux le total des sommes au débit et au crédit ainsi que les soldes qui en découlent. En d’autres
termes, la balance est un tableau récapitulatif des montants portés au débit et au crédit d’un compte ayant joué
du fait des opérations commerciales pendant une période donnée.
• Il regroupe également les soldes d’un compte.

• La balance de vérification est toujours en équilibre dans ce sens que :


• Le total des sommes au débit des comptes est égal au total des sommes au crédit des comptes ;
• Le total des soldes débiteurs est égal au total de soldes créditeurs :

• Il est à noter que dans le livre journal, la première égalité existe également, c’est-à-dire le total des sommes
dans la colonne débit est égal au total des sommes dans la colonne crédit.
4. LA BALANCE DE VERIFICATION
• La balance de vérification a donc pour but de vérifier ces deux égalités. Lorsque ces deux égalités sont
établies, il n’y a pas d’erreurs dans la comptabilité. Dans le cas contraire, la comptabilité contiendrait des
erreurs qu’il faudrait chercher et corriger.
2. Sortes et tracé de la balance
• a) Selon le moment où la balance est établie, on distingue :
• 1°) La balance avant inventaire : Celle-ci est établie avant les travaux d’inventaire extracomptable appelée également
« balance provisoire » parce qu’elle devra subir des modifications résultant des écritures de redressement et de
régularisation.
• 2°) La balance après inventaire est établie à la fin des travaux d’inventaire extracomptable
• 3°) La balance définitive est établie après les écritures de virement dans le journal et dans le grand livre. Elle
contient tous les comptes y compris les comptes de résultat.
4. LA BALANCE DE VERIFICATION
• b) Selon le nombre de colonnes, on distingue
• 1°) La balance à 4 colonnes : elle comprend 4 colonnes, une colonne débit, une colonne crédit, une colonne des
soldes débiteurs et une colonne des soldes créditeurs.

• 2°) La balance à 6 colonnes : Elle renseigne les situations initiales et finales (débit et crédit) de l’entreprise, ainsi que
les mouvements de la période en augmentation et en diminution. Le tracé d’une balance à 6 colonnes se présente
comme suit :
4. LA BALANCE DE VERIFICATION
• 3°) La balance à 8 colonnes : elle enregistre en plus les variations des comptes des mouvements. Elle se présente de
la manière suivante :

• Rôle d’une balance


1. Balance comme instrument de lecture La balance permet de connaître :
• la situation de l’entreprise constituée par les soldes des comptes des situations encore appelés compte du bilan. A chaque
balance, on s’assurera qu’ils concordent avec la situation réelle ;
• Le résultat, tiré de comptes du bilan et des comptes de gestion.
4. LA BALANCE DE VERIFICATION

• 2. Balance comme instrument de contrôle


• La balance permet également de contrôler non le journal mais les reports du journal au grand livre. On ne
s’assure des égalités des sommes du D et C, au cas échéant détermine le solde. Ainsi la balance permet
d’assurer le contrôle des reports des sommes et du report aux comptes.
• Si le total des débits égal total crédits, ou indique que les reports ont été bien effectué,
• Le total des soldes débiteurs égale total des soldes créditeurs, ou indique que le calcul des soldes est exact et que les
soldes ont été biens inscrit dans la colonne correspondante.
• Pour le contrôle du report aux comptes on procède à la vérification des concordances et la comparaison des soldes
par :
• La vérification de la concordance du solde avec les existants réels et le relevé des comptes particuliers des grands -
livres auxiliaires.
• La comparaison des soldes du même compte dans 2 balances successives par exemple Achat et Vente.
CHAPITRE 5 : LES OPERATIONS D’ACHATS ET DES VENTES
DES MARCHANDISES ET INTRODUCTION A LA TVA

• Introduction
• Taxe sur la Valeur ajoutée
• Facturation
• Frais accessoires d’achat
INTRODUCTION

Opérations d’achats

En ce qui concerne les achats, il y a lieu de rappeler que les marchandises sont achetées au prix d’achat. On
doit y ajouter les frais accessoires d’achat, tels que les frais de transports sur achat, assurances sur achat, frais
de dédouanement, les frais de manutention, etc.

• Le Prix d’achat + les frais accessoires d’achat constituent le coût d’achat. C’est à ce coût d’achat que les
marchandises entrent en magasin. Et c’est donc le coût d’achat qui est porté au débit du compte « 31
marchandises » au moment de la mise en magasin des marchandises achetées.

• NB : le coût d’achat est déterminé par la comptabilité analytique de gestion ou en extracomptable.


INTRODUCTION

En Système Comptable OHADA, l’achat des marchandises est une opération qui se fait en deux
étapes :

➢ Pour la facture d’achat ou l’achat proprement- dit, on doit débiter le compte « 601 achat des
marchandises » par le crédit du compte « 40 fournisseurs » ou « 52 banque » ou alors « 57
caisse ». Les frais accessoires d’achat sont par contre enregistrés au débit d’un compte des
charges par nature correspondant par le crédit du compte «40 Fournisseurs, 52 Banques » ou « 57
caisse »

➢ Lors de la mise en magasin des marchandises, on débitera le compte « 31 marchandises » par le


crédit du compte « 6031 variation des stocks des marchandises ».
INTRODUCTION

Opérations de vente

En ce qui concerne la comptabilité des ventes, il y a lieu de considérer que :

➢ Les marchandises en stocks diminuent. Puisqu’elles y sont stockées au coût d’achat, il faut les faire
sortir du magasin (dépôt) à ce coût d’achat. on doit donc créditer le compte « 31 marchandises » par le
débit du compte « 6031 variation des stocks des marchandises » ;

➢ Lors de la facturation, les créances sur client (ou la recette en caisse ou en banque) constituent le prix
de vente ou le chiffre d’affaires. Il faut donc débiter le compte « 41 clients » ou « 52 banque » ou « 57
caisse » par le crédit du compte « 701 vente des marchandises ».
TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

Définition

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt indirect (inclus dans le prix à payer) qui concerne la plupart des
produits consommés dans un pays. Elle est applicable en RDC. Cet impôt calculé sur les ventes est collecté par
les entreprises et reversé à l’Etat. La base de calcul (l’assiette) de cet impôt est le chiffre d’affaires hors taxes. La
TVA est supportée par le consommateur final

Mécanismes de la TVA

En théorie, l’entreprise doit encaisser pour le compte de l’Etat la TVA sur ses ventes. A contrario, elle doit payer
la TVA incluse dans le prix de ses achats de matières, marchandises, services et immobilisations.

La TVA sur les ventes représente une dette vis à vis de l’Etat, c’est la TVA collectée ;

La TVA sur les achats et acquisitions d’immobilisation ; elle est appelée TVA déductible car elle représente une
créance de l’entreprise sur l’Etat ; elle est en réalité déductible de la TVA collectée
TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

POSITION DE SITUATION
• Tous les mois, l’entreprise assujettie L’ENTREPRISE
doit procéder au calcul de sa position en
TVA collectée > TVA L’entreprise doit payer la différence à l’Etat, on parle de
matière de TVA, vis à vis de l’Etat. Trois déductible TVA à décaisser
situations sont possibles : TVA collectée < TVA Il y a crédit de TVA
déductible

TVA collectée = TVA Pas de créance ni dette envers l’Etat


• Quelle que soit la situation, l’entreprise déductible
doit faire sa déclaration périodique de
TVA.
TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

Pour comprendre ce mécanisme, prenons l’exemple suivant :

• Phase 1 : j’achète des matières premières et fournitures liées à crédit pour 2000. Je dois payer une
TVA de 16%
• Dans ce cas, le Prix d’achat hors TVA (PA HTVA)= 2000

• La TVA à payer à la suite de l’achat des matières premières et fournitures liées est de : 2000 x 16%=
320
• Le prix d’achat des matières premières y compris la TVA (PATVAC)= 2000+320=2320.

• PATVAC (prix d’achat TVA Comprise) = 2320. Veut dire que la facture que je dois payer au
fournisseur est de 2000 plus la TVA. Cette TVA payée à l’occasion d’une opération d’achat
s’appelle TVA déductible ou récupérable.
TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

Phase 2 : A la suite de la transformation des matières premières, j’obtiens des produits


finis que je décide de vendre à SIFA au prix de 2.500.

• Prix de vente produits finis fabriqués : 2.500. A l’occasion de cette vente, le client doit
payer les produits à 2.500 et une TVA de 16% du prix de vente soit 400.

• Dans ce cas, le prix de vente hors TVA (PVHTVA)= 2.500 et la TVA = 400. Le PV
TVA Comprise (PV TVAC)= 2.900.

• La TVA payée par le client à la suite de la vente des produits finis ou des
marchandises ou de prestation des services, etc., s’appelle TVA collectée ou
facturée.
TVA facturée ou TVA collectée concerne la vente.

• Le jour du versement à l’Etat de cette TVA que j’ai facturée au client :

- Je dois d’abord, récupérer la TVA que j’avais payée lorsque j’ai acheté les Matières premières et fournitures
liées (TVA récupérables ou déductibles) de 320 ;
- Et payer le reste à l’Etat, C’est –à-dire, que la TVA que je dois payer à l’Etat (TVA due) est égale à la TVA que j’ai
perçue lorsque j’ai vendu les produits finis ou les marchandises ou les services au client (400) moins la TVA que j’ai
payée lorsque j’ai acheté les matières et fournitures liées au vendeur, TVA déductible ou TVA récupérable (320).

• Ainsi, TVA due (à payer à l’Etat)= TVA facturée –TVA récupérable.

• Dans notre exemple, TVA due= 400-320= 80.

• NB : La TVA est réellement un impôt sur la valeur ajoutée. Si valeur ajoutée = Production – consommations
intermédiaires, dans ce cas VA =2500-2000= 500

• TVA due (16%)= 500X16%= 80


TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
Phase 3 : Mon client décide de vendre les produits finis qu’il m’a achetés à 2.800. TVA 16%

• PAHT=2.500

• TVA récupérables : 400 (la TVA que SIFA a payée lorsqu’elle a acheté les produits finis)

• PATVAC= 2500+400=2900

• PV HTVA= 2800

• TVA à Payer par son client (TVA facturée)= 2800 x 16 %= 448

• TVA due ou à payer à l’Etat= 448-400= 48

• Si on calcule la TVA sur la valeur ajoutée on aura : valeur ajoutée = (2800-2500)= 300

• TVA= 300x16%=48.

L’acheteur de SIFA va continuer à réfléchir dans la même logique jusqu’au consommateur final qui supportera la TVA parce qu’il n’a plus
quelqu’un sur qui la récupérer (la répercuter).
TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
Types de TVA
• La TVA récupérable ou déductible : c’est la TVA payée à l’occasion de l’achat des
marchandises, des matières premières, des produits finis, de prestation des services, etc. Cette
TVA n’est pas une charge ni un élément du coût d’achat, car on devra la récupérer le jour de la
vente.

• La TVA collectée ou facturée : c’est la TVA que vous percevez à l’occasion d’une opération de
ventes des marchandises, des produits finis, ou des services, etc.

• La TVA due : c’est la TVA payée réellement à l’Etat. C’est la différence entre la TVA facturée et
la TVA récupérable.

NB : Lorsque la TVA facturée est inférieure à la TVA récupérable, on parle du crédit TVA ; c’est donc l’Etat qui doit à
l’opérateur économique.
TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
Comptabilisation de la TVA
Exemple1.

• Le 02.05. N : Achat à crédit des marchandises 900, TVA 16%

• Le 07.05. N : Vente de la totalité des marchandises du 02.05.N à 1000, TVA 16%.


Exemple 2. Cas du crédit TVA

• Le 02.05. N : Achat à crédit des marchandises 900, TVA 16%

• Le 07.05. N : Vente de la moitié des marchandises du 02.05.N à 600, TVA 16%

Travail à faire : Journaliser


TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

Comptabilisation de la TVA
Conclusion : comme le compte 444 a un solde débiteur, cela veut dire que c’est l’Etat qui nous doit, d’où
« crédit TVA ».

NB : c’est l’ordonnance-loi n°10/001 du 20 août 2010 qui a institué la TVA en RDC en remplacement de
l’ICA (Impôt sur le chiffre d’affaires). C’est cette loi qui énumère toutes les opérations /activités assujetties
à la TVA et donne même les différentes opérations /activités exonérées de la TVA. Cependant, il y a eu
d’autres textes réglementaires d’accompagnement de cette loi. De toute évidence, les opérations complètes
sur la TVA seront approfondies dans le manuel de comptabilité avancée au chapitre ayant trait aux impôts
et taxes.
FACTURATION

• La plupart des opérations courantes réalisées par une entreprise concernent les achats et ventes. Ces transactions se
réalisent en quatre étapes : la commande, la livraison, la facturation et le règlement. Seules les deux dernières étapes
font l’objet d’écritures comptables.

• D’un point de vue comptable, les achats sont des biens ou services destinés à être utilisés au cours d’un processus de
production, consommés au premier usage ou revendus en l’état.

• Les ventes constituent le produit de l’activité normale et courante de l’entreprise ; elles correspondent aux ressources
acquises pour le prix des marchandises et produits vendus, des travaux effectués et services vendus.
FACTURATION

Les réductions accordées sur factures

Une facture peut comporter des réductions de prix accordées par le fournisseur. Il peut s’agir de réduction commerciale et ou
financière. Les différentes réductions sont :

• le rabais : réduction accordée pour compenser un défaut de qualité, un retard ou une erreur sur la marchandise livrée ou pour
écouler les fins de séries :

• la remise : réduction accordée en raison de la quantité achetée ou de la qualité du client ;

• la ristourne : réduction accordée en fonction d’un niveau de chiffre d’affaires net réalisé avec un client. Elle a pour objectif
de fidéliser le client.

• l’escompte : c’est une réduction accordée pour paiement comptant ou anticipé.


FACTURATION

Constats :
• a. une diminution de créances (compte 41)
• b. Une diminution des ventes (701)
Cependant, il n’y aura pas de rentrée en magasin des marchandises, ni diminution des
stocks vendus.
Donc, pour une réduction commerciale après facture, on inversera le mouvement des
ventes au prix de vente mais pas le mouvement des stocks au coût d’achat.
FACTURATION

Calcul et comptabilisation de factures :


• Les réductions commerciales sur facture de doit se calculent « en cascade » et toujours
avant la réduction financière ; il s’agit généralement du rabais et de la remise.
• Exemple : si on accorde une remise de 5% et 10%, il n’est pas question d’appliquer un
seul taux de remise de 15%
• Les réductions commerciales sur facture de doit ne se comptabilisent pas. Seuls les
éléments suivants sont pris en compte : le net commercial ; la TVA ; l’escompte ; le net
à payer.
FACTURATION

Application :

• La société EZANG et l’entreprise MOUSSAVOU sont en relation d’affaires. Le 15 octobre


N, la société EZANG envoie à son client MOUSSAVOU une facture de doit n° 205 aux
conditions suivantes : marchandises montant brut hors taxes 250.000 ; remise 10% et
5%, escompte 1% ; taux de TVA 16%.

• Travail à faire : Présenter la facture et enregistrer la chez le fournisseur et le client.


CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK

• Introduction
• Terminologies
• Evaluation de stock
• Traitement comptable de stocks
• Valorisation des sorties : CUMP et PEPS
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK
Introduction
Les stocks sont des objets qui sont utilisés directement dans l’exploitation de l’entreprise ; ce sont donc des
valeurs d’exploitation.

La nature des stocks fournit une indication explicite sur le type d’activités économiques de l’entreprise (entreprise
commerciale, entreprise industrielle, entreprise de service). En système comptable OHADA, les stocks sont
composés des marchandises, des matières premières et fournitures liées, des autres approvisionnements, des
produits et services en cours, des produits finis, et des produits intermédiaires et résiduels.

Remarques :

- lorsque l’entreprise dispose d’un stock qui n’est pas encore arrivé dans son magasin au jour de l’inventaire, ce
dernier est considéré comme stock en cours de route ou en consignation ou en dépôt.

- les moins-values probables susceptibles d’affecter les stocks font l’objet des provisions pour dépréciation.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK

Terminologies
• a. Les marchandises (Compte 31) : ce sont des biens économiques acquis de l’extérieur et destinés à être
revendus en l’état sans transformation notable, ni intégration à d’autres biens et services. Elles constituent
la valeur d’exploitation la plus importante dans une entreprise commerciale.

• b. Les matières premières et fournitures liées (Compte 32) : Ce sont des substances, des objets, des
éléments de stocks utilisés en vue d’assurer la fabrication des produits semi-ouvrés et/ou des produits finis
et qui se retrouvent dans la composition physique ou chimique de ces derniers. C’est, en effet, des
substances qui servent d’éléments de base à l’obtention des produits fabriqués et qui sont destinés à être
intégrés dans ces produits.

Exemples : le houblon et malt dans une brasserie, la farine et le sucre dans une boulangerie, le papier et
l’encre dans une imprimerie.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK
Terminologies
• c. Les autres approvisionnements(compte 33) : il s’agit des matières (à l’exception des matières premières), des
fournitures (à l’exception des fournitures liées aux matières premières) acquises par l’entreprise et qui concourent à
la fabrication ou à l’exploitation, sans entrer dans la composition des produits fabriqués ou traités. En Système
comptable OHADA, on considère comme « autres approvisionnements » :

➢ Les matières consommables ;


➢ les fournitures d’atelier et d’usine ;
➢ les fournitures de magasin ;
➢ les fournitures de bureau ;
➢ les emballages commerciaux ;
➢ les autres matières.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK
Terminologies
• c. Les autres approvisionnements(compte 33) : il s’agit des matières (à l’exception des matières premières), des
fournitures (à l’exception des fournitures liées aux matières premières) acquises par l’entreprise et qui concourent à
la fabrication ou à l’exploitation, sans entrer dans la composition des produits fabriqués ou traités. En Système
comptable OHADA, on considère comme « autres approvisionnements » :

➢ Les matières consommables ;


➢ les fournitures d’atelier et d’usine ;
➢ les fournitures de magasin ;
➢ les fournitures de bureau ;
➢ les emballages commerciaux ;
➢ les autres matières.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK
Terminologies
NB : Les autres approvisionnements peuvent aussi comprendre les pièces de rechange, le petit outillage
et, le cas échéant, du matériel mobilier dont la destination définitive (immobilisation ou entretien) n’est
pas exactement connue.

• d. Les produits encours (Compte 34) : Il s’agit des biens et services envoie de formation ou de
transformation à la clôture de l’exercice.

• e. Les services encours (compte 35) : ce sont des études et prestations encours d’exécution dont la
remise définitive à l’acheteur ou au passeur d’ordre n’est pas encore jusque-là intervenue à la clôture
de l’exercice.

• f. Les produits finis (compte 36) : ce sont les produits fabriqués par l’entreprise et qui ont atteint le
stade final de production. Ils sont destinés à être vendus, loués ou fournis.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK
Terminologies
• g. Les produits intermédiaires et résiduels (Compte37) : ce sont des produits ayant atteint un stade déterminé
de fabrication et disponibles pour des fabrications ultérieures.

Le système comptable OHADA, entend, par produits intermédiaires, les produits semi-finis ou semi-ouvrés. Les
produits résiduels comprennent essentiellement les déchets et rebuts, ainsi que les sous-produits ou coproduits

* Les déchets : ce sont des résidus de fabrication issus :

• soit, des matières elles-mêmes (coupeaux, bagasse, sciure, gangues, …) ;

• soit, de l’atelier de fabrication ou du processus de transformation (scories, mélasses, drêches, etc.).


CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK
Terminologies
• * Les rebuts sont des produits fabriqués par l’entreprise mais présentant des défauts ou malfaçons
susceptibles de les rendre impropres à une vente normale sur le marché habituel de consommation. Ce
sont donc des produits qui, au stade de leur production ou au stade final, se révèlent impropres à une
utilisation ou un écoulement normal.

Exemple : les pièces cassées ou détériorées, éléments aux dimensions non conformes, etc.

• * le sous-produit : le sous-produit est un produit secondaire obtenu au cours de la fabrication d’un


autre produit faisant l’objet essentiel de l’exploitation de l’entreprise. C’est donc un produit utilisable,
dérivé du processus de fabrication du produit principal. Le sous-produit se distingue du déchet par son
importance et la valeur qui peut lui être attachée, soit dès son obtention, soit après transformation.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK
Terminologies
• h. Les stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt (compte 38) : ce
sont des marchandises, matières fournitures ou produits fabriqués, expédiés par le
fournisseur et non encore réceptionnés par l’entreprise ou détenus chez des tiers mais
dont l’entreprise est propriétaire. Cependant, les marchandises dont l’entreprise a pris
possession et dont elle continue à attendre les factures ne sont pas enregistrées au
compte 38. Par dépôt, nous sous-entendons, les entrepôts ou les magasins généraux.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK

Evaluation de stock
➢ Tous les stocks achetés par l’entreprise entrent dans le patrimoine (en magasin) au
coût direct d’achat, c’est-à-dire, le prix d’achat majoré éventuellement des frais
accessoires d’achat sous déduction des ristournes, rabais et remises obtenus des
fournisseurs. Les taxes déductibles ne font pas partie du prix d’achat.
➢ Tous les biens produits par l’entreprise entrent en stock au coût de production. Le
coût de production est égal au coût d’acquisition des matières et fournitures
utilisées pour cette production, des charges directes de production, ainsi que des
charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être
raisonnablement rattachées à la production du bien.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK

Traitement comptable des stocks


La comptabilisation des stocks repose sur la technique d’inventaire permanent ou sur la technique
d’inventaire intermittent.

L’inventaire permanent permet à l’entreprise de connaître à tout moment la valeur des achats effectués,
les existants en stocks et la valeur des stocks vendus. C’est la technique la plus indiquée pour la
comptabilisation des stocks.

Toutefois, les entreprises qui n’ont pas les moyens de tenir l’inventaire permanent peuvent recourir au
système d’inventaire intermittent. Dans ce cas, elles ne peuvent connaitre la valeur des achats, les
existants en stocks et la valeur des stocks vendus qu’à la fin de la période sur base d’un inventaire
physique ou extracomptable.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK
Traitement des stocks en inventaire permanent
➢ Achats et stockages

• Les achats : lors des achats, on débitera les comptes 601 « achat marchandises », 602 « achat des matières premières et fournitures liées », 604
« achats stockés des matières et fournitures consommables », 605 « autres achats » et 608 « achats emballages » par le crédit d’un compte de tiers
(classe 4) et/ou d’un compte de trésorerie (classe5).
• Les frais accessoires d’achat sont enregistrés dans les comptes des charges par nature concernés, ainsi par exemple, on a :
▪ Les frais de transport sur achats (611) ;

▪ Les frais d’assurances sur achats(6256)

▪ Les commissions et courtages (6321) ;

▪ Les frais de transit (6323)

▪ Divers frais (6328)

▪ Impôts et taxes indirects non récupérables (645)


CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK

Traitement des stocks en inventaire permanent


• Le stockage : la mise en stock se fait en débitant les comptes de stocks (31, 32 et 33) par le crédit des
comptes 6031 « Variation des stocks des marchandises », 6032 « Variation des stocks des matières
premières et fournitures liées » et 6033 « Variation des autres approvisionnements », selon le cas.
D’après le Système Comptable OHADA, les stocks achetés sont mis en magasin au coût direct d’achat.
Ce dernier est calculé en extracomptable par les mécanismes de la comptabilité analytique de gestion.
Les sorties des stocks

En faisant sortir du magasin les biens achetés, l’objectif pour l’entreprise est de les vendre (cas des entreprises
commerciales) ou les transformer en produits finis (cas d’une entreprise industrielle).
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK

Traitement des stocks en inventaire intermittent


L’inventaire intermittent est une organisation comptable des stocks dans laquelle seul un recollement périodique, au
moins, une fois par exercice, des existants chiffrés en quantité et en valeur est effectué.

Ainsi, lorsque l’entreprise pratique l’inventaire intermittent :

▪ Au cours de la période (pendant l’exercice), on comptabilise uniquement les factures d’achat et les factures de
vente sans constater les entrées et les sorties du stock.

▪ Enfin de période (fin d’exercice), on procède à l’annulation du stock initial et à la détermination du stock
physique (stock final) par inventaire extracomptable.
CHAPITRE 6 : LA GESTION DES STOCK

Valorisation des sorties de stock


En principe, les sorties sont valorisées au coût d’achat si les stocks concernés sont individualisés.

Cependant, lorsque les biens sont fongibles ou interchangeables, les sorties sont évaluées, soit selon la méthode
FIFO (First In First Out) soit par la méthode de coût moyen unitaire pondéré (CUMP).

EXEMPLES D’APPLICATION

Vous aimerez peut-être aussi