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MODULE : COMPTABILITE GENERALE

Ecole Hassania des Travaux Publics


2013 - 2014
SOMMAIRE

1 INTRODUCTION

2 PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE


Les principes fondamentaux
Les notions de patrimoine et d’activité de l’entreprise
La notion de compte le principe de la partie double

3 L’ORGANISATION COMPTABLE
Principes
Les supports comptables
L’inventaire

4 L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES


Les achats et les ventes
La taxe sur la valeur ajoutée
Les charges et les produits d’exploitation
La trésorerie

2
SOMMAIRE

5 L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE


L’inventaire physique des stocks
Les ajustement des charges et de produits
Les amortissements des immobilisations
Les dépréciations des immobilisations
Les provisions pour risques et charges
Les cessions d’immobilisations

6 L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE


Tableau des soldes intermédiaires de gestion
Capacité d’autofinancement
Tableau des emplois et des ressources

3
INTRODUCTION

Le rôle de la comptabilité générale


La comptabilité générale remplit plusieurs missions essentielles :
 Elle fournit des informations d’ordre financier aux tiers qui sont en relation avec l’entreprise
(associés, fournisseurs, clients, salariés, établissements financiers, Etat, organismes sociaux…).
Sa finalité est de produire :

Un bilan à une date donnée, état du patrimoine de l’entreprise, qui permet aux tiers
d’apprécier sa pérennité, sa capacité à rembourser ses dettes et de connaître le
résultat de l’exercice
Un compte de résultat, résumé de l’activité de l’entreprise pendant 12 mois, qui
permet d’expliquer la formation du résultat de l’exercice en récapitulant les revenus
de l’exercice (produits), sources d’enrichissement, et les coûts (charges), sources
d’appauvrissement. Il permet aux tiers d’apprécier la rentabilité de l’entreprise
L’annexe, composée d’une suite de tableaux, dont l’objectif et d’expliquer le contenu
du bilan et du compte de résultat

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INTRODUCTION

Le rôle de la comptabilité générale


La comptabilité générale remplit plusieurs missions essentielles :
 Elle fournit un moyen de preuve en cas de contrôle de l’administration fiscale, du
commissaire aux comptes et en cas de litige entre entités ;
 Lacomptabilité générale est également un instrument utile pour l’Etat afin d’apprécier les
revenus, les profits, la richesse des entreprises , en vue de déterminer les différents impôts
reçu par l’état ;
 Enfin, elle constitue une source d’informations historiques utiles pour la gestion de
l’entreprise.

La comptabilité générale fait l’objet d’une normalisation. Les normes comptables constituent
un ensemble de règles, de principes, de méthodes d’élaboration et de présentation des
comptes des entreprises de manière à les rendre plus fiables, transparents et comparables.

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

♯ PRINCIPE COMPTABLE DEFINITION

L’entreprise enregistre ses opérations et établit ses états de


01 Principe de la continuité d’exploitation
synthèses dans l’hypothèse d’une continuité de son activité
L’entreprise établit ses états de synthèse en adoptant
Principe de la permanence des
02 toujours les mêmes méthodes d’évaluation et de
méthodes
présentation d’un exercice à l autre
Un bien reste inscrit en comptabilité pour son montant
03 Principe du coût historique
d’acquisition exprimé en dirhams courants à la date d’entrée
Les charges et les produits doivent être rattachés à
Principe de la spécialisation des
04 l’exercice auquel ils se rapportent, sans tenir compte de leur
exercices
date de règlement ou décaissement
Les charges sont comptabilisées dès qu’elles apparaissent
probables à la clôture de l’exercice
05 Principe de prudence
Les produits ne sont comptabilisés que s’ils sont
définitivement acquis à l’entreprise
Les opérations et informations doivent être inscrites dans
06 Principe de la clarté les comptes sous la rubrique adéquate, avec la bonne
dénomination et sans compensation entre elles.
Les états de synthèse doivent révéler toute information
susceptible d'influencer l'opinion que les lecteurs peuvent
07 Principe de l’importance significative
avoir sur le patrimoine, la situation financière et les
résultats.

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.1 LES NOTIONS D’ENRECHISSEMENT OU D’APPAUVRISSEMENT :

Une des finalité de toute entreprise privée outre que la pérennité est de s’enrichir en exerçant une activité.
Une des finalité de la comptabilité générale est de mesurer l’enrichissement (bénéfice) ou l’appauvrissement
(perte) de l’entreprise de deux façons différentes, simultanées et complémentaires :

En comparant En évaluant

Les revenus et les coûts engendrés par son activité au La variation de son patrimoine provenant de
cours d’une période de douze mois, appelée exercice. l’activité, entre le début et la fin de l’exercice

Cette finalité est atteinte à travers deux états de synthèse : le bilan et le compte de résultat.

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.2 LE BILAN :

Le bilan est un document reflétant l’image financière de l’entreprise à une date déterminée. On
distingue deux principales approches pour le définir :

 Le bilan représente la situation patrimoniale de l’entreprise à un moment donné.


 Il décrit séparément les éléments actifs et passifs de l’entreprise, et fait
apparaitre de façon distincte les capitaux propres.
L’APPROCHE
PATRIMONIALE
 Les éléments actifs sont les éléments du patrimoine ayant une valeur
économique positive pour l’entreprise. Les éléments passifs représentent les
éléments du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entreprise.
 Les capitaux propres mesurent la valeur nette du patrimoine

 Le bilan décrit l’ensemble des ressources que l’entreprise s’est procurée , et


l’ensemble des emplois dont elle dispose à une date donnée. Le total des
ressources correspond au total des emplois.
 Les ressources financières de l’entreprise sont de trois natures :
• Les apports des actionnaires qui forment le capital. Ces ressources ont un
L’APPROCHE caractère permanent
FONCTIONNELLE OU • Les dettes envers les tiers. Il s’agit de ressources temporaires
ECONOMIQUE • Les bénéfices générés par l’activité de l’entreprise
• L’ensemble des ressources constitue le passif du bilan
 Les emplois sont composés de :
• Les emplois permanents (immobilisations)
• Les emplois temporaires liés au cycle d’exploitation (stocks, créances, etc.)
• L’ensemble des emplois constitue l’actif du bilan

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.2 LE BILAN (SUITE) :

ELEMENTS D’ACTIFS / EMPLOIS


Les éléments constitutifs de l’actif sont classés suivant leur fonction et par ordre de liquidité croissante.
L’actif comprend deux grandes rubriques composées chacune de plusieurs postes qui possèdent des
caractères communs :

ACTIF IMMOBILISE
Il s’agit des biens et créances destinés à être utilisés ou à rester de façon durables dans l’entreprise.
L’actif immobilisé est composé de trois postes :

• Elles comprennent les • Elles comprennent des • Elles sont constituées de


biens ou les droits qui ne biens constituant des certaines créances
constituent pas des objets matériels (prêts…) et de certains
objets matériels (fond (matériels informatique, titres immobilisés (titres
commercial, brevets…) matériel de transport…) de participations…)

Immobilisations Immobilisations Immobilisations


incorporelles corporelles financières

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.2 LE BILAN (SUITE) :

ACTIF CIRCULANT
Il s’agit des biens et créances liés au cycle d’exploitation et qui n’ont pas vocation à être maintenus
durablement dans l’entreprise.

• Ils comprennent les biens destinés à être


LES STOCKS ET LES EN-COURS consommés au premier usage, Vendus en l’état
ou au terme d’un processus de production

• Se sont des droit rattachés au cycle


LES CREANCES d’exploitation (somme d’argent due par les
clients)

LES VALEURS MOBILIERES DE • Ce sont des titres acquis en vue de réaliser un


PLACEMENT gain à brève échéance (actions, obligations…)

• Ce sont les liquidités disponibles sur un compte


LES DISPONIBILITES bancaire ou postal et en caisse

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.2 LE BILAN (SUITE) :

ELEMENTS DU PASSIF / RESSOURCES


Les éléments du passif sont classés selon leur provenance et par ordre d’exigibilité croissante.
Le passif comprend deux grandes rubriques composées chacune de plusieurs postes qui possèdent des
caractères communs :

CAPITAUX PROPRE
Ce sont des moyens de financement mis à la disposition de l’entreprise de façon permanente.
Les capitaux propres comprennent les principaux postes suivants :

• Ce sont les apports des actionnaires et la part du


LE CAPITAL ET LES RESERVES bénéfice non distribuée, laissée à la disposition
de l’entreprise

• Il correspond au bénéfice ou la perte dégagé par


LE RESULTAT DE L’EXERCICE
l’entreprise

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.2 LE BILAN (SUITE) :

LES DETTES

Les dettes regroupent essentiellement les postes suivants :

• Ce sont les emprunts effectués auprès des


LES DETTES FINANCIERES
établissements de crédit.

• Il s’agit de moyens de financement liés au cycle


LES DETTES D’EXPLOITATION d’exploitation (dettes fournisseurs, fiscales et
sociales)

• Ce sont des dettes non liées au cycle


LES AUTRES DETTES d’exploitation (dettes fournisseurs
d’immobilisations…)

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.2 LE BILAN (SUITE) :

LE RESULTAT
Le bilan établit en fin d’exercice (douze mois d’activité), permet de dégager le résultat de l’entreprise par
déséquilibre entre l’actif et le passif :

Actif – Passif = Résultat

Il se place toujours au passif du bilan dans la rubrique des capitaux propres, affecté du signe (+) dans le
cas d’un bénéfice ou du signe (-) dans le cas d’une perte.

PRESENTATION DU BILAN
Sa présentation simplifiée est la suivante

Actif (emplois) Bilan (ressources) Passif


Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations incorporelles Capital
immobilisations corporelles Réserves
immobilisations financière Résultats
Actif circulant Dettes
Stocks et en-cours Dettes financières
Créances Dettes d'exploitation
Valeurs mobilières de placement Dettes diverses
Disponibilités
Total général Total général

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.2 LE BILAN (SUITE) :

APPLICATION
Le 07 Mars de l’exercice N, deux associé décident de créer un cabinet de conseil (SI consulting). Il
constitue une société au capital de 100 000 DH et apportent respectivement :
- Mobilier de bureau : 25 000 dh
- Materiel informatique : 34 000 dh
- Frais de création du cabinet : 16 000 dh
- liquidités déposées sur le comptes bancaire : 25 000 dh

Bilan au 07 Mars N

Actif Exercice N Passif Exercice N


Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations incorporelles Capital 100 000,00
Immobilisation en non-valeurs 16 000,00
immobilisations corporelles Résultats -
Mobilier de bureau 25 000,00
Materiel informatique 34 000,00
Total I 75 000,00 Total I 100 000,00
Actif circulant Dettes
Disponibilités 25 000,00

Total II 25 000,00 Total II -


Total général 100 000,00 Total général 100 000,00

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.2 LE BILAN (SUITE) :

Exercice :
La société GILA vous communique les éléments suivants :
- Agencements et installations : 80 000 DH
- Achat d’un logiciel de gestion commerciale 57 000 DH
- Matériel de bureau : 17 300 DH
- Capital : 500 000 DH
- Emprunt : 60 000 DH
- Mobilier: 14 500 DH
- Stocks de marchandises au 01/01/N 129 000 DH
- Disponibilités : 30 650 DH
- Une partie de l’emprunt a été remboursé à concurrence de 15 000 DH
- Un véhicule à été acquis pour 150 000 DH
- Les fournisseurs ont accordé un délai de paiement pour 48 000 DH
- Les clients doivent 67 000 DH
- Le stock de marchandises au 01/01/N +1 est de 220 000 DH
- Les espèces détenues en caisse s’élèvent à 3 500 DH

TAF : Dresser le Bilan 31/12/N

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.2 LE BILAN (SUITE) :

Exercice corrigé :

Bilan au 31 Décembre N

Actif Exercice N Passif Exercice N

Actif immobilisé Capitaux propres


Immobilisations incorporelles Capital 500 000.00
Brevet, marques, droits et valeurs similaires 57 000.00
Immobilisations corporelles Résultats (2) 46 950.00
Agencements et installations 80 000.00
Materiel de transport 150 000.00
Materiel de bureau 17 300.00
Mobilier 14 500.00
Total I 318 800.00 Total I 546 950.00
Actif circulant Dettes
Stocks de marchandises 220 000.00 Dettes financières
Clients 67 000.00 Emprunt (3) 45 000.00
Disponibilités (1) 34 150.00 Dettes d'exploitation
Fournisseurs 48 000.00

Total II 321 150.00 Total II 93 000.00


Total général 639 950.00 Total général 639 950.00
(1) 30 650 + 3 500 -
(2) Total actif - Total provisoire passif : 639 950 - 593 000
(3) 60 000 - 15 000

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.3 LE COMPTE DE RESULTAT :

Le compte de résultat décrit pour une période donnée l’activité de l’entreprise. Il est établit à la fin de
l’exercice. Le compte de résultat permet de connaître :
• L’ensemble des coûts engagés, appelés charges, au cours d’un exercice pour les besoins de l’activité
de l’entreprise
• L’ensemble des revenus, appelés produits, générés par son activité pour le même exercice
• Le résultat de l’exercice par différence entre le total des produits et le total des charges :

Produit s - Charges = Résultat

Le résultat permet de savoir si l’entreprise s’est enrichie (bénéfice) ou appauvrie (perte).

Présentation et structure simplifiée du compte de résultat


Le compte de résultat est un tableau scindé en deux parties. La partie gauche regroupe l’ensemble des
charges (emplois de l’activité) de l’exercice et la partie droite regroupe les produits ou ressources de
l’activité.
Le classement à l’intérieur de chaque partie est articulé en rubriques et en postes

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.3 LE COMPTE DE RESULTAT (SUITE) :

LES CHARGES

Les charges sont classées par nature à l’intérieur de chaque rubrique :

• Elles représentent les coûts occasionnés par


LES CHARGES D’EXPLOITATION
l’activité normale de l’entreprise

• Elles constituent le coût de financement de


LES CHARGES FINANCIERES l’entreprise (charges d’intérêt, escompte
accordés, pertes de change).

LES CHARGES • Ce sont des coûts non liés à l’activité normale de


EXCEPTIONNELLES l’entreprise (pénalités, amendes…)

• Il représente la charge d’impôt supportée par les


L’IMPÔT SUR LES BENEFICES sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés (SARL,
SA…)

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.3 LE COMPTE DE RESULTAT (SUITE) :

LES PRODUITS

Les produits sont classés par nature à l’intérieur de chaque rubrique :

LES PRODUITS • Ils représentent les ressources produites par


D’EXPLOITATION l’activité normale de l’entreprise

• ils sont constitués des revenus financiers procurés


LES PRODUITS FINANCIERS
par des placements, les escomptes obtenus

LES PRODUITS • Ce sont des produits occasionnés,


EXCEPTIONNELS essentiellement, par la cession d’élément d’actif

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.3 LE COMPTE DE RESULTAT (SUITE) :

Présentation du compte de résultat :


La forme simplifiée du compte de résultat est la suivante :

Compte de résultat
Charges Produits
Charges d'exploitation Produits d'exploitation
Charges financières Produits financiers
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Impôt sur les bénéfices
Résultat de l'exercice
Total général Total général

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.3 LE COMPTE DE RESULTAT (SUITE) :

Exercice :
Le bilan de l’entreprise PATRIM se présente comme suit en début d’exercice « N » :

Bilan au 01 Janvier N

Actif Exercice N Passif Exercice N L’entreprise réalise les opérations suivantes :


Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations incorporelles Capital 1 000 000.00 1- Acquisition d’un matériel industriel au
Fonds commercial 450 000.00 comptant, par chèque bancaire, pour un montant
Résultats -
de 280 000 DH
2- Achat de marchandises au comptant, par
Total I 450 000.00 Total I 1 000 000.00
Actif circulant Dettes chèque bancaire, pour un montant de 57 000 DH
Clients 250 000.00 Dettes d'exploitation
Disponibilités (1) 500 000.00 Fournisseurs 200 000.00
3- Emprunt de 500 000 DH auprès de la banque
4- Vente de marchandises à crédit pour un
Total II 750 000.00 Total II 200 000.00 montant de 549 000 DH
Total général 1 200 000.00 Total général 1 200 000.00
(1) Banque : 450 000 ; Caisse 50 000
5- Virement bancaire de 80 000 DH d’un client
sur le compte de l’entreprise
6- Règlement des salaires par virement bancaire
de 400 000 DH

 Classer les opérations en opérations de gestion


ou en opérations de patrimoine
 Etablir les tableaux de synthèse à la suite de ces
opérations

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.3 LE COMPTE DE RESULTAT (SUITE) :

Exercice corrigé :

Classement des opérations



TYPE D'OPERATION IMPACT
OPERATION
1 Opération de patrimoine Les valeurs se compensent à l'intérieur du bilan, donc aucun résultat généré
2 Opération de gestion Appauvrissement du patrimoine de l'entreprise
3 Opération de patrimoine Les valeurs se compensent à l'intérieur du bilan, donc aucun résultat généré
4 Opération de gestion Enrichissement du patrimoine de l'entreprise
5 Opération de patrimoine Les valeurs se compensent à l'intérieur du bilan, donc aucun résultat généré
6 Opération de gestion Appauvrissement du patrimoine de l'entreprise

Tableau de variation
VARIATIONS
RUBRIQUES EN DEBUT D'EXERCICE RUBRIQUES EN FIN
+ -
D'EXERCICE
RUBRIQUES MONTANT Poste Montant Poste Montant
Actif immobilisé 450 000,00 Matériel 280 000,00 730 000,00
Disponibilité 500 000,00 Client 80 000,00
Client 549 000,00 Disponibilité 280 000,00
Actif circulant 750 000,00 1 062 000,00
Disponibilité 80 000,00 Disponibilité 57 000,00
Disponibilité 400 000,00
Capitaux propres 1 000 000,00 Résultat 92 000,00 1 092 000,00
Dettes 200 000,00 Emprunt 500 000,00 700 000,00

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.3 LE COMPTE DE RESULTAT (SUITE) :

Exercice corrigé :

Bilan au 31 Décembre N

Actif Exercice N Passif Exercice N

Actif immobilisé Capitaux propres


Immobilisations incorporelles Capital 1 000 000,00
Fonds commercial 450 000,00
Immobilisations corporelles Résultats 92 000,00
Matériel 280 000,00

Total I 730 000,00 Total I 1 092 000,00


Actif circulant Dettes
Clients (2) 719 000,00 Dettes financière
Disponibilités (1) 343 000,00 Emprunt 500 000,00
Dettes d'exploitation
Fournisseurs 200 000,00

Total II 1 062 000,00 Total II 700 000,00


Total général 1 792 000,00 Total général 1 792 000,00
(1) 500000 - 280000 - 57000 - 400000 + 500000 + 80000
(2) 250000 - 80000 + 549000

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

2.2.3 LE COMPTE DE RESULTAT (SUITE) :

Exercice corrigé :

Compte de résultat au 31 Décembre N

Charges Exercice N Produits Exercice N

Charges d'exploitation Produits d'exploitation


Achats de marchandises 57 000,00 Ventes de marchandises 549 000,00
Salaires et charges sociales 400 000,00
Total I 457 000,00 Total I 549 000,00
Charges financières Produits financiers

Total II - Total II -
Charges d'exceptionnelles Produits exceptionnels

Total III - Total III -


Total des charges 457 000,00 Total des produits 549 000,00
Résultat de l'exercice (Bénéfice) 92 000,00 Résultat de l'exercice (Perte) -
Total général 549 000,00 Total général 549 000,00

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA NOTION DE COMPTE
Les faits comptables influent sur le patrimoine en générant ou non un résultat. Il est impossible
matériellement d’enregistrer directement les opérations comptables au bilan et au compte de résultat.
Ceci entrainerait d’innombrables erreurs et obligerait la modification continuelle des tableaux de
synthèse.

Définition
Le plan comptable général a prévu d’enregistrer les faits comptables dans des tableaux intitulés comptes.
Le compte comptable est la plus petite unité retenue pour le classement et l’enregistrement des
mouvements comptables.

Présentation du compte
Le compte se présente sous la forme d’un tableau à deux colonnes. Par mesure de simplification, une
présentation schématique, dire en « T » est utilisée dans les ouvrages de comptabilité.

Présentation simplifié Présentation courante

Débit Crédit 6111. Achats de marchandises


Dates Libellés Débit Crédit

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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA NOTION DE COMPTE

Les soldes du compte


Le solde d’un compte est la différence entre le total des sommes portées à son crédit et le total des
sommes portées à son debit au cours d’une période donnée. Il n’est jamais négatif (c’est-à-dire précédé
du signe (-)).
Le solde d’un compte peut présenter trois natures différentes :

SOLDE

NUL Débiteur Créditeur


Total débit = Total crédit Total débit > Total crédit Total crédit > Total débit

Les soldes des comptes sont repris en fin d’exercice afin d’établir le compte de résultat et le bilan.

26
2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA NOTION DE COMPTE

La clôture du compte
A la fermeture du compte, le solde se trouve du coté opposé à celui de sa nature de manière à respecter
l’égalité : Total débit = Total crédit.

La réouverture du compte
A la réouverture du compte, le solde se trouve toujours du coté de sa nature.
Le solde débiteur est porté du coté du débit du compte tandis que le solde créditeur est inscrit du coté du
crédit.
Débit 5161. Caisse Crédit Débit 4411. Fournisseur Crédit
10 000.00 10 000.00 10 000.00 50 500.00
5 000.00 7 500.00 Fermeture du 15 000.00
20 000.00 7 500.00 compte 15 000.00
SD : 10 000.00 SC : 15 000.00
35 000.00 35 000.00 50 500.00 50 500.00
SD 10 000.00 SC : 15 000.00

Réouverture
solde à nouveau
Illustration
Débit 3421. Client Crédit
15 000.00 5 000.00
5 000.00 15 000.00

20 000.00 20 000.00

Solde nul
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2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA NOTION DE COMPTE

Le plan de comptes
Le plan de compte est la liste intégrale des comptes fournie par le plan comptable général. Il est structuré
en dix classes, organisées en cinq parties :

Classe 1 : Comptes de capitaux

Classe 2 : Comptes d’immobilisations

Comptes de bilan Classe 3 : Comptes de stocks et d’en-cours

Classe 4 : Comptes de tiers

Classe 5 : Comptes financiers

Classe 6 : Comptes de charges


Comptes de gestion
Classe 7 : Comptes de produits

Comptes de résultats Classe 8 : Comptes de résultats

Comptes analytiques Classe 9 : Comptes de analytiques

Comptes spéciaux Classe 0 : Comptes spéciaux

28
2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA NOTION DE COMPTE

La codification
Chaque compte possède un numéro et un intitulé. Le plan comptable utilise le principe de la codification
décimale. Elle permet :
• de trier les opérations par grandes catégories (classes)
• d’analyse les opérations au sein de chaque catégorie
• de faciliter les regroupements en postes et rubriques

Les règles de codification :

Le premier chiffre indique la classe à laquelle appartient le compte


2 Comptes d’immobilisation
Le deuxième chiffre exprime une division de la classe appelée rubrique
23 Immobilisations corporelles
Le troisième chiffre précise une subdivision de la rubrique appelée poste
232 Constructions
Un compte à trois chiffres peut être subdivisé en comptes à quatre chiffres :
2323 Constructions sur terrains d’autrui

29
2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA PARTIE DOUBLE
Analyse des flux
L’objet de la comptabilité est d’enregistrer toutes les opérations issues de l’activité économique de
l’entreprise et qui modifient son patrimoine afin de dresser ultérieurement :
• Une image fidèle de son patrimoine le bilan,
• Un film de son activité le compte de résultat
L’activité économique de l’entreprise s’exprime par des échanges et des transactions avec des tiers,
appelés opérations.
Le travail comptable consiste à analyser chaque opération simultanément en distinguant la ressource de
l’emploi.

La ressource le moyen de financement, l’origine du flux

L’emploi l’utilisation du financement, la destination du flux

Exemple :
L’entreprise PATRIM achète des marchandises pour 30 000,00 DH, réglées par chèque bancaire, à son
fournisseur SOFEM.

La ressource le chèque

L’emploi l’achat de marchandises

30
2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA PARTIE DOUBLE
La traduction comptable
Chaque opération est comptabilisée sous deux aspects : la ressource et l’emploi, et par conséquent dans
deux comptes différents au minimum :
• Un compte qui enregistre la ressource
• Un compte qui enregistre l’emploi
Par convention :

Tous les emplois Toutes les ressources


s’inscrivent au débit des comptes s’inscrivent au crédit des comptes

Débit Crédit Débit Crédit

L’emploi La ressource

31
2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA PARTIE DOUBLE
La traduction comptable
Exemple :
L’entreprise PATRIM achète des marchandises pour 30 000,00 DH, réglées par chèque bancaire, à son
fournisseur SOFEM.

Débit 6111. Achats de marchandises Crédit Débit 5141. Banques Crédit

30 000,00 30 000,00

Par convention :
• Les comptes d’actif et les comptes de charges représentent des emplois : ils augmentent au débit et
diminuent au crédit.
• Les comptes de passif et les comptes de produits représentent des ressources : ils augmentent au crédit
et diminuent au débit

32
2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA PARTIE DOUBLE
Exercice :
Enregistrer les opérations suivantes dans les comptes schématiques :
1- Yassine, Mouman et Othman créent une société avec les apports suivant :
• Matériel de transport 78 000,00 DH
• Mobilier de bureau et matériel de bureau 50 000,00 DH
• Local 100 000,00 DH
• Espèces déposés en banque 50 000,00 DH
2- Achats de marchandises à crédit 12 300,00 DH
3- Ventes de marchandises contre espèces 15 320,00 DH
4- Emprunté à la banque 40 000,00 DH
5- Achat d’un ordinateur par chèque 20 000,00 DH
6- paiement de l’assurance par chèque 5 000,00 DH
7- Vente de marchandises à crédit 18 520,00 DH
8- Encaissement des règlements clients (Chèques) 15 000,00 DH
9- Règlement des salaires par chèques 8 200,00 DH
10- Retour de certaines marchandises vendues 320,00 DH
11- Dépôt d’espèces à la banque 1 300,00 DH

33
2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA PARTIE DOUBLE
Exercice corrigé :

Matériel de transport Capital

78 000,00 78 000,00
50 000,00
100 000,00
50 000,00

Mobilier et matériel de bureau Emprunt

50 000,00 40 000,00

Bâtiment Fournisseurs

100 000,00 12 300,00

Achats de marchandises Caisse

12 300,00 15 320,00 1 300,00

34
2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA PARTIE DOUBLE
Exercice corrigé:

Banque Ventes de marchandises

50 000,00 20 000,00 325,00 15 320,00


40 000,00 5 000,00 18 520,00
15 000,00 8 200,00
1 300,00

Matériel informatique Clients

20 000,00 18 520,00 15 000,00


325,00

Prime d’assurance Charges de personnel

5 000,00 8 200,00

35
2. PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE GENERALE
LA NOTION DE COMPTE LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

LA PARTIE DOUBLE
Exercice 2 :

36
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
PRINCIPES

LES PIECES COMPTABLES


La comptabilité générale saisit et classe toutes les opérations nécessaires à la réalisation de son
objectif. L’organisation de tous les travaux comptables doit se faire dans le respect du plan de
comptes, des supports et des procédures de traitement., définis par le plan comptable général
marocain.

Selon le plan comptable générale, chaque écriture s’appuie sur une pièce justificative datée,
établie sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair
de son contenu pendant les délais requis.
Les pièces justificatives sont :
 Créées par l’entreprise comme documents internes (factures destinées aux clients, pièces de
caisse concernant les encaissements et décaissements en espèces, bulletins de paie établis aux
salariés, chèque et ordres de virement établis par l’entreprise…) ;
 Créées par des tiers comme documents externes (factures émises par les fournisseurs, extraits
de compte expédiés par les banques, chèques ou virements reçu des clients…).

Les pièces comptables doivent être conservées pendant dix ans.

37
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Selon le Plan comptable générale, toute entreprise doit tenir un certain nombre de documents
obligatoires :

Liste des supports comptables à tenir :

LIBELLE DEFINITION LISTE

Manuel d’organisation Il décrit l’organisation comptable, les moyens de traitement et les circuits d’informations. Ce manuel est mis à jour au fur et à mesure -
comptable des modifications apportées soit aux procédures soit à l’organisation du circuit d’informations.

Il enregistre toutes les opérations, soit jour par jour, soit sous forme de récapitulatifs mensuels, à condition de conserver les Achats -ventes–OD- -
Livre journal documents permettant de les reconstituer jour par jour. banques-caisses-
immobilisations
Le grand livre est un registre obligatoire qui regroupe tous les comptes de l'entreprise. Il est alimenté par le report des écritures au
Grand livre -
journal. Il peut être détaillé en autant de grands livres auxiliaires si le besoin s'en fait sentir
Grand livre tiers Il est composé de l’ensemble des comptes tiers avec le détail des fournisseurs et des clients gérés en auxiliaire -

Etat récapitulatif pour chaque compte qui fait apparaître le cumul des mouvements débiteurs ou créditeurs et les soldes débiteurs ou -
Balance générale
créditeurs.

Balance auxiliaire Etat qui permet de gérer les tiers (clients et fournisseurs) et les autres débiteurs et créditeurs Clients, fournisseurs

Le livre d'inventaire est un registre obligatoire qui regroupe les données d'inventaire et sur lequel sont transcrits les documents de -
Livre d’inventaire
synthèse (bilan, compte de résultat, annexe)

38
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Liste des registres légaux :

LIBELLE DATE DE PARAFE

Livre journal Le livre journal a été coté et parafé le xxxxxxxxxxx à Casablanca

Livre d’inventaires Le livre d’inventaire a été coté et parafé le xxxxxx à Casablanca

Registre de transfert des valeurs mobilières Le registre de transfert des valeurs mobilières a été parafé le xxxxxxxxx à Casablanca

Registre des PV des assemblées générales Les registres des assemblées et des conseils ont été cotés et parafés le xxxxxx à Casablanca

Registre des PV des conseils d’administration Les registres des assemblées et des conseils ont été cotés et parafés le xxxxxx à Casablanca

Livre de paie Le livre de paie a été visé par l’inspection de travail le xxxxxxxxxxx à Casablanca

Livre des congés payés Le livre des congés payés a été visé par l’inspection de travail le xxxxxxxxxx à Casablanca

39
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

L’ensemble de ces obligations amène à distinguer deux types de travaux comptables au sein de la
comptabilité générale.

Comptabilité générale

Traduction comptable des opérations Inventaire


courantes

• Enregistrement jour par jour des faits • Ensemble des opérations permettant de
comptables réalisés par l’entreprise au cours recenser les éléments du patrimoine de
de l’exercice. l’entreprise et de déterminer le résultat
exact en fin d’exercice.
• Etablissement des documents de synthèse.

40
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

1. Le journal

Le livre-journal, couramment appelé le journal. Est un enregistrement ou livre comptable à


colonnes destiné à enregistrer au jouer le jour, c’est-à-dire chronologiquement, les opérations
matérialisées par des documents.
Chaque écriture doit comporter les renseignements suivants
- date de l’opération
- les numéros et les intitulés des comptes mouvementés
- la valeur portée au débit
- la valeur portée au crédit
- le libellé (nature et référence de la pièce justificative, nom du tiers concerné)

41
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

1. Le journal

La présentation classique d’une écriture au journal est la suivante

Date
N° du compte Valeur débit
Intitulé du compte débit
N° du compte Valeur crédit
Intitulé du compte crédit
Libellé (Pièce justificative)

L’égalité :

Colonne débit = Colonne crédit

doit toujours être respectée, ce qui prouve que le principe de la partie double a bien été appliqué.

42
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Exercice DUVAL :

Monsieur DUVAL a crée une entreprise le 03 Avril N. Son activité ne nécessite pas de stockage.
Le bilan de départ se présente comme suit :

43
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Exercice DUVAL :
Les opérations réalisées au mois d’Avril ont été les suivantes :

44
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Exercice DUVAL :

45
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES
Exercice DUVAL :

46
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Exercice DUVAL :

Effectuez le report du journal au grand livre.

47
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

2. Le grand livre

Le grand livre est l’ensemble des comptes d’une entreprise. Les comptes sont alimentés en
renseignements à partir du journal. Le grand livre éclate donc les renseignements chronologiques
du journal par nature d’opérations, dans les différents comptes concernés.
Les éléments essentiels suivants doivent figurer sur chaque compte du grand livre :
- date d’opération
- La somme du compte qui joue en contrepartie
- le nom du compte
- la page du journal ou l’opération est inscrite afin de retrouver le libellé.

48
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Exercice DUVAL :

49
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Exercice DUVAL :

50
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

3. La balance

La balance générale est un tableau dans lequel sont reportés les comptes du grand livres dans
l’ordre du plan comptable général. Sa présentation est la suivante :

MOUVEMENTS SOLDES
NUMEROS INTITULES
DEBIT CREDIT DEBITEUR CREDITEUR

Chaque compte reporté comprend :


- son numéro du plan comptable général
- son intitulé exact
- le total des mouvements « Débit »
- le total des mouvements « Crédit »
- le solde qui en découle
La balance générale est établie périodiquement, généralement tous les mois, elle est à la base de
de l’établissement des comptes annuels.

51
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Les vérifications arithmétiques suivantes peuvent être effectuées :

Total des débits = Total des crédits


égalité issue du principe de la partie double
Total des mouvements = Total du journal
égalité issue du report des écritures du journal dans le grand livre
Total des soldes débiteurs = Total des soldes créditeurs
égalité issue du report du grand livre à la balance

Notons que la vérifications arithmétique ne permet pas d’affirmer l’exactitude du choix des
imputations comptables.
La balance est aussi un outil d’appréciation de :
• La situation patrimoniale de l’entreprise (Classes 1 à 5). Étude des comptes de bilan.
• L’activité de l’entreprise (Classes 6 à 7). Étude des comptes de gestion.

52
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Exercice DUVAL :

53
3. L’ORGANISATION COMPTABLE
LES SUPPORTS COMPTABLES

Exercice d’application :
1er juin N : l’entreprise la AVRIPA est créée par :
- Des apports de : 1 000 000 DH
- Un emprunt de : 500 000 DH
Les fonds sont virés au compte bancaire de l’entreprise.
3 juin N : l’entreprise acquiert au comptant, par chèque bancaires :
- Un bâtiment à usage commercial : 600 000 DH
- Matériel de bureau : 45 000 DH
- Mobilier de bureau : 15 000 DH
- Outillage divers : 115 000 DH
5 juin N : l’entreprise achète à crédit des marchandises pour 12 000 DH à PLASTIPLAST
8 juin N : retrait d’espèce de la banque pour alimenter la caisse 5 000 DH
10 juin N : l’entreprise vend à crédit des marchandises pour 3 700 DH à OUTILTRUCK et 4 500 DH à COMPOS
12 juin N : l’entreprise règle sa campagne publicitaire par chèque bancaire d’un montant de 18 500 DH
13 juin N : le client COMPOS envoi un chèque de 4 500 DH régler sa dette
15 juin N : l’entreprise règle son fournisseur PLASTIPLAST pour solde, par virement bancaire
19 juin N : le client OUTILTRUCK expédie un chèque de 1 700 DH pour régler sa dette
22 juin N : l’entreprise achète des marchandises à crédit à LOCT pour 8 200 DH et à NORWICK pour 6 500 DH
23 juin N : l’entreprise règle, en espèce l’achat de 300 DH de timbre poste
24 juin N : un virement bancaire de 5 000 DH est effectuée à l’ordre de notre fournisseur LOCT
30 juin N : l’entreprise vend à crédit pour 8 900 DH de marchandise au client DUPUIS

Etablir le Journal, Grand livre et Balance.


54
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

1. Principaux éléments des factures :

Définition :

 Facture doit : est un document établi lors de la vente des biens ou des services, constatant les conditions
générales de vente (quantité, prix unitaire, référence des articles …).

 Facture avoir : la remise en cause de la facture doit sois par retour de marchandises, ou accord d’une
nouvelle remise ou autres, donne lieu à l’établissement d’une facture rectificative, appelée facture d’avoir.

Composition de la facture :

La facture se compose de deux parties :

- L’entête de la facture qui comporte les renseignements suivants : N° de classement de la facture,


nom et adresse et références commerciales du fournisseur, nom et adresse du client ;

- Le corps de la facture comprend quand à lui : la désignation des marchandises, la taxes sur la valeur
ajoutée, et si besoin est les réductions qui vont être déduites du prix ou des majorations pouvant
s’y ajouter tels que les emballages et le transport.

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4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

Modèle de facture :

PATRI MODERNE
17, rue Oussama lyazidi
Casablanca SALAM GAZ
23, quartier industriel
Mohammedia

Commende N° : 0007/2013 Facture N° : 0013/2013


Le : 04-janv-13

PRIX
REFERENCE DESIGNATION QUANTITE MONTANT
UNITAIRE
MOB/AZER/3298 BUREAU "MINISTRE" 6 TIROIRS 1 2 500,00 2 500,00
MOB/CHVR/0023 CHAISE VISITEUR 2 950,00 1 900,00
MOB/MERA/4325 MEUBLE DE RANGEMENT 4 1 530,00 6 120,00

NET A PAYER 10 520,00

56
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

Enregistrement de la facture :

Application :

Le 13 Décembre 2012, la société X (importateur de matériel et de mobilier de bureau) a envoyer la facture


suivante (N° 987) à son client Y :

Marchandises : 7 023,97 DH comprenant un PC portable à 6 000,00 DH et un bureau à 1 023,97 DH.

Le règlement se fera dans un mois.

Procéder à l’enregistrement de l’opérations chez le client et le fournisseur.

57
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

Chez le fournisseur X :

13/12/2012
3421 Client Y 7 023,97

711 Vente de marchandises 7 023,97

Facture N° 987

Chez le client Y :

13/12/2012
2355 Matériel informatique 6 000,00
2351 Mobilier de bureau 1 023,97
4481 Dettes / acquisition d'immo 7 023,97

Facture N° 987

58
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

2. Les réductions :

On distingue deux types de réductions :

 Les réductions à caractère commercial, accordées par le fournisseur à son client uniquement pour des raisons
commerciales liées à la vente.

 Les réductions à caractère financer, accordées au client pour des circonstances liées au paiement de la
facture.

La réduction commerciale peut prendre plusieurs formes :

♯ REDUCTION DEFINITION
Réduction exceptionnelle pratiquée sur le prix de vente pour tenir compte
1 RABAIS d'un défaut de qualité ou de la non-conformité des marchandises ou d'un
retard de livraison
Réduction accordée habituellement sur le prix de vente pour tenir compte de
2 REMISE l'importance de la vente (vente en grande quantité) ou de la qualité du client
(grossiste, concessionnaire excusif)
Réduction accordée sur un ensemble d'opérations réalisées avec un même
3 RISTOURNE client pendant une période donnée. La ristourne est un remboursement
accordé au client d'une partie de la somme qu'il a déjà payé

Les rabais, remises et ristournes ne font pas l’objet d’enregistrement lorsqu’ils sont portés en déduction sur
une facture

59
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

Application :

Le 13 Décembre 2012, la société X (importateur de matériel et de mobilier de bureau) a envoyer la facture


suivante (N° 987) à son client Y :

Marchandises : 7 023,97 DH comprenant un PC portable à 6 000,00 DH et un bureau à 1 023,97 DH.

Le règlement se fera dans un mois.

Le fournisseur accorde à son client Y un rabais de 1% et des remises respectives de 1,5% et 2%, et ce sur
l’ensemble de la marchandise.

En plus des réductions commerciales, le fournisseur accorde à son client un escompte de 2% pou règlement au
comptant.

60
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

Facture 987

Montant brut 7 023,97


Rabais 1% 70,24
6 953,73
Remise 1,5% 104,31
6 849,42
Remise 2% 136,99
Net commercial 6 712,44
Escompte 2% 134,25
NET A PAYER 6 578,19

61
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

3. Le problème du transport :

Suivant les conditions stipulées dans le contrat de vente, le port peut être :

 à la charge du fournisseur : la vente est stipulée aux conditions FRONCO

 à la charge du client : la vente est stipulée aux conditions DEPART

Cependant, le fournisseur étant sur le lieu d’expédition de la marchandise, il peut assurer le transport même
lorsque ce dernier n’est pas à sa charge, en se gardant le droit de se faire rembourser.

Ventes aux conditions DEPART :

 Le transport est à la charge du client et c’est le client qui le règle, dans ce cas le transport n’apparait pas sur
la facture;

 Le transport est à la charge du client mais c’est le fournisseur qui effectue l’expédition (Cas le plus fréquent),
plusieurs possibilité peuvent se présenter :

- Cas 1 : Le fournisseur joue le rôle d’intermédiaire

- Cas 2 : le fournisseur ajoute un supplément au montant du port facturé par le tiers transporteur

- Cas 3 : le fournisseur utilise ses propres moyens de transport

62
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

Application :

Le 13 Décembre 2012, la société X (importateur de matériel et de mobilier de bureau) a envoyer la facture


suivante (N° 987) à son client Y :

Marchandises : 7 023,97 DH comprenant un PC portable à 6 000,00 DH et un bureau à 1 023,97 DH.

Le règlement se fera dans un mois.

Le fournisseur accorde à son client Y un rabais de 1% et des remises respectives de 1,5% et 3%, et ce sur
l’ensemble de la marchandise.

En plus des réductions commerciales, le fournisseur accorde à son client un escompte de 2% pou règlement au
comptant.

Le transport est à la charge du client, il a été effectué par les propres moyens de transport du fournisseur et
facturé au client à 400 DH.

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4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

Facture 987

Montant brut 7 023,97


Rabais 1% 70,24
6 953,73
Remise 1,5% 104,31
6 849,42
Remise 2% 136,99
Net commercial 6 712,44
Escompte 2% 134,25
Net financier 6 578,19
Port 400,00
NET A PAYER 6 978,19

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4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LES ACHATS ET LES VENTES

Chez le fournisseur X :
13/12/2012
3421 Banque 6 978,19
6386 Escompte accordé 134,25
711 Vente de marchandises 6 712,44
7127 Ventes et produits accesoires 400,00
Facture N° 987

Chez le client Y :

13/12/2012
2355 Matériel informatique 5 733,88
2351 Mobilier de bureau 978,56
6142 Transport sur achat 400,00
4481 Escompte obtenu 134,25
Banque 6 978,19
Facture N° 987

65
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

A. Le champs d’application :

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt général sur la consommation, c’est un impôt indirect
prélevé sur le consommateur.

La TVA s’applique :

 Aux opérations de nature industrielle, commerciale, artisanale ou relevant de l’exercice d’une


profession libérale accomplie au Maroc ;

 Aux opérations d’importations.

B. Le mécanisme général de la taxe sur la valeur ajoutée :


La taxe sur la valeur ajoutée est collectée, par l’intermédiaire de l’assujetti pour le compte du Trésor
public. L’assujetti :

Auprès de ses clients la taxe sur la valeur ajoutée facturée sur ses ventes
Collecte
(TVA collectée)

La taxe sur la valeur ajoutée que ses fournisseurs lui ont facturée sur ses
Déduit
achats et ses consommations externes (TVA déductible)

Egalement la taxe sur la valeur ajoutée qu’il a supportée sur l’acquisition


Déduit
d’immobilisations (TVA déductible)

Périodiquement au trésor public la taxe sur la valeur ajoutée due :


Paie
TVA collectée – TVA déductible = TVA à décaisser

66
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

C. Fait générateur :

Il est constitué par l’encaissement total ou partiel du prix de la transaction. Cependant à leur
demande, les redevables peuvent être autorisés à acquitter la taxe d’après le débit ( c’est-à-dire dès
facturation ou inscription de la créance en comptabilité), on distingue ainsi deux régimes
(uniquement pour la TVA facturée) :

 Régime de l’encaissement : l’assujetti est tenu de déclarer toutes les sommes ayant été
encaissées au titre des opérations imposables. C’est le régime de droit commun au Maroc et qui
est adopté par défaut par toute entreprise n’ayant pas formulé de demande d’option pour le
régime des débits.

 Régime des débits : institué au Maroc comme un régime optionnel, il entraine l’exigibilité
immédiate de la taxe suite à la simple facturation et le débit du compte du client, peu importe
les modalités de règlement conclues avec ce dernier.

67
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

C. Taux de TVA :

Le montant de la TVA brute est déterminé en appliquant les taux mentionnés ci-après au prix hors
TVA des ventes de biens et services.

MOIS DESIGNATION
Le taux normal de 20% s'applique aux ventes, livraisons et prestations non
TAUX DE 20 %
soumises à l'un des deux taux réduits visés ci-après
les opérations concernées différent selon que le redevable dispose ou non
du droit à déduction à raison de l'opération réalisée
TAUX DE 7 %
EX : les fournitures scolaires et les produits et matières entrant dans leur
composition, les opérations de banque, de crédit et de change, etc.
Les opérations de fournitures de logements réalisées par les hôtels à
TAUX DE 10 %
voyageurs, etc.
Les opérations de transports de voyageurs et de marchandises, le thé en
TAUX DE 14 % vrac ou conditionné, les opérations de restauration fournies par les
prestataires de services au personnel salarié des entreprises, etc.

68
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

D. Détermination de la TVA due :

TVA due du mois (m)


TVA facturée du mois (m)
- TVA récupérable sur immobilisations du mois (m)
- TVA récupérable sur biens et services du mois (m-1)
= TVA à payer à l'administration des impôts avant le 19 du mois (m+1)

69
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

APPLICATION
On souhaite établir pour le mois d’Octobre la déclaration de TVA de notre entreprise dont l’activité est la
vente d’article de bureau. Pour ce faire on dispose des éléments concernant les opérations réalisées par
l’entreprise au cours de ce mois et du mois précédent :

MONTANT MONTANT
MOIS DESIGNATION TVA
(HT) (TTC)
Septembre Achats d'articles de bureau 60 000,00 12 000,00 72 000,00
Septembre Frais de téléphone 1 250,00 250,00 1 500,00
Septembre Produits d'entretien 750,00 150,00 900,00
Septembre Travaux d'imprimerie 710,00 142,00 852,00
Octobre Achat d'une imprimante pour le service administratif 5 100,00 1 020,00 6 120,00
Octobre Ventes d'articles de bureau 85 000,00 17 000,00 102 000,00

70
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS COURANTES
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

APPLICATION
On peut faire la répartition suivante :
• TVA sur ventes (Octobre) 17 000,00
• TVA sur biens et service (Septembre) 12 542,00
• TVA sur immobilisations (Octobre) 1 020,00

Le montant de la TVA à verser à l’Etat est de 3438,00 DH. Cette TVA sera verser au mois de novembre.

71
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS

A. Introduction / Définition :

L’entreprise doit, dans le respect de la règle de prudence , constater à chaque inventaire, l’amortissement
annuel de chaque immobilisation amortissable afin de présenter une image fidèle de son patrimoine.
Les travaux de fin d’exercice relatifs aux amortissements consistent à évaluer ces amortissements et
à les comptabiliser .
Le plan comptable générale (français) stipule :
« 1. Un actif amortissable est un actif dont l’utilisation est déterminable.
3. L’amortissement d’un actif est la répartition systématique de son montant amortissable en fonction de
son utilisation »
Il convient donc d’expliciter certaines notions :

L’utilisation déterminable : l’utilisation d’une immobilisation est déterminable lorsque l’usage de cette
dernière est limité dans le temps en raison de l’un des trois critères suivants :
Physique usure par l’usage ou le temps
Technique obsolescence
Juridique période de protection légale ou contractuelle
Si plusieurs critères s’appliquent, on retiendra celui qui mène à la durée la plus courte.

72
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS

La mesure de l’utilisation : L’utilisation du bien se mesure par la consommation des avantages


économiques attendus de l’actif, c’est-à-dire par son potentiel à générer des flux de trésorerie. Elle peut
être déterminée par une unité de mesure telle que :

l’unité de temps : durée d’utilisation


l’unité d’œuvre : nombre de pièces produites, nombre de kilomètres effectués…

La valeur amortissable : La répartition de la valeur amortissable de l’immobilisation s’effectue selon


le rythme de consommation des avantages économiques attendus de l’actif par l’entreprise. Le montant
amortissable d’un actif est sa valeur brute (valeur d’entrée dans le patrimoine).

La valeur résiduelle : la valeur résiduelle est le montant, que l’entreprise obtiendrait de la cession de
l’actif sur le marché à la fin de son utilisation.

Valeur résiduelle = Prix de cession – Coûts de sortie

73
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS

B. Finalité de l’amortissement :

L’amortissement est destiné à permettre à l’entreprise de répartir le coût de l’investissement entre les
exercices durant lesquels l’immobilisation est effectivement utilisée par l’entreprise.
L’amortissement permettrait de dégager les ressources nécessaires au remplacement des
immobilisations.

Mode de fonctionnement : l’amortissement ne dégage pas de ressources proprement dites, mais participe
à la capacité d’autofinancement de l’entreprise et maintient l’encaissement liquide de l’entreprise en
réduisant les décaissements d’impôts et de dividende (en cas de bénéfice).
L’amortissement est une charge déductible du bénéfice. Si cette déduction n’était pas effectuée,
l’inventaire présenterait deux inconvénients :

 Il enregistrerait au prix du neuf, des objets matériels usagés


 Il mentionnerait à leur valeur intégrale, des droits qui ne valent plus qu’une fraction de leur valeur
d’origine

74
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
C. Conditions à remplir :

Trois conditions sont à remplir pour que l’amortissement puisse être admis en déduction des bénéfices
imposables.

1. L’amortissement doit être pratiqué sur des éléments d’actif appartenant à l’exploitation et
effectivement soumis à dépréciation. Les durées d’utilisations sont propres à chaque entreprise.
Nous citons à titre indicatif les durées d’usage prévues par l’administration fiscale :

BIENS AMORTISSABLES BIENS NON AMORTISSABLES

IMMOBILISATIONS DURÉE D’USAGE IMMOBILISATIONS

Immobilisations incorporelles Immobilisations incorporelles


Brevets, licences 5 ans Droit au bail
Immobilisations corporelles Fonds commercial
Constructions 20 à 50 ans Marques
Matériel et outillage 4 à 10 ans Immobilisations corporelles
Agencements, installations 5 à 20 ans Terrains
Matériel de transport 4 à 5 ans Immobilisations financières
Mobilier 10 ans
Matériel informatique 3 à 5 ans

75
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS

2. La dépréciation est calculée forfaitairement au moyens d’un taux d’amortissement fixé en fonction
de la durée probable d’utilisation de l’immobilisation.
3. L’amortissement doit être pratiqué suivant un plan préétabli et adopté quelques soit les résultats de
l’entreprise, bénéficiaires ou déficitaires.

D. Modalités de calcul de l’amortissement :

Plan d’amortissement :
Pour chaque bien amortissable est tenu un plan d’amortissement définitif à la date d’entrée du bien à
l’actif, détaillant la répartition prévisionnelle de la valeur du bien sur une période bien déterminée.
Le tableau d’amortissement peut se présenter comme suit :

Immobilisation : Prix d'acquisition H.T :


N° d'inventaire : Date d'acquisition
Achetée au fournisseur : Durée d'amortissement prévue

Base Total des Valeur nette


Années Taux Annuités
d'amortissement amortissements d'amortissement

76
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS

Caractéristiques du plan d’amortissement :


Afin de mener à bien le calcul et la comptabilisation des amortissements, il est utile de connaître
la définition des éléments caractéristiques du plan d’amortissement :

 Mode linéaire : calculé par annuités égales par application d’un pourcentage fixe
METHODE
D’AMORTISSEMENT
sur la valeur d’acquisition
 Mode dégressif : le taux dégressif est obtenu

DUREE  Durée d’utilisation probable en fonction des caractéristiques propres de


D’AMORTISSEMENT l’entreprise

 Calculé le plus souvent d’après la durée d’utilisation :


TAUX 100
D’AMORTISSEMENT
Durée d’utilisation

 Valeur d’origine (VO), c’est-à-dire le coût d’entrée dans le patrimoine (prix


BASE DE CALCUL DE
L’AMORTISSEMENT
d’acquisition)
Valeur d’origine = Coût de revient des immobilisations

77
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS

ANNUITE  Montant annuel de la répartition du coût de l’actif calculé en appliquant le taux


D’AMORTISSEMENT d’amortissement à la base amortissable

AMORTISSEMENT
CUMULES
 Somme des annuités pratiquées

 Valeur obtenue par différence entre la valeur d’origine et les amortissements


VALEUR NETTE
COMPTABLE (VNC)
cumulés :
= Valeur d’origine – Amortissements cumulés

POINT DE DEPART DE  Date de début de consommation, elle correspond généralement à la date de mise
L’AMORTISSEMENT en service du bien)

78
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS

B. Calcul de la dépréciation :

Amortissement linéaire :

Application 1 : Soit une voiture acquise pour 120 000 DH, le


01 janvier 2013, la durée d’utilisation est de cinq ans, établir
son plan d’amortissement.

Application 2 : Acquisition d’une camionnette à 300 000 DH,


durée de vie probable : 5 ans. Dresser le plan
d’amortissement dans l’hypothèse suivante : l’acquisition a eu
lieu le 15/5/2013.
Application 3 : Une machine industrielle acquise a 480 000
TTC, amortie selon le procédé dégressif sur 10 ans, le
25.06.2010.

79
4. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS

B. Calcul de la dépréciation :

Amortissement dégressif :
Le taux de l’amortissement dégressif est obtenu en multipliant le taux de l’amortissement linéaire par un
coefficient variable suivant la durée d’utilisation de l’immobilisation.
Le coefficient applicable au taux de l’amortissement linéaire pour obtenir le taux d’amortissement
dégressif :
1,5 si la durée d’utilisation est de 3 ou 4 ans
2 si la durée d’utilisation est de 5 ou 6 ans
3 si la durée d’utilisation est supérieure à 6 ans

Lorsque le taux dégressif d’amortissement, pour un exercice devient inférieur au taux linéaire, on
applique celui des deux qui est le plus élevé.

Application : reprendre l’application N°1 et N°2 en supposant que l’entreprise adopte le procédée
d’amortissement dégressif

80
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES DEPRECIATIONS DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES

A. Introduction / Définition :

Le plan comptable général stipule que : « La dépréciation d’un actif est la constatation que sa valeur
actuelle est devenue inférieure à sa valeur nette comptable. »
Et que : « Si la valeur actuelle d’un actif immobilisé devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette
dernière (…) est ramenée à la valeur actuelle par le biais d’une dépréciation. »

L’existence et le montant de la dépréciation sont définit grâce aux indices de perte de valeur :

Baisse plus que la normale de la valeur du marché


Externes Changement important ayant un effet négatif sur
l’entreprise dans l’environnement technique…
Augmentation du rendement du marché
Indices
Obsolescence ou dégradation physique non prévue
par le plan d’amortissement
Internes Changement important ayant un effet négatif sur
l’entreprise dans le mode d’utilisation de l’actif
Performances économiques inférieures aux prévisions

81
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES DEPRECIATIONS DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES

B. Les règles relatives à l’évaluation des dépréciations :

Lorsqu’il existe une indice de perte de valeur, un test de dépréciation est effectué : la valeur nette
comptable est comparée à sa valeur actuelle. Cette comparaison permet de déterminer s ’il y a
dépréciation ou pas de l’actif concerné. Donc :

Valeur actuelle > Valeur nette comptable pas de dépréciation


Si
Valeur actuelle < Valeur nette comptable dépréciation

Sachant que le montant de la dépréciation est calculé comme suit :

Dépréciation = Valeur nette comptable – Valeur actuelle

La dépréciation à pour objet d’ajuster la valeur nette comptable de manière à ramener l’immobilisation à
sa valeur actuelle, à condition que le bien continue d’être utilisé par l’entreprise

82
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES DEPRECIATIONS DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES
C. Le calcul des dépréciations :

En pratique, on applique les modalités de calcul suivantes :

1. Déterminer la valeur vénale (VV)


2. Comparer la valeur vénale à la valeur nette comptable (VNC)

Si : VV > VNC Pas de dépréciation


Si : VV < VNC

3. Calculer la valeur d’usage (VU)


4. Comparer la valeur vénale à la valeur d’usage pour déterminer la valeur actuelle qui est la plus élevée
des deux :

Si : VV > VU VA = VV
Si : VV < VU VA = VU

5. Comparer la valeur actuelle à la valeur nette comptable pour déterminer s’il y’a dépréciation

Si : VA > VNC Pas de dépréciation


Si : VA < VNC

6. Calculer la dépréciation : VNC – VA = Dépréciation


83
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES DEPRECIATIONS DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES

Avec :

« La valeur nette comptable d’un actif correspond à sa valeur brute diminuée des amortissements cumulés
et des dépréciations ».

« La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente d’un actif lors
d’une transaction conclue à des conditions normales de marché, net des coûts de sortie ».

« La valeur d’usage d’un actif est la valeur des avantages économiques futurs attendus de son utilisation et
de sa sortie. Elle est calculée à partir des estimations des avantages économiques futurs attendus. Dans la
généralité des cas, elle est déterminée en fonction des flux nets de trésorerie attendus. Si ces derniers ne
sont pas pertinents pour l’entité, d’autres critères devront être retenus pour évaluer les avantages futurs
attendus ».

« La valeur actuelle est la valeur la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d’usage. »

84
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES DEPRECIATIONS DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES

Exemple :
Un terrain à une valeur nette comptable de 1000 000 DH.
Les hypothèses suivantes vous sont proposées à la suite du test de dépréciation :

VALEUR
HYPOTHESE VALEUR VENALE
D'USAGE
1 1 200 000,00
2 800 000,00 940 000,00
3 800 000,00 700 000,00

Calculer si nécessaire la dépréciation pour chaque hypothèse.

85
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES DEPRECIATIONS DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES

Exemple :

Hypothèse 1 :

VV > VNC : 1 200 000 > 1 000 000 Pas de dépréciation

Hypothèse 2 :

VV < VNC : 800 000 < 1 000 000


VV < VU : 800 000 < 940 000
VA = VU : 940 000
VA < VNC : 940 000 < 1 000 000
VNC – VA : 1 000 000 – 940 000 = 60 000

Hypothèse 3 :

VV < VNC : 800 000 < 1 000 000


VV > VU : 800 000 > 700 000
VA = VU : 800 000
VA < VNC : 800 000 < 1 000 000 = Dépréciation
VNC – VA : 1 000 000 – 800 000 = 200 000

86
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

A. Définition :
En application du principe de prudence, le plan comptable général stipule :

« une provision est un passif dont l’échéance ou le montant n’est pas fixé de façon précise ».
Pour être comptabilisées, les provisions doivent remplir trois conditions :

- l’exercice d’une obligation envers un tiers à la clôture de l’exercice


- L’obligation devra provoquer, probablement ou certainement, une sortie de ressources au bénéfice
du tiers, sans contrepartie équivalente de celui-ci, après la date de clôture
- Le montant de la provision devra correspondre à la meilleur évaluation possible, à la date de clôture,
de la sortie de ressources au bénéfice du tiers.

B. Nature des provisions :

A l’inventaire l’entreprise constate qu’elle doit faire face à des :

Risques Identifiés inhérents à l’activité de Provisions


Risques probables l’entreprise : litiges, garanties données aux pour risques
clients, amendes et pénalités…

Charges importantes, prévisibles, qui ne


Charges probables peuvent être supportées sur un seul exercice. Provisions
Elles sont donc réparties sur plusieurs exercices. pour charges

87
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

C. Constatation de la provision :

La provision représente une charge calculée, non décaissable. Elle est enregistrée, selon le caractère du
risque ou de la charge probable (Provisions d’exploitation, financières et exceptionnelles)

D. Réajustement des provisions :


Chaque fin d’exercice, on analyse la nouvelle situation et ajuste l’ancienne provision. Cela consiste à :

- Calculer la nouvelle provision d’après la nouvelle estimation du risque ou de la charge probable.


- Comparer l’ancienne provision à la nouvelle afin d’évaluer le montant du réajustement.

Deux situations sont possibles :

1. Nouvelle provision > Ancienne provision Augmentation de la provision


2. Nouvelle provision < Ancienne provision Diminution de la provision

E. Réalisation du risque ou survenance de la charge :


Constatation de la charge : Le risque s’est produit ou la charge s’est réalisée au cours de l’exercice. La
charge correspondante est comptabilisée

Annulation de la provision : La provision est devenue sans objet ; elle doit être

88
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

Exemple :

Au 31 décembre 2010, la société KALL prévoit des dépenses de révision des machines-outils pour un
montant estimé à 600 000 DH .
L’entreprise décide de constituer une provision de 50 % du montant estimé à la clôture des exercices 2010
et 2011. Les révisions ont été effectuées le 15 avril 2012 pour un montant de 660 000 DH.
Comptabiliser les opérations nécessaires du 31 décembre 2010 au 31 décembre 2012.

Constitution de la provision au 31/12/ 2010 et au 31/12/2011.

6195 D.E. aux provisions pour R&C 300 000,00

1555 Provisions P. charges à répartir 300 000,00

89
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

Constitution de la charge en Avril 2012.

Entretien et réparations 660 000,00

TVA / 132 000,00

Fournisseurs 792 000,00

Annulation de la provisions au 31/12/2012

1555 Provisions P. charges à répartir 600 000,00

7195 Reprises/ provisions pour R&C 600 000,00

90
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AUTRES OPERATIONS D’INVENTAIRE

A. L’état de rapprochement :
L’entreprise doit vérifier régulièrement son compte bancaire ou postal avec les relevés de compte fournis
par les organismes financiers afin de contrôler la réciprocité et la simultanéité des enregistrements
effectués dans chaque comptabilité. Il existe des différences qui sont dues :
• Aux décalages de dates d’enregistrement des opérations
• Aux erreurs de montant effectuées par l’une ou l’autre des parties
L’état de rapprochement est dressé au moins une fois par exercice afin de garantir le respect de l’image
fidèle de l’entreprise.

B. Les régularisations de stocks :

Consistent à valoriser les quantités réelles dont l’entreprise est propriétaire à la fin de l’exercice via un
inventaire physique. On distingue trois méthodes :
• Méthode d’individualisation des unités produites
• Méthode Last In First Out (plus autorisée par IAS/IFRS)
• Method First In First Out
• Méthode Coût Unitaire Moyen Pondéré : valeur totale / nombre d’unités en stock

91
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AUTRES OPERATIONS D’INVENTAIRE

C. Les ajustements des comptes de charges et de produits :


Les régularisations des charges et des produits consistent à :

EXCLURE DE L’EXERCICE INCLURE DANS L’EXERCICE

Les charges et les produits qui n’ont pas


Les charges et les produits qui ont été comptabilisés,
été comptabilisés, faute de document
mais qui ne concernent qu’en partie ou pas du tout
justificatif, alors qu’ils concernent l’exercice
l’exercice qui s’achève (fournitures et prestations non
considéré (fournitures et prestations reçues ou
reçues, non fournies ou non consommées). Il s’agit :
fournies). Il s’agit :

Des charges Des produits Des charges à Des produits à


constatées d’avance constatés d’avance payer recevoir

92
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AUTRES OPERATIONS D’INVENTAIRE

Application 1 :

Le 1er octobre 2013, notre entreprise a perçu, par virement bancaire 240 000 DH pour la location de
bureaux. Ce loyer exigible d’avance du locataire, couvre la période s’étendant du 01/10/3013 au
30/09/2014.

5141 Banque 240 000,00

6131 Locations et charges locatives 240 000,00

Le produit de 240 000 DH est donc à répartir sur les deux exercices comme suit :

Partie du produit concernant Partie du produit concernant


l’exercice 2013 : l’exercice 2014 :
240 000 x 3/12 = 60 000 240 000 x 9/12 = 180 000

93
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AUTRES OPERATIONS D’INVENTAIRE

L’écriture de régularisation se présente donc comme suit :

6131 Locations et charges locatives 180 000,00


4491 Produits constatés d'avance 180 000,00

94
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AUTRES OPERATIONS D’INVENTAIRE

EXERCICE 1 :

• A l’inventaire du 31/12/2013, on note que des marchandises


sont entrées en stock, le coût (suivant le bon de livraison) est de
15 000 DH HT, les factures des fournisseurs ne sont pas encore
parvenues à l’entreprise.
• Un emprunt bancaire donnera lieu au règlement, fin juin 2013,
de 12 000 DH d’intérêts annuels
• La quittance d’eau et d’électricité n’est pas encore parvenue le
31 Décembre, on prévoit une consommation de 1 500 DH
• Suite à un contrôle fiscal, on prévoit de payer 7 000 DH courant
février 2014
• Le loyer des locaux occupés par l’entreprise est payable
d’avance, tous les six mois, montant 12 000 DH. Le dernier
règlement a été effectué le 31 octobre 2013
• La prime d’assurance incendie annuelle, de 3 600 DH est payé le
01/10/2013
95
5. L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS DE FIN D’EXERCICE
LES AUTRES OPERATIONS D’INVENTAIRE

• Vente de marchandise de 30 000 DH, le 15/11/2013 (règlement


au comptant), livraison prévue pour le 3 janvier prochain.
• Des marchandises d’un montant de 8 900 DH ont été expédiées
au client, la facture les concernant n’est pas encore établie
• Un prêt d’un montant de 50 000 DH, accordé le 01/08/2013,
donnera lieu le 31/07/2014, à l’encaissement d’intérêt de 10%

96
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
INTRODUCTION

Définition :

L’analyse financière est l’étude méthodique de l’activité, de la performance et de la structure financière


de l’entreprise à partir d’informations financières et économiques qui peuvent concerner le passé, le
présent ou l’avenir.
La principale finalité de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier de l’entreprise en
recensant les forces et les faiblesses de l’entreprise afin de porter un jugement sur sa performance,
sa situation financière et évaluer les risques, en se plaçant dans la perspective d’une continuité de
l’exploitation (à travers la mise en place de plans d’actions).

97
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
INTRODUCTION

Objectifs de l’analyse financière par utilisateur :

98
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
INTRODUCTION
Méthodes de l’analyse financière :

On distingue plusieurs méthodes d’analyse financière :

 Compte de résultat : permet de déterminer des indicateurs de


ANALYSE DE gestion à travers : le tableau des soldes intermédiaires de gestion,
L’ACTIVITE le tableau de détermination de la capacité d’autofinancement, les
ANALYSE ratios et le seuil de rentabilité
STATIQUE
(STRUCTURE
FINANCIERE)  Bilan comptable : donne des informations sur la situation
ANALYSE DE LA
financière et sur la valeur de l’entreprise à travers : le fonds de
STRUCTURE
FINANCIERE roulement, le besoin en fonds de roulement, la trésorerie nette et
les ratios.

 Variation du fonds de roulement net global


ANALYSE DES  Variation du besoin en fonds de roulement
FLUX FINANCIERS
ANALYSE
DYNAMIQUE  Variation de la trésorerie nette
(SITUATION
FINANCIERE /
TRESORERIE)  Flux de trésorerie liés à l’activité
ANALYSE DES
FLUX DE  Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
TRESORERIE
 Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

99
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
INTRODUCTION

Méthodes de l’analyse financière :

On distingue plusieurs méthodes d’analyse financière :

 Ou l’étude d’une même entreprise sur plusieurs exercices : elle a pour


objet d’étudier le passé, pour diagnostiquer le présent et prévoir l’avenir
et mettre en évidence les dégradations éventuelles auxquelles
l’entreprise fait face. Cette approche à deux limites importantes :
- L’analyse n’a de sens que si les éléments sont comparables d’une
L’ANALYSE EN
année à l’autre. Cela ne sera pas le cas si l’entreprise change
TENDANCE
partiellement ou totalement d’activité, de conditions d’exploitation
(sous-traitance), de règles comptables …
- L’information comptable est structurellement en retard. Les
comptes d’un exercice ne sont produit qu’après deux à trois mois de
la date de fin d’exercice.

100
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
INTRODUCTION

Méthodes de l’analyse financière :

On distingue plusieurs méthodes d’analyse financière :

 Ou la comparaison d’entreprises similaires : consiste à évaluer les


principaux soldes et ratios d’une entreprise afin de comparer ceux-ci
aux soldes et ratios caractéristiques du même secteur d’activité. L’idée
de base selon W. Baumgartner, qu’il ne faut pas faire plus de bêtises que
ses voisins. Parce qu'en cas de difficultés, les entreprises les moins
viables vont disparaitre en premier (une entreprise n’est pas moins
viable dans l’absolu, elle est simplement plus ou moins viable que
L’ANALYSE
d’autres.
COMPARATIVE
 Il existe deux limites à cette approche :
- La notion de secteur est floue, et cette démarche nécessite que les
informations collectées auprès des différentes entreprises du
secteur soient homogènes et que l’échantillon soit suffisamment
représentatif.
- Il peut y avoir des phénomènes de folie collective qui font que les
valeurs d’un secteur sont provisoirement surestimées.

101
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
INTRODUCTION

Méthodes de l’analyse financière :

On distingue plusieurs méthodes d’analyse financière :

 Ou les règles dites « d’orthodoxie » : repose sur la comparaison de


certains ratios ou soldes de l’entreprise étudiée, par rapport à des règles
ou à des normes déterminées à partir d’un vaste échantillon
L’ANALYSE d’entreprise :
NORMATIVE - Chiffres d’affaires au m² pour les supermarchés;
- Les immobilisations doivent être financées par des ressources
stables
- L’endettement net doit être égal au maximum à 3 fois environ l’EBE

102
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

Finalité :

La première étape de toute analyse financière est l’analyse des marges. Une entreprise qui n’arrive pas à
vendre ses produits ou ses services à un prix supérieur à leurs couts de production est condamnée à
disparaitre.
Le résultat net est issu de l’ensemble des charges et des produits de l’entreprise. En effet la performance
d’une entreprise est avant tout issue de sa performance opérationnelle, ce qui explique que le résultat
d’exploitation soit au centre de l’analyse financière. En effet, les autres résultats (financier et non courant)
ne présentent pas un réel intérêt, notamment lors de l’établissement des prévisions.

103
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

Formation du résultat d’exploitation :

Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) , calculés à partir du compte de résultat, constituent un outil
d’analyse de l’ activité et de la rentabilité de l’entreprise. Leur calcul permet :
• D’apprécier la performance de l’entreprise et la création de richesses générée par son activité.
• De décrire la répartition de la richesse créée par l’entreprise entre les salariés, les actionnaires, l’Etat,
l’entreprise elle-même, etc.
• De comprendre la formation des différents résultats.
L’analyse en tendance de chaque indicateur est nécessaire pour comprendre la formation et l’évolution
des résultats dans le temps, et agir sur les postes qui les constituent (charges et produits).

104
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

1. Le chiffre d’affaires :

Son évolution est le paramètre essentiel de toute analyse financière.


Le taux de croissance du chiffre d’affaires est la variable à expliquer. Il doit être décomposé en termes de
volumes et de prix; de produits et de zones géographiques. Ces différents taux de croissance doivent être
comparés à ceux du marché et aux indices de prix (général et sectoriels).

2. La marge commerciale (Brute) :

La marge commerciale est la différence entre le montant des ventes de marchandises et leur cout d’achat.
Elle est calculée ainsi :

Ventes de marchandises

- Achats de marchandises

+ Variation des stocks de marchandises

= Marge commerciale

La marge commerciale (ou le taux de marge –marge commerciale/Chiffre d’affaires) n’intéresse que les
entreprises de négoce, de distribution… elle est vue comme est un indicateur fondamental permettant de
suivre et de juger l’évolution de la politique commerciale et les ressources qu’elle peut générer.

105
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

3. La production :

La production de l’exercice ne concerne que les entreprises de production. Elle évalue le niveau d’activité
de production et le compare aux consommations de l’entreprise. La production de l’exercice représente
l’ensemble de l’activité de production de la période. Elle est constituée :

Ventes de biens et services produits

+ Variation de stocks (PF et en-cours)

+ Production immobilisée

= Production

Malheureusement la production constitue un indicateur hétérogène, dans la mesure ou il agrège :


• La production vendue évaluée au prix de vente.
• La production stockée et la production immobilisée, évaluées au prix de revient.
Un taux de croissance de la production supérieur à celui du chiffre d’affaires peut être la conséquence de
phénomènes graves :

106
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

3. La production :

Un taux de croissance de la production supérieur à celui du chiffre d’affaires peut être la conséquence de
phénomènes graves :
• Des surproductions que l’entreprise devra résorber l’année suivante par une sous-activité qui engage
toujours des coûts supplémentaires
• Des survalorisations des stocks, réduisant ainsi progressivement la marge qui sera ultérieurement
sécrétée.
Les deux ratios clés à surveiller sont : le taux de croissance de la production et la production / chiffre
d’affaire.

107
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

4. La valeur ajoutée :

La valeur ajoutée évalue la dimension économique de l’entreprise. Elle détermine la richesse créée et
constituée par le travail du personnel et par l’entreprise elle-même. Elle mesure le poids économique de
l’entreprise.
L’analyse dans le temps permet de mesurer la croissance ou la régression de l’entreprise.
La valeur ajoutée permet d’apprécier les structures de l’entreprise et leur rendement en la comparant aux
charges de personnel, aux effectifs, aux investissements, aux résultats. Elle se calcule ainsi :

Marge commerciale

+ Production de l’exercice

- Consommation de l’exercice

= Valeur ajoutée

108
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

4. La valeur ajoutée :

La valeur ajoutée permet de calculer notamment :

LE TAUX D’INTÉGRATION LE TAUX D’INTÉGRATION


de l’entreprise dans l’activité commerciale de l’entreprise dans le processus de production

Valeur Ajoutée Valeur Ajoutée

Chiffre d’affaires HT Production

Quelle est la part de valeur ajoutée dans L’entreprise fait-elle elle-même ?


l’activité commerciale ? Fait-elle appel à la sous-traitance ?

109
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

4. La valeur ajoutée :

La rémunération du personnel (charges du personnel): est un poste très important en raison d’un
montant relatif souvent élevé.
L’analyse s’intéresse à la fois au coût mesuré grâce au ratio : Charges du personnel / effectif moyen, et à la
productivité du personnel à travers les ratios : Chiffres d’affaires / effectif moyen, Production / effectif
moyen et Valeur ajoutée / effectif moyen.

110
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

5. L’excédent brut d’exploitation (EBE) :

L’excédent brut d’exploitation représente la part de la valeur ajoutée qui revient à l’entreprise et aux
apporteurs de capitaux (associés et prêteurs). Il indique la ressource générée par l’exploitation de
l’entreprise indépendamment :
De la politique d’amortissements (dotations)
Du mode de financement (charges financières)
L’excédent brut d’exploitation peut être négatif, il s’agit alors d’une insuffisance brute d’exploitation (IBE).
L’excédent brut d’exploitation est un indicateur de la performance industrielle et commerciale ou de la
rentabilité économique de l’entreprise. Il se calcule comme suit :

Valeur ajoutée

+ Subventions d’exploitation

- Impôts et taxes

- Charges de personnel

= Excédent brut d’exploitation /


Insuffisance brute d’exploitation

111
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

5. L’excédent brut d’exploitation (EBE) :

L’excédent brut d’exploitation permet de calculer :

Le poids de La part de l’excédent brut


Le taux de Le taux de marge
l’endettement de d’exploitation dans la
rentabilité économique brute d’exploitation
l’entreprise valeur ajoutée

EBE Charges d’intérêts EBE EBE

Ressources stables EBE Valeur ajoutée Chiffre d’affaires HT

Quelle est la Que représente le coût du Quelle part de Pour un DH de


rentabilité des capitaux financement externe dans richesse sert à rémunérer chiffre d’affaires que reste-
investis dans l’entreprise ? la rentabilité les apporteurs de t-il pour renouveler
de l’entreprise ? capitaux et à renouveler le les investissements et
capital investi ? payer les charges
financières ?

L’excédent brut d’exploitation représente un flux monétaire potentiel dégagé par l’activité principale de
l’entreprise

112
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

6. Le résultat d’exploitation :

Le résultat d’exploitation représente le résultat généré par l’activité qui conditionne l’existence de
l’entreprise . Il mesure la performance industrielle et commerciale de l’entreprise indépendamment de sa
politique financière et des opérations exceptionnelles mais en tenant compte de la politique
d’investissement.
Le résultat d’exploitation constitue un résultat économique net.

Excédent brut d’exploitation

+ Autres produits d’exploitation

- Autres charges d’exploitation

+ Reprise d’exploitation (transfert de charge)

- Dotations d’exploitation

= Résultat d’exploitation

113
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

7. Le résultat courant avant impôt :

Le résultat courant avant impôt mesure la performance de l’activité économique et financière de


l’entreprise. Il est intéressant de le comparer au résultat d’exploitation pour analyser l’incidence de la
politique financière sur la formation du résultat. Il est calculer ainsi :

Résultat d’exploitation

+ Résultat financier (*)

= Résultat courant avant impôt

(*) Le résultat financier : est le solde découlant des produits et charges financières. Il permet d’apprécier
la politique financière de l’entreprise.

114
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

8. Le résultat exceptionnel :

Le résultat exceptionnel n’est pas calculé à partir d’un solde précédent. C’est le résultat des opérations
non courantes de l’entreprise. Il peut refléter la politique d’investissement de l’entreprise si les cessions
d’immobilisations sont significatives :

Produits exceptionnels

- Charges exceptionnelles

= Résultat exceptionnel

115
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

9. Le résultat net :

Le résultat net de l’exercice indique ce qui reste à la disposition de l’entreprise après paiement de l’impôt
sur les sociétés, ou encore le revenu des associés après impôt . Il permet de calculer la rentabilité
financière de l’entreprise. Il est déterminé par :

Résultat courant

+ Résultat non courant

- Impôts sur les résultats

= Résultat exceptionnel

Le ratios suivant ci-dessous permet de déterminer combien rapporte un dirham du capital :

Résultat net

Capitaux propres

116
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

Les soldes intermédiaires de gestion est présenté à travers le tableau suivant :


Annexe fichier Excel (Document à distribuer)

117
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

APPLICATION :
La société COSMOS, vous communique la liste de ses charges et produits pour l’exercice N :
Présenter le tableau des soldes intermédiaires de gestion (SIG) pour l’exercice N.
Commenter l’évolution des SIG sachant que la société a investi en N dans de nouvelles machines afin
d’automatiser une étape du processus de production.

118
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

CHARGES MONTANT
Achats de marchandises 184 700,00
Achats de matières premières et autres approvisionnements 261 499,00
Autres achats et charges externes 335 450,00
Charges de personnel 295 650,00
Charges d’intérêts 21 750,00
Charges exceptionnelles sur opérations de gestion 2 510,00
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions – Charges d’exploitation 53 755,00
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions – Charges exceptionnelles 1 250,00
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions – Charges financières 1 020,00
Impôts, taxes et versements assimilés 37 500,00
Impôts sur les bénéfices 36 557,00
Rabais, remises et ristournes obtenus sur achats de marchandises 2 840,00
Rabais, remises et ristournes obtenus sur achats de matières premières 2 394,00
Redevances pour concessions, brevets, licences, marques, procédés, droits et valeurs similaires 1 545,00
Valeurs comptables des éléments d’actif cédés 4 740,00
Variation des stocks de marchandises (solde créditeur) 19 160,00
Variation des stocks de matières premières et autres approvisionnements (solde débiteur) 18 775,00
PRODUITS MONTANT
Droits d’auteur et de reproduction 9 770,00
Intérêts perçus 1 755,00
Production immobilisée 7 840,00
Production stockée (solde créditeur) 13 260,00
Produits des cessions d’éléments d’actif immobilisés 8 375,00
Produits exceptionnels sur opérations de gestion 1 585,00
Rabais, remises et ristournes accordés par l’entreprise sur ventes de marchandises 1 260,00
Rabais, remises et ristournes accordés par l’entreprise sur ventes de produits finis 12 786,00
Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions – Produits d’exploitation 5 540,00
Reprises sur dépréciations et provisions – Produits exceptionnels 2 740,00
Subventions d’exploitation reçues 55 000,00
Ventes de marchandises 197 035,00
Ventes de produits fini 990 371,00 119
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

Définition :

Pour assurer son développement et faire face à ses dettes, l’entreprise a des besoins de financement.
Afin de financer ses besoins , l’entreprise dispose de ressources de différentes origines :

DES RESSOURCES D’ORIGINE EXTERNE DES RESSOURCES D’ORIGINES INTERNE

Les augmentations de capital par apports


La capacité d’autofinancement générée par
Les emprunts
l’activité de l’entreprise
Les subventions

La capacité d’autofinancement (CAF) représente, pour l’entreprise, l’excédent de ressources internes ou


le surplus monétaire potentiel dégagé durant l’exercice, par l’ensemble de son activité et qu’elle peut
destiner à son autofinancement .

120
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

La capacité d’autofinancement permet :

De rémunérer les associés.

De renouveler et d’accroître les investissements.

D’augmenter le fonds de roulement.

De rembourser les dettes financières.

De mesurer la capacité de développement et l’indépendance financière de l’entreprise.

De couvrir les pertes probables et les risques

La santé financière de l’entreprise se mesure notamment par l’évolution de la CAF sur plusieurs exercices. Sa
baisse régulière traduit une situation dégradée et une augmentation du risque financier.

121
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

Le calcul de la capacité d’autofinancement :

La capacité d’autofinancement se calcule à partir du compte de résultat. Il est nécessaire de distinguer


entre :

 Ce sont des charges qui entraînent des dépenses (achats, charges


DECAISSABLES
externes, charges de personnel…).

LES
CHARGES
 Ce sont des charges calculées qui n’entraînent pas de
NON dépenses (dotations aux amortissements, pour dépréciations et
DECAISSABLES
aux provisions…)

 Ce sont des produits qui génèrent des recettes (chiffre d’affaires,


ENCAISSABLES
revenus financiers…).
LES
PRODUITS
 Ce sont des produits calculés qui ne génèrent pas de
NON
ENCAISSABLES
recettes (reprises sur amortissements, sur dépréciations et
sur provisions, etc.)

122
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

La capacité d’autofinancement est la différence entre :

CAF = Produits encaissables – Charges décaissables

Les produits des cessions d’éléments d’actif sont exclus de la CAF du fait de leur caractère exceptionnel et
de leur rattachement au cycle d’investissement.
La capacité d’autofinancement se calcule selon deux méthodes :
A. La méthode additive :
CAF = Résultat net de l’exercice
+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
- Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions
- Produits de cession des immobilisations
+ Valeur nette d’amortissement des immobilisations cédées ou retirées de l’actif

123
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

B. La méthode soustractive :
CAF = Excédent brut d’exploitation ou IBE
+ Autres produits d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
+ Transferts des charges d’exploitation
+ Produits financiers
- Charges financières
+ Produits non courants
- Charges non courantes
- Reprises / actif circulant
+ Dotations / actif circulant
- Impôts sur les résultats

124
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
L’AUTOFINANCEMENT

Définition :

L’autofinancement correspond à la part de la capacité d’autofinancement qui restera à la disposition de


l’entreprise pour être réinvestie

Autofinancement = Capacité d’autofinancement – dividendes payés en N

La capacité d’autofinancement permet de déterminer :

L’AUTOFINANCEMENT LES DIVIDENDES PAYES

Permet à l’entreprise de financer par elle-même : Pour rémunérer les associés


– des investissements ;
– le remboursement des emprunts ;
– l’augmentation du fonds de roulement.

125
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
L’AUTOFINANCEMENT

L’autofinancement se compose de :

Dotations – reprises
Bénéfices non distribués
(aux amortissements, dépréciations et provisions)

Réserves Charges non décaissées

Autofinancement d’expansion Autofinancement de maintien


Augmentation du patrimoine et du niveau Conservation du patrimoine et du niveau
de production. d’activité. Indispensable à la bonne gestion de
l’entreprise

126
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
L’AUTOFINANCEMENT

L’autofinancement d’expansion présente des avantages mais également des inconvénients dus à son
excès :

 Ressource de financement générée régulièrement par l’entreprise.


AVANTAGES
 Ressource de financement n’entraînant pas de paiement d’intérêt

 L’autofinancement excessif peut détourner les associés de l’entreprise faute


de rémunération suffisante.
INCONVENIENTS  Si l’autofinancement représente une partie excessive des moyens de
financement, il peut entraîner un ralentissement du développement de
l’entreprise et mettre en cause sa compétitivité face à la concurrence.

127
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES RATIOS DE LA CAF

La capacité d’autofinancement permet le calcul de deux ratios :

La capacité de remboursement La répartition de la valeur ajoutée

Dettes financières Autofinancement

CAF Valeur ajoutée

Ce ratio mesure l’endettement ; il ne doit pas Il mesure la part de la valeur ajoutée


excéder quatre fois la capacité d’auto- consacrée à l’autofinancement :
financement .

128
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE SEUIL DE RENTABILITE

Typologie des charges (rappel) :

On distingue les charges directes des charges indirectes et les charges fixes des charges variables :

CHARGES DIRECTES & CHARGES INDIRECTES CHARGES FIXES & CHARGES VARIABLES

CHARGES DIRECTES CHARGES INDIRECTES CHARGES FIXES CHARGES VARIABLES

Une charge indirecte


Une charge est dite fixe
Une charge directe est nécessite un calcul Une charge est dite
lorsque son montant
une charge qui peut être intermédiaire pour être variable quant elle
n’évolue pas en
imputée sans répartition répartie entre plusieurs évolue
fonctions des quantités
préalable au coût d’un produits (heures de proportionnellement
produites. Elle est liée à
produit (matières main-d'œuvre affectés à aux quantités de
l'existence de
premières…) la fabrication des produits.
l'entreprise.
produits).

129
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE SEUIL DE RENTABILITE

Définition :
Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires ou le niveau d’activité pour lequel l’ensemble des produits
couvre l’ensemble des charges, il dépend de la structure des coûts de l’entreprise. Ou encore : le seuil de
rentabilité est le niveau de chiffre d‘affaires pour lequel la marge sur coût variable finance exactement le
montant des charges fixes.
La notion de seuil de rentabilité repose sur l’analyse des charges :
en charges variables
en charges fixes
La comparaison du chiffre d’affaires réalisé avec le seuil de rentabilité permet de déterminer la nature
du résultat :

CA = Seuil de rentabilité = Résultat nul


CA > Seuil de rentabilité = Bénéfice
CA < Seuil de rentabilité = Perte

130
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE SEUIL DE RENTABILITE

Le seuil de rentabilité permet à l’entreprise de :

le montant du chiffre d’affaires à partir duquel l’activité est rentable . le


De calculer niveau d’activité au-dessous duquel il ne faut pas descendre.

De déterminer la date à laquelle l’activité devient rentable.

le risque d’exploitation.
D’apprécier la sécurité dont dispose l’entreprise si la conjoncture devient
défavorable.

D’estimer rapidement des résultats prévisionnels.

De décider de l’opportunité de conquérir un nouveau marché.

Un des objectifs majeurs de toute entreprise est de dépasser son seuil de rentabilité.

131
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE SEUIL DE RENTABILITE

Calcul du seuil de rentabilité :


1. Seuil de rentabilité :

Seuil de rentabilité = Coûts fixes / Taux de marge sur coût variable

avec :

TMCV = MCV / CA

MCV = CA – CV

2. Point mort :
Le point mort représente la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. Il permet de connaître
le temps nécessaire pour atteindre le seuil ; plus ce temps est court, plus la période d’activité rentable
est longue.

Point mort = Seuil de rentabilité / (Chiffre d’affaires / 360)

132
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE SEUIL DE RENTABILITE

3. Marge de sécurité :
Lorsque le chiffre d’affaires est supérieur au seuil de rentabilité, l’entreprise peut calculer
l’ activité rentable encore appelée marge de sécurité :

Marge de sécurité = Chiffre d’affaires – Seuil de rentabilité

On peut calculer aussi l’ indice de sécurité. Il mesure la marge de sécurité en pourcentage du chiffre
d’affaires. Il indique la baisse de chiffre d’affaires que l’entreprise peut supporter avant d’être en perte.

Indice de sécurité = Marge de sécurité / Chiffre d’affaires x 100

133
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE SEUIL DE RENTABILITE

APPLICATION :

Une société de restauration vend des repas complets 55,00 DH le repas.

Les coûts fixes sont de 1 000,00 DH (transport, couverts…)

Les coûts variables sont de 35 DH

150 repas sont vendus par an.

134
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE SEUIL DE RENTABILITE

APPLICATION :

- MCV = 55 - 35 = 20 / repas

TMCV = 20 / 55 = 36,36%

SR = 1 000 / 36,36% = 2 750

L’activité est rentable à partir d’un chiffre d’affaires de 2 750,00 DH (soit 50 repas)

- PM = 2750 / (8 250 / 360 ) = 120J

À partir du 120ème jour d’activité, l’entreprise commence à dégager des bénéfices.

135
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE SEUIL DE RENTABILITE

EXERCICE :

L’entreprise commerciale RAMA vous a communiqué la situation suivantes :

Calculer le seuil de rentabilité, le point mort, la marge de sécurité et l’indice de sécurité.

136
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE SEUIL DE RENTABILITE

EXERCICE :

• Seuil de rentabilité = 1 750 000 / 38,46% = 4 550 000 DH

• Point mort = 4 550 000 / 6 500 000 x 360 = 252j ou 8 mois et 12j

L’entreprise RAMA dispose de 3 mois et 18 jours pour dégager un bénéfice

• Marge de sécurité = 6 500 000 – 4 550 000 = 1 950 000

• Indice de sécurité = 1 950 000 / 6 500 000 x 100 = 30%

L’entreprise peut supporter une baisse de chiffres d’affaires de 30% avant d’être en perte

137
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

Définition :
L’analyse fonctionnelle de la structure financière est basée sur l’étude de la couverture des emplois par
les ressources en prenant en considération les trois grandes fonctions (investissement, financement,
exploitation) dans les différents cycles économiques de l’entreprise.

Le bilan comptable est l’outil de base pour analyser la structure financière de l’entreprise. Cependant il
est nécessaire de retraiter les éléments constitutifs du bilan comptable pour permettre une analyse
économique :
Les postes du bilan sont classés en masses homogènes d’après leur fonction respective : investissement,
financement, exploitation, le document obtenu après retraitement est appelé bilan fonctionnel.

138
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

Le rôle du bilan fonctionnel est :

la structure financière fonctionnelle de l’entreprise, dans une optique


D’apprécier de continuité de l’activité.

D’évaluer les besoins financiers et le type de ressources dont dispose l’entreprise.

l’équilibre financier en comparant les différentes masses du bilan


De déterminer classées par fonctions et en observant le degré de couverture des
emplois par les ressources.

De calculer la marge de sécurité financière de l’entreprise..

D’apprécier le risque de défaillance.

De permettre la prise de décision.

139
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

Structure du bilan fonctionnel :


Le bilan fonctionnel s’établit à partir du bilan comptable avant répartition du résultat. Toutefois
certaines corrections doivent être effectuées de manière à classer les emplois et les ressources
en quatre masses homogènes significatives.

1. Les masses :

L’entreprise dispose de ressources :

ressources stables cycle long de financement


passif circulant dettes liées au cycle d’exploitation
Ces ressources servent à financier des emplois :
actif stable cycle long d’investissement
actif circulant biens et créances liés au cycle d’exploitation

Les emplois stables et l’actif circulant du bilan fonctionnel sont évalués en valeur brute .
L’actif et le passif circulant sont structurés en trois parties :
– exploitation ;
– hors exploitation ;
– trésorerie

140
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

141
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

Définition :
Le bilan comptable subit plusieurs retraitements afin d’établir le bilan fonctionnel :

BILAN FONCTIONNEL
EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES
Immobilisations incorporelles Capitaux propres
Immobilisations corporelles Capital
Immobilisations financières - Capital souscrit et non appelé
+ Valeur d'origine des biens financés par crédit-bail Réserves
+ Charges à répartir sur plusieurs exercices Résultat avant répartition
Provisions pour risques et charges
Amortissements et provisions de l’actif
+ Amortissements des charges à répartir
+ Amortissements des biens pris en créditbail

Dettes financières
+ Valeur nette des des financés par crédit-bail
- Primes de Remboursement des Obligations
- Intérêts courus sur emprunts
- Concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque
Comptes courants d’associés

142
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

BILAN FONCTIONNEL
ACTIF CIRCULANT D'EXPLOITATION DETTES D'EXPLOITATION
Stock et en-cours Avances et acomptes reçus sur commandes
Avances et acomptes versés sur commandes Dettes fournisseurs et comptes rattachés
Créances clients et comptes rattachés Dettes sociales et fiscales
+ Effets escomptés et non échus - Impôt sur les bénéfices (IS)
Créances fiscales d’exploitation Produits constatés d’avance d’exploitation
- Impôt sur les bénéfices (IS)
Charges constatées d’avance d’exploitation

ACTIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION DETTES HORS EXPLOITATION


Créances diverses Dettes diverses (dividendes à payer)
Intérêts courus sur prêts Intérêts courus sur emprunts
Valeurs mobilières de placement Dettes fiscales (IS)
Créances d’Impôt sur les bénéfices (IS) Comptes courants (non bloqués) d’associés
+ Capital souscrit, appelé, non versé Dettes sur immobilisations
Créances sur immobilisations Produits constatés d’avance hors exploitation
Charges constatées d’avance hors exploitation

ACTIF DE TRESORERIE PASSIF DE TRESORERIE


Disponibilités Concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque
+ Effets escomptés et non échus
143
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

Le bilan fonctionnel permet de calculer les indicateurs suivants :

INDICATEUR UTILISATION MODE DE CALCUL


Le financement des Ce ratio mesure la couverture des emplois Ressources stables /
emplois stables stables par les ressources stables Emplois stables
L’autonomie Ce ratio mesure la capacité d’endettement de Ressources propres /
financière l’entreprise. Il ne doit pas être inférieur à 1 Endettement financier

144
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

APPLICATION :
Le bilan résumé de la société TOUGA se présente comme suit :

BILAN EN KDH
Amortissements
Actif Brut Dépréciations Net Passif Net
à déduire
Actif immobilisé 15 000,00 8 000,00 7 000,00 Capitaux propres 5 820,00
Actif circulant : provisions 700,00
Créances 9 000,00 900,00 8 100,00 Dettes
Disponibilités 80,00 80,00 Dettes financières 3 600,00
Charges d’avance d'avance 260,00 260,00 Dettes d'exploitation 4 800,00
Charges à répartir sur plusieurs exercices 500,00 500,00 Dettes diverses 900,00
Produits constatés d'avance 120,00
Total général 24 840,00 8 900,00 15 940,00 15 940,00

145
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

APPLICATION :

Effectuer les retraitements nécessaires et établir le bilan fonctionnel, sachant que :


La créances hors exploitation s’élève à 2 000 KDH.
Les concours bancaires sont de 450 KHD.
Les effets escomptés non échus s’élèvent à 200 KDH.

146
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

Les retraitements suivants sont à effectuer :


Actif stable :
Immobilisations brutes 15 000
Charges à répartir sur plusieurs exercices 500
15 500
Actif circulant d’exploitation :
Créances d’exploitation 7 000
Charges constatées d’avance 260
Effets escomptés non échus 200
7 460
Actif circulant hors exploitation :
Créance hors exploitation 2 000
Actif de trésorerie :
Disponibilité 80

147
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

Ressources stables :
Capitaux propres 5 820
Amortissements et dépréciations 8 900
Provisions 700
Dettes financières 3 150
18 570
Passif d’exploitation :
Dettes d’exploitation 4 800
Produits constatés d’avance 120
4 920
Passif hors exploitation :
Dettes diverses 900
Passif de trésorerie :
Découvert bancaire 450
Effets escomptés non échus 200
650

148
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FONCTIONNEL

Le bilan fonctionnel se présente comme suit :

149
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
FR / BFR /TN

L e fonds de roulement net global :

Avant de définir la notion de fonds de roulement net global (FRNG), il est utile de connaître une des
règles de l’équilibre financier selon laquelle les emplois durables doivent être financés par des ressources
stables.

Le fonds de roulement net global représente une ressource durable ou structurelle mise à la disposition
de l’entreprise pour financer des besoins du cycle d’exploitation ayant un caractère permanent.

Le fonds de roulement net global est pour l’entreprise une marge de sécurité financière destinée
à financer une partie de l’actif circulant. Son augmentation accroît les disponibilités de l’entreprise.

Calcul du fonds de roulement net global :

Le fonds de roulement net global s’obtient par différence entre deux masses du bilan fonctionnel :

FR fonctionnel = Ressources stables – Actif stables brut


FR financier = Capitaux propres + DLMT – Actif immobilisé net

150
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
FR / BFR /TN

Il est important pour l’entreprise de suivre l’ évolution de celui-ci sur plusieurs exercices :

VARIATION ORIGINES EFFETS

Amélioration de la situation financière à condition


+ de ressources durables que l’augmentation du fonds de roulement ne
Augmentation du FRNG
- d'emplois stables provienne pas uniquement d’un endettement à
long terme.
Diminution de la marge de sécurité, mais elle peut
- de ressources durables
Diminution du FRNG être la conséquence du financement
+ d'emplois stables
d’investissements rentables.
Stabilité des ressources Stagnation temporaire de l’entreprise.
FRNG identique
durables et de l’actif stable Ralentissement prolongé de la croissance

Le fonds de roulement net global peut être exprimé en nombre de jours de chiffre d’affaires d’après le
ratio suivant :

Fonds de roulement
x 360 j
Chiffre d’affaires hors taxes

151
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
FR / BFR /TN

Le besoin en fonds de roulement :

Le cycle d’exploitation est constitué par les opérations :

- d’achats

- de fabrication

- de ventes

Il crée des :

- Flux réels : matières premières, marchandises, produits

- Flux financiers : encaissements, décaissement

Les délais qui s’écoulent entre les achats, la production et les ventes entraînent la constitution de stocks.

Les décalages dans le temps entre les flux réels et les flux financiers font naître des dettes et des créances.
– délais entre achats et décaissements Dettes
– délais entre ventes et encaissements Créances

152
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
FR / BFR /TN
Calcul du besoin en fonds de roulement :

Le besoin en fonds de roulement est la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas assurée par les
ressources d’exploitation.

BFR = Stocks + créances (à moins d’un an) – dettes à court terme

Le fonds de roulement net global doit permettre de couvrir le besoin en fonds de roulement.

Plusieurs facteurs influent directement sur le niveau du besoin en fonds de roulement d’exploitation :

FACTEURS SIGNIFICATION
Il est variable selon les branches d’activité. Plus le cycle
La durée du cycle
d’exploitation est long , plus le besoin en fonds de roulement
d’exploitation
est important .
Les éléments constitutifs du besoin en fonds de roulement
L e niveau du chiffres (stocks, créances, dettes) sont sensiblement proportionnels au
d'affaires chiffre d’affaires.
Le ratio ci-dessous permet d’en mesurer le poids : BFR / CA
En matière de crédits fournisseurs, de crédit clients et de
Les décisions de gestion
stockage.
153
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
FR / BFR /TN

Les ratios de rotation :

Les ratios de rotation sont au nombre de trois. Ils s’expriment généralement en jours .

RATIOS SIGNIFICATION MODE DE CALCUL

Stock moyen / Coût d’achat des


Il est influencé par la durée du cycle d’exploitation, le secteur
Le délai de rotation marchandises vendues ou Coût des
d’activité, la saisonnalité des ventes et le caractère périssable
des stocks achats consommés ou Coût de
ou non du produit.
production des produits * 360 J

Il dépend du secteur d’activité, des délais de paiement imposés


par la loi ou des accords dérogatoires interprofessionnels
La durée du crédit (Créances clients + Effets escomptés non
prévus, du délai de facturation, de l’efficacité du système de
clients échus) / Chiffre d’affaires TTC * 360 J
relance client, de la politique commerciale menée par
l’entreprise et de la conjoncture économique.

Il dépend du secteur d’activité, des délais de paiement imposés


La durée du crédit par la loi ou des accords dérogatoires interprofessionnels Dettes fournisseurs / Consommations
fournisseurs prévus, de la politique d’approvisionnement menée par en provenance des tiers TTC * 360 J
l’entreprise et de la conjoncture économique.

154
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
FR / BFR /TN

La trésorerie :

Son rôle est primordial : toutes les opérations de l’entreprise se matérialisent par des flux d’entrée ou des
flux de sortie de trésorerie.

La trésorerie permet d’établir l’équilibre financier entre le fonds de roulement net global et le besoin en
fonds de roulement d’après la relation fondamentale :

Trésorerie = fonds de roulement – besoin en fonds de roulement

On distingue trois situations de trésorerie possible :

SITUATION
SIGNIFICATION
TRESORERIE
Trésorerie positive L’équilibre financier fonctionnel est respecté.
FR > BFR L’entreprise possède des excédents de trésorerie .
L’équilibre financier fonctionnel n’est pas respecté.
Trésorerie négative L’entreprise a recours aux crédits de trésorerie pour financer le
FR < BFR besoin en fonds de roulement.
Elle est dépendante des banques
L’équilibre financier fonctionnel est respecté.
Trésorerie proche de ZERO
Cette situation peut être considérée comme la meilleure du
FR = BFR
point de vue de l’analyse fonctionnelle
155
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FINANCIER

Définition :

L’analyse financière ou patrimoniale de l’entreprise repose sur l’étude de sa solvabilité , c’est-à-dire sa


capacité à couvrir ses dettes exigibles à l’aide de ses actifs liquides.

Le rôle du bilan financier est :

le patrimoine réel de l’entreprise : les postes du bilan financier


De présenter sont évalués, si possible, à leur valeur vénale.

l’équilibre financier, en comparant les différentes masses du


bilan classées selon leur degré de liquidité ou d’exigibilité et en
De déterminer observant le degré de couverture du passif exigible par les actifs
liquides.

la liquidité du bilan : capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes


D’évaluer à moins d’un an à l’aide de son actif circulant à moins d’un an.

la solvabilité de l’entreprise : l’actif est-il suffisant pour couvrir toutes les


D’estimer
dettes ?

De permettre La prise de décision.

156
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FINANCIER

Structure du bilan financier :


Le bilan financier s’établit à partir du bilan comptable après affectation du résultat .
Toutefois certaines corrections doivent être effectuées de manière à classer les éléments de l’actif et
du passif en quatre masses homogènes significatives.

ACTIF OU EMPLOIS PASSIF OU RESSOURCES


Actif réel net à plus d'un an Passif réel à plus d'un an
Actif immobilisé net Capitaux propres
Actif circulant à plus d'un an Provisions à plus d'un an
Charges constatées d'avance à plus d'un an Dettes à plus d'un an
Produits constatés d'avance à plus d'un an
Actif réel net à moins d'un an Passif réel à moins d'un an
Stocks et en-cours Dettes financières à moins d'un an
Créances à moins d'un an Dettes non financières à moins d'un an
Disponibiliés + valeures mobilières de placement Provisions à moins d'un an

157
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FINANCIER
Les ratios :
L’étude de la liquidité et de la solvabilité de l’entreprise est complétée par plusieurs ratios calculés à
partir du bilan financier. Ces ratios doivent être calculés sur plusieurs exercices afin d’apprécier
leur évolution dans le temps et dans l’espace.
1. La liquidité
Il s’agit de savoir dans quelle mesure la vente des stocks et l’encaissement des créances à moins d’un an
permettent de payer les dettes à moins d’un an.
On distingue trois ratios pour analyser la liquidité du bilan :

RATIO MODE DE CALCUL SIGNIFICATION


Ce ratio rejoint la notion de fonds de
Actif réel net à moins d'un an / Dettes à roulement financier ; il doit être
Liquidité générale
moins d'un an > 1 supérieur à 1 pour traduire un fonds de
roulement financier positif :
Ce ratio mesure la capacité de
l’entreprise à payer ses dettes à court
(Créances à moins d’un an +
Liquidité restreinte terme à l’aide de l’encaissement des
Disponibilités) / Dettes à moins d'un an
créances et de la trésorerie disponible.
Il doit être proche de 1
Ce ratio mesure la capacité de
Liquidité immédiate Disponibilités / Dettes à moins d'un an l’entreprise à payer ses dettes à court
terme en utilisant ses disponibilités :
158
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LE BILAN FINANCIER

2. La solvabilité
L’actif réel net permet de couvrir l’ensemble des dettes.
Deux ratios permettent d’analyser la solvabilité de l’entreprise.

RATIO MODE DE CALCUL SIGNIFICATION


Ce ratio mesure la capacité de
l’entreprise à s’endetter
Autonomie financière Capitaux propres / Total des dettes
Plus ce ratio est élevé , moins
l’entreprise est endettée
Ce ratio mesure la capacité de
l’entreprise à payer l’ensemble de ses
Solvabilité générale Total actif / Total des dettes
dettes en utilisant ses actifs. Il doit être
supérieur à 1.

159
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES RATIOS

Les ratios :
La liste des principaux ratios est présentée ci-après, selon la classification proposée :
1. Les ratios de structure

160
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES RATIOS

1. Les ratios de structure :

161
5. L’ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
LES RATIOS

1. Les ratios de rentabilité :

162

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