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NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES UCM 2020

INTRODUCTION
De nos jours, l’adoption des normes comptables internationales est devenue une
réalité dans tous les continents. En effet, plusieurs pays ont fait des efforts pour faire
converger leurs référentiels vers le référentiel international.

L’organisation de l’IASB

L’IASB est l’organisme chargé d’élaborer les normes IFRS. IFRS Foundation : IFRS
foundation est l’entité mère de l’IASB. C’est une entité à but non lucratif enregistrée
dans l’état de Delaware aux états Unis.

Un peu d’histoire

Les normes IFRS (ou IAS pour les normes élaborées avant le 1 Avril 2001) sont
élaborées et promues par l’IASB (IASC jusqu’à la réforme de 2001), dans le but
d’harmoniser les normes comptables internationales et faciliter les prises de
décisions économiques par l’ensemble des utilisateurs des informations fiancières
publiées par les entités et surtout les investisseurs actuels et potentiels.

Que sont les normes comptables ?

Les normes comptables, c'est l'ensemble des règles comptables qui ont pour but
principal d'harmoniser la comptabilité générale.
Les normes comptables ont aussi pour vocation :
 De comparer différents états financiers en toute transparence. Pour ce faire,
elles doivent être identiques.
 D'aider aussi à une bonne compréhension des comptes et à un meilleur
contrôle de ceux-ci.
 De fournir des informations sur l'état général de l'entreprise. C'est un outil
essentiel au service de la communication et de l'information car les normes
comptables transmettent des états financiers fiables et pertinents. Elles aident
à la prise de décisions.
La comptabilité est aussi internationale pour aider à la comparaison ; c'est donc un
système comptable uniforme afin d'en simplifier l'information.

Objectifs des normes comptables


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Les normes comptables vont donc améliorer les méthodes de tenue de la


comptabilité. Ces normes comptables se déclinent en principes, règles et méthodes
affiliés à un référentiel comptable.
La mondialisation des marchés financiers a donné lieu à la mise en œuvre
de normes comptables internationales, les normes IAS/IFRS:
 Ces normes ont pour objectif d'être uniques et d'assurer une meilleure
comparabilité des états financiers d'une société.
 Elles ont engendré des changements importants dans les méthodes
comptables

Étendue des normes IFRS/IAS

Les normes IFRS/IAS (International Accounting Standards/International Financial


Reporting Standards) sont des normes internationales qui visent à instaurer un
système comptable uniforme entre les pays du monde.
Ces normes comptables internationales ont été préparées par le Bureau des
standards comptables internationaux (International Accounting Standard Board ou
IASB en anglais).

Les normes IFRS (International Financial Reporting Standard) viennent compléter les
normes IAS (International Accounting Standard). Ces normes ont pour vocation de
rétablir la confiance entre les différents pays, suite aux différents scandales
financiers du début des années 2000.

Objectifs des normes IFRS/IAS

Les entreprises cotées en bourse et les grands groupes internationaux sont


contraints de respecter ces normes pour présenter leurs comptes consolidés. Cela
permet:
 d'avoir une meilleure transparence dans l'analyse de la situation
économique et financière de l'entreprise;
 d'obtenir une comparabilité et une visibilité beaucoup plus efficace des
comptes;
 de faciliter la concurrence et la circulation des différents capitaux;
 d'être plus réactif à l'internalisation des échanges;
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 de concevoir un système unique de normes comptables de haute qualité.

Quels sont les principes régissant les normes IFRS/IAS ?

Les normes comptables internationales reposent sur un certain nombre de


principes :
 La primauté de la substance sur la forme,

En comptabilité, principe voulant que les opérations et les faits soient


comptabilisés et présentés d'une manière qui exprime leur substance ou la
réalité économique qui les sous-tend plutôt que leur forme juridique.

Exemple: Un actif loué en crédit-bail n'appartient pas juridiquement à


l'entreprise, mais elle en a l'usage économique permanent : il est donc légitime
de retraiter cette opération en comptabilisant l'actif comme s'il appartenait à
l'entreprise. Ceci matérialise l’application du principe comptable de
prééminence de la réalité sur l’apparence

 L’approche bilancielle (priorité du bilan sur le compte de résultat),


L’obtention simultanée d'un bilan et d'un compte de résultat pose des
problèmes à la fois conceptuels et pratiques. Un choix s'impose alors entre
une conception consacrant la primauté du bilan ou le compte de résultat.
QU’EST-CE QU’UN BILAN ?
On dit souvent qu’un bilan représente la photo de votre entreprise, mais
encore…
En fait, cela signifie qu’un bilan donne une image financière à un instant
« t » du patrimoine de l’entreprise. Il est constitué :
 des dettes qui représentent l’origine des fonds financiers (le
passif). Les dettes peuvent avoir été contractées auprès des
actionnaires (comptes courants d’associés), de votre banquier
(emprunt, découvert, …) ou de vos fournisseurs lorsque vous ne
les avez pas encore payé et que vous avez été livré, …
 des emplois qui représentent l’utilisation des fonds
financiers (l’actif) de l’entreprise. Les emplois comprennent
par exemple, les immobilisation, les stocks, les produits encours
ou finis, les créances clients (montants que vous prêtez parfois
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malgré-vous à vos clients), les placements financiers, la


trésorerie positive, …
Comme le bilan représente les flux financiers qui sont tous
enregistrés comptablement, la somme du passif (les dettes) et
toujours égale à la somme des emplois (actif) on le représente
ainsi :

Si on a besoin d’arrêter le bilan à une date déterminée (la date de


fin d’exercice), c’est parce que le bilan est en constante évolution.
QU’EST-CE QU’UN COMPTE DE RÉSULTAT ?
Si le bilan est une photo prise à l’instant « t », le compte de résultat
représente le chemin parcouru par l’entreprise entre deux dates. A
la différence d’une photo, le compte de résultat est dit
« dynamique », c’est-à-dire qu’il reprend l’ensemble des produits
(ou ressources) et des charges (ou dépenses) utilisés pour faire
fonctionner l’entreprise sur la période.
Le compte de résultat se présente alors ainsi :

Le résultat de l’entreprise se calcul en faisant la différence entre les


produits et les charges. Lorsque l’entreprise gagne plus d’argent
qu’elle n’en dépensée, elle fait un bénéfice; lorsqu’elle dépense plus
qu’elle n’en gagne elle fait une perte.
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Ce résultat est déterminé à la fin de chaque exercice, lorsqu’on


démarre une entreprise ou qu’on redresse une activité, il est
recommandé de faire un suivi approfondi

Dans une logique de marché, la valeur d'une entreprise, ou plutôt


d'une action de celle-ci, n’est plus calculée comme la somme des
valeurs des éléments de son patrimoine mais déterminée par sa
capacité à générer des bénéfices. Le bilan perd alors de son intérêt
au profit du compte de résultat qui traduit mieux cette aptitude. Dans
ce type d'approche, le résultat net n’exprime plus une variation du
patrimoine - enrichissement ou appauvrissement - mais devient un
indicateur de performance.
La partie double permet d'obtenir à la fois le bilan et le compte de
résultat ; cependant chacun de ces états peut être conçu comme
une annexe, ou un intercalaire, de l'autre. Ainsi, lorsque la primauté
est donnée au compte de résultat, le bilan n'est plus qu’un résidu ou
un ensemble de comptes d'attente et de régularisation des produits
et charges et, dès lors, le modèle comptable peut être représenté
par la séquence compte de résultat-bilan –le compte de résultat (R-
B-R). Dans cette approche, les principes de fait générateur
(recognition) et d'évaluation découlent de la conception que l'on a
du résultat.
 Le principe de neutralité,
 Le principe de prudence,
La prudence est la prise en compte d’un certain degré de précaution
dans l’exercice des jugements nécessaires pour préparer les
estimations dans des conditions d’incertitude, pour faire en sorte
que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les
passifs ou les charges ne soient pas sous-évalués
 La valorisation à la juste valeur des actifs et des passifs,
La juste valeur (ou « fair value ») est une norme comptable
consistant à valoriser, à la date de clôture du bilan, les actifs et les
passifs des grandes entreprises selon leur valeur de marché ou à
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défaut selon leur valeur calculée par la somme actualisée des flux
de revenus attendus de leur utilisation.
La « juste valeur » vise à améliorer l’information des investisseurs
qui disposent ainsi, chaque année, semestre, voire trimestre, d’une
évaluation fine de leurs plus ou moins-values potentielles, ainsi que
du profil de risque des entreprises concernées.
 La priorité accordée à la vision de l’investisseur,
 La place importante accordée à l’interprétation,
La comptabilité est un système d’informations permettant de
retracer l’activité de l’entreprise et ses relations avec ses
partenaires. Les cadres conceptuels comptables stipulent que
l’objectif de la comptabilité est de fournir des informations
intéressant ses utilisateurs potentiels et plus particulièrement les
investisseurs. Ainsi, les principes comptables fondamentaux
américains formulés par le Financial Accounting Standards
Boards (FASB) précisent (Statements of Financial Accounting
Concepts 1, SFAC 1) que les états financiers des entreprises
doivent fournir des informations utiles aux personnes qui prennent
des décisions, notamment aux investisseurs actuels et potentiels,
aux créanciers et à tout autre décideur économique semblable. De
même, le cadre conceptuel des normes internationales
(International Financial Reporting Standards, IFRS) indique que les
états financiers ont pour but de fournir une information sur le niveau
et l’évolution de la situation financière ainsi que sur la performance
de l’entreprise. Ces informations doivent être utiles pour des
utilisateurs potentiels qui ont à prendre des décisions économiques.
Les normes IFRS considèrent sept catégories d’utilisateurs :
l’investisseur, le personnel, les prêteurs, les fournisseurs et autres
créditeurs, les clients, les États et les organismes publics et le
public.
 L’absence de textes spécifiques à un secteur d’activité.
L’information comptable doit être « intelligible », « pertinente », « d’une importance
relative » et « fiable ». Ainsi, les normes IFRS posent d’avantage des principes plutôt
que des règles, ce qui laisse aux entreprises une relative marge de manœuvre.
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Le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS

Le cadre conceptuel définit les concepts qui sont la base de la préparation et de la


présentation des états financiers à l'usage des utilisateurs externes. .

Champ d'application du cadre conceptuel

Le cadre conceptuel traite des questions suivantes :


 Objectif de l’information financière à usage général ;
 Caractéristiques qualitatives de l’information financière utile ;
 Etats financiers et entité comptable ;
 Eléments des états financiers ;
 Comptabilisation et décomptabilisation ;
 Evaluation ;
 Présentation et informations fournies ;
 Concepts de capital et de maintien du capital.

Objectif de l’information financière à usage général

L'objectif de l'information financière à usage général est de fournir des


informations financières sur l'entité en présentant des états financiers qui sont
utiles aux investisseurs, prêteurs et autres créanciers existants et potentiels
pour prendre des décisions concernant :

 L’achat, la vente ou la détention d’instruments de dettes ou de capitaux


propres ;

 La fourniture ou le règlement de prêts ou d’autres formes de crédit ;

 L’utilisation de droits de vote ou d’autres moyens d’influence sur les


actions de la direction de l’entité qui ont un impact sur ses ressources
économiques.

Afin de prendre ces décisions, les utilisateurs des états financiers évaluent :

 Les perspectives de flux de trésorerie futurs nets de l’entité (montant,


calendrier et incertitude liée) ;

 La gestion par la direction (« management stewardship » ) des


ressources économiques de l’entité.
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Caractéristiques qualitatives de l’information financière utile

Les caractéristiques fondamentales d’une information financière utile sont


la pertinence et l’image fidèle.

Les caractéristiques permettant d’améliorer l’utilité de l’information sont : la


comparabilité, la vérifiabilité, la rapidité (« timeliness » ) et la
compréhensibilité.

Le respect de ces caractéristiques a un coût. Le rapport coût/avantage est une


contrainte générale plutôt qu'une caractéristique qualitative. Les avantages
obtenus de l'information doivent être supérieurs au coût qu'il a fallu consentir
pour la produire.

La pertinence est la capacité d’une information à influencer les décisions


prises par les utilisateurs. C’est le cas lorsque qu’elle a une valeur prédictive,
ou une valeur de confirmation, ou les deux.

L’image fidèle est le fait que l’information représente la substance du


phénomène qu’elle prétend représenter. La plupart du temps, la forme et la
substance d’une transaction sont identiques. Si ce n’est pas le cas, fournir de
l’information uniquement sur la base de la forme juridique de la transaction ne
conduit pas à une représentation fidèle. L’information doit être le plus que
possible exhaustive, neutre et exempte d’erreur.

La représentation fidèle est forcément affectée par un certain niveau


d’incertitude d’évaluation. Le fait qu’il existe une incertitude d’évaluation
n’empêche pas l’information d’être utile. Cependant, dans certains cas, les
informations les plus pertinentes peuvent avoir un degré d'incertitude
d’évaluation si élevé que les informations les plus utiles sont celles qui sont
légèrement moins pertinentes mais qui comportent une incertitude
d’évaluation plus faible.

Le principe de prudence est un soutien au principe de neutralité. La prudence


s’entend par les précautions à prendre lors de l’exercice du jugement dans un
contexte incertain. La prudence ne permet pas de surévaluer des actifs et des
produits ou de sous-évaluer des passifs et des charges.
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Etats financiers et entité comptable

Une entité comptable est une entité qui doit ou qui choisit de préparer des
états financiers.

Les états financiers sont préparés pour une période spécifique et fournissent
une information comparative pour au moins une période précédente.

Les informations sont fournies :

1. Dans l'état de la situation financière (actifs, passifs et capitaux propres) ;

2. Dans l’état ou les états de performance financière (produits et charges) ;


et

3. Dans d'autres états financiers et notes, en présentant et en fournissant


des informations sur :

1. Les actifs, passifs, capitaux propres, produits et charges


comptabilisés, y compris les informations sur leur nature et sur les
risques découlant de ces actifs et passifs comptabilisés;

2. Les actifs et les passifs qui n'ont pas été comptabilisés, y compris
les informations sur leur nature et sur les risques qui en découlent;

3. Les flux de trésorerie;

4. Les contributions des titulaires de droits sur les capitaux propres et


les distributions qui leur sont faites; et

5. les méthodes, hypothèses et jugements utilisés pour estimer les


montants présentés ou fournis, ainsi que les changements apportés
à ces méthodes, hypothèses et jugements.

Les états financiers incluent des informations concernant les transactions ou


évènements post-clôture si celles-ci sont nécessaires pour atteindre l’objectif
des états financiers.

Ils sont préparés dans la perspective de l’entité comptable dans son ensemble
et non celle des investisseurs ou autres utilisateurs actuels ou potentiels et
doivent être préparés selon l’hypothèse que la continuité d’exploitation est
assurée.

Les états financiers peuvent être :


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 Des états financiers consolidés : la mère et les filiales constituent l’entité


comptable ;

 Des états financiers non consolidés : l’entité comptable est constituée


d’une seule entité ;

 Des états financiers combinés : deux ou plusieurs entités non rattachées


par un lien mère-fille constituent l’entité comptable.

La détermination du périmètre de l’entité comptable doit être axée sur le


besoin d’information des utilisateurs des états financiers et notamment une
image fidèle de l’activité économique.

Des états financiers individuels ont une utilité pour les utilisateurs mais ils ne
peuvent pas être suffisants et donc se substituer aux états financiers
consolidés.

Eléments des états financiers

Le cadre conceptuel a révisé les définitions des éléments des états financiers.

Actif : un actif est une ressource économique actuelle contrôlée par l’entité du
fait d’évènements passés. Une ressource économique est un droit qui a le
potentiel de produire des avantages économiques. L'avantage économique
futur représentatif d'un actif est le potentiel qu'a cet actif de contribuer,
directement ou indirectement, à des flux de trésorerie et d'équivalents de
trésorerie au bénéfice de l'entreprise.

 La définition révisée permet de clarifier qu’un actif est une ressource


économique et non le flux futur d’avantages économiques en résultant.
La notion de « flux attendus » ayant été abandonnée, il n’est plus
nécessaire que les avantages économiques soient certains (ni même
probables) pour reconnaître un actif. Une faible probabilité d’avantages
économiques pourrait néanmoins influer sur les décisions de
reconnaissance d’un actif et l’évaluation de celui-ci.

 Le contrôle d’un actif par une entité résulte de la possibilité de diriger les
ressources économiques et d’en obtenir les avantages économiques.

Passif : un passif est une obligation actuelle de l'entité résultant d'évènements


passés et dont l'extinction devrait se traduire par un transfert de ressources
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représentatives d'avantages économiques. Une obligation est un devoir ou


une responsabilité auquel l’entité n’a pas la possibilité pratique de se
soustraire.

 De façon symétrique, la définition révisée d’un passif permet de clarifier


qu’un passif est constitué par l’obligation de transférer des ressources
économiques et non par le flux futur en résultant. La suppression de la
notion de « flux attendus » a les mêmes implications que pour un actif.

 Une obligation résulte la plupart du temps d’une obligation légale mais


elle peut également provenir des pratiques habituelles de la société, de
ses politiques publiées ou de ses déclarations spécifiques quand elle
n’est pas en capacité d’agir de façon contradictoire avec celles-ci. Une
obligation peut également être conditionnée à la réalisation d’une action
dépendant de l’entité si celle-ci n’a pas de possibilité pratique de ne pas
réaliser cette action.

Unité de comptabilisation : l’unité de comptabilisation est l’ensemble des


droits ou obligations auxquels les critères de comptabilisation et concepts
d’évaluation s’appliquent. Dans certaines circonstances, il peut être approprié
de sélectionner une unité de comptabilisation pour la reconnaissance d’un
actif ou d’un passif et d’en sélectionner une différente pour leur évaluation.

 Une unité de compte doit être choisie en appliquant les concepts de


pertinence et d’image fidèle.

Contrat exécutoire : un contrat exécutoire est un contrat qui est


équitablement inexécuté par les parties. Ce contrat créé un actif ou passif
unique résultant de la combinaison des droits et obligations d’échanger des
ressources économiques. Si l’échange de ressources est favorable à l’entité, il
en résulte un actif ; à l’inverse, si l’échange est défavorable, il en résulte un
passif.

Pour représenter fidèlement les droits et obligations contractuels, les états


financiers doivent rendre compte de leur substance. Dans certains cas, la
substance ressort clairement de la forme légale du contrat mais dans d’autres
cas, il peut être nécessaire de conduire une analyse visant à déterminer la
substance des droits et obligations qui y sont rattachés.
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Capitaux propres : les capitaux propres sont l'intérêt résiduel dans les actifs
de l'entité après déduction de tous ses passifs. Cette définition s’applique à
toutes les entités comptables, quel que soit le cadre juridique ou règlementaire
s’y appliquant.

Produits : les produits sont les accroissements d'avantages économiques au


cours de l'exercice, sous forme d'entrées ou d'accroissements d'actifs, ou de
diminutions de passifs qui ont pour résultat l'augmentation des capitaux
propres autres que les augmentations provenant des apports des titulaires de
droits sur les capitaux propres (« droits patrimoniaux »).

Charges : les charges sont des diminutions d'avantages économiques au


cours de l'exercice sous forme de sorties ou de diminutions d'actifs, ou de
survenance de passifs qui ont pour résultat de diminuer les capitaux propres
autrement que par des distributions aux titulaires de droits patrimoniaux.

Bien que les produits et les charges soient définis par rapport aux actifs et aux
passifs, l’information relative aux produits et aux charges est aussi importante
pour les utilisateurs des états financiers que celle relative aux actifs et aux
passifs.

Comptabilisation et décomptabilisation des éléments des états financiers

Il est approprié de comptabiliser un élément des états financiers s’il résulte de


cette comptabilisation à la fois une information pertinente et une image
fidèle de cet élément, l’objectif étant de fournir une information utile aux
investisseurs, prêteurs et autres créanciers.

Les éléments affectant la pertinence de l’information sont une faible


probabilité de flux d’économiques futurs et une incertitude sur l’existence de
l’actif ou du passif.

Les éléments affectant l’image fidèle sont une incertitude liée à l’évaluation,
une discordance comptable (« accounting mismatch »), la présentation et les
informations à fournir. Les cas où une incertitude liée à l’évaluation mènerait à
ne pas comptabiliser un actif ou un passif sont limités. Dans la plupart des
cas, l’utilisation d’estimations raisonnables fait partie intégrante de la
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préparation des états financiers et ne minore par l’utilité de l’information


donnée si les estimations sont décrites et expliquées avec précision.

Le cadre conceptuel révisé a abandonné deux critères qui sous-tendaient la


comptabilisation d’un élément des états financiers et qui étaient : la probabilité
que tout avantage économique futur qui y est lié ira à l'entreprise ou en
proviendra et la possibilité d’évaluer le coût ou la valeur de cet élément de
façon fiable.

Un élément des états financiers qui répond aux définitions précédentes (actif,
passif, capitaux propres, produit ou charge) mais qui ne satisfait pas aux
critères de comptabilisation peut néanmoins mériter une information dans les
notes annexes, textes explicatifs ou tableaux supplémentaires.

La décision de comptabilisation d’un élément requiert l’exercice du jugement.


C’est pourquoi, les critères de comptabilisation peuvent varier d’une norme à
l’autre et au sein d’une même norme.

La décomptabilisation d’un actif advient normalement lorsque l’entité en


perd le contrôle en partie ou en totalité.

La décomptabilisation d’un passif advient normalement lorsque l’entité n’a


plus d’obligation actuelle au titre d’une partie ou de la totalité de celui-ci. Les
exigences comptables en matière de décomptabilisation ont pour objectif de
représenter fidèlement à la fois les actifs et passifs résiduels à l’issue de
l’évènement ayant entraîné la décomptabilisation et la variation des actifs et
passifs de l’entité résultant de cet évènement. Pour cela, la partie de l’actif ou
du passif décomptabilisé (appelé composant transféré) donne lieu à la
comptabilisation des produits ou charges résultant de sa décomptabilisation et
la partie de l’actif ou du passif résiduel (appelé composant conservé) ne doit
donner lieu à la reconnaissance d’aucun produit ou charge. Dans certains cas,
une entité peut sembler avoir transféré le contrôle d’un actif (à un agent par
exemple) ou l’obligation liée à un passif sans qu’en substance le transfert ait
eu lieu. Avant toute décomptabilisation, l’entité doit examiner si elle ne devrait
pas continuer à comptabiliser l’actif ou le passif.
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Evaluation des éléments des états financiers

L'évaluation est le processus consistant à déterminer les montants monétaires


auxquels les éléments des états financiers vont être comptabilisés. Ceci
implique le choix de la convention appropriée d'évaluation, qui peut être
le coût historique ou la valeur actuelle.

Le coût historique fournit une information en partie dérivée du prix de la


transaction (ou autre évènement) ayant donné lieu à la comptabilisation initiale
de l’élément des états financiers. Pour un actif cela correspond à la
contrepartie payée et aux coûts de transaction. Pour un passif cela
correspond à la contrepartie reçue diminuée des coûts de transaction. Le coût
historique d’un actif est mis à jour pour refléter la consommation des
ressources économiques constitutives de l’actif (amortissement), les
paiements reçus qui éteignent en partie ou totalement l’actif, l’effet des
évènements qui entrainent une dépréciation de l’actif et la capitalisation des
intérêts liés à son financement.

Le coût historique d’un passif est mis à jour pour refléter l’accomplissement
des obligations que représente le passif, l’effet des évènements qui
augmentent la valeur de l’obligation de transfert de ressources économiques
(le passif devient déficitaire (« onerous »)) et la capitalisation des intérêts liés
à sa composante financement.

L’une des manières d’évaluer un élément au coût historique est d’appliquer la


méthode du coût amorti.

La valeur actuelle comprend les trois méthodes d’évaluation suivantes :

 La juste valeur ;

 La valeur d’utilité pour les actifs ou de remboursement pour les passifs ;

 Le coût actuel.

La valeur actuelle fournit une information reflétant les conditions à la date


d’évaluation. Contrairement au coût historique, elle ne se base pas, même en
partie, sur le prix de la transaction.

La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour
le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants
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du marché à la date d’évaluation. Elle reflète les prévisions actuelles des


intervenants du marché concernant le montant, le calendrier et les incertitudes
liées aux flux de trésorerie futurs. Cette valeur ne prend pas en compte les
frais de transaction ni à l’entrée ni à la sortie.

La valeur d’utilité pour les actifs (ou de remboursement pour les passifs)
correspond à la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs que l’entité
s’attend à retirer de l’utilisation de l’actif (ou qu’elle devra transférer pour
éteindre le passif). Cette valeur reflète les prévisions de l’entité et non des
intervenants du marché. Elle ne peut être observée directement et doit être
déterminée à partir d’une des techniques d’évaluation basée sur les flux de
trésorerie futurs. Cette valeur ne prend pas en compte les frais de transaction
à l’entrée mais intègre les frais de transaction à la sortie.

Le coût actuel reflète la contrepartie qui devrait être payée pour acquérir un
actif équivalent (augmentée des coûts de transaction) ou reçue pour assumer
un passif équivalent (diminuée des coûts de transaction) à la date
d’évaluation.

La prise en compte des caractéristiques qualitatives de l’utilité de l’information


financière (pertinence et image fidèle) ainsi que des contraintes relatives au
coût de production de cette information sont susceptibles d’aboutir au choix de
méthodes d’évaluation différentes pour des actifs, passifs, produits ou charges
différents.

La pertinence de l’information dépend des caractéristiques de l’actif ou du


passif (nature et variabilité des flux, sensibilité au marché) et de sa
contribution au flux de trésorerie futurs.

Le choix d’une méthode d’évaluation pour un actif ou un passif induit la


méthode d’évaluation des produits et charges qui leurs sont liés. De façon
générale, il convient de retenir une même méthode pour l’évaluation initiale
d’un élément et ses évaluations subséquentes ainsi que des méthodes
d’évaluation cohérentes pour des éléments de même nature.

Dans certains cas, plus d’une méthode d’évaluation est nécessaire afin de
fournir une information financière de qualité. Dans la plupart des cas, la façon
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la plus compréhensible de fournir cette information sera d’utiliser une méthode


pour la comptabilisation de l’élément des états financiers et de donner une
information complémentaire dans les annexes aux états financiers. Dans
certains cas, une méthode d’évaluation est utilisée dans l’état de la situation
financière et une autre dans l’état du résultat net, la différence étant
comptabilisée dans les autres éléments du résultat global.

Présentation et informations fournies

Une communication efficace de l’information dans les états financiers la


rend plus pertinente et contribue à donner une image fidèle des éléments des
états financiers. Elle améliore également la compréhension et la comparabilité
de l’information. Une communication efficace requiert de :

 Se concentrer sur des objectifs et des principes de présentation et


d’informations à fournir plutôt que sur des règles ;

 Catégoriser l’information d’une manière qui regroupe les éléments


similaires et sépare les éléments différents ;

 Regrouper l’information à un niveau qui ne l’obscurcisse pas, soit en


raison de détails inutiles soit en raison d’une agrégation excessive.

Les exigences en termes de présentation et d’informations à fournir des


normes doivent trouver l’équilibre entre le besoin de flexibilité nécessaire à la
production d’une information pertinente et le besoin de comparabilité entre
différentes entités pour une même période et entre deux périodes pour une
même entité.

Une communication optimale doit également prendre en compte que des


informations spécifiques à l’entité sont plus utiles que des informations
standardisées et que la duplication de l’information à différents endroits des
états financiers peut les rendre moins compréhensibles.

L’état du résultat net est la principale source d’information concernant la


performance financière de l’entité. En principe, tous les produits et charges
sont inclus dans l’état du résultat net. Dans des circonstances exceptionnelles,
le Board peut décider d’exclure de l’état du résultat net certains produits ou
charges découlant du changement de la valeur actuelle d’un actif ou d’un
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passif et de les inclure dans l’état des autres éléments du résultat global. En
principe, ces produits et charges sont recyclés dans l’état du résultat net lors
d’une période subséquente. Néanmoins, le Board peut décider qu’il n’y aura
pas de recyclage de ces éléments car il n’en résulterait pas une information
pertinente ni une image fidèle (par exemple lorsqu’il n’est pas possible
d’identifier la période ou le montant pertinent à recycler).

Concepts de capital et de maintien du capital

Un concept de capital financier est adopté par la plupart des entreprises pour
préparer leurs états financiers. Selon un concept de capital financier, tel que
celui de l'argent investi ou du pouvoir d'achat investi, le capital est synonyme
d'actif net ou de capitaux propres de l'entité.

Selon un concept de capital physique, tel que la capacité opérationnelle, le


capital est considéré comme la capacité productive de l'entité, fondée, par
exemple, sur les unités produites par jour.

Le choix du concept de capital approprié pour une entité doit être fondé sur les
besoins des utilisateurs de ses états financiers.

En termes généraux, une entité a maintenu son capital si elle a autant de


capital à la clôture de l'exercice qu'elle en avait à l'ouverture de l'exercice.
Tout montant excédentaire est qualifié de bénéfice.

Le choix des méthodes d'évaluation et du concept de maintien de capital


détermine le modèle comptable utilisé pour la préparation des états financiers.

Objectif du cadre conceptuel

Les principaux objectifs du cadre conceptuel sont les suivants :


 Aider l’IASB dans la production de nouvelles normes et également dans
l’amélioration de celles déjà publiées,
 Aider l’IASB dans le processus de promotion des normes IFRS au niveau
international,
 Aider les normalisateurs nationaux dans les travaux de production des
normes,
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 Aider les préparateurs des états financiers dans l’application des normes
IFRS,
 Aider les auditeurs dans leurs travaux d’audit des comptes IFRS,
 Aider les utilisateurs des états financiers dans la compréhension de ces
derniers.
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IAS 1 "Présentation des états financiers"

Objectif de la norme

L’objectif d'IAS 1 "Présentation des états financiers" est de prescrire une base de
présentation des états financiers, afin qu’ils soient comparables tant aux états
financiers de l’entité pour les périodes antérieures qu’aux états financiers d’autres
entités
Pour atteindre cet objectif, IAS 1 énonce les dispositions générales relatives à la
présentation des états financiers, des lignes directrices concernant leur structure et
les dispositions minimales en matière de contenu.
En revanche, la comptabilisation, l’évaluation et les informations à fournir concernant
des événements et des transactions spécifiques font l’objet d’autres normes et
interprétations.

Objet des états financiers

L’objectif des états financiers est de fournir des informations sur la situation
financière, la performance financière et les flux de trésorerie de l’entité, qui soient
utiles à un large éventail d’utilisateurs pour la prise de décisions économiques.

Principes comptables

IAS 1 précise notamment que :


 Les états financiers sont établis selon le principe de la continuité
d’exploitation, à moins que la direction de l’entité n’envisage de liquider celle-
ci, ou de la céder ;
 Les états financiers sont établis selon le principe de la comptabilité
d’engagement, à l’exception du tableau des flux de trésorerie ;
 La présentation et la classification des postes doivent être conservées d’une
période à l’autre ;
 Les charges, les produits, les actifs et les passifs ne peuvent être compensés,
à moins qu’une norme internationale ou une interprétation ne l’autorise ou ne
l’impose ;
 Chaque catégorie significative d’éléments similaires doit faire l’objet d’une
présentation séparée dans les états financiers ;
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 Des informations comparatives au titre de la période précédente doivent être


présentées, pour tous les montants figurant dans les états financiers ;
 Les états financiers doivent être présentés au moins une fois par an.

Etats financiers

Un jeu complet d’états financiers comprend :

 Un bilan ;
Les rubriques minima que doit comporter le bilan sont les suivantes :
1. immobilisations corporelles ;
2. immeubles de placement ;
3. immobilisations incorporelles ;
4. actifs financiers
5. participations comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence ;
6. actifs biologiques ;
7. stocks ;
8. clients et autres débiteurs ;
9. trésorerie et les équivalents de trésorerie ;
10. fournisseurs et autres créditeurs ;
11. provisions ;
12. passifs financiers
13. actifs et passifs d’impôts exigibles ;
14. actifs et passifs d’impôts différés ;
15. intérêts minoritaires ;
16. capital émis et réserves.

La présentation selon le caractère courant/non courant doit normalement être


privilégiée, sauf lorsqu’une présentation selon le degré de liquidité est plus
pertinente. Les actifs courants et non courants, ainsi que les passifs courants
et non courants doivent faire l’objet d’une présentation distincte dans le bilan.
Quelle que soit la méthode de présentation adoptée, pour chaque ligne
d’éléments d’actif et de passif comprenant des montants qu’elle s’attend à
recouvrer ou à régler (a) au plus tard dans les douze mois à compter de la
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date de clôture et (b) plus de douze mois après la date de clôture, l’entité doit
indiquer le montant qu’elle s’attend à recouvrer ou à régler au-delà de douze
mois.

Les actifs courants sont principalement constitués par :


o La trésorerie ou les équivalents de trésorerie ;
o Les actifs destinés à être cédés ou consommés dans le cadre du cycle
normal d’exploitation de l’entité ;
o Les actifs destinés à être réalisés dans un délai de 12 mois après la
date de clôture;
o Et les actifs détenus essentiellement en vue d’être négociés.
Les autres actifs doivent être classés en tant qu’actifs non courants.

Les passifs courants sont constitués principalement par :


o Les passifs destinés à être réglés dans le cadre du cycle normal
d’exploitation de l’entreprise ;
o Les passifs destinés à être réglés dans les douze mois qui suivent la
clôture de l’exercice.
Les autres passifs doivent être classés en tant que passifs non courants.

 Compte de résultat

Une entité doit présenter une analyse des charges en utilisant une
classification reposant:
o Soit sur la nature des charges,
o Soit sur leur fonction au sein de l’entité,

Les rubriques minima que doit comporter le compte de résultat sont les
suivantes :
o Les produits des activités ordinaires ;
o Les charges financières ;
o La quote-part dans le résultat des entités associées et des co-entités
comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence ;
o Un montant unique comprenant le total (i) du résultat après impôt des
activités abandonnées et (ii) du résultat après impôt comptabilisé
résultant de l'évaluation à la juste valeur, diminuée des coûts de la
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vente, ou de la cession des actifs ou du (des) groupe(s) destiné(s) à


être cédé(s) constituant l'activité abandonnée ;
o La charge d’impôt sur le résultat ;
o Le résultat de la période.
Des postes et rubriques supplémentaires doivent être présentés au compte
de résultat lorsqu’une telle présentation est pertinente pour comprendre la
performance financière de l’entité.
Une entité ne doit pas présenter des éléments de produits et de charges
en tant qu’éléments extraordinaires, que ce soit dans le corps des états
financiers ou dans les notes annexes. Cependant, lorsque des éléments
de produits et de charges sont significatifs, leur nature et leur montant sont
indiqués séparément.

 Tableau des flux de trésorerie

IAS 1 "Présentation des états financiers" renvoie à IAS 7 "Tableau des flux de
trésorerie", concernant les dispositions relatives à la présentation du tableau
des flux de trésorerie et les informations à fournir correspondantes.

L'objectif de IAS 7 est d'imposer la fourniture d'une information sur l'historique


des évolutions de la trésorerie et des équivalents de trésorerie d'une
entreprise au moyen d'un tableau des flux de trésorerie classant les flux de
trésorerie de l'exercice en activités opérationnelles, d'investissement et de
financement.
Champ d'application
Une entreprise doit établir un tableau des flux de trésorerie selon les
dispositions de IAS 7 et doit le présenter comme partie intégrante de
ses états financiers pour chaque exercice donnant lieu à présentation
d'états financiers.
Définitions
La trésorerie comprend les fonds en caisse et les dépôts à vue.
Les équivalents de trésorerie sont les placements à court terme, très
liquides qui sont facilement convertibles en un montant connu de
trésorerie et qui sont soumis à un risque négligeable de changement de
valeur.
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Ils sont détenus dans le but de faire face aux engagements de


trésorerie à court terme plutôt que pour un placement ou d'autres
finalités. Un placement ne sera normalement qualifié d'équivalent de
trésorerie que s'il a une échéance rapprochée, par exemple inférieure
ou égale à trois mois à partir de la date d'acquisition.
Les activités opérationnelles sont les principales activités génératrices
de produits de l'entreprise et toutes les autres activités qui ne sont pas
des activités d'investissement ou de financement.
Les activités d'investissement sont l'acquisition et la sortie d'actifs à
long terme et les autres placements qui ne sont pas inclus dans les
équivalents de trésorerie.
Les activités de financement sont les activités qui résultent des
changements dans l'importance et la composition des capitaux propres
et des emprunts de l'entreprise.
Présentation du tableau des flux de trésorerie
Le tableau des flux de trésorerie doit présenter les flux de trésorerie de
l'exercice classés en activités opérationnelles, d'investissement et de
financement.

Exemples de flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles :


o Les entrées de trésorerie provenant de la vente de biens et de la
prestation de services ;
o Les entrées de trésorerie provenant de redevances,
d'honoraires, de commissions et d'autres produits ;
o Les sorties de trésorerie envers des fournisseurs de biens et
services ;
o Les sorties de trésorerie envers les membres du personnel ou
pour leur compte ;
o Les entrées et sorties de trésorerie d'une entreprise d'assurance
relatives aux primes et aux sinistres, aux rentes et autres
prestations liées aux polices d'assurance ;
o Les sorties de trésorerie ou remboursements d'impôts sur le
résultat, à moins qu'ils ne puissent être spécifiquement associés
aux activités de financement et d'investissement ;
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o Les entrées et sorties de trésorerie provenant de contrats


détenus à des fins de négoce ou de transaction.

Exemples de flux de trésorerie provenant des activités d'investissement


:
o Sorties de trésorerie effectuées pour l'acquisition
d'immobilisations corporelles, incorporelles et d'autres actifs à
long terme. Ces sorties comprennent les frais de développement
inscrits à l'actif et les dépenses liées aux immobilisations
corporelles produites par l'entreprise pour elle-même ;
o Entrées de trésorerie découlant de la vente d'immobilisations
corporelles, incorporelles et d'autres actifs à long terme ;
o Sorties de trésorerie effectuées pour l'acquisition d'instruments
de capitaux propres ou d'emprunts d'autres entreprises et de
participations dans des coentreprises (autres que les sorties
effectuées pour les instruments considérés comme des
équivalents de trésorerie ou détenus à des fins de négoce ou de
transaction) ;
o Entrées de trésorerie relatives à la vente d'instruments de
capitaux propres ou d'emprunts d'autres entreprises, et de
participations dans des coentreprises (autres que les entrées
relatives aux instruments considérés comme équivalents de
trésorerie et à ceux détenus à des fins de négoce ou de
transaction) ;
o Avances de trésorerie et prêts faits à des tiers (autres que les
avances et prêts consentis par une institution financière) ;
o Entrées de trésorerie découlant du remboursement d'avances et
de prêts consentis à des tiers (autres que les avances et prêts
faits par une institution financière) ;
o Sorties de trésorerie au titre de contrats à terme, de contrats
d'option ou de contrats de swap, sauf lorsque ces contrats sont
détenus à des fins de négoce ou de transaction ou que ces
sorties sont classées parmi les activités de financement;
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o Entrées de trésorerie au titre des contrats à terme sur des


marchés organisés et de gré à gré, de contrats d'options ou de
contrats de swap, sauf lorsque ces contrats sont détenus à des
fins de négociation ou de transaction ou que ces entrées sont
classées parmi les activités de financement.

Exemples de flux de trésorerie provenant des activités de financement :


o Entrées de trésorerie provenant de l'émission d'actions ou
d'autres instruments de capitaux propres ;
o Sorties de trésorerie envers les actionnaires pour acquérir ou
racheter les actions de l'entreprise ;
o Produits de l'émission d'emprunts obligataires, d'emprunts
ordinaires, de billets de trésorerie, d'emprunts hypothécaires et
autres emprunts à court ou à long terme ;
o Sorties de trésorerie pour rembourser des montants empruntés ;
o Paiements effectués par un preneur dans le cadre de la
réduction du solde de la dette relative à un contrat de location
financement.
Présentation des flux de trésorerie liés aux activités
opérationnelles
Une entreprise doit présenter les flux de trésorerie liés aux activités
opérationnelles, en utilisant :
o Soit la méthode directe, suivant laquelle les principales
catégories d'entrées et de sorties de trésorerie brutes sont
présentées ;
o Soit la méthode indirecte, suivant laquelle le résultat net est
ajusté des effets des transactions sans effet de trésorerie, de
tout décalage ou régularisation d'entrées ou de sorties de
trésorerie opérationnelle passées ou futures liés à l'exploitation
et des éléments de produits ou de charges liés aux flux de
trésorerie concernant les investissements ou le financement
Les entreprises sont encouragées à présenter les informations des flux
de trésorerie des activités opérationnelles en utilisant la méthode
directe.
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Présentation des flux de trésorerie liés aux activités


d'investissement et de financement
Une entreprise doit présenter séparément les principales catégories
d'entrées et de sorties de trésorerie brutes provenant des activités
d'investissement et de financement, sauf si les flux de trésorerie sont
présentés pour leur montant net

 Notes annexes

Il doit notamment être présenté dans les notes annexes :


o Les méthodes comptables retenues pour la présentation des états
financiers ;
o Toute information imposée par les normes internationales qui ne
figurerait pas dans un autre état financier ;
o Toute information complémentaire qui ne serait pas déjà présentée
dans les autres états financiers, mais qui serait estimée nécessaire
pour comprendre chacun d’eux.

Amendement à IAS 1 "Présentation des états financiers" - Informations à


fournir sur le capital

L’amendement à IAS 1 « Présentation des états financiers » ajoute des dispositions


relatives aux informations à fournir sur le capital par une entité, qui permettent aux
utilisateurs de ses états financiers d'évaluer ses objectifs, politiques et procédures de
gestion de son capital. L'entité doit fournir les informations suivantes :
 Des informations qualitatives sur ses objectifs, politiques et procédures de
gestion du capital ;
 Des données quantitatives synthétiques sur les éléments inclus dans la
gestion du capital;
 des informations sur le respect ou non par l’entité des exigences en matière
de capital auxquelles elle est soumise en vertu de règles extérieures ; et si
l’entité n’a pas respecté ces exigences, des informations sur les
conséquences du non-respect.
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IAS 2 "Stocks"

Objectif de la norme

L’objectif de IAS 2 est de prescrire le traitement comptable des stocks. IAS 2 fournit
des commentaires sur :
 La détermination du coût et sa comptabilisation ultérieure en charges, y
compris toute dépréciation, jusqu’à la valeur nette de réalisation ;
 Les méthodes de détermination du coût qui sont utilisées pour imputer les
coûts aux stocks.

Définition

Les stocks sont des actifs :


 Détenus pour être vendus dans le cours normal de l’activité ;
 En cours de production pour une telle vente ;
 Ou sous forme de matières premières ou de fournitures devant être
consommées dans le processus de production ou de prestation de services.

Evaluation des stocks

Les stocks doivent être évalués au plus faible du coût et de la valeur nette de
réalisation.

Le coût des stocks doit comprendre tous les coûts d’acquisition, coûts de
transformation et autres coûts encourus pour amener les stocks à l’endroit et dans
l’état où ils se trouvent.

Les coûts d’acquisition des stocks comprennent le prix d’achat, les droits de douane
et autres taxes (autres que les taxes ultérieurement récupérables par l’entité auprès
des administrations fiscales), ainsi que les frais de transport, de manutention et
autres coûts directement attribuables à l’acquisition des produits finis, des matières
premières et des services.

Les rabais commerciaux, remises et autres éléments similaires sont déduits pour
déterminer les coûts d’acquisition.
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La valeur nette de réalisation est le prix de vente estimé dans le cours normal de
l’activité, diminué des coûts estimés pour l’achèvement et des coûts estimés
nécessaires pour réaliser la vente.

Sont exclus du coût des stocks :

 Les montants anormaux de déchets de fabrication, de main-d’œuvre ou


d’autres coûts de production ;
 Les coûts de stockage, à moins que ces coûts soient nécessaires au
processus de production préalablement à une nouvelle étape de production ;
 Les frais généraux administratifs qui ne contribuent pas à mettre les stocks à
l’endroit et dans l’état où ils se trouvent ;
 Les frais de commercialisation.

IAS 23 "Coûts d’emprunts" identifie les circonstances limitées dans lesquelles des
coûts d’emprunt sont inclus dans le coût des stocks.

Comptabilisation en charges

Le montant de toute dépréciation des stocks pour les ramener à leur valeur nette de
réalisation et toutes les pertes de stocks doivent être comptabilisées en charges de
la période au cours de laquelle la dépréciation ou la perte se produit.

Le montant de toute reprise d’une dépréciation des stocks résultant d’une


augmentation de la valeur de réalisation doit être comptabilisée comme une
réduction du montant des stocks comptabilisés en charges dans la période au cours
de laquelle la reprise intervient.

Informations à fournir

Les états financiers doivent notamment indiquer :

 Les méthodes comptables adoptées pour évaluer les stocks ;


 La valeur comptable totale des stocks et la valeur comptable par catégories
appropriées à l’entité ;
 Le montant des stocks comptabilisés en charges dans la période ;
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 Le montant de toute dépréciation des stocks comptabilisée en charges de la


période ;
 Le montant de toute reprise de dépréciation comptabilisée en réduction de la
valeur de stocks comptabilisés en charges de la période ;
 Les circonstances ou événements ayant conduit à la reprise de la dépréciation
des stocks.
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IAS 12 "Impôts sur le résultat"

Objectif

L'objectif de IAS 12 est de prescrire le traitement comptable des impôts sur le


résultat. La question principale en matière de comptabilisation des impôts sur le
résultat est de déterminer comment comptabiliser les conséquences fiscales
actuelles et futures :

 Du recouvrement (ou du règlement) futur de la valeur comptable des actifs (ou


des passifs) qui sont comptabilisés dans le bilan d'une entreprise ;
 Et des transactions et autres événements de l'exercice qui sont comptabilisés
dans les états financiers d'une entreprise.

Champ d'application

IAS 12 doit être appliquée à la comptabilisation des impôts sur le résultat.

Définitions

La charge (le produit) d'impôt est égale (égal) au montant total de l'impôt exigible et
de l'impôt différé.

L'impôt exigible est le montant des impôts sur le bénéfice payables (récupérables) au
titre du bénéfice imposable (perte fiscale) d'un exercice.

Les passifs d'impôt différé sont les montants d'impôts sur le résultat payable au cours
d'exercices futurs au titre de différences temporelles imposables.

Les différences temporelles sont les différences entre la valeur comptable d'un actif
ou d'un passif au bilan et sa base fiscale.

Les actifs d'impôt différé sont les montants d'impôts sur le résultat recouvrable au
cours d'exercices futurs au titre de différences temporelles déductibles ou du report
en avant de pertes fiscales non utilisées et du report en avant de crédits d'impôts non
utilisés

Comptabilisation des actifs et des passifs d'impôt exigible


NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES UCM 2020

L'impôt exigible de l'exercice et des exercices précédents doit être comptabilisé en


tant que passif dans la mesure où il n'est pas payé. Si le montant déjà payé au titre
de l'exercice et des exercices précédents excède le montant dû pour ces exercices,
l'excédent doit être comptabilisé en tant qu'actif.

L'avantage lié à une perte fiscale pouvant être reportée en arrière pour recouvrer
l'impôt exigible d'un exercice antérieur doit être comptabilisé en tant qu'actif.

Evaluation

Les passifs (actifs) d'impôt exigible de l'exercice et des exercices précédents doivent
être évalués au montant que l'on s'attend à payer aux (recouvrer auprès des)
administrations fiscales en utilisant les taux d'impôt qui ont été adoptés ou quasi
adoptés à la date de clôture.

Comptabilisation de l'impôt exigible

L'impôt exigible et différé doit être comptabilisé en produit ou en charge et compris


dans le résultat net de l'exercice.

Informations à fournir

Les informations suivantes doivent notamment être fournies :

 Les principales composantes de la charge (produit) d'impôt présentées


distinctement ;
 Le total de l'impôt exigible relatif aux éléments débités ;
 Une explication de la relation entre la charge (produit) d'impôt et le bénéfice
comptable selon l'une des formes suivantes ou les deux :

a) un rapprochement chiffré entre la charge (produit) d'impôt et le produit du


bénéfice comptable multiplié par le(s) taux d'impôt applicable(s), en indiquant
également la base de calcul du(es) taux d'impôt applicable(s) ;
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b) un rapprochement chiffré entre le taux d'impôt effectif moyen et le taux


d'impôt applicable, en indiquant également la base de calcul du taux d'impôt
applicable ;

 Le montant des différences temporelles déductibles, pertes fiscales et crédits


d'impôts non utilisés pour lesquels aucun actif d'impôt différé n'a été
comptabilisé au bilan.
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IAS 16 "Immobilisations corporelles"

Objectif de la norme

L’objectif de la norme IAS 16 "Immobilisations corporelles" est de prescrire leur


traitement comptable. Les questions fondamentales concernent la comptabilisation
des actifs, la détermination de leur valeur comptable, les dotations aux
amortissements et les pertes de valeur correspondantes.

Définition

Les immobilisations corporelles sont des actifs corporels :

 Qui sont détenus par une entité soit pour être utilisés dans la production ou la
fourniture de biens ou de services, soit pour être loués à des tiers, soit à des
fins administratives ;
 Dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’une période.

Comptabilisation

Le coût d’une immobilisation corporelle doit être comptabilisé en tant qu’actif si, et
seulement si :

 Il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet élément
iront à l’entité ;
 Et le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.

Une entité apprécie tous les coûts de ses immobilisations corporelles au moment où
ils sont encourus. Ces coûts incluent :

 Les coûts encourus initialement pour acquérir ou construire une immobilisation


corporelle,
 Et les coûts encourus ultérieurement pour l’accroître, la remplacer
partiellement, ou assurer son entretien.

Des parties de certaines immobilisations corporelles peuvent exiger un


remplacement à intervalles réguliers (comme par exemple le revêtement intérieur
d’un four ou des sièges d’avion). Une entité comptabilise dans la valeur comptable
NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES UCM 2020

d’une immobilisation corporelle le coût de remplacement partiel au moment où ce


coût est encouru, si les critères de comptabilisation sont satisfaits. La valeur
comptable des pièces remplacées est décomptabilisée.

La poursuite de l’exploitation d’une immobilisation corporelle peut être soumise à la


condition de la réalisation régulière d’inspections majeures destinées à identifier
d’éventuelles défaillances, avec ou sans remplacement de pièces. Lorsqu’une
inspection majeure est réalisée, son coût est comptabilisé dans la valeur comptable
de l’immobilisation corporelle à titre de remplacement, si les critères de
comptabilisation sont satisfaits. Toute valeur comptable résiduelle du coût de la
précédente inspection (distincte des pièces physiques) est décomptabilisée. Si
nécessaire, le coût estimé d’une inspection similaire future peut être utilisé comme
indication de ce qu’était le coût du composant existant de l’inspection au moment de
l’acquisition ou de la construction de l’élément.

Evaluation lors de la comptabilisation

Une immobilisation corporelle qui remplit les conditions de comptabilisation en tant


qu’actif doit être évaluée à son coût, c’est- à-dire :

 Son prix d’achat, y compris les droits de douane et les taxes non
remboursables, après déduction des remises et rabais commerciaux ;
 Tout coût directement attribuable au transfert de l’actif jusqu’à son lieu
d’exploitation et à sa mise en état pour permettre son exploitation de la
manière prévue par la direction : coûts des avantages du personnel, frais de
montage et d’installation, honoraires de professionnels … ;
 L’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement et à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située.

Sont en revanche exclus les frais administratifs et autres frais généraux.

Evaluation après comptabilisation

Une entité doit choisir comme méthode comptable :

 Le modèle du coût ;
NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES UCM 2020

Après sa comptabilisation en tant qu’actif, une immobilisation corporelle doit


être comptabilisée à son coût diminué du cumul des amortissements et du
cumul des pertes de valeur.
 Le modèle de la réévaluation.

Après sa comptabilisation en tant qu’actif, une immobilisation corporelle dont


la juste valeur peut être évaluée de manière fiable doit être comptabilisée à
son montant réévalué, à savoir sa juste valeur à la date de la réévaluation,
diminuée du cumul des amortissements ultérieurs et du cumul de pertes de
valeurs ultérieurs.

La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé entre
des parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de
concurrence normale.

Les réévaluations doivent être effectuées avec une régularité suffisante pour
que la valeur comptable ne diffère pas de façon significative de celle qui aurait
été déterminée en utilisant la juste valeur à la date de clôture.

La fréquence de réévaluation dépend des fluctuations de la juste valeur des


immobilisations en cours de réévaluation. Lorsque la juste valeur d’un actif
réévalué diffère significativement de sa valeur comptable, une nouvelle
réévaluation est nécessaire.

Lorsqu’une immobilisation corporelle est réévaluée, toute la catégorie des


immobilisations corporelles dont fait partie cet actif doit être réévaluée.

Lorsque la valeur comptable d’un actif est augmentée à la suite d’une


réévaluation, l’augmentation doit être créditée directement en capitaux propres
sous la rubrique "écarts de réévaluation". Toutefois, une réévaluation positive
doit être comptabilisée en résultat dans la mesure où elle compense une
réévaluation négative du même actif, précédemment comptabilisée en
résultat.

Lorsque à la suite d’une réévaluation, la valeur comptable d’un actif diminue,


cette diminution doit être comptabilisée en résultat. Toutefois, une
réévaluation négative doit être directement imputée en capitaux propres sous
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la rubrique "écart de réévaluation" dans la mesure où l’écart de réévaluation


présente un solde créditeur pour ce même actif.

Amortissement

Le montant amortissable d’un actif doit être réparti systématiquement sur sa durée
d’utilité.

Chaque partie d’une immobilisation corporelle ayant un coût significatif par rapport au
coût total de l’élément doit être amortie séparément (amortissement par
composants).

Une entité ventile le montant initialement comptabilisé pour une immobilisation


corporelle en ses parties significatives et amortit séparément chacune de ces parties

La valeur résiduelle et la durée d’utilité d’un actif doivent être révisées au moins à
chaque fin de période annuelle et, si les attentes diffèrent par rapport aux estimations
précédentes, les changements doivent être comptabilisés comme un changement
d’estimation comptable conformément à la norme IAS 8 "Méthodes comptables,
changements d’estimations comptables et erreurs".

L’objectif de IAS 8 "Méthodes comptables, changements d’estimations


comptables et erreurs" est d’établir les critères de sélection et de changement
de méthodes comptables, ainsi que le traitement comptable et l’information à
fournir relative aux changements de méthodes comptables, aux changements
d’estimations comptables et aux corrections d’erreur.

Un changement d’estimation comptable est un ajustement de la valeur


comptable d’un actif ou d’un passif, ou du montant de la consommation
périodique d’un actif, résultant de l’évaluation de la situation actuelle des
éléments d’actif et de passif et des avantages et obligations futurs attendus
qui y sont associés. Les changements d’estimations comptables résultent
d’informations nouvelles ou de nouveaux développements et, par conséquent,
ne sont pas des corrections d’erreurs.

Le mode d’amortissement utilisé doit refléter le rythme selon lequel l’entité s’attend à
consommer les avantages économiques futurs liés à l’actif. Le mode
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d’amortissement appliqué à un actif doit être examiné au moins à la fin de chaque


période annuelle.

Dépréciation

Pour déterminer si une immobilisation corporelle est dépréciée, une entité applique la
norme IAS 36 "Dépréciation d’actifs" : cette norme explique comment une entité
revoit la valeur comptable de ses actifs, comment elle détermine la valeur
recouvrable (le plus élevé de la juste valeur nette des coûts de la vente et de la
valeur d’utilité) d’un actif et dans quels cas elle comptabilise ou reprend une perte de
valeur.

IAS 36 doit s'appliquer à la comptabilisation de la dépréciation de tous les


actifs autres que :

 Les stocks (voir IAS 2 "Stocks") ;


 Les actifs générés par des contrats de construction (voir IAS 11 "Contrats de
construction") ;
 Les actifs d'impôt différé (voir IAS 12 "Impôts sur le résultat") ;
 Les actifs générés par des avantages du personnel (voir IAS 19 "Avantages
du personnel") ;
 Les actifs financiers compris dans le champ d'application d'IAS 39
"Instruments financiers : comptabilisation et évaluation" ;
 Les immeubles de placement évalués à la juste valeur (voir IAS 40
"Immeubles de placement") ;
 Les actifs biologiques liés à une activité agricole évalués à la juste valeur
diminuée des coûts estimés au point de vente (voir IAS 41 "Agriculture") ;
 Les coûts d'acquisition différés, et les immobilisations incorporelles, générés
par les droits contractuels d'un assureur selon des contrats d'assurance dans
le champ d'application de IFRS 4 "Contrats d'assurance" ;
 Les actifs non courants (ou groupes destinés à être sortis) classés comme
étant détenus pour la vente selon IFRS 5 "Actifs non courants détenus pour la
vente et activités abandonnées".
NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES UCM 2020

Une unité génératrice de trésorerie (UGT) est le plus petit groupe identifiable
d'actifs qui génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des
entrées de trésorerie générées par d'autres actifs ou groupes d'actifs.

Les actifs de support sont des actifs, autres que le goodwill, qui contribuent
aux flux de trésorerie futurs tant de l'UGT examinée que d'autres UGT.

La juste valeur diminuée des coûts de la vente est le montant qui peut être
obtenu de la vente d'un actif ou d'une unité génératrice de trésorerie lors d'une
transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties
bien informées et consentantes, diminué des coûts de sortie (à l'exclusion des
charges financières et de la charge d'impôt sur le résultat).

Une perte de valeur est le montant pour lequel la valeur comptable d'un actif
ou d'une unité génératrice de trésorerie excède sa valeur recouvrable.

La valeur recouvrable d'un actif ou d'une UGT est la valeur la plus élevée
entre sa juste valeur diminuée des coûts de la vente et sa valeur d'utilité.

La valeur d'utilité est la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs


susceptibles de découler d'un actif ou d'une UGT.

Décomptabilisation

La valeur comptable d’une immobilisation corporelle doit être décomptabilisée :

 Lors de sa sortie (voir aussi IFRS 5 "Actifs non courants détenus en vue de la
vente et activités abandonnées") ;
 Lorsque aucun avantage économique futur n’est attendu de son utilisation ou
de sa sortie.

Le profit ou la perte résultant de la décomptabilisation d’une immobilisation corporelle


sera inclus dans le résultat lors de la décomptabilisation de l’élément.

Le profit ou la perte résultant de la décomptabilisation d’une immobilisation corporelle


doit être déterminé comme la différence entre le produit net de la sortie, le cas
échéant, et la valeur comptable de l’immobilisations corporelle. Les profits ne doivent
NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES UCM 2020

pas être classés en produits des activités ordinaires définis par IAS 18 "Produits des
activités ordinaires".

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