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est un contrat
Les lois concernant le droit du contrat d’assurance appartiennent le plus souvent au droit
privé cependant, le droit public intervient parfois.
(cf. Annexe 1 du Traité CIMA : Le livre I dont l’article 2 confère aux titres 1, 2, et 3
un caractère d’ordre public [dispositions impératives # supplétives].
« Ne peuvent être modifiées par convention les prescriptions des titres I, II, et III du
présent livre, sauf celles qui donnent aux parties une simple faculté et qui sont
limitativement énumérées dans les articles 4 alinéa 2, 5, 9, 10, 35 à 38, 42,45, 46, 50, 51,
53, 58 et 72 » et le Livre II.
1. Règlements
2. Décisions
3. Recommandations et
4. Avis des organes du Traité CIMA
IV.- Les sources internationales
II.- Pouvoirs du Ministre en charge des assurances sur le support contractuel : Visas
du ministre sur les documents commerciaux et tarifs (Art. 304 c. CIMA).
Cf. « La cour de cassation et les PGD privé » in D. 2002. Chr. p.208
II.- La morale
Sa désignation et son régime juridique sont déterminés par un texte, une législation
particulière.
L’Ecrit prévu par la loi n’est pas nécessaire à sa validité : il s’agit d’un simple moyen
de preuve : on dit que l’Ecrit est exigé.
A l’inverse des contrats dits formels exigeant en plus de l’accord des parties, certaines
formalités substantielles. Ex. le contrat de mariage.
Mais le consentement des parties, pour être valable doit émaner de personnes capables
et doit être exempt de vices. (cf. Art. 18 et 19 c. CIMA visant les déclarations inexactes du
risque).
- Synallagmatique ou bilatéral
- Successif # Instantané
Les effets du contrat s’échelonnent dans le temps ou les prestations des parties
s’étendent nécessairement sur un laps de temps déterminé.
Obligation est donc faite à l’assuré de déclarer les aggravations de risques susceptibles
d’intervenir en cours de contrat afin que l’assureur puisse adapter le contrat à la nouvelle
situation.
Section 1: Le Risque
1- aléatoire
2- possible
3- licite
I- La déclaration du risque
L’assuré est obligé de répondre exactement aux questions posées par l’assureur dans le
formulaire de déclaration du risque: questionnaire précis, limitatif ou fermé: Art 7 al. 1
2- Etendue de l’obligation:
- Soit, celles qui aggravent le risque initial (Ex: stockage de matières inflammables) ;
- Soit, celles qui constituent un risque nouveau par rapport aux déclarations initiales.
la résiliation ne prend effet que 10 jours après qu’il ait notifié sa décision à
l’assuré.
Les sanctions encourues par l’assuré sont différentes selon que la mauvaise foi de
l’assuré aura été établie ou non par l’assureur.
- Mauvaise foi qui peut être prouvée par l’assureur par tout moyen (cf. questionnaire)
a) Conditions de la nullité
Il faut qu’il y ait réticence (l’assuré s’est abstenu volontairement de déclarer toutes les
circonstances connues de lui) ou fausse déclaration de l’assuré.
Commise avec l’intention de tromper l’assureur afin qu’il accepte de couvrir le risque
moyennant une prime basse.
Peu importe, si le risque omis ou dénaturé a été sans influence sur la survenance du
sinistre.
b) Prise d’effet de la nullité
Elle prend effet au jour où devait être faite la déclaration omise ou fausse.
c) Conséquences de la nullité
L’assureur a droit à toutes les primes échues et non encore acquittées à titre de
dommages et intérêts.
L’assureur réclame les indemnités qu’il avait déjà versées pour des sinistres antérieurs.
(En cas de fausse déclaration non intentionnelle où omission involontaire ou simple omission)
- Il n’y pas ici nullité du contrat mais deux hypothèses sont envisagées par l’article 19.
Soit résilier tout simplement le contrat 10 jours après notification adressée à l’assuré
par LR en restituant la portion de prime, au « prorata temporis ».
- l’indemnité sera réduite dans la proportion du taux de prime payé par rapport à celui
qui aurait dû l’être si le risque avait été complètement et exactement déclaré cf. Art 19
al. 3
Et n’a d’autre objectif que de faire supporter par l’assuré l’insuffisance de prime
résultant de sa fausse déclaration.
NB: 2- la RPP est différente de la Règle Proportionnelle de Capitaux (RPC) qui est la
sanction de la sous-assurance involontaire cf. Art 35 c. CIMA
- Cette sanction est prévue par l’article 20 et ne peut être mise en œuvre qu’à trois
conditions:
La déchéance est exclue lorsque le retard est dû à un cas fortuit ou de force majeure,
Lorsqu’il est stipulé vaguement dans le contrat qu’elle frappera l’assuré en cas de
violation des lois et règlements sauf si cette violation constitue un crime ou un délit
intentionnel.
Lorsqu’il est stipulé dans le contrat qu’elle frappera l’assuré en cas de simple retard
dans la déclaration de sinistre.
Toutefois, la clause de déchéance est opposable à l’assuré pour les garanties non
obligatoires, facultatives.
- Toutefois l’assureur garantit les dommages causés par les personnes dont l’assuré est
civilement responsable ou causés par les choses qu’il a sous sa garde cf. Art 32
2- Les pertes et dommages causés soit par la guerre étrangère, soit par la guerre civile
soit par les émeutes ou par les mouvements populaires sauf convention contraire cf. Art 38
3- Les incendies directement occasionnés par les éruptions de volcan, les tremblements de
terre et autres cataclysmes, sauf convention contraire. Cf. Art 50
- Elles sont règlementées strictement cf. Art 11, l’assureur doit sa garantie « … sauf
exclusion formelle et limitée, contenue dans la police ».
1- l’exclusion doit être formelle c’est-à-dire claire, précise et non équivoque cf. la
formule « tous risques, sauf … » énumérant de manière explicite et directe la liste des
exclusions de risques.
La loi prohibe en effet, les clauses générales et vagues d’exclusion comme par exemple
l’exclusion de toute faute de l’assuré pour inobservation des lois et règlements.
- Il y a non-assurance.
- En cas de sinistre intervenant dans l’une des hypothèses visées pour exclusion de
risques, l’assureur ne doit sa garantie à personne :
ni à l’assuré ;
ni à un tiers-victime ;
ni à un bénéficiaire désigné.
Section II: La Prime
Cf. Art 13 al.1 : l’assuré est obligé de « payer la prime aux époques convenues »
I- Le Calcul de la Prime
La prime nette ou commerciale due par l’assuré est composée de deux éléments:
- Des chargements.
- Les modalités de cette ristourne aux assurés sont différentes selon les sociétés.
A- La prime pure
Elle correspond au coût probable du risque garanti et est déterminée par deux (02)
paramètres :
le taux de prime
A ces deux principaux paramètres, il convient d’ajouter deux autres éléments techniques
que sont:
la durée de la garantie
Lorsque les deux principaux paramètres sont mal déterminés, il y a déséquilibre. Mais
l’assureur dispose de deux règles proportionnelles pour se rattraper et rétablir l’équilibre
rompu.
Ainsi, lorsqu’au jour du sinistre, il apparaît que la valeur déclarée des capitaux assurés
est inférieure à leur valeur assurable réelle, on dit qu’il y a « sous-assurance ». D’où
application de la RPC (Conséquence de la sous-assurance involontaire) se traduisant par une
réduction de l’indemnité.
1- le chargement commercial
2- le Chargement fiscal
Ce sont les différentes taxes que l’assureur perçoit pour le compte de l’Etat.
- Cf. art 12, c’est l’assuré ou plus exactement le souscripteur du contrat ou le preneur
d’assurance, c’est à dire celui qui, en contractant avec l’assureur, a pris l’engagement
de payer la prime.
- Cf. art 72, la prime peut également être acquittée par un tiers qui y a intérêt.
B- le Créancier de la Prime
- Si la prime est payée au courtier, le payement ne sera libératoire que lorsque les fonds
auront été transmis par le courtier à l’assureur à moins que l’assureur ait donné mandat
au courtier pour encaisser la prime.
- Cf. Art 12 al.1: l’assuré est obligé de payer la prime aux époques convenues.
- La prime doit donc être payée à l’échéance prévue. Généralement tous les ans mais
cela peut être à des époques plus rapprochées.
- toutefois, cf. art. 14, l’assureur devra aviser l’assuré à chaque échéance des primes, de la
date d’échéance et du montant de la somme dont il est redevable.
1- Fractionnement de la prime
- Il a pour objet d’échelonner le paiement de la prime annuelle sur plusieurs mois ou par
trimestre (plus fréquemment) ou semestriellement, pour soulager l’assuré dont la prime est
élevée au regard de ses possibilités:
Dans ce cas une clause du contrat stipule: « en cas de défaut de paiement d’une
fraction de la prime annuelle à son échéance, l’intégralité de la prime annuelle, devient
exigible ».
2- Modes de paiement
- l’assuré peut choisir le moyen qui lui convient (espèce - virement bancaire – Chèque –
mandat ou carte bancaire sous forme de Rente viagère).
- Aujourd’hui la pratique des prélèvements bancaires automatiques fait gagner du
temps.
Elle peut intervenir, en cas de sinistre entre les primes dues par l’assuré et l’indemnité
de sinistre due par l’assureur, à concurrence de la somme la plus faible.
Pour que cette compensation soit valable, il faut que ce soit l’assuré lui-même que
l’assureur indemnise et non un tiers victime.
NB: dans le but de protéger l’assuré négligent et les bénéficiaires de contrats, le législateur a
créé un régime juridique spécifique en cas de non-paiement de la prime, en mettant le débiteur
de la prime en condition pour exécuter son engagement par diverses informations :
Si l’assuré ne paie pas dans les 10 jours de son échéance une prime exigible, l’assureur
peut lui adresser, par LR ou contresignée, une mise en demeure qui fait courir un délai
de 30 jours.
si à l’expiration de ce délai, l’assuré n’a pas payé la prime augmentée des frais, la
garantie est suspendue de plein droit et, il commence à courir un second délai de 10
jours à l’expiration duquel, l’assureur peut résilier le contrat.
1- la mise en demeure
• après que l’assuré ait été avisé de la date de l’échéance et du montant de la prime à
payer.
- Après un délai de grâce minimum de 10 jours suivant l’échéance (cf. Art 13 al.13)
• Mais de nombreux assureurs font précéder l’envoi de la mise en demeure d’une simple
lettre de rappel et attendent plusieurs semaines après l’échéance.
- En tout état de cause, la mise en demeure doit être adressée sous simple pli
recommandé au dernier domicile connu de l’assuré.
• Celui au terme duquel le contrat pourra être résilié si la prime reste toujours impayée.
- Pour éviter l’envoi d’une seconde lettre recommandée par l’assureur pour notifier à
l’assuré la résiliation du contrat à une date déterminée, la lettre de mise en demeure
porte en même temps :
2- La suspension de garantie
- la garantie ne peut être suspendue qu’à l’issue d’un délai de 30 jours à compter de
l’envoi de la LR.
a) Effets de la suspension
b) Durée de la suspension
La possibilité de résiliation n’est pas automatique et doit donc être prévue dans la
lettre de mise en demeure ou faire l’objet de l’envoi à part d’une seconde lettre
recommandée de résiliation ;
Enfin les délais minima de 10 jours et 30 jours sont impératifs. Pas de résiliation
prématurée.
e) Effets de la résiliation
L’assurance vie n’étant pas gérée en répartition mais en capitalisation : les primes
versées par l’assuré ne servent donc pas à régler les sinistres des autres assurés mais à
être placées par l’assureur.
- Ainsi, lorsqu’une prime ou une fraction de prime n’est pas payée dans les 10 jours de
son échéance :
Section 3 : Le sinistre
« L’assuré est obligé : de donner avis à l’assureur, dès qu’il en a eu connaissance et au plus
tard dans le délai fixé par le contrat, de tout sinistre de nature à entraîner la garantie de
l’assureur ».
Le délai ne peut être inférieur à 5 jours ouvrés, afin d’éviter pour l’assureur,
l’extension des conséquences du sinistre,
Ces délais peuvent être prolongés entre les deux parties d’un commun accord.
- Le code ne prévoit aucune forme particulière, laissant ainsi à l’assuré toute latitude;
Le lieu et ;
La date.
C.- sanctions du défaut de déclaration ou de la déclaration tardive
- Le code n’a pas prévu de sanction en cas de défaut de déclaration du sinistre. Mais dans la
pratique, il est sanctionné par la déchéance qui contrairement à la nullité, suppose une
assurance valable quoiqu’inefficace.
L’assureur doit prouver qu’il a subi un préjudice du fait du retard dans la déclaration
du sinistre par l’assuré.
La déchéance est exclue si l’assuré prouve que son retard provient d’un cas fortuit ou
de force majeure.
Inopposabilité aux victimes dans les assurances de responsabilité car les victimes
disposent d’une action directe contre l’assureur du responsable.
A- Moment du paiement
- Cf. Art 16 al.2, l’assureur ne couvre pas les sinistres survenus après expiration ou
suspension du contrat.
B- Délai du paiement
- Cf. Art 16 al.1, l’assureur doit exécuter dans le délai convenu la prestation déterminée
par le contrat.
C- Bénéficiaire du paiement
- En assurance de choses, le souscripteur qui peut être parfois en même temps l’assuré,
l’acquéreur du bien assuré qui a été aliéné.
D- Modalités de paiement
- L’assureur paie en valeur, et le montant de la somme due par l’assureur est fonction
des termes du contrat (principe forfaitaire en assurance de personnes) ou conforme à
l’application du principe indemnitaire en assurance de dommages qui suppose une
évaluation correcte du préjudice subi (recours à l’expertise amiable ou judiciaire).
Le capital social doit être désormais d’au moins 1 milliard de F CF.A non
compris les apports en nature (Art.329-3C. CIMA).
Chaque Actionnaire doit verser avant la constitution définitive, les trois quart
(3 / 4) au moins du montant des actions en numéraire souscrites par lui.
2.- L’assuré :
Personne physique ou morale sur la tête de laquelle repose une assurance. Mais, le
plus souvent, c’est l’assuré lui-même qui souscrit pour son propre compte : on parle alors
d’assuré-souscripteur.
3.- Le tiers-bénéficiaire :
Personne qui est appelée, e en cas de décès à recueillir le profit du contrat. Elle est
désignée par l’assuré dans le contrat.
Dans les contrats d’assurance de responsabilité civile, la victime est un tiers inconnu
au moment de la souscription du contrat.
Cf. Art. 6 al 2 c. CIMA « L’assureur est tenu avant la conclusion du contrat de fournir
une fiche d’information sur :
le prix
les garanties
les exclusions…
Ce devoir d’informations, de renseignements et de conseils est destiné à éclairer le
consentement du preneur d’assurance dans l’opération qu’il envisage.
Dans les contrats d’assurance de groupe, c’est l’Art.98 c. CIMA qui définit cette
obligation et la met à la charge du souscripteur.
Cf. Art.13 al. 2 « La prise d’effet du contrat est subordonnée au paiement de la prime
par l’assuré… »
NB : La notion de date de prise d’effet du contrat ou des engagements est très importante,
essentielle dans le consentement des parties car, cette date va produire des effets sur :
En principe, le contrat prend effet dès qu’il est conclu, cela répond au caractère
consensuel du contrat. Il a donc un effet immédiat sauf convention contraire.
Ainsi les parties peuvent contractuellement différer la prise d’effet des obligations
contractuelles en indiquant un moment clairement déterminé par une clause figurant aux
conditions particulières.
Pour ne pas être engagé sans contrepartie de prime, l’assureur pourra prévoir, aux
conditions générales, que cet effet ne se produira qu’avec le paiement préalable de la première
prime. A défaut d’une telle clause, le non paiement de cette prime entraîne les sanctions
prévues à l’Art. 13 c. CIMA.
les avenants ;
l’attestation d’assurance avec certificat détachable prévue à l’Art. 213 c. CIMA est
une présomption que, l’obligation d’assurance a été satisfaite.
De durée courte, elle fait preuve de la rencontre des consentements des deux parties
sur le risque, la garantie et le montant de la prime.
C’est le document signé des deux parties et qui constate l’existence du contrat et de
leur engagement réciproque.
rédigée par Ecrit dans la ou les langues officielles de l’Etat membre de la CIMA,
en caractères apparents,
les clauses édictant les nullités, les déchéances ou les exclusions doivent être
mentionnées en caractères très apparents. (cf. Art.8 al. 2 C. CIMA),
NB :
Très importantes, en cas de contradiction elles prévalent sur les conditions générales et
peuvent même y déroger.
En cas de divergences entre l’exemplaire détenu par l’assuré et celui détenu par
l’assureur, c’est celui entre les mains de l’assuré qui prime.
Enfin, la police peut comporter des conventions spéciales et des annexes (facultatifs)
également imprimées qui viennent préciser une garantie ou un point particulier.
- elles prévalent sur les conditions générales et non sur les conditions particulières.
C.- L’AVENANT
Toute addition ou modification au contrat d’assurance primitif doit être constatée par
un avenant signé des deux parties.
Il fait corps avec la police et est classé avant les conditions particulières.
le moment à partir duquel le risque est garanti et la durée de cette garantie doivent être
indiqués. (Art. 8)
la durée du contrat est fixée par la police. (Art. 21) cf. Ex.
. La durée du contrat peut être celle de la durée de la société (en général 99ans)
. Pour les risques temporaires, la durée coïncide avec la durée du risque
. Elle peut être indiquée en année ou mois avec TR : C’est la formulation la plus
fréquente
la durée du contrat doit être mentionnée en caractères très apparents dans la police.
(Art. 24)
A défaut de cette mention, l’une des parties peut, nonobstant toute clause contraire,
résilier le contrat sans indemnité, chaque année, à la date anniversaire de sa prise d’effet
moyennant un préavis d’un mois au moins.
1.- Conditions
- la mention dans le contrat d’une clause expresse prévoyant cette TR dont la durée ne
peut dépasser une année. (Art. 24 al.1)
2.- Effets
En droit commun, le contrat consensuel reposant sur la volonté libre des parties, a
force obligatoire à leur égard, force de loi. Cf. Art. 1134 c.civ.
Ainsi, cf. Art.6 al 2 C. CIMA : « Est considérée comme acceptée la proposition faite par
LRAR, ou tout autre moyen faisant foi de la date de réception,
de prolonger ou
de modifier un contrat, ou
Si l’assureur ne refuse pas dans les quinze (15) jours après qu’elle lui soit parvenue.
- l’existence d’un contrat d’assurance, en cours d’exécution, qui n’a donc pas
définitivement pris fin : car dans le cas contraire, il ne peut plus être modifié.
- une proposition présentée à l’assureur par LRAR pour éviter toute contestation
ultérieure.
- cette proposition doit être suffisamment claire, complète et précise en indiquant son
objet pour être mise en œuvre par le seul silence de l’assureur.
il ne dispose que d’un délai bref pour refuser ou pour réserver son acceptation sous la
condition d’un examen plus approfondi.
si, l’assureur ne répond pas au bout de quinze jours, la modification entre en vigueur le
16ème jour à zéro heure.
mais, il se peut que aussi que le souscripteur ait formulé une exigence particulière
quant à la date de prise d’effet de la modification. Il pourrait avoir indiqué une date
postérieure à celle du 16ème jour à zéro heure, auquel cas, c’est cette date indiquée par
le souscripteur qui s’appliquera.
Il peut également demander que la modification sollicitée ait un effet immédiat ; cette
modification une fois censée acceptée au terme du délai de 15 jours, produira effet
dans les termes demandés par l’assuré, c'est-à-dire à effet immédiat, au jour de la
demande de l’assuré : cf. en ce sens cass.1ère civ.22 mai 1991. RGAT. 1991. 545. note
Maurice ;
. Dans un 1er temps, la JP a opté pour une conception extensive dangereuse pour les
assureurs ! En acceptant toutes modifications la loi n’ayant opéré aucune distinction, il n’y
avait pas lieu de distinguer. Ex : prise en charge d’un nouveau risque, la suppression d’une
exclusion de risque.
. Par la suite, sensible aux critiques de la doctrine, la JP a opté pour une conception
restrictive position du législateur en 1930 qui n’avait envisagé que les modifications
mineures, sans incidence sur le risque : cf. BESSON « Modifications conventionnelles
apportées en cours de contrat » in RGAT. 1957. p.357.
Il s’agit des modifications qui entrent dans le cadre de la tarification initiale du contrat
primitif et n’impliquent aucune discussion préalable entre les parties.
civ. 4 Mars 1986 in G.P. du 10 Août 1986 p.18 note l’Eleu de la Simone ou
Aujourd’hui, la JP se référant à l’exclusion unique portant sur les assurances sur la vie
opérée par l’Art. 6 al.4, a tendance à considérer que : peu importe l’objet de la modification
demandée ; cf. Cass. 1ère civ. 9 déc. 1997. RGAT. 1998. 56. note Mayaux.
Cf. civ.1ère 29 Janv. 1980. RGAT. 1980. 404 ou D. 1980.IR. 516 . obs. Berr et Groutel
et RGAT. 1986. p. 151 et s.
C.- Preuve de la modification : l’avenant cf. Art. 7 al. 2 c. CIMA
Toute addition ou modification au contrat est constatée par avenant signé des parties.
l’avenant fait corps avec la police qui demeure applicable à tous les points qui
n’ont pas fait l’objet de modification : les autres dispositions contractuelles
demeurent en vigueur. Cf. Cass. 1ère civ. 24 Oct. 1977. RGAT. 1978. 220 obs.
Besson ; Courtieu, « Avenant : lorsqu’un clou chasse l’autre » in Argus 1978.
p.2301.
- cf. Art.9C. CIMA « la police d’assurance peut être à personne dénommée, à ordre,
ou au porteur ;
. La police d’assurance sur la vie peut être à ordre ; Elle ne peut être au porteur.
. L’endossement d’une police d’assurance sur la vie à ordre doit, à peine de nullité,
être daté, indiquer le nom du bénéficiaire de l’endossement et être signé de l’endosseur. »
- cf. Art. 10 c. CIMA « l’assureur peut opposer au porteur de la police ou au tiers qui
en invoque le bénéfice, les exceptions opposables au souscripteur originaire. »
Lorsque les biens assurés font l’objet d’un transfert de propriété soit entre vifs, soit à
cause de mort, que devient l’assurance qui les couvre ?
le nouvel acquéreur peut demander à résilier le contrat par tout moyen sans versement
d’une quelconque indemnité de résiliation. Aucun délai de résiliation ne lui est
imposé ; mais, il devra se déterminer assez rapidement dans tous les cas avant que le
prochain avis d’échéance ne lui soit envoyé.
l’assureur quant à lui peut procéder à la résiliation du contrat dans un délai de 3 mois à
partir du jour où le nouvel acquéreur a demandé un avenant de transfert de contrat à
son nom moyennant un préavis de 10 jours comme prévu à l’Art.19 c. CIMA en cas de
changement de risque
Le vendeur reste tenu vis-à-vis de l’assureur au paiement des primes échues et ne sera
libéré même comme garant des primes à échoir qu’à partir du moment où il aura informé par
LR, l’assureur de l’aliénation du bien.
Notamment, l’assureur peut leur opposer toutes les exceptions qu’il pouvait opposer
au défunt :
L’assureur pouvant résilier le contrat dans un délai de 3 mois à compter du jour où,
l’héritier a demandé un avenant de transfert de contrat à son nom assorti évidemment
d’un délai de préavis de dix
Quant au nouvel assuré, le code ne prévoit pour lui aucun délai de résiliation ; mais il
devra se prononcer au plus tôt en tout cas, avant de recevoir l’avis d’échéance par tout
moyen (LRAR ou acte extra judiciaire etc...).
NB : - L’aliénation en cas de décès du V.T.M. reste régie par l’Art. 40 c. CIMA.
- Cette législation spécifique aux V.T.M. qui ne prévoit pas de continuation d’office
d’assurance au profit du nouvel acquéreur s’explique par le fait que :
d’une part, l’assureur n’avait accepté accorder sa garantie qu’en raison des qualités
personnelles que présentait l’ancien conducteur et,
d’autre part, le vendeur qui a acquis un nouveau véhicule entend reporter sa garantie
sur le nouveau.
1ère étape : la suspension provisoire de toutes les assurances relatives au VTM à partir
du 5ème jour de l’aliénation à 24 heures. Pendant ce temps, chacune des parties peut décider de
résilier le contrat d’assurance moyennant un préavis de 10 jours ;
l’assuré étant tenu d’informer l’assureur de la date d’aliénation par LR ou tout autre
moyen prévu dans le contrat.
Le transfert global des risques d’une société d’assurance à une autre société
d’assurance serait impossible selon les règles du droit commun qui exigeraient pour cette
cession de dette, l’accord individuel de chacun des assurés, créanciers de l’assureur cédant cf.
à l’art. 1275 c.civ.
Mais les règles du code CIMA l’autorisent sans l’accord des assurés : c’est la solution
spécifique au droit des contrats. Ce transfert peut s’effectuer de deux manières :
soit volontairement,
soit d’office.
la demande de transfert est portée à la connaissance des créanciers par un avis publié
au JO et/ou dans un journal d’annonces légales, qui leur imparti un délai de trois (03)
au moins pour présenter leurs observations au Ministre qui en informe la CRCA
les assurés disposent d’un délai d’un(01) mois à compter de la publication de cet avis
pour résilier leur contrat.
une fois l’approbation donnée par la CRCA, le transfert est opposable aux assurés,
souscripteurs et bénéficiaires de contrats et aux créanciers.
cet avis fait courir un délai de quinze (15) jours pendant lesquels les entreprises qui
accepteraient de prendre en charge le portefeuille doivent se faire connaître à la
CRCA.
l’Entreprise retenue par la CRCA est avisée par LRAR qui en fixe les modalités et la
date de prise d’effet.
Section 3.- LA RESILIATION DU CONTRAT D’ASSURANCE DOMMAGES
C’est la fin anticipée du contrat, son anéantissement pour l’avenir. Cf. distinctions
entre Nullité et Résiliation du contrat.
Le législateur est alors intervenu pour permettre aux parties de se dégager du contrat
avant sa date normale d’échéance par la résiliation qui est un droit réciproque accordé à
l’assuré et à l’assureur dès lors que le contrat ne présente plus aucun intérêt pour eux : c’est la
faculté périodique de résiliation.
I.- CONDITIONS
Conformément à l’Art. 21c. CIMA, les conditions de résiliation sont fixées par le
contrat :
cf. al.1, l’assuré a le droit de résilier le contrat à l’expiration d’un délai d’un an
le droit de résilier tous les ans doit être rappelé dans chaque contrat.
II.- FORME
Le code en son article 22 exige que la résiliation s’effectue selon trois moyens :
Lorsque la résiliation est faite par LR, le délai de résiliation court à partir de la date
figurant sur le cachet de la poste.
En ce qui concerne, les conditions de cette résiliation, sa forme, son délai, sa date de
prise d’effet et le sort de la prime se référer au paragraphe précédent.
. La résiliation du contrat n’est possible que s’il a pour objet la garantie de risques en
relation directe avec la situation antérieure (avant le changement) et qui ne se retrouvent pas
dans la situation nouvelle. L’application de cette disposition s’avère parfois difficile ; c’est le
cas où le changement n’agit que sur une partie des risques garantis : Ex un simple
déménagement peut ne pas modifier le mobilier de l’assuré qui aura été simplement déplacé,
sa situation juridique et les risques qui y sont rattachés.
. La résiliation ne peut intervenir que dans le délai de trois mois suivant la date de
l’évènement.
La date de prise d’effet de la résiliation a lieu un mois après que l’autre partie au
contrat en aura reçu notification.
1.- Conditions
Elle n’est possible que si elle est prévue par une clause dans le contrat. Mais,
l’assureur qui, un mois après avoir eu connaissance du sinistre a accepté le paiement partiel
ou total d’une prime, ne peut plus se prévaloir de ce sinistre pour résilier le contrat.
L’assuré dont le contrat sinistré a été résilié a le droit à son tour, de résilier tous les
autres contrats souscrits auprès de cet assureur dans le délai d’un mois de la notification de la
résiliation du contrat.
2.- Délai
Elle ne peut intervenir que dans un délai de trois mois après que l’assureur ait eu
connaissance de la survenance du sinistre, moyennant un préavis d’un mois à dater de la
notification à l’assuré.
3.- Forme
La mise en œuvre aussi bien par l’assureur que par l’assuré de la faculté de résiliation
entraîne la restitution par l’assureur des portions de primes correspondant à la période pendant
laquelle les risques ne sont plus garantis.
- l’Assureur a la faculté :
cas d’une société d’assurances dommages le code CIMA prévoit en son Art. 325-11,
la résiliation de plein droit de tous les contrats détenus dans son portefeuille le 40 ème
jour à midi à compter de la publication dans un JAL de la décision de retrait
d’agrément prononcée par la CRCA
cas de la société d’assurances vie, les conditions sont ici plus rigoureuses en raison de
la longue durée de vie des contrats.
L’art. 325-12 prévoit :
Dans un 2ème temps, la CRCA à la demande du liquidateur, fixe la date à laquelle les
contrats cessent d’avoir effet, autorise leur transfert à une ou plusieurs entreprises, décide la
réduction des sommes payables en cas de vie ou en cas de décès, de bénéfices et de valeurs de
rachat de manière à maîtriser les engagements de l’entreprise en difficulté.
- Si la fausse déclaration non intentionnelle est constatée avant tout sinistre (al.2),
l’assureur a une option :
. Soit maintien du contrat moyennant une augmentation de prime acceptée par l’assuré,
6.- Résiliation de plein droit après la perte totale de la chose assurée résultant d’un
évènement non prévu par le contrat : Art. 39, l’assurance prend fin de plein droit faute d’objet.
7.- En cas de transfert amiable de portefeuille, (Art.323) les assurés disposent d’un
délai d’un mois à compter de la publication de l’avis de transfert au JO pour résilier leur
contrat.
CHAPITRE V.- CONTENTIEUX DU CONTRAT : DIFFICULTES D’EXECUTION
I- La Compétence d’attribution
Vis-à-vis de l’assuré, le contrat d’assurance est réputé acte civil, mais il devient un
acte commercial, s’il a été souscrit par un commerçant à l’occasion ou dans l’intérêt de
son commerce.
Si, c’est une action en règlement de primes, on se réfère au montant total des primes
échues.
A- Le principe
B- Les Exceptions
1- S’il s’agit d’une assurance portant sur un immeuble ou sur des meubles par nature,
le tribunal compétent est celui du lieu de la situation des objets assurés.
2- S’il s’agit d’assurance contre les accidents de toute nature, l’assuré peut assigner
l’assureur devant le tribunal du lieu où s’est produit le fait dommageable.
Section 2 : La Prescription
• Biennale ou
• Quinquennale.
Toutes actions dérivant d’un contrat d’assurance sont prescrites par 2 ans à compter de
l’événement qui y donne naissance.
Ex1: Les actions en paiement de prime intentées par l’assureur contre l’assuré.
Ex2: Toutes les actions en règlement de sinistre intentées par l’assuré contre l’assureur.
- Les effets sont ceux du droit commun (Art. 2223 et 2224 du C. CIMA).
Dans les contrats d’assurance sur la vie lorsque la bénéficiaire est une personne
distincte du souscripteur ;
Dans les contrats d’assurance contre les accidents atteignant les personnes, lorsque les
bénéficiaires sont les ayants droit de l’assuré décédé ;
Il s’agit ici des actions où sont parties des 1/3 au contrat d’assurance.
- Cf. Art 28 al 1, en principe, le délai court du jour « de l’événement qui y donne
naissance » Ainsi:
Dans les assurances en cas de décès ou contre les accidents corporels mortels, la
prescription quinquennale court du jour de décès de l’assuré.
2- Interruption de la prescription
- Elle résulte des causes de droit commun auxquelles, on ajoute 2 causes spécifiques à
l’assurance :
Citation en justice ;
Commandement de payer ou saisie.
Reconnaissance du droit du créancier par le débiteur (art 2248 C. Civ.)
- Mais la période qui a couru avant que ne survienne la suspension continue à compter
et devra simplement être complétée lorsque la cause de la suspension aura cessé.
Selon la JP, le fait pour l’assureur de diriger le procès intenté contre l’assuré
par la victime suspend, tant que dure cette direction, le cours de la prescription
de l’action de l’assuré contre lui cf. civ. 5.12.72 JCP 1973.17.574 Bigot
RGAT 1973. 537.