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Selon Fabrice Martin (Martin, 2007), « la clôture des comptes constitue un moment privilégié
dans l'année pour mettre en évidence les forces et les axes de progrès de la fonction
comptable, et donc pour entreprendre une démarche d'amélioration ». On peut y comprendre
qu’un bon niveau de performance se traduit par une information comptable et financière de
qualité, produite dans des délais raisonnables et avec des coûts maîtrisés. Cependant ; des
faiblesses préexistantes de l'organisation du processus de clôture des comptes peuvent être
caractérisées par des délais anormalement longs, des difficultés dans la collecte et le
traitement des données et une qualité dégradée de l'information produite. Ce qui ne peut être
sans conséquence sur les résultats et l’image de l’entreprise. Prenons par exemple des cas de :
- devoir intégrer un produit significatif ou une nouvelle évaluation d'un passif, alors que
les états financiers sont considérés comme finalisés ou en voie de l'être ;
- augmenter les temps de réception de l'information en provenance de l'amont en
pensant fiabiliser et rendre plus exhaustive la base comptable.
Cette modalité de travail traduit un défaut de maîtrise des processus.
Une bonne organisation des travaux de clôture a-t-elle un impact positif sur le résultat
dégagé ?
Selon les opinions des auteurs sur la question, la réponse c’est : oui !
En effet, la qualité de la production des états financiers se juge principalement sur deux
critères : la fiabilité et la rapidité. Pour réussir des clôtures en se conformant à ces deux
exigences, il importe de mettre en œuvre une organisation et des procédures optimisées.
Cependant avoir une production comptable fiable tout en réduisant les délais n’est toujours
chose facile à réaliser pour des holdings bancaires comme ETI1.
Partant de l’idée selon que la clôture des comptes constitue un moment privilégié dans l'année
pour mettre en évidence les forces et les axes de progrès de la fonction comptable, il est
indispensable pour une holding comme ETI de rester dans une démarche d'amélioration
constante. La fiabilité du résultat en dépend.
Nous avons choisi ce thème afin d’analyser le processus de la clôture compte chez ETI afin
d’émettre des réflexions sur une meilleure organisation et sur les meilleures pratiques pour
1
Ecobank Transnational Incorporated
réduire les délais de production comptable tout en garantissant une production comptable
fiable.
Nous partons sur des hypothèses selon qu’ETI, malgré une bonne organisation comptable
souffre des difficultés en termes d’alimentation de la comptabilité par les processus amont
dans les domaines à savoir :
- la tenue quotidienne de la comptabilité fournisseur
- la constitution des provisions
Afin de produire une analyse éclairée sur des points de difficultés rencontrés dans notre
travail, nous structurons ce travail de diagnostic en deux parties comportant deux chapitres
chacun.
Partie 1 : présentation du cadre d’étude
Chapitre 1 : Approche théorique et revue de la littérature
Chapitre 2 Présentation du cadre de travail
- .
2
Partie 1 : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE
3
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE
A- Définition
Selon le groupe : l’Observatoire de la qualité comptable et l’institut-
benchmarking (Observatoire de la qualité comptable, 2003); le processus de clôture des
résultats comprend l'ensemble des étapes qui s'enchaînent depuis l'introduction de toute
information relative à un acte de gestion dans les systèmes opérationnels et administratifs
situés en amont de la comptabilité jusqu'à l'élaboration des comptes consolidés (que ceux-ci
soient produits mensuellement, trimestriellement, semestriellement ou annuellement).
Le produit fini de ce processus a été défini comme étant : une information comptable
consolidée, dont la forme et les principes d'élaboration sont d'un niveau "auditable",
répondant à des impératifs de gestion et satisfaisant à des contraintes légales.
B- Fonctionnalités du processus
a- Les tâches
Le nombre des tâches à réaliser pour clôturer les comptes d'une entreprise est tel qu'il ne peut
être raisonné ici qu'en terme de fonctionnalités majeures. Il s'agit de :
- s'assurer que les comptes contiennent toutes les informations afférentes à la période à
clôturer,
- traiter ces informations de manière à produire des comptes de synthèse fiables et utiles
dans des délais jugés raisonnables,
- mettre ces informations de synthèse à la disposition du management et des
opérationnels sous une forme facilitant leur utilisation.
b- Propriétaire
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La Direction financière est naturellement le propriétaire du processus et, plus particulièrement
en son sein, les services comptables.
« Il est recommandé de désigner un pilote des travaux de fin d’exercice, chargé de coordonner
les différents travaux à mener, non seulement en fin d’exercice, mais également tout au long
de l’exercice » (Ministere des finances et des comptes publiques, 2012).
c- Clients
La Direction Générale, les directions opérationnelles et contrôle de gestion sont les clients
principaux du processus de clôture des résultats. Mais, s'agissant de la production de
l'information qui permet la mesure de la performance financière de l'entreprise pour une
période déterminée de ses activités, il existe également d'autres clients à l'extérieur comme à
l'intérieur de l'entreprise (actionnaires, communauté financière, partenaires sociaux,
salariés, …). Cela justifie l'attention portée à la performance du processus.
d- Limites du processus
Il débute par la collecte des informations relatives aux actes de gestion « basiques » et se
termine par la production des comptes consolidés, hors publication financière et publication
des comptes sociaux.
Lorsque les comptes sont définis conformément au plan comptable en vigueur adapté aux
besoins de l’entreprise, il convient de bien les utiliser, de bien les suivre, de bien les gérer.
Se référant au plan comptable SYSCOA, On distingue entre autres les comptes patrimoniaux
et les comptes de gestion. Ils sont utilisés en cours d’exercice pour enregistrer les différentes
opérations réalisées par l’entreprise puis clôturés en fin d’exercice pour servir soit à la
description de la situation du patrimoine, soit à la traduction de la rentabilité de l’exploitation
à travers le compte de résultat.
Les comptes, utilisés en comptabilité, véhiculent, s’ils sont utilisés dans le strict respect des
principes comptables les informations utiles sur la vie de l’entreprise, des informations
indispensables dans les prises de décisions. Ils sont utilisés pour établir périodiquement les
documents de synthèse.
A- Les travaux d’inventaire
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Le document de synthèse (états financiers de synthèse) est établi, au moins annuellement, à la
clôture de chaque exercice. Les états financiers de synthèse sont des « états périodiques
établis pour rendre compte du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’entreprise ; formant un tout indissociable, ils comprennent le bilan, le compte de résultat, le
tableau financier des ressources et des emplois de l’exercice et l’état annexé. »
L’établissement des états financiers de synthèse est préparé par des travaux de fin d’exercice
dits travaux d’inventaire.
Selon le dictionnaire (Larousse) , le mot inventaire est le recensement exhaustif des éléments
patrimoniaux de l’entreprise à la date d’arrêté des comptes, avec, l’estimation de leur valeur
d’actif et de passif. C’est le document qui reprend ou récapitule cet état descriptif et estimatif.
Le plan comptable général des entreprises, SYSCOA (SYSCOA, 2000) définit l’inventaire
comme « opération effectuée au moins une fois tous les douze mois, généralement à la clôture
de l’exercice, afin de relever, en quantité et en valeur, l’ensemble des éléments actifs et
passifs de l’entreprise. »
On distingue deux catégories de travaux d’inventaire : les travaux extracomptables et les
écritures comptables d’inventaire.
Ils consistent à recenser les éléments existants et à les évaluer. Ils comprennent
essentiellement l’inventaire physique des stocks, mais aussi l’inventaire des créances et des
dettes, des titres, des immobilisations et de la trésorerie. Ces travaux conduisent à la
détermination du résultat net : différence entre la valeur réelle des biens figurant à l’actif du
bilan et des dettes inscrites au passif du bilan
Les travaux de l’inventaire extra comptable qui se déroulent hors comptabilité consistent à
dénombrer et à valoriser les éléments constitutifs, de la situation réelle qui permettront de
déterminer le résultat réel.
L’article 42 (règlement de droit comptable) énonce) « à la clôture de chaque exercice,
l’entreprise doit procéder au recensement et à l’évaluation de ses biens, créances et dettes à
leur valeur effective du moment, dite valeur actuelle… ».
On recensera notamment les immobilisations, les stocks, les créances, les dettes, les titres de
placement et les disponibilités.
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C- Calendrier des travaux d’inventaire
Les écritures d’inventaire sont enregistrées dans le journal et dans les comptes de l’entreprise
sous une date de principe qui est celle de la fin d’exercice. En fait, les travaux d’inventaire ne
peuvent commencer au plus tôt que le lendemain. Ils se prolongent en pratique pendant
plusieurs semaines après la fin de l’exercice.
« Les états financiers annuels sont arrêtés au plus tard dans les quatre mois qui suivent la date
de clôture de l’exercice. La date d’arrêté doit être mentionnée dans toute transmission des
états financiers. »2
Les informations fournies par la comptabilité de l’entreprise doivent être utilisables et doivent
en outre réunir un certain nombre de qualités :
- L’image fidèle. Les utilisateurs doivent obtenir une information intelligible (view) dont le
contenu est exact (true) et qui ne soit pas biaisée (fair), notamment par des omissions.
- La régularité et sincérité. La régularité c’est-à-dire la conformité aux règles et procédures
en vigueur et la sincérité qui est l’application de bonne foi de ces règles et procédures afin
de traduire la connaissance que les dirigeants ont de la réalité et de l’importance des
événements enregistrés
- La comparabilité. La présentation des comptes et les méthodes d’évaluation ne doivent
pas être modifiées d’un exercice à l’autre. Il faut pour cela une bonne application du
principe de la permanence des méthodes.
C’est pour tous ces mobiles que les comptes doivent être bien gérés, bien clôturer. Quelles
sont les différentes étapes de clôture des comptes ?
A- Le compte
2
SYSCOA, plan comptable général des entreprises- article 23
7
Il est utilisé en comptabilité pour enregistrer les différentes opérations de même nature
effectuées par l’entreprise. Ces différentes opérations que nous nommons les flux, ne sont que
des mouvements de biens de service et de monnaie. Il se présente, de façon matérielle sous la
forme d’un tableau à deux parties :
- La partie droite est nommée débit ; elle sert à enregistrer les emplois c’est-à-dire la
destination du flux
- La partie gauche est nommée crédit ; elle sert à enregistrer les ressources c’est-à-dire
l’origine du flux. Le compte doit donner les renseignements indispensables relatifs au
flux enregistré (date de l’opération ; la référence des pièces comptables ; la valeur
monétaire du flux.)
L’enregistrement d’une opération sur un compte prend le nom d’imputation. Débiter un
compte consiste à faire une imputation au débit du compte et créditer un compte consiste à
faire une imputation au crédit du compte.
Au cours de l’exercice, l’entreprise, au vue des pièces comptables de base, doit
nécessairement faire des imputations sur les comptes. Périodiquement on doit pour chaque
compte calculer son solde.
Le solde d’un compte en un moment donné, est la différence entre son total débit et son total
crédit. Selon que le total débit est supérieur au total crédit on parle de solde débiteur ; dans le
cas contraire, c’est-à-dire, le total crédit supérieur au total débit, on parle de solde créditeur.
Autrement dit, le solde d’un compte est la somme qu’il faut ajouter au plus petit de ces deux
totaux pour obtenir le plus grand. C’est ainsi que lorsqu’on arrête un compte, le solde débiteur
est ajouté au crédit et le solde créditeur est ajouté au débit. Le compte arrêté, soldé, est donc
en équilibre avec le total débit égal au total crédit.
B- Le grand-livre
Une entreprise effectue de multiples opérations de nature diverses. Elle ouvre et utilise donc
pour l’enregistrement de toutes ces opérations plusieurs comptes. L’ensemble des comptes
utilisés par l’entreprise sont portés dans un document nommé grand-livre
C- La balance
Elle reprend périodiquement tous les comptes du grand-livre sans omettre un seul. Elle se
présente sous la forme d’un tableau généralement à six (6) colonnes de sommes :
les soldes des comptes à l’ouverture de la période (deux premières colonnes)
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les mouvements de la période pour chaque compte (deux colonnes)
les soldes des comptes à la clôture de la période (deux dernières colonnes)
La balance des comptes est un instrument de contrôle des enregistrements effectués sur les
comptes. Elle permet de vérifier si pour chaque opération enregistrée, le principe de la partie
double est vérifié.
Dans la pratique plusieurs balances sont établies avant celle qui est présentée à l’entame des
travaux de fin d’exercice dite " balance avant inventaire". Elle permet de connaître avant les
opérations d’inventaire la situation de chaque compte par l’interprétation de son solde.
Lorsque suite à l’inventaire extracomptable, les écritures d’inventaire sont enregistrées dans
les comptes, la balance après inventaire est établie. Elle est utilisée pour l’élaboration du
compte de résultat et le bilan entre autres.
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Tableau 2 : bilan
Actif Passif
Actif immobilisé Capitaux propres et ressources assimilées
Charges immobilisées Capital
Immobilisations incorporelles Résultat net
Immobilisations corporelles Subventions
Immobilisations financières Dettes financières et ressources assimilées
Actif circulant Emprunts
Stocks Dettes de crédit bail
Créances Passif circulant
Trésorerie – actif Fournisseurs
Titres de placement Dettes fiscales
Valeurs à encaisser Dettes sociales
Avoirs en banque, Trésorerie – passif
Avoirs aux chèques postaux ; Crédit et découvert bancaires
Avoirs en caisse…
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CHAPITRE II : APPROCHE
METHODOLOGIQUE ET REVUE DE LA
LITTERATURE
Le rapport annuel d’ETI 2004 nous a permi d’extraire des états financiers 2013-2014
(annexe2). L’intérêt de leur présence dans le mémoire est de montrer l’aboutissement du
processus de clôture de compte à ETI.
B- Source 2: http://www.cegos.fr/formation-cloture-controle-comptes
(cegos, 2016)
Ce site propose un stage de formation sur la manière d’organiser et fiabiliser la clôture des
comptes. En le consultant, nous avons apprécié des idée d’autres auteurs sur le planning de
clôture que nous présentons en paragraphe 1 de la section 2. Il renseigne également sur les
critères de qualité de la production des états financiers à savoir : la fiabilité et la rapidité.
11
C- Source 3 : http://rfcomptable.grouperf.com/article/0335
Sur ce site nous avons pu consulter un article de Fabrice Martin ; Responsable de l'activité
« Performance de la fonction comptable » (Martin, 2007)
Réf comptable n° 335 – janvier
Date de parution: 01/2007
Titre : Engagez un processus de clôture de qualité
Selon Fabrice Martin, une grande partie des difficultés rencontrées en période d'arrêté se
situe au niveau des fonctions internes, en amont de la comptabilité, les informations reçues
pouvant se révéler de qualité médiocre, soit par non-respect des délais fixés, soit encore par
défaut d'exhaustivité, de contrôle ou encore de présentation.
Ces défauts d'alimentation, s'ils ne sont pas traités, se traduisent inévitablement par des
anomalies dans l'information comptable et financière : manque de fiabilité, retards de
production, non-conformité aux référentiels...dit-il ; c'est le principe bien connu du « garbage
in, garbage out » (« déchet à l'entrée, déchet à la sortie ») !
Dans tel cas précise-t-il ; « la clôture se transforme alors en un aller-retour continuel entre des
étapes qui devraient normalement s'enchaîner chronologiquement » :
- fourniture d'informations par les processus opérationnels en amont de la comptabilité,
- alimentation de la base comptable par ces informations,
- analyse des comptes,
- arrêté définitif de la base comptable,
- production des états financiers,
- validation des états financiers.
Il nous oriente sur la démarche à engager avec les « fournisseurs d'informations ».
Il convient de procéder de la manière suivante :
- identifier clairement, par processus, ses fournisseurs d'informations,
- recenser avec eux la nature des informations nécessaires à la comptabilité, le format
(informatisé ou non), le mode de transmission et la date limite d'obtention,
- inventorier les éventuelles difficultés (goulets d'étranglement, zones d'ombre, retards
prévisibles...).
12
Et enfin il nous avertit qu’il ne s'agit pas d'imposer des contraintes comptables, mais
de définir ensemble un véritable « contrat de fourniture de données ». Ce type de
démarche a fait ses preuves précise-t-il
La mise en place de « rencontres » avec les « fournisseurs d'information » permettra par
ailleurs d'améliorer leur connaissance des besoins et des impératifs de la comptabilité et
d'éviter, en période de clôture, bien des relances, des travaux inutiles ou redondants.
Il faut comprendre que, ce sont souvent même les opérationnels qui détectent des solutions
pratiques non forcément imaginées par le département comptable : modification des circuits
d'informations, anticipation de certaines opérations, exploitation d'autres sources...
institut-benchmarking
3
53 rue de Courcelles – 75817 Paris Cedex 17
Tel. : 01 44 15 62 51 – Fax : 01 44 15 90 05
E-mail : oqc@cs.experts-comptables.org
Site Internet : www.qualite-comptable.com
4
12 rue de Penthièvre – 75008 PARIS
Tel. : 01 53 77 35 60 – Fax : 01 53 77 35 61
E-mail : institut-benchmarking@compuserve.com
Site Internet : http://www.ibenchmark.org
13
Section 2 Revue de la littérature
Paragraphe 1 : du planning de clôture au dossier de contrôle des
comptes
(cegos, 2016)
A- Découpage de la clôture des comptes (cegos, 2016)
14
Préparer des dossiers de clôture.
Optimiser l'efficacité des audits.
A- Remarques liminaires
Des remarques du groupe, il ressort que de nombreuses entreprises ont constaté que, pour
entrer dans le cercle "vertueux" qui consiste à améliorer la qualité de l'information comptable,
tout en baissant les coûts de la fonction et en réduisant les délais de production de cette
information, le moyen le plus efficace était de s'attaquer en priorité à la réduction des délais.
Pour y réussir il est indispensable de mettre en œuvre un ensemble de moyens, de procédures
et de méthodes visant à éliminer toute cause d'anomalie et donc de non-qualité. Il faut y
comprendre que l'élimination de ces dysfonctionnements réduit les coûts engendrés par leur
traitement.
D'une manière générale, il apparaît que les services comptables s'inscrivent dans une
démarche d'évolution de leur rôle vers celui de prestataires de services vis-à-vis des autres
services de l'entreprise, ses clients. Le projet de réduction des délais de clôture ne fait que
renforcer cette tendance.
Pour le groupe, les bonnes pratiques énoncées ci-après reflètent la situation des grandes
entreprises, pour autant et sous réserve d'éventuelles adaptations à des contextes particuliers,
elles peuvent être retenues par l'ensemble des entreprises.
15
Cette date s'impose alors à tous dans l'entreprise. Elle peut être choisie en fonction de
contraintes externes (le marché) ou internes (le pilotage). Le délai d'arrêté des comptes
souhaité peut également être déterminé par référence aux meilleures pratiques observées
actuellement : J+3/J+5 pour les comptes des unités opérationnelles et J+8/J+10 pour les
comptes consolidés, lors des arrêtés mensuels (calcul en nombre de jours ouvrés).
Lors des clôtures trimestrielles et annuelles, même si certains groupes arrêtent leurs comptes
dans les mêmes délais, on observe souvent des délais plus longs pour intégrer l'élaboration de
documents d'analyse complémentaires qui ne sont pas produits mensuellement.
Le délai de validation doit être négocié dans le cadre des objectifs de délais fixés par la
Direction Générale. Il n'existe pas à proprement parler de "date objective" pour finaliser
l'arrêté des résultats. Dans les délais fixés, il est impératif que soit intégré le temps nécessaire
pour que la Direction Générale valide les données qui lui sont communiquées en projet et que
d'éventuelles corrections soient apportées.
Justification de la pratique
En l'absence d'une date limite formellement établie par la Direction, le processus de clôture ne
sera pas considéré comme un objectif prioritaire.
16
d- Centralisation des services comptables
Le groupe n'a pu se prononcer de manière définitive sur le fait que la tendance
actuellement observée de centralisation des services comptables constituait un facteur
d'accélération de la production des comptes. Il apparaît toutefois que la mise en œuvre de
Centres de Services Partagés (Shared Services Centers) à l'intérieur des groupes,
notamment dans le domaine comptable, s'accompagne d'amélioration des performances de
ces services.
Justification de la pratique
Quelle que soit l'organisation de l'entreprise, les services comptables doivent être en mesure
de proposer des solutions organisationnelles de manière à respecter les contraintes de délais
qui leur sont imposées.
e- Niveau de consolidation
L'existence de multiples niveaux de consolidation au sein d'un groupe apparaît comme
constitutif d'un frein à une clôture rapide des comptes.
Justification de la pratique
Afin de limiter le nombre des étapes qui conduisent à la production des résultats globaux
consolidés, il est indispensable de s'interroger sur l'utilité véritable de l'existence de plusieurs
paliers successifs de consolidation. La production de l'information consolidée sectorielle peut
fort bien être réalisée à partir d'une base unique structurée de manière adaptée.
17
de la fonction comptable (imputation, saisie, …) sur d'autres acteurs. Par ailleurs, toute
clôture de comptes nécessite d'intégrer des informations qui ne sont connues que par les
opérationnels (évaluation d'avancement, estimation de risque, …)
18
Le plus souvent trimestriellement, sous la forme d'une ou plusieurs réunions de travail
auxquelles sont conviés les interlocuteurs concernés (représentants des services
opérationnels, contrôleurs de gestion, juristes, fiscalistes, commissaires aux comptes,
…), les événements significatifs et exceptionnels intervenus au cours de la dernière période
sont examinés de manière à ce que puisse être anticipé leur traitement comptable lors de la
clôture.
Justification de la pratique
Le respect du planning de clôture ne permet généralement pas de consacrer du temps à
s'interroger sur les décisions à prendre quant à la traduction comptable de tel ou tel événement
non récurrent. Les réflexions et discussions conduisant aux options d'arrêté doivent avoir lieu
au moment de la phase de préparation.
19
Justification de la pratique
La production de comptes de qualité dans des délais brefs suppose que ceux-ci aient reçu une
validation avant leur diffusion.
20
PARTIE 2 : ANALYSE DU PROCESSUS DE
CLOTURE DES COMPTES ANNUELS A ETI
ET APPROCHE DE SOLUTION AUX
MANQUEMENTS DANS LE PROCESSUS
D’ORGANISATION
21
CHAPITRE I : DESCRIPTION DE LA
DEMARCHE PROCESSUS ET DIAGNOSTIC
DE LAN SITUATION DE CLOTURE DES
COMPTES ANNUELS A ETI
22
gouvernements, aux institutions financières, aux sociétés multinationales, aux
organisations internationales, aux petites, moyennes et micro entreprises ainsi qu’aux
particuliers. Pour de plus amples informations,
Source : : www.ecobank.com.
24
Dates débit Crédit Libellés débit Crédit
1 118.76
OAB-NC-EBT-XOF : 1 118.76 USD
52121141100000 USD
FOURNISSEUR, DETTES EN
COMPTE/PAYABLE TO VENDORS &
4010 SUPPLIERS 650000 fcfa
Tableau 4 : journal
Dates débit Crédit Libellés débit Crédit
25
Après imputation et vérification faite par un second collègue des Opérations, un mémo de
paiement est préparé, puis le tout est envoyé au département FINANCE pour contrôle.
LES PROOF6
A ETI, les proof sont produits mensuellement, doivent être établis avant le 10 du mois suivant
et envoyés au département contrôle interne pour revue. Cette pratique permet de mettre en
évidence les suspens surtout sur les comptes transitoires dans le but de les analyser et
d’apporter des commentaires qui s’imposent.
Prenons le cas d’un compte « avance sur mission staff », lorsqu’un staff prend une avance sur
une mission officielle, il revient de mission et cela fait plus de trois mois par exemple sans
6
État récapitulatif des mouvements sur un compte (débit – crédit) à un instant T afin d’avoir une vision claire
sur fonctionnement du compte.
26
qu’il présente l’état justificatif des dépenses effectués. L’avance restera en suspens dans ce
compte et le staff est considéré comme débiteur vis-à-vis de la banque.
L’analyse du compte permettra à celui qui l’a établi de mettre en exergue que le staff en
question n’a pas encore justifié ses dépenses de mission. Une relance lui est envoyée par
courrier électronique pour régularisation.
La conséquence directe est que cette dépense qui devait normalement être imputée aux
charges du mois où la mission ait lieu sera allouée aux charges d’un autre mois.
Le même exercice est fait pour tous les autres comptes.
les états de rapprochement
C’est l’état récapitulatif qui permet de détecter des suspens sur les comptes de trésorerie
banque, caisse etc…).
A ETI, une organisation suivant Le référentiel IFRS est mise en place pour pouvoir respecter
les normes et présenter la comptabilité aux partenaires comme il est exigé. La plupart des
cas, on centralise le projet de mise en place de ces normes au siège á la holding, et gérée par
des experts intérieurs et extérieurs. Ces experts sont des spécialistes dans les domaines
financier et comptable, ou dans le diagnostic des systèmes d’information.
7
IASB: International Accounting Standard Board
IAS: International Accounting Standards
IFRS: International Financial Reporting Standards
PCG: Plan Comptable General
US GAAP: united States Generally Accepted Accounting Principles
27
Section 2 : Diagnostic de la situation de la clôture des
comptes chez ETI
Paragraphe 1 : Diagnostic de la clôture
Afin de relever et de donner un sens à un chemin évolutif du processus de clôture, il est
indispensable pour nous de mener un « diagnostic de la clôture de compte » autour des deux
axe et poser des marques d’appréciation sur les domaines clés :
Axes et marques
Actions Domaine et appréciation
d’appréciation
Axe 1 appréciation de revenus/clients, achats/fournisseurs,
l'alimentation de la investissements/désinvestissements,
comptabilité par les trésorerie, stocks, personnel,
processus opérationnels comptes des succursales...
situés en amont (tableau 6)
Axe 2 appréciation de pilotage de la fonction et de l'arrêté,
l’organisation de la qualité du système d'informations,
fonction comptable normes et méthodes...).
tableau (7)
Marque 1 Carton vert domaine correctement maîtrisé
Marque 2 Carton jaune niveau de maîtrise limité posant de
quelques difficultés
Marque 3 Carton rouge domaine posant de réelles
difficultés
28
A- Premier axe d'analyse : alimentation de la comptabilité par les processus
amont
Tableau 6 : analyse axe 1
29
Examen critique des liasses de consolidation
avant leur intégration
Appréciation générale oui
Source : nous-même
30
Paragraphe 2 : Les résultats du diagnostic
Tableau 8 : résultat
Résultat du diagnostic Actions à engager
Existence de carton démarches structurantes
rouge
Existence de carton Lancement d'« actions ciblées d'amélioration »
jaune
Situation globale Lancement de « démarches structurantes », et d’action à cibler selon les
besoins
Source : nous-même
Des difficultés rencontrées concernant la constatation des provisions et leur suivie en période
d'arrêté se situe au niveau des fonctions internes, en amont de la comptabilité,
L’absence d’une base de données sur ce domaine ne facilite pas le contrôle
Ces défauts d'alimentation non traités peuvent se traduisent par des anomalies dans
l'information comptable et financière : manque de fiabilité, retards de production, non-
31
conformité aux référentiels... C'est le principe bien connu du « garbage in, garbage out » («
déchet à l'entrée, déchet à la sortie ») !
32
CHAPITRE II : PROPOSITIONS DE
DEMARCHE STRUCTURANTE ET
D’ACTIONS CIBLEES D'AMELIORATION
33
B- Réflexion préalable
Selon des spécialistes, la présence de plusieurs dysfonctionnements lourds nécessite le
lancement de démarches à caractère structurant. Selon nous, il en est indispensable pour
quelque nature de dysfonctionnement dans le cadre d’un holding bancaire. On connait la
spécificité que requière le domaine bancaire en matière de la réglementation.
La présence du moindre dysfonctionnement aussi minime soit-il doit nécessiter une démarche
à caractère structurant. Celle-ci contraint la direction et les services à engager une réflexion
préalable et des actions plus ou moins importantes à chaque période.
Bien entendu, si celles-ci n'ont pas été amorcées bien avant la clôture, elles ne peuvent
produire leurs effets. Néanmoins, il n'est pas inutile de bien les connaître pour une éventuelle
mise en œuvre ultérieure.
34
une clôture au 31 décembre (sous réserve
de spécificités éventuellement bloquantes
au niveau des activités)
Faire porter les travaux des commissaires
aux comptes essentiellement sur cet
arrêté
Organiser la Augmenter la fréquence de production Banaliser et mécaniser le
comptabilité autour Répartir les travaux d'analyse des processus de clôture
de la production du comptes
reporting sur l'ensemble de l'année, et ce, au niveau
de chaque responsable de processus
comptable
Sources : (Martin, 2007)
35
Paragraphe 2 : Organiser une réunion de préparation de la
clôture
La réunion de préparation de la clôture permettra à ETI de réunir principaux acteurs de ce
processus avant le lancement des opérations : direction générale, direction financière, service
juridique, fiscalistes, ressources humaines, services opérationnels
Exemple de quelques points qui doivent être traités
Tableau 10 : Description des points traités
Réunion de préparation de la clôture : les points à traiter
Ordre du jour Description des points
Instructions et planning • Planning de clôture
de clôture • Différences, le cas échéant, avec le planning de clôture mensuelle
Conditions d'arrêté • Moyens humains et techniques disponibles pour la clôture
• État d'avancement des différents processus, problèmes en
suspens, actions engagées
Risques et événements • Identification, chiffrage, le cas échéant, des risques et opérations
significatifs intervenus significatives
au cours de la période • Détermination des options comptables ou fiscales et modes de
comptabilisation. À noter que ces différentes options devront
systématiquement être revues avec :
- la direction générale pour décision définitive,
- les commissaires aux comptes pour partage des positions en
termes de principes et méthodes comptables
Tâches critiques au • Définition des tâches critiques par processus :
niveau des processus - dates d'arrêté pour le chiffre d'affaires, les achats, les
amont immobilisations...
- détermination des provisions pour risques
- exploitation du résultat des inventaires
- réciprocité des comptes intragroupe...
• Enchaînement des tâches
• Éventuelles solutions de back-up. Procédures présentant les
traitements à mener afin de pallier la défaillance d'un acteur,
l'absence d'une information en provenance de l'amont ou, plus
36
généralement, l'impossibilité de réaliser une tâche critique prévue
au planning
Retour d'expériences • Rappel des incidents survenus lors des arrêtés précédents
• Rappel des actions préventives et correctrices à engager à
l'occasion de la clôture
37
CONCLUSION
38
BIBLIOGRAPHIE
39
ANNEXES
40
SOURCE : Département finance
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TABLE DE MATIERES
TITRE PAGES
Dédicace i
Remerciements ii
Sommaire iii-iv
Introduction 1-2
Partie 1 : présentation du cadre de recherche 3
Chapitre I : approche théorique 4
Section 1 : le processus de clôture de compte 4
Paragraphe 1 : définition et fonctionnalités 4
A- définition 4
B- fonctionnalités du processus 4-5
Paragraphe 2 : concepts de clôture des comptes 5
A- les travaux d’inventaire 6
B- les travaux extra comptables : 6
C- calendrier des travaux d’inventaire 6
Section 2 : de la définition d’un planning à la présentation
des états financier 6
Paragraphe 1 : les étapes d’organisation 6
A- le compte 7
B- le grand-livre 7
C- la balance 7-8
Paragraphe 2 : présentation des états financiers 8
A- présentation simplifiée du compte de résultat 8
B- présentation simplifiée du bilan 8-9
Chapitre II : approche méthodologique et revue de la littérature 10
section1 : approche méthodologique 10
Paragraphe 1 : recherche documentation et difficultés rencontrées 10
Paragraphe 2 : les sources documentaires 10
A- source 1 : le rapport annuel d’ETI 2004 (ETI, 2014) 10
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B- source 2 : http://www.cegos.fr/formation-cloture
-controle-comptes (cegos, 2016) 10
C- source 3 : http://rfcomptable.grouperf.com/article/0335 11-12
D- source 4 : les revues du groupe : observatoire de
la qualité comptable et institut-benchmarking 12
Section 2 revue de la littérature 13
Paragraphe 1 : du planning de clôture au dossier de
contrôle des comptes 13
A- découpage de la clôture des comptes 13
B- planification les tâches. 13
C- pilotage du processus de clôture 14
Paragraphe 2 : les meilleures pratiques observées 14
A- remarques liminaires 14
B- domaines généraux : organisation et responsabilités 14-19
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Ecobank Business Service
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A- les proof et les états de rapprochement 25-26
B- production des états financiers (annexes 2) 26
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