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Institut Universitaire de

Gestion et de Management

CONTROLE INTERNE
SOMMAIRE

I. DEFINITION ........................................................................................................................ 3
II. LES ELEMENTS DE BASE D’UN SYSTEME DE CONTROLE INTERNE ............. 5
2.1. EXISTENCE D’UN PLAN D’ORGANISATION DE L’ENTREPRISE ............................................. 5
2.2. UN PERSONNEL QUALIFIE .................................................................................................. 5
2.3. EXISTENCE D’UNE DOCUMENTATION SATISFAISANTE ....................................................... 5
2.4. CONTROLE SUR LES ENREGISTREMENTS COMPTABLES DES OPERATIONS ........................... 6
2.5. PROTECTION ADEQUATE DES BIENS................................................................................... 7
2.6. EXISTENCE D’UN SYSTEME D’AUTORISATION ET DE SUPERVISION .................................... 7
2.7. SYSTEME D’AUTO CONTROLE ............................................................................................ 7
III. IMPORTANCE DU CONTROLE INTERNE................................................................ 8
3.1. EN QUOI IL EST IMPORTANT POUR LA DIRECTION?............................................................. 8
3.2. POUR LES VERIFICATEURS ................................................................................................. 9
3.3. AUDIT INTERNE ET CONTROLE INTERNE ......................................................................... 11
IV – EVALUATION DU SYSTEME DE CONTROLE INTERNE.................................. 12
4.1. EVALUATION PRELIMINAIRE DU CONTROLE INTERNE ..................................................... 12
4.1.1. Description du système ........................................................................................... 12
4.1.2. Le test de conformité ............................................................................................... 14
4.1.3. Evaluation préliminaire de procédure.................................................................... 15
4.2. VERIFICATION DES FORCES DU SYSTEME......................................................................... 17
4.2.1. Programme de vérification .................................................................................... 17
4.2.2. Organisation des tests de conformité...................................................................... 17
4.3. IMPACTS DES FAIBLESSES DU SYSTEME ........................................................................... 18
4.3.1. Exemple de faiblesse sans incidence sur les états financiers.................................. 18
4.3.2. Exemple de faiblesse pouvant avoir des incidences sur les états financiers .......... 18

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I. DEFINITION

Le mot Contrôle a deux sens dont son sens le plus courant signifie vérification, dans
son deuxième, il signifie maîtrise. C’est avec cette deuxième signification du mot contrôle
c’est à dire celle de maîtrise qu’il faut interpréter le Contrôle Interne. Ce dernier permet aux
dirigeants de conduire efficacement leur entreprise.
Les définitions du CI la plus autorisée sont celles qui ont été formalisées par les
organisations professionnelles d’auditeur et d’expert-comptable.
Dans ces recommandations la compagnie nationale du commissaire aux comptes
(CNCC) en France définit ainsi le CI : le CI est constitué par l’ensemble des mesures de contrôle
et autre que la direction définie applique et surveille sous sa responsabilité afin d’assurer :
⁃ La protection du patrimoine
⁃ La régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des comptes
annuels qui en résultent
⁃ La conduite ordonnée et efficace des opérations dans l’entreprise
⁃ La conformité des décisions avec la politique de la direction

L’ordre des experts comptables et comptables agréés (OECCA) le définit comme


l’ensemble des sécurités contribué à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’assurer d’un côté
la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité d’information, de l’autre côté
l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration de performance.

On s’aperçoit que les organismes professionnels français ont adopté les éléments de
définition universellement reconnus par le pays qui ont une longue tradition d’audit et du
Contrôle Interne.

Le Contrôle Interne comprend l’ensemble des systèmes de contrôle financier et autre


mise en place par la direction afin :
• de pouvoir diriger les affaires d’une Entreprise de façon ordonnée,
• de sauvegarder ses biens
• d’assurer la sincérité, la fiabilité des informations enregistrées.

L’AICPA ou l’American Institut of Certified Public Account donne la définition


suivante, le CI est formé de plusieurs organisations et toutes les méthodes et procédures adopté
à l’intérieur pour la protection de ces actifs pour le contrôle de la précision et du degré de

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confiance de ces documents comptables pour promouvoir l’efficacité des opérations et pour que
soit suivi les politiques prescrites par la direction.
L’ICCA ou Institut Canadien des Comptables Agrées définit ainsi le Contrôle Interne :
c’est le plan d’organisation et l’ensemble coordonné de toute les méthodes et mesures adoptés
au sein d’une entreprise pour protéger les valeurs actifs de celle-ci et assurer l’exactitude et la
fidélité des renseignements comptables et promouvoir l’efficacité comptable, l’efficacité de
l’exploitation et maintenir le respect des lignes de conduite établie par la direction.
A partir des différentes définitions, essayons de ressortir les éléments de base d’un bon
système de CI.

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II. LES ELEMENTS DE BASE D’UN SYSTEME DE CONTROLE
INTERNE

2.1. Existence d’un plan d’organisation de l’Entreprise

Le Plan d’Organisation de l’Entreprise commence avec l’organigramme de


l’Entreprise qui définit les grandes lignes de l’organisation des responsabilités et des pouvoir.
Il doit préciser clairement pour chaque poste :
- Les objectifs de la fonction
- La nature des travaux à effectuer
- Les limites d’autorité et de responsabilité.

Sur le plan du Contrôle Interne, cette organisation de poste devra respecter le principe
de la séparation des tâches et des fonctions
Cette séparation de tâches est fondamentale car elle permet un contrôle réciproque de
leur exécution

2.2. Un personnel qualifié

L’organisation ne vaut que pour les personnes qui l’animent. Un personnel efficient
suppose le recrutement des gens dont la compétence correspond au profit de l’emploi puis leur
adhésion formelle au respect de procédure en vigueur.
Un programme de formation et de perfectionnement facilite à l’adaptation à la fonction
L’accomplissement individuel est révisé par le superviseur ou par d’autre salarié quand
leur travail est complémentaire.

2.3. Existence d’une documentation satisfaisante

Cette information est essentiellement constituée des procédures et d’un système de


reporting. Les procédures doivent être écrites et indiquent :
- les modalités de circulation de traitement et de classement d’information
- Les méthodes d’enregistrement
- Les modalités d’élaboration des analyses, de synthèse d’ordre financier et
opérationnel qui en découlent
- Les contrôles

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Les procédures doivent faire l’objet d’une diffusion, d’une formation et d’un contrôle
de leur application
Le système de reporting financier ou de gestion doit répondre aux besoins de
l’Entreprise en matière de connaissance de la situation financière (ex : existence de stock) et
du résultat des opérations (ex : ventes effectuées)

2.4. Contrôle sur les enregistrements comptables des opérations

Ces contrôles supposent l’existence d’une organisation comptable et visent à assurer ou


à vérifier les travaux de comptabilisation. Ces contrôles doivent permettre de garantir :
- l’exhaustivité des enregistrements c’est à dire. toutes les transactions ont été
enregistrées
- la réalité des enregistrements ou toutes transactions enregistrées sont justifiés
- l’exactitude des enregistrements
il n’existe pas d’erreur dans l’enregistrement dans le montant.
▪ L’exhaustivité des enregistrements comptable peut être amenée par les techniques
suivantes :
- pré-numérotation des documents traités et contrôle ultérieur
- rapprochement des divers documents ayant droit à une même opération
- Tenu des fichiers d’archivage
▪ les contrôles de réalité font appel :
- Au contrôle physique ou inventaire
- Au recoupement externe à partir des documents communiqués par des tiers
▪ le contrôle d’exactitude peut être effectué par :
- La Comparaison globale des données totalisées (ex: montant de cheque reçu ou
émise et total du mouvement du journal de banque)
- Le Contrôle arithmétique (ex: vérification des factures fournisseurs)
Ces contrôles peuvent être effectués au cours du travail comptable ou après mais dans
tous les cas, ils doivent être matérialisés par mention direct sur les documents contrôlés
ou rédaction des documents contrôlés et identifiés clairement leurs auteurs.

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2.5. Protection adéquate des biens

Cette protection se situe sur le plan des actifs eux même au moyen des outils de
conservation traditionnelle du patrimoine contre la détérioration, la perte et le vol. Mais elle
doit aussi s’exercer sur le plan des moyens indirect d’arriver à prévoir les détournements et les
fraudes, ainsi il sera nécessaire de :
▪ souscrire une assurance contre les pertes et les vols
▪ limiter l’accès du personnel des tiers aux documents et enregistrements ainsi qu’au
formulaire imprimé et système informatisé permettant d’inciter les transactions
▪ réaliser périodiquement des inventaires physiques
▪ établir une politique adéquate en matière d’entretien

2.6. Existence d’un système d’autorisation et de supervision

Toute opération réalisée par l’Entreprise doit être autorisée pour éviter toute déviation
de l’objectif fixé par l’Entreprise et pour s’assurer que cette opération est effectuée pour les
besoins de l’Entreprise. Une supervision quant à elle est nécessaire pour s’assurer que chaque
service assure convenablement sa tâche.

2.7. Système d’auto contrôle

On l’instaure à l’intention de la direction pour s’assurer que tous les contrôles sont
exécutés convenablement.

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III. IMPORTANCE DU CONTROLE INTERNE

Le CI est un outil de gestion efficace pour l’Entreprise, il est important pour la direction
et pour l’auditeur.

3.1. En quoi il est important pour la direction ?

L’Un des objectifs principaux des administrateurs d’une société ou d’une banque est
en principe de RENTABILISER la remise du fonds des actionnaires. L’actionnaire lui même
est animé du même désir quand il souscrit au capital ou à des tiers des actions en bourse.
L’obligation de l’administrateur est de s’assurer que les actifs de la société acquis
grâce au capital et éventuellement d’autres ressources sont protégés en permanence à travers
les diverses transformations du cycle opérationnel. Les fonds disponibles initialement se
transforment par exemple en investissement immobilier ou mobilier ou en stock d’exploitation,
leur protection exige donc la mise en place d’un ensemble cohérent du moyen de contrôle.

A- Ceci exige non seulement que l’existant physique concorde avec l’enregistrement
comptable de l’actif mais que toutes les entrées et les sorties pendant un exercice soit complète,
régulière autorisé et justifié.
Exemple : il importe peu d’avoir un système informatique de contrôle des sortis de
stocks des marchandises si les codes des personnes autorisées à déclencher les mouvements ne
sont pas elles même protégées.
Par ailleurs un bon de sortie manuel ne donne aucune protection si le magasinier ne
connait pas la signature autorisée.
B - La direction pourra tirer profit d’un bon système de CI dans la mesure où celui-ci
garantit la précision et la fiabilité des documents comptables et ceci dans le délai le plus bref.
C - l’existence d’un bon système de CI favorise l’amélioration de performance de
l’Entreprise. La performance englobe l’efficacité et l’efficience.
⁃ L’efficacité concerne la capacité de l’organisation à atteindre le but qu’elle s’est fixé
⁃ L’efficience et la qualité d’organisation ou chacune de ces parties qui permet d’être
efficace au moindre coût.
L’existence d’un bon système du CI est une garantie pour la direction quant au respect
de la ligne de conduite établie par elle-même.

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En effet, la croissance de l’effectif du personnel, l’éclatement de lien de travail rendent
impossible la supervision par la direction.

3.2. Pour les vérificateurs

Etant donné que les vérificateurs ne peuvent pas vérifier à 100% les comptes de
l’Entreprise, il devra posséder un échantillonnage des éléments à vérifier, la taille de
l’échantillon qu’il va prendre dépend de la qualité du système de CI en place.

Si celui-ci est un bon système, le travail des vérificateurs est réduit.


D’autre part l’appréciation du CI permet aux vérificateurs d’orienter son travail vers les
postes susceptible de contenir des erreurs ou des fraudes.
Le CI minimise donc les risques d’erreurs ou fraudes mais ne les éliminent pas.
Les facteurs suivants ne peuvent pas être contrôlés :
- Champs d’application : Le CI concerne les opérations répétitives et peu les opérations
exceptionnelles
- Le coût du CI : Combien je perds si je ne contrôle pas, il y a donc la question de rapport
coût bénéfice ?
- Les problèmes humains : La mise en place d’un système de CI peut être interpréter
comme une remise en cause de la confiance de la direction dans le personnel. Ce
dernier doit être clairement informé des objectifs et d’utiliser le CI sinon il y a risque de
sabotage ou désintéressement etc….
- La collusion : Le contrôle réciproque des tâches a pour objectif d’interdire les fraudes
ou les détournements opérés par un membre du personnel.
L’entente entre 2 ou plusieurs personnes qui sont appliqués dans une même procédure
réalisation d’une malversation
- La petite Entreprise : Dans les petites entreprises, la séparation des tâches
incompatibles est presque inexistante dû au manque de personnel à un problème de
trésorerie ou fait que les volumes des opérations ne justifient pas l’existence d’une
personne à temps plein.

En plus, dans les petites entreprises, tout le monde fait tout. Concernant la qualité des
personnelles, l’objectifs du patron est de maximiser le profit et de minimiser ou réduire autant
que possible les charges.

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En résumé dans les petites entreprises :
⁃ Séparation des tâches presque inexistante
⁃ Manque de personnel
⁃ Problème de trésorerie
⁃ Tout le monde fait tout
⁃ Objectif du patron : charge réduite avec maximum de profit

Pour se faire, il va commencer par réduire les charges du personnel non qualifié qui
accepte d’être payé à moindre coût. Il pense compenser la faiblesse du personnel par son
intervention personnelle par conséquent les petites entreprises n’attirent pas les cadres
supérieurs d’autant plus que la sécurité n’est pas assurée au sein de ces petites entreprises car
le patron ne fait pas de distinction entre les biens de l’entreprise et ses biens personnels.
L’entreprise risque donc la fermeture de ces portes du jour au lendemain.

Quant à la documentation nécessaire pour un bon système de CI, elle n’existe pas vu
que dans la division des tâches n’est pas faite. Aucune procédure écrite n’est établie, le contrôle
à posteriori n’est pas possible puisque certaines opérations ne font pas l’objet d’une pièce
justificative :
Exemple : retrait en caisse du patron
Le contrôle sur les enregistrements comptables sont souvent délaisser puisque le patron
n’aime pas contrôler et tourner plutôt vers les actions et étant donné le faible volume des
opérations et nombre restreint du personnel, il néglige le contrôle, il pense que le suivi personnel
qu’il fait est satisfaisant.
En plus, il n’a pas suffisamment de temps car il est absorbé par les tâches secondaires.
Quant à la protection de ses biens, les patrons sont très exigeant de sauvegarder son
patrimoine sauf que ses moyens sont limités.
Exemple ; ils ne disposent pas d’assez des ressources pour engager des gardiens.
Concernant le système d’organisation et les supervisions, c’est le patron qui les effectue.
L’autocontrôle quant à lui est inexistant.
Les éléments de base d’un système de CI font défaut dans les petites entreprises et c’est
la raison par laquelle, certaines d’entre eux tombe en faillite.
Donc il faut mener les petites entreprises d’un minimum de CI.
Le minimum de CI pour les petites Entreprise par les éléments suivants :

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▪ Participation de CI ou de l’administrateur à certaines activités clés :
Ex - approuver les documents importants (cheque, bon de commande, facture……..)
- Contrôler les courriers
- Effectuer des sondages sur le système comptable
En faisant un rapprochement de registre chèque et journal recette ou en rapprochant le
registre facture et journal achat.

- Comptage inopiné des stocks


Examen des pièces justificatives pour certaines transactions
Revu de la corrélation bancaire, suivi de compte à recevoir
▪ Évaluation par le propriétaire la qualité de son personnel
- Au moment de l’embauche
- Tout au long de sa carrière
▪ Utilisation d’auxiliaire mécanique
Par exemple : caisse enregistreuse
▪ Contrôle budgétaire et financière
Le contrôle budgétaire permet d’être rapidement alerté chaque fois qu’un écart
anormal apparaitra.
Le contrôle financier nous donne les ratios qui sont les clignotants pour révéler les
anomalies pouvant se manifester.
▪ Utilisation des documents pré-numérotés
▪ Conservation de minimum de liquidité dans l’Entreprise et utilisation de chèque pour
les dépenses
▪ Précaution par le propriétaire de ne pas faire ce qu’il ne souhaite pas que ses employés
fassent

3.3. Audit interne et Contrôle Interne

L’audit interne est


▪ une fonction de contrôle exercée par des salariés d’une entité économique
▪ à l’intérieur d’une Entreprise ou d’un organisme, une activité indépendante
d’appréciation du contrôle des opérations
▪ au service de la direction
L’auditeur est donc tout d’abord amené à évaluer les caractéristiques du dispositif du CI qui est
un processus implanté au sein de l’Entreprise.

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IV – EVALUATION DU SYSTEME DE CONTROLE INTERNE

La prise de connaissance générale d’une entreprise ne suffit pas pour porter une
appréciation sur ce CI. Un examen particulier des procédures doivent être effectué. Par
procédure, il faut entendre principalement les consignes d’exécution des tâches, les documents
utilisés, leurs contenus, leur diffusion, leur conservation, les autorisations et approbations, la
saisie et le traitement des informations nécessaires à la vie de l’Entreprise et de son contrôle.
L’approche générale présente sur les schémas donnés précédemment comprend trois phases
principales :
- évaluation préliminaire du CI
- vérification des forces du système
- impact des faiblesses du système

4.1. Evaluation préliminaire du Contrôle Interne

Cette évaluation a une caractéristique préliminaire pour l’auditeur pour qu’elle ne


s’appuie que sur la description du système. Celui-ci en effet n’a pas encore d’assurance sur
l’importance des forces et faiblesses, faute de test probant.

4.1.1. Description du système

L’objectif de l’auditeur en décrivant le système en vigueur chez le client est de faire


ressortir les forces et les faiblesses du système.
Il peut le faire de deux manières narrativement ou graphiquement. Il doit choisir la
forme la plus économique et la plus efficace. La description narrative est employée dans le cas
où le système est peu complexe ou relativement court.
L’inconvénient de la description narrative est qu’il est très difficile pour l’auditeur de
suivre toutes les étapes du cycle et d’identifier les forces et faiblesses.
Si le système comptable est complexe, le graphique d’acheminement est la manière la
plus efficace de faire ressortir la circulation des documents à travers de tous les services de
l’entreprise.
Le graphique d’acheminement facilite une compréhension plus rapide d’un système
en cours en illustrant tous les aspects important.
Il est généralement plus facile de le retracer au moyen de graphique plutôt que de
procéder par de longue description narrative.

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Le reviseur peut utiliser trois techniques différentes :
- L’interview
- les questionnaires descriptifs
- le diagramme de circulation
• L’interview :
C’est la technique de prise de connaissance la plus informelle, elle consiste à se faire
décrire la procédure en vigueur sans utiliser le moindre support.
Cette description narrative est également appelée mémorandum.
Avantage de cette technique : elle permet une certaine souplesse dans le découlement
de la conversation que conduisent les interlocuteurs.
Inconvénient : cette technique ne peut pas être utilisée lorsque la procédure est
complexe.
Cette technique n’est recommandée que dans les cas simples.

• Les questionnaires descriptifs :


Ces questionnaires :
- servent à décrire les procédures
- se caractérisent par le fait qu’une réponse par oui ou par non aux
différentes questions est impossible.
Celle- ci implique obligatoirement des réponses détaillées qui nécessitent une
compréhension du système.
- Pallient partiellement l’inconvénient du libre entretien
Le reviseur peut en effet utiliser les documents comme supports de la discussion.
• Les diagrammes de circulation :
Un diagramme est une représentation graphique d’une suite d’opération dans laquelle
les différents documents, postes de travail, des décisions, des responsabilités, sont représentés
par des symboles réunis les uns aux autres suivant l’organisation administrative de l’Entreprise.
Avantage : les diagrammes permettent d’acquérir une connaissance approfondie des
circuits. Il oblige à la rigueur et évite les oublier, il permet par simple visualisation d’analyser
tous les aspects d’une opération et il met en évidence les forces et les faiblesses du CI. Mais ils
sont longs à l’établir et ne permettent pas toujours de saisir l’intégralité des procédures
existantes.

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Description narrative Description graphique
- Réception des commandes
 ou 
- Existant d’un bon de commande en 3
Courrier téléphone
exemplaires
BC 1/BC2/BC3

4.1.2. Le test de conformité

Le reviseur doit à présent s’assurer que la procédure qu’il a appréhendée est bien celle
en vigueur dans l’E.se.
Le test de conformité appelé également test sur cycle complet ou test structurel a pour
objet de vérifier que la description de la procédure est bien conforme à la réalité.
Le reviseur doit tester la procédure du début jusqu’à la fin. Il est possible de procéder
de deux manières différentes :
- Confirmation verbale : le reviseur contacte les différents exécutants qui interviennent
dans les procédures contrôlées afin d’une part de s’en faire confirmer le déroulement et
d’autre part de vérifier l’existence des éléments matériels qui sont impliqués par sa mise
en œuvre, par exemple : visa, tampon….
- Etudes de quelques opérations : le reviseur à partir d’un document retrace son
cheminement suivant l’ordre indiqué sur le diagramme ou vérifiant les différentes
opérations effectuées. L’importance quantitative du test doit être limitée à l’examen
d’un très petit nombre d’opération. En principe, une seule transaction est même
suffisante pour apprécier la réalité du système.
Cependant si ce système comporte plusieurs variant, il est indispensable de tester
chacune d’elle, par exemple : vente exportation, vente au personnel et vente 2ème
choix….

Le test de conformité permet de :


⁃ rectifier les erreurs de compréhension qui incombent au reviseur.
⁃ corriger les incertitudes dans les informations recueillies auprès de ses
interlocuteurs.
⁃ approfondir la connaissance des procédures notamment sur les points de
contrôle du système.

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Le reviseur doit effectuer ces différents travaux le plus rapidement possible, il doit
constamment lutter contre la tendance qui consiste à hypertrophier la phase descriptive au
détriment de la phase critique qui va suivre.

4.1.3. Evaluation préliminaire de procédure

L’objectif de cette évaluation est de voir si les procédures sont bonnes. Celle-ci dégage
les points forts du système et décèle les points faibles du système et permet au reviseur de
porter une appréciation sur les procédures. Différentes méthodes peuvent être utilisées pour
effectuer l’évaluation préliminaire de procédure.
- Etudes visuelles : elle consiste à ausculter le système pour s’imaginer de quelle manière
il est susceptible de réagir à certaine situation. Cette approche comporte inévitablement
des risques d’oublies. Un support est donc nécessaire pour rationaliser l’approche du
reviseur.
- Les questionnaires du CI : ce sont des questionnaires employés pour évaluer le CI. Il
existe plusieurs sorte de questionnaires, néanmoins ils sont souvent fermés çàd qu’ils
ont conçu de telle sorte que les réponses aux différentes questions se font par oui ou par
non. Les réponses négatives impliquent généralement des faiblesses de CI qu’il convient
ensuite d’examiner précisément. L’utilisation de ces questionnaires est surtout celle des
questionnaires fermés aboutit à une classification des points de contrôles en 2
catégories.

Les points forts : ils correspondent aux réponses positives obtenues et indiquent que
l’E.se dispose théoriquement des mesures appropriées propre à atteindre les objectifs du CI.
Les points faibles : par opposition aux points forts, ils résultent des réponses
négatives aux différentes questions et ils concernent une ou plusieurs feuilles de procédure. Ces
questionnaires pallient partiellement les inconvénients de l’étude visuelle dans la mesure où il
attire l’attention du reviseur sur les éléments importants du dispositif de contrôle. Ils peuvent
néanmoins faire l’objet de plusieurs critiques.
Ils sont utiles pour déceler les faiblesses de procédure et ne dégagent pas assez
précisément les forces de celle-ci dans la mesure où les moyens utilisés par l’Entreprise ne sont
pas analysés. Le reviseur a donc tendance à s’orienter uniquement vers les points faibles. Cette
approche est alors insuffisante car il a l’obligation d’examiner chaque point de contrôle pour

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juger correctement la procédure. En effet, les points forts théoriques qui résultent de cette
première analyse, s’ils ne sont appliqués dans la pratique constituent en réalité des faiblesses.
Ils mélangent souvent les questions relatives au moyen et celle ayant trait aux objectifs.
- La méthode préliminaire
Elle consiste à
▪ Recenser les objectifs prioritaires du CI du type de procédure à étudier
▪ Décrire les différents moyens dont dispose l’E.se pour atteindre ces objectifs
▪ Apprécier la manière dont les objectifs sont atteints.

➢ Recensement des objectifs


Le recensement de ceci constitue le premier stade de l’évaluation préliminaire. Le
reviseur doit à cet effet définir les points de contrôle pour chaque procédure étudiée. Il est
possible de distinguer deux sortes d’objectifs :
▪ Les objectifs communs à toutes les Entreprise indépendamment de leur
activité, leur dimension et les moyens de traitement de l’information dont elle dispose
▪ Les objectifs spécifiques à chacune d’entre elle, ils concernent la
particularité éventuelle de la procédure contrôlée et complètent le cas échéant du point de
contrôle évoqué précédemment
➢ Description des moyens
Les objectifs étant définis, le reviseur doit rechercher les moyens que l’Entreprise
possède pour les atteindre en examinant le diagramme et les descriptions narratives
précédemment étudiées. Suivant le cas, le reviseur pour chaque objectif mentionne les divers
moyens, indique l’unique moyen ou constate l’absence de moyen.
➢ Evaluation préliminaire
Les objectifs et les moyens correspondant étant maintenant déterminés, cette évaluation
peut se réaliser. L’appréciation du reviseur porte sur chaque objectif et elle est fonction de la
qualité des moyens que l’Entreprise met en œuvre pour atteindre chacun d’eux.

Les points de contrôles peuvent être classés en 4 catégories :


▪ Les points très forts : ils se rencontrent dans le cas où l’Entreprise
possède plusieurs moyens pour atteindre les objectifs fixés
▪ Les points forts : dans cette situation, l’Entreprise ne possède qu’un seul
moyen pour parvenir aux objectifs retenus

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▪ Les points faibles : ils correspondent en réalité à un objectif non atteint
mais dont l’obtention demeure néanmoins possible
▪ Les points très faibles : ils concernent des défaillances importantes des
procédures en vigueur.
Les contrôles s’avèrent notamment impossible à réaliser lorsque des documents
n’existent pas ou sont systématiquement détruit.

4.2. Vérification des forces du système

A l’issue de l’évaluation préliminaire, l’auditeur n’a qu’une présomption du


fonctionnement satisfaisant du CI aussi il lui est maintenant nécessaire de s’assurer que le
système fonctionne effectivement d’apprécier le niveau de confiance de contrôle ou moyen de
test de conformité.

4.2.1. Programme de vérification

Ce programme est préparé par l’auditeur à partir de l’évaluation du CI, ainsi que des
réponses affirmatives données aux questions d’évaluation de CI.
Le choix de test à effectuer sera basé sur le jugement de l’auditeur qui cherchera à
vérifier les contrôles les plus sensibles notamment les contrôles de supervision ou de détection
mis en place pour déceler les anomalies qui auraient échappé au contrôle de prévention.
Par exemple : rapprochement au contrôle globaux
Par ces tests de conformité, l’auditeur va chercher à s’assurer que les contrôles sont
effectués convenablement et par les personnes habilitées.
Trois techniques peuvent être utilisées :
- Examen de l’évidence des contrôles
- Répétition des contrôles par l’auditeur
- Observation physique

4.2.2. Organisation des tests de conformité

Il s’agit généralement de réaliser de sondage numérique car l’objectif est de déterminer


la fréquence d’application de CI.
Comment s’en assurer ? L’auditeur doit- il contre un échantillon de 10, 50, 100 aux
unités à vérifier ?

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Nous verrons que les méthodes statistiques combinés aux méthodes raisonnés c’est à
dire les jugements professionnels sont de plus en plus utilisés car les tests de conformité.

4.3. Impacts des faiblesses du système

L’auditeur peut estimer que les faiblesses du CI risquent d’être à l’origine d’erreur
matériel dans les comptes. Dans ce cas, le risque doit être quantifié afin que l’auditeur :
- Puissent déclarer les comptes inauditables ou refusés sa certification si le
CI est fondamentalement déficient et que les procédures de corroboration seule ne
peuvent lui assurer un risque ultime acceptable
- Décident de ne pas s’appuyer sur le CI et de faire appelle exclusivement
aux travaux de corroboration et aux autres procédés
- Révisent son jugement quant aux risques d’erreur matériel qui pourrait
résulter de ces faiblesses

4.3.1. Exemple de faiblesse sans incidence sur les états financiers

- inexistence du choix de fournisseur


- inexistence d’un service de crédit indépendant

4.3.2. Exemple de faiblesse pouvant avoir des incidences sur les états financiers

- inexistence de la vérification des factures


- factures non- prénumerotés

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