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La phase planification et orientation.

La phase planification et orientation se compose en étapes :

1) Prise de connaissance de l’entité et de son activité


2) Revue analytique préliminaire.
3) Evaluation de l’environnement du control
4) Identification des risques
5) Détermination du seuil de signification
6) Identification des composantes significatives
7) Préparation de la documentation et de la stratégie d’audit
8) Préparation du plan de mission.

I. Prise de connaissance de l’entité et de son activité.

L'auditeur doit obtenir une compréhension adéquate de l'entité et de son environnement, y


compris les activités et opérations clés, les structures organisationnelles, les facteurs
économiques, la concurrence, les risques spécifiques au secteur et les réglementations
applicables. La norme ISA 315 d'audit encourage l'utilisation de techniques de collecte
d'informations telles que l'observation, l'enquête, l'examen de documents et l'analyse pour
obtenir une compréhension adéquate de l'entité et de son environnement.

En comprenant l'entité et son environnement, l'auditeur peut identifier les risques significatifs
liés aux états financiers et concevoir des procédures d'audit appropriées pour y répondre. Cela
permet de réduire les risques d'audit et d'obtenir des preuves suffisantes et appropriées pour
étayer son opinion sur les états financiers.

II. Revue analytique préliminaire.

La revue analytique permet aux auditeurs de détecter les anomalies et les écarts significatifs
dans les données financières ou opérationnelles de l'entreprise. Ces anomalies peuvent indiquer
des erreurs ou des fraudes potentielles dans les états financiers ou les opérations de
l'entreprise. Par exemple, si les charges salariales d'une entreprise augmentent rapidement sans
explication claire, cela peut indiquer une fraude ou une erreur dans la paie.

De même, si les coûts des matières premières augmentent soudainement sans raison
apparente, cela peut indiquer des problèmes dans la gestion des approvisionnements ou des
relations de fournisseurs. Les fluctuations dans les volumes de ventes peuvent également
indiquer des problèmes dans les stratégies de marketing ou de ventes de l'entreprise.

En identifiant ces écarts, les auditeurs peuvent déterminer les domaines qui nécessitent une
enquête ou des ajustements. Ils peuvent alors effectuer des tests supplémentaires pour
confirmer ou réfuter leurs soupçons. Par exemple, si une revue analytique révèle une forte
variation dans les coûts de la main-d'œuvre, les auditeurs peuvent choisir d'effectuer des tests
de contrôle pour vérifier les heures de travail ou les taux de rémunération.

En somme, la revue analytique est un outil utile pour les auditeurs car elle leur permet de
détecter les anomalies potentielles dans les états financiers ou les opérations de l'entreprise.
Cela leur permet de concentrer leurs efforts sur les domaines qui nécessitent une enquête plus
approfondie, de réduire le risque d'erreurs ou de fraudes et de garantir la fiabilité des
informations financières de l'entreprise.

a. Objectifs de la revue analytique

• Exigée sur tous les dossiers

• Nécessaire à l’analyse de l’activité et à l’identification des risques

b. Contenu de la revue de la revue analytique

• Adaptée à la taille du dossier, au secteur d’activité et aux besoins du client

• Analyse du bilan, de la formation du résultat, de la situation de trésorerie, de ratios et KPIs

• Analyse critique de la présentation des états financiers.

c. Formalisation de la revue analytique

• Utiliser les sources internes / externes comme bases de la revue analytique

• Savoir limiter le temps de formalisation si la revue analytique n’est pas destinée à être
communiquée au client.

III. Evaluation de l’environnement du control

Intégrité et éthique :

 Existe-t-il un code de conduite ou son équivalent ?


 Quel est le comportement de la direction dans ses relations avec le personnel, les
fournisseurs, les investisseurs, les auditeurs?
 Le personnel subit-il des pressions pour atteindre des objectifs irréalistes ?
 Quelle est l’importance relative de la rémunération liée à la réalisation des objectifs par
rapport à la rémunération totale ?

Compétence :

 Existe-t-il des descriptions de poste formalisées ?


 L’organisation possède-t-elle des analyses des connaissances et des aptitudes requises
pour accomplir la fonction ?

Conseil d’administration et / ou comité d’audit :

 Le conseil d’administration ou le comité d’audit est est-il suffisamment indépendant


vis de la direction pour se sentir libre de poser de poser toutes
les questions nécessaires, même les plus délicates ?
 Tient-il des réunions régulièrement avec le directeur financier, les responsables
comptables, les auditeurs ?
 Reçoit-il les informations suffisantes, y compris sensibles, en temps voulu, pour lui
permettre de suivre la réalisation des objectifs et stratégies, de surveiller la situation
financière et les résultats d’exploitation, et de s’informer des conditions et modalités
des contrats importants ?
 Est-il informé à temps des situations délicates, des investigations et des agissements
incorrects ?

Philosophie et style de direction :

 Quelle est la nature des risques encourus ?


 La direction est-elle souvent amenée à s’engager dans des opérations à haut risque, ou
se montre-t-elle au contraire prudente ?
 La direction entretient-elle des contacts réguliers avec les responsables opérationnels,
notamment ceux des sites éloignés ?
 Quelle est son attitude envers l’information financière, en particulier sur le règlement
des désaccords comptables, par exemple les choix de principes comptables sont-ils
plutôt agressifs ou prudents ?

Structure de l’entreprise :

 L’organisation est-elle appropriée et permet-elle de générer les informations


nécessaires à la gestion des activités?
 Les responsabilités des personnes aux postes clés sont-elles définies de façon adéquates
et clairement comprises par les titulaires des postes ?
 Les compétences et l’expérience de ces personnes sont-elles suffisantes compte tenu de
leurs responsabilités ?

Délégation de pouvoirs et de responsabilités :

 Les niveaux de responsabilités et de délégation des pouvoir permettent-ils de réaliser


les objectifs fondamentaux, et de gérer l’activité, y compris pour les systèmes
d’information ?

Politique de gestion des ressources humaines :


 Existe-t-il des normes en matière de rémunération et de recrutement, de formation, de
promotion du personnel ?
 Les critères de promotion et techniques de collecte d’information (ex.: évaluations des
performances) sont-ils appropriés ?
 Sont-ils conformes au code de conduite et aux autres règles de comportement ?

IV. Identification des risques

Risque inhérent

Est le risque qu’une erreur significative se produise compte tenu des particularités particularités
de la société révisée, de ses activités, de son environnement, de la nature de ses comptes et de
ses opérations.

Risque lié au contrôle.

Est le risque que le système de contrôle interne n’assure pas la prévention ou la correction des
erreurs et des fraudes.

Risque de non détection ou risque d’audit.

Est le risque que les procédures mises en œuvre par l’auditeur ne lui permettent pas de
détecter d’autres erreurs significatives Le risque d’audit est lié à l’importance du programme de
contrôle des comptes annuels mis en place par l’auditeur. Et doit etre réduit au niveau
nécessaire pour relever les anomalies significatives.

I. Détermination du seuil de signification (SSP : Seuil de Signification Préliminaire)

Le seuil de signification est  « montant au-delà duquel les décisions économiques ou le


jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d'être influencés » (NEP 320.6).

En effet l’objectif de l’audit légal et d’apporter une assurance aux lecteurs des états
financiers a propos de la crédibilité des informations contenus dans les états
financiers. Sauf que cette assurance n’est pas absolue, elle est raisonnable. En
d’autres mots cette assurance ne signifie pas que les informations contenus dans ces
états financiers sont produites conformément aux normes sans erreurs ni omissions
mais signifie que les informations financières présentés sont correctes au degré qu’ils
ne contiennent pas des anomalies susceptibles d’impacter toute décision basé sur
ces informations.

Les lecteurs des états financiers ou les décideurs a la base de l’information contenu
dans les états financiers sont nombreux. On peut considérer que les plus importants
sont les investisseurs et les créanciers. Alors comment détérminer un seuil a partir
duquel les omissions dans les informations financière n’est plus significative ?
Pourquoi allons nous considérer par exemple que a partir de 500dh l’anomalie est
significative.

Pour déterminer le seuil de signification premièrement on désigne un benchmark ou


une référence sr laquelle nous allons appliquer un pourcentage pour obtenir ce seuil
de signification.

En fonction de notre jugement des lecteurs les plus importants des etats financiers
nous allons déterminer une référence ou un benchmark. Ce benchmark peut etre le
Chiffre d’affaire, le total actif ou meme le résultat net. Si nous considérons que les
principaux lecteurs sont les investisseurs alors nous allons opter pour le Chiffre
d’affaire comme la référence sur la base du quelle nous allons calculer le seuil de
signification. Quant au pourcentage a utiliser il varie entre 2% et 5%. Sachant que le
plus élevé est le seuil de signification le plus est sera la charge ou le volume des
examen a réaliser. Parce qu’il faut examiner plus minutieusement pour relever les
anomalies plus qu’il le faut lorsque le seuil de signification est élevé. Ceci d’une part.
D’autre part la détermination de ce taux dépend également de notre estimation du
risque potentielle. L’audit des états financiers d’une entreprise qui n’a jamais relevé
de fraudes ou qui apparait éthique a partir d’un jugement professionnel ne
nécessitera pas un seuil de signification élevé. Sans oublier qu’il faut justifier ses
choix tant celui de la référence que celui du pourcentage a appliquer.

Le seuil de travail

Planifier l’audit en vue de détecter uniquement des anomalies significatives ignore le


fait ignore le fait que le cumul d’anomalies individuelles peut conduire à des états
financiers erronés de manière significative.

Le seuil de travail est donc déterminée afin de réduire à un niveau faible approprié la
possibilité que le cumul des anomalie excède le seuil de signification. La
détermination du seuil de travail ou du seuil de signification n’est un simple calcul
arithmétique mais implique l’exercice du jugement professionnel. Il est au maximum
75% du seuil de signification Préliminaire.

L’Erreur tolérable (ET)


Montant en dessous duquel les anomalies individuelles sont jugées non significatives
ne nécessitent pas d’être agrégées, car leur cumul n’a pas d’incidence sur les états
financiers.

L’ET est compris généralement entre 3% et 5% de la “SSP“. Cependant une ET est


plus faible peut être approprié dans certaines circonstances.

Un compte est significatif

Un compte est significatif s’il est raisonnablement probable qu’il contienne une
anomalie qui individuellement ou agrégée à d’autres peut avoir un effet significatif
sur les états financiers considérant à la fois les risques de surévaluation et de sous-
évaluation.

Le caractère significatif d’un compte est déterminé sur la base du risque inhérent,
indépendamment du risque de contrôle interne.

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