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MODULE 3 :
OUTILS D’EVALUATION DU CONTROLE INTERNE
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Unité d’enseignement : Audit et Contrôle internes
– La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice
d’une activité de l’entreprise un même agent cumule :
– les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
– les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
– les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information) ;
– les fonctions de contrôle ;
– ou même simplement deux d’entre elles.
En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur
dissimulation.
EXEMPLE
Dans un processus achat, interviennent différents acteurs :
– l’initiateur, c’est-à-dire le responsable du service opérationnel qui établit une demande
d’achat ;
– le service des achats, qui reçoit la demande, sélectionne le fournisseur et établit le bon de
commande ;
– le responsable, qui approuve la commande ;
– le magasinier, qui réceptionne la marchandise achetée, la stocke et la met à disposition du
service opérationnel ;
– le service comptable, qui enregistre la facture ;
– le trésorier (ou une autre personne désignée) qui signe le chèque en règlement de la
facture.
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Unité d’enseignement : Audit et Contrôle internes
TAF : Présenter une grille de séparation des fonctions achats fournisseurs pour les
marchandises (la grille pour les services n’est pas demandée).
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Unité d’enseignement : Audit et Contrôle internes
Ces deux questionnaires, qui ne présentent pas un caractère obligatoire ou normatif, visent
à permettre aux émetteurs qui le souhaiteraient de procéder par comparaison à une analyse
interne de leurs procédures dans ce domaine. Ils se présentent comme suit :
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Unité d’enseignement : Audit et Contrôle internes
• Les principes comptables retenus qui ont un impact significatif sur la présentation des
états financiers de l’entreprise ont-ils été formellement validés par la direction générale,
revus par les commissaires aux comptes et portés à la connaissance du conseil
d’administration ou de surveillance ?
• Pour les arrêtés correspondant à des comptes publiés, les principales options comptables
ainsi que les choix effectués ont-ils été expliqués et justifiés par la direction générale au
conseil, et revus par les commissaires aux comptes ?
• Existe-t-il un processus de validation des changements de principes comptables envisagés
prenant en considération l’économie des opérations ?
Ce processus prévoit-il en particulier une consultation des commissaires aux comptes et une
information du conseil ?
• Le conseil reçoit-il l’assurance des commissaires aux comptes qu’ils ont accès à
l’ensemble des informations nécessaires à l’exercice de leurs responsabilités, notamment
s’agissant des filiales consolidées ?
• Le conseil reçoit-il l’assurance des commissaires aux comptes qu’ils ont suffisamment
avancé leurs travaux au moment de l’arrêté des comptes pour être en mesure de
communiquer toutes remarques significatives ?
• La formation du résultat, la présentation du bilan, de la situation financière et des annexes,
ont-elles été expliquées au conseil, à chaque arrêté de comptes publiés ?
• Le conseil a-t-il été informé de l’existence d’un contrôle de gestion dont les données sont
périodiquement rapprochées de l’information financière publiée ?
• Le conseil a-t-il été régulièrement informé de l’existence de situations de trésorerie
incluant des perspectives à court terme ? Les flux de trésorerie pris en compte dans l’analyse
présentée au conseil mettent-ils clairement en évidence les éléments dont l’utilisation par la
société mère fait l’objet de restrictions ?
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Activité de contrôle
• Existe-t-il des contrôles réguliers et inopinés pour s’assurer que le manuel des principes
comptables et le manuel de procédures comptables sont suivis dans la pratique ?
• Existe-t-il des procédures pour identifier et résoudre des problèmes comptables nouveaux,
non prévus, le cas échéant, dans le manuel de principes comptables et/ou dans le manuel de
procédures comptables ?
• L’activité de contrôle interne comptable et financier comporte-t-elle des procédures pour
assurer la préservation des actifs (risque de négligences, d’erreurs et de fraudes internes et
externes) ?
• Le dispositif de contrôle interne comptable et financier comporte-t-il des contrôles
spécifiques aux points qui seraient identifiés comme sensibles concernant des aspects
comptables, par exemple inscription à l’actif, constatation des produits, spécialisation des
périodes comptables, valorisation des stocks…) ?
• Les procédures d’arrêté des comptes du groupe sont-elles applicables dans toutes les
composantes du périmètre de consolidation ? S’il existe des exceptions, y a-t-il des
procédures adéquates pour les traiter ?
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Unité d’enseignement : Audit et Contrôle internes
• Existe-t-il des responsables et des procédures aux fins d’identifier et de traiter les
obligations d’information du marché ?
• Existe-t-il une procédure prévoyant le contrôle des informations avant leur diffusion ?
Source : « Le dispositif de contrôle interne : le cadre de référence ».
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Dans l’évaluation du risque et du contrôle interne, des tests de procédures sont effectués
si l’auditeur envisage d’évaluer un risque lié au contrôle de niveau inférieur pour une
assertion particulière.
En fonction de la compréhension que possède l’auditeur des systèmes comptables et de
contrôle interne, l’auditeur identifie les caractéristiques ou les attributs qui révèlent
l’existence d’un contrôle, ainsi que les déviations éventuelles qui traduisent une mise en
œuvre insuffisante de ces contrôles. L’auditeur peut alors tester la présence ou l’absence
d’attributs.
En général, les sondages en audit se prêtent aux tests de procédures lorsque le contrôle
révèle l’évidence de preuves suffisantes (par exemple les initiales du responsable du crédit
sur une facture de vente indiquant l’approbation du crédit, ou la preuve d’une autorisation
de saisie de données dans un système de traitement de données sur micro-ordinateur).
EXEMPLES
• Facturation : analyse du circuit des ventes, vérification des procédures, recherche des
erreurs sur factures, vérifications des additions du journal de vente, des reports.
• Trésorerie : examen des pièces justificatives, vérification du caractère normal des
dépenses, vérification de l’imputation comptable, contrôle de la procédure de paiement
fournisseur et d’encaissement des règlements (visa, délais).
• Personnel : contrôle de la paie, vérification des imputations comptables, respect de la
législation du travail et du droit social.
• Divers : contrôle des circuits d’informations et des procédures types de l’entreprise
contrôlée.
Les contrôles substantifs ont pour but d’obtenir des éléments probants afin de détecter des
anomalies significatives dans les états financiers. Lors de contrôles substantifs portant sur
des transactions, l’auditeur peut recourir aux sondages en audit et à d’autres méthodes de
sélection d’échantillons à des fins de contrôle et de collecte d’éléments probants en vue de
vérifier une ou plusieurs assertions sous-tendant une rubrique des états financiers (par
exemple, l’existence de comptes clients) ou de procéder à une estimation indépendante d’un
montant (par exemple, la valeur de stocks obsolètes).
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EXEMPLES
• Immobilisations : contrôle du nombre des machines, valeur des immobilisations,
procédure d’engagement des investissements, titres de participation.
• Stocks : valeur du stock, rotation des stocks, procédure d’entrée et de sortie.
• Clients : pourcentage de soldes erronés, valeur réelle des créances, rotation, demandes de
confirmation de soldes, clients douteux.
• Fournisseurs : rapprochement comptes fournisseurs avec les demandes d’achat,
justification des soldes, contrôle des appels d’offre.
• Créances et dettes : prêts, emprunts, effets escomptés.
• Achats : imputations, achats exonérés, TVA, pointages avec pièces justificatives,
recherche de chevauchement.
• Ventes : imputation, TVA facturée, ventes exonérées, pointages avec pièces justificatives,
recherche de chevauchements.
• Autres charges et produits.
• Trésorerie.
TYPES DE SONDAGES
■ Sondages ordinaires
Encore utilisés par un grand nombre d’auditeurs, les sondages ordinaires sont basés sur
l’expérience, les impressions, c’est-à-dire sur des critères essentiellement subjectifs.
Cette technique laisse à l’auditeur l’entière liberté quant au choix des échantillons, de leur
dimension, de la formation des lots et de leur mode prélèvement.
L’auditeur doit s’efforcer de créer un effet de surprise dont il tirera bénéfice. Pour cela, il
doit varier sans cesse son programme de sondages. Il pourra ainsi contrôler les dix derniers
jours de l’année, l’année suivante contrôler les dix premiers jours durant un mois
quelconque, ou encore, contrôler tous les dixièmes clients de la balance clients...
L’auditeur, en raison du caractère subjectif sous-jacent doit toujours veiller à la
représentativité du sondage qu’il effectue, critère d’une étude de qualité.
■ Sondages mathématiques
De plus en plus, les auditeurs recherchent des critères objectifs qui assurent un côté plus
rigoureux à leur analyse. Ils ont donc recours aux techniques d’échantillonnage statistique.
La théorie des sondages est basée sur les probabilités à deux événements : l’élément est
acceptable ou l’élément est à refuser.
Des mathématiciens, tels Bernouilli, Laplace, Gauss, Poisson, ont montré que de telles
études correspondent à la réalité ; il est donc intéressant de les utiliser pour les travaux
d’audit.
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■ Le diagramme vertical
Cette forme de diagramme représente verticalement le circuit des documents. Les services
seront placés les uns au-dessous des autres et séparés par un trait horizontal.
La présentation du circuit de documents est faite selon l’ordre chronologique, c’est-à-dire
depuis sa création jusqu’à son archivage ou sa destruction.
■ Le diagramme horizontal
Comme dans le diagramme vertical, la représentation du circuit de documents est faite selon
l’ordre chronologique, mais la circulation entre les services se fait horizontalement.
Du fait de la juxtaposition de plusieurs services les uns à côté des autres, le diagramme
horizontal se présente sur un imprimé de plus grand format que le diagramme vertical.
Dans la mesure du possible, pour la clarté du diagramme, il faut éviter d’utiliser trop de
symboles différents. Certains auteurs conseillent de faire des renvois pour noter certaines
explications qui, si elles figuraient sur le diagramme, l’alourdiraient. Il faut cependant éviter
d’user de ces notes trop souvent car elles feraient retomber tout l’intérêt du diagramme.
b) Symboles utilisés
Il existe autant de tables de symboles qu’il y a d’auteurs. Le choix d’une table de symboles
n’est pas primordial, mais il est souhaitable que dans un même groupe de travail, une seule
table soit adoptée par tous. Ainsi, les cabinets d’expertise comptable qui se regroupent pour
les missions importantes doivent utiliser les mêmes méthodes de travail.
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EXEMPLE
La société Xavier fabrique des jouets. La livraison des matières premières et des pièces
détachées diverses est effectuée par le responsable de magasin qui au vu de ses stocks
commande aux fournisseurs. La livraison des fournisseurs ne donne pas lieu à un bon de
réception mais chaque service a l’habitude de conserver le bon de livraison donné par le
fournisseur. Les factures sont directement reçues par le service comptabilité qui les
enregistre en comptabilité et dans un échéancier puis les classe dans des dossiers (un par
fournisseur). Les règlements sont effectués par chèques préparés par le service comptable
et signés par le PDG qui les remet ensuite au service comptable, celui-ci ayant alors la
charge de les comptabiliser puis de les envoyer au fournisseur.
Le diagramme de circulation de documents pourra se présenter sous forme de tableau à
colonnes ; on pourra envisager les colonnes suivantes :
– fournisseurs ;
– magasin ;
– services utilisateurs ;
– comptabilité ;
– P-DG.
Niveau : BBA 3 Intervenant : Mr Ange GBARAM
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Les symboles des documents utilisés seront ensuite reliés entre eux par une ligne continue
s’il s’agit d’une circulation de documents, ou une ligne en pointillés s’il s’agit d’une
circulation d’information. On présentera dans la première colonne un libellé des opérations.
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– la nature, l’étendue et le calendrier des autres vérifications à effectuer, lorsqu’il n’y a pas
de contrôles internes sur lesquels il puisse s’appuyer, pour qu’il ait la possibilité de s’assurer
qu’il n’y a pas d’erreurs significatives.
a) Mise en oeuvre
L’auditeur sélectionnera un nombre limité de transactions. Il suivra ces transactions dans le
circuit en remontant jusqu’à leur origine et en descendant jusqu’à leur dénouement.
L’auditeur examinera si les contrôles prévus sont effectués. Le nombre de tests à effectuer
peut être réduit : trois à cinq. En revanche, chaque nature de transaction doit être ainsi
testée.
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Tout au long des travaux qu’il réalisera dans le cadre de l’appréciation du contrôle interne,
l’auditeur ne devra pas perdre de vue cet aspect décisionnel. Il pourra cependant formuler
des recommandations.
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CAS DE SYNTHESE
Les commandes sont réceptionnées par le service commercial soit directement du client
(courrier ou téléphone), soit par les représentants. Le service commercial établit un bon de
commande numéroté et daté du jour en quatre exemplaires, sur lequel sont notés tous les
renseignements concernant les marchandises à livrer et les conditions de règlement.
Les quatre exemplaires du bon de commande sont ensuite transmis au service Magasin
Expéditions qui inscrit les marchandises à livrer sur son planning de livraison. Ce service
mentionne sur les bons de commande avec un tampon la date d’expédition des
marchandises.
• L’exemplaire n° 1 du bon de commande est expédié avec les marchandises.
• L’exemplaire n° 2 du bon de commande est transmis au service Facturation.
• L’exemplaire n° 3 est classé chronologiquement après avoir été utilisé pour mettre à jour
les fiches de stocks.
• L’exemplaire n° 4 est retourné au service commercial qui l’enregistre sur le registre des
commandes puis le classe dans le dossier client avec le courrier du client ou celui du
représentant.
• Le service Facturation regroupe les bons de commandes et, deux fois par semaine, établit
à l’aide de la liste des prix les factures de ventes en trois exemplaires, numérotés et datés
du jour de leur établissement
• L’original de la facture est envoyé au client.
• L’exemplaire n° 2 est transmis au service Comptabilité.
• L’exemplaire n° 3 reste classé chronologiquement au service Facturation avec
l’exemplaire du bon de commande.
Le service Comptabilité enregistre, au moyen d’un ordinateur, la facture sur le journal des
ventes et sur le compte individuel client. L’échéance du règlement est notée dans la partie
statistique du compte. L’exemplaire de la facture est ensuite classé dans le dossier « factures
ventes » dans l’ordre numérique. Dès réception, les règlements clients sont transmis
directement au service Comptabilité, qui les enregistre sur le journal de banque et sur les
comptes individuels clients. Tous les deux jours, des bordereaux de remise de chèques sont
établis et déposés à la banque avec les chèques. Chaque fin de mois, le service comptable
pointe lés comptes clients. Tout client dont le règlement n’est pas intervenu à l’échéance
fait l’objet d’une relance. Celle-ci est établie en double exemplaire :
– l’original est adressé au client ;
– le double est classé alphabétiquement dans un dossier « relances clients » en attente du
règlement.
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TAF :
1. Présenter un diagramme de circulation des documents décrivant le cycle ci-dessus.
2. Présenter une grille d’analyse faisant ressortir pour chacun des postes de travail les
fonctions assumées.
3. Présenter un questionnaire de contrôle interne faisant ressortir les forces et
faiblesses du système.
4. Présenter une feuille d’évaluation du système faisant ressortir :
– les effets possibles des faiblesses ;
– leur incidence sur les états financiers ;
– leur incidence sur le programme d’audit des comptes ;
– les recommandations à faire aux dirigeants de l’entreprise.
5. Présenter un diagramme de circulation de documents représentant la nouvelle
organisation recommandée, après avoir précisé quelles améliorations doivent être
apportées au système.
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