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Expert-comptable et Financier,
Avril 2013
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
DEDICACE
Nous dédions ce mémoire à nos parents AFANTONOU Ayayi et Catherine pour leurs
conseils et soutiens, à notre tante ATCHRIMI Célestine et à son mari Koffi.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
REMERCIEMENTS
Nos sincères remerciements à tous ceux qui, de loin ou de près, ont contribué à la rédaction de
ce mémoire:
- monsieur Koffi ATCHRIMI, qui a bien voulu nous recevoir dans son cabinet et pour
sa disponibilité à nous éclairer sur le sujet choisi,
- monsieur Esso KOUMARE, pour sa disponibilité malgré son emploi du temps chargé,
- les collaborateurs du cabinet d’expertise comptable KONNY AFRIQUE TOGO,
- monsieur Boubacar BAIDARI, Directeur Général du CESAG,
- monsieur Moussa YAZI, Directeur de l’Institut ISCBF- CESAG,
- le corps professoral du CESAG, pour tous les enseignements reçus durant ces
dernières années,
- nos parents et frères pour leur prière et soutien,
- la maisonnée d’Avépozo, du rameau de Baguida et du secteur N°1,
- notre tuteur Kadialy DIAKHITE, monsieur Kodjo AGBOKOU et leur famille pour
leur hospitalité et soutien sur tous les plans,
- tous ceux dont les noms ne figurent pas dans ce document mais qui ont contribué à sa
réalisation.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
SIGLES ET ABBREVIATIONS
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
FIGURES ET TABLEAUX
Figure N°1 : Schéma de la démarche d’une mission d’audit légal des Etats Financiers ......... 10
Tableau N°2 : Tableau des procédures de gestion des risques liées à la phase d’acceptation
de mandat ................................................................................................................................. 73
Tableau N°3 : Tableau des procédures de gestion des risques liées à phase de réalisation ..... 74
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
ANNEXE N°9 : Questionnaire de préparation des rapports sur les comptes annuels
d’AREX AFRIQUE ............................................................................................................... 119
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DEDICACE ...................................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS........................................................................................................................ ii
SIGLES ET ABBREVIATIONS.................................................................................................... iii
FIGURES ET TABLEAUX........................................................................................................... iv
LISTE DES ANNEXES ................................................................................................................... v
TABLE DES MATIERES .............................................................................................................. vi
INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE PORTANT SUR LA GESTION DES
RISQUES LIES A UNE MISSION D’AUDIT LEGAL DES ETATS FINANCIERS .............. 6
Chapitre 1. La démarche d’une mission d’audit légal des états financiers............................... 8
1.1 Audit des états financiers........................................................................................................ 8
1.1.1 Audit légal ........................................................................................................................... 8
1-2 La démarche d’une mission d’audit légal des états financiers.................................... 10
1.2.1 Phase d’acceptation de la mission.................................................................................. 12
1.2.1.1 Appréciation de l’indépendance et l’absence d’incompatibilité........................... 12
1.2.1.2. Appréciation des moyens et de la compétence nécessaires .................................. 14
1.2.2 Phase d’identification et d’évaluation du risque d’anomalies
significatives...................... 17
1.2.2.1 Prise de connaissance ............................................................................................... 17
1.2.2.2 Appréciation du risque inhérent et du risque lié au contrôle .............................. 18
1.2.2.3 Evaluation du contrôle interne................................................................................ 18
1.2.3. Conception et mis en œuvre des procédures d’audit complémentaires........................ 20
1.2.4. Contrôles des comptes et évaluation des éléments collectés ........................................ 22
1.2.4.1. Le contrôle de substance........................................................................................ 22
1.2.4.2. Le contrôle des évènements postérieurs à la clôture ........................................... 23
1.2.5 Synthèse de la mission et rédaction du rapport définitif ............................................... 23
1.2.5.1 Synthèse de la mission.............................................................................................. 24
1.2.5.2 Rédaction du rapport définitif ................................................................................ 24
Chapitre 2 : la gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers :
approche par les risques ................................................................................................................ 26
2.1 La notion de risque................................................................................................................ 26
2.2. Objectifs de la gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états
financiers ...................................................................................................................................... 27
2.3. Les différents risques liés à la mission d’audit légal des états financiers ...................... 27
2.3.1. Risques internes.................................................................................................................. 27
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INTRODUCTION GENERALE
Les conséquences subies par les différents acteurs du monde économique au cours des
ème
différents scandales financiers et comptable de ce 21 siècle ont révélé la fragilité de
l’information financière et comptable et la difficulté à rendre compte fidèlement de la
situation d’une entreprise. Pour pallier ou atténuer l’ampleur de ces conséquences, l’audit et la
mise en place d’un système de contrôle interne au sein des entreprises apparaissent comme
des outils qui soutiennent la crédibilité de toute information financière et comptable. Ainsi,
l’audit peut être appréhendé comme un regard extérieur sur la qualité de l’information
collectée, traitée et transmise sous forme d’états financiers de synthèse aux associés et aux
tiers ; et le contrôle interne est l’ensemble des procédures et des mécanismes mis en œuvre
pour assurer la pertinence du processus de collecte, de traitement et de transmission de
l’information. En d’autre terme le contrôle interne est préventif et permet de s’assurer que
toutes les transactions sont bien appréhendées, qu’elles sont correctement valorisées et
qu’elles font l’objet d’un suivi conformes aux procédures établies ou aux normes du secteur
d’activité. En somme l’audit et le contrôle interne jouent un rôle essentiel dans le
fonctionnement de nos sociétés.
Sur la base de ce qui précède, il existe une réelle demande d’audit exprimée par les
actionnaires et les tiers des sociétés. Qui répond donc à cette demande d’audit ? Pour apporter
aux actionnaires et aux tiers une assurance raisonnable que les comptes ne comportent pas
d’anomalies significatives, les auditeurs doivent être membres d’un cabinet d’audit externe
aux entreprises ou sociétés. Pour atteindre cet objectif d’opinion, ils ont l’obligation de
disposer de procédures efficaces de déroulement de leurs travaux selon les normes d’audit.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Ainsi l’organisation étudiée dans le cadre de notre mémoire de fin de cycle intitulé
« La gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers » est un cabinet
d’audit, membre de l’Ordre National des Experts - Comptables et Comptables Agréés du
Togo. KONNY AFRIQUE TOGO, membre du réseau de cabinets basés en France et en
Afrique intervient en Audit (légal et Contractuel), l’Expertise comptable, le Conseil et
Formation des organisations de tous secteurs d’activités.
Les scandales financiers et comptables énoncés plus hauts ont également révélé dans
l’exercice de la fonction de commissariat aux comptes (Audit légal) des risques
professionnels auxquels font face ces derniers. Il s’agit d’une part du risque d’indépendance,
de compétence et de moyens à l’acceptation de la mission et d’autre part du risque de non
détection dans la réalisation de la mission.
Il convient de se demander : quelles peuvent être les causes et les conséquences liées aux
risques auxquels sont confrontés les auditeurs contractuels et les auditeurs légaux dans
l’exercice de la fonction ?
Pour répondre à la question posée ci-dessus, il est impératif pour nous de définir la
notion « risque d’audit ». Le risque d’audit peut être défini comme le risque que le
commissaire aux comptes exprime une opinion contraire à celle qu’il aurait du émettre.
Suivant cette définition de la notion du risque d’audit, les causes liées aux risques auxquels
font face le commissaire aux comptes dans l’exercice de sa mission de certification des
comptes sont :
a) Causes internes : de nos jours la profession d’auditeur externe ou de commissaire
aux comptes est régie par un ensemble de normes d’exercice professionnel et par un
code de déontologie. Par conséquent, le non respect de ces dispositions
professionnelles expose l’auditeur externe aux risques liés à l’acceptation et à
l’exécution de la mission.
b) Causes externes : Il s’agit essentiellement des facteurs en relation avec
l’environnement de l’entité auditée.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Sur la base de ce qui précède les conséquences liées aux risques auxquels sont
confrontés les commissaires aux comptes dans l’exercice de la fonction sont essentiellement
la mise en cause de leurs responsabilités. Ceci engendre des poursuites pénales à l’encontre du
commissaire aux comptes.
Pour résoudre ce problème après analyse, il est important de trouver des réponses
aux questions de savoir quels sont les risques liés à la mission d’audit légal des états
financiers et comment doit-on les gérer de façon dynamique tout au long de la démarche
du commissariat aux comptes. Outre cette question, il convient de savoir quelle démarche
adopte-on dans une mission d’audit légal et comment le cabinet étudié gère les risques
associés à ce type de mission.
Le choix du thème « Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états
financiers : Cas du cabinet KONNY AFRIQUE TOGO » découle d’une part de la
responsabilité du commissaire aux comptes vis-à-vis des associés et des tiers et d’autre part
des conséquences néfastes que peuvent avoir l’émission d’une mauvaise opinion sur la
situation comptable et financière d’une société.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Notre mémoire a pour objectif, après une analyse des procédures d’audit légal des
états financiers, d’apprécier les dites procédures mises en place pour gérer les risques liés à la
mission d’audit légal des états financiers dans le cadre du cabinet KONNY AFRIQUE TOGO
à savoir :
a- l’acceptation de la mission (lettre d’acceptation de mandat, lettre de mission,
déclaration d’indépendance, lettre d’appartenance à un réseau),
b- l’identification et l’évaluation du risque d’anomalies significatives,
c- la conception et la mise en œuvre des procédures d’audit complémentaires,
d- le contrôle des comptes et évaluation des éléments collectés,
e- la synthèse de la mission et formulation de l’opinion.
Ce sujet a pour but supplémentaire d’aider le cabinet KAT à améliorer ses procédures
d’approche par les risques lors d’une mission d’audit légal des états financiers et en émettre
une opinion correcte. Par ailleurs il nous permettra de mettre en pratique les outils acquis lors
de notre formation au CESAG. C’est aussi une occasion d’approfondir nos connaissances en
matière de gestion de risques dans une mission légale des états financiers.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Une mission de commissariat aux comptes ou d’audit légal requiert la mise en œuvre
de diligences permettant d’obtenir l’assurance que les comptes et les états financiers de
synthèse, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d’anomalies significatives. Cette
assurance élevée, mais non absolue du fait des limites de l’audit, est qualifiée, par convention,
d’ « assurance raisonnable ». Pour atteindre ce niveau d’assurance, l’auditeur adopte un plan
d’audit ou définit une démarche d’audit permettant de limiter les risques pouvant entraîner
l’expression d’une opinion contraire à celle qu’il aurait dû émettre.
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Pour ce faire, il doit adopter une démarche lui permettant d’avoir une assurance
raisonnable que l’objet soumis à audit ne contient pas d’anomalies significatives. L’audit
peut concerner entre autres, les projets, le management, le système d’informations,
l’organisation et les états financiers.
Selon l’ISA 200, une mission d’audit des états financiers a pour objectif de permettre
à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans
tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié. On
distingue deux types d’audit à savoir : l’audit légal ou le commissariat aux comptes et
l’audit contractuel.
« L’audit légal est une activité régie par la loi et exercée dans le cadre du
commissariat aux comptes. Elle vise à émettre une opinion sur la sincérité des états financiers
d’une entreprise et à valider la pertinence et la qualité de l’information financière. » (KROLL
& al, 2010 : 171). Régis par la loi, les termes et conditions de nomination des commissaires
aux comptes sont définis par l’Acte Uniforme portant sur les sociétés commerciales et GIE.
Selon cet acte, certaines sociétés ont l’obligation de nommer des commissaires aux comptes.
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Selon les articles 702, 704 et 705 de l’Acte Uniforme portant sur les sociétés
commerciales et GIE, les S.A ne faisant pas appel à l’épargne, ont l’obligation de nommer un
commissaire aux comptes titulaire et un suppléant. Les S.A faisant appel à l’épargne, doivent
nommer au moins deux commissaires aux comptes titulaires et deux suppléants.
Selon l’article 376 de ce même acte, les SARL remplissant l’une des conditions
ci-dessous sont tenues de nommer au moins un commissaire aux comptes.
- capital social supérieur ou égal à dix millions (10 000 000) de FCFA,
- chiffre d’affaires annuel supérieur à deux cent cinquante millions (250 000 000) de
FCFA,
- effectif permanent supérieur à 50 personnes.
• Groupement d’Intérêt Economique (G.I.E)
Lorsque les termes d’une mission d’audit ne sont pas définis par la loi, ceux-ci sont
définis par l’organisation demandeuse après négociation avec le cabinet contractant : il s’agit
d’une mission d’audit contractuel.
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Pour mener un audit, il est nécessaire d’adopter une démarche. Cette démarche permet à
l’auditeur de collecter des éléments dits probants nécessaires et suffisants, soit des éléments
sur lesquels il pourra fonder son opinion sur les états financiers. Pour cela il doit le faire d’une
manière critique, progressive, méthodique et constructive pour pouvoir délivrer l’opinion
attendue sur les documents comptables et financiers. C’est dans ce sens que
AHOUANGANSI (2010 :923) définit l’audit comme, un examen critique qui vise
fondamentalement à vérifier la fiabilité des informations fournies par les organisations
économiques et à s’assurer de la qualité des dites informations par rapport à la qualité
normalement attendue de la matière contrôlée.
Cette démarche d’audit appliquée par le commissaire aux comptes peut être résumée
comme suit selon AHOUANGANSI (2010 : 923) :
• phase d’acceptation de la mission,
• phase d’identification et d’évaluation du risque d’anomalies significatives,
• phase de conception et de mise en œuvre des procédures d’audit complémentaires,
• phase de contrôle des comptes et d’évaluation des éléments collectés,
• phase de synthèse de la mission et de formulation de l’opinion.
Figure N°1 : Schéma de la démarche d’une mission d’audit légal des états financiers
Appréciation de
l’indépendance, des moyens
et des compétences
nécessaires, l’absence
d’incompatibilités
Phase 1 Acceptation de la mission
Lettre d’acceptation de mandat
Lettre de mission
Déclaration d’indépendance
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Prise de connaissance
Identification et évaluation
Appréciation du risque
Phase 2 du risque d’anomalies
inhérent et du risque lié au
significatives
contrôle
Evaluation du contrôle interne
Plan de mission
Conception et mise en
Questionnaire de seuil
Phase 3 œuvre des procédures
de signification
d’audit complémentaires
Planification de la mission
Tests de procédures
Synthèse de la mission
Synthèse de la mission et
Lettre d’affirmation
Phase 5 formulation de l’opinion
Rédaction du rapport et
bouclage du dossier
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Avant toute mission de commissariat aux comptes, le commissaire aux comptes doit
vérifier la compatibilité de la mission avec les exigences légales et réglementaires pour
s’assurer du respect des dispositions du code de déontologie de la profession (respect du
principe d’indépendance, absence d’interdictions ou d’incompatibilités résultant d’éventuels
liens financiers ou personnels). Selon l’ISA 220, les règles d’éthique, les règles
d’indépendance, une revue du contrôle qualité doivent être mises en œuvre dans le cadre de
chaque mission d’audit. L’associé responsable d’une mission d’audit doit veiller au respect
des règles d’indépendance qui s’appliquent à la mission sinon il met en cause sa
responsabilité. Mais cette responsabilité peut-elle être considérée comme effective ? Selon
FILIPPI (2011 : 60), il est vrai que la profession de commissariat aux comptes est très
réglementée. Mais la comparaison des rares mises en cause de la responsabilité du
commissaire aux comptes avec les nombreux textes réglementant ses obligations conduit à
s’interroger sur l’effectivité de cette responsabilité.
Dans cette phase le commissaire aux comptes sera confronté à des risques
d’indépendance, de moyens et de compétence. Selon MIKOL (2010 : 166), avant d’accepter
une mission de commissariat aux comptes, l’expert doit s’assurer de trois (3) éléments :
- la mission ne va pas lui faire perdre son indépendance ou qu’il ne se retrouve dans une
situation d’incompatibilité,
- il dispose de la compétence nécessaire,
- il dispose du personnel et du temps nécessaire.
Il est nécessaire pour l’auditeur d’être indépendant pour que son opinion soit vraiment
objective. L’indépendance doit se situer premièrement au niveau de son esprit. Il doit être
intègre en tout point. Cette indépendance doit être également visible au niveau de l’entité
auditée, ce qui permettra à l’auditeur d’agir librement. Cette appréciation doit se faire avant
la décision d’acceptation de mandat.
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L’article 697 cite les activités incompatibles avec la mission du commissaire aux
comptes, notamment :
L’article 698 cite les personnes (physiques ou morales) qui sont excluent de la profession
de commissaire aux comptes :
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L’article 699 dispose que le commissaire aux comptes ne peut être nommé
administrateur, administrateur général, administrateur général adjoint, directeur général ou
directeur général adjoint des sociétés qu’il contrôle moins de cinq années après la cessation de
sa mission de contrôle de la dite société. La même interdiction est applicable aux associés
d’une société de commissaire aux comptes. Pendant le même délai, il ne peut exercer la même
mission de contrôle par lui, ni dans les sociétés possédant le dixième du capital de la société
contrôlée par lui. L’exercice ne peut également se faire dans les sociétés dans lesquelles la
société contrôlée par lui possède le dixième du capital, lors de la cessation de sa mission de
contrôle de commissaire aux comptes.
Si le commissaire aux comptes lors d’une mission d’audit légal des états financiers ne
prend pas en compte ces incompatibilités, il peut mettre en cause sa responsabilité. Selon
ROBERT (2011 : 484), l’ensemble des responsabilités encourues par les professionnels du
chiffre que sont les commissaires aux comptes sont : civile, pénale, administrative (celle liée à
l’autorité des marchés financiers), disciplinaire.
Le commissaire aux comptes, avant d’accepter une mission doit se demander s’il
dispose des moyens et de la compétence nécessaires pour effectuer la mission. Les
missions que peuvent accomplir le commissaire aux comptes peuvent nécessiter des
compétences particulières que l’auditeur peut ne pas disposer. L’appréciation de la
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compétence se fait non seulement au niveau du commissaire aux comptes mais aussi de
l’équipe qui effectue la mission. L’appréciation des moyens est également d’une
importance majeure pour le commissaire aux comptes. S’il n’a pas une obligation de
résultats, il a une obligation de moyens. Il peut engager sa responsabilité si un tiers peut
prouver qu’il n’a pas mis en œuvre tous les moyens nécessaires et que cette insuffisance
lui a causé un préjudice.
Selon AHOUANGANSI (2010 : 923), l’auditeur doit rédiger une lettre d’acceptation
de mandat à l’entité pour confirmer son accord suite à la proposition de sa candidature à
l’Assemblée Générale Ordinaire ou à l’Assemblée Générale Constitutive. Cette lettre traduit
uniquement la décision d’acceptation ou non du mandat. Elle ne couvre pas les aspects
organisationnels de la mission comme la nature et l’étendue des interventions, ou l’équipe de
la mission. Pour cela il convient de rédiger une lettre de mission.
• la lettre de mission
Pour accepter la mission, le commissaire aux comptes doit prendre en compte certains
critères. Ces critères peuvent concerner le contrôle interne, la comptabilité, l’attitude des
dirigeants, la compétence du personnel, les situations conflictuelles entre les dirigeants,
membres… A partir des éléments collectés, il peut décider d’accepter la mission. La lettre de
mission qui sera rédigée après l’acceptation de la mission constitue le contrat entre le cabinet
et l’entité.
La NEP-210 définit son objet et son contenu. Selon cette norme, pour favoriser le bon
déroulement de la mission du commissaire aux comptes, il est nécessaire que ce dernier
définisse les termes et conditions de ses interventions. A cet effet, il doit les consigner dans
une lettre de mission. Cette lettre décrit les modalités de déroulement de la mission (termes et
conditions) et doit couvrir plusieurs points comme :
- la nature et l’étendue des interventions à mener conformément aux normes d’exercice
professionnel,
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Une fois le contrat formalisé et mis à la disposition du client, le cabinet de commissariat aux
comptes doit prendre les dispositions pour réduire le risque d’indépendance.
• Déclaration d’indépendance
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Selon l’ISA 315, l’auditeur doit acquérir une connaissance de l’entité et de son
environnement, y compris de son système de contrôle interne, lui permettant d’identifier et
d’évaluer le risque que les états financiers contiennent des anomalies significatives, résultant
de fraudes ou d’erreurs. Selon PORTER & al. (2008 : 608), il est très avantageux de
déterminer le risque d’audit durant la phase de planification d’une mission d’audit légal.
Il s’agit d’identifier d’abord les risques d’anomalies significatives dans les comptes et
de les évaluer par la suite. La démarche à adopter est celle de la cartographie des risques qui
consiste à évaluer chaque risque identifié selon 3 niveaux (faible/ moyen et fort) en suivant 2
paramètres : impact et probabilité. En fonction du niveau du risque évalué (moyen ou fort),
on analysera la qualité du contrôle interne dans son rôle de détection, de prévention ou de
réduction des risques de fraudes. Ce n’est qu’après cette analyse qu’on définit les procédures
à mettre en place (contrôles de substance et/ou procédures complémentaires).
Avant toute chose il convient de faire une prise de connaissance de l’entité dont les
comptes seront certifiés. C’est ici que le commissaire approfondit la prise de connaissance qui
lui permettra d’orienter sa mission et d’appréhender les domaines et systèmes significatifs.
Dans cette phase le commissaire aux comptes sera confronté à des risques de non exhaustivité
de la prise de connaissance et de non identification de tous les risques d’anomalies
significatifs.
Avant de l’entamer, le commissaire aux comptes doit faire une revue des techniques
ou méthodes d’investigation qu’il doit utiliser pour collecter les informations. Selon la norme
ISA 315, l’auditeur doit obtenir une compréhension de l’entité et de son environnement, y
compris son contrôle interne, de manière à évaluer les risques susceptibles d’affecter la
sincérité des états de synthèse, que ces risques relèvent de la fraude ou de l’erreur, et de
déterminer les procédures d’audit à appliquer en conséquence. Après la prise de
connaissance, le commissaire aux comptes doit apprécier le risque inhérent et le risque lié au
contrôle.
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Pour apprécier les risques inhérents et les risques liés au contrôle, le commissaire aux
comptes peut utiliser des outils comme les questionnaires. Ces questionnaires lui permettent
d’identifier les risques d’anomalies significatives auxquels il fait face et de les évaluer.
Après cette étape, le commissaire aux comptes doit faire la synthèse des risques
inhérents identifiés et les évaluer. Ensuite, il doit identifier l’incidence de l’environnement de
contrôle de l’entité sur les risques moyens ou élevés (points forts et faibles) et l’implication
sur l’approche générale de la mission.
Dans la phase d’évaluation des risques, le commissaire aux comptes doit également
apprécier le comportement et l’éthique du dirigeant. Il peut regrouper les risques par
catégories : les risques liés à l’éthique, les risques liés à la responsabilité, les risques liés à la
compétence, les risques liés à la transparence et les risques liés à la dépendance. A la fin de
cette phase d’évaluation des risques d’anomalies significatives, il doit faire un compte rendu
préalable à la mise en œuvre des contrôles qui lui permettra de présenter sa compréhension
de l’environnement de l’entité et des principales évolutions, l’identification et l’évaluation des
risques et d’orienter les travaux d’audit.
Cette phase permet d’évaluer les procédures et les systèmes, manuels ou informatisés,
utilisés par l’entreprise. Le contrôle interne, selon BERNARD & al. (2013 : 327), est un
ensemble d’actions/décisions qui se doit d’être pris en compte dans toutes les activités de
l’organisation. Durant cette phase, le commissaire aux comptes statue définitivement sur les
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risques liés au contrôle et valide la capacité des procédures à neutraliser les risques liés à
l’intégralité du patrimoine. Pour cela il effectue les tests de procédures.
Selon la NEP 330, les tests de procédures permettent de collecter des éléments en vue
d’apprécier l’efficacité des contrôles conçus et mis en œuvre par l’entité pour prévenir,
détecter ou corriger les anomalies significatives au niveau des assertions.
Selon cette même norme, plus le commissaire aux comptes s’appuie sur l’efficacité du
contrôle interne dans l’évaluation du risque d’anomalies significatives, plus il étend les tests
de procédures. Concernant la nature des tests de procédures, on distingue les procédures
analytiques, l’observation physique, l’inspection, la réexécution de certains contrôles. Pour
s’assurer de l’efficacité du contrôle interne, le commissaire aux comptes s’appuie plus sur les
tests de procédures. L’objectif poursuivi est de vérifier si les forces de conception, jugées
pertinentes pour l’audit, s’appliquent réellement et de manière constante.
Avant l’évaluation proprement dite, le commissaire aux comptes doit faire une prise
de connaissance du processus. Elle lui permettra d’avoir une compréhension du système et du
contrôle interne.
- Obtention d’informations nécessaires pour analyser le processus
Pour cette évaluation, il doit obtenir des informations pour pouvoir analyser le
processus. Selon BERNARD & al. (2013 : 327), il s’agit de recenser l’ensemble des moyens
de dispositifs de maîtrise déployés par les opérationnels et d’en déterminer l’efficience. Dans
la collecte de ces informations il fait recours à des outils d’analyse.
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Cette évaluation est d’ordre théorique. Il s’agit d’identifier les faiblesses de conception
et les forces de conception au niveau des assertions (réalité, exhaustivité, mesure,
classification, séparation des exercices). Après il faudra vérifier à travers l’évaluation
définitive si les forces théoriques sont appliquées.
- Evaluation définitive : évaluation de l’efficacité
A travers des tests de permanence ou des tests de procédures, l’auditeur doit pouvoir
confirmer les points forts identifiés. Les tests de procédures permettent de collecter des
éléments en vue d’apprécier l’efficacité des contrôles conçus et mis en œuvre par l’entité
pour prévenir, détecter ou corriger les anomalies significatives au niveau des assertions. Les
différents types de tests de procédures sont : les procédures analytiques, l’observation
physique, l’inspection, la réexécution de certains contrôles. Les points forts théoriques
doivent s’appliquer réellement et de manière constante.
Dans le cadre d’une mission d’audit, il est nécessaire de mettre en œuvre des
procédures d’audit complémentaires suivant les normes d’audit notamment la norme ISA 330.
Selon cette norme, afin de réduire le risque d’audit à un niveau acceptable, l’auditeur doit
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concevoir et mettre en œuvre des procédures d’audit complémentaires en fonction des risques
identifiés. Ces procédures passent tout d’abord par l’établissement du plan de mission.
• Plan de mission
Selon MIKOL (2010 : 166), le commissaire aux comptes doit faire une synthèse des
éléments collectés dans la prise de connaissance générale de l’entité et de son environnement.
Il tient compte également des éléments de contrôle interne pertinents pour l’audit,
d’évaluation du risque d’anomalies significatives, au niveau des comptes pris dans leur
ensemble et au niveau des assertions. Il doit vérifier l’implication sur l’approche générale.
Selon LEJEUNE (2007 : 329), ce seuil permet de fixer un niveau à partir duquel une
anomalie significative puisse avoir une incidence sur les comptes annuels en affectant la
sincérité, la régularité et l’image fidèle desdits comptes et, par conséquent, en induisant en
erreur le lecteur des comptes. Ce seuil constitue la base sur laquelle l’auditeur va fonder son
opinion en matière quantitative. Les erreurs décelées qui seules ou additionnées sont
supérieures à ce seuil feront l’objet d’une certification avec réserves ou d’un refus de certifier,
si l’ensemble des états financiers est remis en cause. Il faut premièrement identifier les
critères pertinents pour la détermination du (des) seuil(s) de signification. Ces critères peuvent
être le résultat courant, le résultat net, le chiffre d’affaires, les capitaux propres ou
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
l’endettement net. Toutefois ces critères peuvent être influencés par des facteurs comme la
structure des comptes de la société, la présence dans les comptes d’éléments auxquels
certains utilisateurs sont susceptibles d’être particulièrement attentifs, le secteur d’activité de
l’entité, la structure de l’actionnariat de l’entité…
L’objectif dans cette phase consiste à réaliser les contrôles nécessaires sur les flux et
opérations qui présentent un risque particulier, eu égard aux conclusions des travaux
d’évaluation des risques décrits supra. Sur la base du jugement professionnel de l’auditeur, il
évalue le caractère suffisant et approprié des éléments collectés, afin d’obtenir l’assurance
raisonnable que les comptes ne comportent pas d’anomalies significatives. Selon l’ISA 500,
l’auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés pour parvenir à des
conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion. Pour ce faire, il utilise des
techniques comme les tests de procédures, le contrôle de substance, le contrôle des
évènements postérieurs à la clôture.
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substance nécessaires. Ces contrôles permettent au commissaire aux comptes de valider les
assertions.
Ils sont effectués à travers le programme de travail qui peut être établi par cycle. Le
programme de travail est la concrétisation en termes opérationnels et détaillés des diligences
et contrôles à effectuer, par groupe de comptes liés à un cycle d’activités, du seuil de
signification et du seuil de remontée des ajustements en fonction des risques identifiés, de la
répartition des travaux au sein de l’équipe et des temps attribués.
Outre ces techniques, le commissaire aux comptes peut également utiliser, selon la
NEP 505, d’autres techniques comme la circularisation (demande de confirmation adressée
aux tiers en vue de confirmer ou d’infirmer les opérations faites pour le compte de
l’entreprise). Il peut également procéder par la vérification des calculs, la demande
d’information (se fait au sein de l’entreprise), le rapprochement bancaire (s’assurer de
l’exactitude des opérations), la revue analytique (comparaison de données issues de différents
exercices).
Les risques liés à cette étape sont ceux de non adéquation des contrôles
complémentaires définis avec la prise de connaissance et l’évaluation des risques.
Selon la NEP 560, entre la date de clôture de l’exercice et la date d’approbation des
comptes, le commissaire aux comptes peut identifier des évènements qui doivent faire l’objet
d’un traitement comptable ou d’une information à l’organe appelé à statuer sur les comptes.
Ces évènements sont qualifiés « d’évènements postérieurs ». L’identification de ces
évènements postérieurs peut se faire à travers un questionnaire.
Après avoir effectué le contrôle des comptes et évaluer le caractère suffisant des
éléments collectés, le commissaire aux comptes entame la phase de synthèse de la mission qui
aboutira à la rédaction d’un rapport définitif.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
En vue de préparer le rapport, le commissaire aux comptes doit s’assurer que l’opinion
qu’il va émettre tient compte de certains aspects : justification des appréciations,
conformément à la NEP 705 qui stipule que la « justification des appréciations » effectuée par
le commissaire aux comptes constitue une explicitation de celles-ci et, ce faisant, une
motivation de l'opinion émise. Elle doit permettre au destinataire du rapport de mieux
comprendre les raisons pour lesquelles le commissaire aux comptes a émis son opinion sur les
comptes. Selon OBERT & al. (2007 : 569), le rapport constitue l’aboutissement des travaux de
l’auditeur. Il doit apporter une réponse aussi précise que possible à une question moins
précise. Pour terminer la mission, le commissaire aux comptes rédige son rapport et boucle
le dossier annuel. Il doit toutefois effectuer la revue des corrections apportées par l’entité.
Selon l’ISA 700, le rapport de l’auditeur doit clairement exprimer son opinion sur les états
financiers, le fondement de son opinion, et le référentiel comptable applicable.
Les risques liés à cette étape sont les risques de non respect des normes professionnelles et
d’incohérence de la démarche ne permettant pas l’expression d’une opinion ou l’expression
d’une opinion biaisée.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
La grande force du commissariat aux comptes ou audit légal repose sur l’existence
d’une démarche, d’un processus. Pour s’assurer de la qualité de l’audit légal, le respect de
cette démarche est indispensable. Néanmoins l’audit légal présente plusieurs limites ou
faiblesses, inhérentes à la démarche elle-même car elle constitue un processus continu et
cumulatif mais où l’on peut, à tout moment, revoir l’évaluation des risques et modifier les
travaux initialement prévus. Toutefois la démarche implique, à chaque étape, le respect des
textes législatifs, réglementaires ou professionnels.
En résumé dans la phase d’acceptation de la mission ,le commissaire aux comptes doit
prendre les mesures nécessaires pour limiter au maximum ses risques d'indépendance ,de
moyens et de compétences afin de bien assurer la mission pour laquelle il est pressenti. .
CONCLUSION
En somme, la mise en œuvre de toutes les étapes ci dessus décrites est nécessaire si le
commissaire aux comptes veut aboutir à l'émission d'une opinion avec une assurance
raisonnable.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Chapitre 2 : la gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états
financiers : approche par les risques
Selon BELLIER DELIENNE & al (2006 :73), les auditeurs ont pour rôle de garantir
aux investisseurs que l’information comptable, communiquée par les dirigeants, est établie
dans le respect des règles et principes comptables. La présence d’auditeurs a donc pour
conséquence une réduction de la latitude dont disposent les dirigeants pour gérer les chiffres
comptables.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Cependant les risques en question dans notre document ne sont pas les risques
généraux dans la vie de l’homme mais des risques liés à une profession (commissariat aux
comptes) et plus précisément à une activité de cette profession (audit légal). Pourquoi doit-on
gérer ces risques ?
2.2. Ob j e c t i f s d e la g e s t i o n d e s r i s q u e s li é s à u n e m is s i o n d ’ a u
d it l é g a l d es é t a t s f i n a n c i ers
Le commissaire aux comptes a pour objectif d’émettre une opinion sur les comptes
avec un risque d’audit suffisamment faible pour obtenir une assurance raisonnable. Non
seulement il doit gérer le risque de non détection mais aussi les autres risques liés à
l’acceptation de la mission. Cette gestion des risques lui permettra :
- d’atteindre son objectif d’émission d’opinion,
- de ne pas mettre en cause ses responsabilités,
- d’éviter les poursuites pénales, civiles ou disciplinaires,
- de fidéliser ses clients.
2.3. Les différents risques liés à la mission d’audit légal des états financiers
Cette évaluation permet de dégager des risques résiduels : ces risques inhérents
et risques résiduels ou risques liés au contrôle constituent la deuxième catégorie et sont les
risques externes au cabinet qu’il doit maitriser. Toutefois il convient de noter qu’on ne peut
pas tout évaluer. C’est dans ce sens que CLEARY (2006 : 253) affirme que : « Puisqu’on ne
peut pas tout évaluer, il est fondamental de se concentrer sur l’essentiel ».
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Avant toute acceptation de mission, le commissaire aux comptes reste confronté aux
risques d’indépendance, de compétence et de moyens.
Le commissaire aux comptes pour émettre une opinion de qualité sur les états
financiers doit respecter au moins les conditions de son indépendance. Nommé par l’AGO ou
l’AGC sur proposition des dirigeants, l’auditeur légal peut subir des pressions susceptibles de
remettre en cause l’opinion qu’il s’est faite au moment de la réalisation des diligences
professionnelles. Selon l’article 5 du code de déontologie de la profession du commissaire
aux comptes publié par la CNCC, le commissaire aux comptes doit être indépendant de la
personne ou de l’entité dont il est appelé à certifier les comptes.
Un auditeur légal est indépendant s’il peut porter des jugements objectifs, libres et
affranchis de toute influence exercée par ses interlocuteurs.
L’analyse de l’indépendance se fait :
- d’une part, par l’indépendance d’esprit ;
- d’autre part, par l’apparence d’indépendance.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
L’indépendance peut être définie comme la capacité de l’auditeur à révéler dans son
rapport d’audit des manipulations ou erreurs comptables qui auraient une incidence
significative sur les comptes. Elle se mesure par la capacité de l’auditeur à s’assurer du
respect des règles afin de donner une certification de qualité en révélant toute erreur, fraude,
manipulation ou collusion des producteurs de l’information comptable et financière.
Compte tenu de la diversité des activités des entreprises, les missions de certification
des comptes peuvent requérir des compétences particulières que l’auditeur n’a pas forcément.
Il y a également des risques que le cabinet ne dispose pas de toutes les ressources nécessaires
pour accomplir la mission ou qu’il y ait un manque de compétence des ressources disponibles.
La compétence se situe à deux niveaux : celle du commissaire aux comptes et celle de ses
collaborateurs.
Selon la Loi de Sécurité Financière publiée en 2003, le commissaire aux comptes qui
n’a pas exercé les fonctions de contrôleur légal pendant 3 ans, est tenu de suivre une
formation particulière avant d’accepter une mission de certification. Cette loi nous montre
combien la compétence ou l’expérience est importante dans l’exercice d’une mission d’audit
légal. Selon l’IFAC (2004 : 43), un professionnel comptable doit fournir des services
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
La compétence du commissaire aux comptes découle du fait qu’il sera obligatoirement choisi
sur une liste qui ne comprendra que des professionnels hautement qualifiés en matière
comptable et juridique.
D’après BATUDE (1997 : 128), le commissaire aux comptes n’a pas l’obligation de
détecter toutes les irrégularités ou inexactitudes qui entacheraient significativement les
comptes dont il certifie la sincérité, mais il a l’obligation de mettre en œuvre toutes les
diligences prévues par les normes professionnelles. Le commissaire aux comptes est tenu à
une obligation de moyens, c’est-à-dire qu’il est tenu d’effectuer sa mission avec compétence
et soin. On ne peut lui reprocher de ne pas avoir détecté une fraude dans l’entreprise à partir
du moment où il a mis en œuvre toutes les diligences nécessaires et autorisées par la
profession pour ce type de contrôle.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Cette responsabilité n’est mise en cause que si un tiers arrive à prouver que le
commissaire aux comptes n’a pas mis en œuvre tous les moyens et que cela lui a causé un
dommage. Bref la responsabilité de l’auditeur n’est engagée que s’il y a :
Le risque de non détection est défini par la NEP 200-11 comme le risque que
l’auditeur ne parvienne pas à détecter une anomalie significative. Ce risque est structuré en
plusieurs risques liés aux étapes de la démarche du commissaire aux comptes.
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Ces textes et normes traitent de tous les aspects du commissariat aux comptes y
compris la démarche à suivre pour émettre une opinion sur les états financiers.
Le commissaire aux comptes doit s’assurer dans l’exercice de sa mission, du respect de ces
textes dans un souci de qualité et d’efficacité mais aussi pour éviter des sanctions
disciplinaires provenant de ces organes.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Outre les risques internes, le commissaire aux comptes est confronté aux risques de
l’entité. Il s’agit des risques d’anomalies significatives (les risques inhérents et les risques liés
au contrôle).
- les risques liés à l’activité (risque de non recouvrement des créances, de vol...),
- les risques liés à la structure financière (insuffisance de capitaux propres ou de fonds
de roulement),
- les risques juridiques (contrats,...)
- les risques sociaux (législation...)
- les risques informatiques (logiciels, sécurité, sauvegarde....).
Pour prévenir, détecter et réduire les risques inhérents, la mise en place d’un dispositif
de contrôle interne est cruciale. Ce dispositif pourrait s'avérer non fiable. Les failles dans les
procédures mises en place auront pour conséquence la survenance de risques résiduels ou
risques liés au contrôle.
Le risque lié au contrôle est le risque qu’une anomalie significative ne soit prévenue ni
détectée par le contrôle interne et donc non corrigée en temps voulu (NEP 200-10).
Selon MIKOL (2010 : 166), le risque lié au contrôle est dû à de mauvaises procédures de
contrôle interne. Comme exemples de risques liés au contrôle, on a :
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2.4 Processus de gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états
financiers
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aspects Gestion
à savoir : l’évolution
des risques générale
liés à une mission de des
d’audit légal l’entreprise,
états financiersla: cassituation
du cabinet financière,
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Dans cette approche, l’auditeur considère un risque maximum pour les entités
n’effectuant pas ou peu de contrôles, ce qui conduit à la réalisation d’un audit exhaustif qui
s’avère parfois inutile. La prise de connaissance dans cette approche n’est pas approfondie et
l’évaluation du contrôle interne est limitée. D’où l’apparition d’une nouvelle approche :
l’approche par les risques.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Les nouvelles normes de l’IFAC accordent une place importante à l’approche par les
risques dans la mission d’audit légal. Dans cette approche l’auditeur doit impérativement
identifier, évaluer et donner la priorité aux risques d’anomalies significatives dans les états
financiers pour que les contrôles ultérieurs soient plus axés sur les zones à risques les plus
significatives. Il doit pour cela avoir une compréhension approfondie de l’entreprise, de son
environnement et de son contrôle interne.
2.4.2.1. Processus de gestion des risques à travers l’approche par les risques
Il s’agit pour le commissaire aux comptes d’identifier les risques d’audit à savoir : le
risque inhérent, le risque lié au contrôle et le risque de non détection. Selon KEREBEL (2009
:
187), le commissaire aux comptes dans l’identification rationnelle et objective des risques doit
se demander quels sont les outils permettant une identification objective.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Les informations qu’il aura recueillies au cours de cette phase doivent lui permettre
d’identifier les risques généraux encourus par l’entreprise. Le commissaire aux comptes doit
collecter plusieurs types d’informations :
- informations générales sur l’entreprise et son secteur d’activité,
- informations juridiques de l’entreprise,
- informations techniques,
- informations commerciales,
- organisation comptable et financière notamment le volume des opérations traitées,
les principes comptables spécifiques et le système de traitement.
Plusieurs techniques sont utilisées par le commissaire aux comptes à savoir :
- les entretiens avec les principaux responsables de l’entreprise,
- l’exploitation de la documentation interne ou externe,
- la consultation des dossiers des prédécesseurs,
- la visite des locaux,
- la revue analytique des états de synthèse.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
L’entreprise, pour faire face aux risques de son activité, met en place des contrôles
généraux. Selon BOUVIER & al (2011 : 334), ces contrôles généraux s’appliquent à
l’ensemble des comptes et se situent à trois niveaux : les contrôles en amont (contrôle interne
et contrôle sur pièces), le contrôle des comptes (contrôle de la balance, la justification du
solde d’un compte et le lettrage des comptes) et les contrôles de cohérence et de
vraisemblance.
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communications, lerisques
Gestion des cabinetliésSHERA va dans
à une mission sonlégal
d’audit appréciation du contrôle
des états financiers : cas duinterne
cabinet vérifier si la
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
enregistrement comptable des factures clients et intra compagnies. Par la suite il procédera
aux tests d'efficacité opérationnelle sur des échantillons sur des périodes pour confirmer les
points positifs de son évaluation de la conception.
Dans cette étape, il s’agit de s’assurer que le commissaire aux comptes a tout mis en
œuvre pour identifier l'ensemble des risques d’anomalies significatives pertinents. Le risque
de non détection est le risque que les diligences de l’auditeur n'aboutissent pas à un
référencement exhaustif des risques d'anomalies significatives.
Le plan d’audit est la réponse des travaux à mettre en œuvre selon les risques
identifiés (risques inhérents et risques liés au contrôle). Le plan d’audit selon la NEP 300,
décrit l’approche générale des travaux d’audit. Le risque d’audit peut être limité en mettant en
œuvre une stratégie d’audit qui minimise chacune des trois composantes du risque d’audit.
Prenons l’exemple d’une société KMC évoluant dans le secteur des BTP. Si le
commissaire aux comptes détecte un risque inhérent à la gestion des encours, dans son plan
d’audit, il doit aller vérifier quelles sont les procédures d'évaluation mises en place au niveau
du contrôle interne. Si le contrôle interne est fiable et permet de prévenir ou de détecter toute
irrégularité, alors il va chercher à savoir s’il est bien appliqué.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Afin de palier ce risque le commissaire aux comptes dans son plan de mission doit,
selon la nature de l'entité à auditer, prévoir une équipe adéquate et compétente, un volume
d'heures suffisant et les périodes de contrôle appropriées. Ainsi pour l'audit d'une société de
production cinématographique il convient de prévoir du personnel maitrisant entre autre les
modalités d'immobilisation et d'amortissement des films, de gestion des droits d'auteurs et de
comptabilisation des recettes. A l’issue de la présentation des deux approches par les risques,
on peut résumer que :
L’approche traditionnelle par les contrôles s’appuie sur une analyse du contrôle
interne et sur des contrôles de substances. Cette appréciation se fait sur l’ensemble des
procédures et des comptes de l’entreprise. La prise de connaissance porte uniquement sur les
informations internes produites par l’entreprise auditée. Cette approche permet un contrôle
exhaustif des procédures et des comptes mais nécessite du temps.
Par contre l’approche par les risques repose sur une réflexion approfondie et préalable
sur la nature des risques de l’entreprise. Ce sont ces risques que le commissaire aux comptes
doit identifier préalablement à ses contrôles. Après évaluation des risques propres à
l’entreprise et au secteur d’activité de l’entreprise ou à son environnement économique général,
de l’approche par les risques, le commissaire aux comptes va adapter ses contrôles. Cette
approche l’oblige à faire des choix dans les contrôles. Les atouts de l’approche par les risques
sont : l’anticipation des problèmes avant la clôture, l’adaptation des contrôles à
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
l’environnement etrisques
Gestion des au contexte
liés à unede l’entreprise
mission et des
d’audit légal la états
réponse au :désir
financiers cas dudes entreprises de
cabinet
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
En somme on peut considérer l’approche par les risques comme la mieux adaptée à notre étude.
2.4.3 Mise en place d’un système d’assurance qualité selon ISA 220
Afin de limiter les risques de gestion d’une mission d’audit légal, il est recommandé la
mise en place d’un système d’assurance qualité selon l’ISA 220 dont les composants sont :
Pour promouvoir une culture fondée sur la qualité, le cabinet doit définir des politiques
et concevoir des procédures adéquates. La direction doit assumer la responsabilité ultime du
système de contrôle qualité du cabinet. Dans la conception des procédures, le cabinet doit
faire en sorte que la ou les personnes à qui la direction attribue la responsabilité fonctionnelle
du système de contrôle qualité, possèdent l’expérience et les capacités suffisantes et
appropriées ainsi que l’autorité nécessaire. Par exemple dans le cabinet WERTOX, Le
directeur de mission compte tenu de son expérience (10 ans) et de son autorité, a été nommé
responsable du système d’assurance qualité.
Le cabinet doit définir des politiques et concevoir des procédures destinées à lui
fournir l’assurance raisonnable qu’elle-même et son personnel professionnel se conforment
aux règles de déontologie pertinentes.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
2.4.3.6 Surveillance
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
• déterminer
Gestion des risques que
liés àles
uneconclusions tirées
mission d’audit légaldes
des entretiens et consultations
états financiers : cas du cabinet ont été
suivies.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
CONCLUSION
Ce chapitre qui porte sur la gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états
financiers, nous a permis d’abord de définir la notion de risque, d’identifier les objectifs liés à
la gestion de risques dans le cadre d’une mission d’audit légal et de classifier les risques
auxquels l’auditeur légal fera face depuis l’acceptation de la mission de commissariat aux
comptes jusqu’à l’émission de son opinion. Outre ces éléments, nous avons identifié au niveau
de la gestion des risques, deux approches : l’approche traditionnelle par les contrôles et
l’approche par les risques qui est celle retenue pour notre étude. Pour assurer une gestion
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
totale en Gestion
interne,desnous
risques avons également
liés à une mission défini
d’audit légal les financiers
des états composants d’un
: cas du cabinet système
d’assurance qualité.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Cette présentation se fera sous forme schématique et nous nous baserons sur l’approche
par les risques.
Outils :
Identification et 1. Identification et évaluation des risques inhérents
- Entretiens évaluation des 2. Identification et évaluation des risques liés au contrôle
- Revue risques d’audit 3. Identification et évaluation du risque de non détection
documentaire
- Observation
Outils :
Plan d’audit 4. Plan d’audit comme réponses aux risques
- Revue comme inhérents
documentaire réponses aux 5. Plan d’audit comme réponses aux risques
- Observation risques liés au contrôle
identifiés 6. Plan d’audit comme réponses aux risques
de non détection
Source : Nous-même
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Cette démarche que nous utiliserons pour résoudre le problème sur la gestion des
risques liés à une mission d’audit légal des états financiers au cabinet KONNY AFRIQUE
TOGO est divisée en 2 étapes principales. Avant toute gestion de risques, il est primordial
pour l’auditeur d’identifier les risques d’audit. Ce qui nous amène dans la première partie de
notre étude à analyser comment le cabinet KAT identifie les risques. La deuxième étape
consistera à voir comment le plan d’audit peut constituer une réponse aux risques identifiés
par le cabinet KONNY AFRIQUE TOGO.
Il s’agit pour nous, d’identifier les outils pertinents qui nous serviront à collecter des
données dont nous avons besoin dans notre étude.
3.2.1 Entretien
Il nous permettra de collecter les informations sur la manière dont le cabinet KONNY
AFRIQUE TOGO identifie les risques d’audit à savoir les risques de non détection et les
risques externes (risques inhérents et risques liés au contrôle). L’objectif est de s’assurer que
le cabinet dispose vraiment d’une démarche d’identification des risques et des procédures de
gestion des risques même si celles-ci ne sont pas formalisées. Cet entretien se fera avec le
directeur de mission du cabinet étant donné qu’après l’expert comptable, il est le plus apte à
nous fournir les informations dont nous avons besoin dans le cadre de notre étude. Le guide
utilisé se trouve en annexe 10.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Grâce à cet outil, nous pouvons consulter des documents internes ou externes que le
cabinet utilise dans son processus d’identification des risques. Les documents qui peuvent être
consultés sont : le plan de mission et le programme de travail d’un audit légal des
états financiers, le questionnaire d’identification et d’analyse des risques, les documents
externes au cabinet et provenant des clients pour lesquels il effectue les missions de
commissariat aux comptes. Elle nous permettra d’avoir notre propre opinion sur les documents
utilisés et de juger de l’efficacité de ceux-ci. Cet outil nous sera également utile dans la
deuxième phase de l’approche à savoir : le plan d’audit comme réponses aux risques
identifiés. Elle nous permettra de faire la revue de celui ci et ses différents composants pour
analyser comment il peut être considéré comme une réponse aux risques. Un autre
document que nous pourrons
consulter est le programme de travail qui n’est que la mise en œuvre du plan de mission.
3.2.3. Observation
L’un des outils les plus efficaces de notre étude est l’observation, car elle permet
d’identifier des anomalies qui ne figurent sur aucun support papier. Dans notre étude nous
distinguons deux types d’observation : l’observation simple et l’observation
participante. L’observation simple nous permettra de faire une prise de connaissance de
l’environnement du cabinet KAT, de son environnement interne ou externe. L’observation
participante nous permettra d’apporter notre appui technique lors des missions d’audit légal
des états financiers effectués par le cabinet KONNY AFRIQUE TOGO et d’analyser le
processus de gestion adopté.
CONCLUSION
Ce chapitre nous a permis d’abord de définir le modèle d’analyse utilisé dans notre
projet de mémoire à travers un schéma mais aussi la méthodologie de recherche et les outils
de collecte de données à savoir la revue documentaire, l’observation, et l’entretien.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
L’analyse effectuée dans la première partie nous a permis d’exposer les procédures à
adopter afin de limiter les risques liés à la conduite d’une mission d’audit légal des états
financiers et de s’assurer de l’émission de la bonne opinion.
Cette deuxième partie nous permettra d’apprécier si les démarches adoptées par le
cabinet KONNY AFRIQUE TOGO sont conformes aux normes internationales d’audit (ISA)
et appliquées efficacement en lui permettant une limitation des risques liés à ses missions
d'audit légal des comptes.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Ce chapitre nous permettra de présenter le cadre de notre étude. Il s’agit d’un cabinet
d’audit et d’expertise comptable qui se situe en Afrique de l’Ouest plus précisément au Togo.
Cette présentation se fera à travers l’historique, la mission du cabinet, ses activités, et
l’organisation interne.
4.1 Historique
Créé en Octobre 2009, KONNY AFRIQUE TOGO est une société d’expertise
comptable et d’audit, membre du réseau KONNY, groupe de cabinets basés en France et du
réseau KONNY AFRIQUE avec deux installations (Togo et Bénin). Elle est inscrite au
tableau de l’Ordre des Experts Comptables et Comptables Agréés du Togo (ONECCA Togo)
sous le numéro 022.10.A2.
L’objectif principal du cabinet est d’allier l’expérience des affaires au plan local à la
connaissance et à la pratique internationale pour aboutir à une audience qui lui confère une
renommée internationale. Le souci constant du cabinet demeure la fourniture d’un service de
la plus haute qualité, la formation et le perfectionnement des collaborateurs, l’obtention d’une
juste rémunération tenant compte du rapport qualité/prix.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Il effectue les missions d’audit contractuel et les missions d’audit légal (commissariat
aux comptes). Les missions d’audit contractuel peuvent avoir comme objet l’audit financier et
comptable ou l’audit des projets.
En matière d’audit légal ou de commissariat aux comptes, il intervient dans tous les
secteurs d’activités telles que : sociétés de droit privé, sociétés de droit public, sociétés para
publique, associations, coopératives, ONG,…
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
• Contrôles spécifiques :
∗ examen des conventions réglementées par la loi,
∗ rédaction du rapport spécial du commissaire aux comptes,
∗ divers autres contrôles spécifiques exigés par la loi.
En partenariat avec des consultants extérieurs, le cabinet met en place des procédures
de suivi et d’évaluation de projets ou programmes financés par des bailleurs. L’approche
méthodologique dans le cadre d’évaluation des projets ou programmes se résume en deux
points : phase préparatoire et phase d’évaluation.
Il s’agit d’être le conseil permanent des chefs d’entreprises dans les domaines du
chiffre et du droit. Concernant le chiffre, il met en place une comptabilité adaptée à
l’entreprise, il tient et surveille cette comptabilité, il élabore les comptes annuels, met en place
des comptabilités analytiques et fait une assistance en contrôle de gestion. Pour le droit, il
optimise la structure juridique des sociétés ou des groupes de sociétés, assiste dans le
secrétariat juridique des sociétés, accompagne dans la gestion du personnel …
Il élabore des programmes de formation dédiés aux salariés des entreprises. Par
ailleurs, le cabinet étend ses compétences dans le domaine informatique en définissant les
besoins, en faisant l’analyse des contraintes et l’examen des moyens de traitement, la mise en
place du matériel, la formation, l’adaptation du personnel et le choix des systèmes de sécurité.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
CONCLUSION
A la fin de ce chapitre qui nous a permis de présenter le cadre de notre étude, nous
pouvons retenir que le cabinet KONNY AFRIQUE TOGO crée dans les années 2000
appartient à un groupe basé en France. Disposant d’effectifs permanents et d’effectifs
temporaires, il œuvre à la réalisation de son objectif principal qui est d’allier l’expérience des
affaires au plan local à la connaissance et à la pratique internationale pour aboutir à une
audience qui lui confère une renommée internationale. Pour ce faire il évolue dans plusieurs
domaines à savoir : l’audit et le commissariat aux comptes, le suivi et l’évaluation de projets,
l’expertise comptable, le conseil et l’organisation, l’étude et la formation.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Chapitre 5. La gestion des risques liés à une mission d’audit légal des
états financiers au cabinet KAT
Les risques auxquels fait face le cabinet se situe principalement à deux niveaux : lors
de l’acceptation de la mission et lors de sa réalisation.
Dans la phase d’acceptation de nouveau mandat, le cabinet fait face à certains risques :
Après avoir été proposé par les dirigeants d’une société à l’AGO pour être
commissaire aux comptes titulaire ou suppléant de la dite société, KONNY AFRIQUE TOGO
évalue les risques liés à son indépendance. Cette indépendance se traduit par le fait que le
cabinet porte des jugements objectifs, libres et affranchis de toute influence.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Le cabinet met en œuvre toutes les diligences prévues par les normes professionnelles
dans la réalisation de sa mission pour limiter les risques de moyens. Ces risques sont liés à la
responsabilité civile du commissaire aux comptes de KONNY AFRIQUE TOGO qui peut
subir des sanctions disciplinaires s’il s’est avéré qu’il a fait preuve de négligences.
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b) Sur son mode de direction et sur la politique de ses dirigeants en matière de contrôle
interne et d’information financière. »
La lettre de mission qui est également établie annuellement, regroupe les dispositions
relatives à la mission du cabinet KONNY AFRIQUE TOGO. Cette lettre rédigée par l’associé-
gérant, est transmise à l’entité qui doit donner son accord. Elle comprend des rubriques
comme la nature et l’étendue de la mission, les normes professionnelles, le calendrier des
interventions, l’équipe dédiée, les honoraires, et les conditions de règlement. La lettre
déclenche la réalisation de la mission sur le terrain si elle est approuvée et validée par l’entité.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Il s’agit d’un document qui est complété et signé par le commissaire aux comptes, les
collaborateurs réalisant des missions d’audit, y compris les personnes ayant un rôle de
consultation ou d’expertise sur les travaux d’audit, les membres de la direction de la société
de commissariat aux comptes, les associés, autres que les membres de la direction, ayant une
influence significative sur l’opinion émise par le commissaire aux comptes à l’égard de la
personne ou entité dont les comptes sont certifiés. Cette déclaration doit être faite après la
lettre de mission et avant le démarrage effectif de la mission sur le terrain.
5.3 Gestion des risques internes liés à la phase de réalisation et des risques
externes
Il s'agit de l'ensemble des travaux mis en œuvre par le cabinet afin de mieux aborder
la réalisation de la mission.
Avant d’aborder la mission sur le terrain, il est organisé une séance de travail
préparatoire entre le cabinet (directeur de mission, chef de mission et collaborateurs) et les
dirigeants de la société pour d’une part, confirmer les dates d’intervention sur le terrain et
d’autre part, exposer les grandes lignes du programme de travail. Au cours de cette séance
une liste des documents à disposer est transmise à la direction de la société. Il est également
abordé de façon sommaire les faits marquants de l’exercice et la disponibilité de tous les
documents nécessaires à la réalisation de la mission.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Il est tenu au cabinet une réunion interne entre l’équipe d’intervention et le directeur
de mission. L’objectif de cette réunion est d’organiser la mission. Au cours de cette séance de
travail le directeur de mission assisté du chef de mission, présente à l’équipe le plan de
mission et le programme de travail. En outre le chef de mission procède à une répartition des
travaux. Afin de permettre à chaque intervenant de participer activement à la séance
préparatoire et de mieux appréhender la mission, il est distribué en prélude, le plan de travail
et le programme de travail. Ensuite les collaborateurs procèdent à la préparation de la
logistique à savoir : les feuilles de travail, les classeurs, les perforateurs, agrafeuses, …
Les travaux de cette phase sont réalisés en deux étapes. L'intérim qui se déroule au
cours de l'exercice du client où seront réalisés essentiellement les travaux de prise de
connaissance, d'analyse des risques inhérents et risques liés au contrôle , d'appréciation des
cycles de contrôle interne retenus et certaines vérifications complémentaires telles que le
contrôle d'inventaire et la circularisation des tiers. Une fois que la société aura établi ses
comptes annuels, va se dérouler la phase de contrôle de substances, de vérification des
informations spécifiques et de finalisation des travaux.
Au cours de cette phase le dossier permanent du client est constitué. Il est composé
des éléments suivants :
• informations liées à la mission (déclaration de nouveau mandat, fiche
signalétique, courrier déontologique, lettre d’acceptation de mandat,
questionnaire d’acceptation et de maintien de la mission),
• informations générales et économiques (historique, secteur d’activité,
concurrence, mode d’exploitation, liste des établissements),
• informations sur les procédures et le contrôle interne (guide du contrôle interne,
rapports sur le contrôle interne, organigramme de l’entreprise, grille de
séparation des fonctions, analyse par cycles),
• informations juridiques (statuts à jour, liste des administrateurs, identité
complète, liste des associés),
• informations comptables et financières (partenaires financiers, emprunts,
contrats particuliers, particularités comptables…),
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Avant la réalisation des travaux liés à la certification des comptes annuels, le cabinet
constitue un cadre de référence lui permettant d’évaluer les risques. Ce processus doit lui
permettre d’élaborer son plan de mission. Ainsi, le plan de mission est une description de
l’approche générale des travaux, ce qu’il faut faire pour réaliser la mission. Il est établi par le
directeur de mission et validé par l’associé-gérant. Dans son approche, l’associé-gérant peut
décider de se limiter à certains travaux de contrôle de substances si les procédures de contrôle
interne sont satisfaisantes. Les éléments pris en compte pour son élaboration sont :
- la connaissance générale de l’entité,
- la compréhension des systèmes comptables et de contrôle interne,
- le risque d’audit et le seuil de signification,
- la nature du calendrier, l’étendue des procédures d’audit et l'équipe,
- la coordination, la direction et la supervision de la mission.
Il faut noter que le plan de mission peut être modifié suivant l’évolution de la mission
et de lui découle le programme de travail : comment réaliser ce que prévoit le plan.
Le programme de travail est établi par le directeur de mission et validé par l’associé-
gérant. Il définit l’étendue des diligences nécessaires pour la réalisation du plan de mission.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Il s’agit de se poser la question « comment faut-il réaliser la mission pour atteindre les
objectifs fixés ». Notons que le programme de travail est susceptible d’être modifié suivant
l’évolution de la mission sur le terrain. Il est la résultante des étapes préparatoires qui
précèdent son élaboration et qui doivent nécessairement influencer son contenu. En ce sens, il
comporte, en préalable, les informations clés indispensables liées à la revue du contrôle
interne, avec renvoi aux travaux plus étoffés effectués lors de l’analyse des risques. Le
programme doit également définir les objectifs de contrôle de chaque cycle à contrôler.
Au cours de cette phase les travaux peuvent comporter des revues analytiques et ou
l'appréciation des cycles de comptes.
Sur le terrain, les auditeurs assistants confirmés et les auditeurs assistants procèdent au
contrôle par cycle d’exploitation. Les contrôles effectués sont validés par le chef de mission.
L’état d’avancement des travaux est fait régulièrement entre le chef de mission et le directeur
de mission. Suite au rapport envoyé par le directeur de mission à l’associé-gérant, ce dernier
se charge de la réorientation de la mission si nécessaire. Le contrôle des comptes se fait sur
pièces justificatives des différents soldes inscrits dans les états financiers ou livres comptables
(balance et grand livre) ou sur les mouvements enregistrés afin de valider certaines assertions
d'audit sur certains cycles. Pour chaque partie contrôlée il est dressé une synthèse sur les
observations avec les redressements et les reclassements envisagés, servant à mesurer au
global le seuil de signification initialement défini dans le plan de mission.
Les vérifications spécifiques sont définies strictement par l’Acte Uniforme OHADA.
Le chef de mission ou le directeur de mission procède à des analyses ci-après :
• conventions réglementées,
• rapport de gestion,
• contrôle de l’annexe.
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La revue des travaux des collaborateurs est effectuée par le chef de mission, ensuite ils
sont revus par le directeur de mission qui rappelle les points de contrôles à l’équipe. L’associé-
gérant contrôle tous les travaux effectués.
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C’est une lettre adressée par l'entreprise au cabinet qui permet de confirmer, en toute
bonne foi les informations et affirmations qui ont été fournies à ce dernier dans le cadre de sa
mission. Cette lettre est transmise au cabinet avant la signature et la remise du rapport final.
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Les procédures de KONNY AFRIQUE TOGO n’ont de sens que si elles sont
réellement appliquées par le cabinet dans ses missions de commissariat aux comptes. Ceci
nous amène à examiner le cas d’une entreprise (AREX AFRIQUE).
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5.4. Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers :
chez le client AREX AFRIQUE
Après avoir identifié les zones de contrôles dans la phase d’acceptation de mandat, le
cabinet définit les modalités de la mission et les diligences à mettre en place.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Ces éléments se retrouvent dans la lettre de mission que le cabinet adresse aux dirigeants de
l’entreprise. La lettre de mission adressée à l’entreprise AREX AFRIQUE se trouve en
annexe 4.
Cette phase débute avec une réunion d’ouverture avec les dirigeants de l’entreprise
auditée.
Dans cette étape, le cabinet a organisé une séance de travail avec les dirigeants de
la structure AREX AFRIQUE. C’est au cours de celle-ci qu’ils se sont entendus sur la date de
démarrage de la mission. Lors de cette réunion les grandes lignes de la mission ont été
exposées. Le cabinet a également remis aux dirigeants la liste des documents à fournir pour la
mission.
Suite à cette réunion, le chef de mission et le directeur de mission ont organisé avec
les collaborateurs impliqués dans cette mission, une réunion préparatoire. Au cours de cette
réunion le chef de mission a pris soin de présenter le programme de travail. Les
collaborateurs, suite à cette mission préparent la logistique nécessaire (Feuilles de travail,
classeurs, séparateurs, perforateur, agrafeuse..).
Pour l’entreprise AREX AFRIQUE, l’identification des zones à risques s’est faite
l’exercice précédent lors d’un diagnostic organisationnel et l’évaluation des procédures de
contrôle interne et le système comptable. Ce diagnostic a porté sur 12 cycles : Organisation
générale, le système comptable et gestion budgétaire, achat-fournisseurs, gestion des
immobilisations, fiscalité, gestion des stocks, gestion du personnel-paie, procédures
d’approvisionnement de commercialisation de suivi des marges, de suivi des coûts de
transport et de gestion de la trésorerie. Ce n’est que dans la phase d’intérim que le cabinet
pourra statuer sur ces zones à risques après avoir apprécié les faits marquants de l’exercice et
effectué le suivi des recommandations. Le dossier permanent est constitué au fur et à mesure
que le cabinet progresse dans la prise de connaissance.
Cette phase terrain ou de réalisation s’est déroulée en trois étapes : l’étape d’intérim,
celle de contrôle des comptes et les travaux de fin de mission et de rédaction de rapport.
5.4.2.6 L’intérim
Dans cette phase, les contrôles effectués par le chef de mission assisté par des
collaborateurs sont:
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Comme dans l’autre étape, une séance de travail a été organisée avec les responsables
de l’entreprise AREX AFRIQUE pour déterminer la date d’intervention du cabinet. C’est dans
cette phase que le cabinet demande aux responsables d’apprêter les documents comptables et
financières notamment les documents de synthèse, les pièces comptables, les grands livres, la
balance générale, la balance des tiers, les relevés et rapprochements bancaires…
Suite à cette réunion, le cabinet s’organise aussi à travers une autre réunion en interne
pour déterminer l’équipe d’intervention et analyser le plan de mission. Le chef de mission
détaille et commente aux collaborateurs le programme de travail à appliquer. Sur le terrain,
les collaborateurs après avoir été présentés aux dirigeants de l’entreprise AREX AFRIQUE,
ont été conduits dans une salle qui leur a été réservée. Le chef de mission a procédé à la
répartition des travaux après avoir codifié les différents cycles à contrôler. Les auditeurs
assistants ont pour rôle d’appuyer les auditeurs confirmés dans la réalisation des contrôles.
Chaque collaborateur présente ses travaux sur une feuille de travail. Sur celle-ci, il remplit
l’entête qui comprend plusieurs zones : le nom du chef de mission, le nom du collaborateur, le
client, la nature des travaux, le code attribué au cycle contrôlé, l’exercice, la page et la date.
Pour chaque contrôle, les collaborateurs sur la base des objectifs définis doivent décrire, les
documents utilisés, les travaux effectués, leurs observations et conclusions.
Le cabinet KAT, lors de la mission réalisée chez AREX AFRIQUE, a effectué des
comparaisons entre les états financiers et la balance antérieure (exercice 2011), a analysé les
fluctuations et tendances des prix des produits pétroliers (évolution des prix).
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Le cabinet a procédé au contrôle des cycles. Il est fait par les collaborateurs qui
travaillent sur la mission. Ceci a permis de conclure sur les assertions d’audit et de préparer
l’opinion sur les comptes.
Dernière phase dans la mission du commissariat aux comptes, le cabinet procède aux
travaux de fin de mission et de rédaction des rapports.
Dans cette phase, le chef de mission procède au contrôle des travaux effectués par les
collaborateurs. Ces derniers réintègrent les observations faites. Toutefois tous les travaux
seront validés par le directeur de mission et l’associé-gérant.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
A la fin de la revue des travaux Le chef de mission, une fois la séance de travail
terminée, organise avec le directeur de mission une autre séance de travail, lui expose les
observations et lui soumet la synthèse générale de la mission. Celle ci sera analysée entre le
directeur de mission et l'associé responsable de la mission pour sa finalisation sur les
reclassements et les redressements à exiger de l'entité lors de la réunion de synthèse dans le
cas où les seuils de signification retenus seraient dépassés. Aussi sur cette base l'associé
retient une opinion provisoire qui va évoluer suite à la réunion de synthèse selon les réponses
obtenues et les corrections acceptées par l'entité sur les reclassements et les redressements.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
CONCLUSION
Cette section nous a permis, après avoir rappelé les risques auxquels font face
les commissaires aux comptes lors de l’audit légal des états financiers, d’identifier le
processus de gestion que le cabinet a mis en place et a appliqué lors d’une mission d’audit
légal chez un client (AREX AFRIQUE).
Ce processus a été mis en place dans un souci d’efficacité et de respect des textes et
normes de la profession mais aussi pour assurer la gestion des risques liés à sa mission d’audit
légal des états financiers.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Le cabinet face aux risques liés à la mission d’audit légal des états financiers, effectue
une gestion en deux phases.
Source : Nous-même
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Les risques auxquels fait face le cabinet dans cette phase se résume comme suit :
risque de non exhaustivité de la prise de connaissance, risque de non identification de tous les
R.A.S, risque de non adéquation des procédures admises avec la prise de connaissance et
l’évaluation des risques, risque de non respect des normes professionnelles et d’incohérence
de la démarche ne permettant pas l’expression d’une opinion ou l’expression d’une opinion
biaisée, risques inhérents à l’entité, et risques liés au contrôle. Les procédures de gestion
adoptées dans cette phase se résument comme suit :
Tableau N°3 : Tableau des procédures de gestion des risques liées à la phase de
réalisation
- Risque de non identification de tous les • Questionnaire d’aide à la prise de connaissance et d'analyse
Source : Nous-même
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Dans notre analyse, nous allons procéder à un test de conformité des procédures aux
normes ISA et à un test d’efficacité sur l’application effective des procédures
Ce test a pour but de s’assurer que les procédures de gestion des risques liés à une
mission d’audit légal des états financiers adoptées par le cabinet KAT sont conformes aux
normes ISA. Les normes ISA ou Normes d’Audit Internationales qui ont été adoptées par
l’IFAC constituent une référence en matière de gestion de risques d’audit. Ce test se fera sur
08 normes ISA à savoir : l’ISA 210, 300, 315, 330, 520, 560, 580 et 700
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Procédures internes de ISA ISA ISA ISA ISA ISA ISA ISA
gestion Normes 210 300 315 330 520 560 580 700
C N/C C N/C C N/C C N/C C N/C C N/C C N/C C N/C
PROCEDURES LIES A LA PHASE
D’ACCEPTATION DE MANDAT
Lettre de mission X
Déclaration d’indépendance
PROCEDURES LIEES A LA PHASE DE
REALISATION ET DES RISQUES EXTERNES
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG - CESAG
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Plan de mission X
Programme de travail X
Autres contrôles
X
La lettre d’affirmation
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Suivant la norme ISA 210, l’auditeur et le client doivent convenir des termes de la
mission ; les termes de la mission doivent préciser le référentiel applicable. Le cabinet, après
acceptation de la mission de commissariat aux comptes élabore une lettre de mission qui
constitue le contrat entre les deux entités et qui regroupent les termes de la mission.
D’après la norme ISA 300, l’auditeur doit établir un plan de mission décrivant la
stratégie globale adoptée pour la mission, et doit développer un programme de travail. Le
cabinet, dans sa démarche, élabore un plan de mission qui décrit ce qui doit être fait et un
programme de travail qui explique comment le faire.
Afin de réduire le risque d’audit à un niveau acceptable, l’auditeur, selon l’ISA 330,
doit concevoir et mettre en œuvre des procédures d’audit complémentaires en fonction des
risques identifiés. Suite à son évaluation des risques et du contrôle interne, le cabinet met en
place des contrôles substantifs si le contrôle interne est faible.
Selon l’ISA 520, l’auditeur doit mettre en œuvre des procédures analytiques en tant
que procédures d’évaluation des risques pour acquérir la connaissance de l’entité et de son
environnement, ainsi que par la revue de la cohérence d’ensemble des états financiers à la fin
de l’audit. C’est dans ce sens que le cabinet a mis en place les procédures analytiques dans
son processus.
L’auditeur, selon, l’ISA 560, doit prendre en compte l’effet des évènements
postérieurs sur les états financiers et leur incidence sur son rapport. KAT a élaboré un
questionnaire de contrôle des évènements postérieurs.
Une fois les travaux d’audit terminés, l’auditeur, selon l’ISA 580, doit obtenir de la
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
direction, les déclarations qu’il juge nécessaires. C’est dans cette perspective que le cabinet a
élaboré une lettre d’affirmation qu’il adresse à ses clients.
Enfin, selon l’ISA 700, le rapport de l’auditeur doit clairement exprimer son opinion
sur les états financiers, le fondement de son opinion, et le référentiel comptable applicable. A
la fin de chaque mission, KAT élabore un questionnaire de préparation du rapport sur les
comptes annuels et un projet de rapport qui aboutira sur un rapport définitif avec formulation
de l’opinion.
Bref ce test de conformité a été satisfaisant. On constate que le cabinet a tenu compte
des normes ISA dans l’élaboration de ses procédures. Ce qui constitue une force dans la
gestion des risques liés à une mission d’audit légal étant donné que ces normes se basent
également sur l’approche par les risques.
Suite au test de conformité effectué, nous allons procéder à un test d’efficacité des
procédures. Le test d’efficacité des procédures nous permet de voir dans quelle mesure le
risque de non détection peut être géré. Le risque de non détection est fonction de l’efficacité
d’une procédure d’audit et de sa mise en œuvre. Même si les tests d’efficacité s’avèrent
satisfaisants, le risque de non détection ne peut jamais être réduit à zéro parce que les
procédures du cabinet ne portent pas sur tous les flux de transactions, les soldes des comptes
ou des informations fournies dans les états financiers.
Ce test se fera sur cinq missions de commissariat aux comptes effectuées par le
cabinet KONNY AFRIQUE TOGO. Il s’agira de s’assurer que toutes les procédures décrites
s’appliquent effectivement.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
AREX TARGET
DEXTAC ECOR TOGO GREW
Procédures internes de AFRIQUE VIDA
De gestion Dossier A A A A A
appliquer N/A appliquer N/A appliquer N/A appliquer N/A appliquer N/A
Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non
Lettre de mission X X X X X
Déclaration d’indépendance X X X X X
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Programme de travail X X X X X
Autres contrôles X X X X X
Questionnaires de contrôle des
X
évènements postérieurs X X X X
La lettre d’affirmation X X X X X
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Suite au test d’efficacité effectué sur les procédures, il faut noter que l’application de
certaines procédures n’est pas systématique (exemple : Questionnaire de contrôle des
évènements postérieurs, document de bouclage du dossier annuel). Certaines procédures
comme la déclaration d’indépendance ne sont pas appliquées sur toutes les missions. Ceci
constitue une faiblesse dans la gestion des risques. Sur la mission GREW, les travaux
substantifs n’ont pas été réalisés parce que le test sur le contrôle interne est satisfaisant et que
le cabinet a uniquement eu recours aux procédures analytiques.
L’approche par les risques qui était au début limité aux grands cabinets, s’est vue
progressivement étendue aux autres professionnels. C’est dans cette optique que le cabinet
KONNY AFRIQUE TOGO dans sa gestion des risques liés à une mission d’audit légal des
états financiers, a adopté cette approche.
L’adoption de cette approche s’est rendue nécessaire pour faire face d’une part aux
besoins d’informations des tiers, qui accordent plus d’importance à la pertinence de l’opinion
du commissaire aux comptes qui figure dans son rapport d’audit.
L’approche par les risques permet à KONNY AFRIQUE TOGO de porter directement
son attention sur les aspects qui affectent significativement les états financiers sans négliger
les autres aspects. L’objectif est de concentrer l’effort de l’auditeur sur les zones à risques,
permettant au cabinet d’avoir une meilleure efficacité et une efficience de l’audit.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
La préoccupation du cabinet est le risque interne qui est composé des risques liés à
l’acceptation de la mission et les risques liés à sa réalisation (risque de non détection). Pour
cela il considère le risque d’audit comme un risque combiné et évite de prendre les
composants séparément. Le risque d’audit est le produit de trois risques de la phase de
réalisation (les risques externes que sont les R.A.S et les risques internes de non détection).
Il faut noter que le cabinet ne dispose pas d’un système d’assurance qualité qui lui
permettra de veiller à la mise en application effective des procédures et de pouvoir faire son
suivi. La revue de contrôle qualité comprend une évaluation objective des jugements
importants exercés par l’équipe affectée à la mission et des conclusions qui figurent dans le
rapport d’audit. Ce qui fait que ces procédures mises en place ne sont pas définies suivant des
politiques d’assurance qualité.
Cependant KONNY AFRIQUE TOGO s’est doté d’un système d’informations qui lui
permet d’acquérir, de traiter, de stocker et de communiquer les informations dans tout le
réseau KONNY. Ce système aide le cabinet dans la prise de décision et dans le contrôle des
activités des collaborateurs. Par exemple, tous les collaborateurs en fin de journée doivent
renseigner leurs fiches de temps (dossier traité, les travaux effectués et le nombre d’heure
passée) et le mettre sur le serveur du réseau.
Dans la mise en œuvre des procédures, on peut relever comme faiblesse, la non
application effective de certaines. En effet KONNY AFRIQUE TOGO, appartenant à un
groupe, doit normalement appliquer les procédures mises en place par le cabinet-mère.
Cependant il existe des procédures telles que la déclaration d’indépendance qui n’est pas
appliquée par KAT. Cette insuffisance engendre des risques d’indépendance pour le cabinet.
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Un autre facteur intervenant dans la non application de toutes les procédures est
l’environnement du cabinet. Cet environnement ne présente pas les mêmes atouts en matière
d’avancée technologique que celui du cabinet-mère. Les collaborateurs ne se sont pas
totalement familiarisés avec les nouvelles procédures mises en place.
Pour couvrir le risque de non détection, le cabinet à travers son questionnaire d’aide à
la prise de connaissance, identifie les éléments à caractère inhabituel et par conséquent ajuste
sa note d’orientation. C’est principalement à travers cette procédure que le cabinet cible les
zones à risques à contrôler après identification et évaluation des risques d’anomalies
significatives dans les comptes. La qualité des travaux de commissariat aux comptes est de
rigueur au cabinet KONNY AFRIQUE TOGO. Ce qui fait qu’il gagne de plus en plus de
terrain et élargit le nombre de ses clients.
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Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
A l’issue de notre analyse, nous pouvons conclure que le cabinet KONNY AFRIQUE
TOGO est en mesure de gérer efficacement les risques liés à la mission d’audit légal des états
financiers. Il dispose de plusieurs atouts mais aussi de quelques faiblesses. Si elles étaient
corrigées, ces potentialités peuvent augmenter la qualité de sa productivité.
A travers notre étude nous avons identifié les procédures qu’il a mises en place pour
cela. Ces procédures se résument en deux phases : les procédures liées à la phase
d’acceptation et les procédures liées à la phase de réalisation ou phase terrain.
Pour une meilleure gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états
financiers, le cabinet devrait rédiger des politiques d’assurance qualité et concevoir les
procédures adéquates et faire un suivi de celles-ci. Ces procédures peuvent se baser sur la
norme ISA 220. Selon cette norme, « les règles d’éthique, les règles d’indépendance, une
revue du contrôle qualité doivent être mises en œuvre dans le cadre de chaque mission
d’audit. »
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
CONCLUSION
Ce chapitre nous a permis de présenter les résultats de notre étude (gestion des risques
liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet KONNY AFRIQUE
TOGO). Ensuite nous avons procédé à l’analyse des résultats avant de formuler nos
recommandations au cabinet.
8
AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Ensuite nous avons identifié et analysé les procédures mises en place pour assurer une
bonne gestion des risques à travers le test de conformité et le test d’efficacité.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
CONCLUSION GENERALE
Créé en 2009, dans le but d’apporter à ses clients son savoir-faire dans les domaines de
l’audit et de l’expertise comptable, le groupe KONNY a pour objectif principal d’allier
l’expérience des affaires au plan local à la connaissance et à la pratique internationale pour
aboutir à une audience qui lui confère une renommée internationale.
De ce fait, il effectue ses missions avec des collaborateurs compétents et fait appel à des
collaborateurs externes lorsqu’il ne dispose pas des compétences spécifiques à une mission
donnée. Dans l’exercice de ses missions, le commissaire aux comptes peut être mis en cause
sur ses responsabilités civiles ou pénales voire disciplinaires. D’où la nécessité pour le cabinet
de gérer les risques liés à une mission d’audit légal des états financiers.
A travers notre étude, nous avons montré que le commissaire aux comptes pour
émettre une opinion sur les états financiers, doit suivre une démarche. Dans cette démarche, il
met en place une approche de gestion des risques. Cette approche permettra d’élaborer un
plan de mission et un programme de travail tenant compte de la prise de connaissance de
l’entreprise et des risques identifiés lors de celle-ci.
Le cabinet KONNY AFRIQUE TOGO, dans son processus de gestion des risques liés
à une mission d’audit légal des états financiers, a adopté l’approche par les risques. Dans cette
approche, il a définit des procédures de gestion des risques identifiés.
Nous pouvons conclure que le cabinet dispose des moyens pour assurer une bonne
gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers. Reste à veiller à ce
que les procédures s’appliquent et que la qualité soit le socle de toutes les missions d’audit
légal qu’il effectuera pour le compte de ses clients. Il devra aussi mettre en place un système
d’assurance qualité des missions d’audit légal.
Cette étude nous a permis de bien cerner les risques liés à une mission d’audit légal des
états financiers, d’identifier les différentes approches de gestion des risques mais aussi d’avoir
une meilleure connaissance de la démarche d’une mission de commissariat aux comptes.
8
AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
Au terme de nos recherches, deux sentiments nous habitent ; d’une part celui d’avoir
compris l’importance et la qualité des études dont nous avons bénéficié au sein du CESAG
mais aussi, celui de devoir accepter que d’autres chercheurs plus outillés puissent demain
parfaire notre travail.
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AFANTONOU Anani Dodji, ISCBF - MPACG -
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états financiers : cas du cabinet
ANNEXES
Filiales :
Nom Nationalité CAC / Auditeur % détention % contrôle
Actionnariat :
Identité Actions détenues Droits de vote
Qtés % Qtés %
1.2 Eléments relatifs à son mode de direction et à la politique des dirigeants en matière
de contrôle interne et d'informations financières [art.13 b) du Code de déontologie]
Nom :
Cabinet :
5.3 Planning
Oui Non
Le dossier requiert-il des impératifs en termes de X
planning d'intervention ?
Oui Non
Peuvent-ils être respectés ?
Monsieur,
Nous vous remercions de la confiance que vous nous témoignez en nous proposant de nous
nommer Commissaires aux comptes titulaire de votre Société. Nous vous informons que rien
ne s’oppose à notre acceptation et sommes d’accord pour cette nomination. La mission sera
assurée par l’Associé Gérant : Monsieur ATCHRIMI KOFFI.
ATCHRIMI Koffi
Expert - Comptable & Financier, Diplômé
Commissaire aux comptes
Associé Gérant
- domaine
- produits
- principaux produits : Essences super sans plomb ; Gaz oil/DDO, pétrole lampant,
Jet A1, produits lubrifiants.
- part respective dans le chiffre d'affaires :
- appréciation du caractère novateur ou obsolescent des produits :
- existence d'une saisonnalité et/ou d'un critère géographique :
- mode de tarification : elle a une marge de 35 Fcfa par litre vendu. Le prix est fixé
par l’Etat ;
- organisation de l'activité
- principaux fournisseurs
- liste des principaux fournisseurs et poids respectif dans les achats (ou frais généraux) :
L’Etat à travers la STSL
- existence de contrats commerciaux :
- appréciation de la dépendance au regard de fournisseurs :
- existence de conflits avec les fournisseurs :
- appréciation du risque de rupture d'approvisionnement :
- liens de sous-traitance
Collecte documentaire :
monographie du secteur
Appartenance à un groupe
- activités du groupe :
- positionnement dans l'organigramme du groupe et degré d'autonomie de l'entité :
- existence d'accords (pactes, conventions) :
- existence de redevances (nature, calcul, justification) :
- société mère
- identification :
- part de capital détenue :
- organes dirigeants :
- principales opérations intragroupe :
- filiales
- identification :
- part de capital détenue :
- circonstances et justification des valeurs d'acquisition des titres :
- organes dirigeants :
- principales opérations intragroupe :
- consolidation
- périmètre de consolidation :
- position de l'entité dans l'ensemble :
- règles de consolidation :
Collecte documentaire :
organigramme du groupe
accords et conventions
dirigeants communs
Organisation
- implantation
- implantation géographique :
- nature des installations (usine, succursale, bureau, entrepôt, magasin : tableau des
implantations avec coordonnées et description) :
- politique immobilière (propriété, location, crédit-bail) :
- structure interne
- conseils externes
- en matière comptable :
- en matière juridique :
- en matière fiscale :
- en matière sociale :
- autres :
Collecte documentaire :
organigramme fonctionnel
- politique de la direction
Données juridiques
- forme sociale
- forme actuelle :
- historique des formes sociales précédentes :
- entité cotée
- place de cotation :
- date d'entrée sur le marché (et motifs) :
- quote-part de capital placée dans le public :
- historique de cotation (cours, accidents, suspension) :
d’AREX AFRIQUE
Lomé
Nous avons le plaisir de vous confirmer les termes, les conditions et les modalités de mise en œuvre de
notre mission de commissariat aux comptes pour l’exercice clos au 31 décembre 2012, conformément
aux dispositions de l’Acte Uniforme OHADA portant sur les Sociétés Commerciales et le Groupement
d’Intérêt Economique.
Dans le cadre de cette mission telle que définie par la loi, nous procéderons à un audit des comptes
annuels de votre société pour l’exercice clos au 31 décembre 2012. Cet audit aura pour objectif,
conformément aux dispositions des articles 710 à 717 de l’Acte uniforme OHADA portant sur les
Sociétés Commerciales et le Groupement d’Intérêt Economique, de certifier que les comptes annuels
sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé,
ainsi que de la situation financière et du patrimoine de votre structure à la fin de cet exercice.
Conformément aux dispositions de l’article 712 du même Acte, nous avons pour mission permanente,
à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion, de vérifier les valeurs et les documents comptables de
votre société dont nous sommes chargés de certifier les comptes et de contrôler la conformité de la
compatibilité aux règles en vigueur. Nous vérifierons également, conformément à l’article 713 de cet
Acte, la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport
de gestion et dans les documents adressés à l’Assemblée Générale sur la situation financière et les
comptes annuels.
En outre, conformément à l’article 716 dudit Acte, nous devons révéler au Procureur de la République
les faits délictueux dont nous aurons connaissance, sans que notre responsabilité puisse être engagée
par cette révélation.
A. Nos obligations
- Achats/fournisseurs ;
- Vente/clients ;
- Appréciation et analyse de la procédure de détermination de la marge
et du tableau de marge arrêté au 30/11/2012 ;
- Appréciation des Procedures de gestion de stocks.
Travaux complémentaires
Notons que dans le cadre de notre mission, nous nous appuierons sur les travaux effectués par
votre Expert comptable en vue de la présentation des états financiers clos au 31/12/2012.
Répartition de l’actionnariat : le capital social est de FCFA 25 000 000 divisé en 2500 parts
sociales de 10 000F CFA chacune intégralement libérées, souscrites en totalité par les
associés et attribuées à chacun d’eux dans les proportions suivantes :
Activité principale : Distribution des produits pétroliers tels que : essence super sans plomb,
pétrole lampant, jet A1, gas-oil /DDO et des produits lubrifiants (huiles à moteur et autres).
Particularités économiques :
Particularités économiques liées au secteur :
Régime d’approvisionnement
L’approvisionnement des produits pétroliers est sous la supervision stricte de l’Etat. Toute
compagnie pétrolière installée au Togo fait sa commande auprès du Ministère du Commerce
ayant une structure chargée de réceptionner les commandes de toute compagnie.
Cette structure valide les commandes et les transmet à la STSL (société du groupe Shell) qui
est chargée de lancer les commandes auprès des fournisseurs. Les livraisons sont faites au
niveau de la STE (Société togolaise d’entreposage) chargée de stocker les produits pétroliers.
Les règlements se font au niveau du Ministère du Commerce suivant une échéance de 10 jours
après la commande. Mais pour les compagnies nouvellement installées, le paiement est
immédiat.
Concernant la distribution, il n’y a pas de restriction, elle se fait suivant les règles de chaque
compagnie. Le prix est fixé par l’Etat.
Régime de marge
A priori, les compagnies pétrolières ont une marge de F CFA 35 par litre vendu. Toutefois dès
l’obtention de la structure du prix nous pouvons dégager la marge.
Régime de taxes
Les compagnies pétrolières sont assujetties aux impôts et taxes comme toute entreprise ayant
du personnel et faisant du bénéfice. Il faut noter que toutes les taxes telles que les droits de
douanes, taxes sur les produits pétroliers et autres sont payés avant livraison et se calculent
automatiquement sur la base de la commande faite et livrée.
Par ailleurs les produits pétroliers sont exonérés de TVA alors que les lubrifiants sont taxés.
Historique de l’activité :
AREX AFRIQUE était spécialisé dans la location et gérance des stations de la société
pétrolière CAP ESSO avant l’obtention de son agrément comme société pétrolière.
Effectif administratif : 06
Convention collective : Le secteur d’activité est régi par une convention collective. Elle est
révisée et transmise à la Direction Générale du travail pour validation. (Convention à
disposer)
Degré d’implication de la direction : Toutes les décisions sont prises par la direction
de la société en particulier par le dirigeant
Tests et sondages :
Cycles à examiner :
• Cycle achat et stock : valider les achats de carburant par nature en volume et en
valeur avec les relevés de la STE et de la STSL.
Calculer le stock théorique en volume par nature de produit avec : stock initial +
achats – achats consommés = stock final.
• Cycle Etat : s’assurer que tous les impôts sont correctement calculés et payés.
S’assurer que la TVA payée en amont sur les factures d’achat correspond à la TVA
calculée sur les ventes, ainsi que toutes les taxes parafiscales qu’il convient de traiter
en compte de tiers et non en compte de charge et de produit.
• s'assurer de la régularité des comptes de tiers sur les opérations avec l'état et en
effectuer la circularisation
• S’assurer que les taxes et les charges sociales sur salaires sont bien calculées et
payées.
• Cycle comptes courant associé : demander les justificatifs de tous les apports en
comptes courants d’associé (origine des fonds)
• Cycle frais généraux : s’assurer de l’exhaustivité des charges et valider qu’ils sont
nécessaires à l’exploitation.
Etendue :
Certification des comptes annuels
RAPPELS
Objectifs
Des diligences et contrôles à effectuer, par groupes de comptes liés à un cycle d’activité
Du seuil de signification et du seuil de remontée des ajustements en fonction des risques
identifiés
De la répartition des travaux au sein de l'équipe et des temps attribués
Mise en œuvre
Le programme de travail est préparé par le chef de mission, supervisé par le directeur de
mission et soumis à l'approbation de l'associé.
L’outil ne doit pas être abordé comme un standard, le programme de travail doit être
personnalisé en fonction des spécificités propres à chaque client, de ses attentes et des risques
existants.
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
OBJECTIFS
S’assurer que les immobilisations existent et appartiennent à l’entreprise ; figurent toutes à
l’actif ; sont évaluées correctement et sont comptabilisées normalement ;
S’assurer du respect des règles fiscales d’évaluation des immobilisations et de déductibilité
des amortissements et provisions ;
Les informations incluses dans l’annexe sont suffisantes et correctes
PROGRAMME DE TRAVAIL
Obtenir le tableau de mouvements d’immobilisations incorporelles par rapport à l’exercice
précédent
Valider les principaux mouvements de la période avec les pièces justificatives
Vérifier que les chiffres d’ouverture concordent avec les chiffres à la clôture de l’exercice
précédent
Dépenses de logiciel :
S’assurer que les logiciels acquis ou créés à usage interne sont considérés comme des
immobilisations corporelles
Vérifier que l’inscription à l’actif d’un logiciel créé est subordonnée au respect simultané de
l’intégralité des conditions prévues par le CNC (existence d’outils de gestion adaptés au suivi
comptable d’un projet, indication d’affecter de façon durable le logiciel à l’activité de
l’entreprise, sérieuse chance de réussite technique et commerciale pour les logiciels à usage
commercial)
Fonds commercial :
S’assurer de l’existence des fonds commerciaux et droits de bail, se faire présenter les pièces
(actes d’acquisition, baux, extraits registre de commerce)
S’assurer qu’aucun événement n’est susceptible de remettre en cause la valeur de ces actifs
(Analyse du CA, résultat, éléments d’appréciations retenus à l’origine,..)
Apprécier les conditions éventuelles retenues pour l’amortissement d’un fonds commercial
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
OBJECTIFS
S’assurer que les immobilisations existent ; figurent toutes à l’actif ; sont évaluées
correctement et sont comptabilisées normalement.
S’assurer du respect des règles fiscales d’évaluation des immobilisations et de déductibilité
des amortissements et provisions.
S’assurer du respect de la distinction immobilisations / frais généraux.
PROGRAMME DE TRAVAIL
Si la société a procédé à un inventaire physique :
- vérifier que le fichier et les comptes sont mis à jour
- obtenir des explications de tout écart important
Sinon, vérifier l’existence physique des actifs importants.
Identifier physiquement les existants et vérifier leur inscription au fichier
Etablir un tableau de mouvement des immobilisations corporelles en faisant ressortir les
entrées provenant du rachat de nouveaux fonds et les sorties résultant de la cession de Cie
Shops
Récupérer le fichier des immobilisations et recouper avec les chiffres comptabilisés.
Faire le contrôle arithmétique du fichier des immobilisations lorsque celui-ci n’a pas été fait au
cours des exercices antérieurs.
Vérifier que les chiffres d’ouverture concordent avec les chiffres à la clôture de l’exercice
précédent
Contrôler par sondage les acquisitions :
Matérialiser sur une feuille de travail le recoupement avec la facture et la correcte valorisation
du coût d’entrée (prix d’achat + frais accessoires de transport et d’installation)
S’assurer que la TVA n’a pas été récupérée indûment sur les biens exclus du droit à déduction
Dans l’hypothèse de production immobilisée par l’entreprise, s’assurer que les coûts imputés
sont corrects.
Contrôler par sondage les cessions/mises au rebut : matérialiser sur le fichier des
immobilisations le recoupement avec la facture de vente (vérifier le caractère normal du prix
de vente et s’assurer que l’identité de l’acquéreur n’est pas de nature à entraîner une
convention réglementée) ou le motif de la mise au rebut.
Matériel de Transport :
Vérifier l’existence de cartes grises et distinguer les véhicules utilitaires et ceux de tourisme.
Vérifier que la fraction de l’amortissement non déductible a été réintégrée
Justification des comptes d’Immobilisation en cours
Contrôler la permanence des méthodes pour les amortissements et le caractère prudent des
durées retenues pour les nouvelles immobilisations.
Renvoyer au cycle achats et charges externes la vérification de la distinction immobilisations /
frais généraux.
Amortissements :
Vérifier que les taux d’amortissement utilisés sont cohérents avec les taux les plus
couramment utilisés
Vérifier le calcul de l’amortissement de quelques immobilisations sélectionnées au hasard
Passer en revue le fichier des amortissements pour vérifier que les valeurs amortissables ont,
toutes, fait l’objet d’amortissement
Vérifier la permanence des méthodes en recoupant le fichier d’immobilisation de N avec celui
de N-1
Vérifier que les amortissements fiscaux sont au moins égaux au minimum linéaire.
<Adresse>
<Lieu>, <Date>
• Nous avons pris connaissance de l’état des anomalies relevées lors de l’audit
et non corrigées, joint en annexe. Nous considérons que l’incidence de ces
anomalies prises individuellement ou globalement, n’est pas significative sur les
états financiers pris dans leur ensemble.
Exercice clos
le : 31/12/2012
1. DILIGENCES
Question N/A OUI NON Commentaires & Réf.
Préambule :
- Pour plus de précisions, le commissaire aux comptes peut utilement se référer à la note
d'information n°I de la CNCC "Le rapport du commissaire aux comptes sur les
comptes annuels et consolidés", disponible sur le portail professionnel de la CNCC.
- Utiliser les exemples de
rapports de la CNCC.
N O N Commentaires et Réf.
/ U O
A I N
- nécessaire cohérence avec les
conclusions retenues dans X
les dossiers de travail et la
note synthèse,
N O N Commentaires et Réf.
/ U O
A I N
- les options retenues dans le
choix des méthodes comptables
ou dans leurs modalités de mise
en œuvre lorsqu’elles ont des X
incidences majeures sur le
résultat, la situation financière
ou la présentation d’ensemble
des comptes de l’entité,
- les estimations comptables
importantes, notamment celles
manquant de données objectives X
et impliquant un jugement
professionnel dans leur
appréciation,
- la présentation d’ensemble des
comptes annuels, qu’il s’agisse
du contenu de l’annexe ou de la X
présentation des états de
synthèse,
- le cas échéant, les procédures
de contrôle interne concourant à
l’élaboration des comptes. X
N O N Commentaires et Réf.
/ U O
A I N
- nécessité éventuelle d'une
observation sur le contenu du
rapport de gestion et autres X
documents adressés aux
membres de l'organe appelé à
stauer sur les comptes,
Autres contrôles
Date du rapport :
Vérifier que le rapport est dûment daté et
émis dans les délais légaux : X
Signature du rapport :
Veiller à la conformité des signatures : X
- signature sociale de la société de
commissaire aux comptes, le cas échéant
(article R.822-94), X
- signature du commissaire aux comptes
exerçant à titre individuel ou, le cas
échéant, de celui ou de ceux des X
commissaires aux comptes associés,
actionnaires ou dirigeants de la société de
commissaires aux comptes qui ont
participé à l’établissement du rapport.
Annexes au rapport :
Vérifier que les comptes annuels (bilan,
compte de résultat et annexe) sont joints
au rapport. X
Si les comptes annuels ne sont que
partiellement reproduits dans la plaquette
de l’entité, vérifier qu’une mention X
Date Signature
Préparé par :
…………………………………
………….
APPROBATION DU Date Signature
COMMISSAIRE AUX COMPTES :
Commentaires :
Gestion des risques liés à une mission d’audit légal des états
financiers : cas du cabinet KAT
01/03/2012
ANANI AFANTONOU
Il s’agit d’une approche basée sur les risques qui prend en compte les risques liés à la phase
d’acceptation de la mission et les risques liés à la phase de réalisation ou d’exécution
- L’intérim
- Contrôle des comptes
- Travaux de fin de mission et rédaction des rapports
Les procédures au niveau de l’intérim sont : réunion avec les dirigeants, réunion avec les
collaborateurs
Les procédures dans la phase de contrôle des comptes : les procédures analytiques, les
contrôles de substance et les autres contrôles
Les procédures liées à la dernière phase sont : le questionnaire de contrôle des évènements
postérieurs, la synthèse générale de la mission, la demande de lettre d’affirmation, le
questionnaire de fin de mission
L’objectif de cette phase est d’évaluer le niveau de contrôle interne en analysant les
procédures de contrôle interne et en identifiant les zones de risques
Le programme de travail est établi par le Directeur de mission. Il supervise également les
travaux des autres collaborateurs.
BIBLIOGRAPHIE
Webographie