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AUDIT DU SECTEUR PUBLIC

IRIE BI DJE AIME EXPERT COMPTABLE STAGIAIRE

IRIE BI DJE AIME EXPERT-COMPTABLE STAGIAIRE CABINET CE2C II


PLATEAU

Prof : M. IRIE

AUDIT DU SECTEUR PUBLIQUE

COURS DE TECHNIQUES DE COMPTABILITE APPROFONDIE

 Opérations et problèmes comptables spécifiques

Contenu :
FICHE 1 : LES OPERATIONS FINANCIERES

FICHE 2 : OPERATIONS FAITES POUR LE COMPTE DE TIERS

FICHE 3 : CHANGEMENTS DE METHODES COMPTABLES

FICHE 4 : REEVALUATION DES BILANS

FICHE 5 : ACQUISITION PAR RENTE VIAGERE

FICHE 6 : ABANDON DE CREANCES

FICHE 7 : COMPTABILISATION DES TITRES CHEZ LES OBLIGATAIRES


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FICHE 1 : LES OPERATIONS FINANCIERES

 Les Opérations d'affacturage

1. Définition
L’affacturage ou factoring est une opération qui consiste en un transfert de créances commerciales de
leur titulaire à un factor, qui se charge d’en opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin,
même en cas de défaillance momentanée ou permanente du débiteur.
La société d'affacturage (factor ou affactureur), organisme financier, propose trois services :
- le recouvrement des créances clients;
- les risques d'impayés des débiteurs insolvables;
- un financement à court terme.
En contrepartie du service elle perçoit :
- une commission d’affacturage;
- une commission de financement;
- éventuellement une retenue de garantie destinée à garantir le risque d’insolvabilité des
débiteurs. Elle est restituée après recouvrement des créances solvables.
2. Le coût de l'affacturage
L'affacturage entraîne des coûts pour l'entreprise sous forme de commissions qui correspondent à la
rémunération de l'affactureur. Cette rémunération se compose de deux parties :
2.1. Commission d'affacturage
Elle est obtenue en appliquant un taux de commission au montant total des créances cédées ; la base
de calcul est le total des factures de doit, diminué du total des factures d'avoir. Cette commission, sert
à rémunérer le risque couru par l'affactureur.
2.2. Commission de financement
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La commission de financement rémunère l'avance de trésorerie. C'est un pourcentage d'intérêt


classique calculé au prorata temporis, sur le volume effectif du financement apporté par le factor.
Cette commission sert à rémunérer le crédit accordé par le factor.
2.3. Comptabilisation

 Lors du transfert des créances du factor fait par subrogation (matérialisé par l’avis
d'achat du factor) : il convient de passer l'écriture suivante :
Débit Crédit Libellé Débit Crédit

4716 Compte d’affacturage


4717 Débiteurs divers-retenues de garantie (s'il y a lieu)
411 Clients.
(Avis d'achat du factor n°...)

 Lors du virement du montant net des créances par le factor (avis de crédit), il convient de
passer l'écriture suivante :
Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 ou 53 Banques (pour le montant net perçu)


6314 commissions d’affacturage
6745 Intérêts bancaires et sur opérations de trésorerie et
d'escompte (commission de financement)
4454 TVA récupérable sur services extérieurs et autres
charges (pour la TVA sur les frais

4716
Compte d’affacturage

(Bordereau n°...)

Si la commission de financement ne peut être distinguée de la commission d'affacturage, la totalité


des frais sera imputée au compte 6745 Intérêts bancaires et sur opérations de trésorerie et
d’escompte.
Après recouvrement de la créance par le factor (bonne fin de l'opération), la retenue de garantie est
restituée à l’entité. A cet effet, il convient de passer l'écriture suivante :

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

52 ou 53 Banque
4717 Débiteurs divers-retenues de garantie

(restitution de la retenue de garantie)


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Dans la pratique, les garanties sont fonction des remises ; elles seront débloquées au fur et à mesure
des paiements des clients.
L’entité doit mentionner dans les Notes annexes le montant des créances cédées, non échues.

2.4. Cas particulier de l’affacturage inversé


2.4.1. Définition
Contrairement à l’affacturage classique qui se caractérise par la cession, par le fournisseur, de
certaines de ses créances clients à un factor, l'affacturage inversé est à l'initiative du client qui
transfère des factures à payer à certains de ses fournisseurs (après leur accord) à un factor.
Le factor paie les fournisseurs au comptant, une fois la facture validée par le client, en déduisant un
escompte de règlement. Le client, lui, paie les factures au factor dans le délai convenu, en supportant
la commission d'affacturage.
Cette opération permet au fournisseur d'améliorer les délais de règlement de ses créances client et,
par conséquent, son besoin de financement d’exploitation. Pour le client, elle présente l'avantage de
mieux contrôler sa chaîne d'approvisionnement, et constitue un outil de fidélisation de ses
fournisseurs.

2.4.2. Règles de comptabilisation


2.4.2.1. Comptabilisation chez le fournisseur
L'affacturage inversé s'analyse, pour l'entité qui a donné son accord au client, comme un règlement
de créance client avec escompte (comptabilisé au débit du compte 673 Escomptes accordés), le
factor étant mandaté pour payer le fournisseur dès la validation de sa facture.
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Ainsi, la créance doit être soldée dès le paiement du factor, le fournisseur ne supportant plus le risque
sur la créance, le paiement étant définitif.

2.4.2.2. Comptabilisation chez le client


Pour savoir si la dette d’exploitation change de nature en devenant une dette financière après
l’opération d'affacturage inversé, il convient de prendre en considération les éléments suivants :
- la substance et l'objectif de l'opération ;
- les différences de caractéristiques entre la dette vis-à-vis du factor et celle d'un fournisseur en
dehors du contrat d'affacturage (délais de règlement, intérêts facturés, garanties données,
etc.).
De façon pratique, pour éviter un risque de requalification en dette financière, les conditions
mentionnées sur la facture ne doit pas être modifiées, notamment la date d'échéance et le taux lié au
retard de paiement. En outre, le coût du financement de la créance doit être supporté par le
fournisseur, et non par le client donneur d'ordre.

APPLICATION: Operations d’affacturage

Operation 1: Affacturage classique

Une entité cede le 01/07/N à une entité d'affacturage des créances pour un montant de 28 500 000 F.
Le 3 Juillet elle reçoit le bordereau d'affacturage correspondant au financement effectué par chèque.
La commission d'affacturage s'élève à 250 000. La commission de financement est de 200 000.
TAF: Comptabiliser les opérations

1- Avis d'achat du factor

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

4716 28 500 000

411 28 500 000

2- Avis de crédit
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Débit Crédit Libellés Débit Crédit

521 28 050 000

6314 250 000

6745 200 000

4716 28 500 000

Opération 2: Affacturage inversé

Une entité A demande à une entité d’affacturage (factor) de régler immédiatement (avant
échéance), un de ses fournisseurs du nom de Tartapillon qui a des problèmes de trésorerie, sa
dette envers ce dernier. Le montant de la dette s’élève à 20 000 000 F. Les conditions
mentionnées sur la facture ne sont pas modifiées. La convention d’affacturage inversé prévoit
une clause de transfert de la dette commerciale en une dette envers le factor. Le factor
procède le 01/07/N à un virement bancaire sur le compte du fournisseur Tartapillon avec une
déduction d’une commission de financement de 1000 000 F. A l’échéance, le 30 septembre
N, l’entité A règle au factor le montant de sa dette envers Tartapillon et supporte une
commission d’affacturage de 20 000.
TAF: Comptabiliser les opérations

 Comptabilisation des opérations chez Tartapillon

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

521 19 000 000

6745 1 000 000

411 20 000 000

 Comptabilisation des opérations chez l’entité A

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

401 20 000 000

4716 20 000 000


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Débit Crédit Libellés Débit Crédit

4716 20 000 000

6314 20 000

521 20 020 000

FICHE 2 : OPERATIONS FAITES POUR LE COMPTE DE TIERS

I. TYPOLOGIE

Les opérations faites par des intermédiaires sont classées en deux grandes catégories selon que
l'intermédiaire agit :
 en qualité de mandataire ;
 en son nom seul.

1. Agit au nom d’autrui, en qualité de mandataire

Le mandataire représente le mandant et l’engage pour tous les actes accomplis avec les tiers pour son
compte en le rendant personnellement débiteur ou créancier envers ces tiers.
Le mandataire doit rendre compte de sa gestion au mandant. Il est rémunéré par une commission,
prévue au contrat, qu’il doit facturer dès que l’exécution de la mission qui lui a été confiée est
terminée. En l’absence de clause contractuelle particulière, la commission doit être versée lors de la
reddition de comptes.
Le mandataire a droit au remboursement intégral de ses débours, c’est - à - dire les sommes pour
lesquelles, en cas de non-paiement, le mandant serait poursuivi (droits de mutation, droits de
douane…). Ces dépenses doivent correspondre à des frais extérieurs à l’opération, engagés au nom
du mandant et clairement détachables de l’objet proprement dit de la transaction.
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Les indicateurs selon lesquels l'entité agit en tant que mandataire, c'est-à-dire qu'elle n'a pas le
contrôle du bien ou du service, avant qu'il ne soit fourni au client sont :
- la responsabilité première de l'exécution du contrat incombe au tiers ;
- l'entité ne supporte pas les risques liés à la possession des stocks, que ce soit avant ou après la
commande des biens par le client, ou bien pendant le transport ou en cas de retour ;
- l'entité n'a pas de latitude pour fixer les prix de vente des biens ou des services ;
- l'entité reçoit une rémunération sous forme de commission (montant fixe par transaction ou
bien pourcentage prédéfini du prix de vente final) ;
- l'entité ne supporte pas le risque de crédit client.

1.2. Comptabilisation des opérations effectuées dans le cadre du mandat


Les opérations traitées par l’entité en qualité de mandataire sont enregistrées dans le compte 473
Mandant – opérations faites pour le compte de tiers, et seule la rémunération du mandataire est
comptabilisée dans le résultat.
 Opérations faites pour le compte du mandant
Traduction comptable
 Opérations d'achat pour le compte du mandant :

Débit : 4731 Mandant – opérations faites pour le compte de tiers


Crédit : 4712 Autres créditeurs divers, ouvert au nom de chaque fournisseur.

 Opérations de vente pour le compte du mandant :

Débit : 4712 Autres débiteurs divers, ouvert au nom de chaque client


Crédit : 4731 Mandant – opérations faites pour le compte de tiers.
 Rémunération du mandataire:(commission) :
Débit : 411 clients
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Crédit : 706 Services vendus (si opération principale)


Crédit : 7072 Commissions et courtages (si opération accessoire)

NB : Les avances et frais engagés peuvent être enregistrés dans le compte 473.

2. L’intermédiaire agit en qualité de commissionnaire


 Caractéristiques générales
Le commissionnaire agit en son propre nom ou sous un nom social pour le compte d'un commettant.
II est personnellement tenu à l'égard des acheteurs ou des vendeurs, des obligations résultant des
contrats d'achat et de vente qu'il conclut, même si le nom du commettant apparait.
L'intermédiaire doit rendre compte au commettant des opérations qu'il exécute pour son compte.
Le contrat doit préciser le taux, l'assiette, le fait générateur et les conditions de paiement de la
commission. A défaut de convention entre les parties, elle est due dès la conclusion du contrat de
vente.
D’une manière générale, l'intermédiaire prélève directement sa commission sur les sommes qu'il doit
restituer au commettant (entremise à la vente) ou la facture au commettant, en même temps que le
bien ou service acquis pour son compte (entremise à l'achat).

2.1. Comptabilisation des opérations effectuées dans le cadre d'un contrat de commission
 Comptabilisation chez l'intermédiaire
Les opérations traitées pour le compte de tiers, au nom de l'entité, sont comptabilisées selon leur
nature dans les charges et les produits de 1'entité. L'intermédiaire doit donc comptabiliser toutes les
opérations qu'il réalise dans son compte de résultat.
Dès que la vente au tiers cocontractant (entremise à la vente) ou l'achat au tiers cocontractant
(entremise à l'achat) est réalisé, l'intermédiaire enregistre les achats et les ventes qu'il effectue pour
compte, comme le ferait un acheteur-revendeur, c'est-à-dire dans les comptes d'achats et de ventes.
La comptabilisation des achats et des ventes, est simultanée, montrant bien ainsi que l'intermédiaire
n'est pas le propriétaire des marchandises (pas de stocks).
Sa rémunération est constituée par la marge qu’elle réalise sur ses opérations de commissionnaire.

Cette marge n’apparaît pas en tant que telle dans ses produits d’exploitation, mais par différence entre ses
comptes d’achat/ventes.

Traduction comptable
Achat :
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Débit : 601
Crédit : 401
Livraison :
Débit : 411
Crédit : 701
La différence entre 701 et 601 représente la marge du commissionnaire et en même temps sa
commission.
 Exemple :

La société X demande à l’entreprise Y d’acheter pour son compte sur un marché local 200 tonnes de fibres de
coton de qualité supérieure, étant entendu que la société Y agit en qualité de commissionnaire et sera rémunéré
par une commission de 5 %.
Le 15/06, Y achète à AFRICOTON 200 tonnes au prix de 40 000 F CFA la tonne.
Elles sont livrées le 25 / 06 à la société X.
TAF : Passer les écritures nécessaires
Ecriture comptable chez Y

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

601 8 000 000

401 8 000 000

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

411 Client X 8 400 000

701 Vente de marchandises 8 400 000


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Application 2 : Opération en qualité de mandataire


Reprenons l'application figurant ci-dessus dans le cadre d'un commissionaire en supposant
maintenant que l'entité Y est mandataire de l'entité X.
Le 22 juin, l'entité Y paie le transporteur Z pour effectuer la livraison dans les entrepôts de X.
Montant: 180 000 F.

1ere hypothèse: le transport est inclus dans le montant de la commission perçue par Y:
2e hypothèse: X doit rembourser Y franc pour franc
TAF : Passer les écritures nécessaires
Comptabilisation chez Y

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

15/06/N

4731 8 000 000

4712 8 000 000

25/06/N 8 000 000

4712

4731 8 000 000

411 400 000

706 400 000

1ère Hypothèse :

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

6015 180 000

521 180 000

2ème Hypothese :
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Débit Crédit Libellés Débit Crédit

15/06/N

4731 8 180 000

4712 8 000 000

521 180 000

25/06/N

4712 8 000 000

521 180 000

4731 8 180 000

411 400 000

706 400 000

3.2.2. Comptabilisation chez le mandant


 Opérations effectuées pour le compte du mandant par le mandataire
Les achats et les ventes sont enregistrés en charges ou en produits. Les achats d'immobilisations et de
stocks sort enregistrés à l'actif selon leur nature.
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FICHE 3 : CHANGEMENTS DE METHODES COMPTABLES

 Définition des méthodes comptables


Les méthodes comptables sont les principes, règles et conventions édictées par la loi et les
règlements pour la présentation des états financiers et l’évaluation des différents postes. Cette
définition est conforme à la norme IAS 8.

Les changements de méthode comptables sont expressément traités dans la norme comptable
SYSCOHADA comme des exceptions au principe de permanence des méthodes.
 Ils sont classés en deux catégories :
- les changements d’origine externes qui s’imposent à l’entreprise,
- les changements d’origine interne décidés par l’entreprise.

1. Les changements d’origine externe

Les changements d’origine externe peuvent être dus :

 à la modification de la réglementation comptable (adoption d’une nouvelle norme


comptable, publication de doctrine…)
 ou de modification de la réglementation fiscale que l’entreprise voudrait appliquer pour
bénéficier de certains avantages1 (amortissements dérogatoires, modifications de taux…).
Cette catégorie de changement qui s’impose à l’entreprise est adoptée et son incidence doit être
répercutée que les capitaux propres d’ouverture si son application rétroactive (dont l’influence peut se
porter sur des faits antérieurs) s’impose.

REMARQUE

1
Changements dits d’opportunité fiscale
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Comptablement les conséquences de tout changement de méthode imposé par la loi doivent être imputées sur
les capitaux propres à la date d’ouverture de l’exercice. Le compte des capitaux propres doit être celui du
RAN net d’impôt exigible éventuellement.
On appelle cette méthode, la méthode rétrospective. Les changements de méthode comptable doivent être
traité par cette méthode. C’est une méthode qui permet d’impacter les capitaux propres donc le bilan comme
si cette nouvelle méthode était pratiquée depuis l’origine de l’entreprise.
.
 Cas du Traitement des Approches par les composants selon le syscohada révisé

- Cette réallocation ne pourra se faire que si l’entreprise est capable d’obtenir une estimation fiable
de la valeur des composants constituant l’immobilisation.

- L’application de cette méthode sera sans impact sur les capitaux propres d’ouverture et sur les
er
actifs immobilisés des états financiers précédant le 1 janvier 2018. Les compléments
d’amortissement ou le trop amorti devront être imputés sur le résultat de l’exercice 2018 par le
biais des comptes de dotation aux amortissements (68) et des comptes de reprise
d’amortissements (798).

 Les étapes de la première application seront donc les suivantes :


 Application de cette ventilation aux valeurs brutes : le compte d’immobilisation est soldé
(crédit comptes immobilisations principaux) par le débit des comptes de composants :
Débit comptes 2…. Composants
Crédit comptes 2 ….Ancien comptes d’immobilisation non ventilés

 Application de cette ventilation aux amortissements constatés : les comptes


d’amortissements avant ventilation sont débités des crédits des amortissements des
composants reconstitués :
Débit compte 28……Anciens comptes d’amortissements non ventilés
Crédit compte 28 ………Amortissements reconstitués des composants

 Comptabilisation en compte de résultat des écarts résultants des changements de durée


d’amortissement (débit 68 ou crédit 798) :

o En cas de complément d’amortissement

 Débit 68…..Dotation complémentaire amortissement


 Crédit 28………Amortissement complémentaire composant

o En cas de trop amorti

 Débit 28 ….. Annulation trop amorti


 Crédit 798…..Reprise amortissement

NB : Les immobilisations totalement amorties ne sont pas reconstituées.


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EXERCICE :

La dernière révision du syscohada impose aux entreprises la comptabilisation des immobilisations par
composants à compter des exercices ouverts au 01/01/2018. Une entreprise dispose d’un engin équipé d’un
moteur spécial acquis début janvier 2013 pour 20 000 000 FCFA et amorti sur 20 ans. Au 1er janvier 2018
l’entreprise décompose ce bien en 2 composants : C1, le moteur spécial pour une valeur de 12 000 000 F
amortissable sur 10 ans et C2, la structure (composant sans moteur) pour une valeur de 8 000 000 F.
TAF :
1- Présenter les traitements comptables d’ouverture au 1er janvier 2018 en vue de l’élaboration
des comptes pro forma.
2- Comptabiliser les amortissements au 31 décembre 2018.

Valeur Brute = 20 000 000 Valeur Brute C1= 12 000 000 Valeur Brute structure= 8 000 000

Rapport C1/ Machine = 12 000 000/20 000 000 = 3/5

Rapport structure/ Machine = 8 000 000/ 20 000 000 = 2/5

Du 01/01/2013 Au 31/12/2017 nous décomptons 5 ans

Somme des amortissements pratiqués = 5 x 20 000 000/20 = 5 x 1000 000 = 5 000 000

Machine Structure C2 Composant C1

Valeur Brute 20 000 000 8 000 000 12 000 000

Amortissement Pratiqués 5 000 000 5000000 x 2/5= 5000000x3/5 =

2 000 000 3 000 000

Valeur Nette comptable 8000000-2000000 12000000-


6000000=
=6 000 000 6 000 000

Durée restante à courir 15 ans 5 ans

Amortissement annuel à compter de la 8000000/20= 12000000/10=


réallocation 6000000/15=400 6000000/=
000 1200 000

Somme des Amortissements C1 = 5x 12 000 000/10 = 5 x 1 200 000 = 6 000 000 (à l’origine)

Le complément d’amortissement = 6 000 000 – 3 000 000 = 3 000 000

1- Comptabilisation au 01/01/2018
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Débit Crédit Libellés Débit Crédit

01/01/2018

241110 Matériel industriel-composant moteur C1 12 000 000

241120 Matériel industriel- Structure C2 8 000 000

241100 Matériel industriel 20 000 000

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

01/01/2018

284110 Amortissement du Matériel industriel 5 000 000

284111 Amortissement du Matériel industriel- C1 3 000 000

284112 Amortissement du Matériel industriel- C2 2 000 000

3- Comptabilisation au 31/12/2018

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

31/12/2018

6813 Dotation aux amortissements des immobs 3 000 000

284111 Amortissement du Matériel industriel- C1 3 000 000

(Amortissement complémentaire)

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


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31/12/2018

6813 Dotation aux amortissements des immob 1 600 000

284111 Amortissement du Matériel industriel- C1 1 200 000

284112 Amortissement du Matériel industriel- C2 400 000

(Dotation de l’exercice 2018)

2. Les changements d’origine interne (changements potestatifs)

Les changements d’origine interne, décidée par l’entreprise doivent être entamées pour accroître
l’image fidèle ou être issus de modifications substantielles des conditions d’activités.

APPLICATION : une entreprise évaluait ses stocks de marchandises selon la méthode du Coût Unitaire
Moyen Pondéré (CUMP). Elle doit dorénavant les évaluer suivant la méthode du Premier Entré Premier Sorti
(PEPS), du fait de l’entrée dans un groupe fiscalement intégré imposant la méthode PEPS. Au 31/12/N-1, les
stocks étaient évalués à 4 000 KF selon la méthode CUMP (les comptes ont été clôturés avec cette valeur)
alors qu’ils seraient évalués à 5 200 KF selon la méthode PEPS. Les stocks doivent donc, à l’ouverture de
l’exercice « N » être augmentés de 1 200 KF.

TAF : Passer l’écriture de changement de méthode comptable à comptabiliser au 01/01/N

Solution

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


01/01/N
31 1200
6031 1200

3. Incidences des changements de méthodes

Leur incidence doit être traduite dans les comptes de l’exercice. Les changements de méthodes sont
susceptibles de porter sur l’évaluation ou la présentation des comptes.

 Changements d’opportunités fiscales


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L’entreprise n’a pas à justifier l’utilisation de nouvelles opportunités fiscales (amortissements


accélérés), mais elle doit indiquer dans l’Etat annexé, les montants que l’on aurait obtenus dans le
compte de résultat et le bilan si l’on n’avait pas changé de méthode.
 Changements dans la réglementation comptable

Si ce changement modifie le montant des capitaux propres, cette variation des capitaux propres est
enregistrée non dans le résultat de l’exercice au cours duquel intervient le changement, mais par
correction rétroactive ou rétrospective des capitaux propres d’ouverture.
 Changements « potestatifs » ou d’origines internes

Ils ne sont possibles que si sont réunies des conditions précises (modifications techniques,
structurelles, ou stratégiques, image fidèle améliorée)
Exemple: passage du FIFO ou Coût moyen pondéré.
L’état annexé doit :
- Préciser les conditions justificatives,
- Indiquer les incidences sur le bilan, le compte de résultat et le TAFIRE.
Quelque soit le changement de méthode décidé, les informations pertinentes doivent être données
dans l’état annexé sur les motifs, la justification, les postes des états financiers touchés, les
incidences (sur 3 exercices) par rapport aux anciennes méthodes…
Tous les autres changements de méthode sont interdits.

4. Les corrections d’erreurs

 Définitions
Une erreur correspond à une mauvaise interprétation des textes ou une inexactitude ou une faute
matérielle commise par l’entreprise de façon involontaire.
A ne pas confondre avec la fraude qui est intentionnelle et non involontaire.

Les corrections d’erreurs ne sont pas des changements de méthodes mais la révision de décision
antérieure erronée. Les erreurs sont classées en deux catégories. Celles dites « simples » expliquées
par des erreurs de calculs, d’application de méthodes comptables, fraudes ou négligences sont
simplement corrigées dans les comptes de l’exercice avec mention dans l’état annexé.

Les erreurs fondamentales sont celles dont l’incidence est significative et en mesure d’impacter
l’image fournie par les comptes. Elles doivent être corrigées en modifiant les capitaux propres
d’ouverture si elles ont été commises lors d’exercice antérieur.
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 Principe général de comptabilisation


 Erreurs commises sur des exercices antérieurs et découvertes sur l’exercice en cours =
erreurs d’exercices antérieurs.
Retraitement rétrospectif :
- Ajustement du bilan d’ouverture s’il s’agit d’une erreur fondamentale.
- Application prospective par ajustement du résultat de l’exercice en cours et des exercices
ultérieurs s’il s’agit d’une erreur simple.
 Erreurs commises et découvertes sur l’exercice en cours.
Correction avant l’autorisation de la publication des états financiers de l’exercice en cours par
application de l’article 20 (inscription en négatif de l’écriture erronée et ensuite, enregistrement de
l’écriture exacte).
CAS : CORRECTION D'ERREURS COMMISES EN COURS D’EXERCICE

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6011 Achat de marchandises 30 000


4452 Etat, TVA récupérable sur achats 5400
4011 35 400
Fournisseurs
(achat de marchandises)

Le 09/09/N, le comptable a constaté que la somme réellement due au fournisseur (Net à payer) est
plutôt de 41.300 TTC.

TAF :
Rectifier l’écriture erronée par la méthode préconisée par le Système Comptable OHADA.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6011 Achat de marchandises - 30 000


4452 Etat, TVA récupérable sur achats - 5400
4011 - 35 400
Fournisseurs
(Annulation de l’écriture initiale)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


AUDIT DU SECTEUR PUBLIC

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6011 Achat de marchandises 35 000


4452 Etat, TVA récupérable sur achats 6 300
4011 41 300
Fournisseurs
(Correction de l’écriture initiale)

CAS : CORRECTION D'ERREURS COMMISE AU COURS D’UN EXERCICE ANTERIEUR.

Exercice 1 : Après la clôture de l’exercice qui dégageait un résultat net de 451 000 000, une
omission de comptabilisation a été constatée. Elle concerne les intérêts financiers d’un emprunt d’un
montant de 1 000 000 F.
TAF : Faite le traitement comptable de l’opération

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

6711 1000 000

4011 1 000 000

Exercice 2 : Des contrôles sur le système de gestion des stocks ont permis de déceler que les
marchandises détenues pour le compte de l’entreprise chez le fournisseur n’ont pas été incluses dans
l’inventaire au 31/12/N. La valeur du dépôt s’élève a 800 000 000 F soit le tiers du stock.
TAF : Traitement comptable de l’opération en N+1.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

31 800 000 000


121 600 000 000
441 200 000 000
(Pour omission du stock)

Exercice 3 :
AUDIT DU SECTEUR PUBLIC

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Au cours de l’exercice N après l’arrêté des comptes par le conseil d’administration, notamment le 19
Avril N, le comptable a découvert une facture d’achat de marchandises de 50 millions HT datée du
28 Décembre N-1 qui n’avait pas été comptabilisée en N-1.
Le résultat de l’exercice N-1 était de 75 millions.
Le taux de TVA est de 18%.
Le taux de l’impôt sur les sociétés est de 25%.
TAF : Passer l’écriture nécessaire.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

129 RAN 37 500 000


4452 Etat, TVA récupérable sur achats 9 000 000
441 12 500 000
Etat, Impôt sur les bénéfices
59 000 000
401 Fournisseurs

Exercice :
Suite à une vérification de comptabilité un bien d’une valeur de 2 000 KF acquis en 2015 a été
comptabilisé en charges. Le contrôleur a redressé cette erreur lors de son contrôle qui a eu lieu en
2017, ce bien aurait dû être amorti sur une durée de 5 ans.
TAF : Procédé aux rectifications nécessaires.
Somme des amortissements = 2x 2000x 0,2 = 800

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


31/12/2017
521 2000
121 2000
RAN
441
Etat, impôt sur les bénéfices

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


AUDIT DU SECTEUR PUBLIC

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2…. 2000

521 2000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


31/12/2017
129 RAN 600
441 200
Etat, impôt sur les bénéfices
28…. amortissement 800

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


31/12/2017
681…. Dotations aux amortissements 400
28… 400
Amortissement

FICHE 4 : REEVALUATION DES BILANS

Les dispositions du présent chapitre s’inspirent des traitements préconisés par les normes comptables
internationales, notamment :
- de la norme comptable internationale IAS 16 « Immobilisations corporelles » et les
amendements successifs à cette norme (date de publication : 18 décembre 2003) ;
- de la norme comptable internationale IAS 29 « Information financière dans les économies
hyper inflationnistes » et les amendements successifs à cette norme (date de publication :
1994).
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I. Concept, Principe et Champ d’application de la réévaluation


Selon les dispositions de l’article 35, la méthode d'évaluation des éléments inscrits en comptabilité
est fondée sur la convention du coût historique, le principe de prudence et l’hypothèse de base de
continuité de l'exploitation.
Le coût historique est fixé en francs courants au jour de l’acquisition. Or, du fait de l’inflation, ces
francs perdent régulièrement de leur valeur. Pour cette raison, la valeur comptable des éléments
d’actif s’éloigne, d’exercice en exercice, de leur valeur réelle ; ceci est particulièrement sensible pour
les éléments à faible taux de rotation, tels que les immobilisations. Afin de respecter la notion
d’image fidèle, il conviendrait de procéder à leur réévaluation dans le respect des dispositions des
articles 62 à 65.
1.1. Principe :
Dans le souci d’obtenir une image fidèle, l’entreprise peut déroger au principe du coût historique en
procédant à une réévaluation du bilan.
1.2. Champ d’application de la réévaluation :
Immobilisations incorporelles (sauf fonds de commerce)
Immobilisations corporelles
Titres immobilisés et de participation
Stocks…
NB : La décision de réévaluation doit être prise par les organes de gestion qui doivent indiquer : la
méthode utilisée, la liste des postes des états financiers concernés et les montants correspondants, le
traitement fiscal de l’écart de réévaluation.

II. Typologie
On distingue généralement deux types de réévaluation :
• réévaluation légale ;
• réévaluation libre.

2.1. Réévaluation légale


Le qualificatif "légale" signifie que la réévaluation est effectuée :
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- à une date déterminée (clôture de l'exercice donné, en principe) ;


- selon des modalités techniques précisées, avec, le plus souvent, recours à un ou des indices de
réévaluation indiqués par les autorités compétentes ;
- sous le bénéfice d'avantages fiscaux plus ou moins étendus, pouvant aller jusqu'à la non-
imposition totale de l'écart de réévaluation, conjuguée avec la déductibilité totale des
nouveaux amortissements réévalués et la non-imposition, en cas de cession de l'élément, de
l'écart de réévaluation correspondant.
Selon les cas, la réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les entités, ou pour certaines
catégories seulement, et optionnelle pour les autres, voire pour toutes dans des cas rares.
En général, la promulgation d'une loi portant réévaluation légale, s'accompagne d'une interdiction de
réévaluation libre durant une certaine période.
2.2. Réévaluation libre
Le qualificatif "libre" ne signifie pas que l'entité puisse procéder à la réévaluation en utilisant toute
méthode de son choix, mais qu'elle a la possibilité de réévaluer son bilan dans le respect des
dispositions générales des articles 62 à 65 de l’Acte uniforme.
La réévaluation libre signifie donc pour l'entité :
- qu'elle a la liberté de réévaluer ou de conserver les valeurs historiques ;
- qu'elle utilise un référentiel de valeurs actuelles à déterminer sous sa responsabilité ;
- qu'elle se conforme aux conditions définies par les articles 62 à 65 ;
- qu'elle peut, en général, effectuer la réévaluation à la clôture de l'exercice de son choix.

III. Règles d’évaluation


Toute réévaluation d'un bien ou d'un élément non monétaire, a pour conséquence la substitution d'une
valeur, dite réévaluée, à la valeur nette précédemment comptabilisée.
3.1. Valeur réévaluée
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La valeur réévaluée de chaque élément est obtenue par application d'une méthode indiciaire fondée
sur le pouvoir d'achat général de la monnaie (cas de réévaluation légale) ou par utilisation de la
valeur actuelle (cas de réévaluation libre, en l'absence d'indices officiels).

3.1.1. Méthode indiciaire


Lors d'une réévaluation légale, les autorités publient :
• soit une seule série d'indices annuels, qui représentent donc l'évolution générale des prix résultant
de l'inflation. Elles peuvent aussi publier un seul indice en cas de réévaluation liée aux conséquences
d'une inflation "ponctuelle", comme celle résultant de la dévaluation du franc CFA du 12.1.1994 ;
• soit plusieurs indices annuels, pour tenir compte des différences de variations de prix de grandes
catégories de biens. Par exemple, elles peuvent publier :
- une série d'indices annuels pour les terrains, bâtiments (B.T.P.) ;
- une série d'indices annuels pour les titres ;
- une série d'indices annuels pour les autres biens.
Toutefois, la valeur réévaluée ne peut pas dépasser une certaine limite. L'application de l'indice à la
valeur comptable nette ne doit en aucun cas conduire à une valeur réévaluée supérieure à la valeur
actuelle du bien. La valeur réévaluée est donc la plus faible des deux valeurs :
• valeur indiciaire ;
• valeur actuelle.
3.1.2. Méthode des coûts actuels
Selon le Système comptable OHADA, les entités ont la possibilité de procéder à une réévaluation
libre de l’ensemble de leurs immobilisations corporelles et financières. Ces entités ne peuvent
déterminer la valeur réévaluée que par le calcul de la valeur actuelle.
Cette valeur actuelle représente le coût actuel du bien faisant l’objet d’une réévaluation.
Le coût actuel d’un actif est le montant de trésorerie ou d'équivalents de trésorerie qu'il faudrait payer
si le même actif ou un actif équivalent était acquis actuellement.
Le coût actuel doit être déterminé avec toutes les précautions prévues dans les méthodes d'évaluation
du Système comptable OHADA. En particulier, il convient de distinguer les éléments indissociables
de l'exploitation des éléments dissociables de celle-ci et susceptibles d'être cédés. Si pour les
premiers, l'évaluation doit tenir compte de la globalité de l'entité et de sa continuité d'exploitation,
pour les seconds, l'évaluation se fonde sur le prix potentiel net de cession après tous frais et impôts.
Il convient de noter que la méthode indiciaire, apparemment plus simple à pratiquer, n'échappe pas à
la détermination des valeurs actuelles puisque ces dernières sont à retenir dans le cas où elles sont
inférieures aux valeurs indiciaires.
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En définitive, la principale différence entre les deux méthodes réside dans le fait que, dans la
méthode indiciaire, la valeur réévaluée est la plus faible des deux valeurs (indiciaire et actuelle) et
que dans la méthode des coûts actuels la valeur réévaluée est toujours la valeur actuelle.

3.2. Date de réévaluation et date d'effet de la réévaluation


La date de réévaluation est la date à laquelle la réévaluation est opérée ; cette date doit coïncider
selon l’article 63 de l’Acte uniforme, avec la date de clôture de l’exercice, qui est la date à laquelle
sont calculées les valeurs réévaluées et à partir de laquelle courent les amortissements sur les
montants réévalués.

IV. Règles de comptabilisation


4.1. Principes généraux
L'augmentation de la valeur des actifs résultant de la réévaluation constitue l'écart de réévaluation.
Cette "ressource", à porter au crédit d'un compte ad hoc, ne représente pas un enrichissement (profit)
de l'entité, car c'est une augmentation purement nominale de l'expression monétaire des capitaux
propres. Il s'agit d'un ajustement des capitaux propres, à inscrire au passif du bilan dans un compte
spécifique des capitaux propres (cf. article 62 de l’Acte uniforme).

4.2. Réévaluation légale


4.2.1. Calcul de la valeur indiciaire
La valeur comptable (nette des amortissements) est à multiplier par le coefficient ou l'indice de
l'année (correspondant à la catégorie de biens, en cas de pluralité d'indices).
Ce produit représente la valeur indiciaire. Pour la détermination de la valeur réévaluée, cette valeur
est à comparer à la "valeur actuelle". La valeur indiciaire est égale à la valeur comptable nette
multipliée par k, coefficient ou indice de réévaluation fixé par la loi.
Dans les comptes, la valeur d'entrée sera elle-même multipliée par le coefficient k. Il en sera de
même du cumul des amortissements.

4.2.1.1. Cas où la valeur actuelle du bien est supérieure à la valeur indiciaire


AUDIT DU SECTEUR PUBLIC

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EXEMPLE 1
Immobilisation brute 1 000, entrée année N.
Cumul des amortissements à la date d'effet de la réévaluation : 400.
Coefficient (indice) de réévaluation: k = 1,5 et valeur actuelle 1000
Valeur comptable nette avant réévaluation: 1000 - 400 = 600
Valeur indiciaire réévaluée : 600 x 1,5 = 900
La valeur indiciaire est comparée à la valeur actuelle.
La valeur actuelle = 1000 > 900 donc la valeur de 900 est retenue comme valeur réévaluée, il est
noté en comptabilité :
Valeurs comptables Valeurs réévaluées Ecart de
réévaluation
VO= 1000 Valeur d'entrée réévaluée : 1000 x 1,5 = 1 500 1500-1000= 500
Amortissement= 400 Amortissements réévalués : 400 x 1,5 = 600 600-400= 200
VNC= 600 Valeur Comptable (nette) réévaluée 600 x 1,5 = 900 900-600 = 300

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


2…. 500

28 200
1061 300

4.2.1.2. Cas où la valeur actuelle du bien est inférieure à la valeur indiciaire


Dans le cas où la valeur actuelle du bien est inférieure à la valeur indiciaire, la valeur actuelle est
alors retenue. Dans ce cas, la valeur d'entrée et le cumul des amortissements sont à multiplier par le
coefficient k réduit en fonction du rapport :

Rapport : Valeur actuelle / VNC.

EXEMPLE 2 : (cf. cas précédent)


La valeur actuelle du bien est de 840.
Elle est inférieure à la valeur indiciaire (900). La valeur actuelle doit être retenue.
Rapport :
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Valeur Actuelle 840


----------------------- = -------- = 1,4
Valeur comptable 600

On utilisera donc le coefficient 1,4 (k') et non le coefficient k (1,5).


D'où : Valeur d'entrée réévaluée : 1000 x 1,4 = 1400
Amortissements réévalués : 400 x 1,4 = 560
Valeur comptable réévaluée : = 840
Ecart de réévaluation : 840 – 600 = 240

Valeurs comptables Valeurs réévaluées Ecart de


réévaluation
VO= 1000 Valeur d'entrée réévaluée : 1000 x 1,4 = 1 400 1400-1000= 400
Amortissement= 400 Amortissements réévalués : 400 x 1,4 = 560 560-400= 160
VNC= 600 Valeur Comptable (nette) réévaluée 600 x 1,4 = 840 840-600 = 240

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


2…. 400

28 160
1061 240

4.2.2. Calcul des amortissements après réévaluation


A compter de la date d'effet de la réévaluation, les amortissements sont à calculer sur les montants
réévalués, en appliquant le plan d'amortissement initialement retenu.
Les amortissements nouveaux sont donc égaux à ceux qui étaient initialement prévus, multipliés par
le coefficient k (ou k’).
Ce calcul équivaut à celui des amortissements à partir des montants réévalués. Exemple : (cf.
exemple 1 supra)
L'amortissement est linéaire, calculé sur 10 ans, donc au taux de 10 %.
Anciens Amortissements : 10% de 1000 = 100
Nouveaux Amortissements annuels : 10% de 1500 = 150
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(150 = 100 x k)
Exception : modification du plan d'amortissement. Une telle modification est toujours possible, à
toute date, si elle est économiquement justifiée. Cette hypothèse recouvre deux types de situations
possibles :
• l'allongement ou le raccourcissement de la durée d'utilité restant à courir, avec établissement d'un
nouveau plan d'amortissement sur cette durée restante ;
• la réévaluation d'un bien totalement amorti et qui, toujours utilisé, a une valeur actuelle positive : un
plan d'amortissement doit être défini, comme dans le cas précédent. Dans le cas où le législateur a
mis en place une réévaluation légale avec indices annuels portant sur les valeurs d'entrée et sur les
amortissements, les biens totalement amortis retrouvent systématiquement une valeur nette positive.
4.2.3 Cas des biens faisant l'objet de dépréciations
La dépréciation a pour objet de ramener la valeur comptable nette de l'élément à la "valeur actuelle" à
la date du bilan. En conséquence l'élément ne saurait être réévalué à cette date.

4.2.4. Comptabilisation
4.2.4.1. Comptabilisation initiale de la réévaluation
L’écart de réévaluation entre les valeurs comptables nettes avant et après réévaluation est porté au
crédit du compte 1061. Ecarts de réévaluation légale.
En effet, lors de la réévaluation :
 Pour les immobilisations non amortissables
Le compte d’immobilisation (classe 2) sera débité du montant de l’écart de réévaluation par le crédit
du compte 1061. Ecarts de réévaluation légale d’un montant équivalent.

 Pour les immobilisations amortissables


• le compte d’immobilisation (classe 2) sera débité du montant de l’écart de réévaluation relatif à la
différence entre la valeur d’entrée après et avant réévaluation ;
• par le crédit, des comptes d’amortissement (compte 28) du montant de l’écart de réévaluation
relatif à la différence entre le cumul des amortissements après et avant réévaluation et du compte
1061 Ecarts de réévaluation légale du montant de l’écart de réévaluation relatif à la valeur nette
comptable après et avant réévaluation.
AUDIT DU SECTEUR PUBLIC

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Toutefois, lorsque la législation fiscale impose dans un Etat partie de l’OHADA, la neutralité fiscale
de l’opération, le compte 154 Provision spéciale de réévaluation doit être crédité au lieu du compte
1061. Ecarts de réévaluation légale du même montant.

4.2.4.2. Comptabilisation à la clôture des exercices ultérieurs


Lors de la clôture des exercices ultérieurs, les annuités d’amortissement et les éventuelles
dépréciations sont comptabilisées selon les règles habituelles.
Dans le cas où l’écart de réévaluation a été comptabilisé au crédit du compte 154 Provision spéciale
de réévaluation, l’entité doit procéder, à la clôture de chaque exercice, à la reprise de provision
spéciale de réévaluation à concurrence du supplément de la dotation aux amortissements dégagé
annuellement, sur les éléments d’actif réévalués par le bais du compte 861 Reprises de provisions
réglementées.
 Tableau de bord de la réévaluation légale :
La valeur réévaluée retenue est la valeur la plus petite entre :
- Valeur indiciaire = VNC x indice de réévaluation indiqué par les autorités compétentes
- Valeur actuelle = Valeur aux dires d’expert (valeur économique)
 Lorsque la valeur actuelle est retenue, il est possible de calculer un indice définitif par le
Rapport : Valeur actuelle/VNC.
 Ecart de réévaluation = Valeur réévaluée – VNC
 La réévaluation légale porte à la fois sur la valeur d’origine et la somme des
Amortissements.
 La date de prise d’effet de la réévaluation est soit en début d’exercice ou soit en fin
d’exercice.
NB : l’écart de réévaluation n’est pas distribuable, mais il peut être incorporé au capital.

 Traduction comptable
 Pour les biens non amortissables
31/12/N
223 Terrains bâtis

1061 Ecarts de réévaluation légale


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 Pour les biens amortissables


31/12/N
2311 Bâtiments industriels

28311 Amortissements de bâtiments industriels


1061 Ecarts de réévaluation légale

IL faut procéder à l'amortissement du bien sur une base réévaluée:


 Valeur nette comptable réévaluée:
 Durée d'utilité résiduelle: durée d’utilité – periode amortie = ans
 Dotation aux amortissements: Valeur nette comptable réévaluée / Durée d'utilité résiduelle

31/12/N+1
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles

2831 Amortissements des bâtiments industriels

Remarque: Toutefois, lorsque la législation fiscale impose dans un Etat partie de


l’OHADA, la neutralité fiscale de l’opération, le compte 154 Provision spéciale de
réévaluation doit être crédité au lieu du compte 1061. Ecarts de réévaluation légale du
même montant.
Dans le cas où l’écart de réévaluation a été comptabilisé au crédit du compte 154
Provision spéciale de réévaluation, l’entité doit procéder, à la clôture de chaque
exercice, à la reprise de provision spéciale de réévaluation à concurrence du
supplément de la dotation aux amortissements dégagé annuellement, sur les éléments
d’actif réévalués par le bais du compte 861 Reprises de provisions réglementées.
31/12/N
2311 Bâtiments industriels

28311 Amortissement de bâtiments industriels


154 Provision spéciale de réévaluation

 A la clôture de l'exercice N+1 :


Supplément de la dotation aux amortissements:
- Dotations aux amortissements réévaluées : Valeur nette comptable réévaluée / Durée d'utilité résiduelle
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- Dotations aux amortissements non réévaluées : Valeur d’origine / Durée d'utilité

Supplément de dotations aux amortissements

31/12/N+1
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles

2831 Amortissements des bâtiments industriels

154 Provision spéciale de réévaluation

861 Reprises de provisions réglementées


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APPLICATION 1 Réévaluation légale

Une entité procède au 31 décembre N à une réévaluation légale de ses immobilisations

corporelles et financières. Parmi celles-ci figure un ensemble immobilier acquis le 1er janvier
N-4, dont les caractéristiques sont les suivantes:
 coût d'acquisition du terrain : 100 000 000 F ;
 coût d'acquisition du bâtiment industriel : 300 000 000 F, (durée d'utilité 30 ans)
;
 coût d'acquisition des titres de participation (contrôle exclusif) : 25 000 000 F ;
La valeur actuelle de l'ensemble immobilier au 31 décembre N est estimée à 525 000 000 F,
dont 150 000 000 F pour le terrain et 375 000 000 pour le bâtiment.
La valeur actuelle des titres de participation s'élève à 28 000 000 F. Indice de réévaluation: 1, 2.

Mission : Procéder à l’analyse comptable


Hypothèse1 : Avec effet fiscal
Hypothèse 2 : Avec neutralité de l’effet fiscal

SOLUTION
1. Calcul des écarts de réévaluation
L'impact de la réévaluation peut être récapitulé dans le tableau suivant :
Poste VNC avant réévaluation (I) Valeur Ecart de
réévaluée (II) réévaluation
(II – I)
Terrain 100 000 000 120 000 000(1) 20 000 000
Bâtiment Valeur d’origine : 300 000 000 360 000 000 (a) 60 000 000
industriel ∑ amortissements : 300 000 000 x 1/30 x 5 = 50 000 000 60 000 000(b) 10 000 000
VNC : 300 000 000 – 50 000 000 = 250 000 000 300 000 000 (2) 50 000 000
Titre de 25 000 000 28 000 000 (3) 3 000 000
participation
Total 375 000 000 448 000 000 73 000 000
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(1) Valeur indiciaire = 100 000 000 x 1,2 = 120 000 000 inférieure à la valeur actuelle de 150 000 000. On
retient donc la plus faible des deux valeurs qui est ici la valeur indiciaire de 120 000 000.
(2) Valeur indiciaire = 250 000 000 x 1,2 = 300 000 000 inférieure à la valeur actuelle de 375 000 000. On
retient donc la plus faible des deux valeurs qui est ici la valeur indiciaire de 300 000 000. En conséquence, la
valeur d’origine et la somme des amortissements du bâtiment seront réévaluées à la valeur indiciaire.
(a) Valeur d’origine réévaluée du bâtiment : 300 000 000 x 1,2 = 360 000 000.
(b) Somme des amortissements réévaluées du bâtiment : 50 000 000 x 1,2 = 60 000 000.
(3) Valeur indiciaire = 25 000 000 x 1,2 = 30 000 000 supérieure à la valeur actuelle de 28 000 000. On retient
donc la plus faible des deux valeurs qui est ici la valeur actuelle de 28 000 000. Ce qui correspond à un indice
de réévaluation de 28 000 000/25 000 000 = 1,12.

2. Comptabilisation des écarts de réévaluation


 Hypothèse1 : Avec effet fiscal
 A la clôture de l'exercice N : 31/12/N
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
223 Terrains bâtis 20 000 000
261 Titres de participation dans des sociétés sous contrôle exclusif 3 000 000
Ecarts de réévaluation légale
1061 23 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


2311 Bâtiments industriels 60 000 000

2831 10 000 000


Amortissement de bâtiments industriels
1061 50 000 000
Ecarts de réévaluation légale

 A la clôture de l'exercice N+1 : 31/12/N+1


Il faut procéder à l'amortissement du bâtiment industriel sur une base réévaluée :
• Valeur nette comptable réévaluée: 300 000 000
• Durée d'utilité résiduelle: 30 - 5 = 25 ans
• Dotation aux amortissements: 300 000 000 x 1/25 = 12 000 000
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles 12 000 000
2831 Amortissements des bâtiments industriels 12 000 000

 Hypothèse 2 : Avec neutralité de l’effet fiscal

Rappel : Toutefois, lorsque la législation fiscale impose dans un Etat partie de l’OHADA, la
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neutralité fiscale de l’opération, le compte 154 Provision spéciale de réévaluation doit être
crédité au lieu du compte 1061. Ecarts de réévaluation légale du même montant.
Dans le cas où l’écart de réévaluation a été comptabilisé au crédit du compte 154 Provision
spéciale de réévaluation, l’entité doit procéder, à la clôture de chaque exercice, à la reprise
de provision spéciale de réévaluation à concurrence du supplément de la dotation aux
amortissements dégagé annuellement, sur les éléments d’actif réévalués par le bais du compte
861 Reprises de provisions réglementées.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


2311 Bâtiments industriels 60 000 000
2831 Amortissement de bâtiments industriels 10 000 000
154 50 000 000
Provision spéciale de réévaluation

 A la clôture de l'exercice N+1 :


Supplément de la dotation aux amortissements :
- Dotations aux amortissements réévaluées : 300 000 000 x 1/25 = 12 000 000.
- Dotations aux amortissements non réévaluées : 300 000 000 x 1/30 = 10 000 000.
Supplément de dotations aux amortissements = 2 000 000.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles 12 000 000
2831 Amortissement de bâtiments industriels 12 000 000

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


154 Provision spéciale de réévaluation 60 000 000
861 Reprises de provisions réglementées 10 000 000

On constate effectivement que l’impact de ces deux écritures sur le résultat de l’exercice N+1 est de
10 000 000 (12 000 000 – 2 000 000).
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4.3. Réévaluation libre


Le montant réévalué est égal à la valeur actuelle qui correspond au coût actuel du bien à la date de
réévaluation.
4.3.1. Comptabilisation initiale de la réévaluation
L’écart de réévaluation est enregistré au crédit du compte 1062. Ecarts de réévaluation libre.
L’incidence de la réévaluation sur les immobilisations amortissables peut être comptabilisée selon
deux méthodes :
• soit par retraitement des amortissements et de la valeur brute comptable de l'actif, de telle manière
que cela corresponde avec la réévaluation de la valeur comptable de l'actif;
• soit par déduction du cumul des amortissements de la valeur comptable brute de l'actif et inscription
à l'actif du montant net réévalué, constituant la nouvelle valeur brute (cette méthode est souvent
utilisée pour des constructions).

 Comptabilisation selon la méthode 2 : Réévaluation par élimination du cumul des


amortissements et enregistrement de la valeur réévaluée
Lorsque l’entité opte pour la méthode 2, les écritures à constater sont scindées en deux étapes :
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• Annulation des amortissements comptabilisés antérieurement ;


• Comptabilisation de l’écart de réévaluation.

4.3.2. Comptabilisation à la clôture des exercices ultérieurs


Les annuités d’amortissement calculées en appliquant à la nouvelle valeur comptable le plan
d’amortissement initialement prévu et les éventuelles dépréciations pour perte de valeur sont
comptabilisées selon les règles habituelles.

V. Nature et sort de l'écart de réévaluation


5.1. Nature de l'écart de réévaluation
Les concepts de "capital" et de "maintien du capital", développés dans le cadre conceptuel conduisent
à considérer que l'écart de réévaluation est un ajustement nominal des capitaux propres et non un
résultat.
Cet écart n'est comptabilisé ni dans le Résultat, ni dans les Réserves, dont l'origine est constituée par
des bénéfices, mais dans une subdivision du compte 10 Capital : 106 Ecarts de réévaluation.
Toutefois, la doctrine, voire la loi fiscale de certains Etats partie, considèrent que cet écart est un
produit, un résultat imposable dans tous les cas où un texte spécifique ne prévoit pas son exonération.
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De tels textes existent pratiquement toujours en cas de réévaluation légale, et parfois en cas de
réévaluation libre.
Ainsi, en l'absence d'exonération spécifique, l'écart de réévaluation est généralement imposable
comme dans le cas de la réévaluation libre.
Par ailleurs, même dans le cas de la réévaluation légale, l'exonération est rarement totale et l'écart est
le plus souvent soumis à un impôt (ou taxe) d'un taux très sensiblement inférieur à celui de l'impôt
sur les bénéfices.
5.2. Sort ultérieur de l'écart de réévaluation
L'écart de réévaluation s'inscrit dans les capitaux propres, avec toutes les conséquences que cela
implique, notamment en cas de perte de la moitié du capital des sociétés.
Le compte 106, qui lui est affecté dans le Système comptable OHADA, montre clairement qu'il est
plus proche du Capital que des Réserves, avec lesquelles il ne doit pas être confondu.
Par conséquent, il figure explicitement dans le bilan dans un poste ad hoc Ecarts de réévaluation,
après les Primes et avant les Réserves.
Il peut être incorporé, en tout ou partie, au capital social (article 65 de l'Acte uniforme). Dans cette
logique d'élément de capitaux propres et non de résultat :
 Il ne peut être utilisé pour compenser des pertes de l'exercice de réévaluation puisque sa
nature n’est pas un profit.
En effet, il convient de noter que :
• cette compensation s'effectue pratiquement dans la lecture financière du passif du bilan, lorsque la
surface nette de l'entité est déterminée ;
• cette compensation pourrait s'opérer formellement à l'issue d'une double opération de réduction du
capital pour apurement des pertes, suivie d'une augmentation de capital par incorporation de l'écart.
Cependant, à la différence d'une compensation directe des pertes, cette double opération dite "coup
d'accordéon" n'est pas à la discrétion de l'Assemblée ordinaire des associés, mais à celle de
l'Assemblée extraordinaire (ou de la majorité qualifiée).

 Il ne peut être distribué.


Sa distribution entraînerait le délit de "distribution de dividendes fictifs".

VI. Décomptabilisation des immobilisations réévaluées


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La comptabilisation de la cession d’un bien réévalué s’effectue en appliquant aux valeurs réévaluées,
les principes généraux de comptabilisation des cessions d’immobilisations.
Le solde de l’écart de réévaluation d’un bien cédé ou mis hors service, doit faire, l’objet d’un
transfert à un poste de réserve non distribuable.

 Tableau de bord de la réévaluation libre :


 Valeur réévaluée = Valeur actuelle

 La réévaluation porte seulement sur la VNC, les amortissements ne sont pas réévalués

Comme en réévaluation légale.

 Ecart de réévaluation = Valeur réévaluée – VNC

Base = valeur réévaluée


 Amortissement après réévaluation
Durée = durée restante à courir

APPLICATION : Réévaluation libre

Une entité a procédé à la réévaluation libre de l’ensemble de ses immobilisations à la clôture


de l’exercice N. Parmi ses immobilisations figure un bâtiment acquis le 2 janvier N-5 pour un
montant de 150 000 000 F est amorti linéairement sur 30 ans. La valeur actuelle à la clôture
de l’exercice N est de 135 000 000 F.

Méthode 1: Réévaluation par ajustement des amortissements proportionnellement à la


modification de la valeur brute comptable.

Méthode 2: Réévaluation par élimination du cumul des amortissements et enregistrement de


la valeur réévaluée.

Mission : Procéder à l’analyse comptable

SOLUTION

1. Calcul de l’écart de réévaluation

A la date de clôture au 31/12/N, le montant des amortissements cumulés s'élève à 30 000 000F (150 000
000 x 6/30 = 30 000 000).
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La valeur nette comptable du bâtiment est donc de 120 000 000 F (150 000 000 – 30 000 000).

La valeur actuelle à cette date est de 135 000 000 F, soit une hausse de valeur nette de 15 000 000 F (135
000 000 – 120 000 000) représentant l’écart de réévaluation.

Cette hausse correspond à une valeur brute réévaluée de 168 750 000 F [135 000 000 x (30/24)] diminuée
des amortissements réévalués pour 33 750 000 F [168 750 000 x (6/30)].

2. Méthode 1 : Réévaluation par ajustement des amortissements proportionnellement à la


modification de la valeur brute comptable

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231 Bâtiments (168 750 000 – 150 000 000) 18 750 000

2831 3 750 000


Amortissement de bâtiments (33 750 000-30 000 000)
1061 15 000 000
Ecarts de réévaluation légale
(Réévaluation par ajustement des amortissements)

3. Méthode 2 : Réévaluation par élimination du cumul des amortissements et enregistrement de la


valeur réévaluée

Lorsque l’entité opte pour la méthode 2, les écritures à constater sont scindées en deux étapes
• Annulation des amortissements comptabilisés antérieurement ;
• comptabilisation de l’écart de réévaluation.
Etape 1 : Annulation des amortissements comptabilisés antérieurement

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


2831 Amortissements des bâtiments 30 000 000
231 Bâtiments 30 000 000
(Annulation des amortissements et écarts des réévaluations)

Cette première écriture a pour conséquence d’annuler le cumul des amortissements antérieurs.

Etape 2 : Comptabilisation de l’écart de réévaluation

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


231 Bâtiments 15 000 000
1062 Ecarts de réévaluation libre 15 000 000
(Ecarts de réévaluation)
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Cette deuxième écriture a pour conséquence de ramener la valeur d’origine du bâtiment à hauteur de la
valeur réévaluée car elle a été précédemment minorée à l’étape 1 de 30 000 000 (représentant le cumul des
amortissements antérieurs).

Vérification :
Solde du compte 23. Bâtiments (150 000 000 – 30 000 000 + 15 000 000) = 135 000 000.

Solde du compte 283. Amortissement des bâtiments (30 000 000 – 30 000 000) = 0.

FICHE 5 : ACQUISITION PAR RENTE VIAGERE

Le viager peut être défini comme une forme d’acquisition de biens immobiliers au moyen de
versement de redevances appelés rentes viagères dont la périodicité est fixée d’un commun accord
entre le propriétaire du bien appelé crédirentier et l’utilisateur, futur propriétaire appelé débirentier.
Les redevances sont versées au propriétaire jusqu’au décès de ce dernier. Le transfert de propriété
n’intervient qu’au décès du crédirentier.
La valeur à retenir pour les biens acquis contre versement de rentes viagères est le prix stipulé dans le
contrat, ou à défaut de stipulation, la valeur actuelle à la date du contrat. La contrepartie est portée
pour la même valeur au passif du bilan dans le compte 1681 « rentes viagères capitalisées »
Sur le plan juridique, le contrat de rente viagère entre dans la catégorie des contrats aléatoires. L’aléa
est constitué par le décès du vendeur dont la date est évidemment inconnue. Chaque partie a donc une
chance de gain ou de perte.
Schéma comptable

______________ ___________
2. immeuble
1681 Rentes viagères capitalisé
521 Banque

_____ () ________
A L’ECHEANCE
______________ ___________
1681 Rentes viagères capitalisé
4712
________ () _____
4712
521 Banque
____________ () ______

Cas de décès prématuré du crédirentier


Dans ce cas, l’extinction de la dette constitue un gain financier à comptabiliser au crédit du compte
7781 « revenus financiers sur rentes viagères »

__________ _____________
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1681 Rentes viagères capitalisé


7781 revenus financiers sur rentes viagères
Ou _________ () ______
841

Cas de survie du crédirentier

En cas de survie du crédirentier, au-delà de la période stipulée dans le contrat, les sommes payées de
ce fait constituent des charges financières à comptabiliser au débit du compte 6781 pertes financières
sur rentes viagères »
_____________ _________
6781 pertes financières sur rentes viagères
Ou
831
521 Banque
_______ () _______

Lorsque les biens acquis sont amortissables, l’amortissement est pratiqué sur la valeur originelle
selon la durée de vie ou d’utilisation desdits biens.

Quant au droit d’enregistrement, il est calculé sur le prix indiqué dans l’acte.

Au regard de l’impôt sur le résultat, les charges financières supportées en cas de survie du
crédirentier constituent en principe une charge déductible et les produits financiers réalisés en cas de
décès prématuré du crédirentier constituent des produits taxables.

NB : l’immobilisation acquis moyennant une rente viagère est évalué, faute d’une stipulation de prix
par une estimation. Cette estimation peut être effectuée en déterminant la valeur actuelle des
versements que devra faire l’acquéreur en fonction de l’espérance de vie du crédirentier.

Valeur actuelle = montant du bouquet + R. 1- (1+i) - n


n = espérance de vie i
i : le taux d’intérêt pour rente avec intérêt
R : rente viagère
Bouquet : versement initial

Exercice n°1

Une SA a acquis le 01/04/N auprès d’une personne âgée de 65 ans un ensemble immobilier d’une
valeur de 180 000 000 dont 10 % pour le terrain contre paiement au comptant de 60 000 000 et une
rente viagère capitalisée pour 120 000 000(moyennant un versement annuel de 10 000 000)
Travail à faire :
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1- Passer toutes les écritures jugées nécessaires à la date du 01/04/N et lors de chaque versement
annuel.
2- Quelle écriture passer sachant que le crédirentier décède après le 10e versement ?
3- Quelle écriture passer lors du 15e versement, le crédirentier étant toujours en vie ?

Exercice n°2
La société BBG a acquis le 1er /01/N contre rente viagère de 200 000 par an (payable fin exercice),
un ensemble immobilier (dont terrain estimé à 400 000). Un bouquet (versement initial) a fait l’objet
d’un chèque de 720 000 remis au crédirentier le 01/01/N. l’expérience de vie du crédirentier est
estimé à 10 ans et le taux d’actualisation est de 8%.
L’amortissement de l’ensemble immobilier s’effectuera sur 25 ans.
TAF : présenter les écritures d’acquisition, de paiement et d’amortissement de l’exercice N

FICHE 6 : ABANDON DE CREANCES

1.1. Définition
L'abandon de créance est une aide ou un avantage accordé par une entité créancière pour soutenir un
partenaire en difficulté. La décision doit procéder d'un acte normal de gestion. Il en est ainsi lorsque
l'opération permet à une entité de sauvegarder un débouché, une source d'approvisionnement ou
encore de préserver la notoriété du groupe auquel appartiennent les deux partenaires.
1.2. Typologie
Il existe deux types d'abandons de créances:
• abandon de créance à caractère commercial ;
• abandon de créance à caractère financier.
1.2.1 Abandon de créance à caractère commercial
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L'opération présente un caractère commercial lorsque la créance abandonnée trouve son origine dans
les relations commerciales de deux entités et que cet abandon est consenti pour préserver des sources
d'approvisionnement ou pour maintenir des débouchés.
1.2.2. Abandon de créance à caractère financier
L'opération présente un caractère financier lorsque, simultanément, la créance abandonnée est de
nature non commerciale (prêt, avance...), que les liens qui unissent l'entité débitrice et l'entité
créancière sont exclusifs de toute relation commerciale et que les motivations de l'abandon présentent
un caractère strictement financier.
Les abandons de créances ne peuvent être assimilés en aucun cas comme un élément du prix d’achat
ou de la cession des titres de participation dans le cadre d’un abandon de créances et dans le cadre
d’une prise de contrôle ou de séparation d’une entité mère et de sa filiale.

1.3. Comptabilisation
1.3.1. Abandon de créance à caractère commercial
• Pour l'entité qui abandonne la créance :
L'abandon de créances à caractère commercial consenti en faveur d'une autre entité est considéré
comme une charge hors activité ordinaire. Il est enregistré au débit du compte 836 Abandons de
créances consentis, pour le montant hors TVA, si l’abandon est passible de TVA par le crédit du
compte 411 clients.
• Pour l'entité qui bénéficie de l'abandon de créance :
L'abandon de créances à caractère commercial dont bénéficie une entité est considéré comme un
produit hors activité ordinaire. Il est inscrit au crédit du compte 846 Abandons de créances obtenus,
pour le montant hors TVA, si l’abandon est passible de TVA par le débit du compte 401
Fournisseurs.

 Abandon de créances à caractère commercial


Principe : Il existe un lien commercial entre les parties (distribution, approvisionnement).
 Analyse : Chez la société qui consent l’abandon, il s’agit d’une charge HAO

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


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836

411

 Analyse : Chez la société qui bénéficie de l’abandon, il s’agit d’un produit HAO

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

401
846

En comptabilité, l’abandon de créance est comptabilisée en charge HAO ou en produit HAO.


Sur le plan fiscal, l’abandon de créance est soumis à la TVA si l’opération de départ avait été
soumise à la TVA. Et en ce qui concerne le BIC, l’abandon est une charge déductible et un produit
imposable.
NB : tenir compte de la fiscalité locale.

Application :
Une société alpha qui détient une créance sur son client beta de 1 180 000. Afin de maintenir ses
débouches, la société alpha abandonne ses créances le 31/03 sur la société beta.
TAF : Passer les écritures dans les deux sociétés

1.3.2. Abandon de créance à caractère financier


• Pour l'entité qui consent l'abandon de créance (entité mère) :
L'abandon de créance à caractère financier consenti par une entité mère est considéré comme une
charge hors activité ordinaire. Il est enregistré au débit du compte 836 Abandons de créances
consentis par le crédit du compte 277 Créances rattachées à des participations ou tout autre
compte de créance concerné.
• Pour l'entité qui bénéficie de l'abandon de créance (filiale) :
L'abandon de créances à caractère financier dont bénéficie une filiale est considéré comme un produit
hors activité ordinaire. Il est inscrit au crédit du compte 846 Abandons de créances obtenus du
compte par le débit du compte 181 Dettes liées à des participations ou tout autre compte de dette
concerné.
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1.3.3. Cas particulier des abandons de créance avec clause de retour à meilleure fortune
Lorsque l'abandon de créance est assorti d'une clause de retour à meilleure fortune, l'entité
bénéficiaire de l'abandon est soumise à cette condition, appelée clause résolutoire, c'est-à-dire que si
ces moyens redeviennent suffisants, elle est obligée de rembourser les sommes abandonnées.
Cet abandon de créance fera l'objet d'un contrat indiquant les conditions résolutoires :
• l'événement qui constitue le retour à meilleure fortune ;
• les modalités de remboursement.
Les deux parties doivent mentionner l’existence d’une telle clause dans les Notes annexes sous forme
d’engagements donnés (pour l’entité qui doit rembourser l’abandon consenti) et d’engagements reçus
pour l’entité bénéficiaire du remboursement).
Le retour à meilleure fortune a pour conséquence :
• chez l'entité bénéficiaire de 1'abandon: le remboursement constitue une charge hors activité
ordinaire compte 836 Abandons de créances consentis,
• chez l'entité qui avait consenti l'abandon: le remboursement constitue un produit hors activité
ordinaire 846 Abandons de créances obtenues.

A- Traitement fiscal
 IBIC
L’abandon n’est déductible qu’à concurrence :
- Du montant de la situation nette de la filiale avant abandon
- Du montant de la situation nette positive après abandon en proportion du % de la part
des autres associés ne participant pas a l’abandon
 TVA
Les abandons de créances financiers suivent le même régime d’imposition à la tva que les
abandons commerciaux.
B- Traitement comptable
Principe : Il existe un lien financier entre les parties (il s’agit souvent des transactions entre société
mère et filiale).
Mémo fiscal :
Ici, il faut procéder à l’analyse fiscale de l’abandon en distinguant la part déductible, de la part non
déductible.
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Part déductible = - Situation nette négative + (situation nette après abandon) x % des autres associés
Part non déductible = Montant de l’abandon – part déductible
(Considérée comme un supplément d’apport)

 Chez la société qui consent l’abandon (Société Mère)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


836 Part déductible
261/262 Part non déductible

277

 Chez la société bénéficiaire (Filiale)

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

181

846

Application :

La société lambda abandonne un prêt de 150 millions au cours de l’exercice N à sa filiale oméga
qu’elle contrôle a hauteur de 40 % du capital en raison de la situation financière difficile de cette
dernière. Les capitaux propres sont négatifs de 200 million.

TAF : Passer les écritures nécessaires (Traitement fiscal et Traitement comptable)

Application :

La CFC a bénéficie d’un abandon de créance de 450 000 000 de la part des sociétés suivantes :
- La société TATA 200 000 000
- La société ABRAMOVITCH 220 000 000
- La société Blazer 30 000 000
La CFC connait des capitaux propres négatifs avant abandon de – 275 000 000 et ses capitaux
propres se présente ainsi :
- NIK 10 000 000
- ABRAMOVITCH 27 000 000
- BOB 7 000 000
- TATA 6 000 000
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Travail à faire : faite le traitement de ces opérations dans toutes les sociétés

FICHE 8 : COMPTABILISATION DES TITRES CHEZ LES OBLIGATAIRES

1. Principes de comptabilisation

A- Classement comptable

Les obligations détenues par une entreprise sont enregistrées, pour leur coût d’entrée, à l’un des
comptes définis au SYSCOA :
- 27. Autres immobilisations financières (Titres immobilisés) – compte 27xx. Obligations
pour les titres que l’entreprise n’a pas l’intention ou la possibilité de vendre à bref délai.

- 50. Valeurs mobilières de placement (Titres de placement) – compte 503. Obligations


pour les « titres acquis en vue de réaliser un gain à brève échéance ».

B- Evaluations

Les obligations sont des titres négociables :


 Pour les titres non cotés, l’évaluation est délicate et liée à la dernière transaction. De telles
obligations sont rares.
 Pour les titres cotés, la cotation qui sert de base aux opérations est exprimée en « pourcentage de
la valeur nominale et au pied du coupon ». Le coupon couru doit être ajouté.
 La cote complète indique donc :
- le cours exprimé en pourcentage de la seule valeur nominale sans tenir compte d’intérêt,
- le coupon couru exprimé en pourcentage du nominal.

Valeur totale = Valeur nominale x cours / 100


+ Valeur nominale x fractions d’intérêt / 100
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Exemple :
L’obligation C.P.C., valeur nominale 5 000F, taux 12%, échéance le 31 octobre, est cotée le 15
juillet 19N, 102% - coupon couru 8,5%.

Remarque : la cotation, du coupon correspond à la fraction courue, de la précédente échéance


(31.10.19N-1) jusqu’au 15.07.19N, soit 8 mois 1/2. Intérêt sur le nominal : 12% x 8,5.

2. Entrée des obligations dans le patrimoine

A- Souscription
Les comptes d’actif concernés – 27 ou 503 – enregistrent le montant versé. La prime de
remboursement éventuelle n’apparaît pas.
Exemple :
La société P.F.T. a souscrit à l’émission, le 16 janvier 19N – 2, une obligation I.T.N. de 10 000F,
13%, à 9 800F. comptabiliser la souscription ?
B- Acquisition d’obligations cotées

La doctrine comptable est différente des règles fiscales.


Il faut inscrire :
- au compte « Obligations » (50 ou 27) la valeur en capital,
- à un compte de régularisation « intérêts courus » (506 ou 276) la fraction de coupon courue.

Exemple :
La société P.F.T. achète le 15 juillet 19N, pour placement, une obligation C.P.C. au cours analysé
ci-dessus. 102%, coupon 8,5%.
Des frais s’élèvent à 296,50F dont T.V.A. 46,50

3. Encaissement des coupons


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Le produit financier doit être éventuellement réduit du montant des intérêts payés d’avance, si
l’acquisition des titres a été faite durant la période de jouissance du coupon.
Exemple :

La société P.T.F. encaisse les coupons sur les deux obligations qu’elle détient
- le 1er octobre 19N, un coupon de 1 300F de l’obligation I.T.N. 10 000F, 13%, souscrite en
19N –2 au prix d’émission de 9 800F ;
- le 31 octobre 19N, un coupon de 600F de l’obligation C.P.C. acquise le 15 juillet 19N, au
cours d 102%, coupon couru 8,50%.

Le produit sur le coupon C.P.C. doit tenir compte de l’intérêt à l’achat.

4. Travaux de fin d’exercice

A- Intérêts courus

La comptabilité doit enregistrer les intérêts non échus, courus depuis la dernière échéance.
Exemple :

La société P.T.F. arrête ses comptes le 31 décembre. Elle détient :


- une obligation I.T.N., 10 000F, 13% jouissance le 1er octobre
- une obligation C.P.C., 12% jouissance le 31 octobre

Au plan fiscal, les intérêts ne sont imposables que lorsqu’ils sont effectivement encaissés :
- Seront imposés les 1 300 + 600 perçus en octobre,
- Les intérêts courus comptabilisés à l’inventaire (425) seront déduits pour le calcul du
résultat fiscal.
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B- Evaluation des obligations

En comptabilité, les dotations ou reprises de provisions doivent être faites en comparant :

- la valeur d’achat, hors intérêt courus,


- la valeur moyenne du dernier mois.

Exemple :

La société P.T.F. constate sur ces deux obligations les cours moyens de décembre suivants :
- obligation I.T.N., cours 103%, intérêts courus 2,70% ;
- une obligation C.P.C., cours 99%, intérêts courus 2%.

5. Cession des obligations

En comptabilité, le résultat de cession est obtenu par la comparaison :


- valeur d’achat
Hors intérêts courus.
- valeur de cession

Exemple :

Le 15 juin 19N + 1, la société P.F.T. cède l’obligation C.P.C. – 12% au cours de 97%, intérêts
courus 7,5%. Frais 220F dont T.V.A. 7,44F.
Il faut tenir compte des intérêts courus comptabilisés à l’inventaire précédent pour l’obligation
C.P.C :
N.B : la provision sera reprise à l’inventaire.

Pour l’exemple ci-dessus :


- Valeur de cession :
- Valeur d’achat :
6. Remboursement des obligations

En comptabilité, la prime de remboursement éventuelle est un produit financier


AUDIT DU SECTEUR PUBLIC

IRIE BI DJE AIME EXPERT COMPTABLE STAGIAIRE

Exemple :
L’obligation I.T.N. souscrite en 19N – 2 à 9 800F est remboursée 10 000F, à l’échéance du 15
octobre 19N + 1
Au plan fiscal, la prime de remboursement est un produit imposable

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