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MASTERE : INGENIERIE FINANCIERE

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Fiscalité des instruments financiers en Tunisie

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Support de cours

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Année Universitaire 2022-2023
Sommaire

Première partie : Cadre légal et fonctionnement des


établissements de crédit
I. Cadre légal et fonctionnement
 Les établissements bancaires
 Les sociétés de leasing
 Les sociétés de factoring

Deuxième partie: Régime fiscal en matière d’impôt sur les


sociétés
CHAPITRE 1 : LE REGIME DU DROIT COMMUN

CHAPITRE 2 : LE REGIME SPECIFIQUE DES ETABLISSEMENTS DE


CREDIT
Première partie : Cadre légal et fonctionnement des
établissements de crédit

I. Cadre légal et fonctionnement


L'article 6 de la loi 2001-65 stipule que les établissements de crédit
comprennent les banques, les établissements financiers de leasing et les
établissements financiers de factoring (Loi n° 2001-65 du 10 juillet 2001 relative
aux établissements de crédit).

Les établissements de crédit non résidents sont régis par le code de prestation
de services financiers (loi n°2009-64 du 12 août 2009 portant promulgation du code
de prestations des services financiers).
Les établissements de crédit peuvent effectuer toutes les opérations énumérées
à l'article 2 de ladite loi à savoir

 L’octroi de crédits sous toutes leurs formes ;


 L’exercice, à titre d’intermédiaire des opérations de change ;
 La mise à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens de
paiement ;
 Effectuer des opérations liées à son activité telles que la prise des
participations au capital d’entreprises existantes ou en création.
 L'établissement de crédit peut aussi effectuer les opérations liées à son
activité telles que le conseil et l'assistance en matière de gestion de
patrimoine, de gestion financière, d'ingénierie financière et d'une manière
générale tous les services destinés à faciliter la création, le développement
et la restructuration des entreprises.

Toutefois, seules les banques sont habilitées à recevoir du public des dépôts
quelles qu’en soient la durée et la forme.

Sont réputées des opérations de crédit, les opérations de leasing et d'affacturage.


Selon l’article 2 de la loi n° 2001-65 « est considéré comme établissement de crédit
toute personne morale qui exerce à titre à titre de profession habituelle, les
opérations bancaires. »
Toute banque ou établissement financier soumis aux dispositions de la présente loi
ayant son siège social en Tunisie ne peut être constitué que sous la forme d’une
société anonyme.
- Le capital ne doit pas être inférieur à :
- 50.000.000 dinars pour les banques résidentes ou leur contrevaleur en devises
convertibles, lors de la souscription, pour les banques non-résidentes,
- 25.000.000 dinars pour les établissements financiers résidents

Selon l’article 7 de la loi n° 2001-65 « Quiconque entend constituer une société pour
se livrer, en qualité de banque ou d'établissement financier, aux opérations bancaires
énumérées à l'article 2 de la présente loi, doit, préalablement à l'exercice de son
activité en Tunisie, obtenir l'agrément conformément aux conditions fixées par la
présente loi. »

Donc à côté de la forme sociale, l’exercice de l’activité bancaire dépend de


l’obtention d’un agrément. Cet agrément est délivré par le ministre des finances sur
avis de la banque centrale de la Tunisie (BCT).
Les établissements de crédit subissent deux types de contrôle : contrôle interne et
contrôle externe.
Les établissements de crédit sont soumis aux mécanismes de contrôle instituées par
le droit des sociétés. On trouve un contrôle périodique exercé par l’assemblée
générale des actionnaires. L’article 13 du code des sociétés commerciales impose
aux établissements de crédit la désignation de deux ou plusieurs commissaires aux
comptes inscrits à l’OECT.
L’article 256 bis du CSC oblige les établissements de crédit la création d’un comité
permanent d’audit qui a pour mission d’assurer l’efficience de la gestion.
Sur le plan externe, ces établissements sont soumis au contrôle du ministère des
finances et de la BCT. Cette dernière a un rôle réglementaire puisqu’elle établit les
règles de gestion et les règles prudentielles que les banques sont tenues de respecter.
La BCT a un pouvoir disciplinaire, elle peut même adresser un blâme, un
avertissement ou une amende.

 Etablissements financiers de leasing

Avant 2008, l’établissement de Leasing enregistrait les investissements de


leasing à l’actif du bilan selon l’approche juridique pour leur coût d’acquisition en
tant qu’immobilisation et leur appliquait un amortissement financier sur la durée du
bail. L’amortissement du bien correspond à la portion du capital incluse dans chaque
loyer facturé (principal).

Avec l’apparition de l’arrêté du ministre des finances du 28 janvier 2008


portant approbation de la norme comptable NCT 41 relative aux contrats de
location, et à partir de 2008, l’établissement de Leasing comptabilise dans son bilan
les actifs détenus en vertu d'un contrat de leasing selon l’approche économique et
les présente comme des créances pour un montant égal à l'investissement net dans
le contrat de location.
A cet effet, les actifs exploités dans le cadre des contrats de leasing conclues à
partir du 1er janvier 2008 sont enregistrés par les sociétés de leasing comme créances
et les intérêts y afférents comme produits.

 Etablissements financiers de factoring


L’opération d’affacturage consiste à transférer par une entreprise (l’adhérent)
ses créances commerciales à une société de factoring qui en garantit la bonne fin
même en cas de défaillance du débiteur.

En effet, la société de factoring s’engage à recouvrer la créance et à payer à


l’adhérent le montant de la créance garantie moyennant une rémunération à déduire
du montant de la créance, et ce, avant même l’échéance et même en cas de
défaillance du débiteur.

A ce titre, deux types d’affacturage peuvent être distingués, à savoir,


l’affacturage sans recours et l’affacturage avec recours.

- Contrats d’affacturage sans recours : il s’agit de contrats en vertu desquels


l’adhérent transfère définitivement à la société d’affacturage des créances détenues
sur ses clients.

Dans pareil cas, la société d’affacturage se substitue à l’adhérent dans ses droits
et obligations dans les conditions prévues par le code des obligations et des contrats
et assume seule le risque de non recouvrement des créances acquises. A cet effet, la
responsabilité de l’adhérent n’est plus engagée et la société d’affacturage ne peut
plus se retourner contre lui en vue de se faire payer les créances non recouvrées.

- Contrats d’affacturage avec recours : il s’agit de contrats en vertu desquels


l’adhérent transfère à la société d’affacturage des créances détenues sur ses clients
mais demeure solidaire pour le paiement desdites créances en cas de défaillance des
clients de l’adhérent.

A cet effet, la responsabilité de l’adhérent demeure, donc, engagée et la société


d’affacturage peut se retourner contre lui en vue de se faire payer les créances non
recouvrées.

En contrepartie de ses services, la société d’affacturage est rémunérée par :

- une commission d'affacturage prélevée sur la base du montant des remises


de factures transférées.

- une commission de financement, calculée sur la base des avances consenties


par le débit du compte courant de l'adhérent.
 Particularités aux établissements de crédit

Classification des risques

Le coût du risque est calculé conformément à la circulaire de BCT n° 91-24,


telle que complétée par la circulaire n°2012-09 du 29 juin 2012.

Les classes sont au nombre de 5 :


A : Actifs courants
B1 : Actifs nécessitant un suivi particulier
B2 : Actifs incertains
B3 : Actifs préoccupants
B4 : Actifs compromis

Les classes ont été définies par la Banque Centrale de Tunisie comme suit:

A- Actifs courants : Actifs dont le recouvrement est assuré, concernant des


entreprises ayant une situation financière équilibrée, une gestion et des perspectives
d'activité satisfaisantes, un volume de concours financiers compatible avec son
activité et sa capacité réelle de remboursement.

B1- Actifs nécessitant un suivi particulier : Actifs dont le recouvrement est


encore assuré, concernant des entreprises dont le secteur d'activité connait des
difficultés ou dont la situation financière se dégrade.

B2- Actifs incertains : Actifs dont le recouvrement dans les délais est
incertain, concernant des entreprises ayant des difficultés. Aux caractéristiques
propres à la classe B1, s'ajoute au moins l'une de celles qui suivent :

- un volume de concours financiers non compatible avec l'activité ;


- l'absence de la mise à jour de la situation financière par manque
d’information,
- des problèmes de gestion ou des litiges entre associés ;
- des difficultés techniques, commerciales ou d'approvisionnement ;
- la détérioration du cash flow compromettant le remboursement des dettes
dans les délais ;
- l'existence de retards de paiement des intérêts ou du principal (entre 90 à 180
jours).

Font également partie de la classe 2, les autres actifs restés en suspens et non
apurés dans un délai de 90 jours sans excéder 180 jours.

B3- Actifs préoccupants : Actifs dont le recouvrement est menacé, concernant


des entreprises signalant un degré de pertes éventuelles. Ces actifs se rapportent à
des entreprises ayant, avec plus de gravité, les caractéristiques de la classe 2 ou
ayant des retards de paiement en principal ou en intérêts entre 180 et 360 jours.
Font également partie de la classe 3, les autres actifs restés en suspens et non apurés
dans un délai de 180 jours sans excéder 360 jours.

B4- Actifs compromis : Actifs concernant des entreprises ayant, avec plus de
gravité, les caractéristiques de la classe 3 ou présentant des retards de paiement en
principal ou en intérêts au delà de 360 jours et les autres actifs qui doivent être
passés par pertes. La banque est tenue néanmoins d'épuiser toutes les procédures de
droit tendant à la réalisation de ces actifs.

Le bénéfice imposable est déterminé dans les conditions de droit commun, il


est constitué par la différence entre l’ensemble des produits et l’ensemble des
charges nécessitées par l’exploitation.

Certaines règles spécifiques ont été introduites par la législation fiscale en


vigueur qui traitent la détermination du bénéfice imposable des institutions
financières. Mais avant d’étudier les spécificités du secteur financier, on va voir
comment on détermine le bénéfice imposable selon les conditions de droit commun.
DEUXIEME PARTIE : REGIME FISCAL EN MATIERE D’IMPOT SUR LES
SOCIETES

CHAPITRE 1 : LE REGIME DU DROIT COMMUN


Section 1 - Schéma général de détermination du résultat fiscal

I- DEFINITION DU RESULTAT FISCAL

En vertu de la législation fiscale en vigueur, "le résultat net est déterminé


d'après les résultats d'ensemble des opérations de toute nature effectuées par
l'entreprise y compris notamment la cession de tout élément d'actif".

Il s'ensuit que tous les produits et charges rattachés aux opérations accomplies
par l'entreprise sont pris en considération pour la détermination du résultat net.

Par ailleurs, le paragraphe II de l'article 11 du code de l'impôt sur le revenu et


de l'impôt sur les sociétés a défini le résultat net comme étant celui « constitué par
la différence de l'actif net à la clôture et à l'ouverture de la période dont les résultats
doivent servir de base à l'impôt, diminué des suppléments d'apport et augmenté des
prélèvements effectués au cours de cette période par l'exploitant... » .

Cette définition permet donc d'appréhender tous les profits réalisés par
l'entreprise y compris ceux réalisés en dehors des opérations effectuées par cette
dernière.

II- CARACTERISTIQUES DU RESULTAT FISCAL LE RÉSULTAT FISCAL EST UN


RÉSULTAT NET

Au même titre que le résultat comptable, le résultat fiscal est déterminé sur la
base du principe de la créance acquise et de la dette certaine, soit des produits
réalisés et des charges engagées.

Pour les ventes, la créance est considérée comme née au cours de l'exercice de la
livraison et fait partie du produit dudit exercice.

Pour les services, la créance prend naissance durant l'exercice au cours duquel
intervient leur achèvement. Cependant, pour les prestations continues, tels que les
loyers, le rattachement des produits aux exercices s'effectue au fur et à mesure de
l'exécution du service.

Sur la base de ce qui précède, les produits réalisés au titre d'un exercice doivent,
indépendamment de tous critères, (recouvrement, facturation ...) faire partie des
résultats du même exercice.
III- DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL DES ENTREPRISES
Résultat net après modification comptable
(Bénéfice comptable ou perte comptable)
+
Réintégrations
(Charges non déductibles)

-
Déductions
(Produits non imposables hors revenus exceptionnels non imposables)
=

Résultat fiscal avant déduction des provisions


Déductions des provisions
(Provisions déductibles fiscalement)
=

Résultat fiscal après déduction des provisions et avant déduction des déficits et des
amortissements.

Déduction des amortissements différés et déficits reportés

- Réintégration des amortissements de l’exercice

- Déduction des déficits reportés.

- Déduction des amortissements de l’exercice

- Déduction des amortissements différés en périodes déficitaires

Résultat fiscal après déduction des déficits et amortissements.(B/P)

Déduction des bénéfices ou revenus exceptionnels non imposables


(Dividendes, plus-values non imposables)

Résultat fiscal avant déduction des bénéfices provenant de l’exploitation


(export, développement régional, développement agricole, etc.)

Déduction des bénéfices provenant de l’exploitation et des gains exceptionnels bénéficiaires d’un
avantage fiscal

Bénéfice fiscal après déduction des bénéfices au titre de l’exploitation


Résultat fiscal soumis à l’impôt sur les sociétés
Taux d’IS
Impôt sur les sociétés

IV- LES PRODUITS IMPOSABLES

En principe tous les produits réalisés par l’entreprise sont pris en considération pour
la détermination du résultat fiscal (vente de marchandises, prestations de services
…) y compris les produits accessoire et les gains exceptionnels tels que :

1- LES PRODUITS ACCESSOIRES

Il s'agit de produits réalisés accessoirement à l'objet de l'entreprise lorsque les


biens, les droits ou les titres générateurs de revenus font partie de l’actif
professionnel tels que :
- les revenus d’immeubles,
En effet, lorsqu'un immeuble qui fait partie de l'actif d'une entreprise est affecté à
l'habitation de l'exploitant, l'équivalent en valeur de cet avantage, évalué à la valeur
locative réelle des locaux, doit être pris en considération pour la détermination du
résultat net.

- les revenus des valeurs et capitaux mobiliers,


Les revenus des valeurs mobilières faisant partie de l'actif de l'entreprise font
normalement partie du bénéfice de l'entreprise. Toutefois, sont exclus du résultat
fiscal, les revenus ayant le caractère de dividendes ou de revenus des parts sociales,

2- LES GAINS EXCEPTIONNELS

Sont considérés comme gains exceptionnels et font partie des résultats de


l'entreprise :

- les profits réalisés sur les opérations de change ;


- l'abandon des créances par les tiers au profit de l'entreprise ;
- les provisions pour créances douteuses devenues sans objet ;
- les subventions d’exploitation, d'équilibre et d'équipement ;
- les plus-values de cession des éléments de l’actif.

 LES SUBVENTIONS
A/LES SUBVENTIONS D'EXPLOITATION ET D'ÉQUILIBRE

Cette catégorie de subvention fait partie du résultat de l'exercice au cours


duquel lesdites subventions ont été encaissées.
Toutefois, les primes destinées à financer les investissements immatériels sont
réintégrées dans les résultats nets par 1/10è par année à partir de l’année de leur
encaissement.

B/ LES SUBVENTIONS D'EQUIPEMENT

Les subventions d'équipement sont rattachées normalement au résultat de


l'exercice au cours duquel elles sont devenues acquises à l’entreprise. Cependant,
l'article 11 du code de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés a étalé leur
imposition dans le temps et ce, qu'il s'agisse de subventions destinées à l'acquisition
d'éléments amortissables ou de subventions destinées à l'acquisition d'éléments non
amortissables.

1) Subventions destinées à l'acquisition d’éléments non amortissables ou


à financer des investissements immatériels

Les subventions destinées à l'acquisition d'éléments non amortissables ou à


financer des investissements immatériels sont rapportées au résultat imposable par
dixième de leur montant chaque année.

2) Subventions destinées à l'acquisition d'éléments amortissables

Les subventions d'équipement destinées à l'acquisition d'éléments


amortissables sont rapportées aux résultats des exercices par fractions, égale
chacune aux annuités d'amortissement passées en charge.

En cas de cession des immobilisations financées par des subventions d'équipement,


la fraction des subventions non encore rapportées au bénéfice est retranchée de la
valeur nette comptable pour la détermination de la plus-value ou de la moins-value
de cession.

Exemple 1:

Soit une immobilisation de 200 000 D acquise le 1er janvier 2008 et amortissable
au taux de 15 % et qui a été financée pour partie, par une subvention d'équipement
de 50 000 D. Supposons que cette immobilisation ait été cédée le 30 juin 2014 pour
un prix de 50000 D.

Jusqu'à la date de cession, l'entreprise doit rapporter au bénéfice une quote-part de


la subvention égale à 50 000D x15% = 7 500 D/an ; soit un montant égal à l'annuité
d'amortissement.

Le 30 juin 2014, la plus-value de cession est calculée comme suit :


a) Valeur historique : 200 000D

b) amortissements déduits : 195 000D

c) valeur nette comptable au 30/6/2014 5 000D

d) partie de la subvention déjà réintégrée:

50 000D x 15 % x 6,5 = 48 750D

e) partie à imputer sur la valeur comptable :

50 000D - 48 750D = 1 250D

f) nouvelle valeur comptable :

5 000D – 1 250D = 3 750D

g) plus-value de cession imposable :

50 000D - 3 750D = 46 250D

Remarque : Certaines subventions peuvent ne pas faire l’objet d’une imposition


lorsqu’elles sont:

accordées à des entreprises bénéficiaires d’avantages fiscaux au titre des bénéfices


de l’activité, dans ce cas la subvention bénéficie du même régime fiscal des
bénéfices de l’activité,

 LES PLUS-VALUES DE CESSION DES ELEMENTS D'ACTIF

La plus-value réalisée sur la cession des éléments d'actif en cours ou en fin de


l’exploitation fait partie des résultats imposables de l'année de la cession.

Ce principe s’applique également aux éléments non inscrits à l’actif. C’est le cas
des fonds de commerce, des brevets d'invention, des marques de fabrique.

1) Détermination de la plus-value imposable


1.a) Biens amortissables

La plus-value imposable est égale à la différence entre le prix de cession du


bien et son prix de revient diminué des amortissements (valeur nette comptable).
1.b) Biens non amortissables

Pour les biens non amortissables (terrains, fonds de commerce...) la plus-


value imposable est égale à la différence entre le prix de cession et le prix de revient.
Toutefois, pour le fonds de commerce crée par l'entreprise, la plus-value imposable
est constituée par le prix de cession.

Dans tous les cas, la plus value imposable doit être déterminée sur la base de la
valeur réelle du bien cédé.

Plus-value déductible

Sont déductibles de l’assiette imposable notamment la plus-value:

-de cession des actions dans le cadre d’une opération d’introduction en bourse,

-de cession des actions admises à la cote de la bourse des valeurs mobilières de
Tunis acquises avant le 1er janvier 2011 ou acquises à partir du 1er janvier 2011 et
cédée après l’expiration de l’année qui suit celle de l’acquisition et la plus-value de
cession des actions réalisées dans le cadre d’une opération d’introduction en bourse.

-de fusion ou de scission totale réalisées par les sociétés absorbées ou scindées sur
les éléments d’actif, autres que les biens, les droits et les valeurs faisant l’objet de
l’exploitation sont déductibles des résultats imposables de la société absorbée ou
scindée,

V- LES CHARGES DEDUCTIBLES


* Conditions générales de déductibilité fiscale des charges :

Pour être admises en déduction, les charges doivent remplir les conditions
suivantes :

- La charge doit se traduire par une diminution de l’actif net ;


- La charge doit être nécessitée par l’exploitation ;
- La charge ne doit pas être exclue du droit à déduction par une disposition
expresse de la loi ;
- La charge doit être comptabilisée et déduite de l’exercice auquel elle se
rattache ;
- La charge doit être appuyée de justifications suffisantes et probantes ;
- La charge doit être portée sur certaines déclarations lorsqu’une telle
condition est exigée par la loi.
Les charges de personnel

Les charges de personnel sont déductibles du résultat fiscal lorsqu’elles


correspondent à l’exercice d’un travail effectif et lorsqu’elles ne sont pas excessives
par rapport au travail fourni.

Les charges déductibles incluent les rémunérations, les charges sociales, les
indemnités de licenciements ou de fin de carrière et de façon générale toutes les
dépenses diverses supportées dans l’intérêt des salariés.

Et donc toutes les rémunérations versées au personnel de l'entreprise qu'il


s'agisse du salaire de base ou des divers accessoires : indemnités, primes,
gratifications, avantages en nature etc ... sont déductibles du bénéfice imposable
dans la mesure où elles correspondent à un travail effectif et sont en rapport avec
l'importance du service rendu.

LES TRAVAUX, FOUNITURES ET SERVICES EXTÉRIEURS

Les charges de l'espèce comprennent notamment : les loyers et charges locatives,


les frais entretien et réparations et les primes d'assurance.

LES FRAIS DE TRANSPORT ET DE DEPLACEMENT

Les frais de transport et de déplacement constituent des charges déductibles


lorsqu'ils portent notamment sur le transport du personnel, les voyages, les
déplacements dans la mesure où ils correspondent effectivement à des dépenses
professionnelles assorties de justifications nécessaires et les frais de transport sur
ventes et sur achats lorsqu'ils n'ont pas été pris en considération dans les comptes
achats ou ventes.

LES FRAIS DIVERS DE GESTION


Il s'agit notamment des charges suivantes :

1) Dons et subventions

L'article 12-5 du code de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés
dispose que les dons et subventions, justifiés, sont déductibles dans la limite de deux
millièmes du chiffre d'affaires brut lorsqu'ils sont servis à des œuvres ou organismes
d'intérêt général, à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social ou
culturel.

Cependant, cette limite n'est pas applicable et donc sont déductibles en totalité

-les dons et les subventions accordés à l’état, aux collectivités locales et aux
entreprises publiques.

-le cout d’acquisition ou de construction des logements accordés en donation au


profit des conjoints, des descendants et des ascendants des martyrs de la nation
d’armée, des forces de sécurité intérieure et des douanes.

- les dons et les subventions accordés aux associations œuvrant dans le domaine de
la promotion des personnes invalides et aux associations exerçant dans le domaine
de la protection et de l’encadrement des personnes sans soutien familial et qui
exercent leurs activités conformément à la législation les régissant.

La déduction des dons et subventions accordés est subordonnée à la


production par les entreprises donatrices, à l'appui de leurs déclarations annuelles
de revenus ou de bénéfices, d'un état selon un modèle fourni par l'administration
indiquant l'identité complète des bénéficiaires, et les montants des dons et
subventions qui leur ont été accordés.

Exemple:

Soit une entreprise qui a réalisé un chiffre d'affaires brut de 400000D et a fait
les dons suivants :

un don à une association SOS Akouda = 5 000 D .

et une subvention à une association culturelle pour un montant de 2 000 D.

Le montant des dons déductibles est déterminé comme suit :

- SOS Akouda = 5 000 D

- l’association culturelle (0.2 % du CA ) = 400 000 x 0.2% = 800 D

- limite de déduction = 5 800 D

La partie non déductible est égale :

2000 D - 800 D = 1 200 D.


2) Dépenses de cadeaux et les frais de réception
Les dépenses engagées au titre des cadeaux et les frais de réception y compris
les frais de restauration et de spectacle sont déductibles dans la limite de 1 % du
chiffre d'affaires toutes taxes comprises et dans la limite de vingt mille dinars par
exercice.

Exemple :

Soit une entreprise qui a réalisé un chiffre d'affaires annuel toutes taxes
comprises de 300 000 dinars et qui a organisé une réception pour un montant de 5
000 dinars.

Montant déductible ( 1 % du CA avec un maximum de 20 000 D )

Montant autorisé = 300 000 x 1 % = 3 000 D

Montant engagé = 5 000 D

Montant non admis en déduction = 5 000D - 3 000D = 2 000 D

Exemple :

Reprenons les données de l'exemple précédant en supposant que le chiffre


d'affaires soit de 2500000D, et les frais de réception s'élèvent à 28000 D.

Dans ce cas, la limite déductible est de :

2 500 000D x 1 % = 25 000 D supérieur à 20 000 D.

Le montant déductible serait, donc, limité à 20 000D

Le montant non admis en déduction: 28 000 D - 20 000 D = 8 000 D

 Les frais financiers

Les intérêts dus au titre des sommes prêtées à l'entreprise sont déductibles
dans la mesure où ils répondent aux conditions générales de déduction. Il en est
également des commissions et autres frais bancaires

Toutefois :

les intérêts servis à l'exploitant individuel ou aux associés des sociétés de


personnes, à raison des sommes versées par eux dans la caisse de l'entreprise en sus
de leur apport en capital ne sont pas admis en déduction même si les prêts
générateurs des intérêts sont contractés dans l'intérêt de l’entreprise,

les intérêts servis aux associés, qui ne sont pas des établissements bancaires,
dans les sociétés soumises à l’IS, à raison des sommes versées par eux dans la caisse
sociale, en sus de leurs parts dans le capital social, sont déductibles dans la limite
de 8% l'an, à la double condition que :

le capital social soit intégralement libéré ;

le montant des sommes productives d'intérêts n'excède pas en moyenne 50 %


du capital social.

Exemple :

Soit une société à responsabilité limitée au capital de 100 000 D à la


disposition de laquelle chacun de ses deux co-gérants met 40 000D moyennant un
taux d'intérêt annuel de 15 % .

Les intérêts rémunérant la part des sommes déposées par les deux co-gérants
qui excède 50 % du montant du capital ne sont pas admis en déduction.

(80 000 D - 50 000 D ) = 30 000 D X 15 % = 4 500 D .

La part d'intérêt dépassant 8 %, soit 50 000 D X 7 % = 3 500 D n’est pas aussi


admise en déduction.

- les intérêts servis dans le cadre des titres participatifs sont déductibles dans la
limite de 8% de la valeur nominale du titre. Cette limite couvre la partie variable et
la partie fixe de la rémunération des titres participatifs,

- Pour les établissements bancaires associés, tous les intérêts qui leur sont
servis via le compte courant associés sont déductibles sans que la déduction excède
les intérêts qu’ils perçoivent au titre de leurs créances avec les tiers. Bien entendu,
la déduction a lieu sous réserve de respecter les conditions relatives au capital libéré
et à la limite de 50% des sommes productives d’intérêts.

 IMPOTS, DROITS ET TAXES

Les impôts, droits et taxes à la charge de l'entreprise constituent des charges


déductibles pour la détermination du bénéfice imposable. Toutefois, ne sont pas
déductibles l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur les sociétés et leurs composantes à
savoir les acomptes provisionnels et les retenues à la source ainsi que la taxe sur les
voyages.

 LES AMORTISSEMENTS (NC n° 22/2008)

 Amortissement linéaire sur :


biens propriété de l’entreprise selon les règles fixées par la législation comptable
sans que le montant déductible dépasse les annuités d’amortissement linéaires
calculées sur la base de taux maximum fixés par décret (exemples : constructions :
5%, moyens de transport : 20%, machines, matériels et équipements industriels :
15%,….
Les principaux taux maximums fixés par le décret sont :
Actifs Taux
I. Frais préliminaires 100%
II. Brevets, marques de fabrique et frais de développement capitalisés 20%
III. Constructions à l'exception de la valeur du terrain
1. Constructions légères 10%
2. Constructions en dur 5%
IV. Machines, matériels et équipements
1- Machines, matériels et équipements industriels 15%
2- Dépenses des grosses réparations des machines, matériels, et 33,33%
équipements industriels
3- Équipements et logiciels informatiques 33,33%
4- Mobilier et matériel de bureau 20%
5- Moyens de transport des personnes ou de marchandises 20%
.).

biens exploités dans le cadre de contrats de leasing )1( : sur la base de la durée du
contrat de leasing. Cette durée ne doit pas être inférieure à une durée minimale fixée
par décret (Immeubles : 7 ans, matériels et équipements : 4 ans, Matériels de
transport 3 ans).

Amortissement intégral des actifs immobilisés de faible valeur : 200D

Amortissement accéléré appliqués sur les industries manufacturières non


saisonnières : cœfficient de 1,5 pour les entreprises autorisées à fonctionner à 2
équipes et cœfficient de 2 pour les entreprises autorisées à fonctionner à 3 équipes

Amortissement exceptionnel réservé aux entreprises qui hébergent leur personnel


gratuitement : L’annuité déductible est 50 % du prix de revient pour la première
année et le reste est amortissable sur 10 ans.

)1( Conclus à partir du 1/1/2008


 LES PROVISIONS
Les provisions dans la limite de 50% du bénéfice imposable au titre :

-des créances douteuses avec action en justice sauf les provisions des créances des
entreprises en difficultés économiques et les provisions constituées par les
établissements de crédit,

-de la dépréciation des stocks destinés à la vente,

-de la dépréciation des actions cotées en bourse.

LES DEFICITS
a. Principe

Le déficit enregistré au titre d’une année est justifié par une comptabilité conforme
à la législation comptable des entreprises est déductible successivement des
résultats des cinq exercices suivants.

En cas de reliquat non déductible après l’expiration de la 5ème année qui suit celle
de sa constatation il est perdu pour l’entreprise

Etant précisé que le déficit n’est déductible que des résultats de l’entreprise qui les
a enregistrés.

Toutefois, par exception à ce principe, les déficits enregistrés par une entreprise
peuvent être déduit des résultats d’une autre entreprise dans les cas suivants :

déficits enregistrés par une entité fiscalement transparentes (sociétés de personnes


et assimilées), bien que le déficit soit enregistré par l’entité, sa déduction a lieu des
résultats imposables des membres chacun dans la limite de ses droits,

 L’ABANDON DE CREANCES
a- Principe

1- Au niveau de l’entreprise qui abandonne ses créances

Conformément à la législation fiscale en vigueur, ne sont pas déductibles pour la


détermination du bénéfice imposable, les pertes résultant de l’abandon total ou
partiel par l’entreprise de ses créances s’agissant d’un abandon volontaire.
2- Au niveau de l’entreprise bénéficiaire de l’abandon des créances à sa
charge

L’abandon de créances entraine pour les entreprises bénéficiaires de l’abandon la


réalisation de revenus exceptionnels qui réduisent leurs déficits déductibles ou
augmentent leurs bénéfices imposables.

b- Exceptions

1. Abandon de créances au profit des entreprises en difficultés


économiques

Conformément à la législation en vigueur, sont déductibles pour la


détermination du résultat imposable les créances abandonnées par les entreprises au
profit des entreprises en difficultés économiques, et ce, dans le cadre de la loi n° 95-
34 du 17 avril 1995, relative au redressement des entreprises en difficultés
économiques.

La déduction est subordonnée au respect des conditions suivantes :

- l’entreprise bénéficiaire de l’abandon doit être soumise légalement à


l’audit d’un commissaire aux comptes,

- les comptes de l’entreprise qui a abandonné ainsi que ceux de


l’entreprise bénéficiaire de l’abandon au titre des exercices précédant celui de
l’abandon et non prescrits doivent avoir été certifiés sans que la certification par le
commissaire aux comptes ne comporte de réserves ayant une incidence sur l’assiette
de l’impôt,

- l’entreprise qui abandonne doit joindre à la déclaration annuelle de


l’impôt sur les sociétés un état détaillé des créances abandonnées comportant le
principal de la créance, les intérêts, l’identité du débiteur et les références des
jugements ou des arrêts en vertu desquels l’abandon a eu lieu ;

En cas de recouvrement des créances objet de l’abandon, partiellement ou


totalement, les sommes recouvrées et qui ont été déduites conformément aux
dispositions du présent paragraphe sont à reintégrer aux résultats de l’exercice au
cours duquel a eu lieu le recouvrement.

2. Abandon de créances au profit des entreprises bénéficiaires de régimes


fiscaux de faveurs

Conformément au paragraphe I bis de l’article 11 du code de l’IR et de l’IS,


les bénéfices exceptionnels se rattachant à l’activité principale des entreprises
bénéficient du même régime fiscal de faveur réservé aux bénéfices provenant de
l’exploitation.

Les bénéfices exceptionnels se rapportent notamment au bénéfice de


l’abandon de créances.

Pour plus de précisions sur le régime fiscal et d’exemples pratiques sur les
bénéfices exceptionnels, se référer à la NC 20/2008.

SECTION II CHARGES ET AMRTISSEMENTS NON ADMIS EN


DEDUCTION

I. Charges non déductibles


1 - Les déficits des établissements stables à l’étranger
En application des dispositions de l’article 47 du code de l’IRPP et de l’IS et sous
réserve des conventions fiscales de non double imposition, le déficit réalisé en
dehors du champ territorial de l’impôt sur les sociétés doit être réintégré.

2 - Les provisions
A ce stade de la détermination du résultat fiscal, toutes les provisions
comptabilisées doivent être réintégrées (provision pour dépréciation des comptes
d’actifs et provisions pour risques et charges).

Une fois le résultat fiscal après réintégrations et déductions établi, l’entreprise


peut déduire les provisions dans les limites, plafonds et conditions prévus par la loi
fiscale.
3 - Les transactions, amendes, confiscations et pénalités de toute nature
La réintégration concerne les transactions, amendes, confiscations et
pénalités de toutes natures mises à la charge des contrevenants aux dispositions
légales régissant les prix, la commercialisation, la répartition de divers produits, le
contrôle des changes, l'assiette des impôts, contributions ou taxes et d'une manière
générale toute infraction à la législation en vigueur.

Cependant, l’exclusion du droit à déduction ne couvre pas les


pénalités contractuelles.
4 - Les salaires de l'exploitant ou de l'associé en nom
Ne sont pas admis en déduction du résultat fiscal, les salaires comptabilisés
en charges dans la comptabilité d’un exploitant individuel ou d’une société en nom
collectif.
5 - Les amortissements non déductibles
Ne sont pas déductibles du résultat fiscal, les amortissements suivants :
- L’amortissement excédentaire par rapport aux taux maximums prévus par le
décret n °2008-492 du 25 février 2008.
- L’amortissement des biens exploités dans le cadre de contrats de leasing
conclus à compter du 1er janvier 2008 et qui ont bénéficié de la déduction
fiscale des amortissements sur la base des durées du contrat.

- L’amortissement des Voitures de tourisme d’une puissance supérieure à 9 CV


vapeur à l’exception de ceux constituant l’objet principal de l’exploitation.
- L’amortissement des terrains et fonds de commerce
- L’amortissement des avions et bateaux de plaisance mis à la disposition des
dirigeants ou employés de l’entreprise et dont l’utilisation ne concerne pas
directement l’objet de l’entreprise ainsi que des résidences secondaires.
- L’amortissement des immobilisations acquises en espèces lorsque leurs prix
HT dépasse 20.000 DT (10.000 DT en 2015 et 5.000 DT en 2016).
a - L’amortissement excédentaire par rapport aux taux maximums prévus par le décret
n °2008-492 du 25 février 2008.
Les amortissements constatés en comptabilité et excédant le plafond de déduction
fixé conformément aux dispositions du décret n° 2008-492 du 25 février 2008 doivent
être réintégrés.

b- L’amortissement des biens exploités dans le cadre de contrats de leasing conclus à


partir du 01/01/2008
Pour les biens exploités dans le cadre des contrats de leasing conclus à partir du 01
janvier 2008, sont admis en déduction les amortissements calculés sur la base de la
durée du contrat de leasing. Cette durée ne doit pas être inférieure à une durée
minimale fixée par décret (Immeubles : 7 ans, matériels et équipements : 4 ans,
Matériels de transport 3 ans).

Il est rappelé que dans le cas où le montant des amortissements calculés sur la base de
la durée du contrat dépasse les amortissements enregistrés en comptabilité, la
différence d’amortissement sera déduite extra comptablement de l’assiette de
l’impôt à condition de mentionner dans le tableau d’amortissement et dans le livre
d’inventaire le montant des amortissements qui ont été déduits et le montant des
amortissements enregistrés en comptabilité.
Après déduction de la valeur du bien exploité dans le cadre de contrats de
leasing sur la base de la durée de ce contrat et en respectant bien évidemment les
durées minimales prévus par le décret de 2008, la charge d’amortissement
comptabilisée alors que le bien est amorti fiscalement doit être réintégrée.
c- L’amortissement des voitures de tourisme d’une puissance supérieure à 9 CV
Les charges d’amortissement des véhicules de tourisme d’une puissance de 10
chevaux fiscaux et plus utilisés pour le transport des dirigeants ou du personnel de
l’entreprise ne sont pas déductibles pour la détermination du résultat fiscal.
Bien que l'amortissement des voitures de tourisme d'une puissance de 10 chevaux ou
plus ne soit pas déductible, la plus-value imposable lors de la cession du véhicule est
constituée, selon la doctrine administrative, par la différence entre le prix de cession
et la valeur comptable nette à la date de la cession.

Exemple :
Soit une société qui a réalisé au titre de l'exercice N un bénéfice comptable de 50.000
D, qui tient compte des charges suivantes engagées au titre d'un véhicule de
tourisme à essence d'une puissance fiscale égale à 10 chevaux vapeurs acquis le 1er
janvier N-2 pour un montant de 40.000 D

amortissement - (40.000 D x 20%) 8 000


frais d'entretien 1 500
frais de carburant 800
vignette 300
Reconstitution du bénéfice imposable
bénéfice comptable 50 000
Réintégrations
Amortissement +8 000
frais d'entretien +1 500
frais de carburant +800
vignette +300
Bénéfice imposable 60.600 D 60 600
IS 15 150
Reprenons l'exemple précédant avec l'hypothèse que ladite société ait cédé le
31 octobre N, le véhicule en question pour un montant de 25.000 D.
Dans ce cas, la plus-value sera déterminée comme suit :
Amortissements cumulés 22 666,667
VCN 17 333,333
Plus value imposable 7 666,667

1année 40.000*0.2=8.000
2 année =40.000*0.2=8.000
N=40.000*20%*10/12=6.667
Total amt= 8.000+8.000+6.667=22.667
VCN=vo-tot amt=17.333.333
plus imposable =pc-vcn=25.000- 17333.333=7667

d- L’amortissement des terrains et fonds de commerce


Les dotations aux amortissements des terrains et fonds de commerce sont
à réintégrer fiscalement au titre de l’exercice au cours duquel elles sont dotées.

e- L’amortissement des avions et bateaux de plaisance

Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice imposable,


L’amortissement des avions et bateaux de plaisance mis à la disposition des
dirigeants ou employés de l’entreprise et dont l’utilisation ne concerne pas
directement l’objet principal de l’entreprise ainsi que des résidences secondaires.
f - L’amortissement des immobilisations acquises en espèces
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice imposable, les
amortissements des biens immobilisés dont le montant en hors TVA est supérieur ou
égale à 20.000 dinars en 2014 (10.000 DT en 2015 et 5.000 DT en 2016) et dont le
règlement s’est opéré en espèces.
3.6 - Les intérêts non déductibles
a - Intérêts servis à l'exploitant ou aux associés des sociétés de personnes ou des
associations en participation à raison des sommes versées par eux dans la caisse
de l'entreprise en sus de leur apport en capital ;
Les intérêts servis à l'exploitant ou aux associés des sociétés de personnes ou des
associations en participation au titre de leur compte courant actionnaire ne sont
pas déductibles du résultat fiscal.
b - Intérêts excédentaires des comptes courants des associés ;
Les comptes courants associés peuvent donner lieu à rémunération fiscalement
déductible dans les conditions suivantes :
- Le capital social doit être au préalable, intégralement libéré ;
- Le montant ouvrant droit à rémunération est plafonné pour l’ensemble des
associés pris globalement à 50% du capital social.
- Le taux d’intérêt ne dépasse pas 8% l’an.
Tout intérêt n’ouvre pas droit à déduction si le capital n’est pas intégralement libéré
et tout intérêt versé en dépassement des deux derniers plafonds n’est pas
déductible.
Sur la base de ce qui précède, seront réintégrés aux résultats imposables :
- la quote-part des intérêts qui dépasse 8% calculée sur la base d'un montant
n'excédant pas 50% du capital
- la quote-part des intérêts relatifs aux sommes mises à la disposition de la
société par les associés qui dépasse 50% du capital et ce, quel que soit le taux
d'intérêt décompté.
c - Imposition des intérêts supplétifs sur les sommes mises par la société à la
disposition des associés
Tout compte courant associé débiteur est réputé productif d'un intérêt imposable au
taux de 8% l'an, que ledit intérêt soit facturé ou non à l'associé personne physique ou
personne morale bénéficiaire.
Pour savoir si l'imposition des intérêts supplétifs s'applique ou non, il convient de se
poser la question suivante - est-ce que celui qui emprunte (le bénéficiaire de
l'avance) est un associé ? Si la réponse est oui, l'imposition des intérêts supplétifs
s'applique7.
Exemple :
Soit une société qui a mis à la disposition de l'un de ses associés durant l'exercice
2020 la somme de 100.000D moyennant un taux d'intérêt de 5%.
Dans ce cas, il y a lieu de réintégrer aux résultats imposables de ladite société au titre
dudit exercice, les intérêts non décomptés soit - 100.000D x (8% - 5%) = 3.000D

Produit financier comptabilisé=100.000*0.05=5000


Produit financier=100.000*0.08=8000
3.7 - Les pertes et moins values non déductibles
Ne sont pas déductibles du résultat fiscal, les pertes et moins values suivantes :
- Pertes de change non réalisées sur dettes et créances courantes en devises
- Moins-values non réalisées sur titres cotés très liquides
- Moins-values «non réalisées» sur titres cotés très liquides
Conformément à la NCT 7, les titres cotés qui sont très liquides sont comptabilisés à
la valeur de marché selon le cours moyen du dernier mois de l'exercice et les moins-
values dégagées sont portées en charges financières de l'exercice.
Sur le plan fiscal, toute moins-value ainsi comptabilisée en charges financières n'est
pas déductible tant qu'il n'y a pas cession des titres.
3.8 - Les subventions et dons excédentaires ou non déclarés
a -Les dons et subventions excédentaires
Les dons et subventions accordés à des œuvres ou organismes d’intérêt général, à
caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social ou culturel sont déductibles à
concurrence de 0,2% du chiffre d’affaires toutes taxes comprises.
Cependant, cette limite n'est pas applicable et donc sont déductibles en totalité
-les dons et les subventions accordés à l’état, aux collectivités locales et aux
entreprises publiques.
-le cout d’acquisition ou de construction des logements accordés en donation au
profit des conjoints, des descendants et des ascendants des martyrs de la nation
d’armée, des forces de sécurité intérieure et des douanes.
- les dons et les subventions accordés aux associations œuvrant dans le domaine de
la promotion des personnes invalides et aux associations exerçant dans le domaine
de la protection et de l’encadrement des personnes sans soutien familial et qui
exercent leurs activités conformément à la législation les régissant.

b - Les dons et subventions non déclarés


Sous peine d’être exclus du droit à déduction du résultat fiscal, les dons et
subventions doivent faire l’objet d’un relevé détaillé indiquant l’identité des
bénéficiaires et les montants qui leur ont été accordés. Ce relevé est joint
obligatoirement à la déclaration.
La déclaration des dons et subventions concerne aussi bien ceux déductibles sans
plafond que ceux déductibles à concurrence de 0,2% du chiffre d’affaires TTC.
Exemple :
Soit une entreprise qui réalise un chiffre d'affaires brut de 6.000.000 DT et dont la
comptabilité inclut les dons suivants comptabilisés parmi les charges :
- Don à une association sportive : 11.000 DT
- Don à une association culturelle : 3.000 DT

Don à une association d’handicapés: 17.000 DT (ded en totalité)


- Don à un parent du dirigeant : 2.000 DT (ND)

- Total des dons passés en charges : 33.000 DT

Dons déductibles en totalité 17 000


Don non déductible (en raison des conditions générales de 2 000
déductibilité)
Dons susceptibles d'être déduits avec plafond de 0,2% CAB 14 000
Plafond de déductibilité= 6.000.000*0.2/100 12 000
Montant à réintégrer 2 000
Total des dons déductibles 29 000
Total à réintégrer 4 000

3.9 - Les réceptions, cadeaux, frais de restauration et de spectacle excédentaires


Sont déductibles les cadeaux de toutes natures, les frais de réception y compris les
frais de restauration et de spectacle qui ne dépassent pas 1% du chiffre d’affaires
brut avec un maximum déductible de vingt mille (20.000) dinars par exercice.
Exemple :
Soit une entreprise qui a réalisé un chiffre d'affaires annuel TTC de 300.000 dinars.
Supposons que la comptabilité fait apparaître des frais de réception de 7.000 DT
Montant déductible : 1 % du CA avec un maximum de 20 000 D 3 000
Montant comptabilisé parmi les charges 7 000
Montant à réintégrer 4 000

Reprenons l'exemple, mais avec un CA TTC de 4.000.000 DT, et des frais de réception
s'élevant à 27.000 D.

Limite 1 % du CA= 4.000.000*1%=40.000 sup a 20.000 40 000


A retenir maximum de 20 000 D 20 000
Montant comptabilisé parmi les charges 27 000
Montant à réintégrer 7 000
3.10 - La taxe sur les voyages
La taxe sur les voyages doit toujours être réintégrée à l’assiette de l’impôt.
3.11 - Les commissions, courtages, ristournes commerciales ou non, rémunérations
payées aux salariés et aux non salariés en contrepartie d’un travail occasionnel ou
accidentel en dehors de leur activité principale, honoraires non déclarés dans la
déclaration de l’employeur
Les honoraires, commissions, courtages, ristournes, rémunérations payées aux
salariés et aux non-salariés en contrepartie d’un travail occasionnel ou accidentel en
dehors de leur activité principale doivent faire l’objet d’une déclaration à
l’administration fiscale .
Toute omission est sanctionnée par la non déductibilité du montant omis ou non
porté sur la déclaration dite de l’employeur.
Selon la doctrine administrative, les sommes qui doivent être portées à ce titre sur la
déclaration sont les sommes comptabilisées, qu’elles aient été payées ou non payées.

3.12 - Charges relatives aux avions, bateaux de plaisance et résidences


secondaires et charges y afférentes
Les charges afférentes aux avions privés utilisés pour le déplacement des
dirigeants, du personnel ainsi que les bateaux de plaisance utilisés par les
dirigeants, le personnel et dont l’utilisation ne concerne pas directement
l’objet de l’entreprise ne sont pas admis en déduction du résultat fiscal.
Selon la doctrine administrative, bien que l'amortissement des avions, bateaux de
plaisance et résidences secondaires soit exclu du droit à déduction, il est pris
en compte lors de la détermination de la plus-value de cession imposable, que
ledit amortissement ait été constaté en comptabilité ou non.
3.13 - L’impôt supporté au lieu et place du redevable réel
La non déductibilité de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés y
compris la retenue à la source y afférente, supporté à la place du redevable réel.
3.14 -Les charges réglées en espèces dont le montant est supérieur ou égal à 20.000
dinars hors taxe sur la valeur ajoutée (10.000 DT en 2015 et 5.000 DT en 2016)
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice imposable, les
acquisitions de marchandises et de services dont le montant en hors TVA est
supérieur ou égale à 20.000 DT dinars (10.000 DT en 2015 et 5.000 DT en 2016) et
dont le règlement s’est opéré en espèces.
3.15 - L’impôt sur les sociétés
L’impôt sur les sociétés n’est pas admis parmi les charges déductibles pour
la détermination du bénéfice imposable.
Rappelons que le taux de l’IS pour les établissements de crédit est de 35%.
Section 4 - Les déductions
En principe, le résultat imposable inclut tous les produits inscrits dans la
comptabilité (revenus, gains, produits des titres, plus values…), certains produits
doivent être déduits de l’assiette imposable.
4.1 - Les dividendes
Les dividendes ne sont pas imposables entre les mains du bénéficiaire (personnes
morales résidentes) et doivent par conséquent être déduits pour la détermination
de l’assiette de l’impôt.
4.2 - Les intérêts des dépôts et titres en devises et en dinars convertibles
Ne sont pas soumis à l’impôt et sont par conséquent déductibles du résultat fiscal, les
intérêts des dépôts et de titres en devises ou en dinars convertibles.
Il y a lieu de signaler que le terme titres en devises ou en dinars convertibles désigne
les titres émis en devises ou en dinars convertibles, ce qui exclut les titres émis en
dinars tunisiens même s'ils sont financés à partir de fonds détenus initialement en
devises ou en dinars convertibles.
4.3 - Les reprises sur provisions non déduites
Sont déductibles, les reprises sur provisions portées dans le compte « 78 » et qui
correspondent à des provisions qui n’avaient pas été déduites du résultat fiscal (c'est
à-dire qui avaient été réintégrées).
En revanche, demeurent imposables les reprises sur des provisions qui avaient été
déduites fiscalement.
4.4 - Le surplus déductible d’amortissement fiscal d’actifs pris en leasing par rapport à
l’amortissement comptable.
Dans le cas où le montant des amortissements calculés sur la base de la durée
du contrat de leasing dépasse les amortissements enregistrés en comptabilité, la
différence d’amortissement sera déduite de l’assiette de l’impôt à condition de
mentionner dans le tableau d’amortissement et dans le livre d’inventaire le
montant des
amortissements qui ont été déduits et le montant des amortissements enregistrés en
comptabilité.
Ce traitement concerne les contrats de leasing conclus à compter du 1er janvier 2008.

4.5 - Les plus-values déductibles


a - Plus-value de cession des actions de sociétés cotées en bourse
Est déductible du résultat imposable, la plus-value de cession d’actions admises à la
cote de la bourse des valeurs mobilières de Tunis, et ce uniquement -
- Pour les actions acquises avant le premier janvier 2011
- Pour les actions cédées après la clôture de l’exercice suivant celui de leur
Acquisition.

b - Plus-value d'introduction en bourse


Est déductible du résultat imposable, la plus-value réalisée dans le cadre d’une
introduction en bourse.
Section 5 - Les provisions
En déterminant le résultat fiscal, l’entreprise doit, dans une première étape,
réintégrer toutes les provisions constituées et enregistrées dans sa comptabilité.
Ensuite, elle doit calculer un résultat fiscal avant déduction des provisions (qui est
égal au résultat comptable augmenté de toutes réintégrations et notamment des
réintégrations des provisions et diminué des déductions). Le résultat fiscal avant
déduction des provisions est la base du calcul du plafond général de déductibilité des
provisions.
Ce plafond varie en fonction des entreprises. En général, il est de 50% du résultat
fiscal avant déduction des provisions. D’autres plafonds de déduction des provisions
sont prévus pour les établissements de crédit, tels que examinés dans le chapitre 2 ci-
après.
Par ailleurs, le droit fiscal tunisien n’admet pas toutes les provisions en déduction de
l’assiette de l’impôt. Seules trois catégories de provisions peuvent être déduites :
- Les provisions pour dépréciation des comptes clients
- Les provisions pour dépréciation des stocks
- Les provisions pour dépréciation des actions cotées à la BVMT.

En outre, la déduction des provisions reste toujours subordonnée au respect du


plafond général de déductibilité des provisions.

5.1 - Les provisions pour dépréciation des comptes clients


Selon la doctrine de l’administration fiscale, les provisions pour créances douteuses
sont destinées à couvrir une charge dont la réalisation est non seulement éventuelle,
mais probable.

En outre, les créances douteuses donnant droit à la constitution d'une provision, sont
celles dont le recouvrement devient incertain en raison d'évènements intervenus
avant la clôture de l'exercice et continuant à exister à la date de l'inventaire tels que :
- déclaration en faillite du débiteur ;
- situation financière précaire du débiteur (retour de traites ou de chèques
impayés, rupture de stock, méventes etc…. ) ;
- et tout autre indice susceptible de compromettre le recouvrement de la
créance.

Les provisions pour créances douteuses sont déductibles à condition :


- qu'elles portent sur des créances douteuses telles que définies précédemment ;
- qu'une action en justice soit engagée en vue de leur recouvrement ;
- qu'elles soient constatées en comptabilité ;
- qu'elles figurent sur un état qui doit être joint à la déclaration de l'impôt sur le
revenu ou de l'impôt sur les sociétés.
Lorsque les provisions constituées deviennent sans objet au cours d'un exercice,
c'est à dire lorsque les créances auxquelles ces provisions déjà déduites se rapportent
sont recouvrées partiellement ou totalement, le montant ainsi recouvré doit être
réintégré au résultat de l'exercice au cours duquel est intervenu le recouvrement.
5.2 - Provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente
5.2.1 - Stocks pouvant faire l'objet de provisions déductibles
Les stocks pouvant faire l'objet de provisions déductibles sont constitués des produits
destinés à la vente. Il s'agit donc des stocks de produits finis détenus par l'entreprise
pour être vendus dans le cadre de la réalisation de l'objet social.
En conséquence, sont exclus de la déduction, les provisions constituées au titre :
- des stocks en cours de production,
- des stocks de matières ou des fournitures devant être consommées au cours
du processus de production.
5.2.2 - Détermination du montant des provisions déductibles
Les provisions déductibles sont constituées par la différence négative entre :
- d'une part la valeur de réalisation nette, c'est-à-dire le prix de vente normal
connu à la date de clôture de l'exercice.
- d'autre part le prix de revient comptabilisé.
La fraction de la provision non déduite en raison du dépassement du plafond de 50%
du prix de revient n’est pas susceptible de report sur les bénéfices fiscaux futurs.

5. 3 - Provisions pour dépréciation des actions cotées en bourse


5.3.1 - Constatation de la dépréciation
La dépréciation des actions cotées en bourse peut être constatée par voie de
provisions lorsqu'à la clôture de l'exercice leur cours moyen journalier de la bourse
du dernier mois dudit exercice est inférieur à leur coût d'acquisition ou de
souscription.

5.3.2 - Détermination du montant de la provision déductible et limite de la déduction


Pour la détermination du montant des provisions déductibles, les actions sont
évaluées par référence au cours moyen journalier de la bourse du dernier mois de
l'exercice au titre duquel les provisions ont été constituées.
Dans ce cas, le montant de la provision pour dépréciation des actions en question est
égale à la différence entre leur coût d'acquisition ou de souscription et leur cours
moyen journalier à la bourse du dernier mois de l'exercice au titre duquel les
provisions sont constituées, mais la déduction du montant des provisions ainsi
déterminé s’effectue dans le respect du plafond de déductibilité des provisions.
5.3.3 - Conditions de déduction des provisions pour dépréciation des actions cotées
en bourse
La déduction des provisions constituées au titre de la dépréciation des actions cotées
en bourse est subordonnée à la satisfaction des conditions suivantes -
- les provisions constituées doivent être constatées en comptabilité ;

- les provisions constituées et déduites du bénéfice imposable doivent être


portées sur un relevé de provisions indiquant leur coût d'origine et leur valeur
comptable nette. Ledit relevé doit être fourni à l'appui de la déclaration
annuelle de l'IR ou de l'IS.
5.3.4 - Sort des provisions devenues sans objet

Les provisions constituées et devenues sans objet au cours d'un exercice sont
réintégrées au résultat dudit exercice. Il en est ainsi par exemple en cas de cession
des actions ayant fait l'objet de provisions ou en cas d'augmentation de leur valeur.

5.4 - Plafond de déductibilité des provisions pour créances douteuses, pour


dépréciation des stocks destinés à la vente et pour dépréciation des actions cotées
en bourse.
Les provisions constituées au titre des créances douteuses, au titre de la dépréciation
des stocks destinés à la vente et au titre de la dépréciation des actions cotées en
bourse sont déductibles dans la limite de 50% du bénéfice imposable.
Toutefois, la fraction des provisions qui n'a pas pu être déduite du fait de la limite
susvisée, est reportable sur les bénéfices ultérieurs sans limitation dans le temps et
ce dans les mêmes conditions et limites.
5.5- Les provisions non déductibles
Les provisions autres que celles se rapportant aux créances douteuses, à la
dépréciation des stocks destinés à la vente ou à la dépréciation des actions cotées en
bourse ne sont pas déductibles de l’assiette de l’impôt.
Les provisions autres que celles se rapportant aux créances douteuses, à la
dépréciation des stocks destinés à la vente ou à la dépréciation des actions cotées en
bourse ne sont pas déductibles de l’assiette de l’impôt.
Il en est ainsi des provisions suivantes -
- Les provisions pour risques et charges
- Les provisions pour dépréciation des immobilisations corporelles ou
incorporelles
- Les provisions pour dépréciation des actions non cotées ou des parts sociales
- Les provisions pour dépréciation des actifs courants.
5.6- Les provisions excédant les limites de déductibilité

Les provisions qui dépassent les limites de déductibilité (50% du prix de revient des
stocks ou 50% du bénéfice fiscal avant provisions) doivent être réintégrées au
résultat fiscal.
La partie réintégrée en raison du dépassement de 50% du prix de revient des stocks
est définitivement perdue par l’entreprise en n’étant plus reportable.
Cependant, le reliquat de provisions non admis en déduction au cours d'une année
donnée n'est pas perdu définitivement pour l'entreprise qui a la faculté d'opérer la
déduction de ce reliquat sur les exercices ultérieurs tout en respectant, selon le cas,
la limite des plafonds sus-indiqués.
Section 6- Les reports déficitaires et les amortissements réputés différés en
périodes déficitaires
6.1 - Principe d’imputation des déficits fiscaux
Les pertes subies par les personnes morales au titre d'un exercice donné sont
déductibles des résultats des années qui suivent l'année au titre de laquelle les
déficits ont été constatés et ce, dans la limite de la cinquième année inclusivement.
6.2 - Principe d’imputation des amortissements réputés différés
Conformément à la législation fiscale en vigueur, les amortissements différés en
périodes déficitaires sont déductibles des résultats des premiers exercices suivants
celui de leur constatation, et ce, sans limitation dans le temps.
Les amortissements réputés différés se rapportent aux amortissements prévus par
l’article 12 bis du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt
sur les sociétés soit ceux relatifs aux actifs immobilisés et à leurs composantes
propriétés de l’entreprise y compris les constructions sur sol d’autrui ainsi qu’à ceux
exploités dans le cadre des contrats de leasing ou relatifs aux concessions.
Par ailleurs, l’entreprise perd le droit du report de ces amortissements en cas de
réalisation de bénéfices et de non utilisation de ces bénéfices pour résorber les
amortissements différés et ce dans la limite des bénéfices réalisés.
6.3 - Condition de déduction des amortissements différés
La déduction des amortissements différés est subordonnée à leur identification en
tant que tel dans les notes aux états financiers.
6.4 - Modalité de déduction des déficits d'exploitation
Pour les personnes morales, il est appliqué l’ordre suivant d'imputation des pertes au
titre de toute année bénéficiaire –
Premièrement : les déficits reportables ;
Deuxièmement : les amortissements de l'exercice concerné ;
Troisièmement : les amortissements réputés différés des exercices antérieurs.
Exemple
Supposons qu'une société anonyme ait constaté au titre des années N à N+4 les
résultats suivants :

Année N N+1 N+2 N+3 N+4


Résultat net de l'exercice -70 000 -100 000 -100 000 -120 000 95 000
Amortissements de l'exercice 30 000 40 000 80 000 90 000 75 000
Déficit d'exploitation 40 000 60 000 20 000 30 000

Dans ce cas, le résultat fiscal de la société en question au titre de l'exercice N+4


(première année bénéficiaire) est déterminé comme suit -

Résultat N+4 95 000


Réintégration Amortissement de l'exercice 75 000
Résultat N+4 compte non tenu de l'amortissement de l'exercice 170 000
Déduction déficit N -40 000
Déduction déficit N+1 -60 000
Déduction déficit N+2 -20 000
Déduction déficit N+3 -30 000
Résultats de l’exercice N+4 avant déduction des amortissements 20 000
de l’exercice
Déduction de l'amortissement de l'exercice N+4 -75 000
amortissements à reporter -55 000

Les amortissements réputés différés des années antérieures qui n'ont pas pu être
déduits demeurent reportables sur les exercices ultérieurs sans limitation de délais,
il s'agit de :

Année N N+1 N+2 N+3 N+4


Amortissements de 30 000 40 000 80 000 90 000 55 000
l'exercice
6.5 - Sort des déficits non imputés sur les résultats bénéficiaires des premiers
exercices suivant celui de la constatation des pertes
Les pertes non imputées sur les revenus ou sur les bénéfices des années suivant
immédiatement l’année ayant constaté le déficit ne peuvent plus être reportables
ultérieurement et ce, dans la limite des revenus et bénéfices réalisés.
Le même principe s’applique également aux amortissements réputés différés des
exercices antérieurs et qui perdent le droit au report en cas de non imputation sur les
premiers résultats bénéficiaires, et ce, dans la limite des revenus ou bénéfices
réalisés.
CHAPITRE 2 : LE REGIME SPECIFIQUE DES ETABLISSEMENTS
DE CREDIT

L'article 35 de la loi de finances pour l'année 2010 a adapté le régime fiscal des
provisions constituées par les établissements de crédit et par les sociétés
d'investissement à capital risque, avec les particularités de leur activité.

Section 1- Provisions au titre des créances douteuses


Les provisions constituées par les établissements de crédit au titre des créances
douteuses et au titre de l'aval octroyé aux clients et relatives aux financements
qu'ils accordent sont déductibles nonobstant la nature de l'entreprise bénéficiaire
et la zone de son implantation, et ce, sans limitation dans le temps et sans que la
déduction soit limitée au bénéfice imposable et sans qu’une action en justice soit
exigée. Sur cette base la déduction des provisions susvisées peut aboutir à
l'enregistrement d'un déficit fiscal ou à l'augmentation du déficit enregistré avant
leur déduction.
Les provisions pour créances douteuses et litigieuses sont déterminées
conformément aux dispositions de la circulaire n° 91-24 du 17 décembre 1991
relative à la division, couverture des risques et suivi des engagements

Le minimum de provision à appliquer par classe


A : Actifs courants - (*)
B1 : Actifs nécessitant un suivi particulier - (*)
B2 : Actifs incertains 20%
B3 : Actifs préoccupants 50%
B4 : Actifs compromis 100%

Il est à rappeler que Les Etablissements de crédit sont tenues de procéder à la


classification de tous leurs actifs quelle qu'en soit la forme en fonction du risque
d’insolvabilité et de la probabilité de recouvrement.

Pour l'évaluation du risque d'insolvabilité, les établissements de crédit doivent


distinguer leurs actifs en :
A- Actifs courants : Actifs dont le recouvrement est assuré, concernant des
entreprises ayant une situation financière équilibrée, une gestion et des perspectives
d'activité satisfaisantes, un volume de concours financiers compatible avec son
activité et sa capacité réelle de remboursement.

B1- Actifs nécessitant un suivi particulier : Actifs dont le recouvrement est


encore assuré, concernant des entreprises dont le secteur d'activité connait des
difficultés ou dont la situation financière se dégrade.
B2- Actifs incertains : Actifs dont le recouvrement dans les délais est incertain,
concernant des entreprises ayant des difficultés. Aux caractéristiques propres à la
classe B1, s'ajoute au moins l'une de celles qui suivent :

- un volume de concours financiers non compatible avec l'activité ;


- l'absence de la mise à jour de la situation financière par manque d’information,
- des problèmes de gestion ou des litiges entre associés ;
- des difficultés techniques, commerciales ou d'approvisionnement ;
- la détérioration du cash flow compromettant le remboursement des dettes
dans les délais ;
- l'existence de retards de paiement des intérêts ou du principal (entre 90 à 180
jours).

Font également partie de la classe 2, les autres actifs restés en suspens et non
apurés dans un délai de 90 jours sans excéder 180 jours.

B3- Actifs préoccupants : Actifs dont le recouvrement est menacé, concernant


des entreprises signalant un degré de pertes éventuelles. Ces actifs se rapportent à
des entreprises ayant, avec plus de gravité, les caractéristiques de la classe 2 ou ayant
des retards de paiement en principal ou en intérêts entre 180 et 360 jours.
Font également partie de la classe 3, les autres actifs restés en suspens et non
apurés dans un délai de 180 jours sans excéder 360 jours.

B4- Actifs compromis : Actifs concernant des entreprises ayant, avec plus de
gravité, les caractéristiques de la classe 3 ou présentant des retards de paiement
en principal ou en intérêts au delà de 360 jours et les autres actifs qui doivent être
passés par pertes. La banque est tenue néanmoins d'épuiser toutes les procédures de
droit tendant à la réalisation de ces actifs.

*Provisions additionnelles :

conformément aux dispositions de la circulaire n° 91-24 du 17 décembre 1991


relative à la division, couverture des risques et suivi des engagements modifiée
par les textes subséquents et notamment la circulaire n° 2013-21 du 30
décembre 2013 instituant l’obligation de constitution d’une provision
additionnelle au titre de décote des garanties. L’article premier, de cette
circulaire stipule ce qui
suit :

« Les établissements de crédit doivent constituer des provisions additionnelles sur les
actifs ayant une ancienneté dans la classe 4 supérieure ou égale à 3 ans pour la
couverture du risque net et ce, conformément aux quotités minimales suivantes :
- 40% pour les actifs ayant une ancienneté dans la classe 4 de 3 à 5 ans ;
- 70% pour les actifs ayant une ancienneté dans la classe 4 de 6 et 7 ans ;
- 100% pour les actifs ayant une ancienneté dans la classe 4 supérieure ou
égale à 8 ans ;

L’ancienneté dans la classe 4 est déterminée selon la formule suivante : A


= N - M+1
Avec :
A : Ancienneté dans la classe 4
N : Année d’arrêté des comptes
M : Année de la dernière migration vers la classe 4
On entend par risque net, la valeur de l ‘actif après déduction :
- Des agios réservés ;
- Des garanties reçues de l’Etat, des organismes d’assurance et des
établissements de crédit ;
- Des garanties sous forme de dépôts ou d’actifs financiers susceptibles d’être
liquidés sans que la valeur soit affectée ;
- Des provisions constituées conformément aux dispositions de l’article 4 de la
circulaire 91-24.

La mesure couvre les établissements de crédit prévus par la loi n° 2001-65 du 10


juillet 2001 relative aux établissements de crédit (établissements de crédit ayant la
qualité de banque, établissements financiers de leasing et établissements financiers
de factoring ) et les établissements de crédit non résidents exerçant dans le cadre du
code de prestation des services financiers aux non résidents promulgué par la loi n°
2009-64 du 12 août 2009.

Section 2- Provisions au titre de la dépréciation de la valeur des actions et


des parts sociales constituées par les établissements de crédit ayant la qualité
de banque

Les Provisions pour dépréciation de la valeur des actions cotées sont déductibles dans
la limite de 50% du bénéfice imposable, à l'instar de toutes les entreprises.

Exemple :
Supposons qu'un établissement financier ait enregistré au titre de l'exercice 2019 un
déficit fiscal de 850.000 D après déduction des provisions au titre des créances
douteuses de 7.350.000D relatives à des crédits accordés à des entreprises et des
provisions de 630.000D au titre de la dépréciation de la valeur des actions détenues
au capital d'une société cotée à la bourse de Tunis.

Dans ce cas, les provisions constituées au titre de la dépréciation de la valeur des


actions cotées à la bourse de Tunis sont réintégrées du fait que sa déduction au titre
de l'exercice 2019 est limitée au bénéfice imposable.

Le déficit résultant de la déduction des provisions au titre des créances douteuses est
admis en déduction. Ce déficit sera donc déductible des résultats des exercices
suivants, alors que les provisions constituées au titre des actions cotées en bourse
sont déductibles dans la limite de 50% des bénéfices réalisés au titre de l'exercice
2020 et des exercices ultérieurs.
Section 3 - Provisions collectives

3.1- Nature des provisions collectives

Les établissements de crédit étant dans l'obligation, conformément à l'article 10 bis


de la circulaire de la Banque Centrale de Tunisie n° 91-24 telle que modifiée et
complétée par les textes subséquents et notamment la circulaire n° 2012-09, de
constituer des provisions à caractère général dénommées « provisions collectives »
pour couvrir les risques relatifs aux engagements courants (classe A) ainsi que ceux
nécessitant un suivi particulier (classe B1) au sens de l'article 8 de ladite circulaire.

3.2- Régime fiscal

L'article 27 de la loi de finances pour l'année 2013 a précisé le traitement fiscal


desdites provisions.

3.2.1- Principe de la déductibilité de la provision collective

En vertu des dispositions de l’article 27 de la loi des finances 2013, les établissements
de crédit peuvent déduire pour la détermination de leurs résultats imposables, les
provisions collectives susvisées, et ce, dans la limite de 1% du total de l'encours des
engagements courants et ceux nécessitant un suivi particulier figurant dans leurs
états financiers de l'année concernée par la déduction des provisions en question. De
ce fait, la quotepart des provisions dépassant 1% du total de l'encours des
engagements courants et ceux nécessitant un suivi particulier n'est déductible ni des
résultats de l'exercice au titre duquel les provisions ont été constituées ni des
résultats des exercices ultérieurs.

Par ailleurs, et du fait que la déduction de ces provisions dans la limite de 1% du total
de l'encours des engagements tel que sus-précisé n'est pas limitée au bénéfice
imposable, elle peut aboutir à l'instar des provisions constituées au titre des créances
douteuses par lesdits établissements, à l'enregistrement d'une perte ou à
l'aggravation de la perte enregistrée avant leur déduction.

3.2.2- Conditions de la déductibilité de la provision collective

La déduction des provisions collectives susvisées constituées par les établissements


de crédit est subordonnée à :

- la certification par les commissaires aux comptes des états financiers de


l'exercice concerné par la déduction, comportant le total de l'encours des
engagements courants et ceux nécessitant un suivi particulier objet des provisions
collectives,

- la production à l'appui de la déclaration de l'impôt sur les sociétés de l'année de la


déduction, du total de l'encours des engagements courants et ceux nécessitant un
suivi particulier objet des provisions collectives, de l'encours des provisions
constituées à ce titre et de la dotation annuelle aux provisions collectives déduite
pour la détermination du résultat imposable.

Il va sans dire que les provisions constituées et déduites de l'assiette imposable sont
réintégrées dans le résultat de l'exercice au cours duquel elles deviennent sans objet.

La détermination et la comptabilisation des provisions pour créances


douteuses dans les établissements de crédit doivent être effectuées en respect
avec les règles fondamentales suivantes :
1- La méthodologie de détermination des provisions individuelles doit être
conforme aux règles prudentielles préconisées par la circulaire n° 91-24 ;

2- La méthodologie de détermination des provisions collectives est conforme aux


règles prudentielles définies à cet effet ;

3- Les provisions collectives sont déduites de l'assiette imposable dans la limite


de 1% de l'encours total des engagements y afférents ;

4- La banque produit à l'appui de la déclaration de l'IS un état comportant le


détail des provisions collectives et engagements y afférents ;

5- La banque réintègre au bénéfice imposable les abandons d'agios réservés ;

6- La banque déduit de son résultat fiscal les abandons de créances au profit des
entreprises en difficultés économiques (Loi 95-34) et ce dans le cadre du
règlement amiable ou judiciaire ;

7- La banque produit à l'appui de la déclaration annuelle un état détaillé des


créances abandonnées comportant les mentions obligatoires suivantes :
- Le montant des créances abandonnées en principal et en intérêts ;
- L'identité du bénéficiaire de l'abandon ;
- Les références des jugements et décisions en vertu desquels a eu lieu
l'abandon.

8- La banque respecte les conditions de déduction des créances abandonnées dont


le montant en principal et intérêts ne dépasse pas 500 dinars ;à savoir :
- Cessation de toute relation d'affaire avec le débiteur ;
- L'échéance de la créance remonte à plus d'un an ; -
-Joindre à la déclaration de l'IS un état nominatif des débiteurs.
9- Les abandons de créances déductibles sont comptabilisés dans un compte
distinct ;
10- La banque respecte les conditions de radiation des créances irrécouvrables
ayant fait l'objet de provisions requises ; A savoir :
a) Les créances radiées doivent faire l'objet de jugements ;
b) Les créances ne doivent avoir fait l'objet de mouvements durant au minimum 2
ans à la date de la radiation ;
c) La décision de radiation doit être prises par le conseil d'administration ;
d) Enregistrement des créances radiées dans un registre selon un modèle établi
par l'administration ;
e) Joindre à la déclaration annuelle de l'IS un état détaillé des créances radiées
selon un modèle fourni par l'administration fiscale et comportant :
- Le montant des créances radiées ;
- Le montant correspondant des provisions ;
- L'identité des débiteurs ;
- Les références des jugements ou des injonctions de payement dont elles fait l'objet
f) les opérations de radiation des créances par la banque ne doivent pas impacter
le résultat fiscal.

11-Les créances radiées et recouvrées sont réintégrées au résultat au cours duquel


le recouvrement a eu lieu ;
12- La banque respecte les conditions de déduction de la moins-value de cession
des créances aux sociétés de recouvrement ; à savoir :
- L'échéance de recouvrement doit remonter à plus de 360 jours ;
- Les créances ont fait l'objet des provisions requises ;
- La déduction doit avoir lieu au cours de l'exercice de la cession ;
- Les provisions constituées au titre de ces créances doivent être réintégrées au
cours de l'exercice de la cession.

2. L’abandon de créances

- Déduction des créances en principal et en intérêts abandonnées par les


banques au profit des entreprises en difficultés économiques et ce dans le
cadre du règlement amiable ou du règlement judiciaire.

- Déduction des créances abandonnées dont le montant en principal et en


intérêts ne dépasse pas 500 D par débiteur pour les banques.

- Pour les établissements de crédit autre que les banques: déduction des
créances abandonnées dont le montant en principal et en intérêts ne dépasse
pas 100 D par débiteur.
3. La radiation des créances

La radiation des créances irrécouvrables ayant fait l’objet des provisions


requises est possible sous réserve de certaines conditions :

- Les créances radiées doivent avoir fait l’objet de jugements,


- Les créances radiées ne doivent avoir fait l’objet d’aucun mouvement durant
au moins une période de 2 ans à la date de la radiation,
- La décision de radiation doit être prise par le conseil d’administration de
l’établissement de crédit,
- Les créances radiées doivent être enregistrées dans un registre selon un
modèle établi par l’administration fiscale coté et paraphé par le greffe du
tribunal dans le ressort duquel est situé le siège.
- Pour les établissements de crédit : un état détaillé des créances radiées selon
un modèle fourni par l’administration fiscale doit être joint à la déclaration de
l’IS de l’exercice de radiation

La radiation ne doit aboutir ni à l’augmentation ni à la réduction du bénéfice


imposable.

Comptabilisation des intérêts (ou produits)

Pour les actifs des classes 2, 3 et 4, les établissements de crédit ne doivent


incorporer dans leurs résultats que les intérêts (ou produits) qui, sans ses propres
concours sous quelque forme que ce soit, ont été effectivement remboursés par ses
débiteurs. Tout intérêt (ou produit) précédemment comptabilisé mais non payé est
déduit des résultats.
EXERCICE 1
Au titre de l’exercice 2017, la société « Tunisia Industry, société anonyme crée
en 2006 avec un capital de 3.500.000 dinars, implantée au Bardo et exerçant
l’activité de fabrication d’équipements industriels, a réalisé un chiffre d’affaires
TTC sur le marché local s’élevant à 7.510.000 dinars et un bénéfice comptable
avant impôt de 80.000 dinars.
Ce bénéfice a été déterminé compte tenu des opérations suivantes ;
a. Comptabilisation parmi les charges :
Des frais de cadeaux et de réception d’une valeur de 43.000 dinars.
Dons à une association de lutte contre la pauvreté pour un montant de 4.500
dinars et à une collectivité locale pour un montant de 9.000 dinars. Les obligations
déclaratives seront accomplies au niveau de la déclaration d’impôt sur les
sociétés.
Facture de loyer pour un montant de 12.000 dinars, ayant été payée en décembre
2017. Le propriétaire du local exige de ne pas mentionner cette opération au
niveau de la déclaration d’employeur de la société « Tunisia Industry».
Provisions pour dépréciation des actions cotées à la BVMT pour un montant de
90.000 dinars.
Charge d’amortissement de 65.000 dinars.
D. Comptabilisation parmi les produits
Dividendes pour un montant de 25.000 dinars reçus d’une société Tunisienne.
Plus-value de cession de parts sociales d’une société installée dans une zone de
développement régional pour un montant de 15.000 dinars. Ces parts sociales ont
été acquises en 2010.
E. Renseignements divers
La société a acquis et payé en espèces le premier Juillet 2014, un matériel de
transport pour un montant de 21.000 dinars HTVA. Le matériel de transport est
amorti au taux de 20%.
La société a acquis et payé le premier Juillet 2016 des équipements de bureaux
pour un montant de 18 000 dinars HT. Le taux d’amortissement pratiqué par la
société au titre des équipements de bureaux est de 25%.

La société a acquis le 01/01/2017 auprès d’une société de leasing un matériel


industriel pour un montant de 120 000 dinars HT. La durée du contrat de leasing
est fixée à 3 ans. Le taux d’amortissement pratiqué par la société au titre des
équipements industriels est de 15%.
Travail à faire :
Question 1 :
Déterminer l’assiette imposable et l’IS due de la société « Tunisia Industry» au
titre de l’exercice 2017 en justifiant vos réponses.

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