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EHES –Ecole des Hautes Etudes

en Sciences

Cours de Comptabilité Générale


Niveau licence 1

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Objectifs du cours

Après avoir suivi le cours « Comptabilité Générale », les étudiants doivent être en mesure de :

 Lire le bilan et le compte de résultat d’une entreprise

 D’analyser le bilan d’une entreprise

 De Comprendre les principes généraux de la comptabilité

 De maitriser le jeu des comptes et le principe de la partie double

 Porter un jugement sur le niveau de la trésorerie et déterminer les décisions financières


qui permettent de le fixer à son niveau souhaitable

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Partie 7
Les Etats de Rapprochement
Bancaires

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Par rapprochement bancaire, on entend l’ajustement du solde du compte banque tenu par
l’entreprise et celui de l’entreprise tenu par la banque. Les deux comptes sont des comptes
réciproques.
Le solde débiteur du compte tenu par l’entreprise doit correspondre au solde créditeur du
relevé de compte de l’entreprise reçu de la banque.
Ces comptes arrêtés à la même date présentent très souvent des soldes différents. Les
différences proviennent généralement :
 des effets remis à l’encaissement ou à l’escompte déjà enregistrés par le comptable mais
non encore portés en compte par la banque ;
 d’une erreur d’imputation ;
 des chèques émis ou reçus comptabilisés par l’entreprise mais non encore portés en
compte par la banque ;
 des effets domiciliés payés par la banque mais non encore portés à la connaissance de
l’entreprise ;
 des commissions et des intérêts prélevés par la banque mais non encore portés à la
connaissance de l’entreprise ;
 d’un solde de départ non rectifié par la banque etc.

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Le rapprochement bancaire se fait selon la logique que permet de synthétiser le tableau suivant :

Etat de Rapprochement Bancaire


Compte « Banque » tenu par l’entreprise Compte de l’entreprise tenu par la Banque ou extrait ou
relevé
Libellés Débit Crédit Libellés Débit Crédit

- Solde débiteur de fin de période X - Solde créditeur de fin de X


- Operations figurant sur le relevé et période
non encore enregistrées par - - Operations figurant sur le
l’entreprise compte « Banque» tenu par
l’entreprise et non encore
X enregistrées par le banquier X
- Solde rectifié

Solde rectifié

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Après établissement de l’état de rapprochement, seules les écritures qui


étaient méconnus de part et d’autre seront prises en compte pour
l’obtention des soldes rectifiés
En cas d’erreur de comptabilisation, il y a aura des différences et il faut
prendre en compte le relevé fournit par la banque on se positionne sur
le relevé pour apporter les corrections nécessaires. Il faut ensuite
signaler à la banque des opérations qu’elle n’a pas enregistrées à leur
niveau

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Partie 8
Les Operations de paiements :
les effets de commerce

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Il existe deux types de règlements : les règlements par effets de commerce, et les règlements moyennant l'emploi des comptes
de trésorerie.
Nous nous focaliseront sur les effets de commerce étant entendu que l'emploi des comptes de trésorerie ne pose pas
beaucoup de difficultés. Les effets de commerce sont des instruments de mobilisation du crédit et de paiement. Les avantages
de ces documents sont multiples.
 ils sont utilisés pour prouver les opérations d'achat et de vente, à crédit (date, montant et signatures des deux parties),
 ils obligent les créanciers et les débiteurs à respecter les dates indiquées,
 le non paiement d'un effet de commerce entraîne la possibilité de poursuite judiciaire immédiate (on applique les règles du
droit cambiaire),
 ils permettent d'effectuer des règlements avant le paiement ou d'obtenir la trésorerie.
 Les différents types d’effet de commerce
 La lettre de change
C'est un écrit dressé par le tireur ou créancier qui donne ordre au tiré ou débiteur de payer une somme de monnaie à une
échéance précise à lui-même ou à une troisième personne appelée bénéficiaire. De cette définition, il ressort que la lettre de
change peut lier au moins 3 personnes.
 . Le billet à ordre
C'est un écrit établi par le souscripteur qui est le débiteur et qui s’engage à payer à une échéance bien précise la somme due
à un créancier, le bénéficiaire. Il lie ainsi 2 personnes.
 . Le billet de fonds

C'est un effet de commerce (billet à ordre) à une échéance plus longue souscrit généralement au profit d’un fournisseur
d’immobilisations. Il implique l’utilisation de 2 comptes :
o Le compte 1682 Billets de fonds,
o Le compte 2713 Billets de fonds,

.
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 L’obligation cautionnée
C'est un effet de commerce (billet à ordre) en générale souscrit par les entreprises au profit de l’état (administration fiscale).
On note par exemple le cas d’une importation de marchandise.
Dans ce cas, il convient de passer l’écriture suivante :

 Le Warrant
C’est un document délivré en reconnaissance de la marchandises déposées dans un magasin général.
 Les opérations sur effet de commerce

Dans la pratique courante les effets de commerce utilisés sont la lettre de change et le billet à ordre. L’utilisation et la
comptabilisation de ces instruments se base sur les éléments suivants : La création, l’acceptation, le paiement; la circulation,
la négociation ou escompte. S’agit de la journalisation, les opérations de création et d’acceptation peuvent être combinées.
 Création et acceptation d'un effet de commerce

Créer un effet de commerce consiste à établir matériellement le document en respectant scrupuleusement tout le formalisme
juridique.
L'acceptation consiste à demander au tiré ou débiteur de signer l'effet. L'acceptation constitue une garantie et peut entraîner
une lourdeur voir une paralysie du système. En cela elle n'est pas obligatoire. Mais si on veut mettre en circulation un effet non
accepté, on doit en informer le débiteur.
La meilleure manière de le faire, c'est de mettre sur la facture toutes les indications nécessaires.
Si le client n'est pas d'accord avec la formule, il peut contester la création de l'effet. La contestation est ainsi différente du refus.
Le tireur enregistre l'effet le jour de sa création et le tiré l'enregistre soit le jour de l'acceptation, soit le jour de la création.
Il s'agira ainsi d'un effet à recevoir chez le fournisseur et d'un effet à payer chez le client

.
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 Le paiement
Le paiement doit intervenir à la date prévue par les formalités de création et d'acceptation de l'effet.
Le non paiement à l'échéance entraîne d'autres opérations comme la prorogation de la date de paiement, la demande de
l'avance de fonds dans le cas où la prorogation ou le renouvellement de l'effet est impossible etc. Le créancier peut aussi
confier l'encaissement à un tiers (généralement la banque). On parle de remise à l’encaissement
 La circulation
La circulation peut consister à endosser l'effet tiré sur un client au profit d'un autre créancier.
Un effet de commerce peut circuler entre plusieurs personnes. Cela veut dire que le dos de l’effet peut contenir plusieurs
endossataires
 L'escompte
L'effet est remis à l'escompte lorsque, par manque de liquidités, le créancier se propose de le vendre à son banquier.
 La comptabilisation
Selon les différentes opérations définies précédemment, on peut distinguer des effets à recevoir et à payer, des effets à
l'encaissement, des effets endossés et des effets à l'escompte.
Cependant il est important de connaitre la méthodologie d ’enregistrement des incidents liés au non paiement des effets à
l'échéance.

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o Les effets à payer
Application

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o Les effets à recevoir
Application

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Partie 9
La Comptabilité des Charges de
Personnel

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Les charges de personnel sont composées de l'ensemble des éléments qui sont le salaire et les charges sociales.
Ces 2 éléments sont la conséquence du contrat de travail qui lie l’employé et l’employeur qui est souvent une entreprise.
L’ensemble des éléments est détaillé dans le bulletin de salaire donc le bulletin de salaire reflète les éléments de salaires et les
charges sociales qui sont à la charge de l’employé.
Les charges sociales sont celles supportées par le travailleur et qui sont déduites du salaire brut et les charges patronales sont
celles supportées par l'employeur pour le compte de l’employé.
Au niveau du secteur privé, la paie est régie juridiquement par la loi 61-34 du 13 juin 1961 portant code du travail et en prenant
en compte l’aspect juridique de la comptabilité générale, les charges de personnel obéissent à des lois et conventions
collectives envisagées dans la fonction privée
En ce qui concerne la fonction publique, elle est régie par la loi 61-33 du Code des Obligations Civiles et Commerciales
(C.O.C.C). Par conséquent, il faut retenir que les traitements des salaires des agents de l'Etat relèvent du champ de la
comptabilité publique.
 Les éléments constitutifs du bulletin de paie encore appelé Bulletin de salaire
Le bulletin de salaire est composé du salaire brut, des retenues sur salaires et des primes et indemnités sans caractère de
salaire et qui sont imposables.
 Le salaire brut
Il comprend le salaire de base, le sursalaire, les heures supplémentaires et les primes et indemnités ayant caractère de salaire
et qui sont imposables
 Le salaire de base
Pour le personnel ouvriers, leur salaire est établi sur la base d'un volume normal de 40 heures et il prends en compte la
catégories (grades) et des échelons. Pour les ouvriers, il est fixé sur la base d'un volume normal de 40 heures par semaine soit
173,33 heures par mois. Les 173,33 heures sont déterminées ainsi : 40 heures x 52 semaines/12 mois = 173,33 heures
Salaire horaire réel = Salaire de base + sursalaire + primes à caractère de fixité / Nombre mensuel d'heures normales
 Le sursalaire
C’est l’ensemble des augmentations au mérite acquises par le travailleur durant sa carrière. Il peut être augmenté de façon
indéfinie, ce qui le diffère du salaire de base

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 Les heures supplémentaires
Les heures effectuées au-delà du volume horaire normal (40 h) donnent droit à une majoration du taux horaire de :
 15% pour les heures effectuées de la 41ème à la 48ème heure ;
 40% pour les heures effectuées au-delà de la 48ème heure ;
 60% pour les heures effectuées la nuit et les heures effectuées pendant un jour de repos hebdomadaire et pendant
les jours fériés (sont concernées, seules les heures de jour et non de nuit) ;
 100% pour les heures effectuées pendant la nuit d'un jour non ouvrable.
 Les primes et indemnités à caractère de salaire

Ne constituent pas un remboursement de frais inhérents à la fonction, elles sont ajoutées comme les heures
supplémentaires au salaire de base. On note à cet effet les indemnités de logement, les indemnités d'expatriation, les
primes d'ancienneté, les primes de rendement, les primes d'assiduité, les primes de mariage et les autres fêtes
religieuses, les primes de risque, les primes de caisse, les primes de sujétion etc.
 Exemple de calcul du salaire brut

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 Les retenues sur salaire
Les retenues sur salaire sont : l’impôt sur le revenu, la taxe représentative de l’impôt du minimum fiscal, (qui sont des
impôts directs), les cotisations salariales à la caisse de retraite (IPRES), la Caisse de Sécurité Sociale (pour les
allocations familiales et les accidents du travail), les cotisations aux instituts de prévoyance maladie (IPM) ou les
cotisations pour l’assurance médicale, les avances et acomptes au personnel, les appositions sur salaire et les autres
retenues.
 L’impôt sur le revenu IR).

Il est fonction du salaire brut imposable et de son quotient fiscal qui est tributaire de la situation familiale de l’employé
La méthode de calcul se fonde sur le nombre de parts acquis et ces parts sont fixés par l’article 114 du code général
des impôts et se répartissent ainsi (barème des impôts sur traitement des salaires au Sénégal). Ainsi l’impot est
calculé à partir du brut fiscal qui se calcule comme suit : Brut Fiscal = Brut Social + Avantages en nature
 La taxe représentative de l’impôt du maximum fiscal TRIMF)

Les montants mensuels des taxes sont fixés selon le barème fiscal défini au Sénégal
 Les avances et acomptes au personnel

Ce sont toutes les avances et acomptes de salaire accordés aux employés suite à leur demande à l’occasion de fêtes
religieuses et des avances quinzaine à retenir à la fin du mois.
 Les oppositions sur salaire

Elles sont déduites sur le salaire à payer par l’employeur lorsqu’il reçoit un acte juridique (saisie-arrêt ou cession
volontaire sur salaire contre son employé).

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 Présentation du Bulletin de Salaire

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 Les Charges patronales
Il s’agit de la partie des charges sociales que doit supporter le patron au profit des mêmes institutions. Il existe cette
fois ci une autre institution à savoir la caisse de sécurité sociale dont les cotisations sont essentiellement patronales.
A coté de ces cotisations sociales, on doit prendre en compte la contribution forfaitaire sur salaire qui n’est rien
d’autre qu’un impôt forfaitaire.
 Les cotisations patronales sur salaire
 Cotisations Institut de Prévoyance Retraites au Sénégal - (IPRES)

Elles s’ajoutent aux autres cotisations supportées par les travailleurs.


Les taux sont les suivants :
 8,4 % du salaire brut plafonné à 360 000 pour le RG ;
 3,6% du salaire brut plafonné à 1 080 000 pour le RC.
 Cotisations aux Institutions de Prévoyance Maladie - (IPM)

Les taux sont variables suivants les instituts.


 Les cotisations à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS)
Les taux sont fixés de la manière suivante :
- Allocations familiales : 7% du salaire brut plafonné à 63 000 par mois.
- Accidents de travail : 1 à 5% suivant les entreprises) du salaire brut plafonné à 63 000 par mois.
 La contribution forfaitaire sur salaires

C’est un impôt à inscrire au débit du compte « 6413 Taxes sur appointements et salaires » par le crédit du compte
« 4473 Contribution nationale ».

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Questions ?

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