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110- L’activité bancaire porte, d’après la loi en vigueur sur trois volets. La première
consiste en la réception des fonds du public. La seconde se résume dans le fait de consentir
des crédits. La troisième se résume dans la gestion et la mise à disposition des différents
instruments de paiements et de crédits.
Les établissements de crédits peuvent exercer des activités autres que les trois
précédemment déterminés. Ce qui est interdit, en revanche, c’est l’exercice par une personne
juridique, physique ou morale, qui n’est pas titulaire de la qualité d’établissement de crédit,
d’une activité considérée par le législateur comme étant une activité bancaire. Cet exercice
qui est considéré comme portant atteinte au monopole accordé aux banques, constitue aussi
une infraction pouvant donner lieu à des poursuites pénales.
111- Une relation de compte bancaire peut revêtir trois aspects. Le premier est celui
d’un compte d’avance ou de prêt. Le second est ouvert en vue de la gestion d’actifs financiers.
Le troisième se rapporte au dépôt et à la gestion du numéraire. Ce dernier est le plus fréquent
des trois.
112- Le premier est un compte d’avance ou de prêt. Ce compte bancaire est utilisé en
vue de l’inscription des règlements opérés par le client emprunteur pour l’amortissement du
capital et le service des intérêts du prêt dont il a bénéficié.
113- Le second est le compte d’actifs financiers, dit aussi compte de titres. Ce dernier
est destiné à l’inscription des avoirs financiers possédés par le client et dont celui-ci conserve
la totale disposition. Peuvent être inscrits dans ce compte des titres tel que les bons de caisse
et les valeurs mobilières.
114- Le troisième type est le compte monétaire. Ce dernier est le plus fréquent des
trois. Il est voué à l’enregistrement des dépôts et retraits et aux transferts monétaires.
118- La fonction essentielle d’un compte bancaire est le règlement par balance, de tous
les chefs de créance susceptibles d’apparaître entre le banquier et son client. Il peut être
assimilé à un réceptacle universel des créances réciproques. Ce réceptacle contient des
inscriptions bilatérales en compte des flux financiers courants et balance des écritures en sens
inverse.
119- Le compte bancaire engendre trois effets principaux. Ces derniers consistent en le
report de l’exigibilité, la novation et l’indivisibilité.
120- Lee report d’exigibilité signifie que les parties du contrat sont irréductiblement
censées avoir renoncé à se demander l’une à l’autre le règlement du solde dégagé par le
fonctionnement du compte tant que celui-ci n’est pas clôturé.
Cependant, cet effet ne joue pas d’une manière parfaitement bilatérale. Il s’impose
notamment et de façon absolu à l’établissement de crédit. Il en découle qu’une banque ne peut
pas procéder au recouvrement d’un solde contre son client titulaire du compte qu’après
fermeture préalable du compte. Seule cette fermeture aura pour conséquence de transformer
un solde provisoire en un solde définitif, exigible et pouvant faire l’objet d’une réclamation de
paiement.
2. La novation:
122- Cet un effet qui porte uniquement sur les avoirs unilatéraux du titulaire en dépôt
auprès de la banque. Car la position éventuellement débitrice d’un compte peut ne constitue
que le fruit d’une tolérance de la banque et non pas la conséquence d’un quelconque effet
naturel de la convention initiale.
124- Le compte bancaire n’est pas descriptif d’avoirs unilatéraux, mais il est un
compte d’apurement d’intérêts croisés ou bilatéraux. La traduction scripturale en compte
d’une quelconque créance réciproque entre les parties lui fait perdre son existence juridique et
comptable correspondante. Toute créance novée, du fait de sa traduction comptable formelle,
s’éteint et se fait remplacée par une écriture autonome.
125- Les créances traduites dans le compte se projettent sous forme d’écritures
juridiquement inodores, incolores et sans saveur. L’effet novatoire départicularise les remises
comptables. Il les banalise pour les rendre parfaitement fongibles et donc propres à un
traitement arithmétique par voie de balance. Les créances deviennent insusceptibles de faire
l’objet, à titre distinct, d’un paiement séparé, d’une compensation, d’une poursuite, d’une voie
d’exécution ou de prescription.
3. L’indivisibilité :
126- L’indivisibilité est une modalité selon laquelle doit s’accomplir la fonction de
règlement du compte. Cette dernière peut se réaliser à travers deux procédés distincts. La
première consiste en le fait d’opérer la balance après chaque écriture de sorte à dégager un
solde provisoire net. La seconde est une modalité qui n’opérer cette balance qu’au terme du
compte après totalisation séparée des articles de l’actif, d’une part et du passif de l’autre.
127- L’indivisibilité signifie que toute écriture passée au compte doit aussitôt être
arithmétiquement combinée au solde des écritures antérieures. Cette technique a pour
conséquence de faire apparaître un chaque fois un nouveau solde qui va se substituer au
précédent.
128- L’exécution du contrat bancaire passe par l’analyse des modalités de son
fonctionnement et celles régissant sa clôture.
129 – La fonction d’un compte bancaire passe par la réalisation de deux opérations
techniques. La première est dite la remise en compte, la seconde et la contre-passation.
1. La remise en compte :
130- La remise est une opération comptable. Elle consiste en la traduction, par une
écriture adéquate, de la créance de l’une des parties contre l’autre.
131- Dès conclusion du contrat, les deux parties s’engagent à une affectation générale
et se mettent d’accord sur le règlement par balance. Les remises opérées doivent apparaître
tout à la fois réciproques et enchevêtrées. L’enchevêtrement se rapporte à la chronologie des
écritures. Cette chronologie doit être prise en considération.
132- L’enregistrement est une opération qui consiste en la réalisation d’écritures qui
correspondent à des droits acquis par la banque contre le titulaire du compte, comme en cas
d’avances, de remboursements ou de commission. Cette opération peut aussi porter sur toute
créance en faveur du client, dérivée d’un dépôt fait par le titulaire du compte ou
d’encaissement fait en son nom, suite à un virement, versement de chèque, d’effet de
commerce ou l’escompte.
2. La contre-passation :
133- Elle est l’acte par lequel un banquier débite le compte bancaire de son client du
montant total ou partiel d’une écriture antérieurement portée au crédit. C’est ce que fait, à titre
d’exemple, le banquier dans le cadre du dénouement de l’escompte, à défaut de règlement par
le débiteur principal à l’échéance de la créance cédée. Le banquier escompteur agit ainsi étant
donné qu’il dispose d’un recours contre le client cédant qu’il peut exercer en vertu de
l’affectation générale prévue par la convention de compte bancaire, en passant sa créance de
remboursement au débit du compte.
b – la clôture :
137- La clôture a pour principal effet de rendre le solde débiteur pour le client titulaire
exigible envers l’établissement de crédit teneur. En l’existence d’une convention parallèle
d’ouverture de crédit, le solde débiteur ne devient exigible qu’à l’échéance, au cas où cette
convention serait conclue pour une durée déterminée.
139- La clôture met fin à l’enregistrement d’opérations nouvelles. Néanmoins, cela n’a
pas pour effet d’empêcher l’écriture d’opérations initiées antérieurement mais non encore
dotées des caractères requis pour le règlement.
140- Le compte bancaire survive même après sa clôture pour permettre le traitement
comptable ultime. Ce traitement permet d’arrêter le compte duquel résultera le seul vrai solde
définitif.
141- Un compte bancaire est considéré comme étant pluriel en cas de pluralité. Cet
aspect peut concerner le nombre de personnes titulaires du même compte. En sera dans ce cas
devant un compte pluriel. La pluralité peut aussi se rapporter au nombre de comptes ouverts à
travers de nombreuses conventions.
a- le compte collectif :
142- Il est un compte bancaire qui fait l’objet d’une commune titularité par plusieurs
personnes. Cette situation se réalise lorsque plusieurs personnes physiques ou morales
sollicitent l’ouverture d’un compte commun. Il en est de même lorsque plusieurs personnes se
retrouvent dans une situation de co-titularisation après le décès du titulaire d’un compte
personnel. Dans ce deuxième cas de figure le compte collectif est en fait un compte indivis
entre plusieurs cotitulaires.
143- La disposition des actifs en compte n’est régulièrement ne peut avoir lieu qu’à
l’unanimité des co-titulaires. Cette unanimité se réalise à travers la signature conjointe de tous
les titulaires. On ne pourrait passer outre cette signature qu’en cas de jeu de procurations
permettant à chacun de disposer des actifs sous sa seule signature.
144- Par ailleurs, chacun des co-titulaires répond du solde débiteur du compte indivis
en proportion de sa quote-part, mais indéfiniment. Cette règle peut être écartée par toute
stipulation contraire qui prévoit une solidarité passive obligeant chaque cotitulaire au
règlement intégral du solde.
146- Pour se prémunir contre les effets négatifs de cette convention et faciliter l’usage
du compte, il est d’usage que l’établissement de crédit insère dans le contrat une clause dite de
« solidarité active ». Cette clause a pour effet d’investir chaque cotitulaire d’une maîtrise
juridique personnelle et complète des avoirs en dépôts.
Les effets de cette clause se résume dans le fait qu’il permet à chaque co-titulaire
d’agir comme s’il n’y a avait qu’un seul et unique titulaire de la créance en vue d’exiger la
restitution des dépôts. Chaque co-titualire sera aussi doté de tous les attributs d’un créancier
exclusif.
147- La convention de compte joint permet à chaque co-titulaire de disposer à lui seul
de la totalité des droits et prérogatives issus de la convention le liant à l’établissement de
crédit. Cet effet permet notamment à chaque co-titulaire du compte de disposer à tout moment
du solde créditeur disponible.
148- Pour sa part, l’établissement de crédit est fondée à recouvrir le solde débiteur
éventuel contre un tout co-titulaire. Chacun d’entre eux est considéré comme étant débiteur de
la totalité du passif.
b- comptes multiples :
149- Les comptes multiples sont des comptes bancaires ouverts et tenus au sein du
même établissement de crédit au nom et pour le compte du même titulaire.
150- Le teneur de comptes peut exiger l’établissement d’une liaison sécuritaire entre
les comptes multiples ou du moins entre les soldes. Cette liaison est réalisée de sorte que les
positions créditrices soient affectées à la garantie des positions débitrices. Autrement dit,
l’établissement de crédit vise dans ce genre de cas à écarter le principe de « l’indépendance
réciproque des comptes » qui attribue à chacun des comptes multiples l’assise d’un contrat
autonome et séparé.
152- L’accord signé sert à établir la perméabilité des différents cadres comptables
correspondants. Cette perméabilité se réalise à travers la vocation donnée à leurs soldes
respectifs à se balancer.
153- Les comptes multiples sont réputés constituer seulement de simples divisions
fonctionnelles. Ces divisions découlent de l’éclatement pratique, requis par la pure
commodité, d’une seule et unique relation globale de compte entre le banquier et le client.
155- Cet accord peut faire l’objet d’une convention séparée du contrat de compte
bancaire comme il peut découler d’une clause insérée dans un contrat dite « de
compensation ». Dans les deux cas la banque convient avec son client de son droit de
procéder à la compensation des soldes en sens inverse dégagés par les multiples comptes
ouverts au nom de ce dernier.
157- L’opération de crédit revêt deux formes. La première est celle d’un acte par
lequel une personne met ou s’oblige de mettre, à titre onéreux, des fonds à la disposition
d’une autre personne, à charge pour celle-ci de les rembourser. La seconde forme correspond
seulement au cas dans lequel la partie qui octroie le crédit prend dans l’intérêt du bénéficiaire
un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou toute autre garantie.
A ces opérations de crédit au sens strict du terme sont assimilées des opérations tel que
l’affacturage, la location assortie d’une option d’achat et la vente à réméré portant sur les
effets ou les valeurs mobilières.
158- Sous cette catégorie s’inscrit tout crédit qui sert à financer des opérations lourdes
d’équipement ou celles portant sur des acquisitions immobilières.
Paragraphe I : le prêt d’argent :
159- C’est un contrat qui porte sur une chose qui se consomme par l’usage. Son objet
consiste en la remise d’une partie à une autre une somme d’argent afin que cette dernière, dite
l’emprunteur, puisse s’en servir à charge de lui en restituer autant de même espèce et qualité,
à l’expiration du délai convenu.
160- L’exécution de ce contrat s’articule autour de deux phases clés. La première est
celle du décaissement du capital. La seconde se rapporte à son remboursement.
I- le décaissement du capital :
Par contrat réel on entend tout contrat qui nécessite pour sa validité l’accomplissement
effectif de l’obligation principale à la charge de l’une des parties. L’objet de cette obligation
qui est à la charge du prêteur consiste en le fait d’assurer à l’emprunteur une jouissance
paisible du capital pendant la durée prévue conventionnellement.
163- Le contrat de prêt d’argent est aussi un contrat synallagmatique. On entend par
cela qu’il a pour effet de créer à la charge des deux parties des obligations réciproques : la
remise de l’argent pour le prêteur et le remboursement pour l’emprunteur.
164- Le dépôt monétaire implique une restitution. Cet acte consiste en une remise en
sens inverse, au déposant et au moment convenu, des signes mêmes substantifiés en compte
par l’écriture créditrice de dépôt.
166- Le remboursement doit aussi être effectué au lieu et à la date convenue par les
parties. Au cas où ces dernières se mettent d’accord sur une date unique on sera devant un
prêt remboursable en une seule fois dit « in fine ». Les parties peuvent aussi se mettre
d’accord sur plusieurs échéances périodiques. Le remboursement s’opère dans ce cas par
fractions prédéterminées, tel que le mois, l’année ou le trimestre.
Paragraphe II : le crédit-bail :
170- C’est un contrat aux termes duquel le crédit bailleur achète un bien en son nom
propre sur la demande d’un client, dit le crédit preneur, pour le lui donner en location avec
promesse de vente. Ainsi, le crédit bailleur dispose d’un attribut sécuritaire qui consiste en le
droit de propriété du bien donné en location.
171- Les tribunaux ont tendance à assimiler le crédit bail à un contrat de louage et non
pas à une opération de crédit. Cette interprétation justifie pourquoi le législateur a choisi de
traiter ce contrat indépendamment des contrats bancaires.
173- Cet effet peut être écarté en cas d’engagement du non recours du locataire envers
le loueur. La renonciation doit faire l’objet d’une clause de cession de créance avec
renonciation du locataire à la garantie légale du loueur.
177- L’élément qui permet de distinguer les crédits de trésorerie des crédits
d’investissement demeure dans l’utilisation à laquelle ce crédit sera affecté ainsi que sa durée
de remboursement. Le crédit de trésorerie a pour objectif de permettre à une entreprise de
faire face à ces dépenses quotidiennes. Son remboursement doit avoir lieu à court ou à moyen
terme
180- L’ouverture de crédit est un contrat consensuel qui n’exige pour sa validité
l’accomplissement d’aucune formalité. Ce contrat peut, en conséquence, être prouvé par tous
les moyens de preuve.
181- Les causes de cessation du contrat peuvent être dues à deux cas de dénonciation
qui diffèrent en vertu de sa nature. Ces derniers distinguent entre l’ouverture de crédit à durée
indéterminée et l’ouverture de crédit à durée indéterminée. Dans le premier cas, seule
l’échéance du terme permet la clôture. Dans le second, l’établissement de crédit doit adresser
un préavis au bénéficiaire soixante jours au moins avant la clôture.
186- Ce contrat de prêt donne lieu à l’usage d’un support normalisé dénommé le
« bordereau ». Pour qu’il soit valable, ce dernier doit contenir plusieurs mentions. La première
mention consiste en la dénomination « acte de cession de créances professionnelles » qui doit
être apposée en haut du titre. La seconde mention se résume dans l’insertion du nom de
l’établissement bancaire bénéficiaire. La troisième est l’indication de la liste des créances
cédées et des numéros des factures afférentes à chacune d’entre elles.
189- Le remettant n’est pas affranchi de toute possibilité quant au dénouement des
droits transmis au banquier cessionnaire. Il sera considéré après cession comme étant garant
solidairement du paiement de la créance cédée.
D - La sécurité conventionnelle :
193- Cette sécurité est garantit à travers la conclusion d’un accord cadre portant sur les
droits dont dispose le cessionnaire ou les obligations qui incombent au cédant. Cet accord
contient des clauses qui sont susceptibles de fournir plus de sécurité au banquier.
194- C’est une clause aux termes de laquelle le cédant s’engage, auprès du banquier
cessionnaire, de domicilier au sein du compte ouvert auprès de ce dernier, tous les paiements
à intervenir du chef des débiteurs des créances cédées.
196- Cette clause a pour effet de diminuer la ligne de crédit autorisée, le cas échéant,
par paliers. Cette diminution est réalisée proportionnellement à la valeur des créances
demeurées impayées dans une période donnée.
197- L’engagement par signature, ou le crédit par signature est un contrat par lequel
un établissement de crédit s’oblige dans l’intérêt de son client et sur demande de ce dernier à
servir éventuellement une somme d’argent déterminée ou déterminable au bénéficiaire de la
promesse.
198- Dans la pratique ce contrat consiste, en la souscription par le client d’un billet à
ordre en faveur d’un établissement de crédit. L’instrument souscrit est, ensuite, présenté à
l’escompte auprès de la même banque après l’avoir avalisé par un autre établissement.
199- C’est un contrat par lequel une personne s'engage à garantir le paiement d'une
tierce personne en faveur d’un bénéficiaire sur un effet de commerce. La partie qui donne son
aval et qui est dite l’avaliste. Cette dernière est normalement un établissement de crédit qui
s’engage à payer le porteur de l’effet de commerce en cas de non paiement du débiteur à
l’échéance.
I- Modalités :
201- L’aval peut être donné en vertu de deux modalités. Il peut soit figuré sur l’effet
de commerce soit faire l’objet d’un acte séparé.
202- L’aval consiste, dans ce cas de figure, en une signature de l’avaliste apposée au
recto de l’effet. Cette signature doit être précédée de la formule « bon pour aval».
203- L’aval fait l’objet dans ce cas d’un acte séparé. Ce dernier doit indiquer plusieurs
mentions dont notamment le lieu où l'aval est intervenu, le montant des sommes garanties
ainsi que la durée des engagements fournis.
II- Utilités :
204-L’aval comme crédit par signature, permet d’atteindre deux objectifs différents.
Le premier est la constitution de stock. Le second est l’obtention d’un prêt auprès d’un
établissement de crédit.
A. Facilité la constitution des stocks :
205- L’aval constitue, dans ce cas, une technique susceptible de permettre au client de
la banque avaliste de s'approvisionner sur le marché en bénéficiant de la confiance de ses
fournisseurs. Concrètement, la banque fournit ce crédit à son client à travers l’acceptation de
l’effet qu’il tiré en faveur du vendeur.
206- Il se peut que le banquier manifeste réellement son souhait d’épauler une
entreprise dans la gestion de sa trésorerie sans avoir les disponibilités nécessaires. C’est dans
des situations semblables que le recours à ce mode alternative de financement peut être d’une
grande utilité.
207- L'entreprise cliente qui a besoin de fonds pour renforcer sa trésorerie peut trouver
un autre banquier qui acceptera le décaissement des fonds à condition d'être couvert en risque
par son confrère. Cette couverture consiste en l’acceptation de l’effet qui sera émis à cette
occasion. Le crédit dont bénéficie l’entreprise emprunteuse sera réparti en risque et en
trésorerie entre les deux banquiers.
Paragraphe II : Le Cautionnement
208- Le cautionnement constitue une sûreté personnelle. Il est un contrat par lequel
une banque nommée "la caution" s'engage à l'égard d'une personne dite "bénéficiaire" à payer
la dette du débiteur principal dit "cautionné", au cas où ce dernier va faillir à ses
engagements.
I- Les intérêts
209- Le cautionnement représente des intérêts aussi bien pour l’établissement de crédit
qui l’a octroyé que pour l’entreprise bénéficiaire.
II- Typologie :
213- Le cautionnement bancaire est fourni dans de nombreux et divers cas. Il peut être
remis en faveur d’une administration publique ou en faveur d’une personne de droit privé.
A -Caution fiscale :
B -Caution en douane :
215- Ce cautionnement peut être fourni à l’administration des douanes afin d’éviter la
constitution d’une provision. Ceci est le cas pour toute entreprise qui procède à une
importation temporaire.
C -Caution administrative :
216- Ce cautionnement est fourni notamment par les entreprises qui ont
soumissionnées à un marché public. Le document fourni se substitue à la provision qui vise à
garantir les sérieux et à donner une indication sur la bonne santé financière des différentes
entreprises qui concourent en vue de l’attribution du marché.
217- C’est un document émis par la banque en vue de garantir le paiement d’un
fournisseur pour les produits ou services fournis à une entreprise. Le crédit, matérialisé par
ledit document, est utilisé en cas de défaillance de l’entreprise débitrice.