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COMPTALYZ

AUDIT-CONSULTING

AUDIT DES COMPTES DE LA TRESORERIE


GUIDE PRATIQUE D’AUDIT

M. AKOUDJOU ALAIN YVES

Expert-comptable

+22508706336/+22503502484
1/Que contient les comptes de la trésorerie ?

Les disponibilités comprennent essentiellement :

 Les comptes ouverts auprès des établissements financiers et assimilés.


 Les valeurs mobilières de placement.
 Les caisses.

Les opérations concernant les disponibilités sont comptabilisées dans les journaux de trésorerie.

2/Les écritures comptables générale de la trésorerie.

 Lors de l’émission d’un règlement fournisseur

_________________13/01/2021 ____________________________________________

401xx Fournisseur Impriment 3D 2 000 000

521xx Banque 2 000 000

Chèque n°00005 S/ Facture n°2021 Imprim 3D

__________________________________________________________________________

 Lors de l’encaissement d’un règlement client

_________________13/01/2021 _______________________________________________

521xx Banque 150 000

411xx Client Lokofi 150 000

Virement reçu du client lokofi (facture vente n°20211 du 13/01/2021

__________________________________________________________________________

 Comptabilisation des agios / découvert

_________________31/12/2020 _______________________________________________

632 Intérêts sur concours bancaires courants 500 000

521xx Banque 500 000

Agios bancaires 4 e trimestre 2020

__________________________________________________________________________
 Dépenses effectuées à la caisse

_________________01/01/2021 _______________________________________________

605 Achat de stylos 50 000

571 Caisse 50 000

Achats de 500 stylos

__________________________________________________________________________

 Achats de Valeur mobilières de placement

_________________30/09/2020 _______________________________________________

502 Actions 1 500 000

521xx Banque 1 500 000

Achat de 10 VMP Tesla

__________________________________________________________________________

 Cession de valeurs mobilières de placement

________________31/10/2020 ________________________________________________

521xx Banque 1 700 000

502 Actions 1 500 000

767 Produits Nets sur cessions de VMP 200 000

Cession de 10 titres Tesla

__________________________________________________________________________

3/Les principaux objectifs d’audit à atteindre

 S’assurer de l’existence, l’exhaustivité et de la correcte évaluation des comptes de trésorerie


et des VMP.
 S’assurer que les obligations de présentation sont correctement réalisées.

Tout au long de notre audit des comptes de trésorerie nous devront avoir en esprit que :

 Par leur nature, les comptes de trésorerie peuvent être davantage susceptibles au risque de
fraude, nous en tenons compte dans nos travaux ;
 Les comptes de trésorerie, même s’ils sont inférieurs à nos seuils d’audit (ET) sont toujours
considérés comme des comptes significatifs par leur nature ;
4/Les procédures d’audit obligatoires pour l’audit des
comptes de la trésorerie

a. La circularisation des comptes bancaires (voir exemple applicatif 1)

La circularisation bancaire consiste à demander directement aux banques de l’entité auditée de nous
( commissaires aux comptes ) confirmer certaines informations tels que le solde bancaire de l’entité ,
les engagements hors bilan etc…

Une fois les réponses de circularisations obtenues , nous devons les exploiter :

S’assurer que toutes les personnes habilitées à mouvementer le compte font toujours partie
de la société et sont celles identifiées lors de la revue de procédure.
Recenser les engagements hors bilan (cautions, effets escomptés, contrats de charge à
terme…) qu’il conviendra de renseigner dans les annexes aux comptes annuels.
L’ensemble des éléments indiqués sur la réponse de la banque doivent être exploités et
référencés à notre dossier

Les travaux sur les circularisations bancaires devront être matérialiser dans une feuille de travail (
voir exemple applicatif 1) .

Il s’agira principalement de comparer le solde bancaire présenté dans la balance générale de l’entité
audité et le solde bancaire confirmé par la banque . Cette première procédure permet à l’auditeur de
s’assurer de la réalité et de la correcte évaluation de la trésorerie.

b. Audit des rapprochements bancaires (voir exemple applicatif )

Ce qu’il faut s’avoir :

 Le rapprochement de banque est un document établi par le client (manuellement ou


automatiquement) permettant de comparer le solde bancaire comptabilisé par la société et
le relevé bancaire à la date des arrêtés (en général mensuel).
 Il présente l’ensemble des écritures enregistrées en comptabilité, mais pas en banque et
réciproquement. Il s’agit de décalage temporaire entre les enregistrements de la banque et
ceux de la société.
 Il doit être contrôlé pour tous les comptes 521, qu’ils soient débiteurs ou créditeurs, et
même si le solde est nul en comptabilité (idem que pour les circularisations). Cela inclue par
exemple des comptes qui ont été spécifiquement créé pour les chèques à encaisser , les
comptes de virements internes .
 Il doit être rapproché des réponses de circularisation .

Que devons nous faire une fois le rapprochement bancaire en main ?

L’objectif des travaux sur le rapprochement bancaire est de s’assurer de la réalité et de la correcte
évaluation de la trésorerie .

L’auditeur met en œuvre les actions suivantes :

 Pointer le solde comptable du rapprochement bancaire avec la balance générale de la


société.
 Pointer le solde bancaire du rapprochement bancaire avec le montant indiqué en réponse de
circularisation ou à défaut avec le relevé bancaire.
 S’assurer que le rapprochement bancaire est correctement totalisé (au centime près !!). Un
écart, même faible, peut cacher des mouvements significatifs dans un sens comme dans
l’autre .

Pour l’ensemble des écritures en rapprochement , il faut :

 S’assurer de la faible antériorité des montants en rapprochement ;


 Vérifier l’approbation du rapprochement bancaire et la bonne ségrégation des tâches (il faut
qu’a minima l’approbateur du rapprochement bancaire ne soit pas une personne qui
enregistre de mouvements de trésorerie dans les comptes)

L’auditeur doit également porter une analyse sur les suspens bancaire .Les suspens bancaires
constituent les opérations qui soit n’ont pas été prises en compte dans la comptabilité alors
qu’elles ont été prises au niveau de la banque ou soit qui n’ont pas été prise en compte par la
banque mais qui l’ont été au niveau de la comptabilité .

Écritures enregistrées en comptabilité et pas en banque :

 S’assurer que les montants s’apurent bien en pointant aux relevés bancaires post-clôture
(nature par exemple : fournisseur réglé qui n’a pas encore débité le chèque).
 Si le montant n’est toujours pas enregistré dans les relevés bancaires post-clôture,
enquêter auprès du client afin de comprendre la raison et effectuer le cas échéant des
tests complémentaires.
 Vérifier le cas échant si l’opération en suspens figure sur le relevé bancaire post clôture .

Écritures enregistrées en banque et pas en comptabilité :

 Les écritures (débit et crédit) enregistrées par la banque et non par la société, doivent faire
l’objet d’une attention particulière et être régularisées sans délai. Il faut en comprendre la
raison et vérifier que cela a été fait a posteriori.
 D’une manière plus générale, la société ne doit pas avoir de retard sur ce qui est enregistré
par la banque.
 Ces écritures sont souvent source d’ajustement ou de reclassements. Faire notamment
particulièrement attention à des prélèvements automatiques, qui ont pu faire l’objet d’un
oubli de comptabilisation de la charge même.
 Ces écritures sont souvent considérées comme inhabituelles ( Donc pousser l’investigation
à son terme )

Remarque : Date de valeur ou date de l’opération ?

La date à retenir pour l’enregistrement en comptabilité est la date de l’opération (et non la date de
valeur, parfois différente, pouvant être retenue par la banque).

Ex : remise de chèque du 31/12, avec une date d’opération le 31/12, doit bien être enregistrée le 31/12
en compte de banque, même si la banque indique une date de valeur postérieure.

c. Le test de cut off

Le test de cut-off est un terme utilisé par les auditeurs lorsqu'ils vérifient une assertion : le respect du
principe de séparation des exercices. Ce risque se trouve à proximité de la date de clôture de l'exercice.

Il permet de s’assurer que toutes les opérations de bancaire sont enregistrées sur la bonne période :
 Le risque est que le cash soit présenté 2 fois dans les comptes, dans 2 comptes bancaires
différents, ou dans les comptes d’une filiale 1 et d’une filiale B.
 Effectuer des tests de cut-off sur les opérations de transferts entre banque autour de la date
de clôture.

5/Procédures d’audits additionnelles

En complément des procédures obligatoires, des procédures additionnelles peuvent être nécessaires
afin de couvrir les risques identifiés. Les procédures ci-dessous sont données à titre d’exemple.

• Valorisation des comptes bancaires en devise

Vérifier la correcte valorisation des comptes en devise y compris les comptes créditeurs avec le taux
de clôture . Le taux de clôture peut être obtenu sur des sites fiables de conversion tels que ohanda .

• Caisses :

- Obtenir un inventaire de caisse


- Obtenir un grand livre de caisse sur toute la période auditée.
- Vérifier que le volume d’opérations transitant par les comptes de caisse est cohérent avec
l’activité de l’entreprise – échanger avec le management en cas de doute.
- Faire des tests aléatoires, sur encaissements et décaissements, en remontant aux pièces
justificatives.

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