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EHES –Ecole des Hautes Etudes

en Sciences

Cours de Comptabilité Générale


Niveau licence 1

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M. DIOP 1_2023

Objectifs du cours

Après avoir suivi le cours « Comptabilité Générale », les étudiants doivent être en mesure de :

 Lire le bilan et le compte de résultat d’une entreprise

 D’analyser le bilan d’une entreprise

 De Comprendre les principes généraux de la comptabilité

 De maitriser le jeu des comptes et le principe de la partie double

 Porter un jugement sur le niveau de la trésorerie et déterminer les décisions financières


qui permettent de le fixer à son niveau souhaitable

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Plan Du Cours
:
Chapitre 1 : L’organisation et la normalisation comptable

 Le bilan
 Le code général de la normalisation comptable : principes comptables
 Le jeu des comptes : la partie double
 Les comptes de gestion et de situation
 L’organisation comptable

Chapitre 2 : Les opérations courantes

 Les factures (avec réduction, majoration, TVA, port et emballage)


 Les factures d’avoir
 Les règlements (banque, caisse, effet de commerce)
 Les charges de personnel

Chapitre 3 : Les travaux d’inventaire et les différentes écritures comptables

 Les amortissements
Périodicité : Textes obligatoires :
 Les provisions Le cours aura lieu en Comptabilité Générale :
 Les écritures de régularisation premier semestre, étalé Tome 1 et 2
 Les écritures de regroupement et établissement des états de synthèse sur un planning de 20 Edition Foucher
semaines en raison de 4
heures par semaine.

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Partie 1

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Chapitre I) – L’organisation et la normalisation comptable

Introduction Générale
IFRS : Internationale (Normes internationale de prestation des Etats financiers) :
 Présenter une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi que le résultat de l'entreprise ;
• Accroitre l'efficacité du contrôle des comptes.
SYSCOHADA vient du mot SYSCOA « Système Comptable Ouest Africain » créé en 1998.
Les travaux réalisés à la suite du traité de l'OHADA comportent un important volet de « Droit Comptable » destiné à
favoriser l'harmonisation comptable ; ils sont servi des constantes références dans l'élaboration du SYSCOA.
Pays qui utilisent le SYSCOHADA :
A l'heure actuelle, l'espace OHADA regroupe 16 pays : 8 pays de la zone UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte
d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), 6 pays de la zone CEMAC (Cameroun, République du Congo,
Gabon, Guinée équatoriale, République centra- africaine, Tchad), plus les Comores et la Guinée

Différence entre OHADA et SYSCOHADA :


Du point de vue de l'OHADA, un système comptable diffère d'un plan comptable en ce sens qu'il intègre les dispositifs
juridiques des entreprises.

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Définitions de la Comptabilité Générale

 La comptabilité générale se définit comme le traitement des flux financiers en provenance et à destination de
l'entreprise, en données exploitables. Une fois centralisées dans un logiciel de gestion, les données
financières apportent de la visibilité sur l'activité et l'état de santé de l'entreprise

 La comptabilité générale est un système d'organisation de l'information financière permettant de saisir,


classer, enregistrer des données de bases chiffrées des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat d'une entité à la date de clôture.

Rôle de la comptabilité générale :


C’est un véritable outil de gestion, la comptabilité relate
l'ensemble des opérations liées à l'activité d'une entreprise sur une période donnée. Elle permet
ainsi de suivre, d'analyser tous les éléments de la vie de l'entreprise et d'évaluer sa santé financière

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I) - Le Bilan
Le bilan est un document qui décrit la santé financière de l’entreprise, à un moment donné, en général à la
clôture des comptes annuels, c'est la photo de l’entreprise à un instant t.
Le bilan permet de recenser ce que l’entreprise possède c’est à dire l’actif et ce qu’’elle doit qui est le passif.
Ce sont les ressources engagées pour financer son actif (capital social, emprunts,…..
Le bilan comptable est l’un des tableau les plus courant. D’autres tableaux existent tels que le bilan
prévisionnel en création d’entreprise, le bilan fonctionnel, le bilan financier. Ces tableaux financiers se
basent tous sur le bilan comptable, néanmoins ils classent les éléments financiers de manière différente afin
d’appuyer des situations financières spécifiques.
Il est bien souvent utilisé par des tiers, partenaires (banques, clients, comité de direction ,actionnaires ,….)
pour connaitre la valeur de la société et assurer sa solvabilité.
Il permet aussi de déterminer le bénéfice imposable et sert d’outil de pilotage pour mener des analyses
internes.
Afin de garantir la véracité des chiffres et leur transparence, les entreprises doivent généralement être
certifiées par un commissaire au comptes. Dans le langage courant, « faire un bilan », c’est recenser
l’ensemble des éléments d’une situation donnée (positifs et négatifs) et en faire la synthèse.
Il s’agit , plus précisément, de faire le point sur ce que l’entreprise possède, ce qu’elle doit, etc…

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 Présentation du bilan
Définition : Un compte de patrimoine est un état de la valeur des actifs détenus et des engagements contractés
dressé à un moment donné dans le temps. Son solde est la valeur nette. Les actifs et passifs enregistrés dans un
compte de patrimoine sont évalués aux prix du marché en vigueur à la date d'établissement de ce compte.

 Le Patrimoine économique de l’entreprise

Le patrimoine économique de l’entreprise est ainsi composée de l’ensemble.

 des BIENS (qu’elle a sous son contrôle : biens dont l’entreprise est propriétaire ou dont elle a l’usage (biens
faisant l’objet d’un contrat de bail) pour en tirer des avantages tout en supportant les risques inhérents à sa
gestion), Ils sont placés à l’actif du bilan.
 des CREANCES (représentées par les avoirs de l’entreprise envers les tiers par exemple les ventes de
marchandises aux clients non encore encaissées). Ils sont placés à l’actif du bilan
 des DETTES (contractées en vue de réaliser son exploitation). Ils sont placés au passif du bilan

Patrimoine de l’entreprise = Biens + Créances – Dettes

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Les biens de l’entreprise
Ils comprennent l’ensemble des EMPLOIS économiques sous contrôle de l’entreprise :

 Les immobilisations (classe 2) ou biens destinés à servir durablement à l’activité de l’entreprise :

 Les Immobilisations incorporelles (classe 2) n’ayant pas d’existence matérielle : brevets, licences, logiciels,
marques, fonds commercial ou éléments incorporels du fonds de commerce (achalandage, clientèle, nom
commercial, enseigne, droit au bail) …

 Les Immobilisations corporelles (classe 2) ayant une existence physique : terrains, bâtiments, installations et
agencements, aménagements, matériels…

 Les Immobilisations financières (classe 2) : titres de participation et autres titres immobilisés, prêts, dépôts et
cautionnements versés…

 Les Stocks (classe 3) ou ensemble de biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise pour
être vendus (marchandises, produits fabriqués) ou consommés (matières premières, matières consommables,
fournitures et emballages).

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 Les créances de l’entreprise
Les créances ou sommes dues par les tiers (classe 4) (créances à recouvrer sur les clients et autres débiteurs,
avances et acomptes versés aux fournisseurs, au personnel…)

 Les disponibles de l’entreprise (Avoirs en banques et en caisses)


Les disponibilités ou liquidités : titres de placement, chèques à encaisser, avoirs en banques, Aux chèques
postaux ou en espèces.

 Les dettes de l’entreprise


Ce sont les RESSOURCES ayant permis d’acquérir les biens :

 Les dettes financières à long terme (classe 4)


Elles sont destinées à couvrir les besoins de financement durables de l’entreprise : emprunts, dettes auprès des
établissements de crédits, dettes de crédit-bail (contrats de location avec option d’achat au terme du contrat), dettes
probables à plus d’un an (provisions pour risques et charges)

 Les dettes circulantes à court (classe 4)


Ce sont les dettes aux fournisseurs, avances reçues des clients, dettes fiscales (à l’Etat), dettes sociales (au
personnel, aux mutuelles, aux caisses de sécurité sociale et de retraite…), dettes probables à moins d’un an
(risques provisionnés)

 Les dettes bancaires (classe 5)


Ce sont les découverts bancaires, crédits de trésorerie et crédits d’escompte .
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 Calcul de la valeur du patrimoine
Calculer la valeur du patrimoine revient calculer la fortune :
Valeur des biens – Montant des dettes = Fortune ou valeur du patrimoine.
Dans une entreprise individuelle la fortune initiale est appelée le Capital personnel : il est constitué par les
apports effectués par l’exploitant qui a créé l’entreprise.
L’activité de l’entreprise génère un Résultat qui se traduit :
Soit par un accroissement de la fortune initiale (Résultat positif ou Profit ou bénéfice)
Valeur des biens – Montant des dettes = Fortune initiale + Profit
Soit par une diminution de cette fortune initiale (Résultat négatif ou Perte ou déficit).
Valeur des biens – Montant des dettes = Fortune initiale – Perte
Le capital et le Résultat sont considérés comme des ressources au même titre que les dettes : le capital
(ressource initiale apportée par l’exploitant), le résultat (ressource interne générée par l’activité de l’entreprise) et les
dettes (ressources externes fournies par les tiers) ont été employés à acquérir les biens ou emplois économiques.
 Nous constatons les égalités fondamentales suivantes :

 Biens - Dettes = Fortune ou valeur du patrimoine

 Biens - Dettes = Capital ou fortune initiale + Résultat

 Biens - Dettes = Résultat

 Biens = Capital + Résultat + Dettes

 Emplois = Ressouces

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On peut aussi définir le bilan comptable d’une entreprise comme un tableau représentant sa situation
patrimoniale et financière à un instant T. Cette photographie est souvent réalisée à la clôture de son exercice
comptable. Il fait partie des tableaux composant les comptes annuels d’une entreprise et qui se trouvent au
sein de la liasse fiscale (compte de résultat, bilan, annexes, etc.). La comptabilité d’une entreprise est une
activité qui répertorie, classe ou comptabilise dans des comptes, la création de richesse d’une entreprise.
Un bilan comptable est un tableau à quatre entrées : actif immobilisé, actif circulant, dettes à long termes et
dettes à court terme. Un bilan comptable repose sur un modèle précis, structuré grâce au plan comptable
général (PCG). Le bilan est une représentation de l’entreprise : c’est l’élément le plus connu et répandu.
Mais il est possible d’imaginer un autre tableau de bord avec des indicateurs plus personnalisés (un tableau
de synthèse personnalisé). Chaque entrepreneur ou dirigeant peut définir son propre tableau de bord selon
son secteur d’activité ou business model.
Les comptes patrimoniaux « situation » et les comptes de gestion
 Le compte de patrimoine ou comptes patrimoniaux
Définition : Un compte de patrimoine est un état de la valeur des actifs détenus et des engagements
contractés dressé à un moment donné dans le temps. Son solde est la valeur nette (B.90). Les actifs et
passifs enregistrés dans un compte de patrimoine sont évalués aux prix du marché en vigueur à la date
d'établissement de ce compte.
Un compte de patrimoine peut être établi pour chaque secteur, pour l'économie totale et pour le reste du
monde. Quand il concerne un secteur, le compte de patrimoine fournit la valeur de tous les actifs
(produits, non produits et financiers) et de tous les passifs ainsi que la valeur nette.
Ce sont des comptes de la classe 1, 2, 3, 4, 5, et ils permettent d’établir le bilan de l’entreprise

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 Du patrimoine au Bilan
Le bilan est un tableau qui permet d’apprécier la situation patrimoniale d’une entreprise qu’il décrit à une date
donnée. Il comporte deux parties qui font apparaitre séparément :
A gauche les éléments ACTIFS ou EMPLOIS économiques : biens que l’entreprise a sous son contrôle
(immobilisations, stocks, créances d’exploitation et liquidités).
A droite les éléments PASSIFS ou RESSOURCES : capitaux propres (valeur du patrimoine) et dettes
contractées (dettes certaines et dettes probables) :
Total des Emplois = Total des Ressources
Eléments de l’actif = Eléments du Passif

Biens = Capitaux Propres + Dettes


Les capitaux propres comprennent :
Le capital personnel ou le capital social : apports de l’exploitant ou des associés ;
Le résultat positif ou négatif, bénéfice ou perte : différence entre les produits certains (valeur des
biens, travaux et services fournis par l’entreprise) et les charges certaines et probables (cout de ces
mêmes biens, travaux et services).
Biens = Capital +Résultat + Dettes
Biens = Capital – Pertes + Dettes

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 Le principe de l’Intangibilité du bilan.
C’est un principe selon lequel le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice
précédent. En application intégrale de ce principe, il ne peut être imputé directement sur les capitaux propres, ni les
incidences de changement de méthodes comptables, ni les produits et les charges sur exercices antérieurs.
Lesdites corrections doivent transiter par le compte de résultat de l'exercice au cours duquel les omissions ont été
constatées
 Le principe de Spécialisation des exercices
C’est une règle conventionnelle de fonctionnement des comptes en vertu de laquelle tout mouvement ou variation
enregistré dans la comptabilité de l’entreprise est représenté par une écriture qui établit une équivalence entre ce
qui est porté au crédit et ce qui est porté au débit des différents comptes affectés par cette écriture. Par convention,
les comptes de l'actif du bilan et les comptes de charges sont des emplois augmentant par inscription au débit et
diminuant par inscription à leur crédit. De même, les comptes du passif du bilan et les comptes de produits sont des
ressources augmentant par inscription au crédit et diminuant par inscription à leur débit.
 Le principe de Continuité de l'exploitation.
Il consiste à la présomption de poursuite de l’activité de l’entreprise dans un avenir prévisible. La continuité de
l’exploitation est un principe comptable de base pour l’établissement des états financiers censés représenter
l’entreprise en continuité d’exploitation (dans l’hypothèse de non cessation ou de non réduction sensible de ses
activités). Les états financiers sont normalement préparés selon l’hypothèse qu’une entité est en situation de
continuité d’exploitation. Lorsque la continuité de l’exploitation est comprise, la permanence des méthodes ne peut
plus s’appliquer et l’évaluation de ses biens et dettes doit être reconsidérée pour ceux des actifs et passifs
concernés par la non continuité. OHADA et IFRS tiennent compte de ce principe de continuité dans l’élaboration des
états financiers.

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 Le principe du Coût historique.
Selon l’ OHADA, le coût historique est le coût constaté auquel sont enregistrés, en unités monétaires courantes, les
biens à leur date d’entrée dans les livres de l’entreprise. Cette valeur n’est pas remise en cause (n’est pas modifiée)
lorsque du fait de l’inflation (ou de la déflation), ou de variations de prix spécifiques à la catégorie de biens, la
nouvelle valeur courante s’avère supérieure ou inférieure à ce coût historique. Le coût historique est l’un des
principes comptables fondamentaux retenus par le système comptable OHADA (principe du nominalisme
monétaire). Cependant, il en résulte le problème de surévaluation et de sous-évaluation en ce sens qu’après une
période donnée, un bien peut augmenter ou diminuer sa valeur. l’IFRS propose l’évaluation des biens n’ont pas à
leur coût historique (coût d’acquisition) mais plutôt à leur juste valeur c’est-à-dire leur valeur réelle à la clôture de la
période. Le coût historique est le principe le plus discuté en économie et représente la première grande divergence
entre l’OHADA et l’IFRS et les autres normes internationales.

 Le principe de la Transparence
C’est un principe en vertu duquel les informations doivent être présentées et communiquées clairement, sans
intention de dissimuler la réalité derrière l’apparence. Ce principe repose sur la clarté, la bonne information, la
régularité et la sincérité.

 Le principe de l’Importance significative.


C’est le principe selon lequel l'information significative serait celle dont l'omission ou la déformation pourrait
influencer l'opinion des lecteurs des états financiers. L'importance significative fait appel à la notion de seuil de
signification. Elle s'applique, notamment, dans l'élaboration de l'état annexé où la production de certaines
informations n'est requise que si elles ont une importance significative par rapport aux données des autres états
financiers (sans préjudice des obligations légales). C’est un élément très important dans la définition du périmètre
de consolidation lorsque l'intérêt ou l'incidence négligeable de certaines filiales sur les comptes consolidés pourrait
amener à les laisser hors du périmètre.
Selon l’OHADA comme en IFRS, ce principe est considéré de la même manière.

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 Le principe de la Prééminence de la réalité économique sur l'apparence
Il est le deuxième principe le plus critiqué. Pour satisfaire à la finalité d'image fidèle du patrimoine, de la situation
financière, la priorité doit être donnée à la réalité économique sur la forme ou l'apparence juridique dans
l'établissement des états financiers. L'application de ce principe conduit par exemple à inscrire, à l'actif du bilan des
utilisateurs, des biens en crédit- bail et assimilés comme s'ils en étaient propriétaires, malgré l'apparence juridique.
En raison des difficultés d'application de ce principe liées à l'analyse juridique et économique des contrats, le
système comptable OHADA prévoit les cas d'application, limitatifs, du principe. Par contre, l’IFRS oblige que les
transactions et autres évènements soient comptabilisés et présentés conformément à leur réalité économique et non
pas selon l’apparence juridique. De ce fait, l’application de ce principe est partielle en OHADA et n’est permise pour
les cas suivants : les biens détenus avec clause de réserve de propriété ; les biens mis à la disposition du
concessionnaire par le concédant ; les contrats de crédit-bail ; les effets escomptés non échus ; les charges de
personnel extérieurs

 Le principe de l’image fidèle.


Pour être fiable, l’information doit présenter une image fidèle des transactions et autres événements qu’elle vise à
présenter ou dont on s’attend raisonnablement à ce qu’elle les présente. L’information donne une image fidèle
quand elle décrit un phénomène économique de façon complète, neutre (sans biais dans la sélection et la
représentation de l’information) et libéré d’erreurs significatives. De ce fait, il est souvent dit des états financiers
qu’ils présentent une image fidèle ou qu’ils forment une représentation fidèle de la position financière, des
prestations financières ainsi que des changements dans la position financière d’une entreprise bien que le cadre ne
traite pas directement de ces éléments, l’application de ce dernier donne normalement lieu à des états financiers
présentant une image fidèle de telles informations

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III°) - Le principe de la partie double


 Le Jeu des Comptes : le principe de la partie double
La notion de partie double implique que chaque écriture dans un compte doit trouver une contrepartie
« symétrique » dans un autre compte;
Ainsi, tout montant porté en comptabilité sera transcrit deux fois : une fois au débit d’un compte, et une seconde
fois au crédit d’un compte.
 L’intérêt de la partie double

Ce principe permet de retracer l’origine de chaque opération enregistrée en comptabilité, ce qui – outre le fait
qu’elle limite substantiellement le risque de fraude – facilite et rationalise l’exploitation de l’ensemble des
informations collectées par le système comptable.
Ainsi, par le biais de sa comptabilité, chaque entreprise est capable de retracer l’intégralité de ses opérations
avec l’ensemble de ses partenaires (clients, fournisseurs, banquiers, État, organismes sociaux).
Sans le système de l’enregistrement en partie double, cela ne serait que très difficilement possible et
vraisemblablement très coûteux.

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 Modélisation de l’entreprise : les différents cycles
Les 3 Cycles.

Le Cycle
d'investissement

Le Cycle de
financement

Le Cycle
d‘exploitation

Encaissements & Décaissements


Trésorerie

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Définition des 3 Cycles de l’entreprise
a – Le Cycle d’investissement
Il est composé de plusieurs phases, la phase de sélection des investissements, la phase d’utilisation, la phase d’amortissement
ou de dépréciation, et la phase de revente éventuelle
b – Le Cycle d’exploitation
Il est correspond à l’activité productrice de l’entreprise ; c'est à dire la transformation des matières premières achetées en
produits finis vendus aux clients ou la production de services. Cette exploitation nécessite la mise en ouvre d’outils de
production (machines; équipements; bâtiments etc….) et des ressources humaines. Le cycle d’exploitation correspond à la
consommation de matière, de travail et de capital de production (la dépréciation des investissements durant la production).
c – Le Cycle de financement
Il est correspond à l’ensemble des opérations financières de l’entreprise liées au financement des investissements, des phases
du cycle d’exploitation, de la répartition des bénéfices; des opérations d’encaissements et de règlement (paiements ou
décaissements)

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IV°) – Les comptes de situation et les comptes de gestion (Bilan & Compte de résultat

LE BILAN est un tableau qui fait apparaitre de façon distincte à l’Actif l’ensemble des emplois économiques ou
biens dont dispose l’entreprise, au Passif l’origine des ressources ayant permis l’acquisition des biens

Actif (Emplois) Passif (Ressources)


Actif immobilisé (Classe2) : Capitaux propres (Classe 1)
Immobilisations incorporelles : brevets, licences, :
logiciels, fonds commercial… Capital (apports de l’exploitant ou des associés)
Immobilisations corporelles : terrains, bâtiments et Résultats nets de l’exercice (bénéfices ou pertes)
installations, matériels… Dettes financières à plus d’un an :
Immobilisations financières : titres de participation, Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit,
dépôts et cautionnements versés, prêts au personnel… Dettes de crédit-bail ou contrats de locations avec
Actif circulant : option d’achat
Stocks de marchandises, matières, fournitures, produits Dettes probables à plus d’un an (provisions pour risques
fabriqués, services… (Classe 3) et charges)
Créances acquises sur les clients et autres débiteurs Passif circulant (dettes à moins d’un an) :(Classe 4)
divers. (Classe 4) Dettes au fournisseurs et autres créanciers divers,
Avances versées aux fournisseurs, au Avances reçues des Clients et autres débiteurs
personnel…(Classe 4) Dettes fiscales (à l’Etat) et sociales (au personnel et aux
Trésorerie-Actif :(Classe 5) organismes sociaux)
Titres de placement, chèques à encaisser Dettes probables à moins d’un an (risques provisionnés)
Disponibilités en caisse, en caisse ou aux chèques Trésorerie-Passif(Classe 5) :
postaux… Dettes envers les Banques
(Découverts bancaires, crédits de trésorerie et crédits
d’escompte…)
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Le COMPTE DE RESULTAT est un tableau qui justifie le Bénéfice ou la Perte à inscrire au passif du bilan
Charges (Classe 6) Produits (Classe 7)
 Les charges, appelées les emplois  Les Produits ou ressources internes
définitifs (ou les consommations) peuvent (production), peuvent aussi être appelées
aussi être appelées des sources des sources d’enrichissement de
d’appauvrissement de l’entreprise l’entreprise

 Coût d’achat des marchandises vendues  Ventes de marchandises


 Coût d’achat des matières, des fournitures et des  Travaux facturés
services consommés  Vente de produits fabriqués
 Impôts et taxes  Vente de services
 Charges et Pertes diverses  Subventions obtenues
 Charges de personnel  Produits et profits divers
 Frais financiers  Revenus financiers
 Charges d’amortissement et provisions…

Le Résultat net est égal à la différence entre le total des produits diminué du montant
total des charges.

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V) - L’organisation comptable
 Relation entre l’entreprise et la comptabilité
 Définition de l’entreprise
C’est est une organisation qui utilise des moyens humains, matériels et financiers en vue de produire, échanger ou faire circuler des
biens ou des services. Une personne physique ou un groupement de personnes exerçant une activité des besoins d’autres
personnes constitue une entreprise.
Les entreprises peuvent être classés en fonction de leur activité économique par exemples les entreprises de distribution (qui
achètent des biens en vue de la revente en l’état sans transformation) ; les entreprises de production (qui achètent des matières
premières en vue de les transformer en produits finis) ; et les entreprises de services (les transporteurs, les banques, les
assurances, l’hôtellerie, le spectacle, l’éducation…), en fonction de leur importance ( les petites entreprises 1 à 30 personnes ; les
moyennes entreprises 31 à 200 personnes) ; les grandes entreprises plus de 200 personnes), et enfin en fonction de leur statut
juridique ( les entreprises individuelles «1 seule personne » : et es entreprises sociétaires appartiennent à un groupe de
personnes).
Les entreprises peuvent être classés suivant leur forme ; il y a les Sociétés de personnes » en nom collectif », les société de
capitaux (anonymes): les sociétés à responsabilité limitée (SARL) intermédiaires entre les sociétés de personnes et les sociétés de
capitaux.
Enfin la comptabilité est une technique d’information quantitative décrivant, en unités monétaire, l’activité et la situation de
l’entreprise. C’est un outil qui sert à informer les dirigeants et les gestionnaires de l’entreprise ainsi que tous les partenaires
économiques : investisseurs, banquiers, état, collectivité locales etc…….

 Rôle de l’entreprise
L’entreprise a pour rôle d’ acheter ou à produire des biens ou des services en vue de les vendre et pour atteindre cet objectif, elle
doit se procurer des capitaux et les utiliser convenablement. Une bonne gestion d’entreprise doit générer des bénéfices.

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Ressources Investissements Existants Créances Trésorerie Charges Produits Résultats de
durables réalisés grâce à en stocks & dettes supportées acquis l’exercice
ces ressources d’exploita
tion
Capital engagé Immobilisations Marchandise Créances à Titres de Charges Produits Résultat
par l’exploitant incorporelles : s et produits recouvrer placement, d’exploitation : d’exploitation : d’exploitation :
ou par les brevets, licences, fabriqués sur les disponibilités achats de ventes de produits
associés logiciels, marques, destinés être clients et en caisse, en marchandises, marchandises, d’exploitation -
(apports) fonds commercial… vendus, autres banque ou de matières, de de produits charges
débiteurs aux chèques fournitures et fabriqués ou de d’exploitation
postaux de services, services…
charges de
personnel,
impôts et taxes,
amortissements
, provisions…

Ressources Immobilisations Matières et Dettes à Découverts Charges Produits Résultat financier :


financières : corporelles : fournitures payer aux bancaires, financières : financiers : produits financiers –
Emprunts et terrains, bâtiments, destinés à fournisseurs, crédits de intérêts versés, intérêts reçus, charges financières
dettes installations et être au personnel trésorerie et escomptes escomptes
contractés à aménagements, consommés et aux crédits accordés, obtenus, gains
long terme matériels… organismes d’escompte. pertes de de change…
sociaux, à change…
l’état…

Immobilisations Résultat net de


financières : titres l’exercice : résultat
de participation, d’exploitation +
prêts, dépôts et résultat financier
cautionnements
versés…

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 Les comptes de gestion et de situation

Définition : Le terme compte de gestion est un terme comptable. Il désigne tout compte d’une
entreprise qui expose un emploi et une ressource définitive au sein d’une société.
Contrairement au compte de bilan, qui est un compte de situation, le compte de gestion est un compte
d’analyse.
En effet, le compte de gestion permet de retracer la formation du résultat d’une entreprise en détaillant
toutes ses ressources et tous les emplois auxquelles ces ressources sont affectées.
Le compte de gestion est quant à lui soldé à la fin de chaque exercice. Il présente ainsi un montant nul
lors de l’ouverture de l’exercice suivant, puisque son montant est viré sur un compte de résultat à la fin
de la période donnée.
Les comptes de gestion d’une entreprise permettent d’établir le compte de résultat.
Le compte de résultat reprend l’ensemble des comptes de charges (comptes de classe 6) et
des comptes de produits (compte de classe 7).

Définition : Un compte de situation est un compte de bilan. Il retrace la situation patrimoniales d’une
entreprise. Ce sont des comptes de la classe 1, 2, 3, 4, 5, et ils permettent d’établir le bilan de l’entreprise
(comptes patrimoniaux.

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QUESTIONS

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EHES –Ecole des Hautes Etudes
en Sciences

Cours de Comptabilité Générale


Niveau licence 1

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Objectifs du cours

Après avoir suivi le cours « Comptabilité Générale », les étudiants doivent être en mesure de :

 Lire le bilan et le compte de résultat d’une entreprise

 D’analyser le bilan d’une entreprise

 De Comprendre les principes généraux de la comptabilité

 De maitriser le jeu des comptes et le principe de la partie double

 Porter un jugement sur le niveau de la trésorerie et déterminer les décisions financières


qui permettent de le fixer à son niveau souhaitable

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Partie 2
Fonctionnement des Comptes
« Extrait Sources Syscohada »

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Chapitre II) - Les opérations courantes
1°) Etude du fonctionnement des comptes
 Les comptes de la classe 6 : les comptes de charges (AO) (Sources Le Syscoa Révisé)

Les charges sont des emplois définitifs ou consommations de valeurs décaissées ou à décaisser par l'entreprise. Ces opérations
s’enregistrent en contrepartie des éléments suivants
• marchandises, approvisionnements, travaux et services consommés par l'entité, ainsi que des avantages qui leur ont été
consentis ;
• obligation légale que l'entité doit remplir ;
Les charges comprennent également pour
Les charges sont distinguées par nature en charges des Activités Ordinaires (compte de la classe 6), en charges d'exploitation, en
charges financières, ou en charges Hors Activités Ordinaires (compte classe 8).
La classe 6 est destinée à enregistrer les charges liées à l'activité ordinaire de l'entreprise. Ces charges entrent dans la composition
des coûts des produits de la détermination du résultat de l'exercice (les dotations aux amortissements, aux provisions et aux
dépréciation, la valeur comptable des éléments d'actif cédés, détruits ou disparus).
Les charges doivent être comptabilisées dans l'exercice au cours duquel elles ont pris naissance. Elles donnent éventuellement lieu
à abonnement ou à régularisation à la clôture de l'exercice.
 Le compte 60 : (sauf 603) Achats
Contenu : Il enregistre, le montant des factures d'achat et la valeur des retours de matières, fournitures et marchandises aux
fournisseurs ainsi que les rabais, remises et ristournes hors factures obtenus des fournisseurs de biens.
Subdivision résumée
601 Achats de marchandises
602 Achats de matières premières et fournitures liées
604 Achats stockés de matières et fournitures consommables
605 Autres achats (Eau, Electricité, Carburant, Fournitures de bureau non stockables, petits matériels et outillages, Rabais,
Remises et Ristournes obtenus )
608 Achats d’emballages
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Les comptes 601, 602, 604, 605 et 608, comme les comptes de stocks correspondants, donnent lieu à l'ouverture de sous-
comptes de produits regroupés suivant la nomenclature des biens et services en usage
Le montant des factures d'achat à inscrire au compte 60 (sauf 603) s'entend, le cas échéant, net de taxes récupérables.
Les frais accessoires d'achats peuvent être enregistrés au sous-compte Achats concerné pour le montant net de taxes
récupérables. Les sous comptes frais sur achats peuvent être subdivisés selon qu'il s'agit de marchandises, de matières et
fournitures liées et de matières et fournitures consommables.
Les achats sont comptabilisés, déduction faite des rabais et remises, imputés directement sur le montant de la facture.
Même lorsqu'ils sont déduits sur la facture d'achat, les escomptes de règlement sont portés au compte 773 – Escomptes
obtenus.
A la clôture de l'exercice, les biens reçus par l'entité, avant réception de la facture correspondante, sont néanmoins inscrits
dans les achats, par le crédit d'un compte divisionnaire de fournisseurs (408 – Factures non parvenues). Cette précaution a
pour but de ne pas fausser les résultats.
Les remises, rabais et ristournes sur achats, obtenus des fournisseurs et dont le montant, non déduit des factures d'achats,
n'est connu que postérieurement à la comptabilisation de ces factures, sont enregistrés aux comptes d'achats concernés.
Fonctionnement
 Le compte 60 – ACHATS est débité du montant des factures d'achat hors taxes frais accessoires inclus .

 Le compte 445 – ETAT, TVA RECUPERABLE est débité du montant des taxes, si les taxes sont récupérables.

 par le crédit du compte fournisseur ou d'un compte de trésorerie.

 Le compte 60 – ACHATS est crédité, en cours d'exercice, des retours de matières, fournitures et marchandises hors
taxes aux fournisseurs ainsi que les rabais, remises, ristournes obtenus par facture d'avoir (après première facturation)
 Le compte 445 – ETAT, TVA RECUPERABLE est crédité du montant des taxes, si les taxes ont été récupérées.
 par le débit des comptes fournisseurs ou de tiers intéressés.
 Le compte 60 – ACHATS est crédité pour solde à la clôture de l'exercice

 par le débit du compte 13 – Résultat net de l'exercice.

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Exclusions
• Le compte 60 – ACHATS ne doit pas servir à enregistrer :
• les frais accessoires d'achats directement rattachables aux immobilisations
• Il convient dans les cas d'espèce d'utiliser les comptes ci-après :
• comptes de la classe 2

Eléments de contrôle
• Le compte 60 – ACHATS peut être contrôlé à partir :
• des factures et avoirs fournisseurs, des bons de commande, des états d'inventaire.
 Le compte 603 : Variations des stocks de biens achetés

Contenu : Il enregistre les variations de stocks de biens et de marchandises achetés en retraçant les opérations relatives
aux entrées en stocks, aux sorties de stocks, et aux différences constatées entre l'inventaire comptable permanent et
l'inventaire physique. Les variations de stocks sont évaluées différemment selon le système d'inventaire utilisé.
Subdivisions
• 6031 Variations des stocks de marchandises
6032 Variations des stocks de matières premières et fournitures liées
6033 Variations des stocks d'autres approvisionnements
Commentaires
Les comptes de variations de stocks peuvent être de solde débiteur ou créditeur.
Pour la détermination des soldes significatifs de gestion, les variations de stocks sont calculées à partir du prix d'achat des
biens inscrits dans les stocks, tel qu'il est comptabilisé dans les comptes d'achats.

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Les soldes des sous-comptes du compte
603 – Variations des stocks de biens achetés donnent la mesure des différences entre la valeur brute des stocks de biens achetés,
telle qu'elle est constatée à la clôture de l'exercice, et la valeur brute correspondante à l'ouverture de l'exercice.
Fonctionnement
En cas d'inventaire intermittent, à la clôture de l'exercice :
Le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES est débité de la valeur du stock initial(1)
par le crédit des comptes de stocks concernés (pour solde des stocks initiaux). (1) ou de la diminution de l'exercice (stock initial moins
stock final).
Le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES est crédité de la valeur du stock final, pour sa valeur
d'inventaire(1) par le débit des comptes de stocks concernés (constatation des stocks finals).
Le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES est viré pour solde, avec les charges, dans le compte 13 Résultat
net de l'exercice (montant débiteur ou montant créditeur, selon le cas).
En cas d'inventaire permanent :
Le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES est crédité, en cours d'exercice, des entrées en stocks
par le débit des comptes de stocks concernés.
Le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES est débité, en cours d'exercice, des sorties de stocks
par le crédit des comptes de stocks concernés.
A la clôture de l'exercice, le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES est débité des différences en moins
constatées entre l'inventaire comptable et l'inventaire physique par le crédit des stocks concernés.
A la clôture de l'exercice, le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES est crédité des différences en plus
constatées entre l'inventaire comptable et l'inventaire physique par le débit des comptes de stocks concernés.
(1) ou de l'augmentation de l'exercice (stock final moins stock initial).
A la clôture de l'exercice, le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES est viré (pour solde), avec les charges,
dans le compte 13 – Résultat net de l'exercice (montant débiteur ou montant créditeur, selon le cas).
Exclusions
Le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES ne doit pas servir à enregistrer les variations de stocks d'en-
cours ou de produits fabriqués
Il convient dans le cas d'espèce d'utiliser le compte ci-après : 73 – Variations des stocks de biens et de services produits
Eléments de contrôle
Le compte 603 – VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES peut être contrôlé à partir de l'inventaire, ou du décompte
physique, et de l'évaluation.
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 Le compte 61 : Transports
Contenu
Les frais de transport comprennent le montant des charges de port ou transports engagés par l'entité, à l'occasion, des
ventes, des déplacements de son personnel ou de l'expédition de plis.
Subdivisions
612 TRANSPORTS SUR VENTES
613 TRANSPORTS POUR LE COMPTE DE TIERS
614 TRANSPORTS DU PERSONNEL
616 TRANSPORT DE PLIS
618 AUTRES FRAIS DE TRANSPORT
Commentaires
Le compte 61 – TRANSPORTS est débité des charges de port ou transports engagées par l'entreprise par le crédit des
comptes de tiers ou de trésorerie concernés.
Le compte 61 – TRANSPORTS est crédité, en cours d'exercice, du montant des factures d'avoir représentant des
réductions à caractère commercial ou des annulations de factures par le débit des comptes fournisseurs concernés.
Le compte 61 – TRANSPORTS est crédité, à la clôture de l'exercice par le débit : du compte 476 – Charges constatées
d'avance, pour régularisation ou par le débit du compte 13 – Résultat net de l'exercice (pour solde).
Exclusions
Le compte 61 – TRANSPORTS ne doit pas servir à enregistrer les consommations intermédiaires de biens et de services,
lorsque l'entité effectue des transports pour son propre compte : carburants, réparations de véhicules, etc
Il convient dans les cas d'espèce d'utiliser les comptes ci-après comptes de charges appropriés
Eléments de contrôle
Le compte 61 – TRANSPORTS peut être contrôlé à partir des factures et avoirs fournisseurs, des documents de transport
(connaissements, lettres de voiture, etc.), de l'inventaire des figurines d'affranchissement, des bons de course.

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 Les comptes 62 & 63 : Autres Services Extérieurs
Contenu : Ils enregistrent le montant des factures, paiements et rémunérations versés aux prestataires extérieurs à
l'entreprise et les éventuels rabais, remises et ristournes obtenus hors factures sur les services extérieurs
consommés.
62 SERVICES EXTÉRIEURS
621 SOUS-TRAITANCE GENERALE
622 LOCATIONS ET CHARGES LOCATIVES
623 REDEVANCES DE LOCATION ACQUISITION
624 ENTRETIEN, REPARATIONS ET MAINTENANCE
625 PRIMES D'ASSURANCE
626 ETUDES, RECHERCHES ET DOCUMENTATION
627 PUBLICITE, PUBLICATIONS, RELATIONS PUBLIQUES
628 FRAIS DE TELECOMMUNICATIONS
63 AUTRES SERVICES EXTÉRIEURS
631 FRAIS BANCAIRES
632 REMUNERATIONS D'INTERMEDIAIRES ET DE CONSEILS
633 FRAIS DE FORMATION DU PERSONNEL
634 REDEVANCES POUR BREVETS, LICENCES, MARQUES, LOGICIELS, SITES, CONCESSIONS ET DROITS
ET VALEURS SIMILAIRES
635 COTISATIONS
637 REMUNERATIONS DE PERSONNEL EXTERIEUR A L'ENTITE

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Commentaires
Les services sont classés par nature ; leur importance et leur diversité sont telles qu'il a été nécessaire d'utiliser deux
comptes à deux chiffres (62 et 63), dont le fonctionnement est rigoureusement identique.
La consommation de services est rapportée à la période comptable par le jeu de comptes d'abonnements ou de
régularisation.
Le personnel intérimaire, détaché ou prêté est le personnel salarié d'une entité qui le met à la disposition d'une autre entité
utilisatrice des services pour une durée déterminée. La prestation est facturée comme service extérieur par l'entité
employeur qui peut être :
 une entité de travail temporaire ;
 une autre entité industrielle ou commerciale, appartenant généralement au même groupe.
En vertu du principe de la prééminence de la réalité sur l'apparence juridique :
 en cours d'exercice, l'entité utilisatrice enregistre les factures reçues de l'entité de travail temporaire (ou des
autres entités employeurs) au débit du compte 637
Rémunérations de personnel extérieur à l'entité;
 à la clôture de l'exercice, le compte 637 est viré, pour solde, au débit du compte
667 Rémunération transférée de personnel extérieur.
Les rémunérations des autres prestataires de services non-salariés d'une autre entité, ou non mis à disposition par une
autre entité doivent être enregistrées au compte
6327 Rémunérations des autres prestataires de services ou au compte 6324 Honoraires des professions réglementées.
Ne sont pas considérés comme étant des services consommés et sont en principe classés dans la même catégorie que les
produits dans la fabrication desquels ils sont incorporés :
les travaux à façon : consistent à confier à une personne ou à une entité à qui on fournit les matières premières et
éventuellement du matériel pour fabriquer, des produits semi finis, ou finis suivant des spécifications bien définies.

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les sous-traitances industrielles : La sous-traitance est le fait qu'une entreprise donnée confie partiellement sa production à
une autre dans le cadre d'un travail de sous-œuvre. La sous- traitance industrielle consiste, pour une entreprise à confier la
réalisation à une entreprise, dite « sous-traitant », d'une ou de plusieurs opérations de conception, d'élaboration, de
fabrication, de mise en œuvre ou de maintenance du produit. Ces opérations concernent un cycle de production déterminé.
les frais de réparation, lorsqu'ils sont effectués par le fabricant du produit.
Lorsqu'ils le sont par un réparateur, ils sont inscrits au compte 63.
Fonctionnement
Les comptes 62 et 63 – SERVICES EXTERIEURS ET AUTRES SERVICES EXTERIEURS sont débités par le crédit d'un
compte de tiers ou de trésorerie.
Les comptes 62 et 63 – SERVICES EXTERIEURS ET AUTRES SERVICES EXTERIEURS sont crédités par le débit des
comptes Fournisseurs des rabais, remises et ristournes éventuellement obtenus hors factures.
Les comptes 62 et 63 – SERVICES EXTERIEURS ET AUTRES SERVICES EXTERIEURS sont crédités soit par le débit du
compte 476 – Charges constatées d'avance (régularisation), soit par le débit du compte 13 – Résultat net de l'exercice,
pour solde à la clôture de l'exercice.
Eléments de contrôle
Les comptes 62 et 63 – SERVICES EXTERIEURS ET AUTRES SERVICES EXTERIEURS peuvent être contrôlés à partir
des factures et avoirs fournisseurs ainsi que des dispositions des contrats.

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 Le compte 64 : Impôts et taxes
Contenu : Il enregistre le montant des charges correspondant à des versements obligatoires à l'Etat et aux collectivités publiques pour
subvenir à des dépenses publiques, ou encore des versements institués par les autorités pour le financement d'actions d'intérêt
général.
Subdivisions
641 IMPÔTS ET TAXES DIRECTS
645 IMPÔTS ET TAXES INDIRECTS
646 DROITS D'ENREGISTREMENT
647 PENALITES ET AMENDES FISCALES
648 AUTRES IMPÔTS ET TAXES
Commentaires
Le compte 64 enregistre tous les impôts et taxes à la charge de l'entreprise, à l'exception de ceux dont l'assiette est établie sur les
résultats qui sont inscrits au débit du compte 89 – Impôts sur le résultat.
Les impôts, qui, payés par l'entité, doivent être récupérés sur des tiers ou sur le Trésor public, sont enregistrés aux comptes de la
classe 4.
Les entités comprennent dans le prix d'achat des marchandises, matières et fournitures, les droits de douane qui peuvent leur être
affectés de façon certaine, pour obtenir le prix d'achat rendu frontière.
Le compte 6411 – Impôts fonciers et taxes annexes enregistre les versements obligatoires à l'Etat dont l'entité propriétaire d'un
immeuble bâti ou non bâti ou d'un terrain doit s'acquitter, en application des lois en vigueur dans chacun des Etats-parties.
Le compte 6412 – Patentes, licences et taxes annexes enregistre les versements obligatoires à l'Etat dont l'entité doit s'acquitter :
(cas de la patente) du fait de l'exercice d'un commerce, d'une industrie ou d'une profession. La patente peut, en fonction des
dispositions fiscales dans les Etats-parties, comporter un droit fixe unique indépendamment du nombre de commerces, d'industries et
de professions qu'il exerce dans le même établissement et, par ailleurs, un droit proportionnel généralement établi sur la valeur
locative des bureaux, magasins, boutiques, usines, ateliers, hangars, remises, chantiers, terrains de dépôts et autres locaux et
emplacements servant à l'exercice de la profession ;
(cas de la licence) du fait de l'exploitation d'un brevet. C'est le cas notamment des exploitants de débits de boisson, de restaurants.

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Le compte 6413 – Taxes sur appointements et salaires enregistre les versements obligatoires à l'Etat dont l'entité est redevable,
en qualité d'employeur, au titre des traitements, salaires, indemnités et émoluments versés.
Le compte 646 – Droits d'enregistrement enregistre les versements obligatoires à l'Etat dont l'entité est redevable en raison :
•des perceptions requises par la recette des impôts pour l'accomplissement de certains actes juridiques, tels que des ventes, des
échanges, des mutations, des donations, des successions, des baux, des constitutions de sociétés ;
•de timbres afférents à certains actes écrits : timbres de quittances, timbres de contrats de transport, timbres des affiches,
timbres sur les bordereaux d'achat ou de vente en Bourse ;
•des taxes sur les véhicules de société et vignettes (autos, motos, bateaux, etc.).
Le compte 647 – Pénalités et amendes fiscales enregistre les versements obligatoires à l'Etat dont l'entité est redevable en
raison de l'inobservation de dispositions fiscales telles que :
•les pénalités d'assiette consistant en intérêts ou indemnités de retard exigibles en cas d'inexactitude dans les déclarations,
manœuvres frauduleuses, défaut de production ou production tardive de documents ;
•les pénalités de recouvrement sanctionnant le versement tardif des impôts et taxes qui sont déductibles.
Le compte 648 – Autres impôts et taxes enregistre les autres versements obligatoires à l'Etat et aux collectivités locales dont
l'entité est redevable, en raison des activités exercées, et qui ne peuvent pas être imputées aux comptes ci- dessus définis.
Fonctionnement
Le compte 64 – IMPÔTS ET TAXES est débité du montant de l'impôt dû par le crédit du compte 44 – Etat et Collectivités
publiques ou par le crédit des comptes de trésorerie.
Le compte 64 – IMPÔTS ET TAXES est crédité pour solde à la clôture de l'exercice par le débit du compte 13 – Résultat net de
l'exercice.
Exclusions
Le compte 64 – IMPÔTS ET TAXES ne doit pas servir à enregistrer :
les annuités de remboursement d'emprunts contractés ou d'avances consenties par l'Etat
les droits de douane relatifs aux acquisitions d'immobilisations
les droits de douane relatifs à des achats de biens importés incorporés au prix d'achat (prix rendu frontière)
l'impôt sur les bénéfices
Il convient dans les cas d'espèce d'utiliser les comptes ci-après :
16 – Emprunts et dettes assimilées de la classe 2
60 – Achats et variations de stocks
13
M. DIOP 1_2023 89 – Impôts sur le résultat

Eléments de contrôle
Le compte 64 – IMPÔTS ET TAXES peut être contrôlé à partir des déclarations, des avis d'imposition, des règlements à
l'ordre du Trésor.
 Le compte 65 : Autres charges (sauf 659)

Contenu : Ce compte enregistre le montant des charges, de caractère souvent accessoire, qui entrent dans les
consommations de l'exercice en provenance de tiers pour le calcul de la valeur ajoutée de gestion, dans le cadre des choix
opérés par le Système
Comptable OHADA.
Subdivisions
651 PERTES SUR CREANCES CLIENTS ET AUTRES DEBITEURS
652 QUOTE-PART DE RESULTAT SUR OPERATIONS FAITES EN COMMUN
654 VALEURS COMPTABLES DES CESSIONS COURANTES D'IMMOBILISATIONS
658 CHARGES DIVERSES
Commentaires
Les créances clients et autres débiteurs irrécouvrables sont enregistrées au débit du compte 651 pertes sur créances et autres
débiteurs.
La quote-part de bénéfice revenant aux associés d'une société en participation (dont la comptabilité est tenue par un gérant, seul
connu des tiers) sera enregistrée dans les livres du gérant de la société en participation au débit du compte
6521 Quote-part transférée de bénéfice par le crédit du compte 463 Associés, opérations faites en commun.
La perte imputée aux associés par la société en participation sera enregistrée dans la comptabilité des associés par le compte débit
du compte 6525 Pertes imputés par transfert au crédit du compte
463 Associés, opérations faites en commun.
Lorsqu'une entité qui, du fait de la nature de son activité renouvelle de manière fréquente ses immobilisations (loueurs de biens,
transporteur,…). La valeur brute et les amortissements des biens de ces entités, sont enregistrés au compte 654 Valeurs
comptables des cessions courantes d'immobilisations.

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M. DIOP 1_2023

Les dispositions de l'Acte uniforme de l'OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE prévoient :une
indemnité de fonction fixée par l'assemblée générale ordinaire pour la rémunération des activités des administrateurs ;une
rémunération exceptionnelle pour des missions et mandats confiés par le conseil d'administration.
Ces rémunérations sont enregistrées au débit du compte 6581 Indemnités de fonction et autres rémunérations d'administrateurs par
le crédit du compte
4715 Rémunérations des administrateurs.
Les dons et libéralités de toute nature effectués par l'entité au profit d'une autre personne dans le cadre d'une politique de mécénat
destinée à favoriser le développement d'activités humanitaires, civiques, culturelles ou sportives sont enregistrés au débit du compte
6582 Dons ou 6583 Mécénat.
Fonctionnement
Les comptes 651 à 658 – AUTRES CHARGES (sauf 654) sont débités du montant de la charge par le crédit d'un compte de tiers ou
de trésorerie
Le compte 654 – VALEURS COMPTABLES DES CESSIONS COURANTES D'IMMOBILISATIONS est débité du montant de la valeur
brute et crédité des amortissements de l'immobilisation cédée
Les comptes 651 à 658 – AUTRES CHARGES sont crédités pour solde à la clôture de l'exercice par le débit du compte 13 – Résultat
net de l'exercice.
Exclusions
Le compte 65 – AUTRES CHARGES ne doit pas servir à enregistrer les charges H.A.O. constatées amoindrissement de la valeur
d'une créance dont les effets ne sont pas jugés irréversibles, cessions d'immobilisations non fréquentes et récurrentes
libéralités et dons à l'occasion d'évènements exceptionnels tels les phénomènes naturels : sécheresse, inondations, tempête, vols de
criquets, guerres, tremblement de terre, …..
Il convient dans le cas d'espèce d'utiliser le compte ci-après :
831 – Charges H.A.O. constatées
659 charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme
81 Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
835 Dons et libéralités accordés
Eléments de contrôle
Le compte 65 – AUTRES CHARGES peut être contrôlé à partir :des factures, des notifications de cessation de paiement relevées ou
du courrier des avocats, états financiers de la société en participation le procès-verbal de l'assemblée générale ou du conseil
d'administration 15
M. DIOP 1_2023

 Le compte 659 : Charges pour dépréciations et provisions pour risques a court terme d'exploitation
Contenu : Il enregistre les dotations pour dépréciation des éléments de l'actif circulant ainsi que les dotations aux provisions pour
risques à court terme.
Subdivisions
659 CHARGES POUR DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUES A COURT TERME D'EXPLOITATION
6591 sur risques à court terme
6593 sur stocks
6594 sur créances
6598 Autres charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme
Commentaires
Les charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme répondent à une conception nouvelle du risque. En effet, le
Système Comptable OHADA considère ces dotations comme des décaissements probables à brève échéance. Elles figurent dans
le Compte de résultat comme des charges externes.
Fonctionnement
Le compte 659 – CHARGES POUR DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUES A COURT TERME D'EXPLOITATION est
débité
par le crédit des comptes de dépréciation de l'actif circulant, comptes 39 et 49 et du compte 499 – Provisions pour risques à court
terme (passif)
Le compte 659 – CHARGES POUR DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUES A COURT TERME D'EXPLOITATION est
crédité pour solde à la clôture de l'exercice par le débit du compte 13 – Résultat net de l'exercice.
Exclusions
Le compte 659 – CHARGES POUR DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUES A COURT TERME D'EXPLOITATION ne
doit pas servir à enregistrer :
les Dépréciations et les provisions pour risques à court terme H.A.O.
Il convient dans le cas d'espèce d'utiliser le compte ci-après :
839 – Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme H.A.O.
Eléments de contrôle
Le compte 659 – CHARGES POUR DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUES A COURT TERME D'EXPLOITATION
peut être contrôlé à partir des factures, notifications de cessation de paiements, relevés, ou des courriers des avocats.

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M. DIOP 1_2023

 Le compte 66 : Charges de personnel
Contenu : Il enregistre l'ensemble des rémunérations du personnel de l'entité, qu'il s'agisse d'appointements et salaires, de
commissions, de congés payés, de primes, de gratifications, d'indemnités de logement ou d'indemnités diverses, et, le cas
échéant, les rémunérations de l'exploitant individuel, en contrepartie du travail fourni. Il enregistre aussi les charges
sociales payées par l'entité au titre des salaires, ainsi que les avantages en nature.
Par ailleurs il est débité en fin d'exercice des montants facturés à l'entité au titre du Personnel extérieur, intérimaire,
détaché ou prêté.
Subdivisions
661 REMUNERATIONS DIRECTES VERSEES AU PERSONNEL NATIONAL
662 REMUNERATIONS DIRECTES VERSEES AU PERSONNEL NON NATIONAL
663 INDEMNITES FORFAITAIRES VERSEES AU PERSONNEL
664 CHARGES SOCIALES
666 RÉMUNÉRATION ET CHARGES SOCIALES DE L'EXPLOITANT INDIVIDUEL
667 REMUNERATION TRANSFEREE DE PERSONNEL EXTERIEUR
668 AUTRES CHARGES SOCIALES
Commentaires
Les charges de personnel comprennent toutes les charges supportées par l'entité, à titre obligatoire ou bénévole, qui
prennent leur source dans les contrats de travail qu'elle a conclus et qui bénéficient directement ou indirectement aux
salariés.
Le compte 66 (sauf 667) est débité de la rémunération brute versée au personnel, les cotisations sociales mises à la
charge des salariés étant débitées au compte 42 – Personnel par le crédit du compte 43 – Organismes sociaux.
Les frais de voyage, de réception, les diverses dépenses exposées par le personnel dans l'exercice de ses fonctions pour
le compte de son employeur et dont le montant lui est soit remboursé, soit compris dans les rémunérations, doivent en
principe être également enregistrés en 62 ou 63.
Les avantages en nature dont bénéficie le personnel sont enregistrés par l'entité dans les différents comptes de charges
par nature concernée. Ces avantages en nature sont ensuite transférés dans les frais de personnel. Les entités débitent le
compte
66 – Charges de personnel par le crédit du compte 78 – Transferts de charges.
Le compte 667 est débité, en fin d'exercice, du montant des rémunérations du personnel extérieur enregistrées au compte
637 durant l'exercice ; ce virement solde le compte 637.

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M. DIOP 1_2023
Fonctionnement
Le compte 66 – CHARGES DE PERSONNEL est débité par le crédit du compte 422 – Personnel, rémunérations dues ;
ou par le crédit du compte 781 – Transferts de charges d'exploitation.
Le compte 66 – CHARGES DE PERSONNEL est débité des charges afférentes à ces rémunérations par le crédit du
compte 43 – Organismes sociaux ; ou par le crédit du compte 44 – Etat et Collectivités publiques.
Le compte 66 – CHARGES DE PERSONNEL (compte 667) est débité des charges de personnel extérieur par le crédit du
78– Transferts de charges des rémunérations de personnel extérieur à l'entité (en fin d'exercice).
Le compte 66 – CHARGES DE PERSONNEL est crédité pour solde à la clôture de l'exercice par le débit du compte 13 –
Résultat net de l'exercice.
Exclusions
Le compte 66 – CHARGES DE PERSONNEL ne doit pas servir à enregistrer :
• les impôts dont l'assiette repose sur la rémunération
• les charges considérées comme des consommations intermédiaires (dépenses exposées par les salariés pour le
compte de l'entité, notamment)
• les rémunérations de toutes natures attribuées à des tiers
• les indemnités versées à des tierces personnes qui ne sont pas membres de l'entité (honoraires)
Il convient dans les cas d'espèce d'utiliser les comptes ci-après :
• 6413 – Taxes sur appointements et salaires comptes appropriés de la classe 6
• 632 – Rémunérations d'intermédiaires et de conseils
Eléments de contrôle
Le compte 66 – CHARGES DE PERSONNEL peut être contrôlé à partir : des livres de paie ; des fiches de paie ; des
déclarations sociales et fiscales.

M. DIOP 1_2023 18

 Le compte 67 : Frais financiers et charges assimilées
Contenu : Il enregistre l'ensemble des charges financières dues à différents tiers intervenant dans le financement de l'entité (à
l'exclusion de la rémunération des capitaux propres et à celle des services bancaires).
Subdivisions
671 INTERÊTS DES EMPRUNTS
672 INTERÊTS DANS LOYERS DE LOCATION ACQUISITION
673 ESCOMPTES ACCORDES
674 AUTRES INTERÊTS
675 ESCOMPTES DES EFFETS DE COMMERCE
676 PERTES DE CHANGE
677 PERTES SUR TITRES DE PLACEMENT
678 PERTES SUR RISQUES FINANCIERS
679 CHARGES POUR DEPRECIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUES A COURT TERME FINANCIERES
Commentaires
Lorsque l'entreprise considère comme frais à immobiliser les intérêts intercalaires dus sur la période de construction d'une
immobilisation, ces intérêts sont d'abord comptabilisés au débit du compte 67 – Frais financiers, puis transférés au débit du compte
d'immobilisation concerné par le crédit du compte 72 – Production immobilisée.
Des nomenclatures internes à l ‘entité doivent permettre de raccorder les intérêts payés ou dus aux emprunts ou avances reçues
auxquels ils se rapportent.
Le compte 671 – Intérêts des emprunts enregistre le montant des charges financières et assimilées que l ‘entité doit payer, en
rémunération de l'utilisation des capitaux ou des avances de fonds qui lui ont été consentis par des tiers ou des entités liées.
Le compte 672 – Intérêts dans loyers de location acquisition enregistre la quote-part des charges financières dans les redevances
versées par l ‘entité locataire (cf. titre VIII Opérations spécifiques chapitre 8).
Le compte 673 – Escomptes accordés enregistre le montant des réductions que l ‘entité consent sous forme d'escompte de
règlement aux clients qui s'acquittent de leurs factures ou règlent leurs créances avant le terme normal d'exigibilité.
Le compte 674 – Autres intérêts enregistre les charges financières versées aux associés et à divers tiers.
Le compte 675 – Escomptes des effets de commerce enregistre, après la remise au banquier de l'effet à l'escompte, lors de la
réception du bordereau d'escompte, le montant indiqué sur le décompte bancaire, au titre des frais prélevés pour l'opération
d'escompte.
Le compte 676 – Pertes de change enregistre à son débit les pertes de change supportées par l ‘entité au cours de l'exercice. Les
écarts de conversion négatifs constatés à la clôture de l'exercice sur les disponibilités en devises sont considérés comme étant des
pertes de change supportées. Le compte 676 – Pertes de change ne doit pas être confondu avec le compte 478 – Ecarts de
conversion-Actif qui n'enregistre que les pertes probables de change.
19
M. DIOP 1_2023
Le compte 677 – Pertes sur titres de placement enregistre les charges nettes effectivement supportées par l'entité lorsque cette
dernière réalise des pertes sur titres dont le prix de cession se trouverait inférieur au coût d'acquisition.
Dans le cas d'espèce, la perte subie, à savoir la différence entre la valeur d'entrée et le prix de cession, net toutefois des frais de
cession, est portée au débit du compte 677 – Pertes titres de placement. Dans le cas où les frais de cession sont enregistrés
distinctement (décalage de facturations), ils sont également portés au débit du compte 677.
Le compte 6772 Malis provenant d'attribution gratuite d'actions au personnel salarié et aux dirigeants est destiné à solder le compte
5021 actions propres lors de l'attribution des actions gratuites au personnel salarié et aux dirigeants (voir Titre VIII opérations
spécifiques, chapitre 19).
Le compte 678 – Pertes sur risques financiers enregistre les pertes subies sur des opérations financières comportant un risque
autre que le risque de perte de change.
Exemples : rentes viagères, instruments de trésorerie, primes, options...
Le compte 679 – Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme financières enregistre le montant des charges
financières potentielles évaluées à l'arrêté des comptes, nettement précisées quant à leur objet, mais dont l'échéance ou le montant
est incertain.
Fonctionnement
Le compte 67 (sauf 679) – FRAIS FINANCIERS ET CHARGES ASSIMILEES est débité des frais dus et des pertes financières
constatées par le crédit des comptes de tiers concernés ou des comptes de trésorerie.
Le compte 679 – CHARGES POUR DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUES À COURT TERME FINANCIERES est
débité des dépréciations à court terme des risques financiers et des comptes de trésorerie par le crédit du compte 59 –
Dépréciations et provisions pour risques à court terme (Trésorerie).
Le compte 67 – FRAIS FINANCIERS ET CHARGES ASSIMILEES est crédité pour solde à la clôture de l'exercice par le débit du
compte 13 – Résultat net de l'exercice.

M. DIOP 1_2023 20
Exclusions
Le compte 67 – FRAIS FINANCIERS ET CHARGES ASSIMILEES ne doit pas servir à enregistrer :
• les remboursements d'emprunts contractés ou d'avances reçues
• les intérêts intercalaires d'emprunts dus au titre de la période de construction et de mise en route des
immobilisations
• les commissions et courtages bancaires, rémunérations de services
Il convient dans les cas d'espèce d'utiliser les comptes ci-après :
16 – Emprunts et dettes assimilées
comptes de la classe 2 concernés
631 – Frais bancaires
Eléments de contrôle
Le compte 67 – FRAIS FINANCIERS ET CHARGES ASSIMILEES peut être contrôlé à partir des relevés de
banque et décomptes d'intérêt.

M. DIOP 1_2023 21
 Le compte 68 : Dotations aux amortissements
Contenu : Il enregistre, au titre de l'exercice, les dotations aux amortissements, d'exploitation et à caractère financier, dans leur
conception économique et comptable (et non pas fiscale).
Subdivisions
681 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS D'EXPLOITATION
6812 Dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles
687 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS A CARACTERE FINANCIER
Commentaires : L'amortissement consiste pour l'entité à répartir le montant amortissable du bien sur sa durée d'utilité selon un plan
prédéfini. Le montant du bien amortissable s'entend de la différence entre le coût d'entrée d'un actif et sa valeur résiduelle
prévisionnelle. Le choix du mode de répartition (linéaire, dégressif, variable...) relève de la politique et de la gestion de l'entité, dans le
respect des principes comptables retenus. Le compte 68 est destiné à enregistrer, à la clôture de l'exercice, les charges "calculées" de
la période. Il enregistre aussi le complément éventuel d'amortissement relatif aux immobilisations cédées, mises hors service ou au
rebut. Lorsque les dispositions fiscales en vigueur autorisent des méthodes d'amortissements accélérés (amortissement dégressif, etc.)
et imposent la comptabilisation effective des amortissements fiscaux pratiqués, il importe de faire apparaître distinctement
l'amortissement technique et économique normal au compte 68. Le complément d'amortissement fiscal autorisé figure au débit du
compte 85 – Dotations H.A.O., par le crédit du compte 151 – Amortissements dérogatoires.
Fonctionnement : Le compte 68 – DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS est débité du montant des dotations de la période par le
crédit des comptes d'amortissements pour le montant de la dépréciation économique de la période. Il est crédité pour solde à la clôture
de l'exercice par le débit du compte 13 – Résultat net de l'exercice.
Exclusions : Il ne doit pas servir à enregistrer : les dotations aux provisions, les charges provisionnées, les dotations aux
amortissements H.A.O. Il convient dans les cas d'espèce d'utiliser les comptes ci-après :
69 – Dotations aux provisions et aux dépréciations
659 – Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme d'exploitation
679 – Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme financières
852 – Dotations aux amortissements H.A.O.
 Eléments de contrôle Il peut être contrôlé à partir des plans et tableaux d'amortissement.

M. DIOP 1_2023 22
 Le compte 69 : Dotations aux provisions et aux dépréciations
Il enregistre, , au titre de l'exercice, les dotations aux provisions d'exploitation et à caractère financier, en couverture de
dépréciations, risques, charges ou pertes à prévoir.
Subdivisions
691 DOTATIONS AUX PROVISIONS ET AUX DEPRECIATIONS D'EXPLOITATION
6911 pour risques et charges
6913 des immobilisations incorporelles
6914 des immobilisations corporelles
697 DOTATIONS AUX PROVISIONS ET AUX DEPRECIATIONS FINANCIERES
6971 pour risques et charges
6972 des immobilisations financières
Commentaires :
La comptabilisation des provisions se fait selon les règles suivantes :
les provisions sont créées ou ajustées en hausse en débitant le compte 69 – Dotations aux provisions et par le crédit du
compte de provision concerné (19 ou 29) ;
les provisions sont ajustées en baisse ou annulées en débitant le compte de provision (19 ou 29) par le crédit du
compte 79 – Reprises de provisions, de dépréciations et autres ;
lorsqu'un risque ou une charge provisionnée se réalise, il est régulièrement comptabilisé dans un compte approprié de
la classe 6 ou 8.
En conséquence, la provision est reprise intégralement (débit : compte 19 ou 29 ; crédit : compte 79).

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Fonctionnement :
Il est débité du montant des dotations de l'exercice par le crédit des comptes de provisions (19 et 29).
Il est crédité par le débit du compte 13 – Résultat net de l'exercice pour solde à la clôture de l'exercice.
Exclusions
Le compte 69 – DOTATIONS AUX PROVISIONS ET AUX DÉPRÉCIATIONS ne doit pas servir à enregistrer :
les dotations aux provisions H.A.O.
les charges à la clôture de l'exercice correspondant à la dépréciation probable constatée sur les éléments de l'actif
circulant (stocks, clients)
les charges correspondant à la dépréciation probable constatée sur les éléments de trésorerie
Il convient dans les cas d'espèce d'utiliser les comptes ci-après :
85 – Dotations H.A.O.
659 – Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme d'exploitation
679 – Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme financières
Eléments de contrôle
Le compte 69 – DOTATIONS AUX PROVISIONS ET AUX DEPRECIATIONS peut être contrôlé à partir de tous
documents susceptibles d'éclairer le jugement sur les charges à prévoir par suite de dépréciation d'éléments d'actif ou
les risques attachés à des événements ou opérations intervenus au cours de l'exercice.

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Partie 3
Les opérations d’achat et de
vente de marchandises

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M. DIOP 1_2023
1°) Les factures (avec réduction, majoration, TVA, port et emballage)
Les factures (avec réduction, majoration, TVA, port et emballage)
Exercice 1 - L’unité commerciale Sall & frères vous fournit certains éléments afin de présenter la facture qu’elle
adressera à son client « La Téléphonique » :
Marchandises : 3 800 000F ;
Taux de TVA : 18% ;
Escompte : 2 % ;
Rabais : 1,5 % ;
Frais de port : 325 000 F ;
Remise : 5 %.
Travail à faire
Établissez la facture adressée à son client l’entreprise «La Grande Distribution».

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Exercice 2 - Facture de Doit et d’Avoir exercice corrigé N°2 : Cas Rexta
L’unité commerciale « Rexta » a réalisé pendant l’année 2022 les opérations commerciales avec son client « Delluxe »e.
Le montant total du chiffre d’affaires est de 686 000 FCFA TTC (Taux de TVA : 18%).
L’entreprise « Rexta » a pour habitude d’accorder une ristourne à ce client fidèle.
Le tableau en annexe vous fournit les informations relatives au calcul de la ristourne

 Travail à faire
 Complétez l’annexe 2.
 Établissez le document à
 Travail à faire
Complétez l’annexe 2.
Établissez le document commercial faisant suite à ce calcul de ristourne.

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2°) Etude des opérations d’achats et de ventes
Les transactions commerciales encore appelées opérations d’achats et de ventes sont celles qui lient 2 parties, le
fournisseur et le client ; le fournisseur est appelé le vendeur et le client l’acheteur. Ces 2 parties sont en général liées par un
contrat. Le transfère de propriété se réalise à travers la livraison du bien ou service par le fournisseur et la réception par le
client et assurera le paiement selon les termes du contrat (soit au comptant ou a crédit.
Les conditions de vente à crédit peuvent aller d’une semaine (7jours) à 90 Jours. Les documents administratifs peuvent être
de plusieurs formes mais la facture constitue la pièce maitresse qui sera utilise en comptabilité avec les autres documents
administratifs tels que le bon de livraison, le bon de réception , le bon de commande et la copie du contrat au besoin.
 La facture
Elle doit être composée du montant brut de la transaction commerciale minorée des réductions commerciales et
augmentée des éléments qui la majorent.
Les différentes réductions sont le rabais (accordé pour réparer une dommage ou préjudice), la remise (accordée en fonction
du volume acheté ou de la relation commerciale), la ristourne (accordée pour un ensemble d’opérations réalisées au cours
d’une période avec un même client). Il y a aussi l’escompte (une réduction financière accordée généralement sur le respect
ou l’anticipation sur l’échéance de paiement de la facture par le client).
Les éléments qui majorent la facture sont les frais d’approches, autrement dit les frais accessoires sur achats.
Il s’agit des frais de transport, des commissions et courtages sur achats, des frais de transit, des droits de douane et des frais
d’assurance. Il y a aussi l’incidence fiscale c’est-à-dire la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée). C’est une taxe indirecte et est
traitée comptablement comme suit selon que l’entreprise soit assujettie à la TVA ou non.
Si l’entreprise est assujettie à la TVA, le compte 445 est mouvementé lors de l’achat et le compte 443 au moment de la vente.
Lorsque la TVA est non déductible elle est inscrite au débit du compte 645.
Lors de la livraison des marchandises ou produits vendus, 3 cas de figures peuvent se présenter :
La vente en port dû signifie que le transport à la charge du client et la livraison est faite dans les magasins du fournisseur.
Dans la comptabilité du client, il est comptabilisé dans le coût d’achat de la marchandise conformément au principe du coût
historique.

M. DIOP 1_2023 28
La vente en port payé signifie que la livraison est faite au domicile du client, le transport est avancé par le fournisseur à
la charge du client et est récupéré sur la facture. Dans un premier temps, lorsque le transport est supporté par le
fournisseur, le compte « 613 Transports pour compte de tiers » est débité, éventuellement la TVA sur ce transport, par le
crédit d’un compte de trésorerie. Dans ce cas-ci, les frais de transport sont inscrits sur la facture après l’escompte
Dans le 2eme cas, au moment de l’enregistrement de la facture, le compte « 707 Produits accessoires » doit être
crédité pour montrer que le transport est remboursé par le client sur la facture.
La vente franco : la livraison est faite au domicile du client et le transport reste à la charge du fournisseur. Chez le
fournisseur, il peut être noté dans le compte « 612 Transports sur vente ».

La vente en port facturé existe si le fournisseur possède un service de transport et qu’à l’issue d’une vente de
marchandises il refacture le transport fourni par un autre tiers.

 La facture de « DOIT »
C’est une facture établie par le fournisseur qu’elle adresse au client, c’est un élément probant de l’opération de vente.
Elle doit mentionner la quantité facturée, le montant des articles vendus, les réductions accordées et les conditions de
paiement. La vente déclenche chez le fournisseur la naissance des comptes de créances envers les clients et le montant
total de la vente est diminué du total des réductions accordées.
Application 1
Le 02/01/02 facture V701 de HANN à SEYE : marchandises 5 000 000, remises 10% et 5%, port 20 000 H.TVA 18%,
escompte 1%.

Travail à faire :
Etablissez la facture et journaliser la facture chez HANN et chez SEYE.

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Etablissement de la facture Comptabilisation

Application 2
Le 15/02/2023 facture V410 de FALL à DIOUF : marchandises 12 500 000, remises 15% et 10%, port 275 000 H.TVA
18%, escompte 3%.
Travail à faire :
Etablissez la facture et journaliser la facture chez FALL et chez DIOUF.

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NB : En cas de port avancé, le schéma comptable ci-dessous précède la comptabilisation de la facture :

Il convient ainsi de rappeler que sur la facture de « DOIT » le transport avancé est porté après l’escompte.
Lorsqu’il s’agit d’une vente franco, le transport reste à la charge du fournisseur et n’apparait pas sur la facture. Il
convient de passer l’écriture suivante lorsque l’entreprise n’a pas son propre moyen de transport :

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Exercice d’application 3 :
Le 02/05/2022 L’entreprise Ndiaye & frères envoie la facture V 999 à son client Faye & Cie
Marchandises 12 800 000 remise 5%, remise 2%, rabais 4% escompte 2%, port 125 000, TVA 18%.
Travail à faire
Etablissez la facture adressée à Faye
Comptabiliser les opérations chez Ndiaye et chez Faye.

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Exercice d’application 4 :
Le 02/05/2022 L’entreprise Ndiaye & frères envoie la facture V 999 à son client Faye & Cie
Marchandises 12 800 000 remise 5%, remise 2%, rabais 4% escompte 2%, port 125 000, TVA 18%.
Travail à faire
 Etablissez la facture adressée à Faye

 Comptabiliser les opérations chez Ndiaye et chez Faye.

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Cas particuliers

 Cas ou le transport est avancé, voici l’écriture comptable à passer


613 Transport pour le compte de tiers X
445 Etat, TVA récupérable X
5….. Compte de trésorerie X

Il faut retenir que sur la facture de « DOIT »Cas du transport » (qui est celle adressée par le fournisseur au client) le transport
avancé est porté après l’escompte sur la facture.

 Cas du d’une vente franco

Dans ce cas précis, le transport reste à la charge du fournisseur et n’apparait pas sur la facture. Il peut entrainer l’écriture ci-après
au cas ou l’entreprise n’a pas son propre moyen de transport :

612 Transport sur ventes X

445 Etat, TVA récupérable X


5….. Compte de trésorerie X
401 Fournisseurs X

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 La facture d’AVOIR
Il arrive parfois dans les transactions commerciales que certaines marchandises vendues par le fournisseur à un client
soient défectueuses ou non conformes à la commande. Celles-ci fon l’objet de retours chez le fournisseur, ce qui se
traduit par une annulation partielle ou totale de l’opération d’achat par conséquent une réduction de la créance du client
sur le fournisseur. Cette transaction est matérialisée par l’établissement d’une facture d’avoir envoyée par le fournisseur.
L’avoir est communément appelé « retour sur vente » chez le fournisseur et « rendu sur achat » chez le client.
Exercice d’application :
Le 01/01 facture V 601 de GAYE à BA marchandises 1 800 000 remise 1% escompte 2%, port 15 000, HTVA 18%.
Le 04/01 facture d’avoir AV 601 de GAYE à BA, retour brut 800 000, rabais 5%, port remboursé 10 000.
Travail à faire
Etablissez les deux factures puis journaliser les opérations chez GAYE et chez BA.

NB : Les réductions supplémentaires qui


portent sur la facture d’avoir sont
accordées sur les marchandises
préalablement achetées et conservées
par le client.
Elles incitent le client à maintenir ses
relations d’affaires avec son fournisseur
à la suite d’un préjudice que ce dernier
lui aurait fait subir.

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 Exercice Complet Facture « DOIT » et « AVOIR »
 Le 12 Mars Etablissements Sène envoient la facture V 859 a Samb & Frères, Marchandises 4 500 000, Remise 3%,
Escompte2,5% Port 37500 TVA au taux de 18%
 Le 18 Mars, les Etablissements Sène envoient la facture d’avoir AV859 à Samb et frères, Marchandises retournées
1200000, rabais 3%, port remboursé 12000
Travail a faire :
1) - Etablissez les factures de « DOIT » et les factures d’»AVOIR» que les Etablissements Sène envoient a Samb &
Frères
2) - Comptabilisez les opérations chez le fournisseur Sène et chez le client Samb
Solution

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Partie 4
Les Méthodes d’inventaire

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3°) - Les Méthodes d’inventaire
Il s’agit là des méthodes de suivi ou d’évaluation de stocks. Il existe dans la pratique deux types de méthodes d’inventaire :
l’inventaire intermittent et l’inventaire permanent.
3.1 L’inventaire intermittent
Il permet d’échapper à l’obligation comptable d’évaluer, tout au long de l’exercice, les mouvements de stocks en magasin. Selon
cette méthode, on doit passer en fin d’exercice les écritures d’annulation du stock initial et d’enregistrement du stock final. Le stock
final est connu à la suite d’un inventaire physique ou extracomptable. L’inventaire physique consiste à dénombrer dans le magasin
de stockage la quantité restante de biens en fin d’exercice.

Remarque
Pour calculer la valeur du stock final, on
applique sur le stock final réel donné par
l’inventaire physique) le coût unitaire moyen
pondéré de l’ensemble de la période de
stockage.

3.2 L’inventaire permanent


Il oblige l’entreprise à constater après chaque achat ou chaque vente l’entrée ou la sortie de stock au coût d’achat .
3.2.1 Valorisation des entrées
Les entrées sont valorisées au coût d’achat CA).
Cout d’achat = Net commercial + frais accessoires d’achat transport, droits de douane, transit, assurance,
transport, commissions et courtages sur achat)

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3.2.2 Valorisation des sorties
L’évaluation des sorties peut se faire selon deux méthodes : la méthode du Coût Moyen Pondéré CMP) et la méthode First
In First Out FIFO) ou Première Entrée Première Sortie PEPS).
Valorisation par la méthode du CMP après chaque entrée
CMP = Valeur du stock initial et des entrées/Quantité du stock initial + Quantité des entrées avant la sortie

Exercice d’application 1
Les opérations de l’entreprise LAITERIE au cours du mois de Juin sont les suivantes :
02/06 stock initial 300 kg à 2100 = 630 000
05/06 sortie de 120 kg
10/06 sortie de 100 kg
14/06 entrée de 500 kg à 2400 = 1 200 000
16/06 sortie de 75 kg
18/06 entrée en stock de 175 kg à 3100F
21/06 sortie de 120 kg
22/01 sortie de 90 kg

28/06 entrée de 50 kg à 2900 = 145 000

Travail à faire : Etablir la fiche de stock avec le valorisation du CUMP (Cout Unitaire Moyen Pondéré) et la méthode du FIFO
(First In First Out ou Premier Entée Premier Sorti « PEPS »)

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Exercice d’application 2 « Travail individuel »
L’entreprise « LABROUSS » a réalisé les Operations suivantes pendant le mois de Mars :
01/03 Stock Initial 550 kg à 1850F
02/03 Achat de marchandises « Entrée » de 250kg à 1750F/kg
04/03 Sortie du magasin de 225kg
08/03 Sortie de 270kg
11/03 Entrée de 300kg à 2000F
15/03 Sortie de 175kg
17/03 Entrée en stock de 200kg à 2100F/kg
20/03 Sortie de 280kg
25/03 Sortie de 100kg

27/03 Entrée de 150 kg à 2010F/kg

Travail à faire : Etablir la fiche de stock avec le valorisation du CUMP (Cout Unitaire Moyen Pondéré) et la méthode du FIFO
(First In First Out ou Premier Entée Premier Sorti « PEPS »)

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M. DIOP 1_2023

Questions?

44
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EHES –Ecole des Hautes Etudes
en Sciences

Cours de Comptabilité Générale


Niveau licence 1

1
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Objectifs du cours

Après avoir suivi le cours « Comptabilité Générale », les étudiants doivent être en mesure de :

 Lire le bilan et le compte de résultat d’une entreprise

 D’analyser le bilan d’une entreprise

 De Comprendre les principes généraux de la comptabilité

 De maitriser le jeu des comptes et le principe de la partie double

 Porter un jugement sur le niveau de la trésorerie et déterminer les décisions financières


qui permettent de le fixer à son niveau souhaitable

2
M. DIOP 1_2023

Partie 5
La Taxe sur la Valeur Ajoutée
(TVA)

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4°) – La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
Article 351 du CGI stipule : il est établi au profit du budget de l’état une taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
4.1 ) – Définition e la TVA
La TVA est un impôt indirect. Le taux en vigueur au Sénégal est de 18% il existe un taux réduit de 10% mais uniquement applicable
sur les services d’hotellerie et de restauration fournis par des établissements agrées. En revanche certaines opérations sont
expressément exonérées de la TVA.
4.2) – Les opérations imposables
Article 352. Sont soumises à la TVA, les opérations ci-après effectuées à titre onéreux par un assujetti agissant en tant que tel, à
l’exclusion des activités agricoles et des activités salariées au sens du code du travail.
1. Les livraisons de biens :
Constitue une livraison de bien, le transfert du pouvoir de disposer d’un bien en qualité de propriétaire. Sont notamment assimilées à
une livraison de bien :
a) La fourniture d’eau, d’électricité, de gaz, de chaleur, de froid, ou de choses similaires
b) La vente à tempérament
c) La transmission d’un bien effectuée en vertu d’un contrat de commission à l’achat ou à la vente.
Sont également assimilées à des livraisons de biens effectués à titre onéreux les livraisons à soi-même de biens
Constitue une livraison à soi-même de biens le prélèvement ou la production par un assujetti d’un bien qu’il affecte à des opérations
n’ouvrant n’ouvrant pas droit à déductions.
Toutefois n’est pas assimilée à une livraison à soi-même le prélèvement effectué pour donner des cadeaux de faible valeur ou
échantillons pour les besoins de l’entreprise. Est considéré comme cadeau de faible valeur un cadeau d’une valeur unitaire inferieure à
20000 FCFA hors taxes.
2. Les prestations de services
Constitue une prestation de services toute opération qui ne constitue pas une livraison de biens. Sont assimilées à des prestations de
services effectuées titre onéreux les prestations à soi-même de services.

4
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3. Les importations de biens au Sénégal
Par importation, il faut entendre le franchissement du cordon douanier en vue de la mise à la consommation au Sénégal.
Article 353 du CGI :
1°) - Sont imposables à la TVA par option les activités suivantes :
a°) - les ventes des ^produits de la pèche ;
b°) - les ventes par les agriculteurs de leur production ;
c°) – les opérations de transport public des voyageurs faites par les transporteurs inscrits au rôle des patentes en cette
qualité titulaires des autorisations règlementaires et pratiquant des tarifs homologués par l’autorité publique.
2°) Cette option est globale. Elle s’applique à l’ensemble des opérations réalisées par l’assujetti optionnel. Elle peut être
exercée à tout moment par lettre adressée au Chef de service des impôts compétent. Elle n’est applicable qu’aux livraisons
effectuées à compter de la date de réception de la lettre d’option. L’option est irrévocable.
4.3) – Le Fait Générateur
Article 362 du CGI : Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué par :
1°) - la livraison du bien ou du travail pour les ventes, les travaux immobiliers et les travaux a façon ;
2°) - la première utilisation pour les livraisons à soi-même de biens ou de travaux immobiliers ;
3°) - l’accomplissement des services rendus pour les prestations de services ;
4°) - la mise à la consommation au sens douanier du terme pour les importations ;
5°) - l’encaissement du prix ou du loyer pour :
a°) - les opérations de crédit-bail ou de finance islamique
b°) - les opérations payées sur fonds de l’état, des collectivités locales ou soumises au régime du précompte ;
c°) - les opérations réalisées par les adhérents des centres de gestion agrées soumis au régime du réel simplifié. Ils doivent
procéder à la régularisation sur l’ensemble de leurs opérations taxables réalisées au cours de l’année au plus tard à la fin du
troisième mois suivant la clôture de l’exercice.

5
M. DIOP 1_2023

Toutefois, en cas d’émission d’une facture avant que les livraisons de biens ou les prestations de services ne soient effectuées, le fait
générateur est réputé intervenir au moment de l’émission de la facture.
En cas d’encaissement du prix ou d’avances, avant que les livraisons de biens ou les prestations de services ne soient effectuées ou
avant qu’une facture ne soit émise, le fait générateur est réputé intervenir au moment de cet encaissement à concurrence du montant
encaissé.
4.4) – Le mécanisme de la TVA
Il convient de voir ici de quelle manière et avec quelles modalités ou bien comment la TVA à reverser à l’Etat est liquidée.
4.5) – Le principe de la TVA
La TVA est un impôt indirect qui frappe le consommateur final, c’est donc un impôt sur la consommation. Autrement dit, ce sont les
acheteurs des biens grevés de TVA qui la supporte effectivement. Le droit de déduction n’est conféré qu’aux assujettis à la TVA
déductible représentés par tous les individus qui commercialisent les biens et services à l’exception :
 des constructions pour le logement du personnel de l’entreprise ;
 des véhicules de tourisme ;
 des livraisons à soi même ;
 et de tous les biens et services provenant des opérations exonérées.
Il faut toutefois noter que certains commerçants détaillants ainsi que ceux qui achètent auprès des producteurs locaux ont la possibilité
d’opter pour le régime de la TVA déductible.
Pour les individus qui ne sont pas soumis à la déduction, la TVA est incluse dans le coût d’achat des biens et services. Mais lorsque la
TVA non déductible porte sur plusieurs catégories de biens ou plusieurs catégories de services, elle devint une charge fiscale et est
par conséquent comptabilisée au débit du compte « 645 Impôts et taxes indirectes ».
La déduction signifie que la TVA supportée sur les achats doit être déduite de celle collectée sur les ventes. Ainsi c’est la différence
entre la TVA collectée sur les ventes et celle supportée sur les achats qui est reversée à l’Etat. La TVA a payer ou a reverser à l’état
doit se faire au plus tard le 15 du mois suivant les opérations d’achats et de vente. Si la valeur ajoutée correspond à la différence entre
la production totale et l’ensemble des consommations intermédiaires achats), tout se passe comme si c’est cette valeur ajoutée qui
est taxée au profit de l’Etat.

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4.6) – Mise en place de la TVA & principes d’éxonerations
Un impôt peut être supporté sur un revenu, un bénéfice social, une dépense ou sur un capital. Les impôts qui frappent les revenus des
personnes physiques et les bénéfices des sociétés sont dits impôts directs. Les impôts qui sont assis sur un capital constituent des
droits d’enregistrement.
Les impôts indirects procèdent des dépenses. Lorsqu’on ne réalise pas une dépense, on ne peut pas supporter ces types d’impôts.
Le plus important de ces impôts est la TVA puisqu’elle frappe la quasi-totalité des activités économiques. L’Union Economique
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a fait une harmonisation en 2001, ce qui a permis la mise en place d’une liste communautaire de
tous les biens et services exonérés de TVA. Celle-ci s’est vue complétée au Sénégal par la prise de l’arrêté n°007809 du 19/09.2001.
C’est ce qui a permis aux pays membres de l’OHADA de choisir un taux de TVA compris entre 15% et 20%. Pour le cas du Sénégal,
l’état a décidé de choisir un taux de 18% contrairement à la Côte-d'Ivoire qui a opté pour 20%.
Ainsi de façon générale, voici la liste des activités exonérées de TVA :
 les exportations directes de produits ;
 les activités médicales ;
 les opérations soumises à la Taxe sur les Activités Financières TAF) ;
 les activités d’enseignement scolaire et universitaire ;
 les opérations soumises aux droits d’enregistrement ;
 les opérations concernant des biens de consommation courante non transformés céréales locales, légumes, viande, poisson,
etc.).
 la tranche sociale des livraisons d’eau et d’électricité.

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.
L’expression « valeur ajoutée » est ainsi une approximation au mécanisme réel dans la mesure où les entreprises commerciales ne
calculent pas de valeur ajoutée. La TVA supportée sur les achats est portée au compte « 445 Etat, TVA récupérable ». Celle qui est
collectée sur les ventes est imputée au compte « 443 Etat, TVA, facturée ». La différence fait intervenir le compte « 444 Etat, TVA due
ou crédit de TVA ».

4.7) - Liquidation de la TVA à reverser


L’objet principal est de monter, à travers un tableau généralement employé dans le pratique, la manière dont se détermine le solde de la
TVA due à l’Etat.

Eléments Janvier Février


TVA Facturée sur les ventes
TVA récupérables sur les achats
Crédit de TVA reporté
TVA due
Crédit de TVA à reporter

4.8) - Modalités de recouvrement


La TVA est recouvrée par le trésor public. Au Sénégal, la TVA du mois est en général reversée par l’entreprise au plus tard le 15 du
mois suivant.
4.9) - Différence entre un impôt & une taxe
Une taxe est théoriquement « la contrepartie monétaire d'un service rendu par une personne publique » La taxe est donc une charge
fiscal payée en contrepartie d'u servi rendu par l'état, l'impôt quant à elle est une cotisation générale liée à la réalisation d'un profit ou
d'un revenu, l'impôt est donc proportionnelle
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Exercice d’application 1
05 Mars Facture de vente de marchandises N°V799 à Diouf pour 8 000 000 FCFA HT , TVA 18%

07 Mars Facture d’achat de marchandises N°886 pour 4 500 000 FCFA HT , TVA 18%

31 Mars Liquidation de la TVA

15 Avril : Paiement de la TVA à l’état par cheque bancaire

Travail à faire :

Dresser le tableau d’analyse de la TVA

Exercice d’application 2
La société « Les Mécanos » a effectué en inventaire intermittent les opérations suivantes :
02/04 Facture de Vente V19 à Serge : marchandises 3 500 000, port 880 000 HT, TVA 18%, escompte 3% si règlement sous quinzaine.
05/04 Facture d’achat A89 de Souleymane : 1 Machine Outil au coût de 9 800 000 HTVA 18% non déductible, Frais d’installation
229 000, port 175 000 TTC.
08/04 Serge règle par chèque bancaire n°124 la facture V19.
22/04 L’entreprise trouve que la machine outil acquise est inadaptée à ses besoins et décide de la vendre ; facture V022, prix de cession
7 800 000 TTC TVA 18%).
Travail à faire
Journaliser ces opérations chez la société «Les Mécanos».

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Exercice d’application 3
Au cours du mois de Mai 2020, l’entreprise «Omega» a effectué les opérations suivantes :
04/05 : Facture V801 de Omega au client Souleymane : Marchandises 3 000 000F; remise 15% ; port 50 000 HT ; TVA 18%
07/05 : Facture AV801 de Omega au client Souleymane : Marchandises retournées ? F rabais 5% = 67 500 ; port remboursé
15 000 HT ;
14/05 : Facture V805 à Sall : Marchandises 3 000 000; remise 15% ; escompte 4% ; port 20 000 HT avancé en espèces ; TVA 18%.
25/05 : Facture V806 au client Seck : Brut ? Remise 5%, soit 100 000F. TVA18% ; port HTVA = 25 000.
28/05 : Facture AV806 de Omega à Seck : Retour de marchandises ? Escompte supplémentaire 5% = 15 000 ; port remboursé
15 000 HT ; net à votre crédit = 700 000 F.
29/05 : Achat d’une Voiture Pajero Sport à 15 500 000 ; frais administratifs de mutation 450 000 ; TVA 18% non déductible.
Travail à faire
Etablir les toutes les factures et comptabiliser dans le journal de l’entreprise « Omega » en inventaire permanent  taux de marque
25%).

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Partie 6
La Comptabilité des Emballages

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Dans les transactions commerciales, les emballages sont des objets qui servent à contenir des marchandises. Ils
peuvent aussi être utilisés au sein de l’entreprise comme instruments de travail. Ils sont ainsi de deux types : les
emballages immobilisés et les emballages commerciaux.
Les emballages immobilisés sont destinés à rester longtemps dans l’entreprise et sont d’une valeur relativement
importante. Parmi eux on distingue :
Les matériels d’emballage utilisés pour faire emballer les marchandises ou encore pour véhiculer des matières ou des
produits d’un atelier à un autre. Ils restent longtemps à la disposition de l’entreprise et sont considérés comme des biens
immobilisés notés dans le compte « 241 Matériel et outillage industriel et commercial ». En exemple, on peut citer : les
fûts de stockage, les cuves, les ensacheuses, les embouteilleuses, etc.
Les emballages récupérables et identifiables. Il s’agit d’une catégorie d’immobilisations facilement reconnaissables qui
sont généralement utilisées pour faciliter la livraison des produits.
Ils sont notés dans le compte « 243 Matériel d’emballage récupérable et identifiable ». On peut y trouver des containers,
des futs numérotés etc.
Les emballages commerciaux sont des objets de valeur relativement faible et d’usage à moins d’un an. Dans cette
catégorie d’emballages, on distingue :
Les emballages perdus ou à vendre notés dans le compte « 3351 ». Ils sont vendus avec les produits qu’ils
contiennent ; par exemple des sachets, des cartons, des sacs etc.
Les emballages récupérables non identifiables compte 3352) sont achetés en grande quantité et sont généralement
consignés aux clients. Ce sont par exemple des casiers de boisson, des bouteilles en verre etc.
Il existe cependant des emballages à usage mixte que sont par exemple des futs. Ils peuvent tantôt être considérés
comme des emballages immobilisés et tantôt comme des emballages récupérables et non identifiables.

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1. Achat & Comptabilisation
Les emballages peuvent être achetés en consignation et déconsignation. Il peut aussi être prêtés ou loués en fonction
de la politique d’achat de l’entreprise. En cas de non restitution, le prix de consignation sera appliquée par le
fournisseur au client. Il faut noter que les emballages sont comptabilisés à leur cout d’achat, donc principe du cout
historique
 Les emballages perdus ou a vendre

 Les emballages immobilisés


 Les emballages immobilisés

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 Les emballages récupérables non identifiables (ERNI)

 Particularité en inventaire permanent


En Inventaire permanent il faut passer l’écriture suivante en plus de celles-ci-dessus :

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2. Le principe de comptabilisation de la consignation des emballages
Le montant de la consignation constitue le dernier élément de la facture avant le net à payer.
Le principe de la comptabilisation se fait comme suit chez le client et chez le fournisseur
NB Les prix de la consignation et de la déconsignation
sont comptabilisés dans les compotes suivants
 Compte 4194 chez le Fournisseur
 Compte 4094 et 4194 chez le client

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3. Le principe de comptabilisation de la déconsignation des emballages
Cette approche consiste à l’annulation de la créance qui existe entre le fournisseur et le client du fiat de la restitution des emballages.
Le montant enregistré en comptabilité peut évoluer à la baisse au cas ou les emballages sont repris à un prix inferieur à celui de la
consignation.
Le schéma de comptabilisation est le suivant chez le fournisseur et chez le client.

NB : Il faut noter que les comptes 6224 et 7074 enregistrent


les malis sur emballages chez le client et les bonis sur
emballages chez le fournisseur NB : Il s’agit ici du cas ou les emballages ont été détériorés
du fait de l’usage ou d’une utilisation prolongée. Dans ce cas
ci, le fournisseur va facturer au client cet usage prolongé.

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NB : La non restitution équivaut à une vente chez le


fournisseur. Chez le client, cela signifie qu’ils sont détruits ou
qu’il veut les conserver. La comptabilisation se fait selon que
le prix de vente est supérieur ou égal au prix de consignation.
1er cas : Le prix de vente est égal au prix de consignation NB : Dans ce cas précis, le prix de consignation est considéré
Dans ce cas le prix de consignation est considéré comme un comme étant le prix de vente hors taxes.
prix de vente toutes taxes comprises TTC).

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NB : Il n y a aucune écriture comptable à passer en cas de prêt.
Cependant en cas de non restitution cela équivaut à une vente pour le
préteur, et un achat pour le client ou l’emprunteur

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2. La gestion des stocks des emballages (fiche de stock)
Compte tenu des flux importants liés à la tenue des stocks d’emballages, Il est préconisé d’avoir un suivi rigoureux qui prend en compte
les entrées et les sorties. Ainsi pour une meilleure gestion des stocks, il est conseillé de spécialiser les fiches de stocks par types
d’emballages.
Proposition de modèle de fiche de stock

Equation du Stock d’emballages : Stock final = Stock en magasin + Stock en consignation + Stock prêté

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