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République de

Côte d’Ivoire
Union-
Discipline-
Travail

COURS D’ETUDE DES COÛTS


COMPLETS ET PARTIELS Ministère de
l’Enseignement
Supérieur et de
la Recherche
Scientifique

ENSEIGNANT: Dr. N’KAYO


joelnkayo@ymail.com

LICENCE II SEG 2022-2023


INTRODUCTION

I. LA COMPTABILITE GENERALE ET SES LIMITES

La comptabilité générale est un système synthétique de traitement comptable des informations


quantitatives:
- qui donne le classement par nature des opérations
- qui fournit la synthèse de l’exercice sous forme :
 de Résultat Global :
 compte de résultat
 de situation patrimoniale d’ensemble :
Bilan
 d’explication complémentaire : Annexe
Le traitement des informations par la comptabilité générale se fait dans un cadre juridique et fiscal
rigide et rigoureux (application de règles et principes comptables)
Ce traitement traditionnel tel qu’effectué par la comptabilité générale ne permet pas d’avoir des
informations correctes :
- sur la fixation du prix de vente,
- sur le coût des produits et services, - sur la rentabilité d’une branche
d’activité.
Pourtant, les Dirigeants d’entreprise doivent prendre à tout moment des décisions qui orientent
l’activité, et modifient souvent les conditions de vie de l’entreprise. Il est donc très important de
fournir aux décideurs de l’entreprise des informations complémentaires significatives adaptées
aux besoins de l’entreprise.
D’où le rôle de la comptabilité analytique qui est un système dynamique tenant compte de façon
permanente de l’évolution de l’environnement et des besoins d’informations exprimés par les divers
responsables.

II. OBJECTIF DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION

Les objectifs de la comptabilité analytique sont :


- le calcul des coûts et analyse de résultats
2
- les prévisions et contrôle des coûts
- l’aide à la prise de décision

1. Calcul des coûts et analyse des résultats

Selon la situation de l’entreprise et en fonction de son activité, il est nécessaire :


- de calculer les coûts des différentes fonctions
- de calculer le coût des différents produits fabriqués et vendus afin d’expliquer
les résultats
- de déterminer le montant de certains éléments du bilan (stocks immobilisations,
productions immobilisées)

2. Prévision et contrôle des coûts

La prévision permet de déterminer des coûts et résultats prévisionnels qui, comparés aux résultats,
dégagent des écarts.

3. L’aide à la prise de décision

Les informations fournies doivent être de nature à éclairer la prise de décisions. Ces décisions
doivent s’appuyer sur des informations pertinentes adaptées à la structure organisationnelle, et
répondant aux besoins d’information exprimés par les responsables.

III. ORGANISATION DU CALCUL DES COUTS COMPLETS

A. Composante des coûts et coût de revient


En règle générale, le calcul des coûts complets nécessitent :
 De lui affecter les charges directes, sans calcul préalable
 De lui imputer les charges indirectes après calculs intermédiaires

1. Les charges directes


Ce sont des charges qu’il est possible d’affecter immédiatement sans calcul au coût d’un produit,
d’une activité ou d’une prestation
Exemple : le salaire des ouvriers qui se consacrent à la seule fabrication du produit A
La matière 1ière utilisée uniquement pour fabriquer le produit A
3
2. Les charges indirectes
Ce sont des charges qu’il n’est pas possible d’affecter directement et dont la répartition nécessite une
clé ou des calculs intermédiaires pour être imputé au coût d’un produit
Exemple : loyer du local dans lequel tous les produits sont vendus ; salaire des comptables….
B. Analyse des charges incorporables de la comptabilité analytique
La comptabilité en général comprend les charges non incorporables à la comptabilité analytique, les
charges supplétives ou spécifiques à la comptabilité analytique et les charges communes aux deux
comptabilités.
1. Charges non incorporables
Ce sont des charges qui ne correspondent pas vraiment aux conditions normales de fonctionnement
et de réalisation de l’objet de l’entreprise. Elles ne peuvent pas être incorporées au coût du produit
fabriqué. Ce sont essentiellement les charges HAO
Exemple : les provisions sans objet ; les charges activées (frais d’établissement, charges à répartir…)
2. Charges supplétives
Il s’agit de la rémunération théorique du travail de l’exploitant dans le cas d’une entreprise
individuelle ou de la charge correspondant à une rémunération théorique des capitaux propres dans
une société de capitaux.
Charges CAGE= charges comptabilité générale+ charges supplétives-charges non
incorporables
Applications : Les charges de la comptabilité générale du premier trimestre de l’entreprise KONAN
s’élèvent à 3 962 500 F dont :
 Dotation aux amortissements des frais d’établissement : 300 000F
 Dotations aux provisions sans objet : 75 000 F
Il est prévu une rémunération théorique du capital de 1 500 000 F au taux annuel de 10% et une
rémunération mensuelle de l’exploitant de 225 000 F
TAF :
Calculer le montant des charges de la comptabilité analytique pour le trimestre
C .traitement des charges indirectes
1. La répartition simple
Elle consiste à attribuer les charges indirectes aux fonctions principales de l’entreprise en fonction
de la nature de l’activité de l’entreprise ou de son cycle d’exploitation ; donc des charges imputables
aux :
 Coûts d’achat : charges d’approvisionnement
 Coûts de production : charges de production

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 Coûts de distribution : charges de distribution

III. NOTION DE COUTS

1. Définition

Le coût d’un produit est la somme des charges ou dépenses relatives à ce produit
On peut aussi parler de coût d’une activité, d’une fonction ou d’un service
Il est possible de déterminer ces coûts à des stades différents d’élaboration du produit. Ainsi :
- après approvisionnement : coût d’achat
- après fabrication : coût de production
- après distribution : coût de revient
2. Contenu

Le coût est obtenu pour une période déterminée en incorporant :


- soit toutes les charges de la comptabilité générale : c’est le coût complet traditionnel -
soit toutes les charges ajustées de la comptabilité générale pour tenir compte des
conditions économiques particulières : c’est le coût complet économique
- soit une partie des charges de la comptabilité : c’est le coût partiel
• appelé coût variable : lorsque seules les charges qui varient avec le niveau d’activité
(production, ventes,…). Les autres charges non liées à l’activité forment le coût fixe.
Afin de réaliser une analyse économique comparative plus significative, il peut être
calculé un coût complet économique qui n’inclut les charges fixes que
proportionnellement au niveau de l’activité ; c’est l’imputation rationnelle.
• appelé coût direct : lorsque seules les charges qui sont propres au produit ou service
sont prises en compte. Les autres charges sont des charges communes ou charges
indirectes.

3. Hiérarchie des coûts

Le cycle d’exploitation fait apparaître des phases auxquelles correspondent des coûts successifs :
- le coût d’achat : constitué par l’ensemble des charges occasionnées par l’achat des
marchandises ou des matières.
- Le coût de production : constitué par l’ensemble des charges supportées lors de la
création de produits ou services par l’entreprise

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- Le coût de distribution : constitué par l’ensemble des charges supportées lors des
opérations
relatives à la conclusion et à l’exécution de la vente

4. Les éléments constitutifs des coûts

le coût d’un produit (ou d’une commande, d’un service ou d’une fonction) est représenté par
la somme des charges relatives à ce produit (ou à cette commande ou service ou fonction) Les
charges utilisées pour le calcul des coûts en comptabilité analytique proviennent :
- de la comptabilité générale : il s’agit surtout des charges d’exploitation et des charges
financières (compte 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69)
- de la comptabilité analytique : il s’agit des charges non comptabilisées par la
comptabilité générale, mais jugées nécessaires pour la détermination juste des coûts et coût
de revient. Ce sont des charges fictives :
 la rémunération de l’exploitant non salarié
 les intérêts au titre des capitaux propres

5. Moment de calcul des coûts

Quand le coût est obtenu :


- postérieurement aux faits qui ont engendré les dépenses, on parle de coûts constatés ou
coûts réels,
- antérieurement aux faits afin de réaliser des prévisions de dépenses, on parle de coûts
préétablis
Coûts réels – coûts préétablis = Ecart sur coût

EXERCICE

L’entreprise FC1 fabrique et commercialise un produit P à partir d’une matière


M. Au cours du mois de mars, elle a effectué les opérations suivantes :
- vente de 400 produits P à 18 000 F l’unité
- achats de 2000 unités de M à 800 F l’unité
- les charges par natures sont les suivantes
 Frais sur achats 140 000

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 Frais de production : 2 460
000
 Frais administratifs : 821
000
 Frais de distribution : 299
000
Toute la production est vendue et les stocks sont nuls

TRAVAIL A FAIRE
1. Calculer les différents coûts complets
2. Calculer le résultat global et unitaire

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PREMIERE PARTIE
LES COUTS COMPLETS

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CHAPITRE I : LES PRINCIPES GENERAUX DE LA COMPTABILITE
: ANALYTIQUE DE GESTION (CAGE)

SECTION I IDENTIFICATION DES CHARGES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE

A. CHARGES INCORPORABLES

Les charges que la comptabilité analytique incorpore dans les coûts et coûts de revient constituent les
charges incorporables. Prises en compte à la fois par la comptabilité générale et la comptabilité analytique,
ce sont toutes les charges qui se rapportent à l’exploitation normale de l’entreprise. Pour obtenir leur
montant, l’on part des charges de la comptabilité générale. De ces charges, on soustrait celles qui sont
récusées pour la formation des coûts appelés charges non incorporables, et on ajoute celles qui concourent
à la détermination des coûts mais n’ayant pas été prises en compte par la comptabilité générale, appelée
charges supplétives.

Σ Charges compta analytique = Σ charges comptabilité générale –


Charges non incorporables + charges
supplétives

B. LES CHARGES NON INCORPORABLES

Ce sont : a- Les charges qui ne figurent pas dans la classe 6 (HAO)

Exemple : Pertes et profits exceptionnels, pertes sur exercices antérieurs, impôt sur les bénéfices.

b- Les charges qui bien que figurant dans la classe 6 ne relèvent pas directement de
l’exploitation normale courante : Dotations aux amortissements des charges immobilisées qui sont :
- Amortissement des frais de constitution ;
- Amortissement des frais d’augmentation de capital ;
- Amortissement des frais d’émission des emprunts ;

c- Les charges qui ne présentent pas un caractère habituel dans la profession et qui sont
considérées comme couvrant un risque :
- Provisions pour dépréciation des comptes actifs circulant (client)
- Provisions pour litige
- Prime d’assurance vie contractée au profit de l’entreprise

C. CHARGES SUPPLETIVES

Ce sont les charges fictives destinées à remplacer des charges réelles que l’entreprise aurait normalement
du supporter si les conditions d’exploitation avaient été différentes. Il y a :

a- La rémunération des capitaux propres

b- La rémunération du travail de l’exploitant (entreprises individuelles, associées des


sociétés en nom collectif

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SECTION II : TRAITEMENT DES CHARGES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE

A- DISTINCTION CHARGES DIRECTES, CHARGES INDIRECTES

L’ensemble des charges incorporables (charges de la comptabilité analytique) peuvent être reparties en charges
directes et charges indirectes.

1- Les charges directes et leur affectation

Les charges directes sont des charges qui concernent le coût d’un seul produit ou d’une seule commande. Ces
charges sont affectées aux coûts sans traitements préalables. Il y a :
2- Les matières et fournitures (matières 1ères, produites servant à la fabrication du produit, matières
consommables).
3- La main d’œuvre directe : frais du personnel résultant des travaux effectués sur un seul produit ou
une seule commande.

2- Les charges indirectes et leur imputation

On entend par charges indirectes, celles qui ne concernent pas un seul mais plusieurs des
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzicoûts calculés.
Exemple : Charges d’administration générale, énergie électrique consommée, amortissement d’un
atelier fabriquant plusieurs produits…
Il s’agit de charges qu’il n’est pas possible d’affecter directement. Elles nécessitent un traitement avant leur
imputation au coût d’un produit, d’un service ou d’une commande.

Charges directes Affectation

Coût

Charges indirectes Imputation


Centre d'analyse
Affectation Imputation
(sections homogènes)

B- LE TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES

On distingue deux types de répartition : la répartition simple et l’utilisation de la méthode des sections
homogènes.

1- La répartition simple

Il s’agit de repartir les charges dans les comptes spécifiques avant leur imputation aux coûts et coût de revient.

Exemple :
4- fonction approvisionnement charges indirectes d’achat pour le calcul du coût d’achat
5- fonction production charges indirectes de production pour le calcul du coût de production

6- Fonction distribution charges indirectes de distribution pour le calcul du coût de distribution.

Ensuite, ces charges indirectes seront imputées aux coûts des différents produits au prorata des coefficients
d’imputation.

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2- La méthode des sections homogènes

Cette méthode est basée sur le découpage de l’entreprise en un certain nombre de sections ou centres d’analyse.
Un centre d’analyse est une division de l’unité comptable dans laquelle sont regroupés, préalablement à leur
imputation aux coûts des produits, les éléments de charges indirectes.
On parle donc de section homogène du fait de l’homogénéité des charges qui les constituent par rapport au
mode d’imputation choisi. On distingue deux catégories de sections ou centre d’analyse :

7- Les centres auxiliaires : centre dont les coûts sont imputés à d’autres centres (l’essentiel de leur activité
sert à d’autres centres).
8- Les centres principaux : centres dont les coûts sont imputés aux coûts et coûts de revient des produits.
Mise en œuvre de la méthode

a. Répartition primaire
Il s’agit de l’attribution des charges indirectes aux centres principaux et auxiliaires avec utilisation ou non de
clés de répartition.

b. Répartition secondaire
C’est la cession des œuvres des centres auxiliaires aux centres principaux.

c. Détermination du coût d’unité d’œuvre

 Unité d’œuvre : c’est l’unité physique qui permet de mesurer l’activité d’un centre d’analyse
(variation proportionnellement aux charges du centre) et permettre une imputation des charges du
centre aux coûts des produits.
On parlera d’assiette de frais lorsque l’activité est mesurée par une unité autre que physique = Dans ce
cas on calcule alors un taux de frais.

Exemple de nature d’unité d’œuvre selon les sections principales :


9- Section approvisionnement : quantité des matières premières ou montant des achats...
10- Section production : HMOD, quantité de matière 1ère consommées, quantité de produits finis
fabriqués…
11- Section distribution : quantité vendue, ou chiffre d’affaires réalisé...

Coût d’unité d’œuvre


charges indirectes du centre
( ou taux de frais) =
nombre d' unité d' oeuvre ou
(montant de l' assiette)

On aboutit alors au tableau de répartition

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Cas d’application

EXERCICE 1

Une société industrielle fabrique et commercialise deux produits P1 et P2 à partir des matières 1ère M1 et M2.
Elle dispose d’un atelier de production, d’un magasin de stockage de matières 1ères et d’un service de vente.
A ces trois sections principales, il faut ajouter deux sections auxiliaires : administration et entretien.

De la comptabilité générale, on a recueilli pour le premier trimestre de l’année N les informations


suivantes :

61 Transports 100 000


62 Services extérieur A 125 000
63 Services extérieur B 85 000
64 Impôts et taxes 115 000
65 Autres charges 75 000
66 Charges du Personnel 105 000
67 Frais financiers 90 000
68 / 69 Dotation Amortissement et Provision 95 000

 On note que 30 000 F représentent des amortissements exceptionnels (frais de recherche), 25 000
F des provisions sans objets et 35 000 F des taxes sont récupérables.
 La rémunération fictive de l’exploitant est évaluée à 60 000 F et celle des capitaux propres estimés
à 8 % sur le capital de 2 000 000 F.
 Les charges se répartissent selon les clés suivantes :

Transport : 10 % à Administration ; 10 % à Entretien, 20 % à approvisionnement, 30 % à Atelier


de production et 30 % au service de vente (distribution).
- Service extérieur A : 50 % à approvisionnement 50 % à distribution
- Service extérieur B : 10 % à Entretien, 70 % à Atelier de production et 20 % à distribution.
- Impôts et taxes : 30 % à Administration ; 40 % à approvisionnement, 30% à distribution.
- Autres charges : 2/5 à Administration et à 3/5 à Entretien
- Frais de personnel : 7/10 à atelier de production et 3/10 à distribution.
- Frais financiers : 1/3 à entretien, 1/3 a administration, 1/3 à distribution.
- Dotation amortissement et provision : 100 % à atelier de production.
- Eléments supplétifs : 40 % à approvisionnement et 60 % à atelier de production.
 La répartition secondaire se fait de la façon suivante :
- Administration : 10 % à Entretien, 40 % à Atelier de production ; 10% à approvisionnement et
40 % distribution.
- Entretien : 50 % à atelier et 50 % à distribution.

 Les unités d’œuvre sont :

- le kg de matières 1ères achetées pour la section approvisionnement.


- HMOD pour l’atelier de production
- 12 F de chiffres d’affaires pour la section distribution.
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TRAVAIL A FAIRE

1- Calculer le montant des charges traitées en comptabilité analytique.


2- Présenter le tableau de répartition des charges indirectes
3- Calculer les coûts d’unités d’œuvre sachant que l’entreprise a acheté 18 000 kg de M1 et 12 000 kg de
M2, a utilisé 1200 heures pour P1, 800 heures de MOD pour P2 et a réalisé un chiffre d’affaires de 1000
000 F.

EXERCICE 2 (prestation réciproque entre les centres auxiliaires)


Le tableau de répartition des charges par nature des établissements YAO se présente comme suit :

Montant Centres auxiliaires Centres principaux


total Adm Transport Entretien Approv. Production distribution
Totaux primaires 300 000 50 000 20 000 30 000 100 000 75 000 25 000
Cession des
prestations entre
centres
Administration - - 10 % 20 % 30 % 15 % 25 %
Transport 15 % - 30 % 20 % 10 % 25 %
Entretien - - 25 % - 15 % 50 % 10 %

Total x y z

TRAVAIL A FAIRE :
Terminer le tableau de répartition après détermination des nouvelles valeurs des centres auxiliaires.

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CHAPITRE III: EVALUATION DES STOCKS : INVENTAIRE PERMANENT

A. DEFINITION ET TYPOLOGIE DES STOCKS

L’inventaire permanent est une organisation des comptes de stocks qui permet de connaître de façon
constante, en cours d’exercice, le mouvement des stocks (les existants chiffrés en quantité et en valeur)
et de faire l’évaluation des sorties (pour le calcul des coûts et coûts de revient). Les différents stocks
peuvent être classés en deux catégories.

 Produits achetés
12- marchandises
13- matières premières
14- matières et fournitures consommables
15- emballages commerciaux

 Produits fabriqués
16- produits finis
17- produits intermédiaires (produits semi-finis)
18- produits résidents (déchets et rebuts)
19- emballages fabriqués

B. EVALUATION DES ENTREES

1. Cas des produits achetés

L’évaluation des entrées de produits achetés se fait au coût d’achat. Le coût d’achat représente l’ensemble
des charges portant sur le bien ou le service jusqu’à sa mise en stock.

Coût d’achat = achat (HT) + frais sur achat


ou
Coût d’achat = Prix d’achat (HT) + frais accessoires

2. Cas de produits fabriqués

Pour ces produits, l’évaluation des entrées se fait par le coût de production.

Coût de production = coût d’achat des matière 1ère + frais de production

C. EVALUATION DES SORTIES

On distingue plusieurs méthodes de calcul dont :


- la méthode du coût moyen pondéré (CMP)
- la méthode d’épuisement des stocks

1. La méthode du coût moyen pondéré

Ici, il y a 3 modes de calcul qui sont :


- le coût moyen pondéré mobile
- le coût moyen pondéré de fin de période
- le coût moyen pondéré portant sur le total des entrées.

a) le coût moyen pondéré mobile

Calculé après chaque entrée, entre deux entrées, toutes sorties sont évaluées au dernier coût moyen pondéré,
stock initial inclus.
valeur (stock initial entrée)
CMP =
quantités (stock initial entrée)

 avantage de la méthode : Permet un calcul rapide des coûts de sortie sans attendre la fin
de la période. Il donne un contenu plus actuel au coût.
 Inconvénient de la méthode : c’est une méthode lourde obligeant à calculer le CMP
autant de fois qu’il y a d’entrée.

b) le coût moyen pondéré de fin de période

Comme son nom l’indique, le calcul se fait en tenant compte du total des entrées et du stocks initial en fin
de mois.
Par exemple

valeur (stock initial total des entrées)


CMP =
quantité (stock initial total des entrées)

 Avantage de la méthode : nivellement des variations de prix en cas de fluctuation des


cours.
 Inconvénients de la méthode : nécessite d’attendre la fin de la période pour évaluer les
sorties ou retard dans le calcul des coûts de revient.

c) Coût moyen pondéré sans tenir compte du stock initial

Ici, on calcule le coût MP à partir uniquement du total des entrées.

valeur (total des entrée)


CMP =
quantité (total des entrées)

Cette méthode a la faiblesse majeure de faire attendre la fin de la période pour évaluer les sorties. L’exclusion
du stock initial modifie pour sa part la valeur réelle des matières utilisées.

APPLICATION
Une entreprise utilise pour sa fabrication, une matière M durant le mois de janvier, les opérations d’entrées,
évaluées au coût d’achat, et les opérations de sorties ont été les suivantes :
01/01/03 : stock de 1000 unités à 570 f l’unité
05/01/03 : entrée en stock de 400 unités à 590 f l’unité
10/01/03 : bon de sortie n° 5, 300 f l’unité
17/01/03 : entrée de 700 unités à 600 f l’unité
25/01/03 : bon de sortie n° 12, 500 unités

TRAVAIL A FAIRE
1. Evaluer les sorties par les 3 méthodes de CMP

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2. Etablir la fiche de stock en déterminant les stocks finals

2. La méthode d’épuisement des stocks

Cette méthode consiste à retenir comme coût de sortie des produits, les coûts exacts d’entrée (et non plus une
moyenne), mais pris dans un ordre.
Ici on distingue deux méthodes :
20- méthode du « premier entré – premier sorti » FIFO
21- méthode du « dernier entré - premier sorti » LIFO

 a) Méthode du FIFO
Ici, les sorties sont comme s’effectuant dans l’ordre des entrées. Les prélèvements se font d’abord sur les lots
les plus anciens puis sur les lots les plus récents.
Le stock final sera valorisé au dernier coût d’acquisition.
Cette méthode est utilisée surtout pour les entreprises traitant des denrées périssables.

 b) Méthode du LIFO

Ici, les sorties sont considérées comme s’effectuant dans l’ordre inverse des entrées.
C’est à dire que les prélèvements sont faits d’abord sur les lots les plus récents puis sur les lots les plus
anciens.
Le stock final sera valorisé au prix des articles les plus anciens en stock.
Cette méthode est utilisée souvent par les entreprises voulant éviter les risques de perte liés à des
augmentations progressives des prix.

Remarque générale

- En cas de fluctuation des cours à la hausse, les sorties de magasin sont évaluées aux coûts les plus bas
en FIFO et le stock final, aux coûts les plus élevés ce qui majore le résultat de l’entreprise. - Les
conséquences sont opposées en LIFO.
- En cas de fluctuation des cours à la baisse, les effets sont opposés.

CAS D’APPLICATION

01/0103 Stock de 1000 unités à 570 F l’unité


05/01/03 Entrée en stock de 400 unités à 590 F l’unité
10/01/03 Bon de sortie n°5, 300 unités
17/01/03 Entrée de 700 unités à 600 F l’unité
25/01/03 Bon de sortie n°12, 500 unités

TRAVAIL A FAIRE
Déterminer la fiche de stocks
1. en utilisant la méthode FIFO
2. en utilisant la méthode LIFO
CHAPITRE IV DETERMINATION DES COUTS, COUT DE
REVIENT ET RESULTAT ANALYTIQUE

Nous exposerons successivement les composantes et le calcul du coût d’achat, du coût de production et du
coût de revient.

A. LE COUT D’ACHAT

Coût d’achat = Prix d’achat + frais accessoires

1. Le prix d’achat

C’est le prix d’achat HT net des réductions (rabais, remises et ristournes obtenus s’ils sont connus au moment
de la détermination du coût d’achat).

2. Les frais accessoires d’achat

Ce sont tous les frais autre que le prix d’achat supporté à l’occasion des achats et la mise en stock des produits
achetés (transport, frais d’installation, droits de douane, commissions et courtage).
On distingue les frais directs d’achat (qui peuvent être inclus dans le prix d’achat ) et les frais indirects
d’achat à imputer au coût d’achat en fonction des unités d’œuvre déterminées (tableau de répartition des
charges indirectes)).

Application

L’entreprise SOLO utilise deux matières premières M1 et M2 pour produire respectivement deux biens A
et B.
Au début du mois elle achète :
M1 : 800 kg à 150 F le kg
M2 : 1400 kg à 210 F le kg Les charges directes d’approvisionnement
sont de 36 000 pour M1 et de 52 600 pour M2.
Les charges indirectes d’approvisionnement sont de 88 000 F et se repartissent proportionnellement aux
quantités achetées. L’entreprise a utilisé au cours de la période 650 kg de M1 et 1150 kg de M2.

TRAVAIL A FAIRE
Calculer le coût d’achat des matières M1 et M2 et déterminer le stock final sachant qu’en début de période
l’entreprise avait en stock 120 kg de M1 à 135 F le kg et 470 kg de M2 à 180 F le kg (utiliser la méthode
du FIFO et du CMUP).

B. COUT DE PRODUCTION

Un coût de production est déterminé par regroupement des charges directes ou indirectes nécessitées par la
fabrication elle-même et les stades antérieurs à cette fabrication.

1. Charges directes de production

a) Coût des matières consommées

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- Matières premières et matières consommables directs évaluées par l’une
des méthodes d’évaluation des sorties de stock sur la base du coût d’achat.
(CMP,FIFO,LIFO)

- Produits intermédiaires (ceux utilisés pour fabriquer des produits finis ou


d’autres produits intermédiaires) évalués suivant les mêmes principes mais sur la base du
coût de production des dits produits lorsque le processus de fabrication conduit à des
stockages intermédiaires.

b) Coût de la main d’œuvre directe

Ce coût comprend :
- Les salaires bruts y compris les primes diverses éventuelles
- Les charges sociales obligatoires ou facultatives supportées par l’entreprise

2. Charges indirectes

Ce sont des frais généraux d’usine, c’est-à-dire des charges qui se rapportent à l’ensemble des produits ou
des commandes. Ces charges indirectes sont reparties entre les produits ou entre les commandes
proportionnellement aux unités d’œuvre (Tableau de répartition).

Application

Au cours de la période, l’entreprise SOLO a utilisé 650 kg de M1, 1150 kg de M2.


Les heures de MOD pour la fabrication de A sont de 600 h en raison de 115 F l’heure. La production de B
a nécessité 900 h à 109 F/H.
Les charges indirectes de production sont de 180 000 et s’imputent proportionnellement aux heures de main
d’œuvre directe.
Au cours de la période, l’entreprise a produit 6 000 unités de A et 8 000 unités de B.

Travail à faire

Calculer le coût de production de A et de B et établir leur IP sachant que le stock initial était de 1300 unités
de A à 70 F/unité et de 2150 unités de B à 64 F/unité.
Au cours de la période, SOLO a vendu 4500 unités de A et 5200 unités de B.

C- DETERMINATION DU COUT DE REVIENT

Le coût de revient représente tout ce qu’a coûté la marchandise ou le produit fini ou le service vendu au
cours du cycle d’exploitation, lorsqu’il a atteint le stade final, distribution incluse. Les frais de distribution
comprennent :
- Les frais de vente
- Les frais de stockage - Les frais d’emballage
- Les frais d’expédition
- Les services après-vente.
On a aussi à ce niveau :
- les charges directes de distribution
- les charges indirectes de distribution (Tableau de répartition) Le coût de revient est déterminé
comme suit :
1- Pour une entreprise commerciale
Coût de Revient = Coût d’achat des produits vendus + Coût de distribution
2- Pour une entreprise industrielle
Coût de Revient = Coût de production des produits vendus + Coût de distribution.
APPLICATION
On vous fournit un extrait du tableau des coûts de production des produits A et B de l’entreprise SOLO.

A B
Libellé Q PU Montant Q PU Montant

Coût de production Stock 6 000 281 750 8 000 486 249


initial 1 300 70 91 000 2 150 64 137 600

Disponibilité 7 300 372 750 10 150 623 849


Sortie (4500 A) (1300) 70 (91000) (2150) 64 (137600)
FIFO (5200 B) (3200) 46,958 (150266) (3050) 60,781 (185382)

Stock final 2 800 46,958 131 484 4 950 60,78 300 867

Au cours de la période, SOLO a vendu 4500 unités de A et 5200 unités de B. Les charges indirectes de
distribution se sont élevé à 145 000 et se repartissent proportionnellement aux unités vendues.

TAF : Déterminer le coût de revient

19
DETERMINATION DU RESULTAT ANALYTIQUE
CHAPITRE V ET CONCORDANCE

A- DETERMINATION DU RESULTAT ANALYTIQUE

Le résultat analytique est la différence entre les ventes portant sur un bien et le coût de revient de ce bien.

EXPLE

Les produits A et B de l’entreprise SOLO ont été vendus respectivement à 80F et 72F.
Déterminer le résultat analytique.

Solution

Résultat analytique de A et B

A B
Libellé Q PU Montant Q PU Montant
Vente 4 500 80 360 000 5 200 72 374 400

Coût de revient des produits vendus 4 500 308 541 5200 400 722

Résultat analytique 4 500 51 459 5 200 - 26 322

Remarque :

Même si le résultat d’ensemble est positif, la détermination du résultat analytique de chaque produit nous
montre que l’entreprise réalise des pertes dans la production et la commercialisation du bien B. Que faut-
il faire ?
- Réduire les quantités de B et accroître celles de A ? Cela suppose que la demande du bien A
sur le marché nous offre la possibilité d’en accroître sa qualité.
- Etudier une éventualité de réduction de coûts de B (revoir les prix, les taux horaires, les charges
en général) ou augmenter le prix de B sur le marché.
Autant d’analyses peuvent être entreprises. Toutefois, une maîtrise à la fois de l’environnement
(concurrents, marché,…) et des capacités techniques.

B- DETERMINATION DU RESULTAT DE LA
COMPTABILITE ANALYTIQUE ET CONCORDANCE
DES RESULTATS

Les différents résultats analytiques obtenus sur les produits ou sur commande ne sont en fait que des
résultats partiels. Il faut, pour obtenir le résultat global de la comptabilité analytique, faire la somme de
ces résultats partiels.
Ce résultat n’est pratiquement jamais égal au résultat donné par la comptabilité générale et ceci pour diverses
raisons :
- Certaines charges prises en compte par la comptabilité générale ont été négligées
par la Comptabilité analytique (charges non incorporables)
- Certaines charges non comptabilisées en comptabilité générale ont été prise en
compte dans la détermination du Résultat analytique.
- Souvent, le stock final théorique diffère du stock final enregistré lors des inventaires
physiques de stock.
- Les arrondis de calculs, les frais résiduels de section qui sont internes à la
comptabilité analytique.

Il faut donc faire le rapprochement des deux comptabilités notamment pour nécessités de contrôle
(rapprocher la comptabilité analytique de la comptabilité générale et non l’inverse).

1- Exposé de la méthode

le rapprochement de la comptabilité analytique et de la comptabilité générale consiste à regrouper toutes


les différences d’incorporation, de cession et d’imputation dans le compte 97 "différences de traitement
comptable".
Ce compte est ensuite viré comme les résultats analytiques sur produits ou commande au compte 98
"Résultat de la comptabilité analytique" dont le Solde doit être égal au Résultat net de la comptabilité
générale.

Etudions séparément des éléments évoqués ci-dessus :

• Différence sur charges : elles apparaissent dans les éléments suivants :

- Différence d’incorporation sur amortissement et provisions


A virer au débit du compte de regroupement. Il s’agit le plus souvent d’une dotation dont on
n’a pas tenu compte.
- Différences d’incorporation pour éléments supplétifs :
A virer au crédit du compte de regroupement puisqu’il s’agit de charges prises en compte
alors qu’elles n’existent pas en comptabilité générale.
- Différences d’incorporation sur autres charges de la comptabilité générale
A virer au débit du compte de regroupement. Il s’agit de charges hors
exploitation (ou charges HAO).
- Différences sur coût et taux de cession (sections)
Lorsque les charges indirectes imputées ne correspondent pas exactement aux totaux des
centres d’analyse ou sections homogènes.

• Différences sur produits


Il y a essentiellement dans ce compte :

- Différences d’incorporation sur produits de la comptabilité Générale


Ce sont notamment des produits à caractère exceptionnel (HAO) qui ne
Sont pas pris en considération dans les résultats sur produits. Il faut les porter au crédit du
compte de regroupement.

• Différences sur stock : il y a


- Différences d’incorporation sur matières
Pour les consommations de matières, il peut être jugé opportun de substituer une valeur
conventionnelle de sortie de stock à la valeur calculée selon les procédés propres à la
comptabilité générale (CMP mobile, FIFO).

- Différences d’inventaire constatées :


Ce sont les écarts entre le stock final lors de l’inventaire physique et le stock final théorique
(inventaire permanent).

Différence de traitement comptable


21
Débit Montant Crédit Montant
Différences d’incorporation sur Différences d’incorporation pour
amortissement et provision éléments supplétifs

Différences d’incorporation sur


autres charges

Différences d’inventaire constatées Différence d’inventaire constatées


(si SFR<SFT) (si SFR>SFT)

Différences sur taux de cession (si Différences sur taux de cession si


FRS<0) FRS>0
Différences d’incorporation sur
produits de la comptabilité générale

Solde : report des différences de


Solde : report des différences de traitement comptable
traitement comptable

Exercice d’application

En fin de période comptable, l’examen de la comptabilité analytique et de la comptabilité générale de


l’entreprise "LOPEZ" fait apparaître entre autres les éléments suivants :
- Résultat sur produit A : - 22 302,70 (perte)
- Résultat sur produit B : + 209 410 (bénéfice)
D’après le tableau d’analyse des charges indirectes et les imputations, il existe :
- Des dotations non incorporables : 15 000
- Des charges supplétives : 30 000
- Des frais résiduels après imputation : 130
D’après l’inventaire extra comptable :
- Le stock de matières premières excède le stock constaté de 1880
- Le stock des matières consommables excède le stock constaté de 224,60.
Il a été noté que certains produits de la comptabilité générale n’ont pas été pris en compte en comptabilité
analytique pour 5 000.
En comptabilité générale, l’examen des comptes fait apparaître un résultat de
204 872,70.

Travail à faire
Rapprocher la comptabilité analytique de la comptabilité générale en recherchant le résultat global de la
comptabilité analytique.

Dans les chapitres précédent, nous avons étudié les coûts et les coûts de revient sur la base d’une utilisation
globale des charges sans tenir compte du rattachement réel des charges au niveau d’activités.
En réalité, les charges doivent être reclassées selon leur comportement par rapport au niveau d’activité.
DEUXIEME PARTIE
LES COUTS PARTIELS

23
COMPORTEMENT DES CHARGES ET DETERMINATION DU
CHAPITRE I TABLEAU DIFFERENTIEL

Les charges telles qu’elles dérivent d’une activité peuvent être classées suivant leur degré de variabilité.

A- LA VARIABILITE DES CHARGES

Illustration 1

Soit un atelier dans lequel est produit un seul type de bien. L’étude des charges pour plusieurs niveaux
d’activité différents fait apparaître les situations suivantes :

NIVEAUX D’ACTIVITE

4 000 5 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000

Matières 16 000 20 000 24 000 32 000 40 000 48 000 56 000

MOD 20 000 25 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000

Amortissement 30 000 30 000 30 000 50 000 50 000 70 000 70 000

Autres charges 8 000 8 500 9 000 14 000 15 000 20 000 21 000

Coût total 74 000 83 500 93 000 136 000 155 000 198 000 217 000

L’acquisition de nouveau matériel est nécessaire pour atteindre le niveau d’activité de 8 000 unités, puis pour
atteindre celui de 12 000 U.

Considérons la structure de production inférieure à 8 000 Unités. Il apparaît :

- Que certaines charges, Matières et MOD, varient proportionnellement à l’activité de l’atelier.


Il s’agit de charges variables ou Charges opérationnelles, car elles sont impliquées par le
volume des opérations à traiter.
- que certaine charges, Amortissement dans cet exemple, ne varient pas pour les niveaux
d’activité inférieurs à 8 000. Nous parlerons de Charges fixes ou de Charges de structure
car elles sont rattachées à une structure donnée (ensemble de moyens humains et matériels
permanents mis en œuvre pour la production = équipements, encadrements…
- que d’autres charges semblent varier mais sans être proportionnelles à l’activité. On parlera
de Charges semi-variables car il s’agit en fait d’un mélange de charges fixes et de charges
variables.

NB : Bien entendu, en réalité, les charges ne sont jamais rigoureusement fixes ou rigoureusement
proportionnelles mais cette simplification est nécessaire à la construction des modèles.
a) Etude du comportement des charges

A priori, on note que :

 Parmi les charges fixes on range généralement les charges suivantes :


- L’amortissement des bâtiments et des équipements
- Des charges de personnel : salaires et charges sociales (personnel d’encadrement
et une part importante de l’ensemble du personnel).

 Parmi les charges variables, on range généralement les charges suivantes :


- Consommation de matières
- Part des charges de personnel
- Consommation de force motrice, d’eau, de gaz …

Ici, il s’agit d’étudier les données comptables pour déterminer quelle relation existe entre les charges relevées
pendant une certaine période et les niveaux d’activité correspondants.

Illustration 2

On vous fournit les données suivantes sur le CA et les charges de distribution pour les 12 mois de l’année N.

T.A.F :
Etudier le comportement des charges par rapport au chiffre d’affaires pour l’année N

Solution :
Pour résoudre la question, plusieurs méthodes s’offrent à nous. Il y a : -
La méthode de l’ajustement linéaire (graphique et moindre carré -
La méthode des points extrêmes.
a1 : Méthode des moindres carrés ordinaires

Il se fait par l’équation de toute droite y = ax + b à la suite de constatation qui a pu être faite
graphiquement. Les coefficients a et b sont respectivement la pente ou coefficient angulaire et l’ordonnée
à l’origine.
On les détermine comme suit

25
Application: dans notre exemple on aura: x = C.A y = charges de distribution

n xi yi xiyi xi2 yi- y (Xi - x ) 2 (xi - x ) ( yi- y )


(yi- y )2 xi - x
45,5625 1 3.260 332 1.082.320 10.627.600 -40,4167 +6,75 1633,5096 -272,8127
22,5625 2 3.245 330 1.070.850 10.530..025 -55,4167 +4,75 3071,0106 -263,2293
27,5625 3 3.315 320 1.060.800 10.989.225 +14,5833 -5,25 212,6726 -76,5623
0,0625 4 3.345 325 1.087.125 11.189.025 +44,5833 -0,25 1987,6706 -11,1458
52,5625 5 3.250 318 1.033.500 10.562.500 -50,4167 -7,25 2541,8436 365,5210
105,0625 6 3.280 315 1.033.200 10.758.400 -20,4167 -10,25 416,8416 209,2711
22,5625 7 3.325 330 1.097.250 11.055.625 24,5833 +4,75 604,3386 116,7707
22,5625 8 3.285 330 1.084.050 10.791.225 -15,4167 +4,75 237,6746 73,2293
232,5625 9 3.290 310 1.019.900 10.824.100 -10,4167 -15,25 108,5076 158,8547
0,0625 10 3.330 325 1.082.250 11.088.900 +29,5833 -0,25 875,1716 -7,3958
45,5625 11 3.335 332 1.107.220 11.122.225 +34,5833 +6,75 1196,0046 233,4373
115,5625 12 3.345 336 1.123.920 11.189.025 +44,5833 +10,75 1987,6706 479,2705
692,25 39.605 3.903 12.882.385 1,3072788 8 0 0 14872,916 1005,2089

x= = 3 300,4167 y= = 325,25

a = 325,25 – 0,067 x 3300,4167


b = 104,122
y = 0,067x + 104,122 Charges fixes = 104,122

Etudions à présent la corrélation entre x et y

r = 0,31 Relation très faible

r2 = 0,098 9,8 % de la variation des charges de distribution sont expliquées par la variation du chiffre
d’affaire.
B. MARGE ET TABLEAU DIFFERENTIEL

1. Cas d’une entreprise Commerciale

Libellé Charges Produits %

Vente de marchandises
- Réduction sur ventes
- RRR A

Chiffre d’affaire net A


Achat de marchandises
- RRRO
+ charges variables sur achat
= Coût d’achat variable des m/ses achetées
+ variation de stock de marchandises
= Coût d’achat variable des m/ses vendues B (B)
CA
Marge sur coût d’achat variable A-B =C
Achat d’emballages
+ variation de stock d’emballages -
vente d’emballages
= Emballages consommés
+ charges variables de vente
= coût de distribution (variables) D (D)
Coût variable des marchandises vendues B+D (B+D)

MARGE SUR COUT VARIABLE A-(B+D) ou


EA
(C-D)=E
- Charges fixes

Résultat d’exploitation

CA CV
= E/A = tx de marge sur coût variable
CA

27
ETUDE DU SEUIL DE RENTABILITE
CHAPITRE II :

A) DEFINITION ET DETERMINATION

1) Définition

Le seuil de rentabilité d’une entreprise est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise couvre la totalité de
ses charges sans bénéfice ni perte. C’est aussi le point mort ou C.A critique. C’est le point d’équilibre au
delà duquel l’activité de l’entreprise commence à être rentable.

On aura au seuil de rentabilité:


Résultat = 0
ou
Marge/coût variable = coût fixe
ou
Chiffre d’affaires = prix de revient

2) Détermination du seuil de rentabilité

a) Détermination algébrique

• Notion de taux de marge

D’après le tableau différentiel CA CV représente le taux de marge sur coût variable. C’est en fait la
CA
marge sur coût variable pour 1F de chiffre d’affaires.

Tx de marge/CV = CA CV = Marge sur coût variable


CA CA
• Détermination algébrique du seuil de rentabilité (en terme de CAC)

Au point mort Cac = Coûts variables + Charges fixes.


On a alors Cac – Coûts variables = Charges fixes d’après la formule du taux de marge.
CA – CV = tx de marge/CV x CA
Cac – CV = tx de marge/CV x Cac
Donc tx de marge/CV X Cac = Charges fixes

Cac = charges
fixes tx de
marge/CV
NB : On suppose ici que le taux de marge reste constant ainsi que les charges fixes.

Marge/CV
On sait que tx de marge/CV =
CA
Donc NB : Il faut toujours rapporter la marge/CV au chiffre
charges fixes x CA d’affaires net.
CaC =
marge/CV

Détermination du seuil de rentabilité en terme de quantité

Par définition, le point mort est atteint lorsque :

Total recettes = total coûts

soit
PV = Prix de vente unitaire
CV = Total charges variables
Cvu = Coûts variables unitaires
CF = Charges fixes
Q = Quantité.
(TR) = (TC)
On pose :
PV x Q = Cvu x Q + CF Q= CF
(Pv CVu)
CF = PV x Q – Cvu x Q
CF = Q (PV – Cvu)
Qsr = est la quantité de biens produits et
vendus au point mort ou au seuil de rentabilité

Exercice d’application 1

Soit le tableau d’exploitation différentiel d’une entreprise commerciale.

Chiffre d’affaires net 100 000


Achat de m/ses 54 000
- RRR O - 600
- 1300
+/- de stock de m/ses
Coût d’achat de m/ses vendues 52 100
Consommation d’emballages +12 000
Autres charges variables + 10700
Coût variable 74 800
Marge sur coût variable 25 000 25,2%
Charges fixes 20 000
Résultat d’exploitation 5 200

TAF : Calculer le seuil de rentabilité


29
Solution
Cac ou SR = CF ici CF = 20 000 tx m/CV tx m/cv = 0,252

On a donc SR = = 79.365

Ou SR = 20.000x100.000 = 79.365

25.200

b) Détermination graphique

Il existe trois méthodes de détermination graphique du seuil de rentabilité :


- la droite à partir de la relation M/CV = CF
- la droite à, partir du résultat d’exploitation
- la droite à partir des charges totales et du chiffre d’affaires.

b1 Méthode de la droite à partir de la relation M/CV = CF

Exemple : soit l’entreprise ISCT de production de livre. Le chiffre d’affaires prévu au cours de la période
n+1 est de 3.000.000 F. Les charges variables totales s’élèvent à 1.800.000. Les charges fixes sont de
1.000.0000 F.
Déterminer le seuil de rentabilité (Algébriquement et graphiquement).
Solution

1) Détermination algébrique

M/CV = CA-CV = 3.000.000 – 1.800.000 = 1.200.000


tx de marge = x 100 = 40% ou 0,4

donc SR = =2.500.000

ou SR = = 2.500.000

2) Détermination graphique

Il s’agit ici de représenter la droite de la marge/cv et la droite des charges fixes.


Soit Y1 la droite de la m/CV Y1 = 0,4 x avec x = CA.
Et Y2 la droite des CF : Y2 = 1.000.000
Marge Y

2000000

Y1 = 0,4 x
1500000

A Bénéfices
1000000 Bénéfices

500000 Pertes

x
0 CAC Chiffre
2,5 M d’affaire
1M 2M 3M 4M 5M

b2 : Méthode de la droite à partir du résultat

Résultat = Marge/CV - CF soit Y = résultat


Y = 0,4 x – 1 000 000

La droite du résultat coupe la droite des abscisses au point x = 2,5 M qui est le seuil de rentabilité, le point
critique.

b3 : Droite à partir des charges totales et du chiffre d’affaires

on sait qu’au seuil de rentabilité


CA = CV + CF
CV = 1 800 000

Soit x le chiffre d’affaire droite Y1 = X et Y2


le coût de revient droite Y2 = ax + CF

Y = ax + CF où a= = 0,6

d’où y = 0,6x + 1 000 000

Y
Résultat

Y = 0,4 x –1 000 000

CAC Bénéfices Chiffre


Pertes 2,5 M x d’affaire

- 1000000
31
Charge
Bénéfices
Y1 = x

Y2 = 0,6 x + 1 000 000


S
2,5 M

Pertes

x Chiffre
2,5 M d’affaire
3) Détermination de la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint

Il est important de savoir au cours de la période d’activité la date exacte d’obtention du chiffre d’affaire
critique. Cette date est un bon point de repère à partir duquel l’entreprise peut décider de réviser sa
politique générale.

Deux cas de figure se présentent à nous,


- le cas où les ventes sont régulièrement étalées sur la
période - le cas où les ventes sont irrégulièrement
étalées.

a) Ventes régulièrement étalées

Ici on considère que le chiffre d’affaires est régulièrement reporté dans le temps et est à peu près stable d’une
période à l’autre.

360j x SR
DSR (date de seuil de Rentabilité) =
CA

360j x SR
DSR =
CA
Exemple :

Dans notre exemple précédent : SR = 2 500 000


On suppose que l’activité a commencé le 1er janvier.

DSR = = 300 j

En nombre de mois 300/30 = 10 mois


Donc le seuil de Rentabilité est obtenu en fin Octobre
Si on avait par exemple DSR = 321,6 j après calcul
321,6 j 10,72 mois Onzième mois
donc novembre mais quel jour de novembre ? 0,72 x 30
22 novembre N

b) Ventes irrégulièrement étalées

C’est le cas des entreprises dont les activités sont saisonnières et celles à expansion rapide.
Le principe est de cumuler les ventes ou CA pour situer le CA critique et ensuite déterminer la date exacte.

Exemple :
Supposons que le chiffre d’affaires de 3 000 000 dans notre exercice précédent soit étalé comme suit :

Ventes mensuelles
Période
Janvier 100 000
Février 150 000
Mars 250 000
Avril 350 000
Mai 300 000
Juin 100 000
Juillet 450 000
Août 250 000
Septembre 150 000
Octobre 200 000
Novembre 450 000
Décembre 250 000

TOTAL 3 000 000

Le chiffre d’affaires critique est de 2 500 000. Il est obtenu au delà du mois d’octobre puisque déjà en
octobre le cumul des ventes s’élève à 2 300 000. Il reste donc à réaliser 200 000 pour atteindre le
CAC en novembre.

Déterminons la date exacte :

En Novembre, il est réalisé 450 000


Donc = 13,33 jr 13 j

DSR = 13 Novembre

B) SEUIL DE RENTABILITE ET MODIFICATION DES CONDITIONS


D’EXPLOITATION

Les charges fixes d’une part et la marge/CV d’autre part peuvent être modifiées en cours d’exercice.

1) Modification de la structure

33
La création d’un nouvel atelier ou d’une nouvelle usine par exemple fait apparaître une modification des
charges fixes telle que le seuil de rentabilité précédemment atteint ne l’est plus. Il faut donc chercher un
nouveau chiffre d’affaires critique.

Exemple :

Les conditions actuelles d’exploitation de l’entreprise ISCT sont les suivantes :


- Taux de marge/CV = 0,4
- Charges fixes = 1 000 000
Un nouvel investissement prévu pour le 01-12 portera les charges fixes à 1 600 000. le taux de marge/CV
pourra être maintenu et un chiffre d’affaires de 6 000 000 devrait être atteint.
Marge Y

2000000 Y1 = 0,4 x
B
1600000

A
1000000

x Chiffre
0 SR1 = 2,5 M
1 2 3 SR’2 = 4 000 000 d’affaire

22 Nov 01/12
0,4x = 1 600 000
SR(x) = 4 000 000

Le seuil de rentabilité est passé de 2,5 M à 4 M soit une différence de 1,5 M qui correspond bien à
l’augmentation des charges fixes.

NB : Il peut aussi arriver que l’entreprise soit amenée à choisir une structure pour l’activité de ,l’entreprise.
Il convient d’envisager diverses hypothèses de structure et choisir celle qui offre plus de garantie du point
de vue de la sécurité et de la rentabilité.

2) Modification du taux de marge/CV

Le taux de marge peut être également modifié au cours d’exercice en fonction de divers changements
possibles :
- prix de vente
- prix d’achat
- main d’œuvre …

Une telle situation complique la recherche du seuil de rentabilité.

Exemple
Une entreprise de produits chimiques fabrique entre autre un produit P pour un marché sur lequel ses prix
de vente ne peuvent être modifiés. La marge sur coût variable par unité produite est de 15 F. Les charges
fixes sont de 120 000 F.
La production mensuelle étant de 1000 unités, le seuil de rentabilité est normalement atteint le 1 er
septembre. Le 1er mai intervient une hausse brutale du cours des matières premières qui réduit la marge
sur coûts variables à 7,5 F par article. Quelle est la répercussion de cette variation de prix sur le seuil de
rentabilité exprimé en quantités en supposant constant le rythme de production ?

Solution

La résolution graphique est aisée et se présente ainsi

GRAPHIQUE

Le calcul algébrique est plus délicat car il faut disposer de la nouvelle équation de la marge sur coût variable.
Un changement de coefficient directeur intervient le 1er mai. En fonction des quantités produites x, l’équation
de la marge sur coût variable avant le 1er est y1=15x
Après le 1er mai il devient y2=7,5x + &

Déterminer &

Le point A peut être considéré comme origine dans la nouvelle situation.


A ( 4000, 60 000). Considérons le nouveau repère X Y Y =
7, 5 X y2 – 60 000 = 7,5 (x- 4000)
y2 = 7,5x – 30 000 + 60 000
y2 = 7,5x + 30 000

donc l’équation de la nouvelle droite est y2 = 7,5x + 30 000

Déterminer le SR

Le point mort est obtenu au point d’intersection y2 et y = 120 000


7,5x + 30 000 = 120 000
7,5x = 90
000 x = 12
000

Quantité au seuil de rentabilité sera 12 000.


Le seuil de rentabilité est finalement atteint le 31 décembre.

C) SEUIL DE RENTABILITE ET INDICES DE GESTION

1- Rotation des stocks :

a) Coefficient de rotation
35
Le coefficient de rotation des stocks, on aura :

coûtd'achatdesmarchandisesvendues
1) R=

stockmoyen(aucoûtd 'achat)

chiffresd 'affairesnet
2) R=

stockmoyen(aucoûtdevente)

coûtdeproductiondesventes
3) R=

stockmoyen(aucoûtdeproduction)

Plus le coefficient de rotation des stocks est grand, meilleure est la gestion. En effet, les charges
d’acquisition et de conservation de stock sont lourdes et les capitaux affectés à leur constitution sont
temporairement improductifs.

b) Durée moyenne de séjour en stock (en jour, mois…)

Soit R le coefficient de rotation du stock.

La durée d = 360 grs / R

Exemple : R = 6 d = 360 grs / 6 = 60 jours

Avantages susceptibles d’être obtenus d’une rapide rotation de stocks :


- financement plus facile d’un fonds de roulement moins
important - une trésorerie plus facile
- des économies sur les charges (assurance, loyer des magasins)
- des pertes moindres (coulage, dépréciation).

2- Marge de sécurité et indice de sécurité

b) Marge de sécurité

Elle indique de combien le chiffre d’affaire peut diminuer sans descendre au-dessous du seuil de
rentabilité. Lorsque la marge de sécurité = 0, toute baisse de C.A entraîne une perte. Cette notion permet
d’apprécier la vulnérabilité de l’entreprise en cas de récession.

Marge de sécurité = C.A – CAC

Cette formule permet de dégager un indice important appelé indice de rentabilité.


b) Indice de rentabilité
C’est le pourcentage du chiffre d’affaires qui excède le seuil de rentabilité ; c’est la fraction du chiffre
d’affaires dont la marge / CV fournit le bénéfice.
Plus cet indice est élevé, plus la rentabilité de l’entreprise est grande.

CA CAC
Indice de rentabilité =
CA

m arg edesécurité
C’est ce qui est appelé aussi indice de sécurité =
CAréalisé

3- Indice de prélèvement et levier opérationnel (Ip)

a) Indice de prélèvement

C’est la production de C.A nécessaire pour couvrir une certaine catégorie de charges fixes.

Exemple :
Une entreprise réalise un chiffre d’affaires de 10 000 000 et supporte des charges fixes totales de 4 500 000
dont 3 700 000 de charges administratives.

TRAVAIL A FAIRE

Calculer l’Ip relatif aux charges d’administration.

b) levier opérationnel d’exploitation

c’est le rapport de la variation du résultat à la variation du volume ou du niveau d’activité. C’est une élasticité
qui se détermine selon la formule suivante :

soit V= volume ou niveau d’activité


R= résultat

R ou R
R R
Lo = Lo =
V Q
tm CA
V Q
ou Lo = x
cv R

Exemple

R V RQ L’entreprise KLM a réalisé en période 1 un chiffre d’affaires


de 2 100 000 avec un résultat de 97 500. En période 2, il prévoit
réaliser un chiffre d’affaires de 2 100 000 afin d’augmenter son
résultat de 8 500

37
TRAVAIL A FAIRE
Lo = x ou Lo = x Q R
Déterminer le levier opérationnel et donner sa signification.
V R Solution

10000 8500
97500 97500
Lo = 2160000 2100000 16000 3,05
2100000 2100000

Cela signifie que le chiffre d’affaire augmente de 1 % à partir de 2100000, le bénéfice augmentera de 3,05
% (résultat hors charges et produits financiers).

CA
Pourquoi Lo = tx m/cv x ?

DR
Lo = R Lo DR xCA
CA CA R
CA

On sait que ; R= m/cv – CF

Donc R (m/cv CF)


R m/cv CF

R m/cv CF
Donc

CA CA

R m/cv CF
On aura

CA CA CA

On sait ici que les CF n’ont subit aucune modification


CF
Donc 0

CA
m/cv CA
Donc Lo x

CAR

Le taux de marge n’ayant pas été modifié


m/cv m/cv
tauxdemarge/cv
CA CA
CA
d’où Lo =tx marge / cv x

R
On peut aussi écrire : Lo = 1/IS

Démonstration

Montrons que Lo = 1 / IS

CAC
On sait que IS M argedesécurité x100 CA

CAréalisé CA
R CA
Lo = x (1)

CA R

Soit CA0 et R0 les données de la période actuel et CA1 et R1 les données prévues.
R0 =tx m /cv x CA0 – CF
R1 = tx m /cv x CA1 – CF
ΔR = R1 – R0 = tx m /cv (CA1 – CA0) – 0
= tx m /cv x ΔCA

tx.m/cvx CA CA
Ainsi, on a x aura dans l’équation (1)

CA txm/cvxCA CF
Lo =
tx.m/cvxCA
Lo = txm/cvxCA CF

Application
Les données comptables de la société KLM qui vend des vêtements sont les suivants pour l’exercice 2001-
2002.
22- Chiffre d’affaire (CA) : 40 000 000 F pour 8000 pour unité vendue
23- Marge / coût variable d’achat : 40 % du CA
24- Frais variables de vente : 15 % du CA
25- Frais fixes : 3 700 000 F
En outre, on sait que
Le taux de rotation des stocks est de 4.
Le stock final est de 2/3 du stock initial
Les produits financiers s’élèvent à 200 000 F

TRAVAIL A FAIRE

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1) Présenter le tableau d’exploitation différentiel mettant en évidence les achats, les stocks (initial et
final), le coût d’achat variable des marchandises vendues, la marge sur coût variable et le résultat.
2) Les ventes du premier semestre représentent les 2/5 des ventes annuelles. Sachant que les ventes
sont régulièrement reparties à l’intérieur de chaque trimestre, déterminer la date exacte à laquelle le
seuil de rentabilité est atteint.
3) Calculer l’indice de sécurité et le levier opérationnel pour ce niveau d’activité, commenter.

4) Après étude, il est possible de doubler le CA. Cela nécessite l’achat d’une fourgonnette de 5 000 000
F à amortir sur 4 ans et des modifications internes dont la réalisation entraîne une augmentation des
charges fixes de 20 %.
Ce projet est-il viable, pourquoi ? Déterminer la quantité minimale qu’il serait nécessaire de vendre pour
assurer la rentabilité de l’expansion envisagée.

NB : Toute chose égale par ailleurs : les autres conditions restant identiques.

5) Déterminer le CA qu’il faudrait réaliser pour obtenir un résultat de 25 000 000 F.


6) Représenter graphiquement ces deux structures en mettant en évidence les résultats d’exploitation
des questions 1, 4, 5

NB : Arrondis au 1/1000 près par défaut si nécessaire.

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