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PROGRAMME DE COMPTABILITE GENERALE

1ère Partie : Comptabilité usuelles/ Opérations courantes

Chap1 : L’environnement de la comptabilité, l’entreprise.

Chap2 : Le bilan, notion de patrimoine.

Chap3 : Les principes comptables.

Chap4 : Le plan comptable.

Chap5 : Les comptes, la partie double.

Chap6 : Les documents de contrôle de la comptabilité.

Chap7 : Le virement comptable, les comptes réciproques, rapprochement bancaire.

Chap8 : Les documents commerciaux, les pièces comptables

Chap9 : La comptabilisation des achats/ ventes et autres opérations courantes.

Chap10 : Les acquisitions d’immobilisations et achats de services.

Chap11 : La TVA.

Chap12 : Les emballages.

Chap13 : Les règlements commerciaux.

Chap14 : Les frais du personnel.

Chap15 : La Comptabilité des entreprises industrielles et de prestations

2ème Partie : Les travaux périodiques ou de fin d’exercice

Chap16 : L’inventaire Extra – Comptable

Chap17 : Les Amortissements

Chap18 : Les Provisions

Chap19 : La Régularisation des charges et des produits

Chap20 : Les Etats Financiers

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Chap.1
L’ENVIRONNEMENT DE LA COMPTABILITE, L’ENTREPRISE

I- Généralités :

A) Introduction :
La comptabilité se définit comme un outil de saisie et de gestion des flux engendrés par les
opérations effectuées dans les entreprises.
Elle a pour mission d’informer non seulement les dirigeants et gestionnaires, mais aussi les
différents partenaires économiques à savoir :
- les investisseurs,
- les banques ou institutions financières,
- les fournisseurs,
- les clients,
- les salariés,
- l’Etat et les collectivités publiques…
Ainsi, une bonne connaissance de l’entreprise nous paraît – elle nécessaire et indispensable.

B) Définition de l’entreprise :
Le terme entreprise est utilisé pour désigner certains organismes exerçant des activités bien
définies. Plusieurs définitions sont données au mot « entreprise ».
Généralement on définit l’entreprise comme étant un organisme financièrement indépendant
ou autonome, produisant pour le marché des biens ou des services.
Par la production de biens ou services, l’entreprise vise un objectif essentiel : celui de la
maximisation du profit.

C) Caractéristiques de l’entreprise :
A l’analyse, il ressort trois (3) aspects essentiels de l’entreprise qui sont :

1- L’entreprise produit :
Cela veut dire qu’elle crée ou transforme des biens ou des services susceptibles de satisfaire
les besoins des individus ou d’autres entreprises.

2- Le marché :
Les biens et des services produits sont destinés à être vendus. Le prix se fixe sur le marché
avec la confrontation de l’offre et la demande.

3- L’indépendance :
L’entreprise est aussi caractérisée par son indépendance au double plan financier et juridique.
Autrement dit, elle produit et vend sous sa propre responsabilité.

D) Rôles de l’entreprise :
L’entreprise joue un rôle très important dans la vie d’une nation. Ce rôle est
d’ordre économique et social :

1- Rôle économique :
Sur le plan économique, l’entreprise :
- crée des activités économiques, entraînant des rentrées de fonds dans le pays,

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- elle met aussi en valeur les ressources du pays ;
- elle constitue donc un poumon pour le tissu ’économique d’un pays.

2- Rôle social :
Sur le plan social :
- l’entreprise crée de l’emploi à la population, réduisant ainsi le chômage ;
- elle donne satisfaction à la population par la production des biens et services.

E) Quelques exemples d’entreprises au Niger :


NIGER GAZ, SONIDEP, SONITEL, Supermarché HADDAD KHALIL, NIGELEC, ZAIN
Ets « Saley et fils » Pharmacie Terminus,…

II- Classification de l’entreprise :


Pour classer les entreprises, on peut adopter des points de vue variés. Dans la plupart des cas,
les entreprises sont regroupées selon trois (3) critères, à savoir :
- la nature juridique,
- l’activité économique,
- la taille ou l’importance de l’entreprise.

1- Classification d’après la nature juridique :


Selon ce critère, on considère la propriété ou l’appartenance du capital de l’entreprise.
On peut distinguer :
 Les entreprises privées (le plus grand nombre), appartenant à des particuliers
(entreprises individuelles) ou à des groupes d’individus (entreprises sociétaires ou
sociétés) ;
 Les entreprises publiques ou étatiques, qui sont créées par l’Etat ;
 Les entreprises parapubliques (ou semi – publiques), dont le capital est détenu en
partie par l’Etat et en partie par les particuliers.

NB : De nos jours, les entreprises publiques tendent à disparaître au profit des entreprises
parapubliques et privées (la privatisation).

2- Classification d’après le domaine d’activités :


Ce critère se base sur les fonctions et activités de l’entreprise. On distingue :
- le secteur industriel,
- le secteur commercial,
- le secteur des services,
- le secteur agricole.

2.1 Le secteur industriel :


Dans ce secteur, on regroupe les entreprises dont l’objet consiste à transformer les matières
premières en produits finis ou semi-finis avant de les mettre sur le marché. C’est les huileries,
savonneries, brasseries… On y rattache aussi les entreprises du bâtiment et les entreprises
artisanales.

2.2 Le secteur commercial :


Les entreprises commerciales, qui ont pour objectif principal, l’achat et la revente en l’état
(sans transformation) des produits ou marchandises : c’est le cas des entreprises de
distribution.
2.3 Le secteur de services :

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Il s’agit des entreprises dont le rôle essentiel est de rendre des services. C’est le cas des
entreprises de transport, des banques, des assurances, des dispensaires, cliniques ou hôpitaux,
de l’hôtellerie…

2.4 Le secteur agricole :


Ce secteur regroupe les entreprises agricoles, dont l’activité est tournée éventuellement vers
l’exploitation de la terre c'est-à-dire l’agriculture et l’élevage.

3- Classification d’après la taille :


Ce critère est fondé sur le chiffre d’affaires et le nombre de personnes (salariés) employés par
l’entreprise. On distingue :

 Les grandes entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 100 000 000 de
francs CFA ou dont le nombre de salariés dépasse 20 ;
 Les moyennes entreprises, dont le chiffre d’affaires annuel dépasse au moins
30 000 000 de francs CFA et le nombre de salariés dépasse 10 (inférieur à 20) ;
 Les très petites entreprises, dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 30 000 000
de francs et le nombre de salarié n’atteint pas 10.

Petites Entreprises Petites et Moyennes Entreprises Grandes


PME Entreprises
Chiffre d’affaire
(CA) CA < 30 000 000 30 000 000 ≤ CA < 100 000 000 CA ≥ 100 000 000

Nombre de salariés Salariés < 10 10 ≤ Salariés < 20 Salariés ≥ 20

III- de l’entreprise :

Il existe deux (2) grandes catégories d’opérations réalisées dans le cadre d’une entreprise. Il
s’agit :
- des opérations d’investissement et de financement,
- et des opérations d’exploitation.

A) Opérations d’investissement financement :

Pour qu’une entreprise puisse exister, il faut réunir ou acquérir des biens d’équipement,
qu’on appelle les outils de production.
Ce sont :
- les terrains,
- les bâtiments,
- les matériels,
- les installations…

On appelle investissement, l’acquisition de ces biens indiqués ci-dessus en propriété par


l’entreprise. En comptabilité, ces biens sont appelés des immobilisations.

Les investissements peuvent être obtenus :

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1- A l’aide des ressources propres apportées par l’entreprise.

- On appelle capital, les apports effectués par ou les associés au moment de la création
de l’entreprise ou lors des opération semblables à la constitution (augmentation).

- Le capital peut être apporté :


 en numéraires (espèces, chèques),
 ou en nature (bâtiments, matériels…)

- Le capital est une source privilégiée du financement de l’entreprise.

2- A l’aide des personnes extérieures à l’entreprise

L’entreprise a souvent recours à des prêteurs pour financer ses investissements.


Les financements mobilisés auprès de ces prêteurs sont désignés par des dettes financières.

Ainsi, toute entreprise connaît – elle à sa création ou de temps à autre, une phase
d’investissement financement. Ce qui nous donne le tableau suivant :

INVESTISSEMENTS FINANCEMENTS

Moyens durables d’exploitation : Capital : Apports des associés


Immobilisations :
- Terrains, Dettes financières : Provenant des personnes
- Bâtiments, extérieures à l’entreprise (Prêteurs)
- Matériels,
- Installations
- Etc.

B) Les opérations d’exploitation :

On appelle opérations d’exploitation, les opérations réalisées de façon quotidienne dans


l’entreprise ; en vue de réaliser du profit (objectif principal de l’entreprise) :
- achats de marchandises,
- achats de matières premières,
- fabrication de produits finis,
- ventes de marchandises,
- ventes de produits finis,
- prestations de services…

Ces activités sont réalisées avec les autres agents économiques (fournisseurs et clients). Elles
sont fondées dans une grande mesure sur du crédit.

Souvent l’entreprise achète à crédit et vend à crédit :


- Les tiers à qui l’entreprise vend sont appelés les clients,
- Les tiers auprès de qui elle achète sont appelés les fournisseurs.
De ces opérations, il résulte inévitablement les notion de :
- Créances,
- Dettes.

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1- Des dettes :
Une dette représente un engagement qu’une personne doit respecter envers une autre personne
en effectuant un certain paiement à une certaine échéance ;

Les dettes contractées dans ce cas envers les tiers sont appelées les dettes circulantes. Les
personnes à qui l’entreprise doit de l’argent sont appelées des créanciers ou créditeurs :
- les fournisseurs,
- l’Etat (impôts et taxes),
- le personnel (rémunérations dues),
- les organismes sociaux (CNSS)
- les prêteurs (emprunts)…

2- Des créances :
Une créance représente le droit qu’a une personne d’exiger d’une autre personne un certain
paiement à une certaine date (appelée échéance) ;

Les tiers à qui l’entreprise vend à crédit sont appelés des débiteurs :
- les clients,
- l’Etat (avances et acomptes d’impôts),
- le personnel (avances et acompte, prêts)
- les emprunteurs (prêts)…

Une créance est la symétrique d’une dette du point de vue interne à l’entreprise.s

Les opérations d’exploitation entraînent des flux financiers qui supposent un mouvement
continuel :
- de stocks,
- de créances,
- des dettes,
- et des liquidités (espèces et chèques)…

Il y a une relation entre les dettes d’exploitation et les créances d’exploitation. La relation
investissement financement se double d’une relation financement d’exploitation.

SITUATION FINANCIERE
Immobilisations Capital et autres ressources propres
Dettes financières (à plus d’un an)

Stocks Dettes d’exploitation (à moins d’un an)


Créances
Liquidités…

Diamétralement on peut compiler les informations de financements/investissements et


d’exploitation dans le tableau suivant :

FINANCEMENT / INVESTISSEMENT EXPLOITATIONS


- Achats de terrains - Achats de marchandises
- Achats de bâtiments - Achats de matières premières
- Achats de matériel - Fabrications de produits finis

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- Installations techniques - Ventes de marchandises
- Etc. - Ventes de produits finis
- Prestations de services
- Etc.

IV- Les flux :

A) Présentation :
On appelle flux, un mouvement de valeurs (biens, services, créances, dettes, disponibilités…)

Les opérations réalisées avec les tiers correspondent aux flux externes et les opérations
réalisées à l’intérieur de l’entreprise sont appelées des flux internes.

B) Classification :

1- Les flux externes :


L’entreprise étant tournée essentiellement vers l’extérieur, il en résulte que les flux externes
sont les plus nombreux ; ils se distinguent en :
- achats et ventes,
- règlement de créances et dettes…

2- Les flux internes :


On appelle flux internes, les flux occasionnés par des opérations réalisées à l’intérieur de
l’entreprise.
On peut citer :
- le virement (transfert) d’une somme d’argent d’une caisse de l’entreprise à une autre
caisse,
- et plus généralement de la caisse à la banque de l’entreprise.

C) Analyse détaillée de la nature des flux :


On distingue :
- les flux réels,
- les flux quasi – réels,
- et les flux de résultat.

1- Les flux réels :


Ils portent sur les biens et services ou des ressources vendus ou achetés par l’entreprise :

1.1 Pour le vendeur, ces flux constituent une source d’entrées de fonds, on les appelle flux
sortants.
C’est le cas :
- des ventes de marchandises,
- des ventes de produits finis,
- etc.

1.2 Pour l’acheteur, ces flux constituent des emplois. C’est le cas :
- des achats de marchandises,
- des achats de matières premières,
- des acquisitions de biens d’équipement…
On les appelle flux entrants.

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2- Les flux quasi – réels :
Ils portent essentiellement sur des prestations fournies par les agents économiques autres que
les entreprises industrielles et les entreprises commerciales. C’est le cas des services :
- fournis par les banques (flux de prestations financières),
- fournis par le personnel (le travail),
- l’Etat (flux de prestations publiques)

3- Les flux financiers :


Ils sont décomposés en :
- flux monétaires et quasi – monétaires,
- flux de créances – dettes.

3.1 Flux de monnaie ou de quasi – monnaie :


- Ils portent sur des liquidités ou espèces.
- Ils portent également sur des chèques et autres instruments de règlement qui sont appelés
de la quasi – monnaie.

3.2 Flux de créances – dettes :


Il est important d’analyser la nature particulière des flux de créances – dettes.
En fait la majorité des opérations économiques ne se dénouent jamais par un règlement
immédiat (règlement au comptant).

Souvent, le règlement est différé au travers d’une opération dite à crédit. Il résulte donc un
décalage entre la vente et le règlement. Ce qui crée un lien entre le vendeur et l’acheteur.
- le vendeur a une créance sur l’acheteur (client),
- réciproquement l’acheteur a une dette envers le vendeur (fournisseur).

Ainsi est née la notion de créances – dettes. Cette notion de créances – dettes ne s’éteindra
qu’après le paiement du montant dû.

4- Flux de résultat :
Ce flux constate le résultat dégagé par l’entreprise. Ce résultat peut être un bénéfice ou une
perte, et exceptionnellement il peut être nul.

V- Traduction des flux en ressources et en emplois :

A) Définition :

Toute opération effectuée par l’entreprise est analysée :


- en Emplois (mouvements de valeurs entrants ou flux entrants)
- en Ressources (mouvements de valeurs sortants ou flux sortants)

On notera qu’une ressource est le moyen sans lequel l’opération ne peut avoir lieu.

En effet, pour une opération, on peut avoir :


- un (1) ou plusieurs emplois
- et une (1) ou plusieurs ressources

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Remarques :
Selon le principe de la partie double :

Pour une opération : Emplois = Ressources


Pour un ensemble d’opérations : Total Emplois = Total Ressources

B) Le tableau d’analyse comptable :

L’analyse comptable des opérations peut se faire dans un tableau appelé « tableau d’analyse
comptable ». Toute fois, ce tableau n’est pas indispensable.

Tableau d’analyse comptable :

N°ou Opérations EMPLOIS RESSOURCES


Dates Postes Montant Postes Montant

Application 1 :

Exercice 1 :

1) Quel est l’objectif principal d’une entreprise ?


2) Pourquoi dit-on que l’entreprise doit être financièrement autonome ?
3) Quels sont les critères de classification des entreprises selon la taille ?
4) Pourquoi dit-on que les entreprises mettent en valeur les ressources d’un pays ?
Donnez un exemple au Niger.
5) Quels sont les rôles que l’entreprise joue dans votre pays ?
6) Donner deux (2) exemples de ressources mises en valeur par les entreprises dans votre
pays.
7) A quoi sert la comptabilité au sein d’une entreprise ?
8) Citer cinq (5) branches de la comptabilité.
9) Citer dix (10) entreprises privées au Niger.

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10) Citer dix (10) entreprises publiques au Niger.
11) Citer dix (10) entreprises parapubliques au Niger.
12) Citer dix (10) entreprises commerciales au Niger.
13) Citer dix (10) entreprises de prestation de services au Niger.
14) Citer dix (10) entreprises industrielles au Niger.

Exercice 2 :
On vous fournit les renseignements suivants concernant des entreprises avec leurs chiffres
d’affaires de l’année 2008, leurs activités et les nombres de personnes employées par ces
entreprises :

Entreprises Activités Chiffres Nombres


d’affaires d’employés
SICHEM Ventes de produits divers 131 800 000 10
SONICI Construction et vente de villas 98 200 000 28
SONICO Commercialisation de coton 29 400 000 18
AZER Production et distribution d’engrais 112 792 000 19
MERIBA Commercialisation de niébé et d’oignon 89 950 000 17
MARESCHA Fabrication de matériels de construction 86 500 000 24
ZIPO Vente de produits pétroliers 51 236 000 15
LAKKIS Vente de produits pharmaceutiques 27 590 000 12
ABDULLAH Institution financière 870 000 000 65
SEBA Entretien et réparation d’engins à 4 roues 28 915 000 09
MOKA Fabrication de chaussures 9 210 000 13
AVEC Pompes funèbres 9 070 000 12
Me OUMAROU Cabinet d’avocat 45 550 000 16
RTV Transport général 756 650 000 72

Travail à faire :
1- Faites la classification de ces entreprises selon la taille ;
2- Faites la classification de ces entreprises selon le domaine d’activité ;
3- Présenter un tableau à double entrée et faire dans ce tableau la classification des
entreprises d’après la taille et le domaine d’activité simultanément.

Application 2 :

Dossier 1 : Questions de cours

1- Quelles différences faites – vous entre une opération d’investissement et une opération
d’exploitation ?

2- Distinguez les opérations suivantes en opérations d’investissement et en opérations


d’exploitations :
Achats de marchandises, achat d’une machine à écrire, achat d’ordinateurs pour les bureaux
du personnel, achat d’ordinateurs pour la vente, vente d’ordinateur, ventes de marchandises,
ventes de produits finis, paiement d’une prime d’assurance, paiement d’impôts et taxes,
paiement d’une facture de NIGELEC, retrait d’argent de la banque, achat de fournitures de
bureau, achat de carburant, ventes de voitures, achat de lait pour fabriquer du yaourt, achat de

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meuble pour le bureau du PDG, paiement du salaire des ouvriers, achat de titres (actions),
emprunt bancaire versement d’argent à la banque, dons de vivres aux handicapés.

3- Qu’est ce qu’une créance, une dette ?

4- Séparez les créances et les dettes, à partir des informations suivantes :


Prêts à un fournisseurs ; prêteurs divers ; débiteurs divers ; clients ; fournisseurs ; effets à
payer ; effets à recevoir ; Etat, avances et acomptes reçus sur impôts ; Etat, impôts dus ;
personnel, rémunérations dues ; prêts au personnel ; prêts à un client ; créditeurs divers ;
créancier HADDAD ; Clients, avances reçues ; fournisseurs, avances versées ; clients, dettes
pour emballages à rendre ; fournisseurs, créances pour emballages consignés.

5- Qu’appelle – t- on flux, flux entrants, flux sortants, emplois ressources ? Quelles liaisons
faites – vous entre ces notions ?

Dossier 2 : Exercices

Exercice 1 :

L’entreprise « MAHAMADOU » est une entreprise qui est spécialisée dans la distribution des
chaussures pour femmes. Elle a effectué les opérations suivantes au cours d’une période :

1) Achats au comptant de chaussures en espèces pour 150 000 F ;


2) Ventes au comptant de chaussures contre chèques pour 200 000 F ;
3) Ventes à crédit de chaussures 375 000 F ;
4) Emprunt de 500 000 F auprès d’un établissement financier (moitié déposée en banque et
moitié en caisse) ;
5) Achats de chaussures pour 250 000 F (dont 100 000 F à crédit et le reste en espèces)
6) Versement de la somme de 85 000 F à la banque
7) Paiement de 80 000 F par chèque à un fournisseur ;
8) Achat d’un ordinateur par chèque 500 000 F et de fournitures de bureaux (craies, rames,
bic, règles, classeurs…) 100 000 F en espèces ;
9) Encaissement d’une créance en espèces 100 000 F ;
10) Ventes au comptant contre espèces 200 000 F ;
11) Achats à crédit de chaussures 300 000 F ;
12) Retrait de la somme de 125 000 F de la banque ;
13) Prêt à un fournisseur par chèque 100 000 F
14) Achats de chaussures 400 000 F, frais de transport 50 000 F ; règlements contre espèces.
15) Encaissement d’une subvention par chèque :
- d’équilibre 800 000 F ;
- d’exploitation 700 000 F.
16) Achat d’une camionnette de livraison sur le marché d’occasion 800 000 F (par chèque).
Travail à faire :
Faites l’analyse en flux entrants et en flux sortants de chacune de ces opérations.

Exercice 2 :
L’entreprise « AMADOU & Cie » est une entreprise industrielle qui fabrique et commerciale
des yaourt à base de lait, qu’elle achète au prêt des éleveurs et diverses matières (sucre,
aromate, colorants…)
Pour le mois de novembre 2009, les activités sont les suivantes :

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02/11/09 : Achats de lait à crédit pour un montant de 4 750 000 avec son fournisseur MADO
05/11/09 : Paiement d’une prime d’assurance 65 000 et d’impôts et taxes 85 000, le tout
contre espèces.
06/11/09 : Achats d’un matériel commercial, 500 000 F contre espèces.
07/11/09 : Achats divers réglés par chèque :
- colorant 150 000 F,
- sucre 50 000 F,
- aromate 20 000 F.
08/11/09 : Vente de yaourt à un grossiste INOUSSA à crédit pour 6 300 000 F
12/11/09 : Règlement du client INOUSSA en espèces, 2 500 000 F.
13/11/09 : Versement de la somme de 1 800 000 F à la banque.
15/11/09 : Règlement du fournisseur MADO contre chèque 3 000 000 F
16/11/09 : Règlement du salaire de la 1ère quinzaine du mois.
17/11/09 : Vente de yaourt :
- 1 300 000 F par chèque,
- 750 000 F contre espèces,
- 2 000 000 F à crédit.
18/11/09 : Achats de timbres postes 1 200f et de timbres fiscaux 7 500f ; le tout contre
espèces.
19/11/09/ Retrait de la banque 1 000 000 F
20/11/09 : Achats :
- lait pour 2 600 000 F contre espèces,
- colorant 25 000 F contre espèces,
- sucre 100 000 F par chèque.
22/11/09 : Réception de la facture de NIGELEC 224 500 F et de SEEN 132 400 F.
25/11/09 : Paiement d’impôts et taxes contre chèque 125 000 F
29/11/09 : Règlement de la facture de NIGELEC contre chèque
30/11/09 : Règlement de la facture de SEEN contre espèces.

Travail à faire : Traduire ces opérations en flux entrants et sortants.

Exercice 3 :
Les opérations suivantes sont effectuées par l’entreprise « ALPHA & OMEGA » qui est une
entreprise de distribution de micro – ordinateurs et accessoires :

03/11/2009 : Retrait d’une somme de 5 000 000 F de la banque.


07/11/2009 : Apport d’une camionnette de livraison pour 1 800 000 F, de micro – ordinateurs
pour 3 000 000 F et d’une somme en espèces de 400 000 F.
08/11/2009 : Achat de micro - ordinateur à crédit 19 000 000 F
09/11/2009 : Vente de micro - ordinateur au comptant par chèque 12 000 000 F (Coût d’achat
8 500 000 F)
12/11/2009 : Vente de micro - ordinateur à crédit 18 500 000 F (coût d’achat 15 000 000 F)
15/11/2009 : Achat de micro - ordinateur 13 000 000 F (dont 5 000 000 F à crédit, 5 000 000
F par chèque et le reste contre espèces)
19/11/2009 : Achat d’un terrain 2 500 000 F (1 000 000 F par chèque et le reste en trois
tranches tous les trois mois)
20/11/2009 : Versement de la somme de 2 000 000 F à la banque et 100 000 dans les CCP.
22/11/2009 : Règlement d’une prime d’assurance 250 000 F et d’impôts et taxes divers
500 000, le tout contre espèces.

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27/11/2009 : Achats réglés par chèque :
- de micro - ordinateur 12 000 000 F,
- d’imprimante 25 000 000 F,
- frais de transport 500 000 F (règlement contre espèces)
28/11/2009 : Achat d’une machine à écrire 1 250 000 F contre espèces et d’une camionnette
de livraison 8 000 000 F par chèque.
30/11/2009 : Retrait par l’exploitant d’un matériel d’une valeur de 7000 000 et d’un lot de
marchandises de 3000 000 pour son usage personnel.

Travail à faire :
1- Faites l’analyse comptable en emplois et en ressources de ces opérations.
2- Présentez le tableau d’analyse comptable.

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Chap. 2
LE BILAN, NOTION DE PATRIMOINE

I- Définition, notion de patrimoine :

A) Définition :
Le patrimoine d’un individu ou d’une entreprise est l’ensemble de ses biens (immobilisations,
stocks, créances et disponibilités…) et de ses dettes.

B) Evaluation du patrimoine : le patrimoine nette ou situation nette.


Le patrimoine net ou situation nette (SN) est la différence entre les biens et les dettes  :
c’est son fonds propre ou la fortune.

NB : Cette notion de SN est assimilée aux capitaux propres (CAPRO) par le SYSCOA.

SN = Somme de Biens – Somme des Dettes

Application1 

Exercice 1 :
Mr. Diallo, commerçant installé à Niamey met à votre disposition les informations suivantes
et vous demande de calculer son patrimoine :
- Le magasin, le matériel et le mobilier de Diallo sont estimés à 5 000 000 F ;
- Les marchandises et les fournitures diverses en stocks sont évaluées à 1 500 000 F ;
- L’avoir de Diallo en banque, en CCP et en caisse s’élève à 250 000 F ;
- Par ailleurs, Diallo doit à ses fournisseurs 3 000 000 F ; il a emprunté à la BRS
4 000 000 F qu’il doit rembourser un peu plus tard ;
- On signale aussi qu’il a vendu 2 300 000 F de marchandises à crédit.

Exercice 2
Une personne nommée ALZOUMA possède les biens suivants :
- un terrain d’une valeur de 8 750 000 F et une villa estimée à 36 900 000 F
- un véhicule pour 10 500 000 F et deux (2) de 350 000 F chacune
- 350 sacs de riz à 22 000 F 200 sacs de maïs à 27 000 F
- 500 têtes de bœufs évaluées à 90 000 F chacune.
- un matériel agricole 3 500 000 F
- créances sur ses partenaires 8 236 000 F
- mobiliers divers 10 830 000 F
- espèces 2 885 000 F
- un compte bancaire 7 815 000 F
Il doit par contre :
- à ses fournisseurs une somme de 15 834 000 F
- aux percepteurs d’impôts 8 228 000 F
- aux prêteurs 25 000 000 F
- aux divers créanciers 10 250 000 F

Travail à faire : Déterminer la fortune de M. ALZOUMA.

14
II- Le bilan ou la situation patrimoniale :

A) Définition :
Le bilan est un état financier de synthèse, de première importance qui décrit séparément les
éléments constituant le patrimoine de l’entreprise :
 Les éléments d’actif (les emplois ou droits patrimoniaux) ;
 Les éléments du passif (les ressources ou engagements patrimoniaux) et fait apparaître de
façon distincte les CAPRO de l’entreprise.
Le bilan permet d’apprécier le patrimoine économique de l’entreprise qu’il décrit à une date
donnée.

B) L’analyse sommaire du bilan :


Chacun des éléments du patrimoine est appelé « un poste du bilan ».

1- Le passif du bilan (les ressources):


Les ressources expriment l’origine des fonds ayant permis d’acquérir les biens. Ces ressources
ont trois (3) sources, donc fournies par :
 Les apports de l’exploitant ou les associés : c’est le capital ;
 Les tiers (fournisseurs, prêteurs,…) : ce sont les dettes ;
 L’activité de l’entreprise (créés par l’entreprise elle – même) : ce sont les résultats.

Le capital et les dettes sont appelés ressources externes alors que les résultats sont appelés
ressources internes.

2- L’actif du bilan (les emplois):


Il exprime les emplois qui ont été faits des ressources. Grâce à ces ressources, l’entreprise
acquiert :
 Les biens durables ou les immobilisations (terrains, bâtiments et immeubles,
matériels…) ;
 Les biens transformables ou les stocks (de marchandises, matières 1ère, produits
finis…) ;
 Les créances et disponibilités (liquidés en banques, aux chèques postaux et dans la
caisse)

C) Détermination du résultat par le bilan : Equilibre du bilan.

1- Détermination du résultat :

 L’application du principe de la partie double conduit à un bilan toujours équilibré. Le


bilan est équilibré lorsque :

Total Emplois (Actif) = Total Ressources (Passif)

Þ Somme des Biens = Somme des Dettes + CAPRO

 Le principe de la partie double permet également de déterminer le résultat

Résultat = Total Actif – Total Passif

15
2- L’Équilibre du bilan :

 Lorsque le Total Actif > Total Passif : Þ Résultat positif ou bénéfice (qui équilibre
le bilan) ;
Þ Actif = Passif + Résultat (bénéfice)

 Lorsque le Total Actif < Total Passif : Þ Résultat négatif ou perte (équilibrant le
bilan) ;
Þ Actif = Passif - Résultat (perte)

 Lorsque le Total Actif = Total Passif : Þ Résultat nul.

Le bilan peut se présenter comme suit :


:
Actif (Emplois) Bilan au …… Passif (Ressources)
Postes Montant Postes Montant

1) Actif immobilisé 1. Capitaux propres


- Charges immobilisées - Capital
- Immobilisations incorporelles - Réserves
- Immobilisations corporelles - Report à nouveau (+ ou -)
- Immobilisations financières - Résultats (+ ou -)

2) Actif circulant 2) Dettes financières


- Stocks - Emprunts
- Créances - Provisions financières

3) Trésorerie – Actif 3) Passif circulant


- Banque - Dettes fournisseurs
- CCP - Dettes fiscales
- Caisse - Dettes sociales

4) Trésorerie – Actif
- Banque, crédit d’escompte
- Banque, découvert

Ecart de conversion – actif Ecart de conversion – passif

Totaux X Totaux X

Total Actif = Total Passif

Remarques :

 Le bilan est toujours équilibré (Total Actif = Total Passif)


 Au bilan d’ouverture, à la création de l’entreprise ; on ne peut avoir de résultat (ni
bénéfice, ni perte) ;
 Le résultat peut être obtenu, après une certaine période d’activités ;
 Le résultat est toujours placé au passif avec le signe : + ou – selon qu’il y a bénéfice ou
perte ;

16
 Les postes de l’actif du bilan sont classés par ordre croissant de liquidité (du moins
liquide au plus liquide ;
 Les postes du passif sont classés par ordre croissant d’exigibilité (du moins exigible au
plus exigible) ;
 La liquidité est l’aptitude d’un bien à se transformer en monnaie dans un délai plus ou
moins long ;
 L’exigibilité est l’aptitude d’une dette à être payée dans un délai plus ou moins long.

III- Détermination du résultat par l’exploitation (le compte de pertes et profits)

Le résultat peut être et surtout calculé en faisant la différence entre :


- les recettes, ou produits en terme comptable ;
- les dépenses, ou charges en terme comptable.

Résultat = Total Produits – Total Charges

 Un produit est une création de valeur ou de richesse par les activités de l’entreprise (à
ne pas confondre avec les éléments du passif).

Exemples : achats de marchandises, achats de matières premières, transports, primes


d’assurances payées, impôts et taxes, frais de téléphone, location ou loyer, intérêts des
emprunts, intérêts sur dettes commerciales,…

 Une charge est une consommation de valeur, donc un appauvrissement de


l’entreprise, du fait des activités menées (à ne pas confondre avec les éléments
d’actif).

Exemples : ventes de marchandises, ventes de produits finis, services vendus, travaux


facturés, indemnités d’assurances reçues, subventions d’exploitation, transport et autres frais
facturé, intérêts des prêts, intérêts sur créances commerciales,…

Le comptes de résultat ou de profits et pertes peut se présentés d’une manière simplifiées


comme suit :

Charges Montant Produits Montant


Achat de marchandises Ventes de marchandises
Achat de matières premières Ventes de produits finis
Transports Services vendus
Primes d’assurances Travaux facturés
Impôts et taxes Subventions d’exploitation
Frais de personnel (salaires) Intérêts des prêts
Intérêts des emprunts Indemnités d’assurances reçues
Autres charges… Autres produits…
Total des charges X Total des produits Y

Þ Résultat = Y – X

NB : Ce résultat est le même que celui trouvé par le bilan ; c’est ce qu’on appelle principe de
la double comptabilité que nous allons étudier dans les prochains chapitres.

17
Application 2 :

Exo1 :
Au premier janvier 2010, la situation patrimoniale de l’entreprise « CCI-CI » se présente
ainsi :
La société possède :
o Un terrain évalué à 8 500 000 F ;
o Un bâtiment à usage commercial 39 000 000 F ;
o Un véhicule utilitaire 8 370 000 F ;
o Du matériel de bureau 1 264 000 F ;
o Un stock de marchandises 14 300 000 F ;
o Des fonds en banque 1 615 000 F ;
o Des espèces en caisse 437 000 F.

Ses clients lui doivent 4 578 000 F, elle a prêté 1 000 000 F à un fournisseur.


En outre elle a emprunté 30 000 000 F à un établissement financier remboursable dans 3 ans.
Elle doit 6 148 000 F à ses fournisseur et 2 916 000 d’impôts et taxes à l’Etat.

Travail à faire :
1) Calculer le patrimoine de cette entreprise.
2) Présenter le bilan de cette entreprise.

Exo2 :
La compagnie MOCTAR a été créée le 1er /01/07 grâce à l’acquisition d’un fonds cédé par M.
BILALY, qui comprend les éléments suivants :
- Un bâtiment commercial et administratif 4 630 000 ;
- Un matériel et outillage 785 000 ;
- Un véhicule administratif 2 675 000 ;
- Trois (3) motos YAMAHA 50 à 350 000 chacune ;
- Des stocks de marchandises 875 000 ;
- Du matériel et mobilier 1 276 000 ;
- Avoir en banque 250 000 ;
- Créances sur les clients 125 000 ;
- Débiteurs divers 1 878 000 ;
- Fournisseurs 384 000 ;
- Découverts bancaires 500 000 ;
- Effets à payer 260 000 ;
- Personne, rémunérations dues 1 100 000 ;
- Etat, impôt à payer 300 000.

Travail à faire :
1- Déterminer la situation nette de cette entreprise et en déduire le montant de son capital ;
2- Dresser son bilan à l’ouverture.

Exo 3 :
Une entreprise vous fournit les données suivantes (en milliers) :
- Capital 10 000 ;
- Emprunts 2 000 ;
- Banque  ?
- Fournisseurs 1 850 ;

18
- Bâtiments 7 500 ;
- Matériels divers 725 ;
- Clients 175 ;
- Effets à recevoir 90 ;
- Marchandises 950 ;
- Caisse 350 ;
- Terrain 4 000 ;
- Résultat (perte) 422 ;
- Personnel, rémunérations dues 627

Travail à faire : Présenter ce bilan.

Exo 4 :
Le 31/12/2009, la situation active et passive de l’entreprise « CŒUR NOIR » se présente
ainsi :
Elle est propriétaire :
- d’un terrain 9 200 000 F ;
- d’un atelier à usage industriel 11 400 000 F ;
- d’un bâtiment administratif 9 380 000 F ;
- de divers matériels industriels 6 430 000 F ;
- d’un camion 4 200 000 F ;
- de matériel de bureau 1 150 000 F ;
- d’un stock de matières premières 7 222 000 F ;
- d’un stock de produits finis 13 456 000 F ;
- ses clients lui doivent 8 397 000 F.
Elle a déposé en banque 478 000 F et elle a en caisse 39 000 F. Elle doit à ses fournisseurs
17 683 000 F, à l’Etat 1 294 000 et à la sécurité sociale 2 375 000 F.

Au 31 décembre 2009, la situation est la suivante :


- le terrain a conservé la même valeur ;
- les ateliers et bâtiments se sont dépréciés de 2%, le matériel industriel et le matériel de
bureau de 10% et le camion de 20% ;
- le stock de matières premières est estimé à 6 983 000 F et celui des produits finis à
12 835 000 F ;
- les clients lui doivent 8 538 000 F ;
- l’avoir en banque s’élève à 434 000 F et les espèces en caisse à 52 000 F. Les dettes
s’élèvent à 17 521 000 F envers les fournisseurs, 1 103 000 F envers l’Etat et 2 836 000 F
envers la CNSS (sécurité sociale).

Travail à faire :
1) Présenter le bilan au 31/12/2008 et au 31/12/2009
2) Présenter dans un seul bilan, les deux situations.

Exo 5 :
L’entreprise « OUMAROU & Cie » met à votre disposition les données suivantes tirées des
livres comptables de son exercice 2009, dont on vous demande de déterminer le résultat en
présentant le compte de résultat simplifié :

19
Achats de marchandises 3 500 000
Autres achats 1 200 000
Transports 120 000
Services extérieurs A 300 000
Services extérieurs B 450 000
Impôts et taxes 570 000
Autres charges 350 000
Charges du personnel 1 100 000
Frais financiers 250 000
Ventes de marchandises 8 000 000
Produits accessoires 500 000
Autres produits 210 000
Revenus financiers 140 000.
Transferts de charges d’exploitation 80 000
Charges hors activités ordinaires (HAO) 100 000
Produits hors activités ordinaires (HAO) 150 000

Exo 6 :
L’entreprise « SALAMTOU & Cie » présente les situations suivantes au cours des deux
derniers exercices 2008 et 2009 :

Eléments 31/12/2008 31/12/2009


Capital 20 000 000 20 000 000
Réserves 8 200 000 8 200 000
Emprunts 10 000 000 8 000 000
Matériel et outillage 5 800 000 5 300 000
Matériel et mobilier 900 000 800 000
Matériel de transports 15 600 000 18 300 000
Marchandises 10 200 000 13 850 000
Clients 17 700 000 20 300 000
Fournisseurs 22 860 000 29 450 000
Sécurité sociale 1 256 000 1 532 000
Titres de placement 8 000 000 9 500 000
Banque 3 005 000 1 028 500
Caisse 500 000 -
Compte de chèques postaux 185 000 236 000
Achats de marchandises 42 500 000 56 200 000
Primes d’assurance 985 000 895 800
Impôts et taxes 1 602 500 2 365 000
Frais de téléphone 582 500 695 200
Fournitures non stockables, Electricité 1 020 800 1365 200
Frais de personnel 15 600 000 16 950 000
Escompte accordé 836 900 -
Intérêts des emprunts 200 000 200 000
Ventes de marchandises 59 850 000 79 275 700
Produits accessoires 2 049 400 896 000
Escompte obtenu 1 002 300 632 000

Travail à faire : Présenter dans un même tableau pour les deux exercices consécutifs le
compte de résultat et le bilan.

20
Chap. 3
LES PRINCIPES COMPTABLES

Des principes comptables fondamentaux ont été établis suivant les normes comptables
internationaux. Le bon suivi de ces principes par les entreprises est nécessaire pour la
présentation d’une bonne comptabilité. Ces principes sont les suivants :

1) Le principe de la prudence :
C’est l’appréciation raisonnable des faits, afin d’éviter le risque de transfert sur l’avenir,
d’incertitudes présentes, susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l’entreprise.

D’après ce principe, on doit tenir compte de toutes les charges et tous les produits liés à un
exercice dans la détermination du résultat ; on doit également faire une prévision en
comptabilisant les charges probables mais pas les produits prévisibles.

2) Le principe de la permanence des méthodes ou principe de la fixité :


Selon ce principe, l’entreprise doit adopter une méthode de comptabilisation et de gestion
qu’elle va pratiquer chaque année et conformément à la méthode adoptée par les autres
entreprises du même secteur.

La permanence des méthodes permet la comparabilité des états financiers dans le temps.

3) Le de l’intangibilité du bilan ou principe de la correspondance entre bilan


d’ouverture et bilan de clôture :
Ce principe interdit l’imputation directe sur les capitaux propres d’ouverture, des incidences
de changement de méthode et des omissions de charges ou de produits des exercices
antérieurs.

La régularisation de ces opérations doit nécessairement se faire par l’intermédiaire du compte


de résultat de l’exercice en cours.

4) Le principe de la spécialisation des exercice ou principe d’indépendance des


exercices :
L’activité d’une entreprise est découpée en périodes comptables appelées exercices et chaque
exercice doit être indépendant.

Selon ce principe, l’entreprise doit donc imputer à chaque exercice, rien que les charges et
les produits le concernant.

5) Le principe du coût historique ou principe de la stabilité de l’unité monétaire :


Selon ce principe, tout bien acquis par l’entreprise ou généralement toute opération effectuée
par l’entreprise sera enregistrée de façon définitive à sa valeur nominale exprimée en franc
CFA courant.

Le coût d’acquisition d’un bien est égale à son prix d’achat plus les frais accessoires d’achat.

21
6) Le principe de la continuité de l’exploitation :
L’entreprise est normalement considérée comme devant continuer à fonctionner dans un
avenir prévisible.

Selon ce principe, l’entreprise ne doit pas travailler dans l’intention de se mettre en


liquidation ou de réduire sensiblement l’étendue de ses activités.

7) Le principe de la transparence ou principe de la bonne information ou de la


régularité, de la clarté, de la sincérité :
C’est la conformité aux règles et procédures en vigueur et l’application de bonne foi des
règles de prudence et de régularité.

Selon ce principe, l’entreprise doit éviter les fraudes dans la comptabilisation des opérations.

8) Le principe de l’importance significative ou relative :


Ce principe vise l’information pertinente. Il propose de fournir toute information ou élément
pouvant influencer le jugement que les destinataires des documents peuvent porter sur le
patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entreprise.

Les états financiers doivent être bien présentés avec des détails en annexes pour la bonne
information.

9) Le principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence :


Ce principe résulte d’un arbitrage entre l’apparence juridique et la réalité économique.
L’apparence juridique n’est plus un critère absolu et unique d’enregistrement des opérations
en comptabilité.

Cela se traduit par la possibilité d’inscrire au bilan, les biens détenus par l’entreprise dans le
cadre d’un contrat de crédit – bail et de réserve de propriété ; d’inscrire dans les charges de
personnel, les prestations payées au titre des services fournis par le personnel extérieur non lié
à l’entreprise par un contrat de travail.

22
Chap. 4
LE PLAN COMPTABLE

I- Notion de plan comptable :

La comptabilité étant un système d’analyse, d’organisation et de traitement de


l’information permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées afin de
fournir, après traitement approprié, un ensemble d’informations conformes aux besoins des
divers utilisateurs intéressés.
Le Plan comptable (général) est un ensemble de règles et modalités permettant de
remplir correctement les fonctions comptables.

II- L’évolution du plan comptable :

A) Le plan comptable 47 :


En France, les premières tentatives d’élaboration d’une normalisation comptable datent de
1942. Ces tentatives ont abouti à l’établissement du premier plan comptable français en 1947 ;
d’où le nom de « Plan comptable 47 »

B) Le plan comptable 57 :


Le « plan comptable 47 » a été légèrement modifié en 1957 et l’utilisation de ce nouveau plan
fut généralisée à partir de 1965. Ce plan était utilisé également dans le temps par les pays
d’expression française en Afrique.

C) Le plan comptable OCAM :


L’idée de création de ce plan, avancée par les gouvernements de l’Union Douanière des Etats
de l’Afrique Centrale (UDEAC), fut approuvée en janvier 1968 par la conférence des chefs
d’Etat et de gouvernements de l’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM).
Le plan même fuit adopté en janvier 1970 à Yaoundé par la même conférence des chefs d’Etat
et de gouvernements ; ce plan était utilisé dans le temps par l’ensemble des pays membres de
cette organisation.

D) Le plan comptable 82 :


Présenté sous forme de projet en 1979, sa version définitive a été approuvée le 27 avril 1982
en France. Ce plan a été révisé et mis en application à partir du 1er janvier 1984.

NB : Avant le 1er janvier 1998, les entreprises africaines utilisaient librement le plan
comptable de leur choix.

III- Le plan comptable SYSCOA et SYSCOHADA :

Le plan comptable SYSCOA (Systèmes Comptables Ouest Africains) est le nouveau plan
comptable adopté en 1995 par les huit (8) pays membres de l’UEMOA (Union Economique et
Monétaire Ouest Africain) regroupant : le Bénin, le Burkina – Faso, la Côte d’Ivoire, la
Guinée – Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Ce plan est l’unique qui s’impose à toutes les entreprises des pays membres de l’UEMOA à
compter du 1er janvier 1998.

23
Vu le succès enregistré avec l’utilisation de ce plan, les autres pays membres de l’OHADA
(Organisation pour l’Harmonisation des Droits des affaires en Afrique) ont exprimé leur désir
d’adhérer à l’utilisation de ce plan ; d’où le nouveau nom SYSCOHADA (qui n’est que le
SYSCOA légèrement modifié.

A. La nomenclature du plan comptable SYSOHADA :


La nomenclature est la liste des éléments classés et définis pour le bon usage du plan.
Le plan comptable SYSCOHADA est subdivisé en neuf (9) classes :

Classes Comptes
1 Comptes de ressources durables
2 Comptes d’actif immobilisé
3 Comptes de stocks
4 Comptes de tiers
5 Comptes de tiers
6 Comptes de charges des activités ordinaires
7 Comptes de produits des activités ordinaires
8 Comptes des autres charges et autres produits (HAO)
9 Comptes de la comptabilité analytique

Le détail de ces classes de comptes est le suivant, sommairement :

Classe 1 : Comptes de ressources durables.


10 Capital
11 Réserves
12 Report à nouveau
13 Résultat net de l’exercice
14 Subventions d’investissement
15 Provisions réglementées et fonds assimilés
16 Emprunts et dettes assimilées
17 Dettes de crédit – bail
18 Dettes liées à des participations
19 Provisions financières pour risques et charges

Classe 2 : Comptes d’actif immobilisé.


20 Charges immobilisées
21 Immobilisations incorporelles
22 Terrains
23 Bâtiments et installations techniques
24 Matériels
25 Avances sur immobilisations
26 Titres de participation
27 Autres immobilisations financières
28 Amortissements
29 Provisions pour dépréciations des immobilisations

24
Classe 3 : Comptes de stocks.
30 -
31 Marchandises
32 Matières premières et fournitures liées
33 Autres approvisionnements
34 Produits en cours
35 Services en cours
36 Produits finis
37 Produits intermédiaires et résiduels
38 Stocks en cours de route, en consignation ou en dépôts
39 Provisions pour dépréciations des stocks

Classe 4 : Comptes de tiers.


40 Fournisseurs et comptes rattachés
41 Clients et comptes rattachés
42 Personnel
43 Organismes sociaux
44 Etat et Collectivités publiques
45 Organisations internationales
46 Associés et groupe
47 Débiteurs et créditeurs divers
48 Créances et dettes Hors Activités Ordinaires (HAO)
49 Dépréciations et risques provisionnés

Classe 5 : Comptes de trésorerie.


50 Titres de placement
51 Valeurs à encaisser
52 Banques
53 Etablissements financiers et assimilés
54 Instruments de trésorerie
55 -
56 Banques, crédits de trésorerie et d’escompte
57 Caisses
58 Régies d’avances, accréditifs et virements internes
59 Dépréciations et risques provisionnés

Classe 6 : Comptes de charges des activités ordinaires


60 Achats et variations de stocks
61 Transports
62 Services extérieurs A
63 Services extérieurs B
64 Impôts et taxes
65 Autres charges
66 Charges de personnel
67 Frais financiers et charges assimilées
68 Dotations aux amortissements
69 Dotations aux provisions

25
Classe 7 : Comptes de produits des activités ordinaires.
70 Ventes
71 Subvention d’exploitation
72 Productions immobilisées
73 Variations de stocks de services et produits
74 -
75 Autres produits
76 -
77 Revenus financiers et assimilés
78 Transferts de charges
79 Reprises de provisions

Classe 8 : Comptes des autres charges et des autres produits (HAO)
80 -
81 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations
82 Produits de cessions d’immobilisations
83 Charges Hors Activités Ordinaires (HAO)
84 Produits Hors Activités Ordinaires (HAO)
85 Dotations Hors Activités Ordinaires (HAO)
86 Reprises Hors Activités Ordinaires (HAO)
87 Participations des travailleurs
88 Subventions d’équilibre
89 Impôts sur le résultat

Classe 9 : Comptes de la comptabilité analytique de gestion ou hors bilan.


90 -
91 -
92 Comptes réfléchis
93 Comptes de reclassements
94 Comptes de coûts
95 Comptes de stocks
96 Comptes d’écarts sur coûts préétablis
97 Comptes de différences de traitement comptable
98 Comptes de résultats
99 Comptes de liaisons internes

 Les ressources durables sont des ressources (ou dettes) dont le remboursement est à long
terme (à plus d’un an) ;
 Les immobilisations (actif immobilisé) sont des biens mobiliers et immobiliers, corporels
ou incorporels qui sont gardés longtemps dans l’entreprise ;
 Les stocks sont les articles achetés ou produits (biens qui sont consommés en même que
leur achat et leur production ;
 Les comptes de tiers sont des comptes de créances et de dettes dont le remboursement ou
l’encaissement est à court terme ;
 Les comptes de trésorerie sont les comptes financiers ;
 Les charges sont des dépenses ou des consommations de valeurs effectuées ou à
effectuer ;
 Les produits sont des recettes obtenues ou à encaisser par l’entreprise.

26
B. Les comptes de patrimoine :
Les comptes de la classe 1 à la classe 5 sont appelés les comptes de patrimoine ; car ils
interviennent dans la présentation du bilan d’une entreprise.
Les comptes d patrimoine sont souvent regroupés dans le bilan par rubrique (ou grande
masse). Ainsi on a :

1. A l’Actif :
 Actif immobilisé, regroupe les comptes de la classe 2 ;
 Actif circulant constitué des comptes de la classe 3 et les comptes de la classe 4 (à
soldes débiteurs) ;
 La trésorerie – actif qui regroupe les comptes de la classe 5

2. Au passif :
 Les capitaux propres et ressources assimilées (CAPRO) : comptes 10, 11, 12, 13, 14,
15 ;
 Dettes financières et ressources assimilées (comptes 16, 17, 18, 19) ;
 Passif circulant qui regroupe les comptes de la classe 4 à soldes créditeurs ;
 La trésorerie – passif (compte de la classe 5 à soldes créditeurs)

ACTIF Bilan au …… PASSIF


N° Postes Montant N° Postes Montant
(Net) (Net)

2… Actif immobilisé 10 - 15 CAPRO et ressources assimilées


- Charges immobilisées - Capital
- Immob. incorporelles - Réserves
- Terrains - Reports à nouveau
- Bâtiments - Résultat net
- Matériels - Subventions d’investissement
- Immob. financières (titres, prêts) - Provisions réglementées

3 - 4 Actif circulant 16 - 19 Dettes financières (long terme)


- Stocks (marchandises, matières…) - Emprunts
- Créances (client, Etat, personnel) - Dettes de crédits- bail
-Provisions financières pour risques
5… Trésorerie- Actif
- Titres de placements 4… Passif circulant (court terme)
- Valeurs à encaisser Fournisseur
- Banques Personnel
- Ets financiers et assimilés (CCP) Organismes sociaux
- Instruments de trésorerie Etat
- Caisses Organismes internationaux…

47… Ecarts de conversion -Actif 5… Trésorerie – Passif


Banques (solde créditeur)
Banques, crédits de trésorerie

47… Ecarts de conversion –Actif


Total Actif X Total Passif X

27
L’application des principes comptables nous permet de déterminer les CAPRO, suivant les
formules :

CAPRO = Total Actif (Biens, Stocks, Créances, Disponibilités)


- Dettes (emprunts, fournisseurs, Etat…)
- Frais immobilisés (20)

CAPRO = Capital
+ Réserves
+/- RAN
+/- Résultats
+ Subventions d’investissement
+ Provisions réglementées
– Frais immobilisés (20)

Applications 1 :
Sur la base des renseignements suivants (données en milliers de francs):
- Capital social 10 000 000 ;
- Emprunts 3 500 000 ;
- Dettes de crédit-bail 5 000 000 ;
- Subventions d’investissement 3 500 000 ;
- Caisse 1 850 000 ;
- Banques, crédits d’escompte 1 850 000 ;
- Banques 575 000 ;
- Banques, découverts 835 000 ;
- Bâtiment commercial 7 600 000 ;
- Matériel et outillage… 2 585 000 ;
- Matériel de transport 9 525 000 ;
- Matériel et mobilier 2 182 500 ;
- Fonds commercial 1 750 000 ;
- Prêts 375 000 ;
- Titres de placement 575 000 ;
- Clients 225 500 ;
- Titres de participation 1 075 000 ;
- Effets à recevoir 425 000 ;
- Réserves légales 385 500 ;
- Réserves facultatives 1 827 000 ;
- Débiteurs divers 3 775 000 ;
- Report à nouveau débiteur 126 000 ;
- Marchandises 2 650 000 ;
- Frais d’établissement 1 250 000 ;
- Frais de recherche et développement 1 238 000 ;
- Ecarts de conversion- Passif (gain de change) 728 000.
Travail à faire :
Présenter ce bilan et calculer les CAPRO de deux (2) manières

28
C. Les comptes de gestion :
Les comptes de la classe 6 et la classe 8 sont appelés les comptes de gestion ; car se sont les
charges et les produits utilisés dans la gestion de l’entreprise et par conséquent dans la
détermination du résultat de l’entreprise.

1. Notion d’activités ordinaires et de hors activités ordinaires :


 Les opérations des activités ordinaires (AO) sont des opérations effectuées par l’entreprise
et correspondant à son objet social dans les conditions normales d’exploitation et des
opérations qui se reproduisent de manière récurrente (répétitive) ; à caractère, structure et
qualité de gestion similaire.
 Les opérations hors activités ordinaires (HAO) sont des opérations et événements distincts
des activités ordinaires (n’ayant pas de relation avec l’objet social de l’entreprise) et
n’étant pas en conséquence censées se reproduire de manières fréquente et régulière.

2. La détermination du résultat :
Le résultat net de l’entreprise est obtenu par différence entre le montant des total des produits
et le montant total des charges :
 Lorsque le total des produits > total des charges Þ le résultat est bénéficiaire ;
 Lorsque le total des produits < total des charges Þ le résultat est déficitaire. 

Résultat net = Total des produits – Total des charges

On détermine successivement :
 Le résultat des activités ordinaires (RAO) ;
 Le résultat hors activités ordinaires (RHAO) ;
 Le résultat net.
La somme du RAO et du RHAO donne le résultat avant impôt ; avec ce dernier on détermine
le montant de l’impôt à payer (35% du résultat avant impôt). Le résultat net est obtenu par la
différence entre le résultat avant impôt et le montant de l’impôt.

RAO = Total des produits AO (classe 7) – Total des charges AO (classe 6)


RHAO = Total de produits HAO (82,84,86,88) – Total de charges HAO (81,83,85,87,89)
Résultat net = RAO + RHAO – (RAO + RHAO) × 35%

137 RAO 138 RHAO


60 70 81 82
61 71 83 84
62 72 85 86
63 73 87 88
64 75 89
65 77 Solde = RHAO
66 78
67 79
68
69
Solde = RAO

29
Le compte de résultat peut aussi se présenter d’une manière simplifiée comme suit :

N° Charges Montant N° Produits Montant


601 Achats de marchandises 701 Ventes de marchandises
6031 (-)Variations de stocks de marchandises 702 Ventes de produits fabriqués (finis)
602 Achats de matières premières 703 Ventes de produits intermédiaires
6032 (-)Variations de stocks de matières premières 704 Ventes de produits résiduels
604 Autres achats stockés 705 Travaux facturés
605 Achats non stockés 706 Services vendus
608 Achats d’emballages 707 Produits accessoires
6033 (-)Variations de stocks autres approv. 71 Subventions d ‘exploitation
61 Transports 72 Production immobilisée
62 Services extérieurs A 73 Variations de stocks (2)
63 Services extérieurs B 75 Autres produits
64 Impôts et taxes 77 Revenus financiers et produits assi.
65 Autres charges 78 Transferts de charges
66 Charges du personnel 79 Reprises de provisions
67 Frais financiers et charges assimilées 82 Produits de cessions d’immob.
68 Dotations aux amortissements 84 Produits HAO
69 Dotations aux provisions 86 Reprises HAO
81 Valeurs comptables de cessions 88 Subventions d’équilibre
83 Charges hors activités ordinaires (HAO)
85 Dotations hors activités ordinaires
87 Participation des travailleurs
Résultat net (1)
Total Total

(1) Résultat net = total produits - total charges


(2) De biens et services produit : elle peut être négative (-) ou positive (+)

Variation de stocks (pour les stocks achetés) = Stock Final - Stock Initial
Variation de stocks (pour les produits finis) = Stock Initial - Stock Final

Application 2 :

Exercice 1 : Vous disposez des informations suivantes sur une entreprise au 31/12/2009 :
- Achats de marchandises : 17 800 000 F ;
- Achats de matières premières : 8 900 000 F ;
- Ventes de marchandises : 25 600 000 F ;
- Autres achats : 2 630 000 F ;
- Ventes de produits finis : 12 400 000 F ;
- Produits accessoires : 4 560 000 F ;
- Escompte obtenu : 890 000 F ;
- Transports : 765 000 F ;
- Services extérieurs A : 2 340 000 F ;
- Services extérieurs B : 457 000 F ;
- Charges HAO : 265 000 F ;
- Produits HAO : 120 000 F ;
- Produits financiers 768 000 F ;
- Frais financiers 1 345 000 F ;
- Transferts de charges financières : 568 000 F ;
- Impôts et taxes : 2 344 000 F ;
- Frais du personnel : 2 570 000 F ;
- Impôts sur le résultat 3 455 000 F ;

30
- Participation des travailleurs : 3 675 000 F ;
- Amortissements : 2 450 000 F ;

Sachant que :
- Pour les marchandises : Stock initial = 4 500 000 F ; stock final = 3 200 000 F ;
- Pour les matières premières: stock initial = 890 000 F ; stock final = 1 560 000 F ;
- Pour les produits finis : stock initial = 0 ; stock final = 575 000 F.
Déterminer le RAO et le RHAO ; puis le résultat net.

Exercice 2 : On vous communique les informations suivantes relatives charges et les produits
d’une entreprise pour l’exercice 2009. Présenter le compte de résultat simplifié.

Achats de marchandises 10 000 000


Variations de stocks de marchandises - 7 500 000
Achats de matières premières 26 000 000
Variations de stocks de matières premières 5 400 000
Achats de fournitures stockables 5 000 000
Achats non stockables 500 000
Achats d’emballages 3 100 000
Transports 6 400 000
Services extérieurs A 6 000 000
Services extérieurs B 2 000 000
Impôts et taxes 3 000 000
Autres charges 8 000 000
Charges du personnel 9 600 000
Charges financières 7 400 000
Dotations aux amortissements d’exploitation 5 000 000
Dotations aux provisions d’exploitation 6 000 000
Valeurs comptables de cessions 4 000 000
Charges HAO 3 000 000
Dotations HAO 2 000 000
Participation des travailleurs 5 500 000
Impôts sur le résultat 4 500 000
Ventes de produits finis 40 000 000
Ventes de marchandises 70 000 000
Travaux facturés 6 000 000
Produits accessoires 20 000 000
Productions immobilisées 6 500 000
Productions stockées - 30 000 000
Autres produits 6 500 000
Produits financiers 2 500 000
Transferts de charges 3 500 000
Reprises de provisions d’exploitation 1 000 000
Produits de cessions d’immobilisations 9 500 000
Produits HAO 2 500 000
Reprises HAO 5 500 000
Subvention d’équilibre 2 000 000
Subvention d’exploitation 4 000 000
Résultat net (bénéfice) 20 000 000

31
Chap. 5
LE COMPTE ET LA PARTIE DOUBLE

A) Le compte :

1)- Définition :
Le compte est un tableau à double entrée dans lequel sont enregistrées les opérations
effectuées par l’entreprise 
Il comporte par convention :
 à gauche, le Débit ; où l’on enregistre les Emplois ou flux entrants
 à droite, le Crédit ; qui enregistre les Ressources ou flux sortants

2)- Imputation dans un compte :


On appelle imputation dans un compte, l’inscription d’une somme dans le compte.

En effet :
- Débiter un compte, c’est enregistrer une somme à son débit ;
- Créditer un compte, c’est porter une somme à son crédit

3)- Le solde d’un compte :


C’est le montant net d’un compte à une date donnée. Il correspond à la différence entre le
total débit et le total crédit.

Le solde peut être alors :


 Débiteur, lorsque Total débit >Total crédit
 Créditeur, lorsque Total Crédit > Total Débit
 Dit nul (compte Soldé) si Total Débits = Total Crédits

Solde Débiteur = Total Débit – Total Crédit


Solde Créditeur = Total Crédit – Total Débit
Compte soldé = Total Crédit – Total Débit = 0

4)- Les différents tracés d’un compte :

a)- Le tracé schématique (ou compte en T) :

D C

32
b)- Le tracé classique ou à colonnes séparées :

Débits (emplois) Crédits (ressources)


Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants

Ce tracé comporte trois (3) colonnes au débit et au crédit ; destinées :


o aux dates des opérations ;
o aux libellés explicatifs des opérations ;
o aux montants des opérations.

c)- Le tracé à colonnes mariées ou jumelées sans soldes intermédiaires :

Dates Libellés Sommes (montants)


Débits Crédits

d)- Le tracé à colonnes mariées ou jumelées avec soldes intermédiaires :

Dates Libellés Sommes (montants) Soldes


Débits Crédits Débiteurs Créditeurs

Remarque :
- Lorsqu’un compte ne présente qu’un solde débiteur (ou créditeur), on peut préciser une
seule colonne de solde débiteur (ou créditeur) ;
- Lorsqu’on demande de présenter un compte sans précision ; il faut éviter de faire le tracé
schématique.

33
5)- Le fonctionnement d’un compte :
Le fonctionnement d’un compte obéit donc à un certain nombre de règles dépendant de
la nature du compte.

En effet :

 Les comptes d’actif du bilan (débiteurs) augmentent au débit et diminuent au crédit ;


 Les comptes de passif (créditeurs) augmentent au crédit et diminuent au débit ;

Actifs Passifs
(+) (–) (–) (+)

 Les comptes de charges (débiteurs) augmentent au débit et diminuent au crédit ;


 Les comptes de produits (créditeurs) augmentent au crédit et diminuent au débit 

Charges Produits
(+) (–) (–) (+)

6)- Ouverture, fermeture, arrêt et réouverture d’un compte :

a)- Ouverture d’un compte :


Ouvrir un compte c’est donner un titre ou un nom à un compte et d’y inscrire le montant
(solde) initial.

b)- Fermeture d’un compte :


Lorsqu’un compte soldé ne doit plus recevoir de nouvelles inscriptions dans l’avenir, on
procède à sa fermeture. Il suffit de totaliser les débits et les crédits de part et d’autre. Ces
totaux (égaux) sont inscrits sur la même ligne et soulignés d’un double trait.

c)- L’arrêt d’un compte :


On « arrête » un compte lorsqu’on fait apparaître ses totaux et son solde dans le compte lui-
même.

d)- Réouverture d’un compte :


Pour « rouvrir » un compte après l’avoir arrêté, on reprend le compte et on inscrit son solde à
nouveau.

Remarques :

o A la fin de l’exercice comptable :


- On ferme les comptes soldés qui ne doivent plus fonctionner ultérieurement ;
- On arrête tous les autres comptes.

34
o Au début de l’exercice suivant, on « rouvre » les comptes non fermés (les comptes
arrêtés) : ces comptes ne comportent plus les mouvements de l’exercice précédent, mais
seulement le solde à la fin de l’exercice précédent ; ensuite on inscrit les mouvement de
l’exercice en cours.

B) La partie double :

Le principe de la partie double consiste à enregistrer deux (2) fois chaque opération dans deux
(2) ou plusieurs comptes différents :
o une (1) ou plusieurs fois au débit d’un (1) ou plusieurs comptes ;
o une (1) ou plusieurs fois au crédit d’un (1) ou plusieurs autres comptes ;

Ainsi donc pour chaque opération, on aura à tout moment (même si une opération fait
intervenir plusieurs comptes) :

Total Débit = Total Crédit

Ainsi, après présentation d’un compte, pour avoir la partie double, on tire son solde et on le
place du côté de la partie la plus petite (débit ou crédit selon le solde obtenu.

Le principe de la partie double a pour objectif l’enregistrement des opérations dans les
comptes

C) Du bilan aux comptes et des comptes au bilan :

o Au début de chaque période, on ouvre tous les comptes de l’entreprise et on porte les
soldes initiaux, ces soldes constituent ceux de la période précédente (cette opération
s’appelle passage du bilan aux comptes).

o Au cours de la période suivante, on enregistre tous les mouvements qui interviennent


sur les comptes puis on détermine les soldes des comptes à la fin de cette nouvelle
période (soldes finals).

o On présente enfin le bilan à la fin de la période considérée en reportant les soldes


finals (on dit qu’on passe des comptes au bilan)

35
Applications :

Exercice 1 :

L’entreprise « OUMAROU » met à votre disposition les opérations suivantes :


01/10/10 : Versement d’espèces à la banque 1 800 000 F ;
03/10/10 : Chèque N° 101 à l’ordre de « RTV » 65 000 F ;
04/10/10 : Achat de marchandises à Faber, facture N°A-51, 2 872 000 F ;
06/10/10 : Retourné à Faber des marchandises non conformes 408 000 F (facture N° AV-
0051) ;
09/10/10 : Remises à l’encaissement de chèques reçus des clients suivants :
o KADER : 580 000 F
o MANSOUR : 679 000 F
o LAMINOU : 541 000 F
12/10/10 : Chèque N° 102 de retrait en espèces pour la caisse 600 000 F ;
14/10/10 : Remboursement d’emprunts 1 500 000 F (chèque N° 103)
15/10/10 : Vente à crédit de marchandises 1 800 000 F au client ADAM, facture N° V-0120 ;
16/10/10 : Retour de 200 000 F de marchandises par ADAM, facture N° AV-00120 .
18/10/10 : Encaissement d’une créance de 1 300 000 F sur le client MATO, chèque N°
12003 ;
22/10/10 : Emprunt à la banque de 5 000 000 F ;
25/10/10 : Acquisition d’un terrain 2 300 000 F (chèque N° 104) et d’une camionnette sur le
marché d’occasion 875 000 F (chèque N° 105)
26/10/10 : Encaissement d’une créance en espèces 1 200 000 F ;
28/10/10 : Versement d’espèces à la banque 800 000 F ;
30/10/10 : Paiement d’une prime d’assurance 75 000 F (chèque N° 106) et d’impôt et taxes en
espèces.
31/10/10 : Chèque N° 107 à l’ordre du fournisseur SANDRA 1 650 000 F.

Travail à faire :
Présenter les comptes suivants :
o Banque,
o Caisse,
o Clients,
o Fournisseurs,
o Marchandises,
o Matériel de transport,
o Achats de marchandises,
o Ventes de marchandises,
o Emprunts.
Sachant que le taux de marque est de 20% et que nous avions au 1er/10/10 :
o Avoir en caisse 2 500 000 F,
o Avoir en banque 8 000 000 F,
o Créances clients 2 000 000 F,
o Fournisseurs 2 600 000 F,
o Marchandises 1 850 000 F,
o Matériel de transport 2 350 000 F,
o Emprunts 3 000 000 F

36
Exercice 2 :
SOUMANA, un petit commerçant relate sur un agenda les mouvements d’espèces dans son
entreprise du 01/10/10 au 05/10/10, son agenda donne les renseignements suivants :

DEPENSES RECETTES
01/10 : Ventes au comptant - 175 000
01/10 : Versement à la banque 200 000 -
02/10 : Ventes au comptant - 248 000
02/10 : Achat de timbre – poste 6 000 -
02/10 : Achat essence 7 500 -
03/10 : Ventes au comptant - 175 200
03/10 : Versement du clients YOYO - 254 800
04/10 : Ventes au comptant - 346 500
04/10 : Versement à la banque 700 000 -
05/10 : Retrait de la banque - 100 000
05/10 : Prêt à un fournisseur 250 000 -

Il y avait en caisse 30 000 F au début de la période. A la fin de la période, il y a en caisse


87 000 F.

Travail à faire :
1. Le travail de SOUMANA, est – il correct ? Quelle est la somme algébrique des
omissions ?
2. Sachant que SOUMANA, a omis de noter le 04/10, des ventes de 75 600 F et un
prélèvement de 50 000 F ; présenter le compte caisse (compte classique).

Exercice 3 :
Avec l’héritage de 10 000 000 F légué par son papa défunt, un étudiant en fin de formation
BTS crée une entreprise avec pour capital les 10 000 000 F (7 500 000 F déposé en banque et
le reste en caisse).

Les activités de la dernière quinzaine de décembre 2008 se résument ainsi :


02/12 : Acquisition d’une camionnette de livraison par chèque 3 500 000 F ;
08/12 : Achats de marchandises contre chèque 3 500 000 F ;
09/12 : Ventes de marchandise au client ZIKA, suivant la facture 201 : 2 750 000 (dont 1000
000 contre espèces ; 750 000 contre chèques et le reste payable dans 1 mois) ;
12/12 : Versements bancaires 500 000 ;
13/12 : Retour de marchandises par le client ZIKA 300 000 ; facture AV 00201
15/12 : Emprunt bancaire de la somme de 2 000 000 ;
18/12 : Achats de marchandises auprès du fournisseur SANDER, facture SD 22 : 2 700 000
(700 000 contre espèces ; 1 000 000 contre chèques et le reste payable dans 2 mois)
20/12 : Retour d’une partie des marchandises (défectueuses) à SANDER, facture AV SD
022 : 250 000 de marchandises ;
24/12 : Retrait bancaire 300 000 ;
25/12 : Règlement d’un fournisseur 500 000 contre espèces ;
28/12 : Paiement d’un client contre espèces 400 000 ;
31/12 : Paiement contre espèces des factures suivantes : SEEN (12 500) ; SONITEL (22
500) ; NIGELEC (32 750) NIGER – GAZ (50 000) ; GAM, entretient d’un véhicule (75
000).

37
Travail à faire : Sachant que le coût d’achat de stocks vendus = 70%
1) Présenter le bilan provisoire au 15/12/08 ;
2) Passer toutes les écritures (comptes en T) ;
3) Présenter le bilan et le compte de résultat simplifié au 31/12/08

Exercice 4 :
On établit le bilan de l’entreprise « ALPHA et OMEGA » sur la base des renseignements
suivants au 1er novembre 2007 :

Construction 750 000 ; banque 47 000 ; caisse 11 500 ; fournisseurs 151 500 ; matériel et
mobilier de bureau 185 000 ; marchandises 120 000 ; capital social 800 000 ; client 88 000 ;
prêteur AMADOU 250 000

Les opérations du mois se résument ainsi :


02/11 : Ventes de marchandises contre espèces 75 000 (coût d’achat 50 000) ;
04/11 : Achats de marchandises pour 35 000 (dont 10 000 contre espèces et le reste payable
dans 3 mois) ;
06/11 : Remboursement contre espèces de 55 000 d’emprunts (dont 5 000 d’intérêts) ;
07/11 : Retrait de la somme de 15 000 de la banque ;
10/11 : Ventes de marchandises à 88 000 contre espèces (coût d’achats 60 000) ;
12/11 : Règlement d’un fournisseur de marchandises contre espèces 25 000 ;
13/11 : Règlement des client en espèces 88 000
14/11 : Versement de la somme de 48 000 à la banque ;
17/11 : Achat d’un matériel et outillage pour 50 000 contre chèque ;
18/11 : Payement d’une prime d’assurance pour 7 500 et d’impôts et taxes divers 12 000 le
tout réglé contre espèces ;
22/11 : Payement des factures de SEEN 7 500 ; NIGELEC 13 500 contre espèces
27/11 : Achats de marchandises contre chèque 17 500 ;
30/11 : Payement du salaire du mois contre espèces 25 000

Travail à faire :
1- Faites l’analyse comptable de ces opérations.
2- Présenter les comptes « Caisse », « Client », puis procéder à la fermeture du compte
« Client », à l’arrêt et la réouverture du compte « Caisse ».
3- Procéder à l’ouverture des comptes tels qu’ils résultent au bilan du 1er novembre ;
4- Saisir toutes les opérations dans les comptes ;
5- Présenter le bilan au 30/11/07.

38
Chap. 6
LES DOCUMENTS DE CONTROLE DE LA COMPTABILITE
LE CONTROLE DES ENREGISTREMENTS ET CORRECTIONS

La comptabilité utilise des documents de base pour l’enregistrement et le contrôle des


opérations qui naissent au sein de l’entreprise :
o Les écritures sont passées au journal,
o Les reports se font du journal au grand- livre
o Et du grand- livre on établit la balance de vérification.

I- Les documents de contrôle de la comptabilité :

A) Les documents comptables :

Ils servent de supports indispensables à la comptabilité. En effet, toute écriture comptable


(enregistrement) doit être justifiée par une pièce comptable ou un document commercial. Ces
documents peuvent  être :

1. Soit d’origine interne ; ils sont établis par l’entreprise elle – même. On peut citer :
o Souches de chèques bancaires ou postaux,
o Factures de ventes,
o Livres de paye,
o Déclarations fiscales et sociales…

2. Soit d’origine externe ; ils sont donc adressés à l’entreprise par des tiers (fournisseurs,
Etat, banques ou institutions financières…). On peut citer :
o Factures d’achats,
o Avis de débit et de crédit de la banque,
o Avis d’imposition de l’administration fiscale…

B) Le journal :

1. Définition :
Ou livre- journal, c’est un document légal dans lequel l’entreprise enregistre ses opérations
chaque jour après leur analyse.

2. Caractéristiques :
 Il est obligatoire et permet de vérifier la partie double.
 Il doit être tenu sans blanc, ni rature, ni gommage, ni surcharges.
 Il doit être coté et paraphé par un juge du tribunal de commerce ou par un maire.
 Etant légal (donc obligatoire pour tout opérateur économique), il doit être présenté de
façon soignée et gardé pendant dix (10) ans au moins avec les documents de base à
compter de la date de la dernière opération enregistrée.

Le journal peut être produit en justice en vue de prouver les opérations effectuées vis – à – vis
de l’Etat, du fisc ou des tiers.
Selon son organisation comptable propre, l’entreprise peut utiliser des journaux auxiliaires.

39
3. Le tracé du journal :
Pour une opération donnée, le journal doit indiquer :
 la date ;
 l’analyse comptable ; c'est-à-dire les numéros des comptes, intitulés des comptes
débités et crédités et leurs montants respectifs ;
 le libellé qui donne la référence exacte du document de base ; le libellé doit être précis,
concis et claire 
L’ensemble de ces inscriptions constitue « un article du journal ».

Remarques :
o les noms des comptes débités sont écrits à partir du début de l’espace central et ceux
du crédit à partir du milieu ;
o à la fin de chaque page du journal, on totalise les colonnes de montant (débits et
crédits) qui doivent être identiques ;
o le total de fin de page doit être suivi de la mention « A REPORTER » et de la mention
« REPORT » sur la page suivante (c’est le report des opérations):
o en fin d’exercice, le total débit doit être égal au total crédit.

N° Comptes Dates, intitulés des comptes, libellés Sommes (montants)


D C Débits Crédits

Totaux X X

C) Le grand – livre :

Au début de chaque période, l’entreprise présente tous les comptes qu’elle utilise dans un
livre appelé « grand – livre ».
Le grand – livre est donc constitué par l’ensemble des comptes de tous les comptes utilisés
par l’entreprise au cours d’un exercice comptable.
Bien que sa tenue ne soit pas imposée par la loi, il est l’organe essentiel de la comptabilité ; le
journal n’est qu’un relais qui permet d’obtenir les documents de base.
Le grand – livre nous permet de connaître le solde de chaque compte à chaque moment
(confer chapitre sur les comptes).

On distingue :

40
 le grand-livre à feuillets cousus ;
 le grand-livre à feuillets décousus.
D) La balance :

Après l’enregistrement des opérations au journal et leur report au grand – livre, il est
nécessaire d’effectuer un contrôle de la comptabilité de l’entreprise. La balance, établie à
partir des montants des soldes du grand – livre permet d’effectuer ce contrôle.

1) Définition :
La balance générale des comptes est un état récapitulatif qui fait apparaître à la clôture de
l’exercice pour chaque compte :
o le solde débiteur ou créditeur,
o le cumul depuis l’ouverture des mouvements débiteurs et créditeurs, le solde débiteur et
créditeur à la date considérée.

2) Présentation :
On distingue quatre (4) tracés :

2.1 La balance à deux (2) colonnes ou des soldes :

N° Intitulés des comptes Soldes (finals)


Cptes Débiteurs Créditeurs

Totaux Y Y

2.2 La balance à quatre (4) colonnes :

N° Intitulés des comptes Totaux (cumuls) Soldes (finals)


Cptes Débits Crédits Débiteur Créditeur

Totaux A A Y Y

2.3 La balance à six (6) colonnes :

N° Intitulés des comptes Soldes initiaux Mouvements Soldes finals


Cptes Débiteur Créditeur Débits Crédits Débiteur Créditeur

41
Totaux X X M M Y Y
2.4 La balance à huit (8) colonnes :

N° Intitulés Soldes initiaux Mouvements de période Soldes finals


Mouvements Variations nettes
Dr Cr D C D C Dr Cr

Totaux X X M M V V Y Y

Remarque :
o Le plan SYSCOA recommande vivement de présenter la balance à six (6) colonnes.
o Si le bilan ne peut être présenté régulièrement (tous les mois), il est souhaitable de
présenter la balance chaque mois et le bilan une (1) ou deux (2) fois au moins par an
(semestriellement ou annuellement).

Application 1 :

Exercice 1 :
On établit le bilan de l’entreprise « MADOUGOU » à sa création le 1er janvier N, sur la base
des renseignements suivants :
- Capital 12 000 000 ;
- Emprunts 5 000 000 ;
- Fonds commercial 4 500 000 ;
- Matériel 2 700 000 ;
- Banque 8 900 000 ;
- Caisse 900 000.
Les opérations du mois de janvier N se résument ainsi :
02/01 : Paiement d’impôts et taxes par chèque 890 000.
04/01 : Achat de marchandises à crédit : 3 500 000.
07/01 : Achat de marchandises par chèque 2 900 000.
09/01 : Retour de marchandises sur achat du 07 : 700 000.
10/01 : Vente de marchandises à crédit : 4 200 000.
13/01 : Retour de marchandises non conformes par les clients 1 200 000.
17/01 : Achat d’une caisse enregistreuse contre espèces : 500 000.
22/01 : Vente de marchandises contre espèces : 2 300 000.
24/01 : Versement d’espèces à la banque 1 300 000.
27/01 : Règlement des clients :
- 2 000 000 par chèque,
- 700 000 contre espèces.
28/01 : Retrait de la somme de 2 300 000 de la banque.
30/01 : Règlement en espèces d’un fournisseur : 2 500 000.

Travail à faire :
1) Présenter le bilan à la création.
2) Passer toutes les écritures au journal.

42
3) Présenter le grand – livre et la balance à 2, 4 et 6 colonnes
4) Présenter le bilan et le compte de résultat simplifié au 31/01/N.
Exercice 2 :
L’entreprise ISSA fut crée le 02/12/N, son bilan d’ouverture se résume ainsi : capital 10 000 ;
emprunts 2 000 ; caisse 1 000 ; banque 2 500 ; fonds de commerce 1 500 ; bâtiment 6 500 ;
matériel 500.

Les opérations du mois de décembre N se résument ainsi :


05/12 : Achats de marchandises : à crédits 1 500 ; contre chèque 1 000
08/12 : Retour de marchandises non conformes sur achats du 05 : 200
10/12 : Paiement d’une prime d’assurances 25 et d’impôts et taxes 85, le tout contre espèces
12/12 : Ventes de marchandises 3 000 ; dont 1/3 contre chèques, 1/3 contre espèces et le reste
à payer dans trois (3) mois (coût d’achats des marchandises 2 000)
13/12 : Retour d’une partie des marchandises parle client : 1/8
16/12 : Règlement du client en espèces 500
17/12 : Versements d’espèces à la banque 300
18/12 : Règlement des fournisseurs contre chèque 500 ; contre espèces 200.
20/12 : Prêts d’argent à un client : 150.
23/12 : Retraits de la banque 600
24/12 : Achat d’un nouveau matériel contre espèces 500.
26/12 : Règlement d’une partie de l’emprunt 440 par chèque (dont 40 d’intérêt)
30/12 : Paiement du salaire du mois par virement 250

Travail à faire :
1- Présenter le bilan d’ouverture ; passer toutes les écritures au journal ;
2- Présenter le grand-livre ; la balance ; le bilan ; et le compte de résultat simplifié au 31/12.

Exercice 3 :
Avec une fortune de 10 000 000 F héritée de son papa défunt, un étudiant en fin de formation
BTS crée une entreprise avec pour capital les 10 000 000 F (7 500 000 F déposé en banque et
le reste en caisse).

Les activités de la dernière quinzaine de décembre 2008 se résument ainsi :


02/12 : Acquisition d’une camionnette de livraison par chèque 3 500 000 F ;
08/12 : Achats de marchandises contre chèque 3 500 000 F ;
09/12 : Ventes de marchandise au client ZIKA, suivant la facture 201 : 2 750 000 (dont 1000
000 contre espèces ; 750 000 contre chèques et le reste payable dans 1 mois) ;
12/12 : Versements bancaires 500 000 ;
13/12 : Retour de marchandises par le client ZIKA 300 000 ; facture AV 00201
15/12 : Emprunt bancaire de la somme de 2 000 000 ;
18/12 : Achats de marchandises auprès du fournisseur SANDER, facture SD 22 : 2 700 000
(700 000 contre espèces ; 1 000 000 contre chèques et le reste payable dans 2 mois)
20/12 : Retour d’une partie des marchandises (défectueuses) à SANDER, facture AV SD
022 : 250 000 de marchandises ;
24/12 : Retrait bancaire 300 000 ;
25/12 : Règlement d’un fournisseur 500 000 contre espèces ;
28/12 : Paiement d’un client contre espèces 400 000 ;
31/12 : Paiement contre espèces des factures suivantes : SEEN (12 500) ; SONITEL (22
500) ; NIGELEC (32 750) NIGER – GAZ (50 000) ; GAM, entretient d’un véhicule (75
000).

43
Travail à faire : Sachant que le coût d’achat de stocks vendus = 70%
1- Présenter le bilan provisoire au 15/12/08 ; Passer toutes les écritures ;
2- Présenter le grand- livre et la balance (à 6 colonnes) ;
3- Présenter le bilan et le compte de résultat simplifié au 31/12/08

Exercice 3 :
L’entreprise « SALAMATOU et Cie » met à votre disposition les informations suivantes :

1) Bilan au 01/12/08 (milliers) :
Capital social 10 000 ; Emprunts 5 000 ; Fournisseurs 3 500 ; Réserves 750 ; Reports à
nouveau débiteur 75 ; Clients 2 900 ; Clients, avances reçues 500 ; Bâtiment commercial 6
500 ; Matériel 3 750 ; Prêts 850 ; Marchandises 5 500 ; Caisse 925 ; Banque, découvert 750.

2) Données tirées des livres comptables :


02/12/08 : Ventes de marchandises : contre espèces 800 000 (PCR 21) ;
03/12/08 : Ventes de marchandises contre chèque : 1 000 000, déduction de l’avance du bilan
(chèque n° 200158) ;
07/12/08 : Règlement d’un fournisseur contre espèces 500 000 (PCD 0032)
10/12/08 : Achats de marchandises à crédits auprès de HAMA : 800 000 (fact. n° 233)
12/12/08 : Retour non conformes à HAMA 100 000 (fact. AV00233)
15/12/08 : Avances reçues conte espèces du client AMADOU 500 000 ;
16/12/08 : Versements bancaires 300 000 ;
18/12/08 : Livraison au client AMADOU (prix de vente 950 000) ; PCR 22 ;
20/12/08 : Avances versée au fournisseur HACHIMOU 800 000 (chèque n° 3000266)
22/12/08 : Nous recevons livraison du fournisseur HACHIMOU (fact. 432 de montant 1500
000), règlement partiel 300 000 (PCD 0033) ;
24/12/08 : Retour marchandises défectueuses à HACHIMOU 150 000 (fact. AV 00432)
26/12/08 : Encaissement de prêt 350 000 (chèque n° 0044405)
28/12/08 : Retrait bancaire de la somme de 450 000 (chèque n° 0032206)
30/12/08 : Règlement partiel de l’emprunt 650 000 (dont 150 d’intérêts) ; PCD 0033.

Travail à faire : Sachant que le taux de marge brute = 25%.


1) Présenter le bilan au 1er décembre 2008 ; Saisir toutes les opérations de décembre dans
les comptes respectifs (utiliser les comptes schématiques ou en T)
2- Arrêter tous les comptes et établir la balance, le compte de résultat et le bilan au 31
décembre 2008.

44
II- Le contrôle de la comptabilité et la correction des erreurs :

A l’occasion de la passation des écritures dans le journal, le comptable peut commettre des
erreurs qui sont le plus souvent d’origines diverses.
Le contrôle des enregistrements a pour objet de s’assurer de la bonne saisie des informations
contenues sur les documents de base, dans le journal, le grand-livre et la balance. En cas
d ‘erreurs, il convient de les corriger, tant sur les documents que dans les livres comptables
Il existe plusieurs méthodes de correction d’erreurs parmi lesquelles :
 le complément à zéro (0) ;
 la contre-passation ;
 le redressement ;
 le nombre rouge ;
 le nombre négatif.

Le SYSCOA recommande la méthode du nombre négatif et celle du complément à zéro.

A) Correction d’erreurs dans le journal et le grand-livre :

1)- Correction d’erreurs dans le journal :

a)- La méthode du complément à Zéro (0) :


Pour trouver le complément à 0 d’un nombre :
 On retranche tous les chiffres de 9, sauf le dernier chiffre significatif (différent de 0) à
droit, qui est retranché de 10 ; _
 On fait précéder le nombre du chiffre 1 surmonté d’une barre (1)

b)- La méthode du nombre négatif :


 On inscrit le montant erroné en négatif (annulation) ;
 On passe l’écriture correcte.
La correction peut se faire en un (1) seul ou en deux (2) articles

2)- Correction d’erreurs dans le grand-livre :


On utilise l’unique erreur de l’inscription en négatif. Comme dans le journal on procède en
deux (2) étapes :
 Imputation du montant erroné en négatif ;
 Imputation du montant correct.

B) Correction d’erreurs dans la balance :


On reprend la balance avec les montants et les comptes justes. Mais on vérifie d’abords le
grand-livre (corrections éventuelles du grand-livre) avant de passer au journal.

45
Application 2 :

Exercice1 : Dans l’extrait de la balance de l’entreprise « ALPHA et OMEGA » on lit :

N° Intitulés Soldes initiaux Mouvements Soldes finals


Déb. Créd. D C Déb. Créd.
------- --- --- --- --- --- ---
401 Dettes fournisseurs - 1 000 5 431 4 131 300
411 Créances clients 1 600 - 9 027 5 777 4 850
--- --- --- --- --- ---
38 409 38 409 97 972 97 972 47 083 47 083

Travail à faire : Sachant que le total du journal est 97 972


1) Cette balance est-elle exacte ? Quelle anomalie présente-elle ?

2) Après vérification, on constate que dans le grand-livre, un report de 2 000 a été fait au
crédit du compte 401 Dettes fournisseurs, alors que l’article du journal était le suivant

521 Banque 2 000


411 Créances clients 2 000
(Règlements reçus des clients)

Travail à faire N°2 : Procéder à la correction des erreurs éventuelles.

Exercice 2 :
L’entreprise «  ISSAKA et Cie » vous fournit les renseignements suivants :

1) Balance Provisoire au 31/ 11 /08 (données en milliers de francs)

N° L’Intitulés Soldes au 01/01/08 Mouvements Soldes au 30/11/08


Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit

101 Capital social - 31 000 - - - 31 000


13 Résultat net - 2 000 2 000 - - -
16 Emprunts - 5 000 - - - 5 000
244 Matériel et mobilier 27 500 - 7 200 - 34 700 -
245 Matériel de transport 7 500 - 300 - 7 800 -
401 Fournisseurs - 2 500 1 200 3 000 - 4 300
411 Clients 6 000 - 12 000 14 980 3 020 -
521 Banques - 500 15 000 13 000 1 500 -
571 Caisses - - 5 000 4 500 500 -
601 Achat de marchandises - - 21 500 1 000 20 500 -
605 Autre achats non stocks - - 3 800 - 3 800 -
61 Transports - - 200 20 180 -
64 Impôts et taxes - - 4 300 - 4 300 -
701 Vente de marchandises - - - 31 000 - 31 000
707 Produits accessoires - - - 5 000 - 5 000

46
TOTAUX 41 000 41 000 72 500 72500 76 300 76 300

2) Erreurs de reports constatées dans le grande livre :

 Un article constatant une vente de 500 000 de Marchandises contre chèque bancaire


n’a pas été reporté ;
 Le 03 / 11 un article constatant un achat de marchandises de 128 000f contre espèces a
été reporté deux (2) fois ;
 09 / 11 le règlement de la patente au moyen d’un chèque bancaire de 1800 000f a été
reporté au débit du compte 601, le report au crédit du compte 521 est exact ;
 15/ 11 pour un règlement contre espèces de 100 000f d’un client le comptable débite le
compte 571 et crédite le compte 401 ;

Exercice3 : On soumet à votre appréciation le document suivant :

521 Banque 2 000 000


311 Marchandises 2 000 000
(Vente de marchandises par chèque)
___________________ d° ___________________
411 Clients 500 000
571 Caisse 500 000
(Prêts à un client)
___________________ d° ___________________
601 Achat de marchandises 1 200 000
521 Banque 700 000
571 Caisse 500 000
(Achat d’un matériel)
___________________ d° ___________________
521 Banque 750 000
571 Caisse 750 000
(Retrait de la somme de 570 000 de la banque)
___________________ d° ___________________
245 Matériel de transport 50 000
571 Caisse 50 000
(Paiement de frais de transport)
___________________ d° ___________________
311 Marchandises 850 000
401 Dettes fournisseurs 850 000
(Achats de marchandises dont 350 000 contre
espèces et le reste à crédit)
___________________ d° ___________________
411 Créances clients 50 000
571 Caisse 50 000
(Règlement d’un client par chèque 500 000)
___________________ d° ___________________
162 Emprunts 1 300 000
521 Banque 1 300 000
(Règlement d’un fournisseur par chèque)

47
TAF : Sachant que tous les libellés sont exacts, procéder à la correction des erreurs
éventuelles dans ce journal.

Chap. 7
LE VIREMENT COMPTABLE, RECIPROCITE DES
COMPTES, RAPPROCHEMENT BANCAIRE

I. Le virement comptable :

A) Définition :
Le virement c’est une opération par laquelle une somme est transférée :
 du débit d’un compte au débit d’un autre compte ;
 ou du crédit d’un compte au crédit d’un autre compte

Dans la pratique :
 le transfert de montants débiteurs s’effectue en créditant le compte d’origine du
transfert et en débitant le compte de destination ;
 réciproquement, le compte d’origine des montants créditeurs à transférer sera débité
par le crédit du compte de destination

B) Exemples :

a)- Virer la somme de 200 000 du compte A au compte B suivants :

Compte A Compte B

350 000
832 000

b)- Virer la somme de 455 000 du compte D au compte C suivants :

Compte C Compte D

400 000 663 000 2 222 000


132 000

48
C) Rôle du virement comptable :

Le virement permet de faire :


 des regroupements ;
 des ventilations ;
 ou des transferts entre les comptes de tiers.

1- Virement comptable comme instrument de synthèse (ou de regroupement) :


C’est une opération qui consiste à remplacer plusieurs comptes divisionnaires (ou individuels)
par un compte général (ou collectif) ; généralement dans le but de présenter un tableau de
synthèse tels que le bilan ou le compte de résultat…

Application 1 :

Exercice 1 :
Une société vend trois (3) sortes de marchandises aux clients A ; B et C. Elle tient de ce fait
trois (3) comptes ventes différents. La situation de ces comptes se présente à un moment
donné :

Ventes A Ventes B Ventes C


500 000 50 000 300 000 175 000 400 000
250 000 150 000 250 000
75 000

Quel est le montant net des ventes ?

Exercice 2 :
Regrouper les comptes individuels suivants en comptes collectif :
Fournisseur ISSA 200 000 (SD)
Fournisseur KEITA 300 000 (SC)
Fournisseur HAMA 280 000 (SC)
Fournisseur KODJO 250 000 (SC)
Fournisseur SALEY 293 000 (SD)

Exercice 3 :
Les comptes clients : HAMA, KADER et BOUBACAR de l’entreprise DOUCAR,
présentent les soldes suivants au 31/10/2009 : 640 000 ; 500 000 et 760 000.
On décide de remplacer ces comptes individuels par un seul compte collectif « Clients »
Présenter l’analyse nécessaire.

Exercice 4 :
L’entreprise « MARCHANDS DU NIGER » utilise les comptes suivants :
 mobilier de bureau 1 500 000 F
 matériel de bureau 6 500 000 F
 matériel informatique 3 000 000 F

49
Travail à faire :
Le chef d’entreprise souhaite que vous fassiez apparaître un seul compte matériel et mobilier.
Présenter l’analyse nécessaire et passer les écritures au journal.
2- Virement comme instrument de ventilation ou d’éclatement :
Ventiler un compte (général ou unique), revient à substituer à ce compte, plusieurs comptes
divisionnaires (ou individuels) pour des besoins d’analyse.

Application 2 :
Exercice1 :
Eclater le compte collectif Clients de l’entreprise NICROIPA d’un montant net débiteur de 1
875 000 ; composé de :
Client ISSA 750 000 (SD)
Client BOUBEY 370 000 (SD)
Client NICO 225 000 (SC)
Client MAMADOU 935 000(SD)
Client NELSON 350 000 (SD)
Client ALI ? (SC) à déterminer
Exercice 2 :
Le compte « Clients » de l’entreprise « ALPHA OMEGA » se présente comme suit pour le
mois d’octobre 2009 :
411 Clients
Dates Libellés Débits Crédits
05/10 Ventes de marchandises à OUMAROU 650 000 -
10/10 Avances reçues du client ABDOU - 500 000
12/10 Ventes à INOUSSA 975 000 -
18/10 Retour non conforme INOUSSA - 50 000
20/10 Virement OUMAROU - 400 000
21/10 Virement INOUSSA - 350 000
23/10 Ventes à ABDOU 1 250 000 -
26/10 Retour ABDOU - 200 000
28/10 Règlement ABDOU - 550 000
29/10 Virement INOUSSA - 300 000
30/10 Virement - 250 000
31/10 Virement - 500 000

Présenter les comptes individuels Client OUMAROU, ABDOU et INOUSSA

Exercice 3 :
Le compte « Immobilisations » de l’entreprise « ALPHA OMEGA » présente se compose
comme suit au 31/12/2009 :
 Terrain nus 12 350 000 F ;
 Terrains bâtis 39 650 000 F ;
 Matériel informatique 15 200 000 ;
 Mobilier de bureau 1 230 000 F;
 Matériel de bureau 4 470 000 F
 Motos 1 750 000 F;
 Vélos 750 000 F ;
 Voitures 32 500 000 F
1) Présenter les comptes individuels : « Terrains », « Matériel et mobiliers », « Matériel de
transport ».

50
2) Présenter le compte individuel « Matériel »
3) Présenter le compte individuel « Immobilisations », puis passer les écritures au journal.

3- Le virement entre les comptes de tiers :


Ce type de virement permet le règlement des créances – dettes traduisant ainsi des flux
économiques. Il est souvent utilisé par les banques et les établissements financiers pour
transférer une somme du compte d’un client (à sa demande) au compte d’un autre client.

Application 3 :

Exercice 1
Les clients KADER et OUMAROU doivent respectivement 970 000 F et 726 000 F à
l’entreprise BACHIR qui, de son côté doit une somme de 1 500 000 F à son fournisseur
ISSOUFOU.
Le 10/09/09, l’entreprise BACHIR demande à ces deux clients de payer respectivement :
700 000 F et 500 000 F à ISSOUFOU

Travail à faire : Présenter l’analyse nécessaire.

Exercice 2 :

Mr MAMANE grand commerçant à Niamey donne l’ordre à la banque de virer 5 000 000 F


au profit de son fournisseur Mr HACHIMOU titulaire d’un compte dans la même banque.

Travail à faire :
Présenter les comptes schématiques ayant fonctionné dans les livres de Mr MAMANE, Mr
HACHIMOU et ceux de la banque.

51
II. Les comptes réciproques et le rapprochement bancaire :

A) Les comptes réciproques :

Les comptes réciproques sont des comptes qui enregistrent dans la comptabilité de deux (2)
entreprises différentes (ou de deux agents économiques) ; des flux de créances – dettes.
Ces comptes enregistrent les mêmes opérations de mêmes montants, mais de signe contraire ;
quand l’un est débité, l’autre est crédité et vice versa par la réciprocité.

Remarques :
 D’une manière générale, tous les comptes tenus par l’entreprise ont leurs homologues
réciproques dans la comptabilité des tiers ;
 Les soldes de deux (2) comptes réciproques sont égaux mais de sens opposé ou
contraire (débiteur dans un cas et créditeur dans l’autre) ;
 Toute opération enregistrée au débit de la comptabilité d’un des partenaires est
créditée chez l’autre

Les comptes réciproques généralement étudiés sont :


 Le compte « Client » tenu par le fournisseur et le compte « Fournisseur » tenu par le
client ;
 Le compte « Banque » tenu par l’entreprise (le déposant) et le compte «Entreprise »
ou le relevé bancaire tenu par la banque ;
 Le compte « Prêts » tenu par le créancier et le compte «Emprunts » tenu par le
débiteur ;
 Le compte « Intérêts reçus » tenu par le créancier et le compte «Intérêt versés » tenu
par le débiteur.

B) Le rapprochement bancaire :

1- Rappel :
Le compte banque tenu par l’entreprise ne présente pratiquement jamais le même solde à la
même date que le compte de l’entreprise tenu par la banque (le relevé bancaire). Cela est dû
essentiellement à la multiplicité des documents échangés, et aussi au décalage dans la
circulation de ces documents.

Exemple :
a. Un chèque délivré à un créancier est automatiquement enregistré dans les livres de
l’entreprise ; alors que ce chèque ne sera pris en compte par la banque que lorsque ce
créancier s’y présentera pour encaissement.
b. Les virements au profit de l’entreprise sont d’abord enregistrés à la banque puis dans la
comptabilité de l’entreprise à la réception de l’avis de crédit (généralement pas le même
jour).

2- Objectif :
L’état de rapprochement permet de vérifier la concordance entre les comptes réciproques
tenus par l’entreprise et le banquier et de déceler les erreurs ou omissions éventuelles.

52
3- Principes généraux :
L’état de rapprochement est fait selon le schéma suivant :

 On dispose sur l’état de rapprochement les deux comptes réciproques avec leurs soldes
(non égaux) à la date où a lieu le rapprochement.
 On pointe toutes les opérations enregistrées dans la comptabilité de l’entreprise avec
celles figurant sur l’extrait de compte de la banque ; des différences vont apparaître de
part et d’autre.
 On inscrit sur le compte banque tenu par l’entreprise les opérations concernant ce compte
qui n’ont pas été enregistrées.

De même on inscrit dans le compte de l’entreprise tenu par la banque les opérations qui
intéressement ce compte et qui n’ont pas été comptabilisées.
 Après ce qui précède, on calcule les soldes des deux comptes réciproques qui doivent être
égaux et opposés.
 On enregistre dans la comptabilité de l’entreprise les opérations qui n’ont pas été
comptabilisées.

4- Présentation de l’état de rapprochement :


Il y a plusieurs formes de présentations de l’état de rapprochement, mais nous vous proposons
celle – ci.

Libellés Compte « 52 Banque » Compte de


tenu par l’entreprise à la
l’entreprise banque (le relevé)
Débits Crédits Débits Crédits
Solde à corriger X Y

Les opérations
non enregistrées
de part et d’autres…

soldes rectifiés A A
Total

Application 4 :

Exercice 1 :
Mr HALIDOU, commerçant à Niamey a effectué les opérations suivantes durant la 1ère
quinzaine de novembre avec son client KARIM :
02/11 : Ventes de marchandises à crédit 750 000
03/11 : Retour de marchandises non conformes sur la vente de la veille 50 000
05/11 : Règlement par chèque de KARIM 975 000
07/11 : Avances sur commandes reçues de KARIM 750 000
10/11 : Ventes de marchandises à crédit 1 250 000
15/11 : Règlement en espèces de KARIM 700 000
Travail à faire :
Sachant que KARIM était débiteur dans les livres de HALIDOU de 650 000 au 1er novembre ;
présenter le compte « Client KARIM » dans les livres de HALIDOU et le compte
« Fournisseur HALIDOU » dans les livres de KARIM

53
Exercice 2 :
Mr ILLIASSOU, commerçant à Niamey effectue les opérations de crédits suivantes dans une
mutuelle de crédit- épargne de la place :
1er/11 : Emprunts de la somme de 1 250 000
10/11 : Remboursement de 800 000
15/11 : Emprunts à nouveau de 900 000
22/11 : Remboursement de 1 000 000
25/11 : Emprunts de 500 000
27/11 : Remboursement de 350 000
30/11 : Remboursement de 600 000
Travail à faire :
Présenter le compte « Emprunts » chez ILLIASSOU et le compte « Prêt » dans les livres de
la mutuelle.

Exercice 3 :
Mr INOUSSA, un homme d’affaire se fait ouvrir un compte à l’ECOBANK au 1er novembre
2007 avec une somme de 950 000 F (dont frais d’ouverture 5 000 F).
Au cours du mois il a effectué les opérations suivantes :
02/11 : Ventes de marchandises pour 900 000 F et versement de 500 000 F à la banque.
12/11 : Retrait de la somme de 500 000 F.
15/11 : Frais de tenue de comptes 3 750 F.
20/11 : Chèque à l’encaissement par un fournisseur 250 000 F.
23/11 : Intérêts débiteurs 12 750 F.
24/11 : Virement d’un client 800 000 F.
26/11 : Achats de titres de placements : 1000 actions à 850 F ; frais d’achats 25 F l’unité.
27/11 : Intérêts créditeurs 18 000 F.
30/11 : Versements reçus des clients contre chèques 275 000 F.
Travail à faire :
Présenter le compte « ECOBANK » chez INOUSSA et le relevé bancaire de l’ECOBANK

Exercice 4 :
Le 31 janvier 2010, notre solde à la banque est créditeur de 350 000 F alors que dans nos
livres il est débiteur de 400 000 F.
Après les opérations de pointage, on a constaté ce qui suit :
 Un virement de 105 000 F en notre faveur, mais non inscrit dans nos livres, ce virement
provient du client Konan.
 Des chèques N° 252 (150 000 F) et N° 253 (125 000 F) n’ont pas été encaissés par les
bénéficiaires.
 Une commission de 10 000 F et des intérêts de 25 000 F sur découvert ne sont pas
enregistrés dans notre comptabilité.
 La remise à l’encaissement d’un chèque de 395 000 F inscrit dans nos livres ne figure
pas sur l’extrait de compte.

Travail à faire :
Présenter l’état de rapprochement en fin janvier et enregistre au journal les écritures jugées
nécessaires.

54
.
Exercice 5 :
L’entreprise Amadou vous communique les documents suivants et vous demande de présenter
l’état de rapprochement au 31/12/2009 :

52 Compte banque
Dates Libellés Débit Crédit
01/12 Solde à nouveau 1 234 000 -
04/12 Versement d’espèces 900 000 -
06/12 Chèque N° 78 654 - 456 000
10/12 Remise à l’encaissement 800 000 -
12/12 Prélèvement NIGELEC - 76 540
16/12 Commission sur remise de 10/12 - 8 000
19/12 Virement DJIBO 120 000 -
23/12 Domiciliation échue - 90 000
24/12 Chèque N° 78 655 - 198 000
25/12 Chèque N° 78 656 - 310 000
29/12 Remise effets escomptés 200 000 -
30/12 Chèque N° 78 657 - 190 000

200/4328/Amadou
Dates Libellés Débit Crédit
01/12 Solde à nouveau - 1 234 000
04/12 Versement d’espèces - 900 000
06/12 Prélèvement NIGELEC 76 540 -
15/12 Remise, net en compte 792 000
16/12 Virement DJIBO - 120 000
18/12 Chèque N° 78 654 456 000 -
20/12 Domiciliation 90 000 -
31/12 Remise, net en compte - 191 000
31/12 Chèque N° 78 657 190 000 -
31/12 Arrêté de compte 3 500 -

55
Chap. 8
LES DOCUMENTS RELATIFS AUX ACHATS ET VENTES

L’achat ou la vente de biens et services suit un processus matérialisé par des documents, qui
constituent à la fois des supports et des preuves juridiques indispensables en cas de
contestations entre commerçants.
Nous allons étudier dans ce chapitre :
 L’appel d’offre ;
 Le bon de commande ;
 Le bon de livraison /réception ;
 Les factures…

I- L’appel d’offre :

Pour passer une commande, lorsque l’entreprise connaît un fournisseur (habituel) qui peut
satisfaire à ses besoins, elle s’adresse directement à lui ; mais lorsqu’elle ne connaît pas un
fournisseur déterminé, soit parce que les besoins sont nouveaux ou soit parce qu’ils sont
importants, elle lance un appelle d’offre, à la recherche des fournisseurs éventuels.
L’appel d’offre est une lettre adressée à un (1) ou plusieurs fournisseurs pour leur demander
des conditions sur :
 Les prix des articles désirés,
 Les réductions,
 La livraison et le payement…

Les réponses données par les fournisseurs éventuels permettront à l’entreprise de choisir
un (1) fournisseur. Ainsi elle passe la commande.

II- Le bon de commande :

La commande est un ordre d’achat adressé par un client (acheteur) à un fournisseur (vendeur)
pour prendre livraison des articles désirés dans des conditions précises acceptées d’avance.
La commande peut être passée :
- verbalement,
- par téléphone,
- par fax,
- par télex ou par télégramme.
Mais pour être ferme, elle doit être confirmée par écrit.
Le bon de commande est un document établi par le client pour matérialiser la commande. Il
est établi en deux (2) exemplaires, dont un (1) envoyé au fournisseur et l’autre gardé par le
client lui – même.
La commande peut être passée sur papier libre ou sur un bon de commande ou sur un bulletin
de commande.
Le bon de commande est établi à en - tête du client alors que le bulletin de commande est
établi à en – tête du fournisseur.

56
A la réception de la commande, le fournisseur peut :
- décliner la commande ;
- l’accepter sous certaines conditions
S’il l’accepte, il livre les articles commandés qu’il accompagne d’un bon de livraison
III- Le bon de livraison :

A la réception du bon de commande, le fournisseur vérifie l’existence des articles commandés


en stock. Après cette vérification, le fournisseur adresse au client un bordereau qui reprend les
articles du bon de commande qui existe en stock, pour confirmer son acceptation de la
commande. Ce bordereau est appelé « bon de livraison ».

Le bon de livraison est un document adressé par un fournisseur au client pour l’avertir de
l’envoi des articles commandés. Il est établi en deux (2) ou trois (3) exemplaires dont l’un (1)
est gardé par le fournisseur.

IV- Le bon de réception :

A la réception des articles livrés, le client vérifie les articles et établi un bordereau qu’il
envoie au fournisseur pour l’informer du nombre et de l’état des articles reçus. Ce bordereau
est appelé « bon de réception ».
NB :
 Lorsque le bon de livraison est établi en trois (3) exemplaires, le fournisseur envoie
deux (2) exemplaires au client. Le client garde un exemplaire et fait ses remarques sur
l’autre qu’il envoie au fournisseur ; c’est ce dernier exemplaire qui est le « bon de
réception ».
 Le bon de commande et le bon de réception ne sont pas enregistrés en comptabilité.

V- Les factures :

A) Définition :
La facture est un document est un document adressé par le fournisseur au client pour constater
sa créance sur le client ou la créance du client sur lui.
C’est une pièce comptable qui détaille et précise les prix des articles vendus ou des services
exécutés ainsi que les réductions et les taxes éventuels. Elle est la base de tout enregistrement
comptable d’une opération d’achat et vente.
La facture est établie en deux (2) exemplaires, dont l’original est envoyé au client et l’autre
gardé par le fournisseur lui-même.
Par ce document, le client reconnaît devoir à son fournisseur ou reconnaît avoir réglé
immédiatement ce dernier.
La facture est établie à la suite d’une vente d’articles ou de services, elle comprend deux (2)
parties : l’en – tête et le corps.

1- L’en – tête comprend :


- L’identification du vendeur : nom, adresse, références commerciales ;
- L’identification de l’acheteur : nom et adresse précédé de « Doit » ou « Avoir »,
- L’identification du document : numéro et date de la facture,
- Les renseignements sur la commande ayant conduit à la livraison et les conditions de
vente.

2- Le corps comprend :

57
- la désignation des articles ou services vendus : référence, désignation, quantité, prix
unitaire et montant,
- a titre accessoire, les réductions éventuelles et autres éléments pouvant s’ajouter aux
prix tels que : les frais de transport, emballages consigné, la TVA…
B- Importance de la facture :
- La facture est un instrument de preuve ;
- Elle est exigée par le fisc (administration fiscale)  et permet la vérification du prix à
payer ;
- C’est la facture qui déclenche le règlement de la vente.

C- Les différentes formes de factures :

1) La facture pro forma ou devis :


C’est une facture établie pour la forme par le vendeur avant la vente, en vue de faire connaître
à l’acheteur le montant à payer ou le prix d’une commande et de lui permettre d’obtenir une
licence d’importation ou l’octroi d’un crédit auprès d’un établissement financier.
Elle est surtout utilisée dans le commerce international.

2) La facture consulaire :
Utilisée dans le commerce international, elle sert à prouver l’origine des marchandises
importées.

3) La facture simple :
C’est une facture de vente établie lorsque le fournisseur et le client habitent la même localité.
Elle est encore appelée « facture sur place ».
La livraison peut être effectuée par le fournisseur lui – même.

4) La facture d’expédition :
C’est une facture de vente établie lorsque la livraison est effectuée par les soins d’un
transporteur ou par l’intermédiaire de la poste.

5) La facture d’abonnement :
On établit cette facture dans le cas où le client souscrivait à un contrat d’abonnement avec le
fournisseur. Le fournisseur envoie une facture au client à la fin de chaque trimestre ou
semestre ou année pour les prestations reçues par le client.
C’est le cas des factures d’eau, d’électricité, de téléphone…

6) Le mémoire :
C’est la facture établie par les entrepreneurs (de bâtiments, travaux publics…) et les
réparateurs (ou main tenanciers). Elle mentionne :
 le détail des matériaux utilisés,
 les travaux effectués avec leurs prix ainsi que le coût de la main d’œuvre.

Le mémoire est encore appelé « devis »

D- Les types de factures :


Il existe deux (2) types de factures : les factures de « Doit » et les factures d’« Avoir »

1)- La facture de « Doit » :

58
Elle est établie suit à une opération de vente de produits ou de service. Encore appelée
« facture normale », elle constate le montant que le client doit au fournisseur.

2)- La facture d’ « Avoir » :


Elle constate l’avoir du client sur son fournisseur ; c’est à dire la créance du client sur le
fournisseur ou la diminution de la créance du fournisseur (ou la somme à rembourser au client
si ce dernier a déjà payé).

Ce type de facture est établi à l’adresse du client à l’occasion :


- d’un retour de marchandises (non conforme à la commande ou de mauvaise qualité)  ou
d’une autre contestation relative aux marchandises livrées
- d’un retour d’emballages consignés ;
- des réductions hors factures accordées aux clients.

E- Le relevé de factures :

Le fournisseur peut s’entendre avec le client pour un règlement mensuel des factures.
Le fournisseur envoie au client au cours du mois, les factures (Doit et Avoir) relatives aux
opérations effectuées.

A la fin du mois, les factures sont récapitulées sur un document appelé « Relevé de facture »
en vue de la détermination du montant total à payer.
Le relevé de factures est donc un document qui récapitule les factures pour une période
donnée.

VI- La livraison :

La livraison est l’envoi des marchandises ou produits commandés au client. C’est le transfert
des marchandises ou produits du fournisseur au client.

A) Le mode de livraison :

Les marchandises peuvent être livrées par :


- voie terrestre (véhicules, camions gros porteurs…),
- voie ferroviaire (trains, locomotives…)
- voie maritime ou fluviale (barques, pirogues, bateaux, navires…) ;
- ou voie aérienne (avions, hydravions…).
Le choix se fera en fonction du produit à livrer et de l’urgence de la livraison.

B) Le délai de livraison :
C’est le temps que va mettre le fournisseur pour mettre les produits à la disposition du client à
partir de la réception de la commande.

C) La charge de livraison :

Elle constitue pour l’essentiel les frais de transport.


Les frais de transport des marchandises peuvent être à la charge du client ou du fournisseur
selon le contrat signé.

59
1- Frais de transport à la charge du client :
Dans ce cas, les frais de transport sont payés :
 par le fournisseur puis facturés au client (on parle de livraison en port payé)
 ou par le client lui – même à la livraison (on parle de livraison en port dû)
3- Frais de transport à la charge du fournisseur :
Dans ce cas les frais de transport sont payés par le fournisseur à sa charge (on parle de
livraison franco port ou les produits sont livrés par les véhicules du fournisseur.

D) Le conditionnement :

Les produits peuvent être livrés :


1- En emballages (en caisse, en bouteilles,…) ; on dit qu’ils sont conditionnés.
2- Sans emballage, on dit qu’ils sont livrés en vrac.

60
Présentation de l’Appel d’offre 

Nom du « client »
N°, rue…
BP :…, Tél. : … Ville

Registre du commerce (RC) : N° …


Compte bancaire (CB) : N°…

Nous vous prions de nous retourner pour le …date…,


La présente demande, complétée, datée et signée.

DESTINATIAIRE : Nom du « fournisseur ».

Conditions de paiement :
Délai de livraison :
Conditions spéciales d’achats : Réductions…
Conditions et mode d’expédition :
Facturation : délai APPEL D’OFFRE :
N° :…
Niamey, le…..

Réf. Désignations Unités de Quantité Prix Observations


comptage unitaire

Niamey, le …..

(Signature du « fournisseur »

61
Présentation du Bon de commande

Nom du « client »
N°, rue…
BP :…, Tél. : … Ville

Registre du commerce (RC) : N° …


Compte bancaire (CB) : N°…

Comme suite à notre demande de pris N° (Appel d’offre) ;


Nous vous passons la commande des articles indiqués
au tableau ci – dessous.

DESTINATAIRE : Nom du « client »


adresse

BON DE COMMANDE :
N° :…
Suite à votre offre du….
Niamey, le…..

Réf. Désignations Unités de Qté Prix unitaire


comptage

Réservé au destinataire :

62
Présentation du Bon de livraison / réception 

Nom du « fournisseur »
N°, rue…
BP :…, Tél. : … Ville

Registre du commerce (RC) : N° …


Compte bancaire (CB) : N°…

LIVRAISON
Mode : CLIENT
Conditions : Nom du « client » :
Nom du « fournisseur » N°, rue…
N°, rue… BP :…, Tél. : … Ville
BP :…, Tél. : … Ville

BON DE
PAIEMENT LIVRAISON / RERCEPTION
Condition : N° : …….
Niamey, le ………
Domiciliation :

NOMBRE ET NATURE DES COLIS :

Réf. Désignations Unités de Qté Observations


comptage

Réservé au destinataire :

63
Présentation de la Facture de doit

Nom du « fournisseur »
N°, rue…
BP :…, Tél. : … Ville

Registre du commerce (RC) : N° …


Compte bancaire (CB) : N°…

DOIT
Nom du « client » :
Votre commande N° :……. N°, rue…
Conditions et mode de paiement :……. BP :…, Tél. : … Ville
………………………………………...
Livraison N°………. date et lieu….
Nombre de colis : …………………… FACTURE
Poids total :………………. N° :………..
Niamey, le
……………..

Réf. Désignations Unités de Qté Prix Montants


comptage Unitaires

Montant brut ….. - …………..


Remise/rabais/ristourne - ………….
Net commercial ……………
escompte - …………
Net financier ……………
TVA 19% + …………
Frais de transport + …………
Avances et acomptes - ………….

NET A PAYER -------------


Réservé au destinataire :

64
Arrêté la présente facture à la somme de : ………..(montant en lettres)…………..

(Signature et cachet du fournisseur)

Présentation de la Facture d’avoir

Nom du « fournisseur »
N°, rue…
BP :…, Tél. : … Ville

Registre du commerce (RC) : N° …


Compte bancaire (CB) : N°…

AVOIR
Nom du « client » :
Votre commande N° :……. N°, rue…
Conditions et mode de paiement :……. BP :…, Tél. : … Ville
………………………………………...
Livraison N°………. date et lieu….
Nombre de colis : …………………… FACTURE
Poids total :………………. N° :………..
Niamey, le
……………..

Réf. Désignations Unités de Qté Prix Montants


comptage Unitaires

Montant brut ….. - …………..


Remise/rabais/ristourne - ………….
Net commercial ……………
escompte - …………
Net financier ……………
TVA 19% + …………
Frais de transport +………….

NET A DEDUIRE -------------

Réservé au destinataire :

65
Arrêté la présente facture à la somme de : ………..(montant en lettres)…………..

(Signature et cachet du fournisseur)

Présentation du Relevé de facture

Nom du « fournisseur »
N°, rue…
BP :…, Tél. : … Ville

Registre du commerce (RC) : N° …


Compte bancaire (CB) : N°…

DOIT
Nom du « client » :
N°, rue…
BP :…, Tél. : … Ville

FACTURE
N° :………..
Niamey, le
……………..

Numéros des Dates de facturation Echéances DOIT AVOIR


factures
Doit Avoir Jours Mois Année Jours Mois Année

MODE DE REGLEMENT : TOTAUX (a) (b)

Solde du relevé
(a) – (b)
DOMICILIATION : Montant à Montant porté
nous régler au crédit de
Compte N°……………. votre compte

DES RECEPTION DE CE RELEVE, VEUILLEZ AVISER VOTRE BANQUE OU VOTRE


COMPTE POSTAL (CCP) SI VOUS REGLER PAR LETTRRE DE CHANGE.

Arrêté la présente facture à la somme de : ………..(montant en lettres)…………..

66
(Signature et cachet du fournisseur)

Application générale :

Exercice 1 :
Le 10 novembre 2009, la société « Le Roi », 321 rue des oignons, immatriculée sous le N°
5028 – MN, BP : 10 833 ; Tél. : 21 75 85 42 ; compte BRS N° 7020 5902 ; adresse l’appel
d’offre N° 3015 à retourner pour le 17 novembre, à la société « Le Vainqueur » ; 405 rue des
pèlerins à Niamey, immatriculée sous le N° 0625 – SD, BP : 8405, Tél. : 21 70 22 05, compte
BOA N° 9030 567, pour demander la disponibilité et le prix des produits suivant :

- 10 cartons de Campari « Bitter Milanol », LK – 1049 ;


- 18 cartons de Rhum « Saint James », LF – 2618 ;
- 30 cartons de Martini « Rosso », BS – 3495 ;
- 20 cartons de Sangria « Don Simon », 4483 – M ;
- 15 cartons de Prescott « Dry Gin », W – 6915.

Le 16 novembre 2009, la société « Le Vainqueur » retourne à la société « Le Roi », l’ »appel
d’offre complété, daté et signé avec les conditions suivantes :
- Les prix unitaires HT des cartons des produits sont respectivement de : 28 800, 42 100,
32 600, 14 500 et 24 400 ;
- Le délai de livraison est de 48 heures après la réception de la commande ;
- Une remise de 10% est accordée si les achats sont supérieurs à 1 800 000f ;
- Les frais de transport par camions (à la charge du client) sont facturés à 2 250 HT par
carton ;
- La facture est établie et envoyée 48 heures après la livraison ;
- La facture est réglée au plus tard le 15 du mois qui suit le mois de livraison par chèque
ou en espèces, toutefois, un escompte de 5% est accordé pour les achats au comptant.

Travail N°1 : Présenter l’appel d’offre N° 3015 établi par la société Le Roi et complété par la
société Le Vainqueur.

Le 20 novembre 2009, la société Le Roi établit et envoie le bon de commande N° KA – 570 à


la société Le Vainqueur pour lui demander le livraison de : 
- 8 cartons de Campari Bitter Milanol, référence LK-1049 ;
- 20 cartons de Rhum Saint James, référence LF- 2618 ;
- 30 cartons de Martini Martini Rosso, référence BS-3495 ;
- 22 cartons de Sangria  Don Simon, référence 4483-M ;
- 15 cartons de Prescott Dry Gin, référence W-6915. 
Elle accepte de régler le 15 du mois suivant par chèque bancaire.

Travail N°2 : Présenter le bon de commande N°KA – 570.

Le 23 novembre 2009, la société Le Vainqueur envoie à la société Le Roi, tous les produits
commandés accompagnés du bon de livraison N°S – 0221.
La facture N°V – 1895 relative à cette livraison a été établie et envoyée à la société Le Roi le
25 novembre 2009.

67
Travail N°3 : Présenter le bon de livraison N°S – 0221 et la facture N°V – 1895 ; TVA 19%.

Le 26 novembre 2009, la société Le Roi retourne à la société Le Vainqueur, 3 carton de


Campari et 5 cartons de Prescott non conformes à la commande ; frais de retour 2 300 HT par
carton.

Le 28 novembre 2009, la société Le Vainqueur établit envoie à la société Le Roi, la facture


d’avoir N°AV – 1895 relative aux produits retournés le 26 novembre.

Travail N°4 : Présenter la facture d’avoir N°AV – 1895.

Le 30 novembre 2009, la société Le Vainqueur établit envoie à la société Le Roi, le relevé de


facture N° M – 5105 relatif aux opérations effectuées durant le mois de novembre.

Travail N°5 : Présenter le relevé de facture N° M – 5105

Exercice 2
L’entreprise « ALPHA OMEGA » située 15, rue du commerce, inscrite sur le RCCM N°
RC/2305 ; BP 2107 ; Tél. 20 71 00 20 ; Niamey- Niger ; lance un appel d’offre N° 001 le
15/12/06 pour la fourniture des articles suivants :
- Huile de palme d’or, référence Pho ;
- Huile soja, référence Sj ;
- Huile Dinor ; référence Dn ;
- Riz pakistanais, référence R300 ;
- Sucre Saint Louis ; référence SL 200

Question 1 : Etablir l’appel d’offre N° 001.

Le 20/12/06 ; suite aux réponses multiples de l’appel d’offre N° 001 ; l’entreprise « ALPHA
et OMEGA » retient les Etablissements « ANANI » ; Boulevard des cocotiers ; BP 231 ; Tél.
(00228) 271 11 09 ; Lomé- Togo. N°RC 012. CCB/AO 160075880051 ECOBANK- Togo.

Le 22/12/06 ; l’entreprise « ALPHA et OMEGA » lance la commande N° 22/001 dont les


détails sont les suivants ;
- 2000 bidons d’huile de palme, référence Pho ;
- 3000 bidons d’huile soja référence Sj ;
- 4000 bidons d’huile dinor, référence Dn 
- 15000 sacs de riz pakistanais, référence R300 ;
- 8000 cartons de sucre Saint Louis, référence SL200.

Question 2 : Etablir le bon de commande N° 22/001.

Le 05/01/07 ; les Etablissements « ANANI » exécute la livraison et la fait accompagnée du


bon de livraison N° BL29.

Question 3 : Présenter le bon de livraison BL29

08/01/07 ; l’entreprise « ALPHA et OMEGA » reçoit la facture correspondante : Fact. A029.

68
Question 4 : Etablir la facture A029 (TVA 19%).

Le 15/01/07 ; l’entreprise « ALPHA et OMEGA » constate un état de dépréciation avancée


sur certains stocks :
- 20 bidons d’huile de palme d’or ;
- 50 bidons d’huile dinor ;
- 30 sacs de riz pakistanais.
A cet effet, il reçoit la facture AV 0029.

Question 5 : Etablir la facture AV 0029.

Informations supplémentaires :
Nombre de colis : 1
Nombre de commande : 1
Poids net : 16000 tonnes ;
Moyen de transport : sol
1 bidon d’huile de palme coûte 12 500 f ;
1 bidon d’huile soja coûte 16 000 f ;
1 bidon d’huile Dinor coûte 10 800 f ;
1 sac de riz pakistanais coûte 9 500 f ;
1 carton de sucre coûte 12 300

69
Correction de l’exercice1 :

1- Présentation de l’appel d’offre :

a) Envoyé à la Société «Le Vainqueur»

Société « Le Roi »,


321 rue des oignons
BP : 10 833 ; Tél. : 21 75 85 42 Maradi
R.C. : N° 5028 – MN
C.B. : N° 7020 5902 BRS

Nous vous prions de nous retourner pour le 17 novembre 2009,


La présente demande, complétée, datée et signée.

DESTINATIAIRE : Société «Le Vainqueur ».

Conditions de paiement :
Délai de livraison :
Conditions spéciales d’achats :
Conditions et mode d’expédition :
Facturation :

APPEL D’OFFRE
N° : 3015
Maradi le 10/11/2009

Réf. Désignations Unités de Qté Prix Observations


comptage unitaire
LK– 1049 Campari «Bitter Milanol  Le carton 10
LF – 2618 Rhum « Saint James  Le carton 18
BS – 3495 Martini « Rosso » Le carton 30
4483 – M Sangria « Don Simon » Le carton 20
W – 6915
Prescott « Dry Gin » Le carton 15

70
b) Complété par la Société «Le Vainqueur»

Société « Le Roi »,


321 rue des oignons
BP : 10 833 ; Tél. : 21 75 85 42 Maradi
R.C. : N° 5028 – MN
C.B. : N° 7020 5902 BRS

Nous vous prions de nous retourner pour le 17 novembre 2009,


La présente demande, complétée, datée et signée.

DESTINATIAIRE : Société «Le Vainqueur ».

Conditions de paiement : Le 15 du mois suivant


Délai de livraison : 48 heures après la commande
Conditions spéciales d’achats : Remise de 10% pour
les achats supérieurs à 1 800 000 F
Conditions et mode d’expédition : Transport par camion
à la charge du client facturé à 2 250 FHT par carton
Facturation : 48 heures après la livraison

APPEL D’OFFRE
N° : 3015
Maradi le 10/11/2009

Réf. Désignations Unités de Qté Prix Observations


comptage unitaire
LK– 1049 Campari «Bitter Milanol  Le carton 10 28 800
LF – 2618 Rhum « Saint James »  Le carton 18 42 100
BS – 3495 Martini « Rosso » Le carton 30 32 600
4483 – M Sangria « Don Simon » Le carton 20 14 500
W – 6915
Prescott « Dry Gin » Le carton 15 24 400

Niamey, le 16 novembre 2009

(Signature de la société «Le Vainqueur»

71
2- Présentation du bon de commande :

Nom du « client »
N°, rue…
BP :…, Tél. : … Ville

Registre du commerce (RC) : N° …


Compte bancaire (CB) : N°…

Comme suite à notre demande de prix N° 3015 ;


Nous vous passons la commande des articles indiqués
au tableau ci – dessous.

DESTINATAIRE : Société «Le Vainqueur »


405, rue des pèlerins à Niamey

BON DE COMMANDE :
N° : KA – 570
Suite à votre offre du 16/11/09
Maradi, le 20/11/09

Réf. Désignations Unités de Qté Prix unitaire


comptage
LK– 1049 Campari «Bitter Milanol  Le carton 08 28 800
LF – 2618 Rhum « Saint James  Le carton 20 42 100
BS – 3495 Martini « Rosso » Le carton 30 32 600
4483 – M Sangria « Don Simon » Le carton 22 14 500
W – 6915
Prescott « Dry Gin » Le carton 15 24 400

Réservé au destinataire :

72
3- Présentation du bon de livraison :

Société «Le Vainqueur »


405, rue des pèlerins
BP: 8405, Tél. : 21 70 22 05 Niamey

RC : N° 0625 – SD
CB : N° 9030 567 BOA

LIVRAISON
Mode : Par camion CLIENT
Conditions : Frais à la charge Société « LE ROI » :
du client à 2 250 F le carton 321 rue des oignons
Date : 23/11/09 BP : 10 833 Maradi
Lieu : Maradi

PAIEMENT BON DE
Condition : Le 15 du mois suivant LIVRAISON / RERCEPTION
par chèque N° : S - 0221
Domiciliation : Niamey, le 23/11/09
Compte N° 7020 5902 BRS

NOMBRE ET NATURE DES COLIS : 95 cartons de 12 bouteilles

Réf. Désignations Unités de Quantité Observations


comptage
LK– 1049 Campari «Bitter Milanol  Le carton 08 RAS
LF – 2618 Rhum « Saint James  Le carton 20 RAS
BS – 3495 Martini « Rosso » Le carton 30 RAS
4483 – M Sangria « Don Simon » Le carton 22 RAS
W – 6915
Prescott « Dry Gin » Le carton 15 RAS

Réservé au destinataire :

73
4- Présentation de la facture de doit :

Société «Le Vainqueur »


405, rue des pèlerins
BP : 8405, Tél. : 21 70 22 05 Niamey

RC : N° 0625 – SD
CB : N° 9030 567 BOA

DOIT
Société « LE ROI »
Votre commande N° : N° : KA – 570 du 321, rue des oignons
20/11/09 BP : 10 833 Maradi
Conditions et mode de paiement :
Paiement le 15 du mois suivant par chèque
Livraison N° S – 0221 du 23/11/09 FACTURE
Nombre de colis : 95 cartons de 12 bouteilles N° : V - 1895
Poids total : Niamey, le 25/11/09

Réf. Désignations Unités de Qté Prix Montants


comptage Unitaires
LK– 1049 Campari «Bitter Milanol  Le carton 08 28 800 230 400
LF – 2618 Rhum « Saint James  Le carton 20 42 100 842 000
BS – 3495 Martini « Rosso » Le carton 30 32 600 978 000
4483 – M Sangria « Don Simon » Le carton 22 14 500 319 000
W – 6915
Prescott « Dry Gin » Le carton 15 24 400 366 000

Montant brut 95 - 2 735 000


Remise 10% (2 735 000 × 10%) - 273 540
Net commercial 2 461 860
Escompte 5% (2 461 860 × 5%) - 123 093
Net financier 2 338 767
TVA 19% (2 338 767 × 19%) + 444 365
Frais de transport 95 2 250 +213 750
Avances et acomptes -1 000 000

NET A PAYER 1 996 882


Réservé au destinataire :

Arrêté la présente facture à la somme de : Un million neuf cent quatre vingt seize mille huit cent
quatre vingt deux francs CFA

74
(Signature et cachet de la société « LE VAINQUEUR »)
5- Présentation de la facture d’avoir :

Société «Le Vainqueur »


405, rue des pèlerins
BP : 8405, Tél. : 21 70 22 05 Niamey

RC : N° 0625 – SD
CB : N° 9030 567 BOA

AVOIR
Société «LE ROI» :
321, rue des oignons
BP : 10 833 Maradi

FACTURE
N° : AV – 1895
Niamey, le 28/11/09

Réf. Désignations Unités de Qté Prix Montants


comptage Unitaires
LK– 1049 Campari «Bitter Milanol  Le carton 03 28 800 86 400
W – 6915 Prescott « Dry Gin » Le carton 05 24 400 122 000

Montant brut 08 - 208 400


Remise 10% (208 400 × 10%) - 20 840
Net commercial 187 560
Escompte 5% (187 560 × 5%) - 9 378
Net financier 178 182
TVA 19% (178 182 × 19%) 33 854
Frais de transport 08 2 250 + 18 000

NET A DEDUIRE 230 036


Réservé au destinataire :

Arrêté la présente facture à la somme de : Deux cent trente mille trente six francs CFA

(Signature et cachet De la société « LE VAINQUEUR»)

75
6- Présentation du relevé de facture

Société «Le Vainqueur »


405, rue des pèlerins
BP : 8405, Tél. : 21 70 22 05 Niamey

RC : N° 0625 – SD
CB : N° 9030 567 BOA

CLIENT
Société « LE ROI » :
321, rue des oignons
BP : 10 833 Maradi

RELEVE DE FACTURE
N° : 5105
Niamey, le 30/11/09

Numéros des factures Dates de facturation Echéances DOIT AVOIR


Doit Avoir Jours Mois Année Jours Mois Année
V–1895 - 25 11 2009 15 12 2009 1 996 882 -

- AV–1895 - 230 036

MODE DE REGLEMENT : TOTAUX 1 996 882 230 036

Solde du relevé 1 766 846


Montant à Montant
DOMICILIATION : nous régler porté au
crédit de
Compte N° 7020 5902 BRS votre
compte

DES RECEPTION DE CE RELEVE, VEUILLEZ AVISER VOTRE BANQUE OU VOTRE COMPTE


POSTAL (CCP) SI VOUS REGLER PAR LETTRRE DE CHANGE.

Arrêté la présente facture à la somme de : Un million sept cent soixante six mille huit cent quarante
six francs CFA

(Signature et cachet de la société «LE VAINQUEUR »)

76
Chap. 9
LES ACHATS ET VENTES DE MARCHANDISES

Cadre comptable (liste des comptes utilisés)

311 Marchandises
321 Matières premières

4011 Fournisseurs
4091 Fournisseurs, avances et acomptes versés
4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre

4111 Clients
4191 Clients, avances et acomptes reçus
4194 Clients, dettes pour emballages et matériels consignés

4431 TVA facturée sur ventes


4432 TVA facturé sur services
4433 TVA facturée sur travaux
4451 TVA récupérable sur immobilisations
4452 TVA récupérable sur achats
4452 TVA récupérable sur transports
4454 TVA récupérable sur services extérieurs et autres charges.

5211 Banques
5711 Caisses
531 Chèques postaux.

6011 Achats de marchandises


6031 Variations de stocks de marchandises
611 Transport sur achats
612 Transports sur ventes
613 Transports pour le compte de tiers
622 Locations et charges locatives
625 Primes d’assurances.
673 Escompte accordé

7011 Ventes de marchandises


706 Services vendus
7071 Ports, emballages perdus et autres frais facturés
7078 Autres frais facturés
773 Escompte obtenu
781 Transfert de charges d’exploitation

77
I- Généralités :

A) Calculs relatifs aux factures :


Il s’agit essentiellement :
- des réductions,
- TVA,
- Les frais de transoprt,
- Les avances,
- Les consignations et déconsignations d’emballages…

1) Les réductions :
Les réductions sont des diminutions de prix que le fournisseur accorde le plus souvent au
client lors d’une vente, d’un retour sur vente, d’un règlement anticipé ou d’un fait
exceptionnel (marchandises non conformes ou défectueuses….)
Il existe deux (2) catégories de réductions :
- les réductions à caractère commercial
- et la réduction à caractère financier

1.1 Les réductions commerciales :


Ce sont : la remise, le rabais et la ristourne :

 La remise : C’est une réduction habituelle pratiquée sur le prix de vente hors taxe, compte
tenu de l’importance de la vente ou de la fidélité du client ;

 Le rabais : C’est une réduction pratiquée exceptionnellement sur le prix de vente hors
taxe, compte tenu de la non-conformité des produits livrés, ou de leur mauvaise qualité ou
encore d’un retard dans les livraison ;

 La ristourne : C’est une réduction généralement accordée sur l’ensemble des opérations
effectuées avec le client pendant une période donnée.

1.1 La réduction financière :


Il s’agit essentiellement de l’escompte qui est une réduction accordée à un client qui règle ses
dettes avant l’échéance prévue ou qui achète au comptant sans recourir au délai de paiement
habituel.

Remarques :
- Si les réductions sont nombreuses, elles se calculent en cascade (successivement les
unes après les autres), tout en prenant soin de calculer toutes les réductions
commerciales avant la réduction financière.
- Le solde obtenu après déduction des réductions commerciales est appelé « Net
commercial »
- Le solde obtenu après réduction financière est appelé « Net financier »

Net commercial = x (1 – t1) (1 – t2) … (1 – tk)

Net financier = Net commercial (1 – t)

78
Net financier = x (1 – t1) (1 – t2) … (1 – tk) (1 – t)

De ce qui précède :
- x, représente le montant brut ;
- t1, t2, … tk, sont respectivement les taux de réductions commerciales ;
- t est le taux de l’escompte.

2) La TVA :
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est une taxe supportée par le consommateur final. Elle est
due sur toute opération à but lucratif, à titre habituel ou occasionnel.
Au Niger, elle est calculée en appliquant un taux de 19% sur le prix hors taxe.

3) Les frais de transport :


Lors des opérations d’achats et ventes, le transport est un élément très important.
Les frais de transport peuvent être à la charge du client ou à la charge du fournisseur selon
l’accord convenu :

4) Les avances sur commandes :


Une avance est un paiement partiel, effectué au cours des commandes d’achat des clients. A la
facturation, le montant de l’avance sera déduit du montant total des marchandises pour
trouver le net à payer.

5) Les consignations et déconsignations :


- la consignation consiste à mettre provisoirement à la disposition de la clientèle un
certain nombre d’emballages récupérables pour un temps.
- La déconsignation est la restitution des emballages par les clients.

Remarque :
La TVA et les consignations des emballages feront l’objet d’une étude ultérieure.

B) Principes d’enregistrement des factures :


Il existe deux (2) types d’enregistrement comptable :
- l’inventaire permanent,
- l’inventaire intermittent.

1. L’inventaire permanent :

- Au cours des achats, on constate les entrées en stocks des stocks achetés au coût d’achat

Coût d’achat = Prix d’achat net + frais accessoires (transport, droits de douane…)

- Au moment des ventes, on constate les sorties de stocks vendus à leur coût d’achat :

Coût d’achat stocks vendus = Prix de vente (Montant brut) ´ taux (100% -TMB)
Coût d’achat stocks vendus = Montant brut ´ taux d’achat

Le taux de marge brute (TMB) est le bénéfice en pourcentage par rapport au prix de vente. Il
peut se calculer comme suit :

79
Marge brute (MB) PV - Coût d’achats
TMB = ¾¾¾¾¾¾¾¾ = ¾¾¾¾¾¾¾¾
Prix de vente (PV) PV
Remarques :
La constatation des sorties de stocks pose le problème de valorisation de stocks sortis.
Rappelons que le SYSCOA prévoit deux (2) méthodes :
- le coût moyen unitaire pondéré (CMUP) ;
- la méthode FIFO ou PEPS (premier entré, premier sorti)
Ces méthodes feront l’objet d’une étude ultérieure

2. L’inventaire intermittent :

Les mouvements de stocks ne sont pas suivis (pas d’entrées ni de sorties) en permanence,
mais périodiquement (généralement un an).
Le stock initial reste dans les livres comptables inchangé jusqu’à la fin de la période où un
inventaire extra- comptable est effectué pour déterminer le stock final ; et on procède à :
- l’annulation du stock initial ;
- la reprise du stock final.
Le SYSCOA recommande la méthode d’inventaire permanent.

II- La comptabilisation des factures de « Doit » :

A) Schéma comptable :

1) En inventaire permanent :

Chez le fournisseur (ventes) Chez le client (achats)

_______________ d° _________________ ________________ d° ________________


D 4111 Þ NAP D 6011 Þ NC ou MB
D (-) Minorations : 673, 4191… D (+) Majorations : 445, 611, 4094…

C 7011 Þ NC ou MB C 4011 Þ NAP


C (+) Majorations : 443, 707, 4194… C (-) Minorations : 4091, 773…
(Suivant fact. N° ----) (Suivant fact. N° ---)
________________ d° _________________ ______________ d° __________________
D 311 D 6031
C 6031 C 311
(Entrées en stocks au coût d’achats) (sorties de stocks au coût d’achat)

2) En inventaire intermittent :

Chez le fournisseur (ventes) Chez le client (achats)

_______________ d° _________________ ________________ d° ________________


D 4111 Þ NAP D 6011 Þ NC ou MB
D (-) Minorations : 673, 4191… D (+) Majorations : 445, 611, 4094…

C 7011 Þ NC ou MB C 4011 Þ NAP


C (+) Majorations : 443, 707, 4194… C (-) Minorations : 4091, 773…

80
(Suivant fact. N° ----) (Suivant fact. N° ---)

Remarque :

 Les 3R (rabais, remise et ristourne) ne sont pas comptabilisées, si elles sont accordées
normalement ;
 Mais si elles sont accordées hors facture ou bien si elles sont issues d’une facture
antérieure (remise ou rabais omis par exemple…), dans ce cas précis elles sont
comptabilisées.

Application 1 :
Exercice 1 :
L’Ets MAN vous soumet les opérations suivantes :
04/02 : Facture V501 à MOUSSA ; marchandises 2 000 000 F.
05/02 : Facture A 1236 de GAM :
- Entretien de la BMW : 100 000 F ;
- Remise : 5 000 F ;
- Escompte : 7 000 F ;
- Avance : 30 000 F.
06/02 : Facture A 1025 de GAMA INFORMATIQUE :
- 2 micros – ordinateurs à usage interne à 800 000 F ;
- Remise : 10% ;
- Escompte : 5% ;
- Avance : 500 000 F.
08/02 : Facture V 502 aux Ets HALIMA :
- Marchandises 1 800 000 F ;
- Escompte 2% ;
- Avance 500 000 F.
10/02 : Facture A 103 de CISSE :
- Montant brut 1 200 000 F ;
- Remise 5% ;
- Escompte 5% ;
- Avance 300 000 F
12/02 : Facture A 24 des Ets CUISSE :
- Montant brut : 2 500 000 F ;
- Remise 10%
15/02 : Facture V 503 à GARBA :
- Montant brut 2 000 000 F ;
- Remise 5% ;
- Escompte 2% ;
18/02 : Facture V 504 à ISSOUFOU :
- Marchandises : 1 200 000 F ;
- Remise 10%.
20/02 : Facture A 021 des Ets OUSEYNI :
- Marchandises 1 600 000 F ;
- Avances 500 000 F ;
- Consignation : 50 caisses à 1 000 F.
23/02 : Facture A 12302 de KARIMATOU :
- Marchandises 800 000 F ;

81
- Escompte 5% ;
- Avances 200 000 ;
- Consignation : 20 caisses à 1 250 F
24/02 : Facture A 829 des Ets NIKOU :
- Brut : 2 000 000 F ;
- Remises 4% et 5%
25/02 : Facture V505 aux Ets ZOUMANA :
- Remise : 5% ;
- Rabais 5% ;
- Escompte 3%.
28/02 : Facture A318 des Ets WAZIR :
- Brut : 1 700 000 F ;
- Location : 200 casiers à 250 F ;
- Avances 800 000 F ;
- Consignation : 100 casiers à 2 500 F

Travail à faire :
1° Présenter les différentes factures.
2° Passez les écritures au journal des Ets MAN.

Exercice 2 :
Soit la facture suivante :

Ets Halidou 22/10/2010

Facture N° 225 Doit : Ets Oumarou


Montant brut 10 000 000
Remise 5% - 500 000
Net commercial 9 500 000
Escompte 4% - 380 000
Net financier 9 120 000
TVA + 1 732 800
Escompte exceptionnel - 53 220
Remise omise sur facture N° 224 - 82 000
TVA sur remise omise - 15 580
NAP 10 702 000

Travail à faire : Passer les écritures chez HALIDOU et OUMAROU

Exercice 3 :
Les Ets OMEGA met à votre disposition les informations suivantes :
02/12/10 : Facture n° 236 des Ets OMAR : NAP = 1 666 000 F TTC (TVA = 19%).
03/12/10 : Avance de 500 000 F versée par chèque aux Ets ABDOU.
04/12/10 : Avance de 800 000 F reçue contre espèces des Ets KADER.
05/12/10 : Facture n° 400 des Ets ABDOU : marchandises 1 300 000 F, avance 500 000 F,
consignations 500 caisses à 2 000 F.
06/12/10 : Facture n° 310 aux Ets KADER : marchandises ? ; remise 5% ; avance 800 000 F ;
NAP = 556 600 F.
08/12/10 : Facture n° 311 aux Ets KARIM : marchandises 2 000 000 F, remise 5%, escompte
3%.

82
15/12/10 : Facture n° 512 des Ets ABBA : brut 1 200 000 F ; remise 5% ; escompte 2% ;
avance ? ; NAP = 829 468.
18/12/10 : Facture n° 312 aux Ets HALIMA : brut 1 000 000 F ; avance 200 000 ; emballges
consignés 200 caisses à 2 500 F.
22/12/10 : Avance versée contre espèces aux Ets FADIGA.
24/12/10 : Facture n° 313 aux Ets KADIDJA : brut ? ; remise 5% ; escompte 5% ; TVA =
137 180 F.
25/12/10 : Facture n° 75 des Ets FADIGA : brut 1 800 000 F ; remise 5% ; escompte5% ;
avance 700 000 F
28/12/10 : Facture n° 1211 des Ets MOUMOUNI : brut ? ; remise 4% ; escompte 5% ;
consignation 500 caisses à 2 000 F ; NAP = 3 170 560 F.
31/12/10 : Facture n° 314 aux Ets HALIDOU : brut 900 000 F.

Travail à faire :
1) Présenter toutes les factures.
2) Passer les écritures relatives à ces factures dans les livres des Ets OMEGA, sachant
que le taux de marge est de 20%.

Exercice 4 :
Soit la facture suivante :

Ets IDRISSOU 22/10/2010

Facture N° 225 Doit : Ets OUSMANE


Montant brut …………..
Remise 5% ………….
Net commercial ………….
Escompte 2% …………
Net financier ………….
TVA ………….
Avance 1 000 000
Consignation 800 000
NAP 5 339 450

Travail à faire :
1) compléter cette facture.
2) Passer les écritures relatives à cette facture chez les deux partenaires, sachant que le
coût d’achat est estimé à 70%.

Exercice 5 :
L’Ets OMAR, entreprise de travaux et de prestations de services divers met à votre
disposition les informations suivantes :
02/01 : Facture V100 aux Ets KADER :
- Services facturés : 150 000 F ;
- Escompte 10% ;
- Avance 50 000 F.
04/01 : Facture A 2031 de IIT :
- 5 micros – ordinateurs à usage interne : 400 000 F l’unité ;
- Remise 100 000 F.
- Avance 500 000 F.

83
05/01 : Facture A 291 des Ets BALLA : Fournitures de bureau 100 000 FHT.
12/01 : Facture V101 aux Ets ALICE :
- Travaux facturés : 200 000 F ;
- Remise 10% ;
15/01 : Facture 1211 du Restaurant « AU PLAT » :
- 16 plats à 2 500 F ;
- Rafraîchissements : 16 000 F ;
- Divers 5 000 F ;
- TVA exonérée sur cette facture.
20/01 : Facture V 103  à FATIMA :
- Maintenance facturée : 100 000 F HT ;
- Remise 5% ;
- Escompte 2%.
21/01 : Réception des factures suivantes :
- Facture 002100 de NIGELEC : 92 000 HT ;
- Factures 12311 de SEEN : 19 200 HT (TVA 10%) ;
- Facture 52418 de SONITEL : 52 000 HT (TVA 10%).
22/01 : Facture V104 à BADAMASSI :
- Travaux facturés : 50 000 HT ;
- Avance 20 000 F.
23/01 : Facture V105 à HASSANE :
- Travaux facturés : 120 000 HT ;
- Remise 5% ;
- Avance 50 000 F.
25/01 : Facture V106 aux Ets TOUKOU :
- Services facturés : 80 000 HT ;
- Travaux facturés : 150 000 HT ;
- Escompte sur facture 10%.
- Avance 70 000 F.
30/01 : Facture A18 de BUROPAR :
- 10 ramettes de papiers à 2 000 F ;
- 15 classeurs à 800 F ;
- 2 toners pour impression à 9 000 F.

Travail à faire :
1) Présenter toutes ces factures.
2) Passer les écritures correspondantes dans le journal de OMAR.

84
B) Les frais de transports de marchandises :
Les frais de transport peuvent être à la charge du client ou à la charge du fournisseur selon
l’accord convenu :

1. Le transport est à la charge du client :

1.1 Transport assuré par les véhicules du fournisseur puis facturé au client ( port facturé ou
port forfaitaire) :

Chez le fournisseur (ventes) Chez le client (achats)

________________ d° ________________ _________________ d° _______________


D 4111 Þ NAP D 6011 Þ NC ou MB
D 673 D 6111 Þ Port HT
C 7011 Þ NC ou MB D 4452 Þ TVA sur achat
C 706 / 7071 Þ Port HT D 4453 Þ TVA sur port (*)
C 4431 Þ TVA sur ventes C 4011 Þ NAP
C 4432 Þ TVA sur port (*) C 773…
(Suivant la facturation….) (Suivant la facturation…)

(*) Si le transport est assuré par le fournisseur, il est taxable de la TVA (mais si le fournisseur
a l’autorisation d’exercice pour le transport, il exonéré de la TVA, car les transports de
marchandises au Niger ne sont pas taxés de la TVA).

1.2 Transport payé par le fournisseur puis facturé au client (port avancé ou port récupéré ou
port déboursé ou débours) :

Chez le fournisseur (ventes) Chez le client (achats)

________________ d° ________________ _________________ d° _______________


D 613
C 5…/4011 Pas d’écriture
(Paiement des frais de transport)
________________ d° ________________ ________________ d° ________________
D 4111 Þ NAP D 6011Þ NC ou MB
D 673 D 6111 Þ Port
E) C 7011 Þ NC ou MB D 4452 Þ TVA sur achat
C 781 Þ Port C 4011 Þ NAP
C 4431 Þ TVA sur ventes C 773…
(Suivant la facturation….) (Suivant la facturation…)

Application 2 :
Mr ISSAKA, commerçant à Niamey, met à votre disposition les renseignements suivants :
20/03 : Factures envoyées au client OMAR :
- V12 : Montant brut 2 000 000 F, remise 20%, escompte 5%, port facturé 50 000 F
- V13 : Marchandises 1 500 000 F, escompte 4%, port avancé 30 000 F

Travail à faire : Passer les écritures chez les 2 partenaires (taux de marge = 20%)

85
2. Le transport est à la charge du fournisseur (franco port) :
Si le transport est assuré par les soins du fournisseur (par ses véhicules), on ne passe aucune
écriture chez le fournisseur comme chez le client.
Si le transport est assuré par un transporteur (un spécialiste), les frais peuvent être :
o payés par le fournisseur,
o ou payés par le client puis récupéré par ce dernier auprès du fournisseur.

2.1 Frais payés par le fournisseur :


Dans ce cas, les frais de transport ne figurent pas sur la facture.

Chez le fournisseur (ventes) Chez le client (achats)

________________ d° ________________ _________________ d° _______________


D 612
C 5…/4011 Pas d’écriture
(Paiement des frais de transport)
________________ d° ________________ ________________ d° ________________
D 4111 Þ NAP D 6011 Þ NC ou MB
D 673 D 4452 Þ TVA sur achat
C 7011 Þ NC ou MB C 4011 Þ NAP
C 4431 Þ TVA sur ventes C 773…
(Suivant la facturation….) (Suivant la facturation…)

2.2 Frais payés par le client puis récupérés auprès du fournisseur :


Le fournisseur envoie les marchandises, à l’arrivée des marchandises, le client paie les frais
de transport (ces frais ne figurent par sur la facture). Plus tard, le client peut envoyer une note
de débit réclament ces frais.

Chez le fournisseur (ventes) Chez le client (achats)

________________ d° ________________ _________________ d° _______________


D 613
Pas d’écriture lors de l’expédition C 4011/5…
(paiement des frais à la réception)
________________ d° ________________ ________________ d° ________________
D 4111 Þ NAP D 6011 Þ NC ou MB
D 673 D 4452 Þ TVA sur achat
C 7011 Þ NC ou MB C 4011 Fournisseurs Þ NAP
C 4431 Þ TVA sur ventes C 773…
(Suivant la facturation….) (Suivant la facturation…)
________________ d° ________________ ________________ d° ________________
D 612 D 4011
C 4111 C 781
(Avis de débit, imputation des ports) (Avis de crédit, imputation des ports)

Remarque :

86
 Lorsque les frais de transport sont à la charge du client, le coût d’achat des marchandises
est augmenté de ces frais.

Coût d’achat = Net commercial (ou montant brut) + Frais de transport HT

 Chez le fournisseur, le coût d’achat ou de sortie des marchandises vendues est déterminé
comme suit :

Coût d’achat = Montant brut × (100% - taux de marge)


Coût d’achat = Montant brut × taux d’achat

Application 3 :
L’entreprise « OUSMANE » a effectué les opérations suivantes avec son client KADER :

12/11/09 : Expédition de 2 000 000 de marchandises à KADER, frais de transport 50 000 (à


notre charge, réglé le même jour contre chèque) ;
13/11/09 : Fact. N° 02252 à KADER : brut 2 000 000
18/11/09 : Expédition de marchandises à KADER. La facture (N° 0254) porte la mention
« port dû à notre charge » : brut 1 600 000, remise 2%, escompte 3%.
A la réception de la facture, KADER a versé 8 000 F contre espèces au transporteur.
21/11/07 : KADER nous envoie la note de crédit pour réclamer son dû.

Travail à faire :
Présenter les factures nécessaires et passer les écritures chez les deux (2) partenaires
(l’entreprise OUSMANE pratique un taux de marge de 20%).

87
III- La comptabilisation des factures d’ « Avoir » :

Les factures d’« Avoir » ou « note de crédit » modifient les écritures antérieures relatives aux
factures de « Doit ». Elles peuvent être issues :
o des retours de marchandises ;
o des réductions hors factures (Rabais, Remises, Ristournes et Escompte) ;
o de l’escompte conditionnel ;
o de la déconsignation des emballages consignés aux clients.

A) Les factures d’avoir issues d’un retour de marchandises :

Lorsque la facture d’avoir est consécutive à un retour de marchandises (défectueuses ou non


conformes) ;
Il suffit de passer le contraire de l’écriture de la facture de doit, quelque soit le type
d’inventaire utilisé.
Lorsqu’il y a des frais de retour, ils sont à la charge du fournisseur :

Chez le client (achats) Chez le fournisseur (ventes)

________________ d° ________________ _________________ d° _______________


D 613
C 5…/4011 Pas d’écriture
(Paiement des frais de retour)
________________ d° ________________ ________________ d° ________________
D 4011 Þ NAD D 7011 Þ NC ou MB
D 773 D 7071 Frais facturés (fact. Doit)
C 6011 Þ NC ou MB D 612 Þ Frais de retour
C 781Þ Frais de retour D 4431 Þ TVA sur ventes
C 611 Þ Frais facturés (fact. Doit) C 4111 Þ NAD
C 4452 Þ TVA sur achats C 673…
(Saisie de la facture d’avoir...) (Saisie de la facture d’avoir…)
________________ d° ________________ ________________ d° ________________
D 6031 D 311
C 311 C 6031
(sorties de stocks : retour de marchandises) (Entrées en stocks : retour de marchandises)

B) Les réductions hors facture :


Il s’agit des factures d’avoir consécutives aux réductions hors factures.
Les rabais, remises et ristournes sont dans ce cas précis comptabilisés HT, mais
l’escompte n’est pas assujetti à la TVA.

1. Présentation de la facture :

Fournisseur Date

N° fact. Avoir : Client

88
RRR a
TVA sur RRR +b
Escompte c
Net à déduire (NAD) NAD
2. Schéma comptable

Chez le fournisseur (ventes) Chez le client (achats)

_______________ d° __________________ _______________ d° __________________


D 673 (escompte) D 401
D 701 (RRR HT) C 773 (escompte)
D 443 (TVA sur escompte) C 6019 (RRR HT)
C 411 C 445 (TVA sur RRR)
(Suivant fact. Avoir) (Suivant fact. Avoir)

C) L’escompte conditionnel :
L’escompte conditionné ne figure pas sur la facture de « doit ». Il est pris en compte lors du
règlement du client dans les délais prévus.

3) Présentation de la facture :

Fournisseur Date

N° fact. Avoir : Client


Escompte HT a
TVA sur escompte +b
Net à déduire (NAD) NAD

4) Schéma comptable

Chez le fournisseur (ventes) Chez le client (achats)

_______________ d° __________________ _______________ d° __________________


D 673 (escompte) D 401
D 443 (TVA sur escompte) C 773 (escompte)
C 411 C 445 (TVA sur escompte)
(Suivant fact. Avoir) (Suivant fact. Avoir)

D) Les déconsignations :

C’est le retour des emballages pris en consignation par les clients. La déconsignation se fait
toujours sur facture d’avoir.

1- Présentation de la facture :

Fournisseur Date

N° fact. Avoir : Client


Prix de consignation PC

89
Net à déduire (NAD) NAD = PC

2- Schéma comptable

Chez le fournisseur (ventes) Chez le client (achats)

_______________ d° __________________ _______________ d° __________________


D 4194 D 401
C 411 C 4094
(Suivant fact. Avoir) (Suivant fact. Avoir)

Application 3 :
Les Ets OMEGA met à votre disposition les informations suivantes :
20/12/10 : Facture N° 210 à INOUSSA : brut 2 000 000, remise 5 % ; escompte 3% ; port
facturé HT 20 000, avance 500 000, 200 caisses consignés à 1 000 F ;
21/12/10 : Retour de marchandises : fais de retour 10 000 F réglés par INOUSSA contre
espèces.
24/12/10 : Facture d’avoir AV 00210 à INOUSSA ; brut 500 000 F, port remboursé 5 000 F,
100 caisses reprises à 1 000 F ;
25/12/10 : Facture N° 211 aux Ets INOUSSA : marchandises 1 500 000, remise 8% (la
facture porte la mention : escompte de 4% si règlement dans 8 jours)
26/12/10 : Facture N° AV 00222 à INOUSSA : remise omise sur facture N° 218, 25 000 ;
ristourne trimestrielle 75 000 ; escompte exceptionnel 20 000.
28/12/10 : Retour des 100 autres caisses par INOUSSA, reprises à 1 000 F (Facture AV
00224).
30/12/10 : Règlement de la facture N° 211 sous escompte de 4% (Facture AV 00225).

Travail à faire :
Sachant que OMEGA pratique un taux de marge de 20%. Présenter toutes les factures et
passer les écritures chez les deux partenaires.

90
Chap. 10
LES ACHATS DE SERVICES ET D’IMMOBILISATIONS

Cadre comptable

20 Charges immobilisées
201 Frais d’établissement
202 Charges à répartir sur plusieurs exercices
206 Primes de remboursement des obligations

21 Immobilisations incorporelles
211 Frais de recherche et développement 
212 Brevet, licences, concessions et droits similaires 
213 Logiciels 
214 Marques 
215 Fonds commercial 
216 Droit au bail 

22 Terrains 
221 Terrains agricoles et forestiers
222 Terrains nus
223 Terrains bâtis

23 Bâtiments, installations techniques et agencements


231 Bâtiments industriels, agricoles, administratifs et commerciaux sur sol propre
232 Bâtiments industriels, agricoles, administratifs et commerciaux sur sol d’autrui
233 Ouvrages d’infrastructure
234 Installations techniques
235 Aménagements de bureaux

24 Matériel 
241 Matériel et outillage industrie et commercial
242 Matériel et outillage agricole
243 Matériel d’emballage récupérable
244 Matériel et mobilier
245 Matériel de transport
246 Immobilisations animales et agricoles
247 Agencements et aménagements du matériel
248 Autres matériels

25 Avances et acomptes versés sur immobilisations


251 Avances et acomptes versés sur immobilisations incorporelles
252 Avances et acomptes versés sur immobilisations corporelles

91
26 Titres de participation

27 Autres immobilisations financières


271 Prêts et créances non commerciales
272 Prêts au personnel
273 Créances sur l’Etat
274 Titres immobilisés
275 Dépôts et cautionnements versés
276 Intérêts courus

603 Variations des stocks des biens achetés


6031 Variations de stocks de marchandises
6032 Variations de stocks de matières premières
6033 Variations de stocks d’autres approvisionnements

604 Achats stockés de matières et fournitures consommées


6041 Matières consommables
6042 Matières combustibles
6043 Produits d’entretien
6044 Fournitures d’atelier et d’usine
6046 Fournitures de magasin
6047 Fournitures de bureau

605 Autres achats


6051 Fournitures non stockables – Eau
6052 Fournitures non stockables – Electricité
6053 Fournitures non stockables – Autres énergies
6054 Fournitures d’entretien non stockables
6055 Fournitures de bureau non stockables
6056 Achats de petits matériels et outillages
6057 Achat d’études et de prestations de services
6058 Achats de travaux, matériels et équipements

61 Transports
614 Transports du personnel
616 Transport de plis
618 Autres frais de transport

62 Services extérieurs A
622 Locations et charges locatives
624 Entretien, réparations et maintenances
625 Primes d’assurance
626 Etudes, recherches et documentation
627 Publicité, publications, relations publiques
628 Frais de télécommunications

63 Services extérieurs B
631 Frais bancaires
632 Rémunérations d’intermédiaires et de conseils
633 Frais de formation du personnel

92
638 Autres charges externes

I- Les achats de services et fournitures divers :

6… Charges par nature


4453 TVA récupérables sur charges
4011 Fournisseurs
(Saisie de la facture)
_________________ d° _________________
4011 Fournisseurs
5… Banque/ Caisse/ CCP
(Règlement de la facture)

Application 1 :

Saisir les documents suivants dans les livres de l’entreprise « ALPHA et OMEGA » :

Garage GAM 12/12/07 BUROPA 10/12/07 PC N° 005 03/12/07


Fact. 115 Fact. B13 Règlement NIGELEC
Doit : ALPHA et OMEGA Doit : ALPHA et OMEGA 98 175 TTC
Règlements SONITEL
Réparation de 250 000 10 ramettes 25 000 71 500 TTC (TVA 10%)
la 505 5 paquets bic 5 000 Règlements SONIDEP
TVA 47 500 Divers 15 000 25 000
TVA 8 550 Prime assurance 25 000
NAP 297 500 NAP 53 550 Réception pers. 236 800

DEVIS N° 233 15/12/07 PC N° 004 02/12/07 PC N° 006 10/12/07


(Recettes divers)
Réparation de la clôture Versements BRS 500 000 Loyers du mois précédent
de votre hangar : 125 000 Prêts au personnel 75 000 250 000
Aides scolaires 100 000 Commissions 100 000
Jetons de présence 85 000 Produits HAO 53 500
Locations bâches 150 000
Missions DG 200 000
Le maçon

93
II- Les achats ou acquisitions d’immobilisations :

A) Définition et classifications :
D’après le plan comptable général, les immobilisations sont des biens de toute nature acquis
par l’entreprise pour être utilisé de manière durable.
Une immobilisation est donc un bien d’investissement de valeur significative servant à
l’exploitation d’une entreprise pour une durée supérieure à un (1) an.

Sont exclus du champ d’application de cette définition :


 les biens durables de (peu) faible valeur, à l’exemple d’une agrafeuse ;
 les biens de valeur significative dont la consommation est très rapide, à l’exemple
d’un tambour d’encre d’imprimante.

Le plan SYSCOHADA classe les immobilisations en quatre (4) catégories :


 les charges immobilisées ;
 les immobilisations incorporelles ;
 les immobilisations corporelles ;
 les immobilisations financières.

1. Les charges immobilisées :


Ce sont des charges qui sont engagées lors de la constitution d’une société ou lors d’une
opération spécifique mais qui ne peuvent être supportées par un (1) seul exercice.
Elles comprennent :
o Frais d’établissement,
o Charges à répartir sur plusieurs exercices,
o Primes de remboursement des obligations…

2. Les immobilisations incorporelles :


Ce sont des éléments en général immatériels (non matériels, non physiques) et susceptibles de
générer des avantages futurs. Ils sont acquis pour être durablement utilisés pour les besoins de
l’entreprise et ne peuvent être revendus ou transformés.
Les immobilisations incorporelles comprennent :

o Frais de recherche et développement : ce compte enregistre les dépenses de recherche


et de lancement de la production ;
o Brevet, licences, concessions et droits similaires : il enregistre les dépenses consenties
pour la protection des droits de l’entreprise ou pour l’obtention d’une autorisation
d’exploitation ;
o Logiciels : il enregistre les dépenses faites en vue d’obtenir le droit d’utiliser,
d’adapter ou de reproduire un logiciel ;
o Marques : il enregistre les dépenses de protection de la marque d’un produit ;
o Fonds commercial : il enregistre les frais payés à l’ancien exploitant pour ses efforts
d’acquisition de la clientèle et de l’achalandage ;
o Droit au bail : il enregistre les frais payés au locataire précédent en compensation de
la perte de ses droits de propriété.

94
NB : (La clientèle est l’ensemble des clients fidèles et l’achalandage, l’ensemble des clients
occasionnels)

3. Les immobilisations corporelles :


Il s’agit des immobilisations ayant une substance matérielle « un corps visible et papable à
nos sens ». Elles comprennent :

o Terrains : il enregistre la valeur des différents types de terrains ;


o Bâtiments, installations techniques et agencements : il enregistre la création,
l’acquisition et l’aménagement des bâtiments et installations techniques (installation
de réseaux téléphoniques, Internet, de sanitaires, de groupes, de ventilations et de
climatisations…) ;
o Matériel : il enregistre les équipements et machines utilisés de façon durable.

Les immobilisations corporelles entrent dans le patrimoine à leur coût d’acquisition.


Le coût d’acquisition comprend le prix d’achat majoré de certains frais accessoires :

a) Le prix d’achat :
Il s’agit du prix d’achat en francs, net (HT) de toutes réductions à caractère commercial
indiqué su la facture.

b) Les frais accessoires à comprendre obligatoirement dans le coût d’acquisition :


Ce sont des frais directement rattachables au bien, il s’agit :
 des droits de douane pour les biens importés,
 la TVA et taxes assimilées non déductibles (pour certains biens),
 les frais de transport,
 les frais (ou honoraires) d’architecte,
 les frais d’installation et de montage,
 tous les frais accessoires nécessaires pour rendre le bien conforme à sa destination,
 les frais de transit,
 les frais d’assurance (avant livraison) …

NB : Les frais d’assurance après livraison constituent des charges d’exploitation.

c) Les frais accessoires non compris dans le coût d’acquisition :


 Les droits de mutation,
 Les commissions et courtages,
 Les honoraires de notaires,
 Les frais d’acte,
 Les frais financiers liés à l’acquisition d’une immobilisation…

Coût d’acquisition HT = Prix d’achat net (Net commercial)


+ Droits de douane pour les biens importés,
+ TVA et taxes assimilées non déductibles,
+ Frais de transport,
+ Frais (ou honoraires) d’architecte,
+ Frais d’installation et de montage
+ Autres frais accessoires nécessaires

95
+ Frais de transit
+ Frais d’assurance (avant livraison)…

4. Les immobilisations financières :


Elles sont constituées des créances et des titres à long terme dont :
o Avances et acomptes versés sur immobilisations ;
o Titres de participation : qui sont des droits détenus par l’entreprise dans le capital
d’une autre entreprise afin d’exercer sur elle une influence notable ;
o Autres immobilisations financières : elles comprennent (les prêts, les titres
immobilisés, les dépôts et cautionnements versés…)

B) Comptabilisations des acquisitions d’immobilisations :

1. Les charges immobilisées :

6… Charges par nature


4453 TVA récupérables sur charges
5… Banque/ Caisse/ CCP
(Règlement de la charge)
_________________ d° _________________
20… Charges immobilisées
781 Transfert de charges d’exploitation
(Immobilisation des frais en fin d’exercice)

2. Les immobilisations incorporelles :

21… Immobilisations incorporelles (*)


481 Fournisseurs d’investissement
(Acquisitions…)
_________________ d° _________________
481 Fournisseurs d’investissement
5…. Banque/ Caisse/ CCP
(Règlements du fournisseur)
(*) Les immobilisations incorporelles sont exonérées de la TVA.

3. Les immobilisations corporelles :

3.1 Immobilisations non importées :

2… Immobilisations… (*)
4451 TVA sur immobilisations
6… Charges accessoires non comprises dans le coût
4428 Autres impôts et taxes
481 Fournisseurs d’investissement
401 Fournisseurs d’exploitation
(Acquisitions…)
_________________ d° _________________
481 Fournisseurs d’investissement
401 Fournisseurs d’exploitation
4428 Autres impôts et taxes

96
5… Banque/ Caisse/ CCP
(Règlements)

(*) Les acquisitions de terrains sont exonérées de TVA.

3.2 Immobilisations importées

24 Matériels
6… Charges accessoires non comprises dans le coût
481 Fournisseurs d’investissement
4011 Fournisseurs d’exploitation
4712 Créditeurs divers
4426 Droits de douane
4428 Autres impôts et taxes
721 Production immobilisée
(Acquisitions…)
_________________ d° _________________
481 Fournisseurs d’investissement
4011 Fournisseurs d’exploitation
5…. Banque/ Caisse/ CCP
(Règlements des fournisseurs)
_________________ d° _________________
4712 Créditeurs divers
4426 Droits de douane
4428 Autres impôts et taxes
5… Banque/ Caisse/ CCP
(Règlements des autres partenaires)

4. Les immobilisations financières :

26 Titres de participation
27 Autres immobilisations financières
5… Banque/ Caisse/ CCP
(Acquisitions…)

Remarques importantes :

 La TVA su mobilier de bureau et matériel de transport dont le poids est inférieur ou


égal à 3,5 tonnes et utilisé exclusivement pour le transport des marchandises n’est pas
récupérable (à l’exception des ambulances, les meubles de l’infirmerie de
l’entreprise), la TVA n’est pas récupérable sur tout matériel de transport excédant 3,5
tonne destiné au transport du personnel ;
 Si la TVA sur un bien n’est pas récupérable (ce bien est enregistré au coût
d’acquisition TTC), alors la TVA sur son entretien, sa réparation, ses pièces de
rechange ne sera pas non plus récupérable ;
 Toute réparation tendant à augmenter la durée de vie du bien est immobilisée ;
 Mais une simple réparation (de peu de valeur) ne constitue pas une immobilisation ;
 Les achats de petits matériel et outillages dont le prix d’achat HT est < 50 000 peuvent
passer directement en frais généraux ; dès lors que le montant ou dépasse 50 000, il
faut les immobiliser.

97
Pour le mobilier de bureau, le montant doit être < 20 000 mais si ça dépasse, il faut aussi
les immobiliser.

Application 2 :

Exercice 1 :
L’entreprise KADER a effectué les opérations suivantes :
02/05 : Achat d’une machines industrielle 7 711 200 TTC (TVA 19%) ; frais de douane à
payer 1 276 000.
10/05 : Achat d’un terrain 3 800 000 (facture n° 2001, réglée par chèque) ; pour obtenir le
titre de propriété, l’entreprise a payé par chèque 1 520 000 de droit de mutation et 230 000
d’honoraires au notaire.

Exercice 2 :
Saisir les documents suivants dans les livres de l’entreprise « ALPHA et OMEGA » :

Ets KREDO 14/12/07 SCORE AUTO Ets NIGER MEUBLES


Fact. 500 12/12/07 Fact. SC 218 16/12/07 Fact. 419
Doit : ALPHA et OMEGA Doit : ALPHA et OMEGA Doit : ALPHA et OMEGA

Ordinateur IBM 800 000 Camion Berliet 15 000 000 Bibliothèque 245 000
Imprimante LZ 200 000 Transit 1 000 000 Chaises métal. 180 000
Installations 50 000 Déclara. douane 650 000 Tables métalliques 356 000
TVA 199 500 TVA 3 163 500 TVA 148 390

NAP 1 249 500 NAP 19 813 500 NAP 929 390

NB : la TVA n’est pas récupérable sur la facture 419

Exercice 3 :
Saisir les opérations suivantes dans les livres de l’entreprise KBS
20/10/09 : Reçu la facture de la librairie BURAMA : tables métalliques 7 à 100 000 ; chaises
10 à 30 000 ; port 100 000 ;
21/10/09 : Avance pour commande d’une fourgonnette 2 000 000 contre chèque
22/10/09 : Achat d’une fourgonnette  à 7 000 000 HT, remise 5%, escompte de règlement 40
000 (dont le poids est de 3 tonnes) ;
23/10/09 : La facture du garage BABA se présente comme suit :

Garage BABA Niamey, le 23/10

Facture N° 15 Doit : KBS


Moteur complet 500 000
Frais de montage et réparation 100 000
TVA 19% 114 000
Net à payer 714 000

25/10/09 : Réparation de la 504 Peugeot : 50 000 HT (facture N° 321 du garage GAM.

98
27/10/09 : Achat d’une calculatrice Sharp 45 000 HT et d’une calculatrice Samsung 150 000
HT (achats réglés par chèque).

Chap. 11
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (La TVA)

1- Généralités :
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est impôt indirect que le consommateur final (le client)
supporte.
Les autres agents économiques intervenant dans le circuit économique (les industriels, les
commerçants, grossistes, détaillants et artisans…) jouent un rôle de collecteurs d’impôts
qu’ils versent au Trésor Public.

2- Champs d’application :
Sont imposables, toutes activités faites au Niger par des personnes morale ou physiques, qui
habituellement ou occasionnellement achètent pour revendre, ou accomplissent des actes
relevant d’une activité autre que salariale ou agricole.
La TVA est due principalement :
 sur les livraison de biens ;
 ou prestations de services.

3- Opérations non imposables :

3.1 Les exemptions :


Ce sont des opérations se situant en dehors du champ d’application :
o les activités agricoles ;
o les activités salariales ;
o les exportations (incitation à exporter).

3.2 Exonérations :
Ce sont des opérations se situant en principe dans le champ d’application de la TVA, mais
pour des raisons économiques et sociales, elles en sont exclues. Il s’agit :
o des produits pharmaceutiques ;
o de certains produits alimentaires ;
o des livres scolaires.

4- Mécanisme de la TVA :

4.1 Principe général :


Chaque agent économique situé sur le circuit économique doit verser sa part c’est à dire la
TVA sur son Prix de vent HT diminuée de celle facturée par ses fournisseurs.
Ainsi, d’une manière générale, l’entreprise devrait s’acquitter au Trésor Publique la taxe due
sur ses recettes :

99
TVA due (ou crédit de TVA) = TVA sur l’ensemble des recettes (ou TVA facturée)
- TVA récupérable (ou déductibles) sur ses dépenses

TVA due (ou crédit de TVA) = TVA facturée sur ventes


– TVA récupérable sur achats
– TVA sur immobilisations

Remarque :
Si la TVA due donne une différence négative (crédit de TVA), l’entreprise dispose alors d’une
créance sur l’Etat. Elle peut réclamer le remboursement de cette créance ou dans le cas
échant, cette créance sera déduite sur la TVA due ultérieurement.

4.2 Calcul de la TVA et règle de décalage :

a) Le taux de la TVA :
La TVA est calculée en appliquant au prix HT le taux de la TVA prévu par la loi.
Au Niger, le taux de la TVA est unique et est de 19% quelque soit les catégories de biens
ou services.

b) Calcul de la TVA :
La TVA s’applique toujours au Prix HT de l’achat ou de la vente.
En distinguant par :
- Prix TTC (prix toutes taxes comprises) ;
- Prix HT (prix hors taxes) ;
- TVA.
19
Nous avons : TVA = Prix HT ´ 19% Þ Prix HT ´ ¾¾
100

119
Or ; Prix TTC = Prix HT + TVA Þ Prix TTC = ¾¾ ´ Prix HT
100
Ainsi donc nous pouvons faire les déductions suivantes :

Prix TTC
TVA = Prix HT ´ 0,19 Prix HT = ¾¾¾¾
1,19
Prix TTC
TVA = ¾¾¾¾ ´ 0,19 Prix TTC = Prix HT ´1,19
1,19

c) Fait générateur et date d’exigibilité :


Le fait générateur de la TVA est le moment où il faut se placer pour apprécier la date de la
TVA.
La date d’exigibilité (ou de paiement) est le moment auquel la taxe est due au Trésor Public.
Ainsi, en ce qui concerne la livraison des biens ou services, on peut dire d’une manière
générale que la TVA est due dès lors que la facture est établie, même si elle n’est pas réglée
par le client.

d) Règle de décalage :

100
Nous avions vu que la TVA facturée par le fournisseur est à déduire (sauf exception) de la
TVA due au titre des ventes.
Cette déductibilité doit être faite en général en respectant un décalage de deux (2) semaines
par rapport à la facturation, s’il s’agit des services et des biens ne constituant pas des
immobilisations.
Mais il n’y a pas de décalage pour les achats d’immobilisations.

5- Comptabilisation d’opérations commerciales avec la TVA :

Cadre comptable :

443 Etat, TVA facturée


4431 TVA facturée sur ventes
4432 TVA facturée sur prestations de services
4433 TVA facturée sur travaux
4434 TVA facturée sur productions livrées à soi – même
4435 TVA sur factures à établir.

444 Etat, TVA due ou crédit de TVA 


4441Etat, TVA due
4449Etat, crédit de TVA à reporter

445 Etat, TVA récupérable (déductible)


4451 TVA récupérable sur immobilisations
4452 TVA récupérable sur achats
4453 TVA récupérable sur transport
4454 TVA récupérable sur services extérieurs et autres charges
4455 TVA récupérable sur factures non parvenues
4456 TVA transférée par d’autres entreprises

 le compte 443 est crédité de la TVA facturée aux clients à l’occasion des ventes de biens
ou services ;
 le compte 445 est débité à l’occasion des achats ;
 le compte 444 est crédité ou débité du cas échéant de la différence entre la TVA facturée
et la TVA récupérable.

Eléments de contrôle de la TVA :


 les avis d’imposition ;
 les déclarations fiscales ;
 les relevés bancaires.

Applications :

Exercice 1 :
L’entreprise « OMEGA » a facturé HT 1 297 000 aux clients pour le mois de juin 2007.
Les factures des fournisseurs correspondant à des achats de biens comptabilisés en juin
s’élèvent à 585 000 HT.
Les services réglés pendant le mois s ‘élèvent à 221 340 TTC.
Une facture d’achat d’immobilisation dont la TVA s’élève à 25 650.

101
Travail à faire :
1) Quelle est la TVA à payer au titre du mois de juin 2007.
2) Passer les écritures nécessaires ;
3) Sachant que le règlement s’est effectué contre chèque le 15/07/07.

Exercice 2 :
L’entreprise « NICROIPA » vous fournit les renseignements suivants :

12/12 : Achats de marchandises (fact. AO25) : brut 2 000 000 ; remises 2% escompte 3%,
ports facturés 200 000
15/12 : Réglé les frais de déplacement Niamey- Zinder du DG 89 250 TTC.
20/12 : Ventes de marchandises (fact. V121) : brut 2 500 000 ; escompte 2%
25/12 : Retour d’une partie des marchandises vendues le 20 : brut 200 000
26/12 : Règlement des factures suivantes : NIGELEC 35 105 ; SEEN 19 800 TTC (TVA
10%) SONITEL 41 888 TTC.
27/12 : Achats de marchandises 500 000 ; remises 5%.
28/12 : Retours sur achat du 27 : brut 100 000
30/12 : Ventes de marchandises : brut 1 250 000.

Travail à faire :
1) Passer les écritures nécessaires.
2) Remplir la fiche mensuelle de déclaration de la TVA et liquider la TVA.

Exercice 3 :
Une entreprise vous fournit les renseignements suivants :

20/12/07 : Achats de marchandises 1 000 000 HT.


22/12/07 : Règlement d’une commission sur vente 25 000 HT.
23/12/07 : Ventes de marchandises : 800 000 ; 5%.
25/12/07 : Encaissement du loyer de notre immeuble 150 000 HT.
25/12/07 : Achats divers : 10 ramettes de papiers à 2 000 HT ; plastiques pour emballages des
produits 43 435 TTC.

Travail à faire :
1) Passer les écritures nécessaires 
2) Remplir la fiche mensuelle de déclaration de la TVA.
3) Quel est le montant de la TVA à payer ?

102
Chap. 12
LES EMBALLAGES
Cadre comptable

243 Matériel d’emballage

335 Emballages commerciaux


3351 Emballages perdus
3352 Emballages récupérables non identifiables
33521 Emballages récupérables en magasin
33522 Emballages récupérables sortis

40 Fournisseurs et comptes rattachés


4011 Fournisseurs
4091 Fournisseurs, avances et acompte versés
4094 Fournisseurs, créances pour emballages consignés

41 Clients et comptes rattachés


4111 Clients
4191 Clients, avances et acompte reçus
4194 Clients, dettes pour emballages à rendre

6011 Achats de marchandises


6021 Achats de matières premières
6031 Variations de stocks de marchandises
6032 Variations de stocks de matières premières
6033 Variations de stocks d’autres approvisionnements

608 Achats d’emballages


6081 Achats d’emballages perdus
6082 Achats d’emballages récupérables non identifiables

622 Locations et charges locatives


6223 Locations de matériels et outillages
6224 Malis sur emballages
6225 Locations d’emballages

7011 Ventes de marchandises


7021 Ventes de produits finis

707 Produits accessoires

103
7071 Ports, emballages perdus et autres frais facturés
7072 Commissions et courtages
7073 Locations
7074 Bonis sur reprises et cessions d’emballages

I - Généralités :

Les emballages sont des objets utilisés pour contenir, envelopper, protéger, conditionner les
produits et marchandises livrés à la clientèle. Ils sont distingués en deux (2) catégories :
- le matériel d’emballage ;
- les emballages commerciaux

A- Le matériel d’emballages ou emballages immobilisés (243) :

Ils sont de valeurs relativement importantes, identifiables par l’entreprise, destinés au


stockage des produits à l’intérieur de l’entreprise (emballages immobilisés).

Exemples : châteaux d’eau, citernes, cuves, conteneurs, tanks, tonneaux, cuves…

B- Les emballages commerciaux (335) :

Ce sont des objets de valeur relativement faible ou d’une durée d’utilisation généralement
inférieure à un (1) an. Il sont utilisés pour contenir, envelopper, protéger, conditionner les
produits et marchandises livrées à la clientèle. Il existe deux (2) catégories :
- les emballages perdus ;
- les emballages récupérables (ERNI).

1- Les emballages perdus ou non récupérables (3351) :


Ils sont livrés avec leur contenu, sans consignation ni reprise. La valeur des emballages
non récupérables est incorporée dans le prix du contenu (marchandises, produits…).

Exemples : cartons, papiers ou plastiques (de bombons, biscuits, yaourt, jus …) boîtes
de conserves (lait, sardines, tomates…) ; bouteilles liqueurs (GIN, whisky, du
bonnet…).

2- Les emballages récupérables non identifiables (3352) :


Ce sont des emballages destinés à être consignés, prêtés ou loués aux clients.

Exemples : casiers, caisses, bouteilles (de bière, coca-cola…, de gaz), fûts…

II- Comptabilité :

A- Les achats / ventes d’emballages :

1- Le matériel d’emballages :
- Ils sont comptabilisés à leur valeur d’entrée (coûts d’achats) ;
- Leurs ventes constituent des cessions, on utilise les comptes 81 et 82.

104
NB : Le compte 243 enregistre le coût d’achat HT (si la TVA est récupérable), ou le coût
d’achat TTC si la TVA n’est pas récupérable.

2- Les emballages commerciaux :

a) Leurs achats sont comptabilisés comme les achats de marchandises, on utilise les comptes :
6081 et 6082.
b) Leurs ventes sont portées au crédit du compte 707 ; 7071 et 7074
c) En inventaire permanent, on utilise les comptes suivants pour les entrées et les sorties de
stocks : 3351, 3352 et 6033

Application 1 :
Les Ets DAOUDA vous soumet les opérations suivantes :
08/01/11 : Achats de 4 conteneurs à 400 000 F, droits de douanes 400 000 F, transport
500 000, escompte 50 000 F (règlement par chèque)
15/01/11 : Achat de 25 cuves à 20 000 F (TVA non récupérable) ; règlement partiel par
virement pour 200 000 F et le reste en 2 mensualités.
22/01/11 : Facture N° 201 des Ets HAMANI :
- 6 000 bouteilles de sucrerie à 275 F (dont 25 F le prix de la bouteille vide) ;
- 100 paquets de sachets plastiques à 500 F ;
- Escompte 8% ;
- Avance 500 000 F.
23/01/11 : Avance versée par chèque pour commande de conteneur : 1 000 000 F
25/01/11 : Achat de 5 nouveaux conteneurs à 500 000 F, remise 10%, escompte 5% ; avance
1 000 000 (règlement contre espèces).
28/01/11 : Facture N° 412 aux Ets KABIROU :
- 1 000 bouteilles de sucrerie à 425 F (dont 50 F le prix de la bouteille vide)
- 20 paquets de sachets plastiques à 600 F ;
- Escompte 4%.

Travail à faire :
Passer les écritures nécessaires dans le journal des Ets DAOUDA.

105
Les emballages récupérables non identifiables sont souvent destinés :
- à la consignation ;
- au prêt ;
- à la location.

B- Les consignations d’emballages :

1- Consignations proprement dites :


Elles consistent à mettre provisoirement à la disposition du client un certain nombre d’ERNI à
un prix leur valeur, appelé prix de consignation.

NB : La consignation se fait toujours sur facture de « Doit »

Les écritures à passer sont les suivantes :

Chez le fournisseur (Ventes) : Chez le client (Achats) :

Débiter : 4111/5… Débiter : 4094,

Créditer : 4194 Créditer : 4011/5…


(consignation d’emballages) (consignation d’emballages)
________________ d° _________________ ________________ d° _______________
Débiter : 33521 Stock d’ERNI en magasin
Créditer : 33522 ERNI sortis (consigné) NB : Aucune écriture pour les stocks
(sortie provisoire des emballages consignés) d’emballages pris en consignation

Application 2 :
Les Ets IBRAHIM met à votre disposition les informations suivantes :
05/01/11 : Facture N° 503 aux Ets BOUCAR : 2 000 bouteilles consignées à 125 F (règlement
par chèque) ;
12/01/11 : Facture N° 507 aux Ets BOUCAR : consignation de 3 000 bouteilles de sucrerie à
125 F.
22/01/11 : Facture N° 517 aux Ets BOUCAR :
- Facturation de 5 000 bouteilles de sucrerie à 250 F ;
- Facturation de 300 paquets de sachets plastiques à 500 F ;
- Facturation de 100 casiers à 5 000 F ;
- Escompte 5% ;
- Consignations des 5 000 bouteilles de sucrerie
- Avance 1 000 000 F.

Travail à faire :
Les Ets IBRAHIM pratique un taux de marge de 20% et achète les bouteilles de sucrerie vides
à 75 F. Passer les écritures chez les 2 partenaires.

106
2- La déconsignation (retour ou restitution des emballages consignés) :
C’est la restitution des emballages par le client. Le fournisseur les reprend à un prix appelé
« prix de déconsignation » qui peut être égal :
- Au prix de consignation (PD = PC) ;
- Ou inférieur au prix de consignation (PD  PC)

2.1 PD = PC:
C’est le cas où le client retourne les emballages en bon état et dans les délais prévus. Les
comptes 4094 et 4194 sont soldés de part et d’autres.

Les déconsignations se font sur factures d’avoir.

Fournisseur date

N° Fact. Avoir : Client


Déconsignation (PD = PC) PC

NAD PC

Les écritures à passer sont les suivantes:

Chez le fournisseur : Chez le client :

Débiter : 4194 Þ PC Débiter : 401 Þ NAD (PC)

Créditer : 411 Þ NAD (PD) Créditer : 4094 Þ PC


(Retour du client) (Déconsignation)
________________ d° ________________
Débiter : 33521
Créditer : 33522
(Entrée en stocks des emballages repris)

2.2 Les emballages sont repris à un prix inférieur à celui de consignation : (PD < PC)

C’est le cas où les emballages sont abîmés par le client ; mais encore utilisables.
La différence entre le prix de consignation et le prix de déconsignation (PC – PD)
constitue :
- un produit accessoire TTC (bonis sur reprise) pour le fournisseur : 7074
- une charge TTC (malis sur reprise) pour le client : 6224

La facture dans ce cas peut se présenter comme suit :

107
Fournisseur date

N° Fact. Avoir : Client


Déconsignation (PC) PC
Boni / mali - Malis/Bonis
TVA - TVA
NAD PD
TVA est appliquée sur la décote (malis pour le client et bonis pour le fournisseur)

PC - PD
6224 / 7074 Þ Mali ou Boni = ————
1,19
TVA = Mali ou Boni × 0,19

Les écritures à passer sont les suivantes :

Chez le fournisseur : Chez le client :

Débiter : 4194 Þ PC Débiter : 401 Þ NAD (PD)


Débiter : 6224 Þ  : Malis
Créditer : 4111 Þ NAD (PD) Débiter : 445 Þ TVA sur malis
Créditer : 445 Þ TVA sur bonis
Créditer : 7074 Þ Bonis Créditer : 4094 Þ PC
(Retour du client) (Déconsignation)
________________ d° ________________
Débiter : 33521
Créditer : 33522
(Entrée en stocks des emballages repris)

Application 3 :
Vous disposez des informations suivantes sur les Ets IBRAHIM :
27/01/11 : Restitution de 4 000 bouteilles par le client BOUCAR (Facture AV 0082)
29/01/11 : Reprise de 2 000 bouteilles à 101,2 F (Facture AV 0085)

Travail à faire :
Passer les écritures chez les deux partenaires.

108
3- La non restitution des emballages :
La non restitution des emballages par les clients dans les délais prévus est considérée comme
une vente (indirecte) chez le fournisseur et un achat (indirect) chez le client.
Cette opération d’achat / vente indirect se fait sur facture de doit :

Fournisseur date

N° Fact. Doit : Client


Prix de vente PV
TVA + TVA/PV
Consignation - PC
NAP NAP

Pour la comptabilisation on peut passer les écritures suivantes :

Chez le fournisseur : Chez le client :


Débiter  4194 Þ PC Débiter  6082 Þ PV
Débiter  4111 Þ NAP Débiter 4452 Þ TVA
Créditer  7074 Þ PV Créditer  4094 Þ PC
Créditer 4431 Þ TVA Créditer 4011 Þ NAP
(Vente suite consignation) (Achats suite consignation)
_________________ d° ________________ __________________ d° _______________
Débiter : 603 Débiter : 3352
Créditer : 33522 Créditer : 603
(Sortie définitive des ERNI) (Entrée en stocks des emballages)

Application 4 :
Le 31/10 ; BOUCAR fait savoir à son fournisseur IBRAHIM qu’il ne pourra plus restituer le
reste des emballages pris en consignation (4 000 bouteilles) :
- Facture V 520 : 3 000 bouteilles facturées à 125 F ;
- Facture V 521 : 1 000 bouteilles facturées à 175 F

Travail à faire : Passer les écritures nécessaires chez les 2 partenaires.

109
C- Prêts et locations d’emballages :

1- Prêts d’emballages aux clients :


Il arrive que le fournisseur prête les emballages (ERNI) au client quand il lui fait confiance.
Le prêt n’entraîne aucune écriture ; sauf que chez le fournisseur on constate une sortie
provisoire (comme lors d’une consignation).
Conséquence du prêt :
- Si les emballages prêtés sont restitués, aucun document n’est à établir, le fournisseur
constate les entrées en stocks ;
- Si les emballages prêtés ne sont pas restitués ; le fournisseur les facture au client

2- Les locations d’emballages :


Les locations d’emballages portées sur facture se comptabilisent :
- Au crédit du compte 7073 Locations (chez le fournisseur) ;
- Au débit du compte 6225 Locations d’emballages (chez le client)
Aucune écriture n’est à constater, sauf que le fournisseur constate des sorties provisoires
(comme consignation).

Mais au cas où le client ne restitue pas les emballages ; le fournisseur les lui facture.

Application 5 
L’entreprise OUSMANE met à votre disposition les renseignements suivants :

15/10/2010 : Facture V 236 au client SAHOURA :


- Marchandises : 4 000 kg à 1 000 F ;
- Remise 5% ;
- Escompte 2% ;
- Ports avancés 100 000 F ;
- Avances 1 200 000 F.
NB : 1 000 caisses prêtées à retourner dans une semaine (1).

20/10/2010 : Facture V 239 au client SAHOURA :


- Marchandises : 2 500 000 F ;
- Escompte 4% ;
- Ports HT 40 000 F ;
- Locations de 2 000 caisses à 100 F.

Travail à faire : Passer au journal les écritures chez les deux partenaires :

110
D- La comptabilité matières : Fiche de stocks des ERNI :
Il est souhaitable de suivre les mouvements par catégorie d’ERNI. Pour cela il faut établir ce
que l’on appelle une fiche de stock mettant en évidence :
- les mouvements de stocks globaux (achats, ventes, destructions, pertes …) ;
- les mouvements de stocks en magasins (entrées, sorties…) ;
- le stock total (stocks en magasin, stocks sortis).
Remarque :
L’entreprise ne peut présenter la fiche de stocks que pour les emballages lui appartenant
effectivement (les emballages qui ne lui appartiennent pas ne font pas partie de la fiche de
stocks).

Application 8 :
L’entreprise « ALPHA et OMEGA » vous communique les renseignements suivants :
1er /11/07 : Stocks de fûts : 370 ; dont 100 en magasin, 100 en consignation, 120 prêtés et 50
loués ;
05/11/07 : Consigné au client ZIZA ; 20 fûts.
10/11/07 : Retour ZIZA ; 15 fûts.
12/11/07 : Prêts au client MAMAN ; 30 fûts.
15/11/07 : Achats d’emballages ; 100 fûts.
18/11/07 : Retour MAMAN ; 20 fûts.
20/11/07 : Facturation ferme à ZIZA ; 5 fûts.
22/11/07 : Vols d’emballages en magasin ; 20 fûts.
24/11/07 : Retour des emballages loués ; 50 fûts.
25/11/07 : Ventes d’emballages prêtés à SACKO ; 25 fûts.
27/11/07 : Locations d’emballages au client ISSA ; 30 fûts.
28/11/07 : Un incendie a entraîné la destruction en magasin de 10 fûts.
30/11/07 : Prêts d’emballages au client ABDOURAMAN ; 20 fûts.
Travail à faire :
1- Présenter la fiche de stocks des fûts.
2- Passer les écritures nécessaire au journal de l’entreprise ; sachant que :
- le prix d’achat des fûts est 1 000 F l’unité ;
- le prix de consignation 1 250 F l’unité ;
- le prix de location 200 F l’unité ;
- le prix de vente 1 500 F l’unité.

111
112
Présentation de la fiche de stock.

Mouvement du stock global Date Libellés Stocks en magasin Stock


Achat Vente Pertes (*) Entrées Sorties Stocks Consignés Prêtés Loués total
(1) (2) (3) (4) (5)

(*) : Vols, incendie, pertes, destructions, disparition…


(5) = (1) + (2) + (3) + (4)

113
Chap. 13
LES REGLEMENTS COMMERCIAUX
Cadre comptable :

401 Fournisseurs, dettes en compte


402 Fournisseurs, Effet à payer
411 Créances sur les clients
412 Clients, Effet à recevoir
414 Créances sur cessions courantes d’immobilisations
415 Clients, Effet escompté non échu
481 Fournisseurs d’investissement
482 Fournisseurs d’investissement, Effet à payer
484 Autres dettes hors activités ordinaires (HAO)
485 Créances sur cessions d’immobilisations

512 Effets remis à l’encaissement


513 Chèques à encaisser 
514 Chèques à l’encaissement
515 Cartes de crédit à encaisser
521 Banque
531 Comptes de chèques postaux
565 Banque, crédit d’escompte
571 Caisse

631 Frais sur effets (commissions bancaires)


6312 Frais sur effets
6315 Commissions sur cartes de crédit
6325 Frais d’actes et de contentieux
671 Intérêts débiteurs
675 Escompte des effets de commerce
674 Autres intérêts

771 Intérêts créditeurs


775 Intérêts sur autres créances commerciales
781 Transfert de charges d’exploitation

114
Toutes les opérations commerciales se traduisent in fine par des mouvements de fonds qui
consacrent le règlement de ces opérations sur le plan financier.
Les règlements peuvent se faire :
 en espèces,
 par chèques bancaires,
 par chèque postal,
 par carte de crédit,
 par virement bancaire ou par virement postal.

I- Les règlements au comptant :

Il s’agit :
 des règlements en espèces,
 des règlements par l’intermédiaire des banques et des CCP,
 des règlements par cartes de crédit…

A) Règlement en espèces :
Ce sont des règlements qui s’effectuent grâce à la monnaie (billets de banques et pièces
divisionnaires).
Pour constater les règlements en espèces, il convient d’établir un document appelé reçu.
Lorsque le reçu concerne une dette antérieure il est appelé quittance.
Mais à défaut de reçu ou de quittance, on utilise la pièce de caisse.

Le règlement en espèces donne lieu à l’enregistrement suivant :

571 Caisse ………..


4… Tiers débiteurs (clients…) ………..
7… Produits… ………..
(encaissement de créances ou recettes, PC N°…)
_________________ d° __________________
4… Tiers créditeurs (fournisseurs…) ………..
6… Charges par nature… ………..
571 Caisse …………
(règlement de dettes ou charges, PC°…)

B) Les règlements par l’intermédiaire des banques :


Ils s’effectuent généralement par chèques.
Le chèque est un ordre de paiement écrit par lequel une personne (appelé tireur) titulaire d’un
compte dans une banque (appelée tiré), effectue, à son profit ou au profit d’une tierce
personne le retrait d’une somme déterminée.

 En application de la règle de prudence, le débiteur doit enregistrer le chèque signé dès


son « émission » (c’est à dire sa mise en circulation), que la pratique confond avec sa
« création » (c’est à dire sa signature), par une écriture du type :

6… Charges par nature… ………


4… Tiers (créditeurs) …….. ……….
52 Banques ………
(Règlements de dettes ou de charges, chèque N°)

115
 En revanche le créancier ne peut enregistrer le chèque reçu dans un compte bancaire
52 qu’à réception de l’avis de crédit. Auparavant, le chèque doit transiter par deux
(2) comptes de « valeurs à encaisser) :

- 513 « Chèques à encaisser » lorsqu’il arrive dans l’entreprise pour limiter les risques de
détournements internes.

- 514 « Chèques à l’encaissement », lorsqu’il est adressé à l’établissement financier en


général sur bordereau limité, pour faciliter les contrôles de transmission et limiter les
risques de détournements externes.

Les écritures seront du type :

513 Chèques à encaisser  ……..


4… Tiers débiteurs (clients…) ……..
7… Produits … ….
(Réception du chèque)
________________ d° ________________
514 Chèques à l’encaissement …..
513 Chèques à encaisser  …..
(Envoi à la banque)
________________ d° ________________
52 Banques …..
514 Chèques à l’encaissement …..
(Réception de l’avis de crédit)

Dans tous les cas par mesure de simplification ; on débite généralement le compte 521 ; pour
les règlements reçus par chèque.

C) Les règlements par chèques postaux :


Le fonctionnement des comptes de chèques postaux est identique à celui des banques.
Cependant, un compte postal ne peut être qu’exceptionnellement débiteur (aux chèques
postaux) dans les limites contractuelles fixées au titulaire du compte.

531 Chèques postaux ………..


4… Tiers débiteurs (clients…) ………..
7… Produits… ………..
(encaissement de créances ou recettes, PC N°…)
_________________ d° __________________
4… Tiers créditeurs (fournisseurs…) ………..
6… Charges par nature… ………..
531 Chèques postaux …………
(règlement de dettes ou charges, PC°…)

D) Les règlements par cartes bancaires ou de crédit :

1- Le paiement par carte bancaire ou de crédit obéit aux mêmes règles que le paiement par
chèque.
2- L’encaissement transite comme suit par le compte 515 « Cartes de crédit à
encaisser »

116
6… Charges par nature… ……….
4… Tiers créditeurs (fournisseurs…) ……….
515 Cartes de crédit à encaisser
(règlement de dettes ou charges)
_______________ d° __________________
515 Cartes de crédit à encaisser Brut
4… Tiers débiteurs (clients…) ……….
7… Produits… ……….
(Signature du coupon)
________________ d° ________________
52 Banques Net
6315 Commissions sur cartes de crédit Frais
515 Cartes de crédit à encaisser Brut
(Réception de l’ avis de crédit)

E) Les règlements par virements :

Le virement est l’ordre donné par un débiteur à son banquier de payer une somme déterminée
au profit de son créancier lui- même titulaire d’un compte dans une banque.
Le donneur d’ordre rédige pour cela un document appelé ordre de virement
Quand l’ordre sera exécuté, le débiteur c’est à dire le donneur d’ordre recevra un avis de
débit et le créancier (le bénéficiaire) un avis de crédit.

Application 1 :
Madame OUMA a effectué les opérations suivantes avec son client OUSMANE :

03/07/09 : Facture N° 231 au client Kader : marchandises 1 800 000, divers services 300 000,
escompte 5% (règlement contre espèces PC N° 121)
06/07/09 : Ouverture d’un compte de chèques postaux et dépôt de 500 000 (PC N° 221)
07/07/09 : Règlement d’un fournisseur par carte bancaire 25 000.
10/07/09 : Règlement d’un client par chèque postal 75 000.
15/07/09 : Madame OUMA, envoie la facture 226 à son client OUSMANE : brut 2 000 000 ;
remise 2%, escompte 5%, port 50 000, consignations (200 caisses à 1000f), avances 1000 000
(facture réglée par chèque N° 126 585 A).
18/07/09 : Versement d’une somme de 700 000 à la banque (PC N° 222)
22/07/09 : Règlement d’un fournisseur contre espèces 100 000 (PC N° 223)
23/07/09 : Facture 1230 des Ets AMADOU : 2 000 000 HT, escompte 5%, avance 800 000 F
(règlement par virement)
23/07/09 : Règlement d’un fournisseur par carte de crédit 200 000
24/07/09 : Chèque N° 700 050, règlement de la facture de NIGELEC pour 218 500 TTC.
26/07/09 : Remise à l’encaissement du chèque N° 126 585 A
27/07/09 : Règlement du client OUSMANE par carte de crédit N°00288 100 000
28/07/09 : Avis de crédit, chèque N° 126 585 A, commission 5 000
29/07/09 : Chèque N° 700 051, retrait de la somme de la somme de 700 000 de la banque.
30/07/09 : Avis de crédit pour encaissement de la carte de crédit N°00288, net 98 500.

Travail à faire :
Passer toutes les écritures dans le journal de madame OUMA.

117
II- Les règlements par les effets de commerce :

Les effets de commerce sont des titres négociables constatant l’existence d’une créance.
Ce sont des documents de règlement à crédit qui permettent aux créanciers de mobiliser leurs
créances.

A) Différents types d’effets de commerce :

1. La lettre de change ou traite


C’est un écrit (document) par lequel un créancier appelé « tireur » donne l’ordre à une autre
personne appelée « tiré » de payer à une date fixée appelée « échéance », une somme
déterminée à lui – même ou à une tierce personne appelée « bénéficiaire ».

La lettre de change peut se présenter comme suit :

Désignation Lieu de création------------


Date :---------------
du tireur Date de création :----------- Echéance
B.P.F.---------------
----------------- BPF
Echéance :----------
-----------------
Lieu :----------------
Contre cette lettre de change, veuillez payer à l’ordre de :
---------------------------------------------------------------------
Tiré (débiteur) :----
La somme de : ---------------------------------------------------
-----------------------
---------------------------------------------------------------------
Domiciliation :
Domiciliation
cpte N° -------------
--------Tiré-------
N° compte banque Timbre
------------------------
N° N°

2. Le billet à ordre :
Le billet à ordre est un écrit (document) par lequel une personne appelée « souscripteur »
s’engage à payer à une autre personne appelée « bénéficiaire » une somme fixée à une date
déterminée appelée « échéance ».

Il peut se présenter comme suit :

Désignation du Lieu de création------------


Date :---------------
souscripteur Date de création : ----------- Echéance
B.P.F.---------------
----------------- BPF
Echéance :----------
-----------------
Lieu :----------------
Contre cette ce billet à ordre, nous nous engageons à
payer à l’ordre de : -----------------------------------------------
Créancier :---------
La somme de : ---------------------------------------------------
----------------------
---------------------------------------------------------------------
Domiciliation :
Domiciliation
cpte N° -------------
N° compte du créancier
-------------------------------
Timbre
N° N°

118
B) Comptabilisation des effets de commerce :

1. Création des effets de commerce :

Dans ce cas le créancier (fournisseur) tire une traite sur son débiteur (client) à son ordre ou
reçoit un billet à ordre de son débiteur à son ordre à la suite d’une vente de marchandises
contre traite ou en règlement d’une dette antérieure…

Chez le fournisseur (le tireur): Chez le client (le tiré):


Débiter 412 Débiter 401
Créditer 411 Créditer 402
(Tiré Lettre de change N° …) (Acceptation Lettre de change N°…)

Application 1 :

Les Ets KARINGO tirent le 02 janvier N sur leur client YOYO quatre (4) effets pour le
règlement de leurs créances.
- Effets E/09 : 100 000 F au 11 janvier N
- Effets E/10 : 150 000 F au 15 janvier N
- Effets E/11 : 240 000 F au 31 janvier N
- Effets E/12 : 510 000 F au 31 janvier N
Le 05 janvier N ; ventes de marchandises à YOYO : brut 2 000 000, remise 5% ; escompte
3% consignation 250 000 F, avance sur commande 1 250 000 F, règlement par traite N° E/13
au 15 février N.

Travail à faire :
1) Présenter la lettre de change et le billet à ordre N° E/09
2) Passer les écritures nécessaires chez les deux partenaires.

119
2. Utilisation des effets de commerce :
Le bénéficiaire de l’effet a quatre (4) possibilités :
- Encaissement direct de l’effet à l’échéance ;
- Endossement à l’ordre d’un tiers ;
- Remise à l’encaissement ;
- Remise à l’escompte.

2.1 L’encaissement direct à l’échéance :

Chez le fournisseur (le tireur): Chez le client (le tiré):


Débiter 5… Débiter 402
Créditer 412 Créditer 5…
(Tiré Lettre de change N° …) (Acceptation Lettre de change N°…)

2.2 L’effet est déposé ou remis à l’encaissement (ou domiciliation) :


Le bénéficiaire mandate sa banque ou son établissement financier d’encaisser l’effet pour son
compte.

2.2.1 A la date de la remise à l’encaissement :

512 Effets à l’encaissement Nominal


412 Clients, effets à recevoir Nominal
(Effet N°… remis à l’encaissement)

2.2.2 Réception de l’avis de crédit :


Encaissement de l’effet par la banque et remise du montant en compte, déduction d’une
commission d’encaissement.

Valeur nette = Valeur nominale – commissions (frais d’encaissement)

521 Banque Net


6312 Frais sur effets Frais
512 Effets à l’encaissement Nominal
(Avis de crédit N°…, encaissement effets)

2.3 L’effet est remis à l’escompte :


Avant l’échéance, le bénéficiaire peut négocier par escompte (vendre) l’effet auprès d’une
banque. La banque prélève sur le nominal de l’effet des commissions et des intérêts appelés
« agios » et verse au bénéficiaire (l’escompteur) une somme appelée « valeur nette »

2.3.1 A la date de la remise à l’escompte :

415 Effets escomptés non échus (EENE) Nominal


412 Clients, effets à recevoir Nominal
(Effet N°… remis à l’escompte)

120
2.3.2 A la date de la réception de l’avis de crédit :

521 Banque Net


675 Escompte des effets de commerce Agios
565 Banque, Escompte de crédits ordinaires Nominal
(Avis de crédit N°…, encaissement effets)

Valeur nette = Valeur nominale – Agios


Agios = Intérêts + commissions+ taxes

2.3.3 Dénouement à l’échéance :

 Les comptes 565 et 415 sont soldés, si le tiré honore ses engagements à l’échéance.

565 Banque, Escompte de crédits ordinaires Nominal


415 Effets escomptés non échus (EENE) Nominal
(Pour solde des deux comptes)

 Si le tiré n’honore pas ses engagements (effets revenus impayés) : La banque débite
l’entreprise du nominal + les frais d’impayés.

412 Clients, effets à payer Nominal


415 Effets escomptés non échus (EENE) Nominal
(Effets revenus impayés)
___________________ d° _________________
565 Banque, Escompte de crédits ordinaires Nominal
6312 Frais sur effets Frais
521 Banque Nm+ frais
(Effets revenus impayés et frais d’impayés)

2.4 L’effet est endossé à l’ordre d’un créancier :


Dans ce cas, l’ancien bénéficiaire appelé « endosseur » renonce à l’encaissement de l’effet et
transmet la propriété de la provision de l’effet à un nouveau bénéficiaire appelé
« endossataire »

401 Fournisseurs Nominal


412 Clients, effets à recevoir Nominal
(Endossement à l’ordre d’un fournisseur)

Remarque :
Dans tous les cas, le tiré ou le débiteur, attend l’échéance pour régler sa dette et il passera
l’écriture suivante :

402 Fournisseurs, effets à payer Nominal


5… Compte de trésorerie Nominal
(Règlement effets souscrits à l’échéance)

121
Application 2 :

Exercice 1 :
Les Ets KARINGO met à votre disposition les informations suivantes :
10/01/N : Endossé l’effet E/11 à l’ordre du fournisseur SIKIE ;
11/01/N : YOYO règle en espèces la traite E/09 ;
12/01/N : Remise à l’escompte de l’effet E/12 ;
13/01/N : Remise à l’encaissement de l’effet E/10
14/01/N : Domiciliation de l’effet E/13 à la banque ;
15/01/N : Avis de crédit 201/004 pour encaissement de l’effet E/12 : Agios = 20 000 F ;
17/01/N : Avis de crédit 201/005 pour encaissement de l’effet E/10, commissions 4 000 F
02/02/N : La banque avise l’entreprise KARINGO pour la bonne fin de l’effet E/12.
18/02/N : Avis de crédit N° 201/006, pour encaissement de l’effet N° E/13 : frais 2 000 F.

Travail à faire :
Passer toutes les écritures que vous jugerez nécessaire chez KARINGO, YOYO et SIKIE.

Exercice 2 :
L’entreprise CCN met à votre disposition les informations suivantes :

05/02/2011 : Tirage d’effets respectifs sur certains de nos clients :


- E/5001 sur IBOU, Nominal 300 000 F au 05/03/2011 ;
- E/5002 sur DOSSO, Nominal 200 000 F au 28/02/2011 ;
- E/5003 sur ADO, Nominal 175 000 F au 15/03/2011 ;
- E/5004 sur OUSSOU, Nominal 315 000 F au 31/03/2011 ;
- E/5005 sur BOLO YOUNG, Nominal 510 000 F au 31/03/2011 ;
- E/5006 sur HABIB MAROUAN, Nominal 250 000 F au 20/03/2011 ;
- E/5007 sur JACK BOEUR, Nominal 150 000 F au 15/03/2011.
15/02/2011 : Endossement de l’effet E/5005 à l’ordre du fournisseur MAPOUKA.
20/02/2011 : Domiciliation E/5001 et E/5002
28/02/2011 : Remise à l’escompte des effets E/5004 et E/5006.
01/03/2011 : Avis de crédit N° 200 152 (virement du client DOSSO) : Net = 197 500 F
02/03/2011 : Avis de crédit N° 200 153 (acceptation à l’escompte E/5004) : Escompte au taux
de 12% l’an, commission d’endos 3%, diverses commissions 1 800 F
06/03/2011 : Avis de crédit N° 200 154 (encaissement E/5001) Net en compte = 292 500 F.
09/03/2011 : Avis de crédit N° 200 153 (acceptation à l’escompte E/5006) : Net = 245 000 F
15/03/2011 : Encaissement contre espèces de l’effet E/5003.
18/03/2011: Encaissement par chèque de l’effet E/5007.
01/04/2011 : Avis de débit N° 001 220 (E/5004 revient impayé) : Frais d’impayés 3 500 F).
22/04/2011 : La banque nous informe de la bonne de l’effet E/5006.

Travail à faire :
1) Passer les écritures au journal de l’entreprise CCN.
2) Passer les écritures respectives au journal de :
- IBOU,
- DOSSO,
- ADO,
- OUSSOU,
- BOLO YOUNG et HABIB MAROUAN,
- JACK BOEUR et MAPOUKA.

122
C) Les effets impayés :
Il peut arriver que le tiré ne puisse honorer son engagement à l’échéance. L’effet, qui peut
être on non en portefeuille doit être renouveler :
- prorogation de délai,
- tirage ou création d’un nouvel effet.

1- L’effet est en portefeuille :


Les étapes d’enregistrement sont les suivants :
- Annulation de l’effet,
- Saisie des frais engagés,
- Imputation ou prise en charges des frais et intérêts,
- Création ou acceptation d’un nouvel effet.

Chez le tireur Chez le tiré

_________________ d° ________________ ________________ d° _________________


Débiter 411 Débiter 402
Créditer 412 Créditer 401
(Pour solde des 2 comptes) (Pour solde des 2 comptes)
_________________ d° ________________ ________________ d° _________________
Débiter 6… (frais) Débiter 6… (frais et intérêts)
Créditer 521/571 Créditer 401
(Saisie des frais…) (Imputation des frais et intérêts…)
_________________ d° ________________ _______________ d° __________________
Débiter 411 Débiter 401
Créditer 781 Créditer 402
Créditer 775 (Acceptation nouvel effet …)
(Imputation des frais et intérêts au client)
________________ d° _________________
Débiter 412
Créditer 411
(Tirage nouvel effet compte tenu des frais)

1- L’effet n’est plus en portefeuille :


Le tireur ne peut réclamer l’effet. Dans ce cas il peut envisager ce qui suit :
- consentir une avance de fonds,
- attendre le retour de l’effet impayé.

2.1 Avance de fonds au tiré :


Les étapes d’enregistrement sont les suivantes :
- Saisie de l’avance de fonds,
- Saisie des frais engagés,
- Imputation des frais (ou prise en charge des frais chez le tiré),
- Création d’une nouvelle traite (ou acceptation d’une nouvelle traite chez le tiré).

123
Chez le tireur Chez le tiré

_________________ d° ________________ ________________ d° _________________


Débiter 411 Débiter 571
Créditer 571 Créditer 401
(Avance des fonds…) (réception des fonds…)
_________________ d° ________________ ________________ d° _________________
Débiter 6… (frais)
Débiter 445
Créditer 521/571 Aucune écriture
(Saisie des frais…)
_________________ d° ________________ ______________ d° __________________
Débiter 411 Débiter 6… (frais)
Créditer 781 Débiter 674
Créditer 774 Débiter 445
(Imputation des frais et intérêts ….) Créditer 401
________________ d° _________________ (imputation des frais…)
Débiter 412 _______________ d° __________________
Créditer 411 Débiter 401
(Tirage nouvel effet compte tenu des frais) Créditer 402
(Acceptation nouvel effet compte tenu des
frais)

2.2 Retour de l’effet impayé :

2.2.1 L’effet avait été remis à l’encaissement :


La banque le retourne au bénéficiaire.

Débiter 412  Vn
Débiter 6312  Frais
Créditer 512  Vn
Créditer 521  Frais
(Retour d’impayés + frais)

Lors du renouvellement d’un autre effet, le tireur va imputer au tiré :


- les frais de retour et les intérêts de retard,
- le nominal de l’effet impayé.

2.2.2 L’effet avait été négocié (escompté) :


La banque retourne l’effet au bénéficiaire.

Débiter 565  Vn
Débiter 6312  Frais
Créditer 521  Vn + frais
(Retour d’impayés + frais)
______________ d° _____________
Débiter 412  Vn
Créditer 415  Vn
(Retour d’impayés)

124
Le bénéficiaire se retourne contre le tireur qui réclamera à son client le montant de l’effet
majoré de tous les frais engagés.

2.2.3 L’effet a été endossé :


On reprend l’effet et on l’annule, compte tenu des frais.

Débiter 411  Vn
Débiter 6312  Frais
Créditer 4011  Vn + frais
(Retour d’impayés + frais)

2.2.4 L’effet a été domicilié :


On comptabilise les frais (pénalités de la banque) puis on les impute à la charge du tiré.

Débiter 6312  Frais


Créditer 521  Frais
(Avis de débit, frais)
______________ d°______________
Débiter 411
Créditer 781 (Frais)
(Imputation des frais au tiré)

Remarque :
 Les écritures de renouvellement d’effet sont les mêmes dans les 3 cas :
 Dans tous les 3 cas, le tiré passe les écritures d’annulation comme suit :

Débiter 402 Þ Nominal


Créditer 4011 Þ Nominal
(Annulation de l’effet)

Application 3 :

Exercice 1 :
L’entreprise « KARINGO »
- Le 15 mars, le client KONAN nous avise qu’il ne pourra régler à l’échéance du 31 mars,
l’effet de 100 000 F que nous avons tiré sur lui. Nous lui adressons un chèque de 80 000 F
le rendant capable d’honorer à l’échéance. Le même jour, nous tirons sur lui un effet de
85 000 F au 30 avril pour le montant de l’avance et de 5 000 de frais d’intérêts et de
retard.
- Le 24 mars, le client MICHEL nous demande de reporter au 30 avril l’effet n° E/25 au 30
mars dont le nominal est égal à 160 000 F.
L’effet 25 étant encore dans notre portefeuille, nous l’annulons et tirons sur lui l’effet n°
E/30 au 30 avril pour un nominal de l’effet E/25 et 7 500 F d’intérêts de retard.
- L’effet n° 20 d’un nominal de 140 000 F (Tiré sur IBRAHIMA) au 30 juin a été remis à
l’encaissement. A l’échéance, il est impayé. Il est retourné à l’entreprise le 05 juillet. Frais
de retour 3 000 F. Le 07 juillet, une nouvelle traite a été tirée et comprend :
 le nominal de l’impayé,
 les frais de retour.

125
- Le 03/08 nous recevons de la banque un avis de débit n°29 relatif à la traite n° 29 (Tirée
sur KARMA) négociée d’un montant de 240 000 F au 30/07 impayée, frais d’impayé
10 500 F.
Nous tirons en renouvellement le 10/08, une nouvelle traite n° 33 au 31/08 : intérêts de retard
5 500 F, récupération de frais d’impayés et de divers frais 1 250 F.

Travail à faire :
Passer toutes les écritures jugées nécessaires dans le journal de l’entreprise :
- KARINGO ;
- KONAN,
- MICHEL,
- IBRAHIMA,
- KARMA.

Exercice 2 :

126
Chap. 15
LES CHARGES DE PERSONNEL

Cadre comptable :
Les charges de personnel sont comptabilisées dans les comptes suivants :

661 Rémunérations directes versées au personnel national


6611 Appointements, salaires et commissions
6612 Primes et gratifications
6613 Congés payés
6614 Indemnités de préavis, de licenciement et de recherches d’embauche
6615 Indemnités de maladie versées aux travailleurs
6616 Supplément familial
6617 Avantages en nature
6618 Autres rémunérations directes

662 Rémunérations directes versées au personnel national


6621 Appointements, salaires et commissions
6622 Primes et gratifications
6623 Congés payés
6624 Indemnités de préavis, de licenciement et de recherches d’embauche
6625 Indemnités de maladie versées aux travailleurs
6626 Supplément familial
6627 Avantages en nature
6628 Autres rémunérations directes

663 Indemnités forfaitaires versées au personnel


6631 Indemnités de logement
6632 Indemnités de représentation
6633 Indemnités d’expatriation
6638 Autres indemnités et avantages divers

664 Charges sociales


6641 Charges sociales sur rémunérations du personnel national
6642 Charges sociales sur rémunérations du personnel non national

666 Rémunérations et charges sociales de l’exploitant individuel


6661 Rémunération du travail de l’exploitant
6662 Charges sociales

667 Rémunération transférée de personnel extérieur


6671 Personnel intérimaire
6672 Personnel détaché ou prêté à l’entreprise

668 Autres charges sociales


6681 Versements aux Syndicats et Comités d’entreprises, d’établissements
6682 Versements aux Comités d’hygiène et de sécurité
6683 Versements aux œuvres sociales
6684 Médecine du travail et pharmacie

127
Les créances et les dettes entre l’employeur et ses employés sont notées dans les comptes :

421 Personnel, avances et acomptes


4211 Personnel, avances
4212 Personnel, acomptes
4213 Frais avancés et fournitures au personnel

422 Personnel, rémunérations dues

423 Personnel, oppositions, saisies-arrêts


4231 Personnel, oppositions
4232 Personnel, saisies-arrêts
4233 Personnel, avis à tiers détenteur

424 Personnel, œuvres sociales internes


4241 Assistance médicale
4242 Allocations familiales
4245 Organismes sociaux rattachés à l’entreprise
4248 Autres œuvres sociales

425 Représentant du personnel


4251 Délégués du personnel
4252 Syndicats et Comités d’entreprises, d’établissements
4258 Autres représentant du personnel

Les dettes retenues vis à vis de l’Etat et la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) sont
inscrites dans les comptes :

447 Etat, impôts retenus à la source


4471 Impôt général sur le revenu
4472 Impôts sur salaire

431 Sécurité sociale


4311 Prestations familiales
4312 Accidents de travail
4313 Caisse de retraite obligatoire
4314 Caisse de retraite facultative
4318 Autres cotisations sociales

432 Caisse de retraite complémentaire

433 Autres organismes sociaux


4331 Mutuelles

I- Définition :

128
Le personnel est l’ensemble des salariés liés à l’entreprise par un contrat de travail, qu’il soit
indéterminé ou temporaire. Il comprend :

A) Le personnel de direction :
Il s’agit :
- Des mandataires sociaux (Président Directeur Général et Directeur Général pour les
sociétés anonymes ; le ou les gérants pour les SARL) ;
- Des gérants salariés pour les SNC.

B) Le personnel d’encadrement :
Ce sont :
- Les associés qui exercent des fonctions techniques (et qui sont liés à l’entreprise par
un contrat de travail) ;
- Les membres de la famille de l’exploitant exerçant un emploi salarié (à l’exception de
l’exploitant) ;
- Le personnel d’exécution : employés, contremaîtres,…
- Le personnel intérimaire par application du principe de la prééminence de la réalité sur
l’apparence.

II- Notion de salaire :

Le salaire comprend toutes les rémunérations qu’elle qu’en soit la dénomination versées au
personnel. On distingue :
- les salaires : rémunérations des ouvriers, des manœuvres ;
- les appointements : rémunérations des employés, du personnel de direction et
d’encadrement ;
- les commissions : rémunérations des représentant de commerce salariés ;
- dans la fonction publique (agents de l’Etat), on parle de solde ou traitement ;
- d’une manière générale, le droit du travail désigne par salaire la rémunération d’une
personne liée à l’entreprise par un contrat de travail.

III- Les éléments constitutifs du salaire :

A) Salaire de base :
Il est fonction de la catégorie et de l'échelon du salarié. Il est déterminé sur la base :
- d’une durée de travail hebdomadaires de 40 heures (8 heures par jour × 5);
- 2080 heures par an (40 heures par semaine × 52);
- 173, 1/3 par mois (2080/12)

NB:
Une semaine est composée de 5 jours (de lundi à vendredi) selon la convention
internationale de travail, le samedi et le dimanche étant considérés comme jours fériés.

B) La rémunération des heures supplémentaires :


L’horaire normal de travail étant de 40 heures par semaine, toute heure de travail effectuée
au- delà de cette base (8h par jour du lundi à vendredi, jours ouvrables), est réputée heure
supplémentaire et rémunérée à un taux horaire supérieur au taux de base fixé par la

129
convention collective interprofessionnelle, suivant la réglementation en vigueur en prenant
comme base le taux horaire :

Heures de travail Majoration Taux applicables


De 0 à 40 h Heures normales Taux normal (B)
De la 41e à la 48e h (8h) Majoration 10% Taux = B + B×10% = 1,10×B
Au-delà de la 48e h Majoration 35% Taux = B + B×35% = 1,35×B
De nuit, effectuées les jours ouvrables : Majoration 50% Taux = B + B×50% = 1,50×B
lundi au samedi (21h à 5h matin)
De jour, effectuées dimanche ou jours Majoration 50% Taux = B + B×50% = 1,50×B
fériés (jours de fêtes ou chômés)
De nuit, effectuées dimanches ou jours Majoration 100% Taux = B + B×100% = 2×B
fériés

NB :
La durée hebdomadaire de travail est au maximum 55 heures. Les cadres de l’entreprise
n’ont pas droit aux heures supplémentaires.

Pour le calcul des heures supplémentaires, on peut utiliser le tableau suivant :

Eléments Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4 Semaine 5 Total


Heures normales
HS à 10%
HS à 35%
HS à 50%
HS à 100%
Totaux

Les heures supplémentaires peuvent être décomptées selon le salaire de base ou selon la
rémunération par heure.

130
Application 1 :

Exercice1 : Cas d’un employé rémunéré par un salaire de base :


M. OUMAROU est employé à la SNI ; son salaire de base est de 270 000 F.

Au cours du mois de janvier 2009 ; i a travaillé :


- 43 heures pour la première semaine ;
- 42 heures pour la deuxième semaine ;
- 48 heures (dont 2 heures un jour de dimanche) pour la troisième semaine ;
- 45 heures (dont 2 heures de nuit un dimanche) pour la quatrième semaine :
- 16 heures pour la cinquième semaine.

Travail à faire :
1) Faire le décompte des heures supplémentaires ;
1) Calculer le salaire brut de OUMAROU.

Exercice 2 : Cas d’un employé payé par heure :


INOUSSA est un ouvrier rémunéré sur la base d’un taux de 2 000 F l’heure.

Son relevé de présence pour la période allant du 22 août au 1er octobre 2008 se présente
comme suit :
- 22/08 au 01/09 : 45 h (dont 39h en août) ;
- 04/09 au 10/09 : 46 h (dont 2h de jour et 1n de nuit le dimanche)
- 11/09 au 16/09 : 50 h (3h le samedi matin)
- 18/09 au 23/09 : 44 h
- 25/09 au 01/10 : 46 h (3h le dimanche matin)

Travail à faire :
Présenter le tableau de répartition des heures supplémentaires.

131
C) Les primes et indemnités :

1- Les primes et indemnités imposables :


Il s’agit des primes et indemnités ayant un caractère de salaire, qui ne constituent pas un
remboursement de frais liés à la fonction ou à l’employé.
Ces primes font partie du salaire brut et sont donc imposables ; on peut citer :

a. Les primes :
- les primes d’ancienneté,
- les primes de productivité,
- les primes de rendement,
- les primes d’assiduité,
- les primes de mariage,
- les primes de naissances,
- les primes de caisse,
- les primes de panier,
- les primes de fin d’année ou du 13ème mois, les primes de casier,…

b. Les indemnités :
- les indemnités de logement,
- les indemnités de transport ou d’utilisation d’un véhicule personnel,
- les indemnités de dépaysement et d’expatriation,
- les indemnités de nourritures,
- les indemnités de sujétion,
- les indemnités de représentation,
- les indemnités de risque, etc.…

2- Les primes et indemnités non imposables :


Ce sont des primes et indemnités sans caractère de salaire, donc affranchies d’impôts et de
retenues sociales. Il s’agit notamment :
 des allocations familiales et autres avantages ;
 des primes et indemnités ayant un caractère de remboursement des frais (indemnités de
déplacement, primes de séjour, primes de tournée, primes d’outillage, primes de
salissure…) ;
 les indemnités compensatrices (indemnités de licenciement, de départ à la retraite, de
décès, etc.…)

NB :
Toutefois, il faut noter que l’administration fiscale prévoit des plafonds pour certaines
indemnités, lorsqu’il y a surplus, on le réintègre dans le salaire brut.

D) Les avantages en nature :


Ce sont des avantages autres que numéraires (primes et indemnités), elles consistent dans la
concession gratuite au salarié d’un bien dont l’employé est propriétaire ou locataire ou dans la
fourniture de prestation de services.

Les avantages en nature sont évalués sur les bases forfaitaires suivantes :
 Logement : 20 000 F par pièce et par mois ; toutefois ce montant ne peut excéder le tiers
(1/3) de la rémunération brute principale.

132
 Ameublement : 1/3 de la valeur du logement, déterminée dans les conditions visées ci-
dessus.
 Fournitures d’électricité : 50 000 F par mois.
 Fournitures d’eau : 15 000 F par mois.
 Téléphone : 20 000 F par mois.
Véhicule ou automobile : 20 000 F par véhicule et par mois.

IV- Les retenues sur salaire :


Au Niger, on distingue trois (3) sortes de retenues :
- les retenues fiscales (IUTS), obligatoires ;
- les retenues sociales (CNSS), obligatoires ;
- les autres retenues non obligatoires (avances et acomptes ; prêts ; oppositions saisies et
arrêts ; cessions sur salaire.

A) Base de calcul (base imposable) :

La base imposable est constituée :


 des traitement et salaires quelques que soient leurs appellations ;
 des primes, indemnités et allocations diverses servies en sus du salaire proprement dit, à
l’exception des allocations familiales et de certaines indemnités expressément exonérées
par la loi fiscale
 des avantages en nature.

B) Méthodologie de calcul :

1- La Retenue CNSS :
Elle est due pour les travailleurs affiliés à la convention collective interprofessionnelle :
Toutes les indemnités, sauf les frais médicaux, les allocations spéciales, les indemnités de
zone désertique, les indemnités de lait font partie de la base de calcul de la CNSS.

Base CNSS = Salaire


+ Rémunérations accessoires (indemnités et primes imposées)
+ Avantages en nature

La CNSS est plafonnée à 425 000 F par mois, soit 1 275 000 F par trimestre ou 5 100 000 F
annuellement par salarié.

Le taux applicable est de 5,25%

 Retenue CNSS = Base CNSS  5,25%

2- L’impôt dû sur salaire :


L’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS). Institué la loi n° 95-015 du 03 juillet
1995 par salariés des agents, il est prélevé sur le salaire à la source (depuis l’entreprise).
La détermination de l’IUTS est toujours conditionnée par les dispositions de la loi de finance
de l’année budgétaire. Pour le calcul de l’IUTS, il est impératif de connaître :
- les dispositions de la loi de finance en vigueur ;
- le traitement du salarié ;
- le nombre de personnes en charge ;

133
- les différents abattements tels que la CNSS, l’abattement de 10% (pour frais
professionnel, conformément à la loi de finance 2006) et l’abattement pour charge de
famille ;
- le barème fiscal et la base de calcul

 L’abattement de 17% pour les travailleurs expatriés au Niger et bénéficiant d’une


indemnité de dépaysement, la base de cet abattement comprend la rémunération brute (y
compris les congés payés) et l’indemnité de dépaysement. Pour ouvrir droit à
l’abattement, l’indemnité de dépaysement doit être égal au mois à 40% de la rémunération
brute principale.
 L’abattement de 10% pour frais professionnels ;

 l’abattement pour charges de famille :


Il est fait dans la limite de sept (7) personnes à charges par ménage qui sont :

a) les enfants du contribuables (dans la limite de six (6) :


- mineurs célibataires âgés de 21 ans au plus ;
- infirmes célibataires, quelque soit leur âge ;
- célibataires âgés de 25 ans au plus, lorsqu’ils poursuivent leurs études ;

b) sous les mêmes conditions, l’enfant recueilli dont le père est décédé ou atteint d’une
incapacité mentale est considérée comme étant à sa charge sou réserve de la
présentation du procès-verbal de conseil de famille devant une autorité judiciaire ;

c) un (1) conjoint non mariés

Les abattements pour charges de famille sont calculés selon les taux suivant :

0 charge 0%
1 charge 5%
2 charges 10%
3 charges 12%
4 charges 13%
5 charges 14%
6 charges 15%
7 charges 30%

L’IUTS est calculé de façon progressive, par tranches mensuelles comme suit :

De 0 à 25 000 1%
De 25 001 à 50 000 2%
De 50 001 à 100 000 6%
De 100 001 à 150 000 13%
De 150 001 à 300 000 25%
De 300 001 à 400 000 30%
De 400 001 à 700 000 32%
De 700 001 à 1 000 000 34%
Au – delà de 1 000 000 35%

134
Méthodologie de calcul :

Etape1 : Détermination de la rémunération brute globale (RGB)

RGB = Salaire
+ Rémunérations accessoires (indemnités et primes non expressément exonérées)
+ Avantages en nature
– Retenue CNSS

Retenue CNSS = (Salaire + Indemnités + Avantages en nature)

Etape2 : Détermination de la rémunération brute globale imposable (RGBI)

RGBI = RGB
– (Abattement de 17%, s’il y a lieu)
– (Abattement de 10%, pour charges professionnelles)

Etape3 : Détermination de la rémunération nette imposable (RNI)

RNI = RGBI – Abattement pour charges de famille

Etape4 : Détermination de l’impôt dû :


L’impôt est obtenu en en décomposant le RNI par tranches imposables auxquelles sont
appliquées les taux correspondants (voir barème fiscal).

Application 2 :

Exercice 1 :
Mr OUSMANE BANA a un salaire principal de 200 000 F, diverses indemnités de 75 000 F
et 3 charges familiales. Il ne bénéficie ni d’avantages en nature ni d’indemnité de
dépaysement.
Déterminer le montant de l’IUTS de Mr OUSMANE.

Exercice 2 :
Déterminer l’IUTS de MM. OUMAROU et INOUSSA, sachant que :
- OUMAROU bénéficie d’un logement gratuit de 3 pièces ; de la fourniture d’électricité et
est marié à 2 femmes, 6 enfants dont une fille mariée et un autre âgé de 26 ans. En outre il
bénéficie d’une prime d’ancienneté de 30 000 F et d’une indemnité de transport de 15 000
F.
- INOUSSA, ne bénéficie d’aucun avantage en nature. Il a 5 charges et bénéficie d’une
prime d’ancienneté de 20 000 F.

135
C) Les autres retenues :
 Les avances : ce sont des sommes d’argent perçues par le salarié, sur travail non
effectué ; 
 Les acomptes ; ce sont des sommes d’argent perçues pour un travail déjà effectué (le
bulletin de paie n’étant pas encore prêt ;
 Les oppositions (ou saisie-arrêt) : elles sont faites par les créanciers du salarié par voie
judiciaire ;
 Les cessions sur salaire : elles sont faites à la demande du salarié ;
 Les prêts d’argent (non liés au salaire)

V- Le bulletin de salaire et le livre de paie :

A) Bulletin de salaire :

1- Prescriptions légales (Convention collective) :


- l’employeur doit remettre au salarié son bulletin ;
- le bulletin est individuel. Il est établi en 2 exemplaires, dont un gardé par l’employeur ;
- tous les éléments entrant dans la composition du salaire doivent figurer sur le bulletin de
salaire ;
- le détail des déductions doit être fait élément par élément.

2- Présentation du bulletin de salaire :

BULLETIN DE SALAIRE établi le…… /….. /……


Période du :……….. Au ……….
ENTREPRISE
Nom et prénom : ……………………… Raison sociale : …………………….
Adresse :………………………………. N°CC : ……………………………..
Catégorie profession : ………………… Adresse :……………………………
Emploi : ………………………………. N°RC :……………………………...
Salaire de base ……………
Heures supplémentaires ……………
Primes taxables ou imposables ……………
Indemnités taxables ou imposables ……………
SALAIRE BRUT ……………
Retenues
- CNSS ……………
- IUTS ……………
- AVANCES ET ACOMPTES ……………
- OPPOSITIONS, SAISIES ARRETS ……………
- CESSIONS SUR SALAIRE ……………
TOTAL RETENUE ……………
- Primes non taxables ……………
- Indemnités non taxables ……………
NET A PAYER

Signature de l’employé Salaire payé le ……./ ……/ …..

Cachet et signature de l’employeur

136
B) Le livre de paie :
Il récapitule les éléments des bulletins de salaire de chaque membre du personnel. Selon les
prescriptions légales, la tenue du livre de paie est obligatoire. Encore appelé registre de paie
ou fichier de paie, il doit mentionner :
- la date du paiement,
- le montant du paiement,
- l’évaluation des avantages en nature,
- le montant des retenues opérées.

VI- Les charges patronales et le personnel intérimaire :

A) Les charges patronales :


Ce sont des dépenses salariales, qui ne sont pas versées au salarié, elles sont versées aux
organismes sociaux, l’Etat…

1) Les sommes versées aux organismes sociaux :


On peut citer :
 la cotisation patronale, qui est à la charge de l’employeur. Elle représente 15,4% du SBS
(dont : prestations familiales 11%, accidents de travail 2% et pensions de retraite 2,4%) ;
elle est versée à la CNSS.
 le versement au comité d’entreprise, etc.…

2) Les rémunérations versées à l’Etat :


On peut citer :
 la taxe d’apprentissage, elle représente 2% des salaires pour les salariés locaux et 4% pour
les expatriés. Elle est payable spontanément par bordereau avis de versement au moment
du dépôt de la déclaration au titre de l’année civile prévue le 31 mars au plus tard (une
exonération pour frais de formation professionnelle est prévue dans la limite de 40% de la
taxe d’apprentissage brute) ;
 la participation à la formation professionnelle.

B) La rémunération du personnel extérieur (ou intérimaire) :

Le personnel extérieur est le personnel utilisé par l’entreprise mais non lié à elle par un
contrat de travail (sous – traitant).
Les frais consécutifs à la rémunération du personnel intérimaire sont à comptabiliser en
charges du personnel malgré l’absence d’un contrat de travail en vertu du principe de la
prééminence de la réalité sur l’apparence.

Le livre de paie et l’état des charges patronales peuvent être présentés comme suit :

137
LIVRE DE PAIE

ELEMENTS DE SALAIRES RETENUES SUR SALAIRE NET


Salaire Heures Primes et Primes et Salaire Autres Avances Oppositions, Cessions Prêts IUTS Cotisation
de supplémentaires gratifications indemnités brut indemnités et saisies- sur ouvrière
base imposables social acomptes arrêts salaire CNSS

ETAT DES CHARGES PATRONNALES

Eléments Base de calcul Taux Montant


Cotisations CNSS 15,4%
Cotisations ANPE 0,5%
Total

138
VII- Comptabilisation des charges de personnel :
Les opérations de la paye se déroulent en plusieurs étapes successives :

A) Au cours du mois :

1) Versement des avances, acomptes et prêts au personnel :

4211 Personnel, avances


4212 Personnel, acomptes
272 Prêts au personnel
5… Compte de trésorerie…

2) Les frais du personnel intérimaire :

637 Rémunération du personnel extérieur


4/5… Compte de tiers ou de trésorerie

3) Les avantages en nature :

6051 Fournitures non stockées : Eau


6052 Fournitures non stockées : Electricité
622 Loyer et charges locatives
6281 Frais de téléphone
605 Autres achats stockés
4/5… Compte de tiers ou de trésorerie
(Constatation des charges)
__________________ d° ___________________
6617 Avantages en nature au pers. national
6627 Avantages en nature au pers. non national
781 Transferts de charges
(Transferts des charges liées au personnel)

139
B) A la fin du mois :

1) Le journal de la paye :

661 Rémunérations directes versées au pers. national


662 Rémunérations versées au pers. non national
663 Indemnités forfaitaires versées au personnel
422 Personnel, rémunérations dues
781 Transferts de charges
(Constatation des salaires)
____________________ d° _________________
422 Personnel, rémunérations dues
4211 Personnel, avances
4212 Personnel, acomptes
272 Prêts au personnel
423 Personnel, oppositions, saisies-arrêts
431 Caisse de sécurité sociale
432 Caisse de retraite complémentaire
433 Autres organismes sociaux
4472 Etat, impôts sur salaire (IUTS)
4712 Cessions sur salaire
(Saisie des retenues)

2) Les rémunérations indirectes (les charges patronales) :

6413 Taxes sur appointements et salaire


6414 Taxes d’apprentissage
6415 Formation du personnel continue
664 Charges sociales
668 Autres charges sociales
424 Personnel, œuvres sociales internes
425 Représentant du personnel
431 Sécurité sociale (charges patronale)
432 Retraite complémentaire
433 Autres organismes sociaux
447 Etat, impôts retenus à la source
(Rémunération des charges patronales)

140
C) A la fin du mois ou à une autre date :

422 Personnel, rémunérations dues


5… Comptes de trésorerie
(Règlement du salaire net aux employés)
___________________ d° __________________
423 Personnel, oppositions, saisies-arrêts
4712 Cessions sur salaire
5… Compte de trésorerie
(Règlement des créanciers des salariés)
___________________ d° __________________
424 Personnel, œuvres sociales internes
425 Représentant du personnel
431 Sécurité sociale (charges patronale)
432 Retraite complémentaire
433 Autres organismes sociaux
447 Etat, impôts retenus à la source
Comptes de trésorerie
(Règlement des charges patronales)
___________________ d° __________________
4472 Etat, impôt retenu à la source
431 Sécurité sociale
5… Comptes de trésorerie
(Règlement des retenues obligatoires)

NB :
En fin d’année, les montants des rémunérations du personnel intérimaire sont transférés
dans un compte de frais personnel

667 Rémunération transférée, personnel intérimaire


637 Rémunération du personnel intérimaire

Application 3 :

Exercice 1 :
M. FIFION RIBANA est chef division du budget de Trésorerie au SAHELCOM sur le N°
matricule 10625, catégorie A2, demeurant à Boukoki 2, Niamey.
BP 60 666, Tél. : 21 75 10 10, Cél : 93 88 06 06.
Le comptable, chargé d’établir les bulletins de ses collaborateurs dispose des informations
suivantes sur FIFION, durant la période du 1er au 30 septembre 2008 :
1ère semaine 49 heures ; 2ème semaine 44 heures (3h un dimanche nuit) ; 3ème semaine 43
heures ; 4ème semaine 40 heures (dont 4h une huit de mardi) ; 5ème semaine 08 heures.
Prime d’ancienneté 45 000 ; avance obtenue le 05/09 (70 000) indemnité de déplacement (non
assujettie à la sécurité sociale) ; oppositions 20 000 ; prêts 50 000 (le 16/09, remboursable en
2 mensualités)

Travail à faire :
1) Présenter le bulletin de paye de M. FIFION ;
2) Calculer les charges patronales relatives à M. FIFION.

141
3) Passer les écritures nécessaires, sachant que le salaire est réglé le 1er octobre ; les
retenues au 05 octobre et les retenues obligatoires le 10 octobre.

Exercice 2 :
L’entreprise « ZAADA et Cie » est une petite entreprise qui emploie un (1) seul salarié M.
ISSA Soumana : employé qualifié de la 6ème catégorie.

Pour le mois d’octobre 2008, celui –ci effectue les heures de travail suivantes :
1ère semaine 49 heures ; 2ème semaine 43 heures (3h un samedi nuit) ; 3ème semaine 43 heures ;
4ème semaine 37 heures (dont 4h un jeudi férié) ; 5ème semaine 14 heures.
M. ISSA est rémunéré au taux horaire de 1 000f et bénéficie :
- d’une prime d’ancienneté 20 000,
- d’une prime de congé 15 000,
- d’une indemnité de transport 20 000,
- d’un logement gratuit dont le loyer mensuel est de 25 000f.

Le 10/10, M. ISSA a reçu une avance de 30 000f par chèque bancaire ;


Le 20/10, l’épouse divorcée de M. ISSA se fait signifier à l’employeur de ISSA une saisie-
arrêt de 20 000f.

Le 30/10, l’entreprise règle par virement postal le solde du salaire de Soumana, le 02/11
l’entreprise envoie un chèque de 20 000 à Mme (ex) Soumana et paie le loyer contre espèces.
Les autres retenues sont réglées contre chèques bancaires le 10/11.

Travail à faire :
1) Présenter le bulletin de paiye de M. ISSA.
2) Passer les écritures nécessaires

Exercice 3 :
L’entreprise « KODJO et Frères » met à votre disposition les informations concernant la paye
du mois de mai 2008:

1) Informations sur le traitement de salaire de l’ouvrier BOUREIMA Souleymane :


Marié, 2 épouses non salariées, 4 enfants ; rémunéré à un taux de 1 000f, il a effectué les
horaires de travail suivants :
- 1ère semaine : 51 heures (dont 6h de nuit le 1er mai) ;
- 2ème semaine : 43 heures (dont 5h un dimanche matin) ;
- 3ème semaine : 38h ;
- 4ème semaine : 46 heures (dont 3h un jeudi nuit)
- 5ème semaine : 25 heures.
Il bénéficie d’une prime d’ancienneté de 25 000f et d’une indemnité de déplacement de 10
000f. Il a eu une avance de 20 000 le 05/05/2008.

142
2) Le livre de paie des autres employés :

Noms Mr ISSA Mr BAWA Mr AMADOU Mr ALZOUMA


Fonctions D.G. D.A.F. Chef Comptable Planton
Situation Marié : Divorcé à 3 Célibataire sans Marié : 4 femmes
familiale - 2 femmes, femmes ; 3 enfants enfants non salariées, 7
- 3 enfants enfants
Salaire de base 600 000 450 000 300 000 55 000
Prime de 25 000 30 000 25 000 20 000
rendement
Allocations 27 000 27 000 0 15 000
familiales
Heures 0 0 - 5h à 50% ; - 7h à 50% ;
supplémentaires - 8h à 100% - 11h à 100%
Indemnités de 50 000 30 000 0 15 000
déplacement
Avantages en Logement 40 000 Logement 20 000 Logement 20 000 Vélo
nature Eau 10 000 Voiture 20 000 Moto 20 000 Nourritures 20 000
Electricité 25 000
Téléphone 30 000
Voiture 20 000
Avances et 100 000 (20/05) 80 000 (20/05) 50 000 (15/05) 15 00 (12/05
acomptes
Prêts 0 100 000 le 02/05 0 0
(4 mensualités)
Oppositions 0 20 000 0 10 000
Cessions sur 0 0 30 000 0
salaire

Travail à faire :
1) Déterminer le salaire net de chaque employé et présenter le bulletin de paye de
BOUREIMA et AMADOU.
2) Compléter les livre de paye ;
3) Saisir le livre de paye, après avoir déterminé la cotisation patronale eu autres.

Exercice 4 :
Saisir le livre de paie et l’état des charges patronales suivants du mois de mai 2010 dans une
entreprise :

143
Résumé du livre de paie de juin
Salaires et accessoires Retenues Salaires nets
Salaire de base Primes et Indemnités Total Avances Oppositions, Cotisations IUTS Total
indemnités non Accessoires et saisies-arrêts CNSS Retenues
imposables imposables acomptes
2 650 800 795 200 530 000 3 976 000 500 000 100 000 55 136 310 140 965 276 3 010 724

Etat des charges patronales de juin


Eléments Base de calcul Taux Montant
Cotisations CNSS 3 446 000 15,4% 530 684
Cotisations ANPE 3 446 000 0,5% 17 230
Total - - 547 914

Exercice 5 :
Pour le mois de mars 2010, le service de personnel de la société nigérienne de transport SNT met à votre disposition les informations suivantes :
- Salaire de base 4 800 000 F ;
- Salaire dû aux heures supplémentaires des chauffeurs 600 000 F ;
- Primes et gratifications 200 000 F ;
- Indemnités 300 000 F dont 120 000 F non soumises à la cotisation sociale ;
- Avances perçues au cours du mois 800 000 F ;
- Impôts uniques sur traitements et salaires (IUTS) : 320 000 F ;
- Prêts au personnel : montant à rembourser en mars : 250 000 F

Travail à faire : Compléter le livre de paye du mois de mars (Voir annexe) puis saisir le livre paye de mars.

ELEMENTS DE SALAIRES RETENUES SUR SALAIRE NET


Salaire Heures Primes et Primes et Salaire Autres Avances Oppositions, Cessions Prêts IUTS Cotisation
de supplémentaires gratifications indemnités brut indemnités et saisies- sur ouvrière
base imposables social acomptes arrêts salaire CNSS

144
Chap. 17
VALORISATION DES STOCKS, COMPTABILITE DES ENTREPRISES
INDUSTRIELLES ET DE PRESTATIONS

I- La valorisation des stocks :

A) Les entrées en stocks :

Les entrées en stocks sont valorisées :


 au coût d’achats (pour les marchandises et les matières et fournitures achetés) ;

Coûts d’achat = Prix d’achat net (RRR)


+ Frais accessoires (transports, droits de douanes…).

 au coût de production (pour les biens fabriqués)

Coût de production = Valeur des matières et fournitures consommées


+ Frais de main d’œuvre directe
+ Frais indirects (électricité, eau, location, amortissement…)

B) Les sorties de stocks :


Elles sont valorisées :

 au coût d’achat (généralement pour les marchandises) ;

 au coût moyen unitaire pondéré (CMUP) pour les matières ;

Valeurs (SI + Entrées)


CMUP = ————————————
Quantités (SI + Entrées)

 selon l’ordre des entrées (PEPS ou LIFO et DEPS ou FIFO)

Il convient de présenter une fiche de stock pour mieux suivre les mouvements de stocks,
comme suit :

Date Libellés Entrées Sorties Stocks


Qté Pu Montant Qté Pu Montant Qté Pu Montant

145
Application 1 :
Les mouvements de stocks de marchandises de l’entreprise « OUMAROU » se résument
ainsi pour le mois de décembre 2009 :

01/12 : stocks initial 1250 kg à 1 200 F.


08/12: Achats de marchandises 2750 kg à 1000 F
15/12 : Ventes de marchandises 3 500 kg
22/12 : Achats de marchandises 4000 kg à 900 F
25/12 : Ventes de marchandises 2000 kg
30/12 : Ventes de marchandises 2500 kg.

Travail à faire :
1) Présenter la fiche de stocks, en utilisant :
a. Le CMUP (après chaque entrée) ;
b. La méthode FIFO et LIFO
2) Passer les écritures d’entrées et de sorties de stocks dans chaque cas.

146
II- La comptabilité des entreprises industrielles :

Les entreprises industrielles achètent les matières premières et fournitures liées qu’elles
transforment en produits finis. Elles ont alors trois (3) fonctions :
 la fonction achats ou approvisionnement (entrées des matières achetées) ;
 la fonction production (sorties de stocks des matières et entrées en stocks des produits
finis fabriqués) ;
 la fonction ventes ou distribution (sortie de stocks des biens ou produits)

A) Achats et consommations de matières premières :

1- Achats de matières premières et fournitures liées :

Après enregistrement des factures, on constate les entrées en stocks (au coût d’achat)

Débiter 602
Débiter 604
Débiter 605
Débiter 608
Débiter (+) : 4094 ; 445 ; 611…
Créditer 401
Créditer (-) : 4091 ; 773…
(Suivant facture d’achats)
__________________ d° ___________________
Débiter 32
Débiter 33
Créditer 6032
Créditer 6033
(Entrées en stocks des matières achetées)

2- Consommations de matières premières et fournitures :

On constate les sorties de stocks (CMUP ; FIFO ou LIFO)

Débiter 6032
Débiter 6033
Créditer 32
Créditer 33
(Sorties de stocks de matières consommées)

B) Les entrées et sorties en stocks des produits finis fabriqués :

3- Les entrées en stocks des produits finis sont comptabilisées au coût de production :

Débiter 34
Débiter 36
Débiter 37
Créditer 73
(Entrées en stocks des produits finis)

147
4- Les sorties de stocks des produits finis :
Les produits fabriqués sortent de stocks :
- pour être acheminés vers les ateliers de fabrication des produits finis, s’il s’agit de
produits en cours ou de produits intermédiaires ;
- pour être vendue aux clients, s’il s’agit des produits finis ou des produits résiduels ;
- pour être immobilisés, dans le cas de livraison à soi même.

d) Sorties de stocks de produits en cours ou de produits intermédiaires :


Il convient de constater les sorties : au coût de production, pour les produits en cours ; et au
CMUP, FIFO ou LIFO pour les produits intermédiaires.

Débiter 734
Créditer 341
(Sorties de stocks de produits en cours)
___________________ d° __________________
Débiter 737
Créditer 371
(Sorties de stocks de produits intermédiaires)

e) Sorties de stocks de produits finis vendus aux clients :


Après avoir enregistré les factures de ventes de produits finis aux clients, on constate les
sorties de stocks des produits finis (au CMUP, FIFO ou LIFO).

Débiter 411
Débiter (-) : 673, 4191…
Créditer 702
Créditer (+) : 707, 443, 4194…
(Suivant facture…)
___________________ d° __________________
Débiter 737
Créditer 371
(Sorties de stocks de produits intermédiaires)

f) Production immobilisée, livraison à soi – même :


On constate l’entrée de l’immobilisation, au coût HT de production, puis sa sortie de stocks :

Débiter 2…
Débiter 445
Créditer 72
Créditer 443
(Suivant facture…)
___________________ d° __________________
Débiter 2… (TVA non déductible)
Créditer 72
Créditer 443
(Suivant facture…)
___________________ d° __________________
Débiter 73
Créditer 36
(Sorties de stocks de produits …)

148
Application 2 :

Exercice 1
Au début du mois de décembre 2008, les stocks initiaux sont les suivants :
Produits en cours 500 000 F;
Produits intermédiaires 800 000 F (100 produits semi-ouvrés)
15/12 : Il a été constaté l’entrée en stocks de 300 produits intermédiaires pour un coût global
de 2 900 000 F ;
20/12 : Il faut enregistrer la sortie de la totalité des produits en cours et de 350 produits
intermédiaires.
Passer les écritures nécessaires.

Exercice 2 :
Journaliser les factures suivantes, sachant que le coût de production des produits finis est de
40% du prix de vente et que les produits résiduels sont vendus au coût de production

SALLY 15/12/08 SALLY 20/12/08

Fact. 211 Doit : MOUSSA Fact. 212 Doit : ALI

Fabrications 1 500 000 Déchets 500 000


Remises 2% -30 000 Escompte 8% - 40 000
1 470 000 460 000
Escompte 4% -58 800 TVA 19% + 87 400
1 411 200
TVA 19% +268 128
Avances -800 000
NAP 879 328 NAP 547 400

Exercice 3 :
Journaliser les factures suivantes émises par le fabricant de mobilier « NIGER MEUBLES »,
sachant que :
 la production immobilisée est facturée au coût de production,
 le mobilier ouvre droit à déduction, alors que la TVA supportée sur les meubles de
logement n’est pas déductible.

NIGER MEUBLES 10/01/09 NIGER MEUBLES 10/01/09

Fact. 025 Doit : Niger meubles Fact. 026 Doit : Niger meubles

Mobilier de bureau HT 1 000 000 Mobiliers logement HT 500 000


TVA 19% 190 000 TVA 19% 95 000
NAP 1 190 000 NAP 595 000

149
III- La comptabilité des entreprises de prestation de services :

Ce sont des entreprises qui ne produisent pas de biens ; elles font des prestations de services,
qui peuvent être facturées aux clients. La saisie des factures peut se présenter ainsi :

Chez le fournisseur Chez le client

Débiter 411 Þ NAP Débiter 62


Débiter (-) : 673, 4191… Débiter 63
Créditer 706 Débiter (+) : 445, 4194…
Créditer 707 Créditer 4011Þ NAP
Créditer (+) : 443, 4194… Créditer (-) : 773, 4191…
(Suivant facture….) (Suivant facture…)

Application 3 :
L’entreprise « MECA SERVICE PLUS » envoie le 15/01/09, la facture 203 suivante à son
client BOUBA, dont les détails se libellent ainsi :
 Entretient de la Voiture TOYOTA 200 000 HT (escompte de règlement 5%) ;
 Commissions lors d’une vente 150 000 HT ;
 Location d’un véhicule pour six (6) jours (50 000 HT par jour ; avances reçues 100
000)

Travail à faire :
1) Présenter la facture ;
2) Passer les écritures nécessaires chez les deux partenaires, sachant que la facture a été réglée
par chèque.

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