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OBJECTIFS PEDAGOGIQUES :

* Objectif général :
Permettre à l’étudiant de maîtriser les différents aspects de la comptabilité des associations.

* Objectifs spécifiques :
Au terme de ce programme, l’étudiant doit :
 Être capable de mettre en place la comptabilité d’une association
 Comprendre les techniques de la comptabilité des associations ;
 Administrer un service public ;
 Gérer des ONG et des coopératives ;
Mettre en place le tableau de bord des associations.

SOMMAIRE :

MODULE 1 : LA COMPTABILITE DES ASSOCIATIONS ET ONG


I. PANORAMA DE LA VIE ASSOCIATIVE
B- Définition
C- Différents types d’associations
II. CADRE JURIDIQUE ET FISCAL DES ASSOCIATIONS
A- la loi sur les associations
B- la capacité juridique des associations
C- fiscalité des associations
III. LA COMPTABILITE D’UNE ASSOCIATION
A- Plan comptable des Associations et fondations:
B- Choix du système comptable adapté à l’association
C- La comptabilité de trésorerie
D- La comptabilité d’engagement
IV. TRADUCTION COMPTABLE DES OPERATIONS SPECIFIQUES
A- la comptabilité des apports
B- cotisations des membres
C- dons manuels
D- libéralités (legs et donations)
E- l’affectation des résultats
F- le prêt à usage ou le commodat
G- la subvention d’investissement
H- la subvention de fonctionnement

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MODULE 1 : LA COMPTABILITE DES ASSOCIATIONS ET ONG

I- PANORAMA DE LA VIE ASSOCIATIVE

A- Définition

La défaillance des pouvoirs publics dans certains domaines contribue à la naissance de


regroupements de personnes afin de formuler des revendications et surtout de répondre à leurs
besoins par des actions concrètes et adaptées.
Ainsi se forment les associations qui sont des regroupements de personnes en vue de servir un
intérêt commun.

Le groupe que forme les associés est volontairement constitué autour d’un projet et les personnes
qui y évoluent participent aux mêmes jugements de valeur face à une situation ou à un problème
donné. Elles s’unissent afin d’y apporter une solution.

Par rapport à une société commerciale, l’association est par excellence à but non lucratif. Elle
n’est pas à la recherche d’un quelconque profit pécuniaire mais elle permet à ses membres de
réaliser leurs objectifs et ambitions sociales, culturels, sportifs, économiques ou même politiques.

B- Différents types d’associations

Les associations sont très diverses. Elles peuvent être classées suivant leur forme juridique, la
nature de leurs activités etc.
 Suivant leur forme juridique il faut distinguer:
Les associations déclarées
Les associations reconnues d’utilité publique.
 Elles peuvent être réparties suivant leurs secteurs d’activité : le sport, la culture, l’action
sociale, la santé, l’action politique ou confessionnelle… La plupart des associations en
Côte d’Ivoire, évoluent dans le domaine de la santé et de l’aide au développement
économique.
 Certaines associations sont régionales, nationales ou internationales. Elles peuvent être une
union de plusieurs autres associations. En effet, certaines associations ont un but commun
et trouvent avantageux de s’unir afin de faire face aux pouvoirs publics ou de former des
groupes de pression en vue d’œuvrer plus efficacement.
 La grande partie des associations se présente aujourd’hui sous le vocable ONG afin de se
démarquer des instances publiques et gouvernementales. En 1999 il a été recensé par la
CONGACI (Collectif des ONG Actives en Côte d’Ivoire) environ 600 ONG dont 363
exercent réellement une activité.
Pour le gestionnaire, il est important de savoir si l’association :
- utilise des salariés ou non,
- est reconnue d’utilité publique ou non,
- reçoit ou non des subventions,
- vend des produits et des prestations de services ou non et si elle effectue des marges
sur ces ventes
D’autres critères peuvent être rajoutés permettant de donner des indications sur la taille et
l’intégration de l’association dans le tissu économique et social.

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II. CADRE JURIDIQUE ET FISCAL DES ASSOCIATIONS

A- La loi sur les associations

La loi N° 60-315 du 21 septembre 1960 qui définit les associations, stipule en son article premier,
que « l’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun
d’une façon permanente leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que lucratif. Elle est
régie, quant à sa forme et sa validité, par les principes généraux du droit applicables aux contrats
et obligations».

Ainsi définit, l’association est une convention dont l’objectif est autre que la recherche d’un
avantage pécuniaire. Cet objectif devra être clairement inscrit dans les statuts afin de bien définir
le caractère non lucratif de l’association.

Les autres caractéristiques qui ressortent de la définition de l’association sont :


- le but commun entre les personnes appelées sociétaires
- la permanence de l’action ; l’association peut avoir une durée de vie courte mais
pendant cette période, il doit y avoir une continuité dans son activité.

Sous peine de nullité, leur but doit être licite et les membres chargés de sa gestion doivent jouir
des droits de citoyens de Côte d’Ivoire.

Les associations peuvent se former librement sans autorisation préalable.

Néanmoins l’association peut être frappée de nullité dans les cas suivants :
- les membres chargés de son administration ou de sa direction ne jouissent pas de leurs
droits de citoyens de Côte d’Ivoire, de leurs droits civiques ou ont encourus des
condamnations criminelles ou correctionnelles.

- Toute association fondée sur une cause ou en vue d’un objet illicite, contraire aux lois,
aux bonnes mœurs, ou qui aurait pour but de porter atteinte à l’intégrité du territoire
national et à la forme républicaine du gouvernement, ou qui serait de nature à
compromettre la sécurité publique, à provoquer la haine entre groupes ethniques, à
occasionner les troubles politiques ou leur fonctionnement, à inciter les citoyens à
enfreindre les lois, à l’intérêt général du pays, est nulle et de nul effet.

B- La capacité juridique des associations

Pour être reconnue, l’association doit prendre la forme d’association déclarée ou d’association
reconnue d’utilité publique.

 Les associations déclarées


Pour obtenir la capacité juridique, l’association doit faire l’objet d’une déclaration à la préfecture
ou à la circonscription administrative de son siège social. En outre, elle doit être rendue publique
par ses fondateurs au moyen de son insertion dans le Journal Officiel de Côte d’Ivoire. Elle est
tenue de déclarer et de publier tout changement de direction, d’acquisition ou l’aliénation de ses
immeubles.
L’association régulièrement déclarée est libre de passer des contrats, d’ester en justice, d’acheter,
de vendre, de louer, d’emprunter, en somme d’agir comme toute personne morale.

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Par contre, ses acquisitions immobilières sont limitées à son siège social et aux immeubles
strictement nécessaires à la réalisation de ses objectifs. Elle ne peut donc acquérir des biens
immobiliers dans un but spéculatif.

 Les associations reconnues d’utilité publique

Toute association déclarée peut être reconnue d’utilité publique par un décret pris en conseil des
ministres.
Pour obtenir la reconnaissance d’utilité publique, l’association doit en faire la demande auprès du
ministre de l’intérieur

L’association reconnue l’utilité publique peut faire tous les actes de la vie civile, mais elle est
limitée dans sa capacité à recevoir des libéralités et posséder des immeubles.
L’étendue de la capacité juridique de l’association reconnue d’utilité publique est précisée par
l’article 21 de la loi 60-315 : « elles ne peuvent posséder ou acquérir d’autres immeubles que
ceux nécessaires au but qu’elles se proposent. Toutes les valeurs mobilières d’une association
doivent être placées en titres nominatifs ou déposées à la caisse des dépôts et consignations. Elles
peuvent recevoir des dons et legs sous conditions d’une autorisation donnée par arrêté du préfet de
département». Quand la valeur du don excède 10 millions, un décret est pris en conseil des
ministres.

C- Fiscalité des associations

Les associations étant des organismes réputés sans but lucratif, ne sont pas en principe soumises
aux impôts dus par les personnes exerçant une activité commerciale (par exemple, la contribution
des patentes, la TVA, le BIC etc.)
Il est donc essentiel de bien établir que l’association poursuit réellement un but non lucratif. Les
conditions suivantes doivent être remplies par l’organisation pour être considérée comme
poursuivant un but non lucratif :
- sa gestion doit être désintéressée
- son activité ne concurrence pas le secteur commercial
- s’il y a concurrence, l’activité s’exerce dans des conditions différentes de celles du
secteur commercial.

La loi garantit la liberté d’association et n’interdit pas aux associations de se procurer des
ressources nécessaires à la réalisation de leur but par le versement de cotisations par les membres,
par des activités permettant de dégager des excédents. Mais il est totalement exclu que ce but soit
le partage des bénéfices. Les membres ne doivent en aucun cas bénéficier d’une distribution
d’excédent sous quelque forme que ce soit (prestations gratuites, prix réduits, prélèvement pour
des besoins privés etc.)
En résumé, une démarche en trois étapes est préconisée pour apprécier si une association
doit être soumise à l’impôt :

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Etape 1

Non La gestion est-elle Oui


désintéressée ?

L’organisme est Passer à l’étape 2


imposable

Etape 2 Oui
Non L’organisme
concurrence-t-il une
entreprise ?

L’organisme est exonéré Passer à


D’impôts l’étape 3

Etape 3

Les modalités d’exercice de l’organisme


sont-elles semblables à celles d’une
entreprise par le « produits », le
« public » visé, les « prix » pratiqués et
la publicité faite. (Ces critères
s’apprécient dans l’ordre décroissant
Non d’importance ?)
Oui

L’organisme est L’organisme est


exonéré d’impôts imposable aux
commerciaux impôts

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Le régime fiscal des associations est définit par la note N à 3336/MEMEF/DGI-DLC du 20
décembre 2002.
Cette note dont voici le texte intégral, considère les impôts suivants :
- l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
- les impôts sur les traitements et salaires
- la contribution foncière des propriétés bâties
- la contribution des patentes
- la taxe sur la valeur ajoutée TVA.

1. l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux BIC

Les associations sans but lucratif qui exercent des activités dans le cadre strict de leur objet social
sont exonérées de l’impôt BIC.
Lorsqu’elles elles se livrent à une exploitation ou à des opérations de caractère lucratif, c'est-à-
dire des activités de nature commerciale, les associations deviennent passibles de l’impôt BIC
dans les conditions de droit commun.

2. Impôts sur les traitements et salaires

Les associations quels que soit leur nature et leur objet, sont soumises dans les conditions de droit
commun aux obligations déclaratives incombant aux employeurs à raison des rémunérations
qu’elles servent au personnel qu’elles emploient.

3. Contribution foncière

Les biens immeubles bâtis appartenant aux associations sont imposables dans les conditions de
droit commun à la contribution foncière au taux de 15%, qu’ils soient ou non productifs de
revenus.
Ce taux est ramené à 4% pour les immeubles des associations et fondations reconnues d’utilité
publique, qui sont donnés en location.
Par contre, les propriétés ci-après appartenant aux associations et désignés à l’article 138 du Code
Général des impôts bénéficient d’une exonération. Ce sont :
- les édifices à l’exercice public des cultes ;
- les immeubles à usage scolaire non productifs de revenus fonciers;
- les immeubles affectés à des œuvres d’assistance médicale et d’assistance sociale.

Les associations locataires sont tenues de faire une retenue à la source de 15% sur le montant du
loyer qui doit être versé au centre des impôts. Sauf s’il existe une preuve du règlement du
propriétaire.

4. Contribution des patentes

La contribution des patentes est un impôt professionnel qui frappe les personnes physiques ou
morales, qui exercent en Côte d’Ivoire un commerce, une industrie, une profession non compris
dans les exemptions légales.
L’association qui se borne à exercer de manière désintéressée les activités sans but lucratif dans le
cadre de son objet social, est exonérée de la contribution des patentes. Elle devient imposable
lorsqu’elle se livre à des opérations relevant d’une activité de nature commerciale. Toutefois, il ne
sera pas établi d’imposition lorsqu’il s’agit d’opérations commerciales occasionnelles en rapport
avec les besoins de l’association.

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5. Taxe sur la valeur ajoutée

5.1 Principe

Aux termes des dispositions de l’article 224 du Code Général des impôts, les opérations
imposables à la TVA s’entendent des livraisons de biens et des prestations de services effectuées à
titre onéreux par un assujetti agissant en tant que tel.
La TVA étant un impôt réel, les associations sont passibles de la taxe lorsqu’elles réalisent des
opérations qui entrent dans son champ d’application.
Au regard des droits à déduction en matière de TVA, les associations sont soumises au régime
général d’exercice des droits à déduction.

5.2 Exemptions

Il existe des exonérations spécifiques en faveur des associations.

5.2.1 Opérations exonérées dans le cadre général des activités des associations et organisme à
but non lucratif

Les opérations effectuées à titre onéreux sont soumises à la TVA ou à la TOB. Toutefois,
l’administration admet que l’exonération reste acquise à l’association lorsque la prestation ou la
vente réalisée a uniquement pour but d’accroître les recettes affectées exclusivement à son objet.
Cette condition suppose notamment que :
- le service soit rendu sans but lucratif, c'est-à-dire dans un but autre que la recherche du
profit ;
- l’association soit gérée et administrée à titre bénévole par des personnes n’ayant elles-
mêmes, ou par personne interposée, aucun intérêt direct ou indirect dans les résultats de
l’exploitation ;
- l’association ne procède à aucune distribution directe ou indirecte de bénéfices sous
quelque forme que ce soit.
Les opérations réalisées sans but lucratif par les associations et directement rattachées à leur objet
sont exonérées quels que soient les bénéficiaires de ces opérations, qu’ils soient membres de
l’association ou tiers.
Ainsi, les ventes réalisées directement par l’association à ces membres ou à des tiers sont
exonérées dès lors que ces opérations se rattachent directement à l’objet non lucratif de ladite
association.
Toutefois, les membres lorsqu’ils sont des entreprises, ne doivent pas retirer de ces opérations un
quelconque avantage concurrentiel dans la réalisation de leurs activités respectives. Tel est
notamment le cas de chambres consulaires (chambre de commerce par exemple) qui feraient des
opérations de vente de biens ou de prestation aux entreprises membres lorsque ces biens ou
services sont utilisés pour l’activité de ces entreprises.

5.2.2 Exonération dans le cadre particulier des associations de sport éducatif, de tourisme,
d’éducation et de culture populaire

L’article 237-I-7° du Code Général des Impôts exonère de TVA les services rendus sans but
lucratif, par les associations de sport éducatif, de tourisme, d’éducation et de culture populaire.
L’exonération est applicable sous certaines conditions :

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- il doit s’agir de prestations de services. Cette condition exclut de l’exonération les
livraisons de biens (ventes) effectuées à titre onéreux, même si ces livraisons sont faites à prix
coûtant ;
- le service doit être rendu sans but lucratif, c'est-à-dire dans un but autre que la recherche
du profit ;
- il doit s’agir d’association de sport éducatif, de tourisme, d’éducation et de culture
populaire.
L’activité de telles associations recouvre notamment l’organisation de clubs sportifs, de
compétitions, l’exploitation de stades, terrains ou salles de sport (sport éducatif), l’organisation
des voyages d’études et de découverte (tourisme), l’organisation de cours, conférences, concerts,
séances de théâtre ou de cinéma, expositions à caractère éducatif ou culturel (éducation et culture
populaire).
La notion de la nature des activités de l’association doit être strictement interprétée. Les services
qui ne présentent pas un caractère de sport éducatif, touristique, éducatif ou culturel demeurent
imposables à la TVA, dès lors qu’ils présentent un caractère commercial. On peut citer à titre
d’exemples :
- les locations d’emplacements publicitaires, de voiture de tourisme, d’avions d’affaires ;
- l’organisation de semaines ou quinzaines commerciales.

5.2.3. Dons

Sont exonérées de TVA, sur autorisation expresse du Ministre de l’Economie et des Finances, les
dons destinés aux œuvres de solidarité nationales ou internationales ou à l’Etat. Les biens acquis
par le donateur sont exonérés de la TVA dans la mesure où celui-ci apporte la preuve de leur
destination finale à une œuvre de solidarité nationale ou internationale.
Les associations constituées pour assurer les œuvres de solidarité nationales ou internationales
bénéficient de la franchise de la TVA sur les biens acquis lorsque les conditions suivantes sont
réunies :
- les biens doivent être destinés à des dons, et non à une cession à titre onéreux ;
- les dons doivent être destinés exclusivement à des œuvres de solidarité nationales et
internationales ;
- l’autorisation expresse du Ministre de l’Economie et des Finances doit être obtenue. Il
s’agit d’une autorisation préalable donnée par écrit.
Doit être soumis à l’examen du Ministre, un dossier comprenant :
- la présentation du donateur et du bénéficiaire ;
- les statuts de l’association bénéficiaire du don ;
- la description précise de la nature du don (forme, montant hors taxe) et l’affectation
précise de ce don ;
- l’engagement conjoint du donateur et du bénéficiaire d’affecter le don à une œuvre de
solidarité ;
- la présentation de l’œuvre de solidarité.

Il faut retenir de ce texte que lorsqu’il est bien établit qu’une association n’exerce pas d’activité
commerciale elle est exemptée du BIC, de la Patente et de la TVA.
Elle est par contre elle aussi soumise à l’Impôt sur Traitements et Salaires lorsqu’elle utilise des
salariés.

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III. LA COMPTABILITE D’UNE ASSOCIATION

A- Plan comptable des Associations et fondations:

L’établissement d’un plan comptable propre aux associations, ONG et fondation correspond au
souhait fortement exprimé des associations de voir reconnaître leur dimension économique avec
les spécificités qui leurs sont propres. Il répond également aux objectifs des bailleurs de fonds, en
matière de transparence financière.

L'existence d'un plan comptable des associations représente un élément essentiel pour la
transparence financière des associations vis à vis de leurs partenaires publics et privés comme de
leurs adhérents et des donateurs.

Par l'harmonisation des normes et méthodes comptables et l'homogénéité des informations


financières qu'il permet, il facilite en outre l'amélioration de la connaissance du secteur associatif
ainsi que le contrôle de l'utilisation des fonds publics.

Ce présent plan comptable s'applique également à toutes les associations ou fondations qui sont
soumises à des obligations d'établissement de comptes annuels.

 Propositions d’un Plan comptable des associations

La liste des comptes n’est pas exhaustive. L’objectif est ici de faire ressortir les comptes qui
intéressent directement les associations et leur fonctionnement.

Extrait du plan comptable des associations limité aux comptes spécifiques


10. Fonds associatifs
1021 Fonds associatifs sans droit de reprise
10211 Valeur du patrimoine intégré
1022 Fonds associatif avec droit de reprise
10215 Legs et donations avec contrepartie d'actifs immobilisés
10216 Subventions d'investissement affectées à des biens renouvelables.
10225 Legs et donations avec contrepartie d'actifs immobilisés assortis d'une obligation ou d'une
condition
10226 Subventions d'investissement affectées à des biens renouvelables.
11. Réserves
111 Réserves indisponibles
112 Réserves statutaires ou contractuelles
118 Autres réserves (dont réserves pour projet associatif)
12. Report à nouveau
121 Report à nouveau (solde créditeur)

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1219. Fonds dédiés
12194 Fonds dédiés sur subventions de fonctionnement
12195 Fonds dédiés sur dons manuels affectés
12197 Fonds dédiés sur legs et donations affectés
125 Résultats sous contrôle de tiers financeurs
129 Report à nouveau (solde débiteur)
13. Résultat net de l'exercice (excédent ou déficit)
131 Résultat de l'exercice (excédent)
139 Résultat de l'exercice (déficit)
142. Subventions d'investissement affectées à des biens non renouvelables
1676 droits du concédant exigible en nature
42. Personnel
43. Organismes sociaux
44. Etat et collectivités
45. Organismes internationaux
47. Débiteurs divers et créditeurs divers
4715 legs et donations en cours.
Classes 6 et 7
689 Engagements à réaliser sur ressources affectées
6894 Engagements à réaliser sur subventions attribuées
6895 Engagements à réaliser sur dons manuels affectés
6897 Engagements à réaliser sur legs et donations affectés
71 subventions d’exploitation
754 Collectes
756 Cotisations
7583 Autres produits: dons manuels non affectés.
7584 dons manuels affectés
7585 legs et donations non affectés
7586 legs et donations affectés
789 Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs
7894 Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs sur subventions attribuées
7895 Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs sur dons manuels affectés
7897 Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs sur legs et donations affectés
845 ns et libéralités obtenues (a un caractère extraordinaire ou occasionnel

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B- Choix du système comptable adapté à l’association

Le SYSCOHADA et la loi sur l’association n’ont pas fait obligation expresse aux associations de
tenir une comptabilité encore moins donner d’indication quand au type de comptabilité à tenir.

Cependant les exigences aujourd’hui des bailleurs de fonds en termes de budget et d’états
financiers annuels obligent les associations à tenir une comptabilité de trésorerie ou d’engagement
selon leur taille.

En l’absence de critères définis par le SYSCOHADA et la loi sur les associations nous
proposerons à l’instar des critères de classifications retenus par le SYSCOHADA aux articles 13.
La classification est la suivante :

Le critère de subvention sera retenu comme base de classification.

 Toute association en côte d’ivoire qui obtient une subvention annuelle inférieure ou égale à
10 000 000F CFA doit tenir une comptabilité selon les règles du système minimal de
trésorerie (SMT) du SYSCOHADA.
 L’association qui reçoit des subventions annuelles d’un montant supérieur à
10 000 000 F.CFA pourra tenir une comptabilité d’engagement conformément aux
exigences du SYSCOHADA.
L’association choisit le système comptable le mieux adapté à ses besoins et contrôle par inventaire
chaque année l’existence et la valeur des éléments du patrimoine. Pour tenir une bonne
comptabilité, elle doit respecter l’application des principes comptable et les méthodes
d’évaluation. Elle n’a pas pour obligation de publier ses comptes ou de les communiquer. Elle doit
cependant respecter ses obligations statutaires.

L’association dispose d’une liberté de l’organisation de sa comptabilité. Elle peut tenir une
comptabilité de trésorerie ou une comptabilité d’engagement.

C- La comptabilité de trésorerie

Une des particularités des associations est que la plus grande partie de leurs opérations
économiques se traduit par une entrée ou une sortie d’argent. Cela permet l’emploi d’une autre
variante de la comptabilité classique appelée comptabilité de trésorerie.
La comptabilité de trésorerie consiste :
 à tenir une comptabilité sur les encaissements au jour le jour,
 à régulariser les créances et dettes en fin d’exercice afin d’obtenir les états financiers
(bilan, compte de résultat et annexes) qui auraient été obtenus grâce à une comptabilité
d’engagement.

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La tenue d’une comptabilité de trésorerie est donc la comptabilisation des flux de trésorerie :
les factures émises sont comptabilisées lorsqu’elles sont réglées,
les factures reçues lorsqu’elles sont payées.
Une des particularités des associations est que la plus grande partie de leurs opérations
économiques se traduit par une entrée ou une sortie d’argent.
La comptabilité de trésorerie repose sur une subdivision du journal en trois journaux partiels :
 Un journal de caisse qui enregistre les opérations à l’origine des entrées et des sorties
d’argent de la caisse.
 Un journal de banque (il peut y en avoir plusieurs si l’association dispose de plusieurs
comptes bancaires) qui enregistre les mouvements au niveau du compte bancaire ;
 Un journal des opérations diverses qui enregistre toutes les opérations qui n’entraînent ni
une sortie ni une entrée d’argent.
Les opérations sont enregistrées au jour le jour et chronologiquement dans les journaux partiels
puis sont reportées immédiatement ou périodiquement dans le grand livre. Ce système est le plus
fréquemment rencontré dans les expériences associatives actuelles, quoique sa mise en œuvre soit
incomplète dans la plupart des cas. On rencontre en effet souvent un journal (appelé également
livre) de caisse et un journal de banque, mais très rarement un journal des opérations diverses et
pratiquement jamais un grand livre. Le grand livre est cependant nécessaire afin de préparer les
comptes annuels de l’association (compte de résultat et bilan).

Le journal de caisse et le journal de banque.

Ces deux journaux se présentent de la même façon et remplissent les mêmes fonctions consistant
à:

 Enregistrer au jour le jour et chronologique toutes les opérations qui se traduisent par une
entrée ou une sortie d’argent de la caisse ou d’un compte bancaire, que ce soit en espèces,
par chèque ou virement ;
 Conserver toutes les informations (dates, numéro de pièce justificative, nature de
l’opération) relatives à chaque opération ;
 Faciliter les reports des opérations dans le grand livre ;
 Rendre disponible à tout moment une vue globale de la trésorerie de l’association ;
 Réaliser un contrôle portant sur les encaissements, les décaissements et les soldes en caisse
et en banque.

Présentation :

Le journal de caisse et celui de banque se présentent chacun sous la forme d’un registre pré
imprimé dont les pages sont pré numérotées. Les pages peuvent être en double lorsque
l’association confie la mise en place de sa comptabilité à un cabinet d’expertise comptable).

Chaque page comporte un tableau subdivisé en plusieurs colonnes :

 « Date » : date à laquelle l’opération est réalisée ;


 « numéro de pièce justificative » numéro d’ordre de l’opération qui servira de référence
pour le classement des pièces justificatives ;
 « libellés » description de la nature de l’opération réalisée;

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 « entrées » : montant correspondant à une entrée d’argent ;
 « sorties » : montant correspondant à une sortie d’argent ;
 « solde » : périodiquement (fin de journée, de semaine, de mois) est inscrit le nouveau
solde de la caisse ou du compte bancaire (entrées-sorties).

Règles d’utilisation

 Toutes les opérations qui entraînent une entrée ou une sortie d’argent doivent être
enregistrées dans le journal de caisse ou celui de banque, immédiatement après la
réalisation de l’opération.
 Les enregistrements des opérations s’effectuent ligne après ligne en ordre chronologique.
 Si l’enregistrement du mois nécessite plusieurs pages, il faut calculer les totaux des
colonnes « entrées » et « sorties » et les inscrire sur la dernière ligne de la page avec le
solde correspondant. On doit ensuite les reporter sur la première ligne de la page suivante
avant de poursuivre l’enregistrement de nouvelles opérations.
 Chaque enregistrement doit se faire avec les précisions utiles : dates, numéro de pièces
justificatives, description de l‘opération, etc.
 Les descriptions d’opérations de même nature doivent toujours être exactement les
mêmes.
 Périodiquement (par jour pour le journal de caisse et au moins par mois pour le journal de
banque) le solde doit être calculé. On peut éventuellement le calculer après chaque
opération.
 Chaque fin de mois, on doit procéder à une clôture du journal. Le solde du mois
correspond à celui calculé avec le dernier enregistrement. Ce solde doit être vérifié :
- en totalisant tous les montants de la colonne « entrées » ;
- en totalisant tous les montants de la colonne « sorties » ;
- en opérant la soustraction : total des entrées – total des sorties = solde du mois.
 L’ouverture d’un nouveau mois débute par le report du solde du mois précédent sur la
première ligne d’une nouvelle page (on ne reporte pas les totaux des colonnes entrées et
sorties).

Le journal des opérations diverses

Le journal des opérations diverses se présente de la même façon que le journal du système
comptable classique. Dans le cadre d’une comptabilité de trésorerie, ce journal n’enregistre, jour
après jour, que les opérations qui n’impliquent ni entrée ni sortie d’argent. Il précise la date,
l’origine, la nature de l’opération, les comptes affectés et la pièce justificative.

Comme il a été précédemment, la tenue de ce journal nécessite des connaissances en matière de


comptabilité d’engagement. De ce fait, la comptabilité de trésorerie ne simplifie la gestion des
associations que si celles-ci réalisent un nombre restreint d’opérations diverses. Ces dernières
peuvent être notamment des opérations effectuées lors de la clôture puis de la réouverture des
comptes. Ces enregistrements peuvent être confiés, si nécessaire, à une structure externe.

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 Clôture d’une comptabilité de trésorerie
Ajustements propres à une comptabilité de trésorerie
En fin d’année, il faudra intégrer à votre comptabilité de trésorerie :
 Les factures émises durant l’exercice mais non encore réglées à la date de clôture. Celles-ci
ne figurant pas sur vos relevés de compte, elles n’auront pas été saisies durant l’exercice. Il
sera donc nécessaire :
o de les ajouter dans vos produits de l’exercice pour leur montant TTC
o d’ajouter la TVA correspondantes à votre TVA collectée
o de constater une créance sur vos clients pour le total TTC des factures concernées.
 Les factures d’achat reçues durant l’exercice mais non payées durant l’exercice. Ne
figurant pas sur vos relevés de compte, elles n’auront pas été saisies durant l’exercice. Il
sera donc nécessaire :
o de les ajouter dans vos charges de l’exercice pour leur montant HT
o d’ajouter la TVA correspondantes à votre TVA déductible
o de constater une dette envers vos fournisseurs pour le total TTC des factures
concernées
 QUELS DOCUMENTS ETABLIR ?
Avant toute opération, prévoyez de conserver et de classer tous vos documents comptables.
Vous utiliserez plusieurs classeurs :
Un classeur «factures à payer ».
Un classeur «factures payées »
Un classeur « notes de frais », numérotées sans oublier leurs justificatifs
Un classeur contenant les pièces bancaires (relevés de comptes, …)
Un classeur contenant les pièces de caisse
Un classeur contenant les correspondances reçues-émises
Un classeur contenant le dossier d’inventaire

D- La comptabilité d’engagement

La comptabilité d’engagement ou comptabilité “en partie double” tire son nom de son principe de
fonctionnement : toute opération possède à la fois une origine et une destination, une ressource de
financement et un emploi des fonds utilisés. Les différents comptes, énumérés dans le plan
comptable, décrivent la nature des opérations effectuées. A toute opération effectuée correspond
un intitulé de compte dans le plan comptable.
Le report de chaque opération sur deux comptes a un avantage majeur. Cela permet de repérer
rapidement les erreurs et leur origine, par comparaison de la somme des emplois et des ressources
(qui doivent être égales).

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La comptabilité d’engagement repose sur les principes suivants :

 Les enregistrements et les écritures comptables sont réalisés par une seule personne ;
 Chaque opération fait l’objet d’un double enregistrement :
 Dès qu’une opération survient ou est connue, elle est inscrite dans un document
appelé journal, on dit qu’elle est « enregistrée » ;
 Elle est ensuite reportée dans un grand livre réunissant l’ensemble des comptes
suivant les mécanismes de la partie double (c’est-à-dire d’un enregistrement dans
deux comptes).

15
IV. TRADUCTION COMPTABLE DES OPERATIONS SPECIFIQUES

Durant toute l’année, l’association comptabilise tous ses encaissements et décaissement appuyés
des pièces justificatives dans un livre journal. Le plan comptable adopté s’inspire du syscohada
avec quelques adaptations aux besoins des associations.

A. Constitution de l’association : Apports avec ou sans droit de reprise

 Définition

L'apport fait à une association ou fondation est un acte à titre onéreux qui a pour l'apporteur une
contrepartie morale.
La notion « d'acte à titre onéreux » traduit l'idée d'échange » entre l'apporteur et l'association.
Chacun agit dans son intérêt et accepte de fournir quelque chose pour recevoir en retour.
L'apporteur met à disposition de l'association un bien utile à son fonctionnement. En retour, il
peut, par exemple, recevoir la qualité de « membre à vie » de l'association, administrateur
permanent. Sans cette notion de contrepartie, l'apport doit s'analyser comme un don.
Les apports réalisés au profit des associations peuvent être scindés en deux catégories.
NB : Les biens de l’association ne peuvent pas être attribués aux adhérents. Cependant, ces biens
peuvent être repris s’ils ont été mis à la disposition provisoire de l’association.

1- les apports de biens sans droits de reprise

L’apport sans droit de reprise implique la mise à disposition définitive d’un bien. Pour être
inscrit en fonds associatifs, cet apport doit correspondre à un bien durable utilisé pour les
besoins propres de l’organisme. Dans le cas contraire, il est inscrit au compte de résultat.
Ils sont inscrits en fonds propres de l’association (1021-fonds associatifs sans droit de reprise).
Pour les biens amortissables, leur dépréciation est constatée par la voie d’amortissement.

 Comptabilisation :

2… immobilisation
1021 Fonds associatifs sans droits de reprise
(Apports de biens sans droits de reprise)

16
2- les apports de biens avec droit de reprise

L’apport avec droit de reprise implique la mise à disposition provisoire d’un bien au profit de
l’organisme. La convention fixe les conditions et modalités de reprise du bien (bien repris en
l’état, bien repris en valeur à neuf,…). Cet apport est enregistré dans les autres fonds associatifs
avec droit de reprise (1022 : fonds associatifs avec droit de reprises). En fonction des modalités
de reprise, l’organisme doit enregistrer les charges et provisions lui permettant de remplir ses
obligations par rapport à l’apporteur.

 Comptabilisation :

2… immobilisation
1022 Fonds associatifs avec droits de reprise
(Apports de biens sans droits de reprise)

Pour les biens amortissables, deux cas peuvent se présenter :

 le bien renouvelable par l’association au terme de la durée d’utilisation, la dotation aux


amortissements comptabilisé permettant de financer le bien.

 le bien non-renouvelable…La dotation doit être constatée car le bien se déprécie avec
l’usage. Cependant l’autofinancement de maintien assuré par l’amortissement n’est pas
obligatoire. La dotation doit donc être neutralisée par le débit du fonds associatif avec
droit de reprise. Cela permet de constater la diminution de la dette potentielle de
l’association à l’égard de l’apporteur.

NB : Pour les biens non amortissables, le compte Fonds associatifs avec droit de reprise sera
soldé lors de l’exercice du droit de reprise (reprise du bien par son propriétaire).

APPLICATION 1

Soit un adhérent qui met à la disposition de son association un immeuble de 100 million afin
d’abriter un dispensaire pendants une durée de 20 ans.
Passé les écritures dans les cas où:
*le bien est mis définitivement à la disposition de l’association (1021 Fonds associatif sans droit
de reprise).

*le bien est mis provisoirement à disposition car l’apporteur se réserve le droit de reprendre
l’immeuble à l’association si elle ne l’utilise pas conformément à l’objet convenu. L’association
devra financer le renouvèlement de l’immeuble.

*le bien est provisoirement mis à disposition, cependant il n’est pas prévu que l’association
finance le renouvèlement. (1022 Fonds associatif avec droit de reprise).

17
B. COTISATIONS DES MEMBRES

Ce type de financement est propre au monde associatif. Le montant des adhésions est en général
décidé chaque année par le bureau ou l’assemblée générale. Les cotisations ne sont pas assujetties
à la TVA, à condition qu’elles n’offrent qu’une contrepartie morale à l’adhérent.

Enregistrement des cotisations

Elles sont enregistrées au compte de résultat dans le compte 756-Cotisations et sont rattachées aux
produits de l’exercice de référence. Il est préférable que le fait générateur de la cotisation soit
constaté lors de l'encaissement effectif de la cotisation. Le fait générateur est à préciser en
annexe.
NB : Attention : on ne peut pas comptabiliser de créance dans ce domaine !

 Cas particuliers

Outre le versement d'une cotisation, une association peut exiger de toute personne voulant y
adhérer une somme d'argent correspondant à un droit d'entrée dans le groupement.
Un droit d'entrée peut être enregistré au crédit du compte
1021- Fonds associatifs sans droit de reprise.

APPLICATION 2 :

La cotisation mensuelle des membres de l’association DJASSA s’élève à 1 135 000. La cotisation
du mois de septembre à été versée partiellement à hauteur 800 000 le 5 octobre.

TAF : Passer les écritures nécessaires

C. LES FONDS DEDIES

 Définition
Certaines ressources reçues par les associations sont affectées à un projet de l'association.
Les associations qui reçoivent ces sommes d'argent s'engagent à les affecter au projet déterminé
conformément aux souhaits des donateurs. Ces fonds peuvent provenir :

 de dons manuels,
 de subventions de fonctionnement,
 de legs et donations.

18
En fin d'exercice, la partie de ces sommes, encaissées et non encore utilisées conformément à
l'engagement pris, doit être inscrite au passif, dans la catégorie des « fonds dédiés ». Ils se
distinguent des « produits constatés d'avance » dans la mesure où ils concernent bien l'exercice au
cours duquel ils ont été reçus mais ils n'ont pas pu être utilisés conformément à leur affectation au
cours de cet exercice.
Dans le premier cas, il s'agit de comptabiliser à la clôture une charge équivalant aux dépenses non
encore réalisées, alors que dans le second cas, une partie des ressources est reportée sur le ou les
exercices suivants.
 TRADUCTION COMPTABLE
Afin de constater l'engagement de l'association de poursuivre la réalisation du projet en cours, la
partie non utilisée des produits perçus va être inscrite en charges et aura pour contrepartie au
passif un compte de fonds dédiés.
 Lors de la réception des fonds collectés en N :

5…
758 ou Collectes projet
71… Subvention de fonctionnement

 Pour la partie des fonds collectés utilisées en N:

6… Dépenses projets

5…

 A la clôture N :

689… Engagements à réaliser sur dons manuels, legs ou


subventions affectés par. ….

121… Fonds dédiés sur dons manuels, legs,


subvention affectés au Projet ….

19
 Lors de l’utilisation des fonds en N+1 :

6… Dépenses projets

5…

121…
Fonds dédiés sur dons manuels, legs, subvention
affectés au Projet ….

789…
Report des dons manuels, legs, subventions non
utilisés du Projet ……..

 APPLICATION 4 : Fonds dédiés liés à un projet

L’association DEDIAS a collecté des dons pour 20 000 000 qu'elle va devoir utiliser pour financer
le projet FONDAS. Fin N, il s'avère que 75% des fonds collectés ont déjà été dépensés et affectés
au projet mais l'association va encore devoir débourser le reste en N+1.
 Mission : Passer les écritures nécessaires en N et N+1

D. DONS MANUELS

Le don manuel est le don classique de versement en espèces (argent liquide, chèques, virements),
de « main à la main », même si l’on passe aujourd’hui par des virements automatiques par
exemple. Ils proviennent de personnes physiques ou morales.
 Avant toute comptabilisation, il convient de vérifier si les fonds versés sont, ou non, affectés par
le donateur à un projet particulier. D'un point de vue pratique, il est préférable d'ouvrir des
comptes particuliers pour les dons affectés à chaque projet et pour les dons non affectés. Les
dons constituent pour l'association bénéficiaire des produits de gestion.

20
Enregistrement comptable des dons

Ils sont enregistrés dans un compte de produit.

Pour les dons non affectés à un projet particulier :

 si le don est répétitif ou d’un montant courant pour l’association, il est considéré comme
un produit d’exploitation et enregistré dans le compte 7583-Autres produits: dons manuels
non affectés.
 si le don a un caractère extraordinaire ou occasionnel, il faut l’enregistrer dans le compte
845 dons et libéralités obtenues.

Pour les dons affectés à la réalisation d’une opération particulière :

Il faut ouvrir un compte distinct 7584- dons manuels affectés. La partie non utilisée en fin
d’exercice sera inscrite en charges au compte 6895-Engagement à réaliser sur dons manuels
affectés, avec en contrepartie au passif le compte 12195- Fonds dédiés sur dons manuels affectés).

APPLICATION :

Une association reçoit le 3 octobre un don manuel de 600 000 par chèque. Ce don à un caractère
répétitif.
Le 15 octobre elle reçoit un don manuel de 3 000 000 affecté à la réalisation d’un projet. A la fin
de l’exercice les ressources affectées à ce projet ont été consommées au 1/3 de leur montant.

TAF : Passer les écritures nécessaires.

E. LIBÉRALITÉS (LEGS ET DONATIONS)

Les legs et les donations se distinguent du don manuel par l'existence d'un acte notarié. Ce sont
des actes par lesquels une personne se dépouille d'un bien au profit de l'association.

La donation est faite du vivant de la personne qui donne quelque chose. Le legs provient du
testament d'un défunt.

Le Conseil d'administration ou l'assemblée générale doit en principe les accepter, en général sous
bénéfice d'inventaire (ce qui permet à l'association d'éviter de payer les dettes éventuelles).

Enregistrement des libéralités

En matière de comptabilisation de ces donations et legs, il convient de distinguer selon que :


 La donation ou le legs est affecté à un projet particulier,
 Le bien donné ou légué est destiné à être vendu,
 Le bien donné ou légué est destiné à être utilisé de façon durable.

21
 La donation ou le legs est affecté à un projet particulier
En cas de donation ou legs affecté à un projet, son montant est enregistré en produits de l'année (le
compte 7586 legs et donations affectés, si l’association doit respecter une affectation

Si, à la clôture, ce don n'a pas été employé en totalité au projet auquel il est rattaché, il convient de
suivre la règle de comptabilisation des fonds dédiés.
La part des ressources non employée pour le projet précisé dans l’acte de succession ou de
donation est à inscrire :
Au débit dans un compte de charges particulier aux associations 689 engagement à réaliser sur
ressources affectées- et plus particulièrement 6897 engagements à réaliser sur legs et donations
affectés- (compte qui affecte le résultat en le diminuant) ;
Au crédit dans un compte de réserve particulier aux associations 1219- fonds dédiés- et plus
particulièrement 12197 fonds dédiés sur legs et donations affectés (compte que l’on retrouvera au
passif, après les fonds propres et les provisions pour risques et charges).

 Le bien donné ou légué est destiné à être vendu

L'association qui reçoit un immeuble peut être obligée de le revendre si l'immeuble n'est pas
nécessaire à la réalisation de son objet.

Les frais liés au traitement des legs et donations sont comptabilisés dans un compte 475 « Legs et
donations en cours de réalisation ». Ce ne sont pas des charges pour l'association. Seul le montant
net de la vente figurera en produits divers de gestion courante (758).

Des biens que l’on ne conservera pas (immeuble destiné à être vendu par exemple, car non
directement utile) ou des fonds (utilisés ou non à moins d’un an) qui seront tout simplement à
enregistrer comme produit d’exploitation :
Au crédit donc du compte 75- autres produits et plus précisément :
7585 legs et donations non affectés, si l’association en a l’entière disposition

En cours d’opération :
Le compte "4715 - legs et donations en cours de réalisation" est mouvementé des encaissements
ou décaissements liés à la succession.

D : 4715
C : 5.
(Constatation Frais de vente de l'immeuble)

22
Lors de la cession du bien
Au terme de l'opération, le résultat de la vente, net des charges d'acquisition déjà réglées, est un
produit pour l'association.

D : 5...
C : 4715
(Perception du prix de vente)

D : 4715
C : 7585 ou 7586
(Constatation du montant net)

Exemple 1

Une association reçoit un immeuble non affecté à un projet d'une valeur de 100 000 KF. Elle
doit vendre cet immeuble à cette même valeur. Les frais liés à la vente (agence, notaire)
s'élèvent à 3 000 KF.
TAF : Comptabiliser l’opération

 Le bien donné ou légué est destiné à être utilisé de façon durable


La transmission des biens est souvent progressive, et dans l’attente de la décision de conserver ou
non tel bien, l’enregistrement comptable utilisera,
L’on débite un compte d’actif (un compte d’immobilisation), par le crédit d’un Compte 10 :
10215-Legs et donations avec contrepartie d’actifs immobilisés
10225- Legs et donations relevant d’un projet particulier

Exemple 2

Une association reçoit un immeuble d'une valeur de 100 000 KF. L'immeuble peut être
conservé. Le testament ne prévoit aucun droit de reprise.

E - L’AFFECTATION DES RESULTATS


Le résultat comptable d’une association ne peut pas être distribué aux adhérents et comme
l’association n’est pas à but lucrative, elle ne peut réaliser que des excédents ou des déficits. Le
résultat peut être définitivement acquis, il va alors être porté aux report à nouveau avant d’être
affecté aux réserves par l’assemblée générale ou il peut être attribué aux tiers financiers, dans ce
cas l’excédent est porté dans le compte résultat sous contrôle de tiers financiers et ne fait pas partie
des fonds propres de l’association.

23
- Restitution d’excédents de subvention de fonctionnement non utilisés
Dans certaines conventions de subvention, il est prévu une restitution de la subvention en cas de
présence d’un excédent. Cela pourrait être le cas, par exemple, lorsque les dépenses estimées par
l’association se sont avérées être, au final moins importantes. Il est également possible que ces
excédents soient imputés sur des subventions ultérieures.
Dans ce dernier cas (imputation sur une subvention ultérieure), l’excédent ne doit pas figurer au
crédit du compte 131 « Résultat de l’exercice (excédent) » mais au crédit du compte 125
« Résultats sous contrôle de tiers financeurs ». Le compte 125 sera débité lors de l’octroi de la
prochaine subvention (la différence constituera le montant encaissé de la nouvelle subvention et le
montant de la subvention sera virée au crédit du compte 71 « Subvention d’exploitation » par
exemple).

APPLICATION3
Soit une association qui gère un dispensaire et a comptabilisé 15 million de produit et 13 million
de charge à la clôture de l’exercice N.
TAF : Effectuer le traitement comptable de l’affectation du ‘’résultat’’
* l’assemblé général réuni le 31-03 décide d’affecter le résultat en réserve
*l’état verse annuellement à l’association une subvention de 10 million, si les charges sont
inferieures aux produits, l’excédent vient en déduction de la subvention suivante.

F - LE PRET A USAGE OU LE COMMODAT

Certaines associations ou fondations bénéficient d’une mise à disposition gratuite de biens


immobiliers, à charge pour elles d’utiliser ces biens conformément aux conventions et d’en assurer
l’entretien pendant la durée du prêt à usage ou commodat.
Il s'agit en quelque sorte d'un contrat de location sans loyer à payer. L'association est responsable
du dommage qui arrive à la chose prêtée et doit respecter les conditions du contrat. Le contrat
s'appelle un "prêt à usage" ou "commodat". Le prêteur est appelé "commodant".

L'existence d'un contrat de commodat permet à l'association d'inscrire en comptabilité les droits
sur les biens mis à sa disposition. Lors de la conclusion du contrat de prêt:
Au débit des comptes:
 le débit du compte 2278-terrains grevés de droit ;
 le débit du compte 2378-bâtiments grevés de droit ;
 le débit du compte 2488- autres immobilisations grevées de droit ;

24
Par le crédit des comptes :
 le crédit du compte 2279-Droit des propriétaires, qui matérialise la dette envers le
prêteur du terrain ;
 le crédit du compte 2379-Droit des propriétaires, qui matérialise la dette envers le
prêteur du bâtiment ;
 le crédit du compte 2489- droit des propriétaires qui matérialise la dette envers le
prêteur d’autres immobilisations.

Si le bien est amortissable, il faut enregistrer sa dépréciation annuelle en enregistrant une


diminution de la valeur du bien par un crédit du compte 2278, 2378 et 2488 et une diminution de
la dette envers le prêteur au débit du compte 2279, 2379 et 2489.

L'amortissement ne passe donc pas par un compte de charges. L'association ayant l'obligation de
maintenir le bien en bon état de fonctionnement et de l'entretenir, elle peut être amenée à engager
des dépenses d'entretien importantes (s'inscrivant dans un programme pluriannuel) et donc à
comptabiliser des provisions pour grosses réparations.

2…8 Immobilisations grevées de droit

2….9 Droit des propriétaires

(Pour attribution)

2….9 Droit des propriétaires

2….8 Immobilisations grevées de droit

(Pour amortissement)

25
APPLICATION:

Un propriétaire d’immeuble confie la gestion de l’immeuble à une association qui à un


établissement scolaire. L’immeuble qui à une valeur de 150 000 000, confié pour 20 ans.

TAF : Passer les écritures nécessaires.

G - LA SUBVENTION D’INVESTISSEMENT

 Particularité des subventions d’investissement


Les subventions d’investissement sont destinées à acquérir de l’actif immobilisé (véhicule, etc.).
Elles peuvent être comptabilisées dans les fonds propres ou les autres fonds associatifs suivant
qu’il y ait ou non un droit de reprise.
Rappelons également qu’elles sont classées en deux catégories distinctes :
1. Subventions d’investissement affectées à des biens renouvelables par l’organisme
Le bien financé est à renouveler par la structure. La subvention est enregistrée au passif du bilan.
Ainsi, l’amortissement constaté sur le bien permet de dégager l’autofinancement nécessaire au
renouvellement de ce bien financé par la subvention.
Il existe une distinction dans cette catégorie : « sans droit de reprise » ou « avec droit de reprise ».
Dans le premier cas, il s’agit des subventions d’investissement concernant des biens que
l’association devra renouveler elle-même, mais pour lesquelles le financeur ne peut pas exercer de
droit de reprise. L’association n’aura pas de subvention à reverser. Cette subvention est à
enregistrer dans le compte 10216 « fonds associatives sans droit de reprise ».
Dans le deuxième cas, il s’agit toujours de subventions d’investissement concernant des biens que
l’association devra renouveler elle-même, mais pour laquelle le financeur peut, s’il le souhaite,
exercer un droit de reprise et réclamer le remboursement de la subvention. C’est un cas qui peut se
rencontrer, si par exemple l’association ne respecte pas les objectifs de la convention signée. Cette
subvention est à enregistrer dans le compte 10226 Fonds associatif avec droit de reprise « autres
fonds associatifs ».
En ce qui concerne la comptabilisation des amortissements de l’actif financé en tout ou partie par
ladite subvention, celle-ci s’opère classiquement à l’aide des comptes « 68 – Dotations aux
amortissement » et « 28 – Amortissements des immobilisations ».

2. Subventions d’investissement affectées à des biens non renouvelables par l’organisme


Le bien financé n’est pas à renouveler par la structure. Dans ce cas, la subvention est amortie en
fin d’exercice au même rythme que l’amortissement du bien qu’elle finance.
Pour les comptables, la reprise s’effectue par le débit du compte 141… (Subvention
d’investissement) et par le crédit du compte 865 (Reprise de subvention d’investissement).

26
Si le bien est amortissable, il convient, en plus de l’amortissement classique du bien, de reprendre
au compte de résultat la subvention au fur et à mesure de la constatation des amortissements ou sur
la durée d’inaliénabilité du bien ou sur 10 ans si le bien n’est pas amortissable.
Enfin, il est important de rappeler que le versement d’une subvention étant totalement
discrétionnaire (c’est-à-dire laissée à la libre décision du subventionneur), pour comptabiliser une
subvention, l’association doit s’assurer qu’elle lui ait effectivement acquise (une décision
d’attribution ou une convention de subventionnement signée).

APPLICATION 4:
Une association souhaite se doter d’un matériel. Pour cela, une subvention d’investissement
renouvelable de 25 000 000 lui est accordée, et est versée le 1er novembre et le matériel est
acheté le 02 janvier La durée d’utilisation est estimée à 5 ans

TAF : Passer les écritures nécessaires

Hypothèse 1 : Le matériel est renouvelable par l’association

Hypothèse n°2 : le matériel n’est pas renouvelable par l’association

H- LA SUBVENTION DE FONCTIONNEMENT

La subvention d’exploitation est accordée pour que l’association puisse faire face à certaines
charges d’exploitation, ou pour compenser l’insuffisance de produits d’exploitation, bref pour
permettre à l’association de maintenir ses activités. Elle a un caractère structurel et est souvent
d’un montant forfaitaire.

Intervenant sur le compte de résultat, il est logique de l’enregistrer en « produit d’exploitation » au


crédit du compte 71 subventions d’exploitation, c’est bien un produit avec contrepartie monétaire.
Cette subvention devient un produit courant pour l’exercice. cette subvention est comptabilisée
lorsqu’elle est signifiée (à la réception de la notification définitive d’attribution), sans attendre
l’encaissement proprement dit.

NB :
 Une subvention de fonctionnement accordée pour plusieurs exercices est répartie en fonction
des périodes ou étapes d’attribution définies dans la convention, ou à défaut prorata temporis. La
partie rattachée à des exercices futurs est inscrite en 477 « produits constatés d’avance ».

 Lorsqu’une subvention de fonctionnement inscrite, au cours de l’exercice, au compte de


résultat dans les produits, n’a pu être utilisée en totalité au cours de cet exercice, l’engagement
d’emploi pris par l’organisme envers le tiers financeur est inscrit en charges sous la rubrique «
engagements à réaliser sur ressources affectées » (sous-compte « engagements à réaliser sur
subventions attribuées ») et au passif du bilan sous le compte « fonds dédiés ».

Les sommes inscrites sous la rubrique « fonds dédiés » sont reprises en produits au compte de
résultat au cours des exercices suivants, au rythme de réalisation des engagements, par le crédit du
compte « report des ressources non utilisées des exercices antérieurs ».

27
 Comptabilisations liées à l’octroi de ressources affectées (fonds dédiés)
Compte tenu des modalités de versement des subventions et des dons, on observe souvent un
décalage chronologique entre le versement effectif des sommes correspondantes et le règlement
par l’association des dépenses concernées.
- Ressources affectées à des dépenses non engagées à la clôture de l’exercice
A la clôture de l’exercice comptable, lorsque le projet financé en tout ou partie par des ressources
affectées n’est pas terminé, il convient de constater les engagements futurs à réaliser, et ceci afin de
« neutraliser » une fraction du produit de la subvention octroyée qui va financer des dépenses qui ne seront
engagées qu’au cours des exercices suivants. Pour cela :
 On débite le compte 6894 « Engagements à réaliser sur ressources affectées » ;
 Et on crédite le compte 12194 « Fonds dédiés »
De plus, une information doit être donnée dans l’annexe des comptes de l’association.
Au fur et à mesure de l’engagement des dépenses relatives au projet, les fonds dédiés doivent
être réintégrés aux résultats des exercices concernés. L’écriture à comptabiliser est la suivante :
 On débite le compte 12194 « Fonds dédiés » ;
 Et on crédite le compte 7894 « Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs ».
APPLICATION 1 :

Prenons l’exemple d’une subvention de fonctionnement de 5 000 000 votée par conseil régional le
11 mars, notifié le 30 mars et versée le 14 avril.

Dans le journal de l’association

TAF : Passer les écritures nécessaires

APPLICATION 2:

Une association a reçue une subvention de 3 000 000 pour les exercices 2004, 2005 et 2006. La
notification a été reçue le 1 juillet et la subvention a été perçue le 5 juillet 2004.

TAF : Passer les écritures nécessaires.

APPLICATION 3: une association a perçu une subvention de fonctionnement de 200 000 F le 01/06/N afin
de financer totalement un projet. Elle a donc prévu d’engager 200 000 F de dépenses. Elle clôture son
exercice comptable le 31/12 de chaque année. En N, elle n’a réalisé que 50 000 F de dépenses pour ce
projet, puis 100 000 F en N+1 et 50 000 F en N+2.

TAF : Passer les écritures d’inventaires nécessaires au 31/12/N ; au 31/12/N+1 et au 31/12/N+2

28
Résume :
Subvention d'exploitation pluriannuelle versée en une seule fois pour utilisation sur plusieurs
exercices.
• Notification : Enregistrement de la totalité de la subvention
• A la clôture: Diminution de la subvention enregistrée pour la part destinée à
financer les dépenses des exercices suivants.
 défini dans la convention
 ou, à défaut, répartition de la subvention prorata temporis

29

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