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COURS DU TRAVAIL

SÉRIE N° 02

LEÇON N° 01 : LE SYNDICAT

OBJECTIF PÉDAGOGIQUE :

Le stagiaire doit être capable de déterminer les dispositions du syndicat, les conventions
collectives du travail, et les droits de la grève.

PLAN DE LA LEÇON :

I- OBJET
II- DÉFINITION ET DISPOSITIF COSTITUTIONNEL ET
LEGILATIF ACTUEL EN MATIERE DE DROIT SYNDICAL
III- SITUATION ACTUELLE EN MATIÈRE DE DROIT SYNDICAL
IV- CONSTITUTION D’ORGANISME SYNDICAL
V- DROITS ET OBLIGATIONS
VI- STATUT DES ORGANISATIONS SYNDICALES
VII- RESSOURCE DES ORGANISMES SYNDICAUX
VIII- SUSPENSION ET DISSOLUTION D’ORGANISME SYNDICAL
IX- ORGANISATIONS SYNDICALES REPRÉSENTATIVES
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X- DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX ORGANISMES
SYNDICAUX REPRÉSENTATIFS DE TRAVAILLEURS
SALARIES.
XI- L’UNION GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS ALGÉRIENS
(L’U.G.T.A)
XII- CRÉATION DE SYNDICATS AUTONOMES

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I- OBJET :
Le droit syndical Algérien a été consacré par la constitution de 1989 et 1996 puis organisé et
développé par la loi N°90/14 du 2 juin 1990 modifiées et complétée relative aux modalités
d’exercice du droit syndical.

II - DÉFINITION ET DISPOSITIF CONSTITUTIONNEL ET


LÉGISLATIF ACTUEL EN MATIÈRE DE DROIT SYNDICAL :
La loi N°90/11 modifiée et complétée relative aux relations de travail s’est définitivement
prononcée sur le droit de l’exercice syndical comme étant un acquis des travailleurs. Droit et
acquis que les textes qui ont suivi ont organisés.

III - SITUATION ACTUELLE EN MATIÈRE DE DROIT SYNDICAL :


Au plan de l’exercice du droit syndical, la situation actuelle se caractérise par l’existence
d’une diversité d’interventions, en conséquence des changements intervenus dans le domaine
politique et les relations sociales.

Notons aussi l’élargissement du champ des libertés fondamentales par la constitution, en


matière de droit syndical, de droit de grève et du droit d’association, a suscité de profonds
bouleversements dans le domaine syndical. Citons les articles énoncés dans la constitution de
1989 : Articles 28,31,32,33,39,40,41,53,54,la convention n°87 de l’organisation internationale
des travailleurs (O.I.T) relative à la liberté syndicale et à la protection du droit syndical et la
convention n°98 de l’O.I.T relative au droit d’organisation et de négociation collective.

IV - CONSTITUTION D’ORGANISME SYNDICAL :


Les travailleurs ainsi que les employeurs de même profession, ou secteurs d’activité, ont le
droit de se constituer en organisations syndicales ou d’adhérents, s’ils :

 Sont de nationalité Algérienne d’origine ou acquise depuis dix (10) ans au moins ;
 Jouissent de leurs droits civils et civiques ;
 Sont majeurs ;
 N’ont pas eu un comportement contraire à la guerre de libération ;
 Exercent une activité en relation avec l’organisation syndicale.

L’organisation syndicale est déclarée, après dépôt d’une déclaration de constitution auprès
de l’autorité publique concernée, délivrance d’un récépissé d’enregistrement de la
déclaration de constitution délivrée par l’autorité, au plus tard trente (30) jours après le
dépôt et accomplissement, aux frais de l’organisation syndicale, cette déclaration est
déposée auprès du :

 Wali de la willaya de siège ; pour les organisations syndicales à vocation communale,


intercommunale ou wilaya ;
 Ministre chargé du travail pour les organisations syndicales à vocation inter wilaya ou
nationale.

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V- DROITS ET OBLIGATIONS :
Tout membre d’une organisation syndicale a le droit de participer à la direction et à
l’administration de l’organisation dans le cadre de ses statuts, conformément à la loi.

Les organes de direction de l’organisation syndicale sont élus et renouvelés selon des
principes démocratiques et les échéances fixées dans les statuts et le règlement intérieur.

Il est interdit à toute personne morale ou physique de s’ingérer dans le fonctionnement d’une
organisation syndicale, sauf dans les cas prévus par la loi.
L’organisation syndicale acquiert la personnalité morale et la capacité civile dès sa
constitution et a la possibilité de :
 Ester en justice et exercer devant les autorités publiques ;
 Représenter les travailleurs devant toutes les autorités publiques ;
 Conclure tout contrat, convention ou accord en rapport avec son objet ;
 Acquérir des biens pour l’exercice de ses activités prévues par son statut et son règlement
intérieur.

VI- STATUT DES ORGANISATIONS SYNDICALES :


Les statuts des organisations syndicales doivent énoncer les dispositions suivantes :
 L’objet, la dénomination et le siège de l’organisation ;
 Le mode d’organisation et le champ de compétence territoriale ;
 Les catégories de personnes ; de professions, de branches ou de secteurs d’activité ;
 Les droits et obligations des membres et les conditions d’affiliation, de retrait ou
d’exclusion ;
 Le mode électoral de désignation et de renouvellement des organes de direction et
d’administration ainsi, que la durée de leurs mandats ;
 Les règles relatives à la convocation et au fonctionnement des organes délibérants ;
 Les règles et procédures de contrôle de l’administration de l’organisation syndicale
 Les règles définissant les procédures de dissolution volontaire de l’organisation syndicale et
celles relatives à la dévaluation du patrimoine dans ce cas.
Ce pendant, il est interdit aux organisations syndicales de pratiquer toute discrimination
entre leurs membres, de sorte à porter atteinte à leurs libertés.

VII- RESSOURCE DES ORGANISMES SYNDICAUX :


Les ressources des organismes syndicaux sont constituées des :
 Cotisations de leurs membres ;
 Revenus liés à leurs activités ;
 Dons et legs ;
 Subventions du ministère du travail.

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VIII- SUSPENSION ET DISSOLUTION D’ORGANISME SYNDICAL :
Les juridictions compétentes peuvent prononcer la suspension des activités de l’organisation
syndicale, la dissolution peut être volontaire ou prononcée par voie juridique.

La dissolution volontaire est prononcée par les membres de l’organisation syndicale, ou leurs
délégués régulièrement désignés.

La dissolution par voie judiciaire de l’organisation syndicale peut être requise auprès des
juridictions compétentes, lorsqu’elle exerce une activité qui contrevient aux lois en vigueur,
autres que celles prévues dans ses statuts.

Cette dissolution peut se faire sur requête de l’autorité publique concernée, ou par toute
autre partie intéressée

IX- ORGANISATIONS SYNDICALES REPRÉSENTATIVES :


Dans un organisme employeur, les organisations syndicales des travailleurs, regroupant au
moins 20% de l’effectif total des travailleurs salariés, sont considérées représentatives.
Les organisations syndicales des travailleurs salariés représentatives au sein de chaque
organisme employeur ont les tâches suivantes :
 Participer aux négociations de conventions, aux accords collectifs au sein de l’organisme
employeur ;
 Participer à la prévention et au règlement des conflits de travail ;
 Réunir les membres de l’association syndicale sur les lieux de travail, en dehors des heures
de travail et exceptionnellement si l’accord de l’employeur est obtenu, pendant les
heures de travail ;
 Informer les collectifs de travailleurs concernés par des publications syndicales ou par voie
d’affichages dans des lieux réservés à cet effet par l’employeur ;
 Collecter sur les lieux de travail les cotisations syndicales auprès de leurs membres.

X- DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX ORGANISMES


SYNDICAUX REPRÉSENTATIFS DES TRAVAILLEURS
SALARIÉS :
Dans toute entreprise publique ou privée, établissement public institution ou administration
publique, toute organisation syndicale représentative peut créer une structure syndicale
conformément à ses statuts lorsqu’elle réunit au moins trente (30) adhérents, le nombre
d’élus est proportionnel avec le nombre des travailleurs.

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XI- L’UNION GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS ALGÉRIENS
(L’U.G.T.A) :
On prend L’U.G.T.A. comme exemple d’organisation syndicale qui était la seule sur tout le
territoire national et qui était très active, elle œuvrait en tant qu’organisation de masse sous
l’égide du F.L.N. Elle avait pour objet la mobilisation et l’encadrement des travailleurs, à cet
effet, elle avait pour tâches.
 Généraliser, développer et renforcer la participation des travailleurs à la gestion des
entreprises ;
 Assurer la représentation des travailleurs au sein des structures de l’Etat ;
 Défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs, et contribuer à
l’amélioration constante des conditions de vie et de travail ;
 Orienter, développer et contrôler les œuvres sociales au profit des travailleurs, et
veiller à leur assurer une meilleure gestion démocratique ;
 Développer et approfondir la formation politique et syndicale des travailleurs, pour
l’augmentation de la participation au processus de développement intégral du pays
pour la promotion de la société ;
 Renforcement et développement des liens et de coopération avec les organisations
internationales similaires.

1- Structure de L’U.G.T.A :
Les structures de L’U.G.T.A sont :

1.1- Structures horizontales :


a- La section syndicale :
La section syndicale regroupe en son sein l’ensemble des travailleurs de l’unité du lieu de
travail, elle est l’instance de base de l’U.G.T.A, elle représente les travailleurs. Les
structures internes de la section syndicale sont :
 L’assemblée générale des syndiqués ;
 Le conseil syndical ;
 Le bureau syndical.
Le conseil syndical est constitué dans toute unité occupant plus de neuf (09) travailleurs.
Dans les unités comptant entre 4 et 9 travailleurs, un délégué syndical est élu par les
adhérents.
Le nombre des membres au conseil syndical varie selon l’effectif des travailleurs. Il est de
trois (03) délégués pour dix (10) à trente (30) travailleurs, de vingt cinq (25) délégués pour
4001 et plus de travailleurs.
Le conseil syndical est élu pour trois (03) ans. Il est l’instance de délibération entre deux
sessions de l’assemblée des travailleurs syndiqués.
Le conseil syndical est élit parmi ses membres un bureau syndical de trois (03) à cinq (05)
membres qui se répartissent les tâches suivantes :
 Organisations et finances ;
 Education et formation ;
 Information, action de masse et volontariat ;
 Législation et affaires sociales.

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Le bureau syndical est l’organe d’application des décisions du conseil syndical.
b- L’union Communale :
L’union communale est l’instance de direction de la structure horizontale de l’U.G.T.A au
niveau de la circonscription communale, elle regroupe l’ensemble des sections syndicales
organisées sur son territoire géographique.
Les instances et organes internes de l’union communale sont :
 Le congrès ;
 Le conseil communal ;
 Le secrétariat.

c- L’union Territoriale :
L’union territoriale est l’instance de direction de la structure horizontale de l’U.G.T.A au
niveau de la circonscription de la Daïra :
Ses instances et organes internes sont :
 Le congrès ;
 Le conseil territorial ;
 Le secrétariat.

d- L’union de Wilaya :
L’union de wilaya est l’instance de direction de la structure horizontale de l’U.G.T.A au
niveau de la wilaya, ses structures sont :
 Le congrès ;
 Le conseil ;
 Le secrétariat.

e- Le conseil National :
Le conseil national est l’instance suprême de direction de l’U.G.T.A dans l’intervalle de deux
congrès dépositaires de la souveraineté du congrès. Il a le pouvoir de diriger l’ensemble des
activités de l’organisation.
Le conseil national élit pour quatre (4) ans, un secrétariat national, composé de onze (11) à
quinze (15) membres dont un secrétaire national.
Le secrétaire national, présidé par le secrétariat général est responsable devant le conseil
national dont il est l’organe d’exécution.

1.2- Structure verticales :


a- Les secteurs professionnels :
Pour coordonner, orienter et contrôler la structure verticale ; le 6eme congrès national a
décidé la création des secteurs professionnels suivants :
 Transport et télécommunication
 Santé et sécurité sociale.
 Finances, planification et collectivités locales.
 Energie, chimie et mines.
 Métallurgie, cuirs et textiles.
 Bois, bâtiment et travaux publics.
 Alimentation, commerce et tourisme.
 Education, culture et information.

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La charge de chaque secteur est confiée à un secrétaire national, responsable devant le
secrétariat national. Il est assisté d’un bureau de coordination composé de sept (7) à neuf (9)
membres.

b- Le syndicat d’entreprise ou national :


Il est l’instance de la structure verticale chargé de coordonner et de consolider les activités
des sections syndicales du même secteur ou d’une même entreprise dans les domaines
d’activité administrative, économique, sociale et culturelle, et ce en collaboration étroite
avec les instances horizontales.
Les instances et organes internes du syndicat d’entreprise ou national sont :
 La conférence ;
 Le conseil ;
 Le bureau.
2- Les ressources de l’U.G.T.A. sont :
 Le produit des cotisations.
 Les subventions, dons et legs.
 Les produits des activités socioculturelles.
3- Schéma de l’organisation de L’U.G.T.A :

CONGRE NATIONAL

CONSEIL NATIONAL

SECRETARIAT NATIONAL

STRUCTURES VERTICALES STRUCTURES


HORIZONTALES :
 Secteur Professionnel  Union de Wilaya
 Syndicat d’Entreprise ou  Union Territoriale
National  Union Communale
 Section Syndicale

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XII- CRÉATION DES SYNDICATS AUTONOMES :
La Constitution de 1989 a introduit une innovation importante qui est le droit à tous les
citoyens de constituer en organisations syndicales.
Ainsi, les organisations syndicales n’ont plus l’obligation d’être affilié à l’U.G.TA. et leurs
constitutions et gestion à été simplifiées.
Ainsi donc, depuis la promulgation de la loi N°90/14 du 2 juin 1990 modifiée et complétée
relative aux modalités d’exercice du droit syndical, plusieurs syndicats ont vu le jour et ce,
dans tous les secteurs d’activité.

Les enseignants, les médecins, pilotes, magistrats…..etc. sont aujourd’hui organisés en


syndicats avec, comme objet de défendre leurs intérêts matériels et moraux.
Il est à noter que le législateur Algérien a mis une condition à la constitution de ces
organisations qui est l’interdiction aux syndicats d’entretenir des relations avec les partis
politiques .

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LEÇON N° 2 : CONVENTION COLLECTIVE DU TRAVAIL
PLAN DE LA LEÇON :
I- DISPOSITIONS GÉNÉRALES

II- CONTENU DES CONVENTIONS COLLECTIVES

III- NÉGOCIATION DES CONVENTIONS COLLECTIVES

IV- EXÉCUTION DES CONVENTIONS COLLECTIVES

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I- DISPOSITIONS GENERALES :
La convention collective est un accord écrit sur les conditions d’emploi, et de travail pour
une ou plusieurs catégories professionnelles.
Elle est conclue au sein d’un même organisme employeur entre l’employeur et les
représentants syndicaux des travailleurs. Elle est, également, conclue entre un groupe
d’employeurs ou bien, une ou plusieurs organisations syndicales d’employeurs d’une part, et
une ou plusieurs organisations syndicales des travailleurs d’autre part.
Le champ d’application de la convention est déterminé en elle même. Elle peut concerner
une ou plusieurs catégories socioprofessionnelles un caractère local, régional ou national.

II- CONTENU DES CONVENTIONS COLLECTIVES :


Les conventions collectives traitent les conditions d’emploi et de travail, notamment.
 Classification professionnelle ;
 Les normes de travail, y compris les horaires de travail et leur répartition ;
 Salaire de base minimum correspondant ;
 Indemnités liées à l’ancienneté, aux heures supplémentaires et aux conditions de travail y
compris l’indemnité de zone ;
 Les primes liées à la productivité et aux résultats du travail ;
 Les modalités de rémunération, au rendement pour les catégories de travailleurs
concernés ;
 Remboursement de frais engagés ;
 Période d’essai et préavis ;
 Durée de travail effectif pour les emplois à fortes sujéstions ou comportant des périodes
d’inactivité ;
 Absences spéciales ;
 Procédures de conciliation en cas de conflit collectif de travail ;
 Service minimum en cas de grève ;
 L’exercice du droit syndical ;
 Durée de la convention et modalités de recrutement, de révision de dénomination.

III- NEGOCIATION DES CONVENTIONS COLLECTIVES :


À la demande des parties ou de l’une d’entre elles ; la négociation des conventions
collectives est menée par des commissions paritaires de négociation, composées d’un nombre
égal de représentants syndicaux de travailleurs et d’employeurs.
Chacune des parties peut être représentée par trois (03) à sept (07) membres.
Pour la conduite des négociations, collectives, chacune des parties (À la négociation) désigne
un président qui exprime le point de vue majoritaire des membres de la délégation qu’il
conduit et dont il devient le porte-parole.

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IV- EXECUTION DES CONVENTIONS COLLECTIVES :
La convention collective est présentée auprès de :
 L’inspection du travail et du greffe du tribunal ;
 Du siège de l’organisme employeur lorsqu’il s’agit d’une convention collective
d’entreprise ;
 Du siège de la Commune lorsque le champ d’application est limité à la Commune ;
 Du siège de la wilaya lorsque le champ d’application s’étend à la Willaya ou, à plusieurs
Communes de la même Wilaya ;
 D’Alger pour les conventions collectives inter Wilayas, ou nationales.

Les personnes liées par une convention collective peuvent intenter toute action visant à
obtenir l’exécution de la convention, les inspecteurs de travail veillent eux aussi, à son
exécution. Pour tout changement dans la convention collective les parties doivent envoyer
toute proposition à l’inspection du travail.
Cela porte les parties obligatoirement à engager des négociations dans les trente (30) jours à
venir pour la conclusion d’une nouvelle convention collective.
Toute infraction aux clauses de conventions collectives ou aux accords collectifs est assimilée
à des infractions de la législation du travail et est réprimée par la loi

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LEÇON N° 3 : L’EXERCICE DU DROIT DE GREVE
PLAN DE LA LEÇON :

I- DES MODALITES D’EXERCICE DU DROIT DE GREVE

II- LES LIMITATIONS A L’EXERCICE DU DROIT DE GREVE

III- LES INTERDICTIONS AUX RECOURS A LA GREVE

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I- DES MODALITES D’EXERCICE DU DROIT DE GREVE :
1- Conditions générales :
Le droit des travailleurs de recourir à la grève s’exerce dans les conditions et selon les
modalités définies par les dispositions de la loi 90-02 (Art 24).
Le recours à la grève ne peut s’exercer et la grève déclenchée est suspendue, dès lors que les
parties au conflit collectif de travail sont convenues de soumettre leur différend à l’arbitrage
(Art 25).

2- l’approbation de la grève par le collectif :


Dans les cas prévus à l’article 24 de la loi 90-02, le collectif des travailleurs concernés est
convoqué, l’employeur informé, en assemblée générale sur les lieux habituels de travail à
l’effet de l’informer sur les points de désaccord persistants et de se prononcer sur
l’éventualité d’un arrêt concerté et collectif de travail. Le collectif des travailleurs entend, à
leur demande, les représentants de l’employeur ou de l’autorité administrative concernée.
Le recours à la grève est approuvé par un vote à bulletin secret à la majorité des travailleurs
réunis en assemblée générale, constituée d’au moins la moitié des travailleurs composant le
collectif concerné.

3- Le préavis de la grève :
Le préavis de grève courte à compter de la date de son dépôt auprès de l’employeur,
l’inspection du travail territorialement compétente informée.
Sa durée est fixée par voie de négociation et ne peut être inférieur à huit (8) jours à compter
de la date de son dépôt.
Dès le dépôt du préavis de grève, l’employeur et les représentants des travailleurs s’obligent
à prendre les mesures nécessaires pour assurer la préservation et la sécurité des installations
et des biens et désignent les travailleurs chargés de ces tâches.

II- LES LIMITATIONS A L’EXERCICE DU DROIT DE


GREVE :
1- Le service minimum :
D’après l’Art 38 complété par art 7 de la loi n°91-27 un service minimum obligatoire est
organisé dans les domaines ci-après énumérés :
 Services hospitaliers de garde, des urgences et de distribution des médicaments ;
 Services liés au fonctionnement du réseau national de télécommunications, de
radiotélévision et de radiodiffusion ;
 Services liés à la production, au transport et à la distribution de l’électricité, du gaz, des
produits pétroliers et de l’eau ;
 Services communaux d’enlèvement des ordures au sein des structures sanitaires et
abattoirs, les services de contrôle sanitaires, phytosanitaires et vétérinaires aussi bien
publics que privés, ainsi que les services de désinfection ;
 Services directement liés à la production d’énergie destinée à l’alimentation du réseau de
télécommunication ainsi que les services indispensables au fonctionnement des centres de
transit des télécommunications et à la maintenance du réseau des transmissions
nationales ;
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 Services chargés au sein de la banque centrale et des banques publiques des relations
financières avec l’étranger ;
 Services chargés de la production, du transport par canalisation, du chargement et du
transport maritime hydrocarbures ;
 Cabotage national des hydrocarbures ;
 Services de manutention portuaire et aéroportuaire et de transport des produits reconnus
dangereux, rapidement périssables ou liés aux besoins de la défense nationale ;
 Services liés à la sécurité des moyens de transport (météorologie, signalisation maritime,
ferroviaire y compris les gardes-barrières) ;
 Service de transport et de télécommunication directement liés à la sauvegarde des vies
humaines et aux opérations de remorquage ou de sauvegarde des navires,
 Services des inhumations et des cimetières ;
 Services chargés du contrôle de la circulation aérienne
(Centre de contrôle régionaux, approche et tours de contrôle) ;
 Services du greffe des cours et tribunaux ;
 Les activités liées aux examens de l’enseignement secondaire à caractère national et ce
pendant la durée de déroulement desdits examens (art 7 l n 91-27) ;
 Les services de l’administration publique prenant en charge les activités diplomatique de
l’état.
Le refus par un travailleur concerné d’assurer le service minimum auquel il est astreint
constitue une faute professionnelle grave.

III- LES INTERDICTIONS AUX RECOURS A LA GREVE :


Le recours à la grève est interdit dans les domaines d’activités essentiels dont l’interruption
peut mettre en danger la vie, la sécurité ou la santé du citoyen ou est susceptible
d’entraîner, par ses effets, une crise économique grave.
À ce titre, le recours à la grève est interdit aux :
 Magistrats ;
 Fonctionnaires nommés par décret ou en poste à l’étranger ;
 Agents des services de sécurité ;
 Agents actifs des services de la protection civile ;
 Agents des services d’exploitation du réseau des transmissions nationales des ministères de
l’intérieur et des affaires étrangères ;
 Agents actifs des douanes ;
 Personnels des services extérieurs de l’administration pénitentiaire.

Les différends collectifs de travail auxquels sont parties les travailleurs régis par des
dispositions qui sont soumis aux procédures de conciliation prévues aux articles 16 à 20 et le
cas échéant, à l’examen de la commission nationale d’arbitrage telle que prévue au titre V de
la loi 90-02.

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