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LE SYNDICAT

Pourquoi ce module ?
Plan du déroulement

Rapport de force

Relations
Employeurs /syndicats
Le syndicat
Où est né le syndicalisme ?
Naissance du syndicalisme en Europe. ... Le syndicalisme sous sa forme moderne
est né en Europe dans les années 1880, résultant de la révolution industrielle, de
ses changements démographiques, politiques et surtout idéologiques

Qui a créé les syndicats ?


En France, c'est la loi Waldeck-Rousseau de 1884 qui a autorisé la création
de syndicats. Elle a abrogé la loi Le Chapelier de 1791, qui interdisait les
organisations ouvrières, notamment les corporations des métiers, mais
également les rassemblements paysans et ouvriers ainsi que le
compagnonnage.

Est-ce qu'un syndicat est une association ?


Les tribunaux judiciaires considèrent que le syndicat est une association
particulière. ... Tout groupement ayant pour but la défense des intérêts
professionnels des personnes visées par ses statuts peut donc, au choix de ses
fondateurs, être constitué sous forme d'association ou de syndicat .
Constituer un syndicat
Comment constituer un syndicat

• Le syndicat peut se constituer librement dans toutes les entreprises, les


fondateurs de tout syndicat doivent obligatoirement déposer leurs statuts
et la délibération portant les noms des personnes chargées de son
administration, notamment le secrétaire général et le responsable à la
politique financière (trésorier).

Rappel des modalités de dépôt des statuts du syndicat

• Réunion des syndiqués en assemblée général


• Proposition des statuts
• Délibération de constitution du syndicat avec désignation des responsables
(Secrétaire Général et Trésorier).
• Dépôt en Mairie (ou Préfecture) des Statuts adoptés en Assemblée Générale
• Demande d’un récépissé de dépôt des statuts, élément officialisant la
constitution du syndicat.
Qu'est-ce qu'un syndicat dans une entreprise ?

Un syndicat est une Association de personnes dont le but est de


défendre les droits et les intérêts sociaux, économiques et
professionnels de ses adhérents. est une association de personnes
dont le but est de défendre les droits et les intérêts sociaux,
économiques et professionnels de ses adhérents.

Qu'est-ce qu'un syndicaliste ?


Adhérer à un syndicat. Un syndicat. est une association de
personnes dont l'objectif est la défense d'intérêts professionnels
communs. ... – Le paysage syndical français, très fragmenté, est le
fruit des luttes syndicales du XXe siècle.
LIBERTE SYNDICALE
Aspect individuelle
• La liberté syndicale est un droit fondamental reconnu par la
Constitution : Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts
par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix. Il
s'applique au niveau de l'entreprise

Principe de la liberté syndicale


• Nul est tenu d’adhérer à un syndicat
• Chacun est libre d’adhérer au syndicat de son choix
• Chacun est libre de se retirer d’un syndicat à tout moment
Capacité civile des syndicats
Le syndicat est une personne morale

• Le dépôt des statuts fait acquérir de plein droit la personnalité morale


(article L.2131-6 ct).  Plusieurs conséquences :

• Patrimoine syndical : comme le syndicat est une personne juridique,


il a nécessairement un patrimoine. Il peut acquérir des biens, que ce
soit à titre gratuit ou onéreux, qu’ils soient meubles ou immeubles.
Donc capacité juridique plus large que celle des associations.

• Insaisissabilité des biens nécessaires au fonctionnement du syndicat.


Ex des immeubles et objets mobiliers nécessaires aux réunions, des
bibliothèques et des cours d’instruction professionnelle.

• Droit de contracter : les syndicats peuvent conclure des contrats ou


conventions avec d’autres syndicats, sociétés, entreprises ou avec le
personnel salarié qu’il embauche pour les besoins de son
fonctionnement.
Capacité civile des syndicats (suite)

Droit d’ester en justice : que ce soit pour la défense des


intérêts collectifs de la profession ou de ses propres intérêts.
Peut aussi représenter les intérêts individuels des salariés
(hypothèse de substitution)

. Responsabilité du syndicat : la responsabilité du syndicat,


engagée par ses organes, peut être contractuelle (violation
d’une convention collective) ou délictuelle (grève abusive). Si le
syndicat est responsable des agissements de ses organes, il
n’est pas responsable de ceux de ses adhérents. De plus, si un
syndicat encourt la responsabilité d’un dommage, les adhérents
ne peuvent être poursuivis sur leur patrimoine propre.
Capacité civile des syndicats
Le contrôle des adhérents sur le syndicat
• Démocratie syndicale : le syndicat est une société démocratique où jouent
le principe électif et la loi de la majorité. La souveraineté appartient à
l’assemblée générale des syndiqués, qui élit les dirigeants. Le syndiqué a le
droit de participer à l’élaboration des décisions qui jalonnent la vie syndicale,
mais les dirigeants prennent parfois les décisions seuls (ex des conventions
collectives ¦ aucune ratification des adhérents, mais sont consultés).

• Election des dirigeants syndicaux : c’est un droit du syndiqué que d’élire


librement, en assemblée générale, les organes directeurs du syndicat. La
non-réélection manifeste le droit de contrôle des adhérents sur le
comportement des dirigeants. La loi impose ici certaines conditions légales
d’aptitude pour être élu ¦ article L.411-4 : faut, pour pouvoir être chargé de
l’administration ou de la direction d’un syndicat, 1° être membre du syndicat,
2° jouir de ses droits civiques, 3° n’avoir encouru aucune condamnation
prévue au code électoral. Pas de condition d’ancienneté ou de nationalité.
Capacité civile des syndicats
Le contrôle du syndicat sur les adhérents
• L’adhésion : L’adhésion se manifeste par la délivrance d’une carte
syndicale.

• Obligations de l’adhérent : paiement des cotisations

• Discipline syndicale : exclusion. Le syndicat exerce une autorité


doublée d’un pouvoir disciplinaire sur ses membres. Les statuts
prévoient dans quels cas, selon quelles formes, le syndiqué pourra
être exclu du syndicat ou mis à l’index. Les tribunaux apprécieront si
la procédure a bien été suivie et notamment si les droits de la
défense ont été respectés. Quant au fond, ils vérifieront si les faits
reprochés correspondent bien à la qualification et à la sanction
prévues par les statuts.
Moyen d’action des syndicats
Les syndicats disposent de plusieurs moyens d’actions.
• – La négociation : les syndicats peuvent négocier avec l’État ou les
employeurs afin de défendre les droits et les intérêts de leurs adhérents. Il
existe différents niveaux de négociation : accords nationaux
interprofessionnels ou de branche d’activité (ex : médecins, banque),
accords au niveau de l’entreprise ou d’un regroupement de petits
établissements.

• La délégation doit, en règle générale, comprendre le délégué syndical de


l’organisation concernée par les négociations.

• – La grève : le droit de grève, établi depuis la loi de 1864 qui supprimait le


délit de coalition (loi de 1791), demeure un mode d’action traditionnel des
syndicats. Certaines catégories de personnels n’ont cependant pas le droit
de faire grève (personnels de police, compagnies républicaines de sécurité
(CRS), magistrats judiciaires, militaires, personnels des services extérieurs
de l’administration pénitentiaire, personnels des transmissions du ministère
de l’Intérieur).
Moyen d’action des syndicats (suite)
• D’autres catégories de personnel ont l’obligation d’assurer, même en période
de grève, un service minimum (agents hospitaliers, agents de la navigation
aérienne, transports en commun, par exemple). Dans les écoles, un service
d’accueil des élèves doit être prévu si leurs enseignants font grève (loi du 20
août 2008).

• – La manifestation : la grève s’accompagne généralement d’une


manifestation destinée à faire connaître à l’opinion les motivations du conflit.
Mais des manifestations existent également hors des périodes de grèves (ex :
défilé traditionnel du 1er Mai, au cours duquel les grandes centrales
syndicales font connaître leurs revendications majeures).

• – Au sein de l’entreprise, les syndicats disposent de divers moyens d’action


tels que le droit de réunir les salariés, le droit à l’affichage de documents et de
tracts syndicaux... Ils siègent dans les organismes paritaires où ils défendent
leurs positions et ont, par exemple, la possibilité de recourir à des intervenants
extérieurs (experts dans différents domaines pour alimenter leurs analyses).
Comment est financé un syndicat
Le financement des syndicats est assuré de plusieurs façons :

• par les cotisations que les adhérents versent à leur syndicat,


selon un barème établi proportionnellement à leur salaire ;
• par les entreprises qui peuvent également contribuer
financièrement à l’activité syndicale ; ces subventions au titre de
l’exercice du droit syndical sont distribuées de façon égalitaire
entre syndicats représentatifs ou sont proportionnelles aux
résultats électoraux ;
• par les collectivités locales qui peuvent allouer des subventions
aux unions locales de syndicats ;
• par des subventions publiques destinées à financer certaines
activités syndicales (formation des conseillers prud’hommes élus
au collège des salariés, formation syndicale…).
Structure des confédérations syndicales
Fonctionnement du syndicat
COMMISSION
COMMISSION COMMISSION
EXECUTIVE
EXECUTIVE EXECUTIVE

U.R.I (union
CONFEDERATION régionale
interprofessionnell
FEDERATIONS e
PROFESSIONNELLES Union locale
Union
départementale
SYNDICAT

ADHERENTS
Fonctionnement du syndicat
Les syndicats sont généralement organisés de la manière suivante :

• au niveau national (souvent intitulé confédéral), des organes


délibérants chargés de définir les grandes orientations du syndicat,
avec à leur tête une personne, souvent appelée secrétaire général, élue
par les instances du syndicat ;

• au niveau local, des instances départementales ou régionales (les


fédérations) et des instances de proximité au niveau d’une ville ou d’un
arrondissement (les unions) ;

• Fédération professionnelle: fédération désigne un regroupement de


syndicats d'un même secteur d'activité.

• La commission exécutive du syndicat: la mise en œuvre des


décisions prises par le congrès ou l’assemblée générale.
Acteur et rôle des représentants du personnel
Sont élus au sein des entreprises
comportant au moins 11 salariés pour
représenter à la direction de l’entreprise
les réclamations individuelles ou
collectives du personnel et être
Délégués du personnel régulièrement consultés par l’employeur
dans le cadre du dialogue social au sein
de l’entreprise

Sont élus au sein des l’entreprises


comportant au moins 50 salariés pour
représenter leurs collègues.
En plus de son rôle de porte parole des
salariés vis-à-vis de la direction, le CE
remplit des rôles important en matière
économique, social et culturelle au sein
Le comité d’entreprise de l’entreprise. Il est conseillé dans le
cadre du dialogue social, pour
l’établissement du bilan social et en
matière de licenciement économique, de
reconversion ou de restructuration
Les petites et moyennes
entreprises à faible effectifs de 50
à 199 salariés, peuvent mettre en
place une délégation unique du
La DUP personnel (DUP) dans laquelle
les délégués du personnel sont
en même temps membre du CE

Comité d’hygiène, de sécurité et


des conditions de travail est une
instance représentative
CHSCT obligatoire dans les entreprises
d’au moins 50 salariés.

Dans un établissement de plus


de 50 salariés, le délégué
syndical est un salarié désigné
par un syndicat représentatif, qui
Le DS a pour fonction de représenter
cette organisation et de négocier
des accords collectifs
Le délit d’entrave
• Le délit d’entrave est le fait de porter atteinte, quelle qu'en
soit la forme (action ou abstention)
» à la libre désignation des représentants du
personnel ;
» à l'exercice de leurs fonctions et de leurs droits ;
» aux règles de procédure relatives au licenciement
des représentants du personnel.

• Une peine d’un an de prison (atteinte à la constitution et


désignation des représentants)
• Amende de 7500€ (3750€ auparavant)
Organisations syndicales les plus
représentatives
La représentativité syndicale

Est la capacité, pour des organisations syndicales de


salariés, de parler au nom de ces derniers. La
reconnaissance de cette capacité permet en particulier
aux organisations de négocier et de signer, avec
l'employeur ou les représentants du patronat, des
accords s'appliquant à l'ensemble des salariés d'une
entreprise, d'une branche d'activité au niveau local ou
national, ou encore à tous les salariés de l'ensemble des
secteurs d'activité.
Organisations syndicales les plus représentatives
« National »

Organisation salariale Organisation patronale


• Confédération française • Mouvement des entreprises
démocratique du travail (CFDT) de France (MEDEF)
• Confédération générale du • Confédération des petites et
travail (CGT) moyennes entreprises
• Force ouvrière (FO) (CPME)
• Confédération française de • Union des entreprises de
l'encadrement-Confédération
proximité (U2P)
générale des cadres (CFE-CGC)
• Confédération française des
travailleurs chrétiens (CFTC)
Organisations syndicales les plus représentatives
en entreprise (critères)

 respecter les valeurs républicaines


 indépendance
 transparence financière
 ancienneté d’au moins 2 ans (appréciée à compter de la date
de dépôt légal des statuts), dans le champ géographique et
professionnel de l’entreprise,
 audience : au moins 10 % des suffrages exprimés au premier
tour des dernières élections du comité d’entreprise, de la
délégation unique du personnel ou, à défaut des délégués du
personnel,
 une influence caractérisée par l’activité et l’expérience,
 les effectifs d’adhérents et de cotisations.
Le paritarisme
Définition:
le paritarisme est un régime d’organisation qui
repose sur la parité. Cette parité signifie que deux
parties sont représentées à égalité.

 Impact sur le vie de l’entreprise


 Accord de branche
 Conventions collectives
Accord de branche professionnelle

Définition: regroupement de plusieurs entreprises d’un même secteur d’activité relevant


d’un même accord ou d’une même convention collective.

Une convention de branche traite donc généralement des sujets suivants :

• l’exercice du droit syndical et la liberté d’opinion des salariés ;


• les éléments essentiels des classifications et des niveaux de qualification ;
• les éléments du salaire applicable pour chaque catégorie professionnelle ;
• les congés ;
• la formation professionnelle ;
• les modalités d’accès à un régime de prévoyance, à un régime de frais de soins
de santé, les couvertures à minima pour les salariés,
Convention collective
Définition:

• Sont des accords écrits définissant le cadre et les conditions de travail dans
l'exercice d'un métier ou d'une activité. Elles sont le résultat d'une négociation et
d'un dialogue entre représentants des salariés d'un côté et employeurs et
organisations patronales de l'autre.

Que fait la convention collective ?

• Elle comporte par exemple des dispositions en matière de salaire minimum. Dans
certaines conventions collectives par exemples, les salariés doivent être payés
au-dessus du Smic. Elles peuvent aussi comporter des dispositions en matière
de préavis de licenciement, de nombre de jours de RTT, d'arrêt de travail, de
préavis de démission… Elle peut préciser le processus d'embauche, les
conditions de rémunération, les règles en matière de période d'essai ou encore
de rupture de contrat. En somme, elle détermine les droits et les obligations
spécifiques applicables aux salariés comme aux employeurs.
Les différents organismes
sociaux

Sécurité
Assurance
sociale
chômage

AGIRC/ARCCO APEC

Organismes
Action Paritaires
logement Prévoyance

Tribunaux des
prud’hommes La formation AGEFIPH
professionnelle
IDEOLOGIE SYNDICALISTE
• Le syndicalisme réformiste: est une pratique syndicale
qui tend à obtenir des avancées pour les salariés par le
jeu du dialogue social (entre les employeurs et les
organisations syndicales ou entre le gouvernement et les
organisations syndicales).

• Le syndicaliste révolutionnaire : Le syndicalisme


révolutionnaire propose une stratégie de rupture avec le
capitalisme basée sur l'auto-organisation des travailleurs
et l'autonomie ouvrière, couplée à l'action directe et à la
grève générale
IDEOLOGIE SYNDICALISTE
CGT
1895
Tendances
revendicatives
FO
Syndicats CFTC
1947

De 1919

salariés CFDT
1964
Tendances
négociatrices
CGC-CFE
1944
Le paysage syndical (en synthèse)
Rapport de force syndical
« Comment fonctionne une grève »

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La grève

• Le droit de grève n'est pas qu'une source de


problèmes pour les employeurs ou une bonne
occasion de se distraire en allant bloquer le plus
proche axe routier. Il s'agit, en France, d'un droit à
valeur constitutionnelle.
• Il est défini comme la cessation collective, concertée
et totale du travail en vue de présenter à l'employeur
des revendications professionnelles. Comment le
mettre en place et quelles en sont les
conséquences ?
Diversité de la grève

• Vous avez dit « grève... » ?


– Du zèle (respect scrupuleux des règlements)
– Perlée (réduction volontaire de la productivité)
– Sur le tas (avec occupation du lieu de travail)
– Tournante (alternance des salariés en grève)
– Générale (à l’échelle d’un pays)
– Sauvage (pas prévue)
– Grève « à la japonaise » (port d’un brassard au travail)
– ....
Qui peut faire grève ?

• Tout salarié peut faire grève, mais uniquement dans


le cadre d'un mouvement collectif et concerté :

• Deux personnes ou plus peuvent donc faire grève


dans une entreprise, ou une personne seule si son
mouvement s'inscrit dans une grève dépassant sa
seule entreprise (grève nationale).

• Nul besoin d'être syndiqué pour faire jouer son droit


de grève.
Catégories de personnels privées du droit de grève

• Certaines catégories de personnels n'ont pas le droit de faire


grève :
• les personnels des services actifs de la police nationale ;
• les membres des compagnies républicaines de sécurité
(CRS) ;
• les magistrats judiciaires ;
• les militaires ;
• les personnels des services extérieurs de l'administration
pénitentiaire ;
• les personnels des transmissions du Ministère de l'Intérieur.
Conditions préalables indispensables

Trois conditions doivent être réunies. Les salariés en grève


doivent :
• cesser complètement le travail ;
• s'être concertés, donc avoir une volonté commune ;
• avoir des revendications professionnelles : amélioration
des conditions de travail, augmentation de salaire, etc.

• À noter : le mouvement est illicite si ces trois conditions


ne sont pas réunies. Les salariés participant à une telle
action ne pourront pas être protégés par le droit de grève.
Ils risquent alors une sanction pour faute grave.
Un préavis doit-il être déposé ?

• Le besoin de préavis diffère selon le secteur d'activité :


• Dans la fonction et les services publics : un préavis
de grève doit être envoyé 5 jours francs (hors weekend
et jours fériés) avant la date prévue de grève aux
autorités hiérarchiques.
• Dans le secteur privé : aucun préavis n'est requis.

Bon à savoir : une grève n'a pas de durée légale, elle


peut se tenir sur moins d'une journée comme sur
plusieurs moi
Obligations des grévistes

Faire grève ne donne pas tous les droits :

• Les grévistes doivent respecter le travail des non-grévistes.

• Le blocage de l'accès au lieu de travail, les dégradations de


locaux ou de matériels ne relèvent pas de la grève et sont
illicites. Ils peuvent être condamnés pénalement tout comme
les actes de violence.

• Les syndicats et les grévistes sont responsables des éventuels


abus commis pendant une grève. L'employeur et les non-
grévistes peuvent demander réparation devant les tribunaux.
Quelles sont les conséquences de la grève ?

• La grève suspend le contrat de travail mais ne le rompt pas, ce qui a


plusieurs conséquences pour le gréviste :
• Si un accident survient pendant la grève, ce sera un accident de droit
commun.
• L'employeur n'est plus le commettant du salarié, c'est-à-dire que si le
gréviste commet un dommage à un tiers, l'employeur ne sera pas
responsable au nom de son salarié.

• Bon à savoir : en application de l'article L. 2511-1 du Code du travail,


l'exercice du droit de grève ne peut justifier le licenciement d'un salarié,
sauf faute lourde imputable au salarié. La Cour de cassation a étendu cette
protection à tout licenciement prononcé « à raison d'un fait commis au
cours de la grève et qui ne peut être qualifié de faute lourde », en l'espèce
il s'agissait de salariés non-grévistes ayant incité des collègues à la grève (
Cass. Soc., 5 juillet 2018, n° 16-21.563 et n° 16-21.664).
Salaire et grève : fonction des secteurs
Le salaire est suspendu pendant la grève.

Dans le secteur privé


• Dans le secteur privé, la retenue sur salaire est strictement proportionnelle à la durée
du temps de travail. La retenue sur salaire pour cause de grève ne doit pas apparaître
sur le bulletin de paye.

Dans le secteur public


• Dans la fonction publique, la retenue dépend du domaine dans lequel vous travaillez :

• fonction publique d’État : prélèvement d'1/30 de la rémunération mensuelle même si


la durée de grève est inférieure à une journée ;

• fonction publique territoriale : retenue strictement proportionnelle à la durée de la


grève ;

• fonction publique hospitalière : retenue strictement proportionnelle à la durée de la


grève.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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