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Dialogue social mercredi 23 novembre 2022

I. Définition du dialogue social :

Selon l'organisation internationale du travail : le dialogue social inclut tout type de


négociations de consultation ou simplement d'échanges d'informations entre employeurs et
travailleurs selon des modalités diverses sur des questions d'intérêt communes relatives à la
politique économique et social

Il s'agit d'un ensemble de mécanismes dédiés à la négociation au partage ou à la consultation


d'informations des institutions représentatives du personnel comme le gouvernement, les
employeurs et les salariés sur des questions liées à la politique économique et social.

Le dialogue social est donc un point clé de la cohésion sociale à prendre en compte pour
l’employeur, au niveau des entreprises ou de leurs établissements employeur et salarié par
l'intermédiaire éventuel de leurs représentants ils sont potentiellement producteurs de droit via
des accords d'entreprise d'autres textes déposés auprès de l'administration du travail
employeur

a. Les origines :

1791 : la loi Le Chapelier, ou la loi Postrévolutionnaire interdit toute association


professionnelle
A la fin du 18ème siècle, pas question de se rassembler et encore moins autour d’un métier ou
d’une corporation. Autrement dit, à cette époque, la France ne connaît ni grève, ni association
syndicale. C’est l’anéantissement des corps intermédiaires. Aucun corps social n’est regroupé
en ‘association si ce n’est une exception : les médecins. Ces derniers sont en effet présents dans
le personnel politique parlementaire et gouvernemental depuis la monarchie de Juillet et
jusqu’à la IIIe République. Ils bénéficient d’une autorisation pour faire pression en faveur
d’une politique hygiéniste. Le syndicalisme des médecins, organisé en tant que tel dès la fin
des années 1870, sera pourtant illégal.

1884 : la loi Waldeck-Rousseau autorise les organisations syndicales, c’est à ce moment-là qu’il
prend conscience de l’importance d’autoriser les ouvriers à se regrouper et à s’organiser entre eux afin
de de mettre en lumière des problématiques sociales jusqu’alors inconnues ou ignorées.
En 1895, la première organisation syndicale de France voit le jour : c’est la CGT (Confédération
Générale du Travail).
1936 : ou l’avènement des Délégués du Personnel (DP)
Avant 1936, les salariés syndiqués le sont auprès de la CFTC (Confédération française des travailleurs
chrétiens) ou encore de la CGT et ce, sans être représentés au sein de leur entreprise. Ils sont souvent
en proie à des conditions de travail particulièrement rudes C’est donc dans les années 30, au moment
où de nombreuses révolutions surviennent dans le code du travail – avec notamment les premiers
congés payés en 1936 -, que des revendications sur les conditions de travail dans les entreprises sont
de plus en plus nombreuses et courantes.
Ces dernières peuvent désormais être remontées des employés à la direction, grâce aux délégués du
personnel mis en place par le Front Populaire via les accords de Matignon en 1936.

- 1946 : la création des Comités d’Entreprise (CE)


En cette période d’après-guerre, se pose la question de fédérer les salariés autour de la reconstruction
d’un pays abîmé. Cela passe notamment par la représentation collective en entreprise : on implique le
personnel dans les consultations, les concertations, sociales et économiques.

- 1968 les Accords de Grenelle : pour donner suite aux grèves de mai 68, on signe les
Accords de Grenelle. Désormais, les syndicats peuvent s’implanter dans les
entreprises : on prévoit pour ce faire des sections syndicales dans les entreprises
concernées, ainsi que des délégués syndicaux. Concrètement, les délégués du
personnel font remonter diverses demandes auprès de la direction, tandis que les
délégués syndicaux interviennent dans la construction d’accords pour donner suite aux
négociations. Avant cette date, il était impossible de signer des accords d’entreprise au
sein des organisations : chaque branche avait ses accords, point. Post-1968, les
différentes entreprises continuent d’être soumises aux mêmes lois que le reste des
entreprises de leur branche, or, elles peuvent négocier des accords encore plus
favorables, via des négociations sociales entre les organisations syndicales
représentatives et l’employeur.

- 1982 : les lois Auroux donnent naissance au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des
Conditions de Travail (CHSCT) :
Désormais, un comité est dédié aux questions d’hygiène, de sécurité, et de conditions de travail des
employés… mais ce n’est pas tout : à partir de cette date, les entreprises sont obligées d’ouvrir chaque
année des négociations sur les salaires, la durée, et l’organisation du travail. Il s’agit des Négociations
Annuelles Obligatoires (NAO).

2017 : les Ordonnances Macron orchestrent la fusion des Instances de représentation du


personnel
Avant 2017, le Comité d’Entreprise (CE), dont les prérogatives portaient des sujets économiques et
sociaux de l’entreprise, le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail CHSCT et
l’instance des Déléguées du Personnel (DP) représentent trois instances différentes, sans parler des
négociations avec les Délégués Syndicaux (DS) de toutes parts. A partir de 2017, ces trois instances
fusionnent et deviennent une seule et même instance : le Comité Social et Économique (CSE). Ce CSE
doit obligatoirement être formé dans toutes les entreprises françaises de plus de onze salariés entre mai
2018 et décembre 2019. On ne le dira jamais assez, la performance économique est interdépendante de
la performance sociale. Le dialogue social formel en est un formidable ambassadeur. Il se mesure par
la volonté commune des acteurs d’accompagner, de négocier, de revendiquer, de débattre, toutes les
questions sociales et économiques de l’entreprise. Dernier exemple en date : la capacité des
organisations à négocier des accords télétravail innovants et adaptés a permis de promouvoir la qualité
de leur dialogue social. On peut raisonnablement penser que cette réactivité aura un impact fort sur
l’avenir de ces entreprises.

b. Le rôle de l’état :

L’État joue un rôle clé dans le dialogue social, même lorsqu’il intervient de manière indirecte, dans
l’objectif d’assurer le bon fonctionnement du processus, et pour cause. Il est de sa responsabilité de
maintenir la stabilité du climat politique et social qui permet aux travailleurs et aux employeurs d’agir
librement, sans crainte pour leurs droits. Par ailleurs, même lorsque les relations sont purement
bipartites, l’État doit soutenir le dialogue social à travers un cadre juridique et institutionnel adéquat.
Le dialogue social ne peut prendre place sans l’existence préalable de conditions essentielles à sa
tenue et à son bon déroulement, notamment :
- La garantie d’accès à l’information pour les organisations d’employeurs et les syndicats ;
- L’indépendance de ces organisations et leur aptitude à représenter travailleurs ou chefs
d’entreprise ;
- Le respect des lois et législations relatives aux libertés syndicales et à la négociation
collective ;
- L’engagement sincère et manifeste de toutes les parties participantes au dialogue ;
- Un cadre institutionnel adapté.

II. Acteurs du dialogue social :

La négociation du dialogue social s’effectue principalement entre plusieurs acteurs en interne


(l’employeur, les représentants des instances représentatives du personnel, les délégués syndicaux et
représentants de la section syndicale) et un acteur externe (Haut conseil du dialogue social).

A. Les instances représentatives de l’employeur

Le dirigeant d’une entreprise est une instance majeure du dialogue social. En effet, c’est lui qui
détermine la stratégie à adopter, les processus et le niveau de circulation des informations au sein de
l’entreprise.

Ainsi, l’employeur doit mettre en place les moyens et les infrastructures nécessaires au dialogue social
pour assurer une cohésion forte au sein de ses équipes.

Pour y parvenir, l’employeur peut compter sur son équipe de ressources humaines.

Le RH est notamment chargé des institutions représentatives du personnel et du dialogue social.


Le dialogue social RH a pour objectif principal de prévenir les tensions et de veiller au maintien du
meilleur dialogue social possible.

Et pour accompagner l’employeur, on a des organisations nationales et patronales, qui peuvent nous
accompagner lors des négociations.

4 organisations patronales reconnus représentatives :


- le MEDEF (Mouvement des entreprises de France)
- la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises),
- CNDI (La Coordination Nationale Des Indépendants)
- U2P (Union des entreprises de proximité)

B. Les instances représentatives du personnel

Protection des salariés et défense de leurs intérêts, les délègues syndicaux ainsi que les représentants
d’une section syndicale doivent exprimer des propositions, des protestations et des réclamations à la
Direction de l’entreprise afin d’établir un dialogue social effectif.
Dans la mesure où les instances représentatives du personnel représentent les salariés, elles doivent
donc être informées et consultées sur la politique économique et sociale d’une entreprise afin de
veiller au dialogue social.

Le délégué syndical : est un représentant du personnel désigné par un syndicat représentatif dans
l'entreprise qui a créé une section syndicale. Le délégué syndical négocie des accords collectifs.
Il représente son syndicat auprès de l'employeur pour lui formuler des propositions, des revendications
ou des réclamations. Pour accomplir sa mission, le délégué syndical bénéficie de moyens.
Les règles varient selon le nombre de salariés dans l'entreprise. Il peut cumuler différents mandats.
Chaque mandat ouvre droit à un crédit d’heure, s’il cumule 3 mandats il aura 3 crédits d’heures.
Le but du délégué syndical est d’aider le salarié.
Caractères obligatoires de négociation :
- Salaire,
- Durée organisation travail,
- Égalité professionnelle homme/femme,
- L’insertion professionnelle
- Le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés
- Épargne salariale (prime d’intéressement, CET…)
- Le droit expression des salariés

Le salarié répondant aux fonctions syndicales doit répondre aux 3 conditions :


- être âge de au moins 18ans
- travailler dans l’entreprise depuis minimum 1an, et ne pas avoir fait l’objet d’interdiction, esches, ce
ou incapacité concernant ses droits civiques.

Un syndicat représentatif dans l’entreprise désigne parmi les membres titulaires parmi la délégation du
personnel au CSE. Un seul délégué peut être designer parmi les membres titulaires de la délégation du
personnel au CSE. Cette protection vise à le protéger des éventuelles représailles de l’employeur.

Un syndicat est une association de personnes dont le but est la représentation des travailleurs et la
défense de leurs intérêts et de leurs droits. Ils ont pour objet exclusif l’étude et la défense des droits,
ainsi que des intérêts matériels et moraux, collectifs et individuels des travailleurs. Ils ont la capacité
d’ester en justice afin d’assurer la défense de ces intérêts.
Le droit d’adhérer à un syndicat et de défendre ses droits et ses intérêts été reconnue en France par la
loi Waldeck Rousseau de 1884.

La représentativité syndicale donne le droit de négocier et de conclure des accords dans tous les
secteurs.
La loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail 7
établit sept critères légaux permettant de déterminer ce caractère représentatif :
Respect des valeurs républicaines ;
• Indépendance, notamment financière ;
• Transparence financière (respect des obligations comptables, par exemple) ;
• Ancienneté minimale de deux ans dans le champ professionnel et géographique couvrant le
niveau de négociation (à compter de la date de dépôt légal des statuts) ;
• Influence caractérisée par l’activité et l’expérience ;
• Effectifs d'adhérents et cotisations (le nombre d'adhérents doit être suffisant pour que leurs
cotisations représentent la partie principale de leurs ressources) ;
• L’audience aux élections professionnelles, mesurée tous les quatre ans. Le syndicat doit avoir
obtenu au moins 8% des voix pour être représentatif au niveau national et interprofessionnel et 10%
dans l'entreprise.

Cinq confédérations syndicales sont représentatives au niveau national :


La Confédération française démocratique du travail (CFDT) avec 26,77% des suffrages ;
• La Confédération générale du travail (CGT) 22,96% ;
• Force ouvrière (FO) 15,24% ;
• La Confédération générale des cadres (CFE-CGC) 11,92%
• La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) 9,50%.

LE CSE :

Rôle crucial dans le dialogue social en l’entreprise puisque les élus du personnel sont chargés de
représenter les salariés dans leur ensemble.
La délégation unique du personnel est élue lors d'élections professionnelles, qui différencient plusieurs
collèges (cadres, employés) afin que chaque catégorie soit représentée. Cette nouvelle instance émet
des
Avis consultatifs et négocie les accords d'entreprise. Elle dispose de plusieurs heures de délégation
Bar mois pour mener ces missions dans chaque établissement distinct.

III. Objectifs du dialogue social :

pour arriver à un consensus entre travailleurs et employeurs, un climat social apaisé a des
retombées positives sur les performances économiques, les pratiques de gouvernance et la
stabilité sociale, le dialogue social sers de levier de croissance à moyen terme, et peut amener
une amélioration au niveau des résultats l’état vise à maintenir la stabilité sociale et à garantir
un cadre propice au développement éco et l’objectif principal du dialogue social en entreprise
est d’émettre une réelle cohésion interne, pour développer le sentiment d’appartenance

a. Les enjeux du dialogue social :


Dont l'objectif et de replacer le salarié au centre de la négociation collective
Afin d'améliorer sa qualité de vie au travail

Trouver des solutions efficaces face différentes problématiques économique et social


2e. Améliorer les conditions de travail

3 e. Accompagner les mutations au travail

4e. Veiller au bien-être des salariés, qui aura un impact sur la qualité de vie au travail

b. Comment améliorer le dialogue social en entreprise :

Avec un climat de confiance


- En exploitant les thématiques qui impactent l’entreprise et le travail ;
- Favoriser la négociation dans l’entreprise et soutenir l’envie de dialoguer ;
- Promouvoir le rôle et l’implication des représentants du personnel.
- Mettre en place des moyens afin de favoriser la proximité entre les différents acteurs du
dialogue social.

c. Les formes du dialogue social


Les NAO :

Temps de travail (cabinet de recrutement 30 employés) :

Flexibilité Télétravail
Malus Bonus Malus Bonus

Aborder la Impossible car


semaine de 4j soit trop couteux en
mercredi soit équipement, faible
vendredi (faire un productivité sinon
roulement), aménagement du
bureau ou à voir
une étude des
couts,

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