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Relations Professionnelles

Introduction Générale
Quand on parle de "relations professionnelles", on fait référence à tout type de relations entre
employeurs et travailleurs, que ce soit au niveau national ou international, ayant trait à des
questions sociales et économiques, telles que la fixation des salaires, le temps de travail et les
conditions de travail. Chaque système de relations professionnelles se base sur un contexte
national historique, économique et politique et c’est pourquoi il diffère d’un pays à l’autre.
Dans le cadre des relations professionnelles, le dialogue social est essentiel pour
communiquer et partager l’information, pour prévenir et résoudre des conflits et pour aider à
surmonter les défis liés au travail. Le dialogue social a démontré son potentiel comme
instrument de gouvernance et de participation démocratique, comme moteur de stabilité et de
croissance économique et comme outil pour préserver ou encourager des relations pacifiques
au travail.

Les relations professionnelles sont un aspect essentiel de la vie au travail. Elles concernent
les interactions entre les employeurs, les collègues et les clients. Les relations
professionnelles peuvent aborder des différents sujets, tels que la communication efficace, la
résolution des conflits, la gestion du stress, la collaboration entre équipe, l’éthique
professionnelle, la négociation.
Tout système de relations professionnelles met en jeu des intérêts à la fois privés et publics.
L’Etat en est également partie prenante, mais son rôle va de l’interventionnisme à la
passivité selon les pays. La nature des rapports entre le monde syndical, le patronat et le
gouvernement en matière de sécurité et de santé est révélatrice de la situation globale des
relations professionnelles dans un pays. Un système de relations professionnelles sous-
développé tend à l’autoritarisme, l’employeur dictant des règles sans la participation directe
ou indirecte des salariés qui se bornent à accepter un emploi aux conditions offertes.

Les relations professionnelles comportent à la fois des valeurs de société (liberté syndicale,
sens de la solidarité au sein du groupe, recherche du profit maximum) et diverses techniques
(méthodes de négociation, organisation du travail, consultation et règlement des différends).

Définition :
Les relations professionnelles désignent le système dans lequel les employeurs, les
travailleurs et leurs représentants, ainsi que le gouvernement par voie directe ou indirecte,
échangent leurs points de vue et conjuguent leurs efforts pour fixer les règles de base de la
conduite des relations de travail.

Les conflits en milieu professionnel :


Au sein d’une organisation, naissent toujours de conflits. Les conflits peuvent une source de
stress et de tension pour les employés et les employeurs. Ce pendant ils sont souvent
inévitable dans un environnement de travail où les personnalités et les objectifs peuvent
différer.

On distingue généralement différents types de conflits :


a- La nature du travail : les salariés ne tirent de leur travail que des satisfactions physiques
et mentales limitées, car la division du travail ne permet pas tellement l’expression
personnelle ;
b- La rémunération: s’explique par le peu de correspondance qui existe entre le salaire reçu
et le coût subjectif du travail d’une part et la relation entre le salaire et le niveau de vie que
procure ce salaire ce salaire d’autre part ;
c- L’ignorance : les salariés sont ignorants de toutes les activités financières et
commerciales de leur organisation, ou s’ils en connaissent un peu, ils ne savent pas en
analyser toute la complexité.
Les acteurs du système des Relations Professionnelles :
On identifie habituellement trois acteurs en tant que parties à un système de relations
professionnelles : l’Etat, les employeurs et les représentants des travailleurs (Syndicat).
Il faut maintenant y ajouter les forces qui dépassent ces catégories : les accords d’intégration
économique régionaux, multilatéraux et autres passés par les Etats et les multinationales en
tant qu’employeurs qui n’ont pas une identité nationale, mais peuvent être considérées
comme des institutions du marché du travail.

L’Etat
Depuis toujours, l’Etat a exercé une action sur l’ensemble des relations professionnelles, ce
fût indirectement. Source de la législation, il influence inévitablement l’apparition et le
développement de tout système de relations professionnelles. Les lois peuvent entraver ou
faciliter, directement ou indirectement, la création d’organisations représentant les
travailleurs et les employeurs. La législation établit aussi un niveau minimal de protection
des travailleurs et fixe « les règles du jeu ». Par exemple, elle peut accorder une protection
plus ou moins grande aux délégués à la sécurité et à la santé, ou aux salariés qui refusent
d’exécuter un travail qu’ils ont des motifs valables de considérer comme trop dangereux.
Par l’orientation qu’il imprime à son administration du travail, l’Etat pèse aussi sur le
fonctionnement du système de relations professionnelles.

S’il fait appliquer efficacement la loi grâce à l’inspection du travail, la négociation collective
peut prendre le relais au point où s’arrête le droit. En revanche, si l’infrastructure étatique
permettant de faire valoir des droits ou contribuant au règlement des différends entre
employeurs et travailleurs est faible, les parties devront elles-mêmes créer d’autres
institutions ou mettre au point d’autres arrangements.

Dans de nombreux pays, l’Etat joue un rôle direct dans les relations professionnelles. Dans
les pays qui ne respectent pas les principes de la liberté syndicale, ce rôle risque de se
résumer à dominer purement et simplement les organisations d’employeurs et de travailleurs
ou à s’ingérer dans leurs activités.
L’Etat peut tenter d’invalider les conventions collectives quand il y voit un obstacle à ses
objectifs de politique économique.

Les employeurs
Au sens de fournisseurs de travail, les employeurs font habituellement l’objet d’une
distinction dans les systèmes de relations professionnelles en fonction de leur appartenance
au secteur privé ou au secteur public. D’un point de vue historique, le syndicalisme et la
négociation collective ont d’abord pris leur essor dans le secteur privé, mais ces dernières
années, le phénomène s’est répandu aussi dans de nombreux milieux du secteur public.

On considère que l’employeur a l’obligation générale de garantir un milieu de travail sûr et


salubre, de former son personnel et de lui fournir l’équipement nécessaire pour qu’il puisse
effectuer son travail en sécurité. Réciproquement, il incombe au travailleur de se conformer
aux règles de sécurité et de santé et d’éviter de se blesser ou de blesser autrui dans
l’accomplissement de ses fonctions. Tout manquement à ces obligations ou à d’autres
prescriptions peut aboutir à des conflits, dont le règlement repose sur le système de relations
professionnelles. Les mécanismes de règlement des différends comprennent les règles qui
régissent non seulement les arrêts de travail (grèves, ralentissements de travail ou grèves
perlées, grèves du zèle, etc.) et les lock-out, mais encore les mesures disciplinaires et le
licenciement des salariés. De plus, dans de nombreux pays, les employeurs sont tenus de
cotiser à divers organismes de prévention, d’assurer la surveillance de la sécurité et de la
santé sur le lieu de travail, de déclarer les accidents du travail et les maladies
professionnelles et, indirectement, d’indemniser les travailleurs victimes d’un accident du
travail ou d’une maladie professionnelle.

Les Syndicats ou les représentants des travailleurs :

Les organisations syndicales sont également des acteurs de la GRH : en témoigne leur rôle
dans la négociation des accords collectifs, qui portent surtout sur les rémunérations ou les
conditions de travail.

Définition : Selon la définition classique, un syndicat est « une association permanente de


salariés ayant pour but de maintenir ou d’améliorer leurs conditions d’emploi ».
Les origines du syndicalisme :
Les origines du syndicalisme sont aussi anciennes que les premières tentatives d’action
collective concertée au début de la révolution industrielle. Toutefois, le syndicalisme
moderne a vu le jour vers la fin du XIXe siècle lorsque les gouvernements ont commencé à
reconnaître l’existence légale des syndicats (auparavant, ceux-ci étaient perçus comme des
coalitions illégales entravant la liberté du commerce, ou comme des groupes politiques hors
la loi). Les syndicats incarnent la conviction que les travailleurs ne peuvent améliorer leur
situation qu’en unissant leurs forces. Les syndicats ont souvent une action importante dans la
politique nationale et influent sur l’évolution du monde du travail aux niveaux régional et
international.

Les buts du syndicat


Le syndicat a pour buts :

✓ La représentation des salariés ;


✓ La défense des intérêts, moraux, économiques et sociaux des travailleurs ;
✓ L'amélioration du salaire, tout cela par voie de négociations individuelles ou
collectives, libres et honnêtes ;
✓ La reconnaissance de leur place dans la société et leur responsabilité dans la situation
économique du pays ;
✓ La sécurité de l’emploi.
✓ L’amélioration des conditions de vie des travailleurs et de justice.

Le rôle du syndicat
Le syndicat, dans l'intérêt de ses militants, joue un rôle qui peut être examiné sous plusieurs
aspects : Nous prenons cinq (05).
1- Rôle de représentation
Au sein de l'entreprise, le syndicat représente les travailleurs :
au niveau régional, national et international.
2- Rôle normatif
Le syndicat, dans le cadre de son rôle normatif, participe à l'élaboration des lois, des textes,
des conventions collectives et des accords, d'établissement. II veille à l'observation des
normes.
3- Rôle revendicatif
Le syndicat défend les intérêts des travailleurs, quel que soit le travail exercé, sans aucune
discrimination et à ce titre négocie pour les travailleurs avec les employeurs et le pouvoir
public.
4- Rôle d'éducation
Le militant du syndicat doit bénéficier de la part de son organisation syndicale d'une
formation propre à lui faire connaitre ses droits et ses devoirs d'une part, et à le familiariser
d'autre part, à l'organisation et la gestion de l'entreprise afin d'éviter les comportements
négatifs.
Ce rôle d'éducation peut s'exprimer à travers des conférences, des séminaires, des cours du
soir (dit d'alphabétisation ou de rattrapage), des cercles d'études etc.
5- Rôle social
Il faut entendre par ce rôle, la création ou la mise en place d'œuvres sociales au profit des
travailleurs
On pourrait par exemple, penser à une équipe sportive, école pour les enfants des
travailleurs, un hôpital, en un mot le développement des activités non-négociantes.

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