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GROUPE 7 DEVOIR MAISON N°1 Pauline HAGUE - Carla KATCHADOURIAN

Première Partie - Étude d’une décision de justice ( 10 points )


Cour de Cassation, chambre civile 1, 13 Mai 2014, n°13-15.819

1 / L’hebdomadaire "Point de vue", édité par la société Groupe Express-Roularta, a publié un


article dans son numéro daté du 3 au 9 mars 2010. Cet article portait sur la relation entre Mme
X... et M. Y… . L'article contenait des photographies accompagnées de commentaires relatifs à
cette relation, mais certaines photographies montraient également Mme X... lors d'autres
événements publics, sans lien direct apparent avec le sujet de l'article.

2 / Mme X... a estimé que la publication portait atteinte à son droit à la vie privée et à son droit à
l'image. Elle a donc assigné la société Groupe Express-Roularta en réparation de son préjudice.
Un arrêt de première instance a été rendu, dont la teneur reste inconnue. Un appel a été interjeté
contre cette première décision. La cour d’appel a rejeté la demande de Mme X..., qui a alors
formé un pourvoi en cassation.

3 / Mme X... soutient que la publication des photographies, notamment celles la montrant seule
lors d'autres événements publics sans rapport avec l'article, constitue une atteinte à son droit à
l'image et à sa vie privée car selon la règle de droit ; la publication doit être en lien directe avec
l’article et ne doit pas être sortie de son contexte. Or elle estime qu’ici, ce sont des images
reprises d’un évènement qui date d’il y a deux ans, et donc ça n’a pas de lien avec l’article, cette
information est donc sortie de son contexte. La société Groupe Express-Roularta, en revanche,
défend que les photographies étaient pertinentes par rapport aux propos de l'article, et que la
relation entre Mme X... et M. Y... était notoirement connue, ce qui excluait toute atteinte illicite à
leur vie privée.

4 / Le problème de droit porte sur la licéité de la publication de l'image de Mme X... et de M. Y...
dans l'article. En particulier, il s'agit de déterminer si les photographies, y compris celles montrant
Mme X... seule lors d'événements publics sans rapport direct avec l'article, constituent une
atteinte à leur droit à l'image et à leur vie privée. Le litige entre les parties concerne la question de
savoir si les photos sont sorties de leur contexte et sans lien avec l’article, et donc portent
atteinte à la vie privée (ou non). Mais plus précisément, c’est la question du caractère connu,
notoire de la relation : est- ce que ce critère change quelque chose ? Ici, la réponse de la Cour de
cassation, est justi ée parce que la relation est o cielle et qu’il n’y a pas d’atteinte à la vie privée.

5 / La Cour de Cassation a rejeté le pourvoi de Mme X... et a con rmé la décision de la cour
d'appel. La Cour de cassation est en accord avec la cour d’appel, qui avait retenu que la relation
entre Mme X... et M. Y... était notoirement connue en raison de leurs apparitions publiques
ensemble, ce qui rendait les commentaires litigieux anodins. De plus, la cour d'appel avait estimé
que les photographies montrant Mme X... seule lors d'autres événements publics étaient en
relation pertinente avec les propos de l'article. Par conséquent, la Cour de Cassation a
légalement justi é sa décision.

Seconde Partie - Questions de ré exion ( 10 points )

1 / Le considérant du Conseil d'État concerne une décision de la Cour de justice des


Communautés européennes (CJCE) statuant sur la validité de la directive 2003/87/CE relative au
système d'échange de quotas d'émission de gaz à e et de serre, en particulier son application au
secteur de la sidérurgie par rapport à celui de la chimie et des métaux non ferreux. La CJCE a
estimé que le traitement di érent de ces secteurs était fondé sur des critères objectifs, tels que le
nombre d'installations et les émissions de dioxyde de carbone, justi ant ainsi sa validité. Le
considérant indique que la directive prévoit également un réexamen des mesures à intervalle
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raisonnable. Il pourrait être envisagé que la CJCE a pris en compte des critères objectifs pour
justi er la di érenciation entre les secteurs, ce qui semble être une approche raisonnable dans le
contexte de la réduction des émissions de gaz à e et de serre.

2 / Le mariage de Paul et Jacob, célébré le 10 Mai 2010, était un mariage entre deux personnes
de même sexe. La loi relative au Mariage pour tous, promulguée le 17 Mai 2013, a validé le
mariage entre personnes de même sexe en France. Par conséquent, le mariage de Paul et Jacob
est déclaré valable en application de cette loi. En principe, une loi n’a pas d’e et rétroactif, ce qui
signi e qu’elle ne peut pas être appliquée pour les situations antérieures à l’entrée en vigueur de
cette loi. En l’espèce, le mariage a eu lieu avant l’entrée en vigueur de la loi. Or, la loi n’est pas
applicable à une situation ayant eu lieu le 10 mai 2010.

3 / Antoine a été recruté en contrat à durée indéterminée (CDI) à temps complet, soit 35 heures
par semaine, le 18 Octobre 2000. Depuis la loi du 1er septembre 2023, le temps de travail
hebdomadaire à temps complet est de 32 heures. Antoine peut béné cier des dispositions de la
nouvelle loi et réduire son temps de travail à 32 heures, conformément à la nouvelle législation, à
condition que son employeur accepte cette modi cation du contrat. Le principe est celui de
l’application immédiate de la loi nouvelle, ce qui signi e qu’une loi nouvellement entrée en vigueur
est applicable pour toutes les situations nées après son entré en vigueur. Cependant, en matière
contractuelle, la loi ancienne continue de s’appliquer aux e ets du contrat ayant lieu après
l’entrée en vigueur.
En l’espèce, le contrat de travail est bien un contrat, conclu le 18 octobre 2000, soit avant l’entrée
en vigueur de la loi. Dans ce cadre, la loi ancienne continue de s’appliquer, et la loi nouvelle n’a
pas vocation à s’appliquer.
Ainsi, pour ce contrat de travail, le principe reste celui des 35h.

4 / La Constitution française a été révisée 24 fois depuis 1958. Voici quelques-unes des révisions
notables :

Révision de 1960 : Élargissement du champ d'application du référendum.


Révision de 1962 : Intégration de l'élection du président de la République au su rage universel
direct.
Révision de 1963 : Renforcement des pouvoirs du Parlement.
Révision de 1974 : Création du Conseil économique et social.
Révision de 1976 : Introduction de l'élection des députés européens au su rage universel direct.
Révision de 1992 : Introduction de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
Révision de 1993 : Réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans.
Révision de 1993 : Création du Médiateur de la République.
Révision de 1995 : Réforme du Sénat.
Révision de 1996 : Modi cation de la durée du mandat des sénateurs.
Révision de 1998 : Introduction de la parité hommes-femmes dans les élections locales.
Révision de 1999 : Réforme du Conseil supérieur de la magistrature.
Révision de 1999 : Extension des compétences du Parlement européen.
Révision de 1999 : Introduction du référendum local.
Révision de 2000 : Modi cation du statut de la Nouvelle-Calédonie.
Révision de 2003 : Introduction du référendum d'initiative populaire.
Révision de 2003 : Création du Défenseur des droits.
Révision de 2005 : Approbation de la Constitution européenne (qui a été rejetée lors du
référendum).
Révision de 2005 : Intégration de la Charte de l'environnement dans la Constitution.
Révision de 2007 : Réforme du Conseil économique, social et environnemental.
Révision de 2007 : Réforme de la justice constitutionnelle.
Révision de 2007 : Introduction du mécanisme de la révision constitutionnelle simpli ée.
Révision de 2008 : Introduction du quinquennat présidentiel.
Révision de 2008 : Suppression de la peine de mort de la Constitution.
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5 / Le nombre de révisions de la Constitution ne permet pas nécessairement de conclure à une


"insoutenable légèreté" de cette dernière. En e et, au vu des nombreuses révisions, nous
pourrions penser que la Constitution n’a pas été su samment ré échie à la base ; que l’on
souhaite modi er des choses à chaque fois. Les révisions constitutionnelles peuvent re éter
l'adaptation de la Constitution aux évolutions de la société et de la législation, ainsi que des
débats démocratiques. Cependant, il est important de noter que des révisions fréquentes peuvent
également être le signe d'instabilité institutionnelle. L'appréciation de la fréquence des révisions
constitutionnelles dépend largement du contexte politique et juridique de chaque pays.
E ectivement, c’est pour être en accord avec les changements de la société que nous la
modernisons. De ce fait, elle est donc mieux adaptée à ce à quoi elle s’applique. De plus, les
modi cations sont parfois importantes : abolition de la peine de mort avec la révision de 2007:
cela révèle d’un changement majeur, les révisions n’interviennent donc pas seulement pour des
détails « légers ».
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