Vous êtes sur la page 1sur 24

Bonjour Mesdames, mesdemoiselles, Messieurs, bienvenue à cette 2e série du cycle de conférences

consacré à l'application de la réforme du droit des contrats, organisée conjointement par l'Université
Paris Dauphine et la Cour de cassation qui nous fait l'honneur de nous accueillir en cette grande
chambre. La première conférence a eu lieu début décembre sur le thème de l'article 1171 du code
civil et l'interdiction du déséquilibre significatif. Aujourd'hui, nous allons parler de l'article 1186 du
code civil. Ce texte associe 2 concepts très différents. D'une part, la caducité dont il est question à
l'alinéa premier de l'article 1186 et, d'autre part, l'interdépendance contractuelle qui, elle, fait l'objet
des 2 alinéas suivants de l'article 1186, nous traitait donc ensemble caducité et interdépendance
contractuelle, car le texte nous y conduit. Pour présenter un peu ces 2 questions autour de moi
aujourd'hui se trouve Madame Hélène Guillou à ma gauche, conseillère à la chambre commerciale de
la Cour de cassation et rapporteur de l'arrêt rendu par la chambre commerciale le 10 janvier 2024. La
semaine dernière donc, concernant l'interdépendance contractuelle. A ma gauche également
Monsieur Thomas Génicon, professeur à l'Université Paris Panthéon Assas et à ma droite Maitre
Gilles Hittinger-Roux, avocat à la Cour, associé du cabinet HB et associé et président de la Commission
des baux commerciaux à l'ordre des avocats des de de Paris depuis maintenant 10 ans. Pour rendre
nos échanges un peu plus vivants, il vous est proposé d'intervenir à une adresse mail si vous
souhaitez poser des questions ou faire des commentaires sur nos interventions, nous en discuterons
à la fin puisque un temps de débat est réservé. Alors l'adresse est la suivante, question au singulier
point colloque point Cour de cassation, tout attaché at justice.fr question, au singulier point colloque
au singulier point cour de cassation@justice.fr. N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et
de vos questions. Pour commencer, dans l'ordre du texte, nous allons étudier la caducité et c'est
Thomas Génicon qui va nous présenter ce thème et l'apport de la réforme sur le thème de la
caducité.

J'appuie, voilà, merci Madame le Président. Je voudrais évidemment commencer par adresser mes
remerciements, le le les plus sincères, d'abord au professeur Bros de de m'avoir confié, convié à cette
à ce à ce séminaire, et puis tout naturellement aussi à la Cour de cassation, ainsi qu'au conseiller à la
Cour de cassation qui qui nous accueille, c'est un réel. Désir de discuter sur des thèmes aussi
passionnants. Je me disais en préparant cette intervention que nous avions des de beaux métiers.
Nous avions beaucoup de chance parce que nous pouvons prendre le temps de de ces de ces
réflexions et peut être de ces joutes intellectuelles nourries en plus, ça c'est la cerise sur le gâteau, si
je puis dire, d'un arrêt tout récent qui a été rendu la semaine dernière et qui va venir attiser cette
discussion alors. Comme notre résidente vient de de l'indiquer, je vais commencer par vous donner
une vue générale la plus rapide possible, je l'espère, sur la caducité, la caducité en général. Et donc je
ne parlerai pas directement en tout cas, des contrats interdépendants. Dans cette première vue,
même si évidemment, il y a un lien, il y en a nécessairement un puisque la caducité et. Question des
contrats interdépendants figurent dans le même texte, qui est l'article contre 186. La caducité est à
l'alinéa un. Et les contrats interdépendants sont aux sont aux alinéas 2 et 3. Et par conséquent, je vais
donc seulement parler, mais c'est déjà beaucoup de l'alinéa un à ce stade, un contrat valablement
formé devient caduque si l'un de ces éléments essentiels disparaît. Petite phrase, grands enjeux, car
je crois qu'on peut dire que l'article 1186 alinéa un est un des textes les plus mystérieux de la réforme
et peut être pour cela d'ailleurs un des plus explosifs me semble-t-il. Je vais reprendre ces 2 points
rapidement pour vous dire pourquoi il me semble mystérieux et pourquoi il me semble explosif. Alors
mystérieux, d'abord parce que, au fond, on pourrait s'imaginer. Les interprètes s'interrogent sur la
signification exacte de cette petite phrase, est ce que elle a une immense portée ou est ce qu'elle a
une toute petite portée pour faire vite, on pourrait dire que 2 significations sont envisageables, la
première signification, c'est de dire que c'est une sorte simple de texte, de de de transition en texte
de présentation peut être plus exactement un texte de définition. Mission, il s'agirait juste enfin de
rendre de de mettre dans le code de définir un mécanisme que l'on croisait comme ça au détour des
chemins jurisprudentiels qui est la caducité qui était connue mais qui était rencontrée, peut être
plutôt accidentellement. Disons que c'était pas une grande figure du droit de la théorie générale des
du droit commun des contrats. Et effectivement on connaissait des figures de cas du site et des
contrats à côté des cas du cité, des actes juridiques de façon générale. Il y a peut être 3 cas majeurs
que je peux mentionner très rapidement. D'abord des hypothèses de chute de contrat hein ? Qu'a dû
citer le son étymologie est là. Des chutes de contrats lorsque on avait des processus de formation
progressive de l'accord et que la perfection du contrat attendait. Un élément qui finalement n'arrivait
pas bon. L'exemple assez classique de cela, ça va être par exemple le contrat de mariage patrimonial,
j'entends. Qui tombe si le mariage n'a pas lieu, ou bien une donation faite en vue d'un mariage qui
finalement n'a pas lieu. Voilà, il lui manque. Si le contrat imparfait et donc il est-il. Pensait aussi, on
avait quelques illustrations doctrinales et jurisprudentielles. Avec le cas de disparition de l'objet,
encore que la frontière était discutable avec la résolution pour une exécution fortuite. Et puis il y
avait, pourquoi pas ? Le champ immense et la question peut être d'ailleurs se pose encore
aujourd'hui de. La chute d'un contrat de la disparition d'un contrat en raison de la non obtention
d'une condition suspensive, j'ai acheté sous l'obtention d'un permis de construire, je ne l'ai pas. Le
contrat tombe, voilà, est ce que ce ne serait pas une cas du cité ? Le mot était parfois employé bien,
mais vous le voyez pas forcément avec une très grande, une très grande rigueur et peut être sans
ambition en fait d'avoir une portée large. Et dans cette perspective là, l'alinéa, l'article 1186 voudrait
juste rendre compte du mécanisme sans en faire une règle générale de droit commun, un petit peu à
la manière de ce qui a été fait avec le droit de rétractation ou le code dans un nouveau texte, en fait
mention, mais le droit de rétractation n'est pas un mécanisme du droit commun, c'est un mécanisme
connu mais qui est pratiqué surtout dans des droits spéciaux. Vous le voyez ? Texte qui aurait une très
faible portée bien. Alors l'autre interprétation, l'autre lecture, ce serait au contraire d'en voir une
sorte de grand principe général de grandes règles dans une approche qui serait assez française,
pourrait-on dire, on aime les grandes règles et où il faudrait vraiment prendre au sérieux l'affirmation
comme une affirmation touchant tous les contrats et sans faisant, étant une loi des reins pour tous
les contrats, un contrat, un contrat, tout contrat valablement formé deviendrait caduque si l'un de ces
éléments essentiels disparaît. Et comprendrait donc que les contrats seraient non seulement soumis
à des conditions de validité, mais pourrait-on dire aussi à des conditions de pérennité. C'est à dire
que pour être valable, il faut qu'un contrat remplisse certaines conditions de formation et puis
ensuite pour se maintenir, il faudrait qu'il satisfasse donc ce qu'on pourrait appeler des conditions de
maintien ou des conditions de pérennité, c'est à dire ? Continuent à s'appuyer. Sur des éléments
essentiels comme une sorte de courant électrique qui alimenterait la force régulière du contrat et à
défaut duquel PAF le contrat, encore une fois tomberait bien, et là on en fait une règle qui pourrait
avoir une portée considérable parce que. Évidemment, si vous dites que de façon générale, tous les
contrats ne peuvent continuer à être obligatoire que pour autant qu'ils s'appuient sur un élément
essentiel sur des éléments essentiels, la question se déplace immédiatement sur le point de savoir
quels sont ces éléments essentiels, ces éléments vitaux, hein, de de de vie continue qui pourraient.
Qui pourraient donc faire tomber un contrat et donc qui offrent l'occasion d'attaquer un contrat en
cours de vie. Bien, ce qui pousse vers cette petite interprétation avant d'en dire un peu plus, c'est
peut être la présence de l'alinéa 2 et de l'alinéa 3, c'est à dire que ce rapprochement de l'alinéa un le
fait que ce soit dans le même article que les articles sur les contrats interdépendants. Sarah Bros nous
en parlera tout à l'heure pourrait nourrir cette idée que, en effet, des contrats doivent pouvoir
continuer de s'appuyer sur un élément essentiel pour être obligatoire. Parce qu'au fond, dans les
contrats interdépendants, c'est ce qui va se passer. Il y en a un qui va tomber parce que un autre
contrat qui était essentiel à sa survie, disparaît. Donc on voit que l'alinéa 2 il l'alinéa 3 pourrait être
fournir une nourrir une interprétation très générale de l'alinéa, un bien, mais je reviens vers cette
interprétation. Très large. Quels seraient ces éléments essentiels ? Là aussi, je vais vite. La doctrine
s'est interrogée, si je puis dire, le cœur du, du du problème, le cœur de l'interrogation, parce que là
encore, c'est pour faire le lien avec les contrats interdépendants. C'est au fond de savoir si la finalité
intime poursuivie par un contractant, l'utilité attendue de la prestation, l'utilité que j'attends d'une
location, l'utilité que j'attends d'un service, l'utilité que j'attends d'un bien. Est ce que cette utilité
continue à conditionner le caractère obligatoire du contrat tout au long de la vie de ce contrat là ? Il
faut dire son nom, hein, même si c'est celle dont on ne doit plus dire le nom. La cause en somme, et
donc l'interrogation aujourd'hui, qui se fait jour depuis que cet article est entré en vigueur, c'est de
savoir si au fond, l'article 186 aligné à un ne pourrait pas être la matrice ? D'un, d'une sorte de
relance de la figure de la caducité pour disparition de la cause, c'est, c'est, c'est, c'est la grande
interrogation. Est ce que l'article en 186 aliens n'est pas l'une des dispositions refuge ? L'un des textes
que la cause a trouvé comme refuge et un refuge crucial décisif pour faire jouer un rôle à la cause,
continuer de faire jouer un rôle à la cause au stade de l'exécution du contrat, la caducité pour
disparition de la cause au fond, c'est cela l'interrogation et c'est peut être ça qui est explosif, peut
être avant de dire un mot de ce potentiel explosif du texte si on lui donne cette portée là, rendons la
chose un tout petit peu plus concret. Et en fait, pour tout dire, c'est la crise COVID qui a rendu la
chose très concrète. Or, dès l'entrée en vigueur, hein, les auteurs se sont interrogés sur ce potentiel,
hein ? Cette réactivation de la théorie de la cause avec coincent 86. La pratique s'en est saisie avec la
crise COVID. Pourquoi ? Parce qu'on a eu beaucoup de contrats où justement, leur utilité ont semblé
disparaître à cause de la crise COVID. Et on sait que beaucoup de plaideurs, beaucoup d'avocats,
essayent d'utiliser l'article en 186 alinéa un dans la perspective de cette activation ou réactivation de
la caducité pour disparition de la cause. Quelques exemples, un peu à la. Voler, j'ai loué un
appartement au ski dans une station de ski pour skier. Mais la crise COVID arrive et toutes les
remontées mécaniques sont bloquées. À quoi bon à voir encore cette location d'une semaine en
février si je ne peux pas skier ? Est ce que le contrat n'est pas caduque ? Voici que je commande une
grande campagne publicitaire dans. Les métros dans le métro parisien qui est affichée pendant 15
jours pour vanter les mérites par exemple de la Bretagne. Un endroit qui m'échappe. Et puis
l'affichage est prêt le lundi et le mardi. Le confinement est déclaré, il n'y aura plus personne dans le
métro. L'affichage est fait hein ? La prestation est remplie, mais celui qui a payé la prestation n'en a
plus aucune utilité puisque personne ne sera dans le métro. Est ce qu'il faut payer ? Est ce qu'il faut
être remboursé ? Bien continuons avec d'autres exemples imaginaire, je souscris un contrat de
location de vidéo en gros en gros de vidéo cassette ça n'existe plus mais évidemment je fais une
allusion à lajurisprudence.com vidéo gros. Location de vidéo, cassette. Pour monter un point club bio
mais. À quoi bon avoir des vidéos cassettes en masse disponibles puisque plus personne n'a le droit
de venir louer des vidéos cassette ? Plus personne n'a le droit de se déplacer. Je me retrouve avec sur
les bras, pardonne moi l'expression des centaines de vidéo cassette que je ne peux pas louer ne faut-
il pas faire tomber cette ce contrat de location ? En gros des vidéos cassettes alors évidemment cette.
Cette interrogation sur la caducité pour disparation de la cause, elle ne vient pas de nulle part, ou
plus exactement la motivation à utiliser et à solliciter 1186 alinéa un. Dans cette perspective là prend
appui sur quelques cas jurisprudentiels antérieurs. Ils sont assez connus. L'engagement d'un père de
famille après un divorce a versé une pension pour l'enfant qui vit avec la mère. Eh oui, mais le jour où
l'enfant ne vit plus avec la mère mais revient chez le Père, pourquoi est ce que le père continuera à
payer ? Qu'a dû citer l'engagement d'un directeur commercial envers un directeur financier de
partager les actions qu'il pourrait recevoir. Oui, mais le jour où le directeur financier s'en va, est ce
qu'il ne faudrait pas tout de même faire tomber cet engagement puisqu'il n'est plus directeur
financier que l'idée, c'était justement de partager les mérites de leur investissement dans
l'entreprise. Et puis bien sûr là jurisprudence Sophie math, la jurisprudence Sophie math dont on a vu
un dans lesquelles on a pu voir un des prémices de la révision pour imprévision. Mais ces arrêts là
alors qu'ils parlent de cas du cité alors qu'ils parlent de la cause. Plutôt été des arrêts isolés sous une
réserve très importante évidemment l’interdépendance contractuelle, on va en parler plutôt des
arrêts isolés et de façon assez saisissante, qui concernait les engagements unilatéraux, c'est à dire où
il y avait pas une contrepartie où la cause devait être trouvée dans autre chose que le versement
d'une contrepartie, c'est à dire dans une raison autre. Et puis même sur des actes unilatéraux, la Cour
d'occasion n'a pas suivi son idée, toujours jusqu'au bout, par exemple sur le cautionnement ou elle
est très célèbre, le cautionnement d'un époux vis-à-vis d'un autre époux est ce qu'il tombe le jour où
le divorce arrive, non ? Nous avait dit la Cour de cassation le jour où le dirigeant social se porte
caution de sa société et où ce dirigeant social cesse ses fonctions de dirigeant social, prend sa retraite
bien méritée. Est ce que. De même, le. Le contrat de cautionnement qu'il a pu souscrit ne tombe pas
caduque parce que sa cause essentielle a disparu, les fonctions dirigeant social protégeant, si je puis
dire, sa société, la coordination dit non, on maintient, non, non, on. Maintient bien, vous le voyez.
Une certaine prudence dans l'admission de cette caducité, et on comprend pourquoi on comprend
pourquoi. Parce qu'au travers des exemples que j'ai pu suggérer, peut être l'avez vous déjà ressenti il
y a un très gros risque pour la sécurité juridique. Il y a un terroriste pour la stabilité des conventions
et c'est en cela qu'il y a un risque que cette jurisprudence soit explosive. Je vais très vite, j'ai déjà été
trop long. Est ce que en 186 est aligné à un si on l'active comme le siège d'une caducité pour
disparition de la cause ne pourrait pas être explosif ? Ben. En fait, lier le contrat, lier le contrat à
l'intérêt personnel et particulier que un contractant en temps retiré de la prestation, évidemment, est
un facteur d'insécurité, tout simplement parce qu'il faut penser à celui qui est en face. Il faut penser.
Loueurs aux prestataires de services d'affichage de publicité, lui n'entend pas du tout de cette oreille,
n'entend pas du tout. Que l'utilité personnelle que ce cocontractant entend. Si on conditionne la
survie du contrat, c'est son affaire. C'est son problème. Ce que vous faites du tour de deltaplane ce
que vous faites de la machine, ce que vous faites du bien, ça ne regarde que vous. Moi, je vous le
fournis. Pour le reste, c'est votre risque à vous. Cet exemple là, ce raisonnement là on l'enseigne dès
la 2e année de droit et ça fait partie des enseignements, si je puis dire, pardonnez-moi encore
l'expression tarte à la crème, c'est les mobiles, c'est l'indifférence des mobiles et on donne souvent 2
mêmes exemples aux étudiants, mais qu'il est bon de se rappeler, par exemple, celui qui achète un
appartement dans une ville dans laquelle il est muté. N'a plus l'utilité de l'appartement le jour où il a,
il apprend un peu plus tard que malheureusement, il n'est pas muté. En réalité dans cette ville et
donc le jour de la signature chez le notaire, il dit Bah j'ai plus l'utilité de l'appartement hein donc je ne
veux pas signer et il faut que la vente tombe. Non parce que c'est un mobile, ça ne regarde. Lui, bien,
il. Y a un autre exemple que je vais garder pour la fin parce que je dois accélérer un petit peu. Bref,
c'est une règle cardinale du droit des contrats d'ailleurs parfaitement exprimés à l'article 1135 du
code civil avec la plus grande. Fermeté et il faudra méditer sur ces termes à la lumière de des
réflexions que nous allons avoir par la suite l'erreur sur un simple motif étranger aux qualités
essentielles de la prestation n'est pas une cause de nullité, à moins que les parties n'en aient fait
expressément, n'en aient fait expressément un élément déterminant de leur consentement. Donc
oui, la mutation peut. Faire tomber contrat si elle a été stipulée expressément dans le contrat et que
les 2 Co contractants sont d'accord. Si elles ne sont pas d'accord et si l'autre ne sait rien de ce mobile,
alors là on a, on risque de mettre en place une machine à faire. Le droit. Mais précisément, il faut voir
où peut apparaître une petite interrogation, et je terminerai là-dessus, qui à mon avis est le cœur de
la difficulté sur lequel on va enchaîner. Ensuite, c'est comme toujours un problème de frontière, c'est
toujours un problème de frontière. On peut dire que tout le monde. 2 choses, tout le monde est
d'accord pour dire que si les parties sont d'accord pour essentialiser un mobile comme je viens de le
dire. Le contrat doit tomber. Bon, au fond, c'est tout. Jamais que la condition résolutoire à l'inverse, je
pense que tout le monde est d'accord pour dire que un mobile resté secret, intime et dont l'autre
ignorait tout. Ne doit avoir aucune incidence sur le devenir du contrat. Donc, au fond, tout le monde
se retrouve à peu près sur une formule d'ailleurs curieuse quand on y réfléchit, c'est que le mobile
doit être indéfiant. Sauf quand. Est la formule est de capitan, entrer dans le champ contractuel, mais
c'est là où se noue à. Avis, le débat. Quand est ce qu'il faut considérer qu'il y a entré dans le champ
contractuel ? Et tout le problème, c'est le champ du tacite quand c'est express, y a pas de. Mais
quand c'est tacite. Est ce qu'il y a un accord tacite sur ce mobile ? C'est ça ? C'est ça la le point de
difficulté avec peut être la question centrale, est ce que le fait de connaître le mobile de l'autre suffit
à le faire rentrer dans le champ contractuel ? Et là il y a un risque de confusion ou en tout cas il y a un
risque. Clarification entre. Connaître le mobile de l'autre et accepter le mobile de l'autre. Je termine
avec un exemple propre. Promis, ces fameuses erreurs de la robe de la mariée, la robe de la mariée.
Eh oui, il est connu. Là aussi, c'est le 2e exemple qu'on donne souvent aux. Voici une jeune mariée qui
va chez un couturier pour souscrire donc un contrat de couturier d'accord. Malheureusement, le
fiancé, le fiancé, laisse tomber la jeune mariée. Elle n'a plus du tout l'usage de la robe. Doit-elle payer
la robe de mariée ? Évidemment que oui. Le risque du mariage n'est qu'un mobile pour elle, l'usage
de cette robe blanche, ce n'est que mars. Personnel pour elle et certainement pas un risque partagé.
Le couturier. Oui, mais le couturier savait qu'elle avait besoin uniquement de cette robe pour un
mariage. Il le savait parfaitement. Il connaissait ce risque là l'a t il accepté ? Ce n'est pas la même
chose. Savoir que la robe devait seulement servir à un mariage et accepter que le risque de non
mariage soit finalement déporté sur. Le couturier est tout autre chose. Oui, s'il y a une clause claire,
mais s'il y a pas de clause, va-t-on se contenter de dire qu'il le connaissait ? Et Regardez, je fais la
transition au fond, on pourrait imaginer que ce kalois soit un cas d'interdépendance contractuelle. Ah
c'est vrai, en enjambant tout le débat sur la nature juridique du mariage, mais je vous demande une
concession, un bref instant. Disons que le contrat que le mariage est un contrat et je vous propose de
lire les articles 1182, alinéa 2, alinéa 3. Eh bien, il est bien possible que l'on soit condamné à payer. A
refusé le paiement de la robe de mariée. Pourquoi ? Parce que on a un contrat. D'un côté, le contrat
de couture qui est conditionné au contrat de mariage si le contrat de mariage tombe, le contrat de
couture doit tomber. Pauvre couturier, merci.

Merci beaucoup cher Thomas, je je vais me permettre de te poser une question sur laquelle j'ai cité,
est-ce qu'elle se constate ou est-ce qu'elle doit être prononcée par le juge ? Est-ce qu'elle joue de
plein droit ou est-ce qu'elle doit être prononcée ?

Question redoutable. Je pense qu'on pourrait s'orienter vers un mix, c'est à dire que l'effet juridique
doit pouvoir se produire de plein droit, mais il est nécessaire de l'invoquer, c'est à dire que si un co
contractant ne la soulève pas, elle ne devrait pas fonctionner.

Oui, comme tout ce qui fonctionne de plein droit, donc donc de plein droit en fait. Donc elle se
constate.

Qu'est ce que je suis obligé de répondre. Ce que je peux réserver ma réponse.

Parce que je n'ai pas moi même question, mais j'ai tendance à à penser qu'elle qu'elle se constate
effectivement. Alors merci pour cet exposé très clair sur le le le contenu du droit positif antérieur à la
réforme et l'apport de l'article 186. Elle est née un premier sur cette notion assez obscure de
caducité. Attendons donc de voir quel est quel est son avenir, mais je je je pense comme toi que il est
possible de brider le rôle de la caducité par l'article 135 du code civil avec un accord. Et donc la
simple connaissance ne suffirait pas. Qui est. Contraire en 186, alinéa 2 et 3. Rentrons donc dans les
détails de de ce texte. Après donc la caducité, nous voici arrivés aux alinéas 2 et 3 de l'article 1186
pour traiter un peu d'interdépendance contractuelle. L'interdépendance contractuelle désigne la
situation où 2 ou plusieurs contrats sont conçus pour coexister, l'un ne pouvant être maintenu sans
l'autre, il dépend. Ils dépendent réciproquement l'un de l'autre, de sorte que si l'un est anéanti,
l'autre doit également disparaître. L'interdépendance contractuelle est par conséquent une figure de
groupe de contrat. Ces contrats, plusieurs contrats sont unis dans la perspective de la réalisation
d'une opération unique. La figure a été identifiée dans les années 70 où elle s'est manifestée par son
absence de reconnaissance juridique. Elle a été identifiée. La doctrine, mais elle n'existait pas
juridiquement puisque c'est à propos du lien qui pouvait exister entre un contrat de crédit et le
contrat principal qu'il servait à financer que la jurisprudence a refusé de lier les contrats et a énoncé
leur indépendance, donc l'échec du contrat principal entraînait le maintien du contrat de crédit. C'est
en réponse à cette jurisprudence qu'ont été adoptées les lois skrivner de 1978 et 1979. La première
pour consacrer un lien entre les contrats de crédit à la consommation et le contrat principal qu'il
finançait, et la 2e pour lier également leur contrat de crédit avec un contrat immobilier. C'est à dire
que ce soit un contrat d'achat d'un bien immobilier ou un contrat de de travaux immobiliers. Ces 2
lois ont adopté des techniques distinctes pour assurer le lien entre les contrats. On retiendra surtout
celles adoptées par la loi du 10 janvier 1979. Concernant le crédit immobilier qui a utilisé la technique
des conditions hein ? Et bien sur chacun connait le conditions suspensives d'obtention du prêt hein à
laquelle est suspendu le contrat ? Le contrat principal. Une autre situation est ensuite apparue en
marge de ces textes spéciaux de droit de la consommation et qui n'a donné à aucune lieu à aucune
législation sur ce point. Et parce qu'elle était initialement réservée à l'activité professionnelle, c'est le
contrat de crédit-bail. Les débats ont été nombreux concernant la manière de lier la vente initiale et
le contrat de crédit-bail de location financière, suivi de la promesse unilatérale de vente. Et on se
souvient que la Cour de cassation avait finalement décidé le 23 novembre 1990 en chambre mixte,
que la résolution de la vente entraînait la résiliation du crédit-bail. Cette solution était elle
transposable à d'autres situations ? La pratique en matière d'interdépendance n'a cessé d'innover et
de créer de nouvelles situations d'interdépendance contractuelle. En effet, l'association de plusieurs
contrats permet de faire intervenir plusieurs intervenants et de mettre en place des opérations plus
complexes. On se souvient des réseaux télématiques qui ont été proposés aux officines de. Massy
avec un financier qui achetait le bien pour le donner en location à l'officine de le de pharmacie qui
passait simultanément un contrat avec une société de publicité qui s'engageait à diffuser des
messages publicitaires sur les écrans pour égayer le temps d'attente de de la clientèle. Hein ? De nos
jours, ce sont des investissements informatiques, de matériel, de logiciel et de leur maintenance qui
sont liés. Et ce sont aussi les installations photovoltaïques, leur financement, leur installation, leur
maintenance profite du mécanisme en mettant en place plusieurs, plusieurs contrats.
L'interdépendance a aussi pu se déployer dans des domaines plus classiques, et cela avant même
qu'elle soit identifiée. Mais on ne savait pas que les contrats étaient liés à ce point. Par exemple, on a
pu noter une interdépendance entre des contrats de travail entre un bail et un contrat de franchise
ou de concession entre un contrat d'approvisionnement et un contrat d'exploitation. Bref, la
créativité de la pratique est sans limite concernant les situations où plusieurs contrats participent à la
meme opération à la veille de la réforme de 2016, il existait un grand nombre d'incertitudes Quant
aux situations d'interdépendance contractuelle et quant à leurs effets. La jurisprudence a
patiemment bâti des solutions qui se trouvent en en partie consacrées dans l'article 186 issus de la
réforme du 10 février. 1016. Mais ce texte, loin de lever toute ambiguïté, soulève de nouvelles
difficultés, Sans compter que l'on s'interroge sur la transposition des solutions entre anciennes sous
l'ense pire du droit nouveau. Un point d'abord sur l'État du droit positif à la veille de la réforme. Et
ensuite l'état du droit positif. Tel qu issu de la réforme. À la veille de la. Du 10 février 2016 pour
commencer. Rappelons que ce droit là continue de s'appliquer à tous les contrats conclus avant le 1
octobre 2016 et qui n'ont pas été renouvelés depuis. Hein ? Donc, dans le droit ancien qui est
toujours en partie notre. Positif des. Existaient sur l'identification meme des situations
d'interdépendance contractuelle et sur l'effet de l'interdépendance entre les contrats. Quant à
l'identification de l'interdépendance contractuelle, on recherchait à la veille de la réforme quels
étaient les éléments de fond qui justifiaient un lien entre les contrats. On l'a vu, c'est les contrats sont
liés en vue de réaliser une opération unique. Oui, mais ça c'est pas un concept juridique hein. Donc
quels sont les éléments ? Quel est l'élément de fond qui explique ce lien entre les contrats ? Ce ne
peut être que la volonté des contractants de réaliser cette opération par l'adjonction de contrat, hein
autrement. C'est bien. La volonté des participants de joindre plusieurs contrats qui est à l'origine ?
Des situations d'interdépendance, hein ? La jurisprudence a pu l'exprimer en ayant recours aussi à la
notion de cause. Décidément, elle a beau être partie, elle est toujours très présente de cause
subjective. Elle a pu ainsi affirmer la Cour de cassation a pu ainsi affirmer que plusieurs contrats
poursuivaient une cause commune ou que l'un était la cause de l'autre. Ce n'est pas le seul, la seule
notion à laquelle la jurisprudence. Référée, elle. Pu tout aussi bien affirmer qu'un contrat était
l'accessoire d'un autre contrat pour dire qu'ils étaient. Mais évidemment, cette expression est à
écarter dans la mesure où elle fait référence à d'autres situations qui sont celles des garanties liées au
contrat principal, hein ? Donc question de fond, la volonté, une fois que cela est admis, la question
rebondit sur la preuve, comment fait on pour prouver que la volonté des participants a été de lier
plusieurs contraintes ? Il résulte la jurisprudence antérieure à la réforme que la preuve de cette
volonté commune, elle pouvait résulter de plusieurs éléments, mais aucun n'était déterminant, sauf
bien sûr une stipulation. Établissant explicitement l'interdépendance entre les contrats. Où nous nous
assimilerons à cette première situation, celle où un contrat renvoie explicitement à un autre contrat
qui participe à la meme opération en dehors de ces cas. Comment établir la volonté des participants
de mettre en place des contrats interdépendants ? Plusieurs éléments ont pu jouer un rôle, comme la
date de conclusion de l'ensemble des contrats, leur durée quand elle était simultanée ou leurs
modalités identiques de paiement. Le fait que les prestations soient imbriquées ou encore la
présence d'un mandataire commun pour la conclusion de tous les contrats. Cette liste n'est pas
exhaustive. Une figure proche du crédit-bail a fait l'objet d'un important contentieux et a mené à des
décisions spécifiques. Il s'agit de l'allocation financière dont nous allons reparler à plusieurs
occasions. Aujourd'hui, la. Location financière ressemble au crédit-bail, mais elles sont distingues en
ce que le crédit. Dans le crédit-bail a un droit d'opter pour la propriété du bien en fin de contrat, droit
d'opter qui ne lui est pas attribué dans l'allocation financière. L'allocation est dite financière parce
que les redevances payées par le locataire représentent plus que le coût de la ********** du bien
puisqu'ils intègrent, elles intègrent le un, une partie, une fraction du. Hein ? D'acquisition du bien
donc voilà un locataire qui va payer pour la ********** et l'acquisition d'une chose qu'il n'acquera
jamais. Cette figure est particulière en ce qu'elle associe généralement à un autre contrat que le
contrat de vente initiale, qui associe donc le vendeur à l'établissement financier et le contrat de
location financière. C'est un contrat de maintenance qui est conclu pour maintenir le bien qui a été
acquis par l'établissement financier et donné en location aux locataires pour la location financière. La
Cour de cassation a décidé par une chambre mixte le 17 mai 2013. Que les contrats concomitants ou
successifs qui s'inscrivent dans une opération incluant une une location financière, sont
interdépendants. L'affirmation à ces péremptoires a été diversement appréciée.

Elle se situe.

Pourtant, dans la ligne droite des arrêts rendus en matière de crédit-bail. En effet, dans ces 2
opérations, le financier se sert de la propriété du bien pour limiter ces risques, quand le locataire
augmente les siens en concluant un contrat supplémentaire relatif au bien. Le contrat maintenance
dans l'allocation financière. Autrement dit dans ces contrats. Le locataire paye. Cher, ils payent le coût
d'acquisition d'un bien sans avoir la perspective de de devenir propriétaire dans la location financière
et avec le risque de devenir propriétaire d'un bien obsolète dans le crédit-bail. Concernant les effets
de l'interdépendance contractuelle, toujours à la veille de la réforme, il était acquis que la disparition
d'un contrat de l'ensemble entrainait celle des autres, à condition toutefois, avait précisé la
jurisprudence, que tous les intervenants soient intervenus, que tous les participants soient intervenus
dans la cause. La nature de la sanction et ses conséquences donnaient lieu encore à des hésitations,
voire à des solutions difficilement compatibles. Il était ainsi incertain. De connaître la sanction exacte
du contrat lié. Caducité en matière de location financière, nous avait dit la Cour de cassation. Bon,
juste avant la réforme, mais d'autres arrets retenaient la nullité du 2e contrat en conséquence de la
nullité du premier où la résiliation, comme en matière de crédit-bail voire la résolution. Il était en
revanche acquis que le responsable de l'échec de l'opération engageait sa responsabilité à l'égard des
autres, surtout à la veille de la. Le plus incertain concernait les clauses instituant une autonomie.
Entre les contrats, quel. Était la validité et la l'efficacité de ces clauses. Elles étaient jugées non écrites
en matière de location financière. Elles étaient jugées inapplicables en matière de crédit-bail et dans
les autres cas, on ne savait pas quoi que lorsque le 2e contrat était jugé caduque, il avait été décidé
que les clauses de ce contrat n'avaient pas vocation à s'appliquer, quelle que fut leur nature.
Qu'apporte le droit positif ? Issus de la. Du 10 février 2016. D'abord un texte, l'article 186. Dans ces
alinéas 2 et 3, qui sont les premiers textes consacrés à l'interdépendance contractuelle dans le code
civil. Mais le texte n'est pas dénué de défaut. Notons d'abord qu'il ne nomme pas la situation. Il ne
n'indique pas qu'il s'agit d'un cas d'interdépendance ou d'indivisibilité, ni d'un groupe d'un contrat.
Rien. Alors qu'on peut noter par ailleurs que dans la réforme de 2016, le législateur enfin le
rédacteur, les rédacteurs de l'ordonnance ont été plutôt féru de définition, hein ? Et là on l'a pas.
L'ordonnancement du texte est également confus. Il semble débuter par ses effets la caducité avant
d'indiquer quelles sont les conditions de l'interdépendance contractuelle. Ce texte consacre en
grande partie la jurisprudence antérieure, mais il apporte. Il apporte aussi quelques éclaircissements.
Malheureusement, il ne lève pas les doutes. Plus importants. Concernant les éclaircissements, le
principal tient indubitablement à l'édiction d'une sanction commune à la disparition des contrats liés.
Quelle que soit la cause d'anéantissement du premier contrat. Celui auquel il est lié est catuque.
Cette solution homogène a vocation à s'appliquer dans tous les cas. Elle était déjà en partie, mais
restait le cas du crédit-bail qui était résilié ensuite de la ensuite de la résolution de la vente depuis
1990. Dans une chambre mixte le 13 avril 2018, la Cour de cassation a aligné la solution en matière
de crédit-bail sur celle de l'allocation financière puisqu'elle a décidé que la résolution de la vente
entraînait la caducité du crédit-bail. Hein ? Un autre éclaircissement, quoique ******* moins net,
concerne les conditions pour que l'interdépendance contractuelle soit établie. Si on lit le texte de
manière littérale, on a l'impression qu'il pose des conditions communes à tous les cas et des
conditions distinctes, soit l'une, soit l'autre. Quant aux conditions communes, le texte alinéa 2 nous
apprend que chaque contrat dans l'interdépendance contractuelle est nécessaire à la réalisation de
l'opération. Bien, on le savait, il faut rapprocher, je crois, cet alinéa de l'alinéa premier. Qui, comme
on l'a vu, indiqué que la caducité sanctionne la disparition d'un élément essentiel. Et je crois qu'on
peut dès lors affirmer que. La, une condition commune à tous les cadres, interdépendances
contractuelles et qu'un contrat est un élément essentiel d'un autre contrat. L'autre condition
essentielle, il résulte du dernier alinéa l'autre et l'autre condition commune, pardon, elle résulte du
dernier alinéa du texte qui indique que le contractant à qui la caducité est opposée doit avoir connu
cette opération à la formation des contrats. Reformuler cette condition signifie que chaque
contractant doit savoir que son contrat est un élément essentiel d'un autre contrat au moment de sa
formation. Quant aux conditions exclusives l'une de l'autre, que j'identifie par l'usage d'un ou dans
l'alinéa 2 de l'article 1186, donc des conditions qui sont présentées comme alternatives, l'exécution
d'un contrat est impossible sans l'autre ou l'exécution d'un contrat est la condition déterminante du
consentement d'un participant, hein ? Donc il y aurait interdépendance lorsque les 2 premières
conditions réunies. Une 3e serait également présente, soit que l'exécution d'un contrat est impossible
sans l'autre, soit que l'exécution d'un contrat est la condition déterminante du consentement d'un
participant, et c'est là où le texte, à mon avis, pêche le plus dans sa rédaction. Car la 2nde condition,
celle qui fait d'un contrat une condition déterminante du consentement d'un participant, est
beaucoup plus vaste et elle englobe la première. Il existe des situations où les contrats sont
interdépendants, mais où l'un des contrats peut continuer de s'exécuter malgré la disparition de
l'autre. Donc l'exécution, parfois on. Rencontre. Mais elle n'est pas déterminée. Imminente ? En
revanche, faire d'un contrat l'exécution d'un contrat, la condition déterminante du consentement
d'un participant est ce que ce n'est pas revenir à la première condition qui fait d'un contrat un
élément essentiel d'un autre contrat. Le texte est donc un peu redondant et on on on sent les
difficultés que qu'ont rencontrés les rédacteurs pour se positionner sans proposer de définition trop
restrictive ni ouvrir trop les situations. Au titre des doutes maintenus ou provoqués par le texte figure
évidemment le sort des clauses d'autonomie qui vise à rendre indépendant des contrats qui ont été
conçus de manière interdépendante. Le texte ne dit rien de. Clauses et cela pourrait-il bien etre
volontaire ? Et le message alors des rédacteurs serait le suivant ? Ça dépend. On ne peut pas affirmer
d'une manière générale que les clauses d'indépendance sont inefficaces, ça dépend des cas le texte.
Le texte n'indique pas non plus s'il est impératif ou pas, alors que l'essentiel des textes de la réforme
sont supplétifs, les parties pourraient-elles décider elles-mêmes du sort du du contrat lié ? Je, je, je
pose. La, la question à laquelle nous tenterons de répondre, je crois un peu tout à l'heure, hein, à lire
ce texte, on se demande surtout si il pose des critères de qualification. Qui permettrait en
conséquence un contrôle de. De la Cour de cassation. Et puis le texte ne dit pas non plus si la caducité
joue. Plein droit, c'est la raison pour laquelle j'interrogeais mon collègue, pour connaître sa position
sur ce point. Nous reviendrons sur les clauses d'indépendance dans quelques temps. Pour l'heure, je
propose de donner la parole à Gilles itingero qui va nous parler de l'interdépendance contractuelle en
pratique.

Merci Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs, c'est avec un grand plaisir que j'interviens pour
la première fois dans dans cette belle chambre, cette grande chambre que bien évidemment
j'imaginais tout aussi belle et tout aussi brillante et puissante puisque aujourd'hui c'est quand même
très plaisant pour un praticien. D'être auprès de de professeurs. Alors mon intervention, elle va être
on va dire relativement courte et elle va s'inscrire dans dans la pratique. Sarah brosse rappelait que je
préside la commission des baux commerciaux, c'est un sujet qui est toujours essentiel parce que très
financier. Alors j'ai pris 4 4 thèmes qui vont être développés. D'abord des exemples puisque déjà
Monsieur le Professeur a donné pas mal d'exemples pour justifier la la solution qui pourrait s'inscrire
dans la cause. J'ai 3 exemples à vous donner, voire un 4e le 2e point que j'évoquerai sera celui de de
la philosophie et de l'économie. À travers ces ces contrats, le 3e puisque je suis avocat, c'est la
procédure, c'est à dire comment évoquer ? Quelles sont les modalités par rapport à l'application
d'autres 184 ? Et puis enfin, dernier point, Madame Bros l'a déjà évoqué en terme de
contractualisation de l'article 1186. Est-il d'ordre public ou ne l'est il pas et comment le le travailler ?
Alors dans mes exemples, j'en ai pris 4 3, peut être plus pertinents. Premier exemple, je suis en centre
ville, j'ai. On va dire, 1000, m² j'exploite commercialement. Le sujet est le suivant, parce que j'ai 2
propriétaires, un premier propriétaire a la moitié 500 m². Et ce volume est exploité totalement
commercialement. L'autre ne l'est pas, il est simplement, on va dire, à hauteur de 70%, 30% étant la
réserve technique. Vous le savez dans des gros volumes, souvent il faut installer une GTC qui va
distribuer l'air chaud, l'air froid. Et puis tous les éléments qui permettent de drainer l'ensemble
commercial. La question est la suivante. Les bailleurs, évidemment, se connaissent bien. Un des
bailleurs a même inclus cette notion d'inter de lien et le. Et le bail où se trouvent les éléments
techniques fait l'objet d'une résiliation, peu importe la raison, mais il fait l'objet de la résiliation. Se
pose la question, que devient l'autre volume ? peut-on continuer ? faut-il le continuer ? Sommes
nous dans le cadre de l'article 1186 ? 2e cas, je suis en centre commercial. Je viens de prendre un
bail, un petit local de 15 m². Je suis dans l'activité de restauration et ce sera un laboratoire. Et puis
bien évidemment, avec le laboratoire, j'ai besoin d'une zone de commerce et je vais prendre une
grande terrasse 90 m² le centre. Le centre ouvre. Et la partie de la terrasse est sur ce qu'on appelle
dans notre jargon le MAULE, et ce motle appartient à la copropriété. Un syndic de copropriété avant.
D'ouvrir cet établissement. La sécurité parse et les pompiers vont nous dire impossible d'ouvrir cette
terrasse. Elle gêne demain. Il y a un feu, il est impossible de commercialiser ce volume. Encore une
fois la question puisque je dois résilier cette partie appartenant au syndic, doit-on continuer le contrat
où se trouve le laboratoire ? C'est mon 2e cas. 3e cas, j'exerce une profession libérale et pour autant
j'ai un bail commercial. Voilà 40 ans que j'exploite sur 4 niveaux des bureaux. Le bailleur qui est un un
bailleur identique pour ces 4 locaux finalement, va acheter progressivement. À l'origine, il avait un
rez-de-chaussée et un premier étage. Et puis à l'occasion il va acheter le 3e et le 4e. Et à la fin de la
période de de de de renouvellement, le bailleur va décider de contester le montant du loyer et il va
aller devant le tribunal pour obtenir une expertise, une décision. La décision ne lui est pas favorable,
le bailleur va donc contester le montant du loyer et puis finalement, il va exercer son droit d'option
donc il va délivrer un congé refus avec le paiement d'une indemnité d'éviction. Soit, mais moi j'ai
besoin de 4 étages. À la limite, comme. J'ai 2 étages qui se libèrent et si je regarde le calendrier du 3e,
je peux partir avec 3 locaux. J'ai près d'une centaine de personnes. Je pars mais attention, il me reste
le 4e, le 4e était bien un ensemble pour moi mais dois-je continuer avec ce 4e étage sachant que le
bailleur avait évidemment connaissance ? De d'une exploitation groupée et il a fait le choix de me
délivrer un congé refus avec le paiement d'une indemnité des. Voilà 3 cas qui me paraissent être à à à
raisonner sur que faut-il faire de ces contrats ? Alors on a aussi de nombreux cas puisque on a ce
qu'on appelle les beffa dans notre dans notre jargon, les bailles en état futur d'achèvement, vous
savez, c'est la liberté des partis pour pouvoir fabriquer ces 10 contrats. Donc si l'un des éléments
disparaît, est ce qu'on doit se maintenir ou pour partir ? Alors en tant que praticien, je dirais. Pour ces
3 cas évoqués très. On doit retrouver l'économie, l'économie, c'est bien un ensemble et comment
peut-on dire ? Il faut maintenir l'un des contrats alors que l'économie nous dit c'est un ensemble et
on peut pas faire fi de l'économie dans ce dans ce type de sujet. OK. Alors j'ai bien entendu que
finalement cet article 1186 pouvait etre une machine à tout faire exploser le contrat, la, la liberté
contractuelle, les, les partis souverains. Mais il me semble que il nous faut avoir dans certains cas une
vision restrictive. J'évoque. Je vous ai évoqué 3 cas et la synthèse. De ces 3 cas. C'est de considérer
que s'il. En en présence d'effets juridiques qui se créent en présence de plusieurs contrats. Comment
le traiter ? Comment constater ces effets juridiques ? Et donc c'est tout le travail qui a été fait me
semble-t-il au cours des années passées et dans le cadre de cet article 1186. J'ai repris carbonnier
puisqu'il m'a accompagné pendant tout le long de mes études et carbonnier disait, écrivait, Donnez
un fait à un objet, le nom qui lui revient légalement. C'est procéder à sa qualification et il me semble
dans ce sujet en tant que praticien, je constate 2 choses, je constate une imbrication, je constate une
indivisibilité. Et sur ces 2 points volontaires ou pas, certainement volontaires, mais pas forcément au
cours de la signature du bail. Et c'est la raison pour laquelle je prends de la distance à travers la cause.
2 grands professeurs ont imaginé me semble-t-il en 1186, Bernard Teyssier qui lui, dans le cadre de sa
thèse sur. Les, les chaînes de contrat, les ensembles de contrats. Il évoquait la notion d'un ensemble
de contrats interdépendants ou un ensemble de contrats à dépendance unilatérale. Nous sommes.
Nous sommes proches du sujet. Mais l'autre grand juriste et m'autorise à le dire puisqu'elle est
présente devant moi. Moi, c'est Madame Sarah brosse dans ses travaux, il y a 2 idées fortes et qui
doivent être soulignées dans le cadre du fonctionnement de l'interdépendance des contrats. Elle
écrit, chacune des pièces est à la fois. Insuffisante et indispensable pour la réalisation de l'objectif
principal. Et il faut rajouter, il n'y a aucune hiérarchie entre les conventions. Et c'est bien ça, c'est le
sort commun du contrat qui doit nous diriger. Alors peut-on considérer que la sacro-sainte sécurité
contractuelle est mise à mal ? Je ne le pense pas et c'est pour ça que pour moi 1186 doit se limiter
dans des contrats et des situations extrêmement précises. Il faut retenir que c'est le cas où il y a des
maillages. Très serré entre plusieurs contrats qui révèlent l'interdépendance et ces cas sont rares,
mais il est impossible d'additionner d'aligner les contrats. A, sans pour autant entourer en tirer les
conclusions de des effets juridiques qui s'attachent à cette situation. Alors. Il a été évoqué sur la
notion de connaissance de l'autre partie qui serait susceptible de subir en fait cette caducité, mais
dans les exemples que je vous ai donnés. Bien évidemment, quand on a un immeuble où il y a 2
propriétaires et qu'on a fait choix, qu'il y a une partie réservée à la technique, l'information, elle est
connue et Madame brosse a évoqué le sujet sur le risque, le risque. Il est connu dès le départ.
Lorsqu'un bailleur est propriétaire. De 4 étages de bureau et qu'il prend l'initiative de délivrer un
congé sur 2 volumes. Il sait très bien qu'il va y avoir des conséquences et la prise à baille progressive
de ces 4 locaux est bien évidemment cet effet juridique. Il en est de meme lorsqu'on donne un bail
pour un restaurant 15 m² pour un laboratoire. On a la connaissance de ce risque. Et le seul moyen
pour sortir de ce risque, c'est bien évidemment le rachat, donc il me semble que cette notion
d'interdépendance est limitée à des cas extremement précis. Mais il faut les utiliser, je dirais
pleinement et à bon escient. Alors maintenant, tout simplement pour moi, en termes de de
procédure, à partir du moment où on va dire que l'autre partie va faire l'objet d'une caducité. Il doit
être informé, mais il doit être informé pleinement, même s'il est censé le savoir, c'est à dire que pour
moi, je vais devoir bien évidemment au préalable. Mettre une mise en demeure, l'informer, mais en
même temps dans quel délai ? Puisqu'une cadicité bien évidemment c'est grave et donc il faut une
information complète et je ne sais pas dans quel délai. Je ne sais pas dans quel. Là, je vais avoir aussi
un autre problème, le tribunal. Est ce que. Chaque fois, on aura une compétence pour une juridiction
à l'identique. Alors il serait certainement utile d'avoir dans ces contrats une clause attributive de
compétence pour essayer d'aller le le mieux, le plus efficace, le plus vite pour éviter la lutte
dispendance ou la connexité. Quand je fais mon assignation. Dois-je demander une intervention
forcée ? Une intervention volontaire ? Donc on a toute une série de questions en terme de procédure
à laquelle je suis incapable, auxquelles je suis incapable de répondre. Alors le dernier point peut être
par rapport au au bail commercial, je le constate au quotidien. Donc les lois prises ou meme les
décisions de la Cour de cassation sont souvent finalement on va dire mises de coté par la volonté
contractuelle oui. Il est extremement fréquent que les décisions qui sont prises par cette Cour.
Finalement, on demande à l'autre partie d'y renoncer. Je vois très souvent dans les contrats
l'obligation de délivrance ou la ********** paisible auquel le locataire doit renoncer. A priori, c'est
encore d'ordre public. De la même manière, on renonce à la prévision, renonce à la force majeure.
On renonce bien évidemment à toutes les conséquences du COVID alors. Au cas présent. Est ce qu'il
serait possible de se dire que on pourrait renoncer à 1186 ? J'y crois pas, je n'y crois pas parce que
Premièrement, la Cour de cassation a déjà répondu dans un arrêt du 15 février 2000 publié au
bulletin civil 4 numéro 29 et qui a considéré qu'en matière d'indépendance des contrats, il est
impossible de de d'y renoncer. Pourquoi ? Parce que c'est l'économie générale. Contrat et il me
semble que au cas présent. L'interdépendance. Finalement, elle se construit au fur et à mesure, donc
on peut difficilement y renoncer. C'est bien les effets juridiques qui s'attachent à la réalisation de
plusieurs contrats qui sont dans 1186. En tout cas, personnellement, j'espère qu'on va donner une
longue vie à cet article. Il nous appartient maintenant d'essayer de le de le dominer, de lui donner un
périmètre précis. Mais je pense que c'est véritablement un énorme travail de la doctrine qui a été fait
et qui peut répondre à des situations terriblement compliquées pour nous autres praticiens.

Merci pour cet exposé qui nous donne une idée de d'autres applications de l'interdépendance
contractuelle qui est celles qui sont arrivées jusque maintenant à la Cour de cassation. Donc de de
perspective de de contentieux renouvelés avec des questions propres au statut des baux
commerciaux. Parce que quand on met fin à un contrat en respectant le statut, comment fait-on pour
respecter le statut pour l'autre qui est. Donc une mise à l'écart des statuts des baux commerciaux.
Bon, de de nouvelles questions à venir. Je propose que Madame le conseiller Guillou nous présente
maintenant le dernier arrêt qui vient être rendu par l'accord de cassation et dont nous avons bien
involontairement guidé, enfin dicté le calendrier et je vous remercie de votre souplesse puisque c'est
un arret qui a été rendu par la chambre commerciale le 10 janvier 2024. La semaine dernière que
Madame Guillou va nous présenter. Merci.

Merci Madame le Professeur. Oui, alors cet arrêt, effectivement, le calendrier a été dicté, c'est à dire
que voyant cette la proximité de cette conférence très intéressante hein par son sujet, un sujet qui
agite en effet. Le le, les tribunaux aussi, il nous a paru intéressant que qu'ils puissent être rendu
puisqu'il s'agissait de quelques jours avant la conférence pour pouvoir peut être en discuter, le
présenter, le le faire connaître et puis donner matière à à la discussion avec nos interlocuteurs. Alors
pour ceux qui ne l'ont ne l'ont pas vu, qui ne sont pas. Forcément, déjà cet arrêt du du 10 janvier
2024. Alors d'abord oui, une petite précision que que je voulais, qui me semble importante, c'est que
vous avez vu l'ordre dans laquelle ces ces s'est réalisé, ce ce colloque sur l'interdépendance sur la
caducité, l'interdépendance contractuelle, nous avons décidé que je prendrai la parole en dernier
pour ne pour bien montrer qu'il s'agit simplement d'une application particulière et non pas d'une
application générique. Qui pourrait dicter l'ensemble des solutions qui relèveraient de l'article 1186.
Là, je ne vais pas du tout vous présenter la solution dégagée par la chambre commerciale pour la
lecture de l'article 186, mais uniquement une application particulière à l'allocation financière. Voilà
donc cette précision me semble très importante. Après qu'avons nous donc décidé le le 10 janvier ?
Dernier après, comme nous l'a rappelé notre le le président Vignaud, tout à l'heure après de D âpres
discussions. Nous avons donc décidé, selon l'article 1186 alinéa 2 et 3 du code civil. Donc là aussi,
nous sommes encore que sur les 2 derniers alinéas, lorsque l'exécution de plusieurs contrats est
nécessaire à la réalisation d'une même opération et que l'un d'eux disparait son caduque. Les
contrats de l'exécution est rendu impossible par ses disparitions et ceux pour lesquels l'exécution du
contrat disparu était une condition déterminante du consentement d'une partie. Ça, vous avez
reconnu les 2 alinéas cités et une extension. La caducité n'intervenant toutefois que si le contractant
contre lequel elle est invoquée connaissait l'existence de l'opération d'ensemble, c'était aussi
uniquement le texte sommaire, partie suivante du sommaire et donc de de notre chapeau, les
contrats concomitants ou successifs qui s'inscrivent dans une opération incluant une location
financière étant étant interdépendant, c'est une affirmation. Il résulte. Il en résulte que l'exécution de
chacun de ces contrats est une condition déterminante du consentement des parties, de sorte que
lorsque l'un d'eux disparait, les autres contrats sont caduques. Si le contractant contre lequel cette
caducité est invoquée, connexion d'existence connaissait l'existence de l'opération d'ensemble
lorsqu'il a donné son consentement, donc il s'agit de, comme on va le voir donc, d'une affirmation et
et et d'une limitation aussi à l'allocation financière. Alors l'autre, lorsqu'on a préparé ce colloque, il a
été aussi convenu. Que pour ce qui me concernait, je n'entrais donc pas dans les débats doctrinaux
mais je vais au contraire essayer de vous rendre les choses les plus concrètes possibles. Et puisque le
juge a toujours affaire à des affaires concrètes et non pas à des débats doctrinaux. Qui qui serait tiré
d'aucun fait, je vais être obligée de rentrer dans le détail des faits. Je pense que elle peut largement le
détail de ces faits peut largement expliquer la la solution, non pas pour dire que c'est un arret
d'espèce, loin de là, mais pour pour dire quels sont. Quels sont les problèmes rencontrés en matière
de location financière ? Là, on a donc en présence une société lyscom qui avait conclu avec une
association aide et action un contrat de location. D'une durée de 21 trimestres qui portaient sur un
copieur, un copieur acquis par la société Lyscom, près d'une société qui s'appelait S Émerg Bon le
même jour, cette même société s énergie conclut un contrat de maintenance mais. Quelques mois
plus tard, le. Le 12 septembre 2018, la société s'émerger en question fait l'objet d'un redressement
puis d'une liquidation judiciaire. L'association juste après la liquidation judiciaire le 11 octobre 2. 18.
À l'aide divers dysfonctionnements notifiés aux liquidateurs judiciaires, la résiliation du contrat de
maintenance et déclare une créance au passif de la procédure. Et le 24 octobre suivant, donc juste
après, elle se prévaut de cette interdépendance des contrats et notifie à la société discom la caducité
du contrat de location financière. Le, le, le liquidateur judiciaire ne réagit pas. Mais le 28 janvier 2019,
il indique à l'association que le contrat de maintenance n'est pas poursuivi et que le juge commissaire
a décidé avait autorisé la cession du fichier de clients de de la société SMRJ donc le fournisseur au
profit d'une société tierce officiellement autorisée à se présenter auprès de la clientèle pour proposer
un nouveau contrat de maintenant. La société discom, qui n'est plus payée par le par l'association,
assigne l'association en résiliation du contrat de location. Elle demande aussi la restitution du
matériel, le paiement des loyers et l'indemnité de résiliation. Ça, ce sont les faits tels qu'ils sont
présentés par le qui sont limités dans le l'arrêt de cassation qui évidemment s'en tient aux faits
strictement nécessaires. Mais il n'est pas inutile que vous connaissiez plus en détail les faits qui sont
très caractéristiques de ce genre d'opérations telles que en tout cas des opérations qui viennent
devant les tribunaux, puisque nous connaissons évidemment que les contrats qui se qui se passent
mal. Si l'on en croit la Cour d'appel, en octobre 2016, l'Iscom a conclu avec cette association aide et
action un contrat de location qui porte sur un copieur d'un certain type, développe, ineo avec
l'ensemble de ses accessoires et de 21 loyers de 7336€ hors taxe, ce qui fait un total de 154000,00€. Il
était précisé dans un article premier que le locataire avait choisi librement l'équipement. Il avait
désigné son fournisseur. Ce bien a été acquis près de l'iscom auprès du fournisseur. La société SMRJ
pour un montant de 151200,00€ ça, la Cour d'appel peut l'écrire ici sans sourciller. 151. Euros le. Le
Photocopieur évidemment, ça n'est pas la réalité, on n'est pas dans une société qui a besoin de
matériel performant et sophistiqué, mais dans une association humanitaire qui œuvre dans
l'éducation pour les pays d'Afrique, Asie et Europe et qui a besoin d'un copieur multifonction tel
qu'on en trouve dans les locaux de cette Cour. Et ces copieurs valent entre 5000€ sur crocodile.com et
24000€. Lorsque le ministère de la justice les achète, en réalité le le bon de commande signé par
l'Association précise que sur cette somme, 151000€ 75% correspond en réalité au rachat des contrats
de location financière précédents, concluent avec plusieurs autres organismes de location financière
et selon le jugement. D'ailleurs également le le seul des précédents contrats demain. Maintenance ?
Mais ces contrats ont été interrompus prématurément pour que le fournisseur puisse vendre à
l'association de nouveaux matériels, non pas au bout de l'échéance des précédents contrats, mais en
cours de contrat. Au bout de 2 ans avant l'échéance des contrats, ce qui oblige le le locataire à
financer la. Les résiliations des contrats précédents et donc des indemnités précédentes. Voilà alors
également est signé avec le fournisseur un contrat de maintenance qui précise que la maintenance
comprend les ancres, les pièces, les déplacements, les réparations et enfin, dernière précision, au
sujet de ce contrat de de de ces contrats, le contrat de location comporte un article 4 5 qui stipule en
substance, je vous en reparlerai que le locataire assume à ses frais le coût de la maintenance et que le
matériel doit rester en parfait état et l'article suivant, 4 6 dispose que si contrat. Si le contrat de
maintenance n'est pas exécuté. Le locataire s'engage à faire assurer la maintenance par quelqu'un
d'autre. Autre, mais que si le contrat de maintenance est anéanti, le contrat de location ne peut
qu'etre résilié. Ceci dit, le locataire doit quand meme l'indemnité de résiliation tous les loyers donc
jusqu'à la fin du contrat nous allons je je vous parle de ces dispositions parce que vous verrez qu'elles
ont leur importance. Pour en revenir au fait donc le fournisseur est mis en redressement judiciaire, il
prévient l'association et le l'administrateur prévient que les interventions seront seront maintenues
mais en réalité l'association dont le matériel n'est en réalité plus entretenu et qui ne marche plus,
tente de mettre fin au contrat. Ce qu'elle ne pouvait pas faire évidemment, compte tenu de la
procédure collective. Mais quelques mois plus tard, donc, comme je vous l'ai dit, c'est le liquidateur
qui va mettre fin à ce contrat. Alors lorsque c'est devenu devant les tribunaux le tribunal judiciaire de
Paris, lui va prononcer la caducité du contrat de location financière et rejeter toutes les demandes de
la société leasecom en paiement d'indemnités de, de contractuelles et de dommages et intérêts, et
déboute également l'association de sa demande reconventionnelle de dommages et intérêts. Pour
cela, le tribunal judiciaire reconnaît le caractère concomitant des contrats, la connaissance par le
loueur de l'existence d'un contrat de maintenance. Déduisant cette connaissance du fait que le
Loueur a exigé que le contrat soit que le matériel soit maintenu en État et il relève que la clause fait
une distinction entre le défaut d'exécution du contrat qui oblige le locataire à chercher un autre
prestataire et l'anéantissement du contrat de maintenance qui lui va entraîner la résiliation du contrat
de de location financière. Et il ajoute que lorsque le liquidateur indique qu'il ne peut plus poursuivre
le contrat mais qu'une société va pouvoir proposer une nouvelle maintenance, cela signifie donc que
l'association n'a pas à chercher elle même un nouveau prestataire. Et le tribunal en déduit donc que,
en application de 1186, le contrat de location est donc le contrat de location. Oui est donc caduc en
conséquence de l'anéantissement du contrat de fourniture de maintenance. La Cour d'appel a un
tout autre raisonnement et elle infirme le jugement. Elle constate la résiliation de pleins droits du
contrat de location financière, mais cette fois pour le non-paiement des loyers au loueur. Elle
condamne l'association aide et action à payer au loueur financier le. Une somme de 105000,00€, et.
Pour cela, elle dit, certes, l'association n'était pas tenue de conclure un nouveau contrat de
maintenance avec la la la nouvelle société, mais il lui appartenait de conclure un nouveau contrat
avec la société de son choix. C'est la la conclusion de ce nouveau contrat n'était pas impossible et par
conséquent ne. Qu'est le l'impossibilité de de ? De souscrire un contrat de maintenance, il n'est pas
possible d'invoquer une une disparition du contrat de de location financière et de plus dit elle, la
société discom n'a pas été sollicitée lorsque le contrat de maintenance a été signé entre l'association
et la société s Énergie et donc il déduit de ce qui précède que l'association est mal fondée à réclamer
la caducité du contrat de location financière. Pourvoir contre cet arrêt, et. Si cet arrêt, si le contrat
avait été signé avant. L'entrée en vigueur de l'ordonnance du 10 février 2016. Cette affaire ne serait
pas venue ne serait venue qu'en formation restreinte car elle se serait inscrite dans une jurisprudence
bien établie depuis les arrêts de chambre mixte. De depuis les arrêts de chambre mixte de 2013 et
par exemple un arrêt par un arrêt du 20 octobre 2021, pourvoi 19204718016, la Cour d'appel avait
constaté qu'un nouveau contrat de maintenance avait été proposé à la société utilisateurs et elle
avait retenu. Si la société delta était en mesure en droit de refuser la proposition de substitution, elle
ne démontre par aucun élément que l'utilisation du matériel aurait été impossible avec une autre
société prestataire et notre chambre avait répondu au visa de l'article 1134. Selon le premier de ces
textes, les contrats concomitants ou successifs qui s'inscrivent dans une opération incluant une
location financière, sont interdépendants et l'anéantissement de l'un quelconque d'entre eux
entraîne la caducité. Par voie de conséquence des autres, sans que la reconnaissance de la caducité
soit conditionnée par le constat de ce que, après l'anéantissement de l'un des contrats, l'exécution
des autres serait devenue objectivement impossible. Il n'en a été de meme dans un dans un arret de
notre chambre du 11 septembre 2019. Où nous avions jugé que la résiliation du contrat de
maintenance prononcée par une ordonnance du juge commissaire entraine à la date de la résiliation
la caducité par voie de conséquence du contrat de location financière donc. Cette. Cette
jurisprudence a été bien établie et pouvait s'appliquer tout à fait au fait d'espèces qui nous étaient
soumis. Juste un mot sur cette question, à première vue, c'est vrai, je dis bien à première vue, on
peut se demander pourquoi est-ce qu'un contrat aussi anodin qu'un contrat de maintenance peut
faire tomber un ensemble contractuel tout entier ? Quelques réflexions qui peuvent être tirées de
l'examen des situations révélées par les pourvois. D'abord, le contrat de maintenance s'est très
rarement le un contrat qui porte sur une burette d'huile qu'il faudrait venir insérer une fois par an
dans dans un photocopieur ou ou ailleurs dans notre arrêt par exemple, c'est le remplacement de de
pièces spécifiques. Au modèle. La fourniture de. L'encre dans la fourniture d'un logiciel ou de
téléphonie de vidéosurveillance, c'est bien plus et il sera tout à fait impossible de trouver une société
qui va accepter de partir d'un logiciel déjà existant qu'il n'a pas conçu pour entretenir un système
dont il n'est pas l'auteur. Non, il reprend tout à 0, vend du nouveau matériel qui soit compatible avec
son propre logiciel, donc la la. La maintenance n'est pas la maintenance est souvent quelque chose
de beaucoup plus complexe que son que son nom ne peut paraitre, ne peut le faire croire. Ensuite, la
maintenance et le plus souvent facturée avec la fourniture et le loueur financier finance le tout.
C'était le cas par exemple. D'ailleurs, je repense au matériel de vidéosurveillance, la prestation de de
publicité était était facturée, était facturée dans le contrat de location financière. Et donc le. Le loueur
financier finance le tout, si bien que si le locataire doit, comme il lui est demandé dans notre affaire,
chercher une autre société pour la maintenance, ça va engendrer un nouveau coup. Il ne va obtenir
d'aucun tiers une maintenance gratuite du matériel qui n'a pas fourni en conséquence. Il n'est pas
possible de continuer aux mêmes conditions de contrat, sauf à pouvoir dissocier le coût de la
maintenance du coût de la fourniture, ce qui n'est jamais fait et il faudrait dans ces cas-là diminuer le
coût de l'allocation financière. Donc pour le locataire, même s'il. Continue le le même si il cherche un
nouveau cocontractant. Le contrat ne se poursuivra pas pour lui aux mêmes conditions. Il a déjà payé
la maintenance, il la paye dans les mensualités, il paiera une nouvelle maintenance à un prix qui lui
sera imposé. En plus de ces mensualités mensualités. Depuis ces arrêts de chambre mixte est donc
intervenue la modification de l'article 1186 du code civil et donc les les 2 dernières alinéas qui qui
nous intéressent, qu'on a lu à plusieurs reprises. Alors première remarque sur ces modifications, on
constate d'abord dans la jurisprudence des cours d'appel, et particulièrement dans l'affaire qui nous
était ******* à la chambre commerciale, une erreur. Enfin, c'est que la Cour d'appel ici avait
considéré que l'exécution du contrat de maintenance n'était pas devenue impossible. Or, si vous
relisez l'article 1186 ? On vous dit. Si l'un si l'un des contrats disparaît ici, c'était la maintenance qui
avait disparu, son caduque. Les contrats dont l'exécution est rendue impossible par cette disparition.
Ce sont donc les autres contrats qui doivent être devenus impossibles et non pas le contrat de
maintenance qui lui a disparu. Ce n'est pas le contrat de maintenance qui doit être dont, dont
l'impossibilité qui doit être impossible à remplacer, à réaliser, mais les autres contrats, l'allocation
financière, la fourniture. La le l'arret de ce point de vue là commettait une première confusion. 2e
observation, le dans dans l'article 186, vous avez au 2e alinéa un é son contrat, son caduc, les contrats
dont l'exécution est rendue impossible par ses disparitions et. Sont donc caduques. Les contrats pour
lesquels l'exécution du contrat a disparu était une condition déterminante du consentement d'une
partie, ce qui signifie que la caducité par voie de conséquence est la conséquence de l'une ou l'autre
de ces hypothèses, voire des 2 si elles sont réunies. Mais donc soit elle est impossible avec les autres
contrats sont devenus impossibles à exécuter, mais il suffit que l'exécution du contrat disparu ait été
une condition déterminante du consentement de l'une des parties pour que la caducité soit
encourue. Voilà ensuite une autre condition qui est posée par l'article entre 1186 pour que la
caducité soit prononcée, il faut établir que le CO contractant contre lequel est invoqué connaissait
l'existence de l'opération d'ensemble lorsqu'il a donné son consentement. Comment articuler donc
ces dispositions dont je vous ai rappelé les principales modifications avec la jurisprudence des
chambres mixtes de 2013 ? Fallait il abandonner ces cette jurisprudence ? L'arrêt rendu par la
chambre commerciale la semaine dernière conforte les solutions adoptées mais ne méconnaît en
aucun cas les nouvelles dispositions. D'abord, le chapeau et la reprise des 2 derniers alinéas de
l'article 186 dont il fait application. Ensuite, la Chambre commerciale analyse l'opération, incluant
une location financière comme caractérisant une situation d'indépendance, d'interdépendance,
pardon, les contrats concomitants et successifs qui s'inscrivent dans une opération incluant une
location financière étant interdépendant. C'est, me semble-t-il, une évidence par hypothèse, ces
opérations qui sont construites par les fournisseurs et le loueur financier qui sont très souvent
d'ailleurs des filiales de leur société de fournitures ou des partenaires habituels, sont présentés aux
locataires comme un tout. Le matériel n'est commandé que parce qu'il est financé par la location. La
maintenance est nécessaire à l'utilisation du matériel. Et le Loueur finance pour permettre
l'acquisition du matériel. Il y a bien
une opération d'ensemble qui est pensée. Il suffirait d'ailleurs pour s'en convaincre de chercher à
acheter un copieur sur Internet. Aucun prêt n'est immédiatement disponible. Il faut d'abord
envisager le financement, ensuite le prix ou plutôt les mensualités sont calculées dans ce dossier. Qui
plus est le bon de commande formait un seul et même document avec le contrat de maintenance et
faisait état de la location dont elle mentionnait le montant sans mentionner, c'est vrai, le nom du
Loueur. Quant au loueur financier, il a payé le matériel au fournisseur et pas au locataire.
Donc cela suffit à remplir la 2e condition, l'exécution des des 3 contrats, fourniture, maintenance et
location forme un tout, de sorte qu'il est normal de considérer que l'existence de ces 3 éléments a
été déterminant pour au moins une des parties. Le locataire, le tribunal judiciaire dans l'affaire qui
nous occupe a même considéré que le loueur avait fait de l'existence du contrat de maintenance une
condition sine qua non de la location, si bien que le caractère déterminant pour l'une des parties de
l'existence du contrat était de toute façon rempli en la personne du loueur financier.
Restait à la condition ultime nécessaire au prononcé de la caducité, c'était la connaissance du CO
contractant contre lequel la caducité est invoquée de l'opération d'ensemble. Là encore, il y avait une
erreur commise par la Cour d'appel qui a recherché si le CO contractant. Contre lequel la caducité
était invoquée, c'est à dire le loueur financier, avait été sollicité alors que le texte exige seulement
qu'il ait eu connaissance de l'opération, et c'est l'une des cassations prononcées. Comment établir
qu'un un loueur, puisque ce sera souvent le loueur dont il s'agira, a eu connaissance de l'opération
d'ensemble ? On peut parfois surtout se demander comment il n'aurait pas eu connaissance de cette
opération puisqu'il est justement sollicité pour financer une acquisition de matériel. Ce sera au juge
du fond de le dire, mais on peut d'ores et déjà noter une particularité dans cette affaire qui va
permettre peut être d'éclairer la 3e règle posée par l'arrêt. Dans les contrats formant une opération
incluant une location financière, sont réputés non écrites les clauses inconciliables avec cette
interdépendance. Ici, le contrat comportait donc, je vous l'ai dit, une clause 4 6 qui stipulait
l'obligation pour le locataire de souscrire un contrat de maintenance du matériel précisant donc,
comme je vous l'ai dit, qu'à défaut d'exécution du contrat de maintenance, le locataire s'engageait à
trouver quelqu'un d'autre pour faire assurer la maintenance et d'autre part que si le contrat de
maintenance était anéanti, alors le contrat de location ne pourrait qu'être résilié. Je vous l'ai dit, le
tribunal judiciaire et la Cour d'appel ont eu 2 lectures tout à fait différentes de ces clauses. Là, on a
déduit le. Le fait que le le Loueur estimait ce contrat de maintenance comme indispensable que
c'était une condition substantielle. Et il ajoutait d'ailleurs, c'est au bailleur d'informer le locataire du
caractère tripartite de l'opération et non pas l'inverse. La Cour d'appel, au contraire, admet
l'interdépendance entre le contrat de fourniture et de location, mais elle l'écarte pour le contrat de
maintenance au regard de ce même article 5, elle dit l'article 5, en réalité, c'était l'article 4 5 qui
stipulait que le contrat de maintenance relevait de la seule responsabilité du locataire et ne
s'inscrivait pas dans l'interdépendance et elle fait une interprétation toute différente de l'article 4 6
que je vous ai lu tout à l'heure en disant que l'anéantissement du contrat de location sous-tendait
une impossibilité d'assurer une quelconque maintenance. On voit donc que cette clause, qui n'est pas
vraiment tout à fait une clause stipulant l'autonomie des contrats, mais qui l'évoque, est interprétée
de façon différente par 2 juridictions chargées de la même affaire et donc travaillant sur le même
contrat. L'une y voit la preuve de l'autonomie, l'autre non. Et c'est là que j'en reviens aux arrêts de
chambre mixte de 2013, lorsque le cadre prétorien a été donné à l'interdépendance contractuelle en
matière de location financière. Ce cadre, qui n'existait pas, de sorte que la Cour de cassation avait dû
le fixer elle même. Pour comprendre la décision, il faut revenir sur les circonstances dans lesquelles
les arrêts de chambre mixte ont été rendus et qui ont été parfaitement explicités dans le
communiqué qui les avaient. Accompagner et que je vous le relie rapidement par 2 arrêts du 17 mai
2013, la chambre mixte de la Cour de cassation apporte une réponse aux problèmes essentiels et
récurrents de l'interdépendance contractuelle à l'origine d'un contentieux quantitativement
important et d'appréciation jurisprudentielle parfois disparates. On. Ici, tous les ingrédients qu'on
retrouve aujourd'hui, les 2 espèces soumises portent chacun sur une un ensemble de contrats
comprenant un contrat de référence, une convention de partenariat pour des diffusions publicitaires,
un contrat de télésauvegarde informatique. Et un contrat de location financière du matériel
nécessaire à l'exécution du premier contrat. Dans chaque espèce, un contrat unique pivot de
l'opération s'est engagé avec 2 opérateurs distincts, le prestataire de service d'une part, le bailleur
financier d'autre part. À chaque fois, le contrat principal a été anéanti dans la première affaire, la
Cour d'appel retenant l'interdépendance des contrats, a écarté la clause de divisibilité stipulée par les
parties et a prononcé la résiliation du contrat de location. Dans la 2nde affaire, la Cour d'appel de
Lyon, Statuant comme Cour de renvoi après une première cassation, a écarté au contraire
l'interdépendance des conventions. La chambre commerciale, financière et économique de la Cour
de cassation a renvoyé les 2 pourvoi en chambre mixte. La Cour de cassation vient préciser les
éléments caractérisant l'interdépendance contractuelle en qualifiant d'interdépendant qualification
soumise à son contrôle, les contrats concomitants ou successifs s'inscrivant dans une opération
incluant une location financière. En outre, s'inspirant de la jurisprudence de la Chambre commerciale,
elle juge que son réputé non écrites les clauses de divisibilité contractuelle inconciliables avec cette
interdépendance, la chambre mixte rejette en conséquence le pourvoi contre la Cour d'appel de Paris
et casse l'arrêt de la Cour d'appel de Lyon par ses décisions. La Cour de cassation remplit pleinement
son rôle normatif de création prétorienne du droit, mais aussi exerce sa fonction régulatrice visant à
harmoniser la jurisprudence sur l'ensemble du territoire. Ces arrêts ont été rendus sur avis conforme
de Monsieur l'avocat général. Les constatations sont donc celles de jurisprudences disparates sur des
contrats en tout point semblables et la nécessité d'unifier la jurisprudence qui est l'une des fonctions
de la Cour de. Et le communiqué souligne aussi que dans certains cas, les causes de divisibilité étaient
déclarées non écrites. Alors qu'elles étaient mises en application par d'autres juridictions, la
détermination de la volonté contractuelle relevant du pouvoir souverain des juges du fond, il était
très difficile d'unifier la jurisprudence sans passer par le rôle normatif de la Cour de cassation. 2
critiques de cette jurisprudence sont récurrentes. Et si je vous en parle, c'est parce qu’elles sont aussi
tout à fait actuelles et peuvent s'appliquer à cette nouvelle jurisprudence. Une des critiques serait
que le CO contractant le contractant qu'on appelle pivot, celui que j'appelle plus volontiers le
locataire. Serait le seul à retirer un effet utile de la synergie qu'il organiserait entre les conventions.
Dès lors, pourquoi faire supporter aux 2 autres co contractants qui n'ont rien à y gagner et ont même
tout à perdre une communauté de destin qui a été créée entre eux ? On peut objecter à cette
objection que d'abord, ce n'est pas le locataire qui organise la la synergie entre les contrats, mais bien
le plus souvent le fournisseur avec son loueur financier de référence. Ensuite, on ne peut pas dire
sérieusement que le fournisseur n'a rien à gagner et tout à perdre à la conclusion de ces contrats
interdépendants. Il a tout à y gagner car ils vont du matériel dont il est immédiatement et
intégralement payé en général, y compris les prestations annexes, maintenance, prestations de
surveillance, prestations publicitaires, et cetera. Que ça fonctionne ou non et le matériel, il ne l'aurait
sans doute pas vendu sans le loueur financier car le locataire n'aurait pas accepté au bout de 2 ans de
changer de matériel si la location financière ne lui avait pas. Le prix exorbitant. Habitants payés pour
le changement en cours de contrat ici donc plus de 75% plus cher que le matériel initial. Ou s'il avait
su par exemple pour les prestations publicitaires, qu'elles allaient s'arrêter rapidement sans être
remplacées sauf cout supplémentaire. La 2e objection qui est habituellement est faite, c'est que si la
volonté du locataire peut suffire à créer l'interdépendance, cette même volonté doit pouvoir y
renoncer à travers des clauses d'autonomie, de des contrats de cet ensemble contractuel. Autrement
dit, il reviendrait aux parties elles-mêmes de définir qui va supporter les risques de l'opération
d'ensemble. À mon avis, et je parle là encore toujours uniquement de l'allocation financière pour les
concepteurs de ces opérations tripartites, c'est tout vu, fournisseur et loueur financier très souvent
liés sont parfaitement d'accord sur cette question. C'est le locataire qui supportera les risques. Pas de
doute là-dessus, c'est même pré écrit dans les contrats, la stipulation d'une telle clause de telle clause
serait générale si la jurisprudence n'y avait mis fin en 2013 et elle serait certaine et systématique. Il
est moins sûr que le locataire lui partage cette cette, cette position et encore moins sur qu'il est
meme une quelconque conscience de supporter le risque de défaillance d'une partie. Et encore
moins sur que qu'un locataire à qui l'opération est vendue comme un tout, prenne conscience et
connaissance de la clause qui stipulera l'autonomie de ses contrats qui et ni qu'il en mesurera les
effets. Il suffit de lire les conditions générales pour se rendre compte qu'elles sont, qu'elles ne elles ne
mettent pas du tout en évidence cette clause particulière et que de toute façon, il est très probable
que le locataire, comme on le voit hélas dans les les contrats, sont. Ne ne ne lisent pas ces ces
conditions générales ne prennent pas conscience de ce à quoi elles s'engagent. Alors me direz vous ?
Est ce qu'un commerçant n'est pas un adulte avisé mais même un professionnel avisé et dans le cas
contraire, est ce que ne fait pas à lui d'assumer ? Son incurie. Comme l'a rappelé Madame Bros. Les
locations financières, ce sont des modes de financement qui, contrairement au crédit-bail, portent
sur des biens de relativement faible valeur, souvent obsolescence rapide et qui ne nécessite donc pas
ne nécessite pas d'option d'achat contrairement au au crédit-bail qui va financer une véritable
acquisition d'un bien dont le bénéficiaire devient propriétaire en versant un prix résiduel, les loyers
finançant en partie le bien. Le locataire d'un d'une location financière, en tout cas en jurisprudence,
celle que l'on que l'on voit, c'est Monsieur tout le monde. Ici une association et dans la plupart des
dossiers dont j'ai eu à connaître depuis 10 ans des petits commerçants, tout le monde a besoin d'une,
d'une photocopieuse, d'un logiciel ou d'un standard téléphonique. Et le droit d'ailleurs, en a pris
conscience puisqu'il a étendu certaines dispositions du code de la consommation à certains
commerçants. Par exemple, depuis 2014, le droit de la consommation fait bénéficier d'un droit de
rétractation certains professionnels pour les contrats conclus hors établissement entre 2
professionnels, dès lors que l'objet de ces contrats n'entre pas dans le champ de l'activité principale
du professionnel sollicité et que le nombre de salariés employés par celui-ci est inférieur ou égal à 5.
Donc pour les petites. Société mais ce qu'il organise, ce droit de la consommation, ça n'est qu'un
droit de rétractation exercé dans les 15 jours et dans les exemples donnés dans la jurisprudence, on
voit bien que le client locataire n'a pas conscience du problème posé avant plusieurs mois. En fait, il
n'a de la conscience de de la question de l'interdépendance que lorsque l'un des contrats est anéanti
et ne trouve plus d'exécution. Donc le droit de rétractation et sa protection en tant que
consommateur risque d'être d'une utilité extrêmement limitée. Et ces observations me permettent
d'élargir le débat. À à d'autres questions, celles qui a déjà été l'objet d'un d'une précédente
conférence que vous aviez organisée, celle de l'article 171 du code civil. Mais on sait les réticences et
les difficultés posées par cette disposition. Il faut que ce soit un contrat d'adhésion, que la clause soit
non négociable et cette disposition pourra-t-elle etre utilisée dans un ensemble contractuel si elle ne
figure que dans l'un d'eux ? Donc les critiques sont essentiellement liées au sort fait à la volonté des
parties. Finalement, 1186 prévoit de permettre à la volonté de chacune des parties de de poser la
une une une interdépendance à laquelle il tient, et ici au seul locataire de faire prévaloir la volonté de
faire de ces contrats un ensemble interdépendant. Alors pourquoi peut-on se demander ne pas lui
permettre de défaire cette possibilité et dire non, c'est librement, c'est là me semble-t-il que la boucle
se trouve bouclée ? La jurisprudence de 2013 est née de cette impossibilité pour les partis et même
pour les juridictions, de se mettre d'accord sur la volonté des parties. L'article 1186 n'existait pas dans
sa version actuelle mais l'article 1134 existait déjà et elle faisait déjà de la volonté des parties, la loi
du contrat. Et lorsque la Cour de cassation est intervenue en raison de jurisprudence totalement
aléatoire à propos de clauses rédigées de façon identique pour unifier la jurisprudence. Puisque
certains tribunaux, donc, je vous l'ai rappelé, examinent, affirmaient au regard des memes clauses
que les contrats pouvaient ou non etre considérés comme interdépendants. Et c'est donc pour unifier
cette jurisprudence que la Cour de cassation a posé un principe que ces contrats étaient
interdépendants et que lorsqu'il y avait des clauses qui stipulaient le contraire, elles devaient être
réputées non écrites. Ici, contrairement à ce qu'on peut lire parfois, il me semble qu'un soutien
supplémentaire est apporté par la loi puisque elle celle-ci se contente de la volonté d'un seul des
protagonistes pour permettre cette condition, donc de faire de cette condition déterminante du
consentement d'une partie. Monsieur Génicon écrivait en 2017 à la revue des contrats, on peut
craindre que l'article EN 186 soit l'un des plus beaux nid à contentieux des années à venir et ce sera
sans doute vrai pour les contrats interdépendants en général, mais du moins, nous espérons que cet
arrêt permet d'éviter que cela ne devienne vrai pour les contrats interdépendants conclus. Une
location financière. Et pour paraphraser un commentaire de cet arrêt de de du 10 janvier 2002, 1024,
ce qui aurait été diabolique me semble t il ? Ça aurait été de persévérer dans les errements ayant
précédé les arrêts de chambre mixte et de n'en tenir aucun compte. Le nouveau texte permettait
cette de maintenir cette jurisprudence et c'est ce qu'a fait la chambre commerciale. Je vous remercie.

Merci Madame le conseiller pour une présentation et une analyse déjà très pointue de de de cet
arrêt. Merci pour tous vos éclaircissements et d'avoir finalement c'est ma perception hein donné à la
volonté la place qu'elle devait avoir. Et bien reconnaître que cette interdépendance n'a pas été
recherchée. Par tous, mais qu'elle est subie dans en matière de location financière par le locataire et
je propose que pour pendant quelques minutes nous discutions un petit peu de ces clauses
d'autonomie. Donc ces clauses qui organisent l'indépendance des contrats après leur. Leur conclusion
? Alors on en voit en matière de location financière, elles sont très fréquentes. Elles, elles prennent
diverses formes. Elles peuvent consister en de véritables clauses d'autonomie et stipulées
expressément que les contrats seront autonomes au stade de leur exécution ou interdépendants ou
divisibles ou indépendants. Pardon ou divisibles, il y a des clauses qui ne prennent pas exactement la
même forme et qui aboutissent au même résultat, comme les clauses qui tentent d'écarter la
caducité du 2e contrat pour. Affirmer que le 2e contrat sera résilié. Et que s'appliqueront en
conséquence des clauses de résiliation qui mettent à la charge d'une partie le paiement d'une somme
équivalent au à l'exécution complète du contrat. Hein ? On peut aussi envisager des clauses qui
prévoient précisément le remplacement d'un prestataire en cas de défaillance de celui avec lequel
l'opération a été conclu. Plus bref, il existe toute une série de clauses qui permettent essentiellement
au contrat de financement de continuer à vivre sa vie et de mener au paiement de par le locataire des
redevances. Mais cette question dépasse l'allocation financière. D'abord, nous, je vous propose qu'on
échange quelques mots à propos de ces clauses dans l'allocation financière et pour cela, je vais
donner la parole à mon collègue Thomas Génicon qui pour l'occasion sera mon contradicteur car
nous n'avons pas la même position sur sur la question. Thomas, nous t'écoutons.

Merci beaucoup, je vais, je vais être très bref parce qu'on a un temps de discussion. Il 12h00, donc je
vais aller, je vais aller à l'essentiel. Oui, on avait été plusieurs hein. Je crois regretter l'arrêt de 2013
qui se trouve ici, donc répété. Moi je je voudrais juste expliquer mon inquiétude majeure. Elle
concerne la portée de cet arrêt là en réalité de ce point de vue là peut être que on a quelques
éléments rassurants. C'est à dire que si il s'agit d'affirmer de façon générale que les clauses
d'exclusion d'interdépendance ne sont jamais valables à chaque fois qu'un contrat, que des contrats
d'interdépendance sont caractérisés, je pense que ça c'est extrêmement dangereux si c'est limité au
contrat de location financière, c'est à la limite quelque chose que je suis prêt à tolérer. Je suis pas sûr
que c'est quelque chose que j'aurais choisi, mais je peux comprendre à la à la lumière du montage
économique très particulier qu'est l'allocation financière, que ça puisse être limité à à à. À ce point-
là ? Au fond, je vois une sorte de risque d'incendie et il faut contenir l'incendie. Vous l'avez peut-être
compris, en partie, la lumière de ce que j'ai dit au au tout début de mon exposé. Le risque, c'est que
ces clauses ne soient pas valables dans les locations financières. Bon certes, mais qu'elles ne soient
pas valables de façon générale, dès lors qu'y aura des contrats interdépendants, c'est-à-dire qu'on
monte d'un degré de généralité, là ça devient vraiment problématique parce que. Va avoir un. De
risque qui me semble injuste. Et si en fait, on remonte encore d'un cran, on risque de considérer que
les mobiles l'alinéa un de l'article 1186, que les mobiles puissent être trop facilement contractualisés
et que les juges puissent faire tomber des contrats au motif qu'une des parties a perdu l'utilité qu'elle
attendait de ce contrat. Là vous voyez, c'est c'est ce risque d'incendie en fait que que que que je
crains un un tout petit peu. Alors pour ce qui est des locations financières, je vais partir de de là pour
ce qui est des locations financières. Ce qui me, ce qui me préoccupe, c'est que. Ça a été bien dit tout
à l'heure, ce sont des clauses de répartition des risques en fin de compte. Et donc le point de départ
me semble-t-il pour aller vraiment à l'essentiel, c'est que la liberté contractuelle doit jouer quant à la
répartition des risques hein, on est tout à fait libre de faire comme comme on le, comme on le
souhaite. Ce qui peut être problématique, c'est quand la liberté contractuelle ne s'est pas totalement
exprimée, mais alors on sera là sur un tout autre champ, sur un tout autre débat. Et ça a été suggéré.
C'est le débat des clauses abusives en fin de compte, article 71, voire article 1170. Et c'est sur ce
terrain là qu'il faudrait se placer, mais si on se place sur le droit commun des contrats, Or, c'était
précisément ce qui s'était passé ici. Si on place sur le sur le droit commun des contrats, Eh bien j'ai un
peu de mal à concevoir que la clause ne puisse pas être valable. Pourquoi ? Parce que les contrats
interdépendants n'existent pas, indépendamment de la volonté, si je. Qui crée l'interdépendance,
c'est la volonté des parties, l'interdépendance. Elle ne tombe pas du ciel, elle n'est pas une sorte de
donnée économique comme ça qui jaillit spontanément. C'est qu'elle a été voulue et attention, elle
est pas voulue par une seule partie parce que ça ne suffit pas, sinon là on est dans un mobile. Il faut
qu'elle ait évolue par les 2 parties. Il faut que d'une façon ou d'une autre, on puisse dire que
l'interdépendance est créée par les 2 parties. Alors on peut s'entendre sur la plus ou moins grande
ouverture de cet accord. Peut être pas un accord express, peut être qu'on peut se contenter d'un
accord tacite, peut être même qu'on peut se contenter d'une sorte d'accord objectif résultant du fait
que, de par son comportement, quelqu'un fait croire que. Il prendrait en charge le risque
d'inexécution de l'autre contrat, mais enfin. Près ou de loin. Moi, il me semble que le ressort de
l'interdépendance, c'est la volonté commune. D'ailleurs, comme le disent les textes relatifs à
l'interprétation, hein sur les interprétations des contrats interdépendants, c'est la volonté commune
des parties qui créent l'intérieur en scène et pas une sorte de donnée économique tombant du ciel.
Alors à partir de là, si l'interdépendance ne peut venir que de la volonté commune. Lorsque l'une des
parties, mieux, lorsque les 2 parties ont dit qu'elle ne voulait pas l'interdépendance au nom de quoi
est ce qu'elle serait imposée ? Parce que il faut bien regarder ce que signifie une clause
d'indépendance, la clause d'indépendance, elle dit que il y a un décontractant qui ne veut pas que le
destin de son contrat soit lié au destin de l'autre. Mieux que ça, le cocontractant pivot lui même le dit
aussi. Il dit aussi qu'il accepte que le destin du contrat 2 ne soit pas lié au destin. Et Regardez quand
on regarde les conditions à l'article en 186, la ligne à 2, on lit la chose suivante, lorsque l'exécution de
plusieurs contrats est nécessaire à la réalisation d'une même opération et que l'un d'eux disparait son
caduque. Les contrats dont l'exécution est rendue impossible par sa disparition et ce pour lesquels
l'exécution disparue du contrat était une condition déterminante du consentement d'une partie. Mais
justement, quand on signe une clause. On vient dire. Que cet autre contrat n'est pas une condition
déterminante de de son consentement, puisqu'on consent au maintien du principe, c'est à dire les
faits relatifs de contrat. On dit oui, je suis d'accord pour que son contrat ne soit pas lié. Je vais
raisonner juste un un très rapidement et après je je passe la parole très rapidement sur un cas
d'interdépendance très discutable à mon avis hein. au-delà de l'allocation financière qui est un un
arret très très célèbre qui concernait un contrat de chauffage d'un hôpital d'un côté et un contrat de
fourniture de gaz de l'autre côté, le contrat de fourniture de gaz. Servant évidemment à alimenter le
chauffage de l'hôpital. Voilà, voici que le contrat de le contrat de chauffage tombe. Par la résiliation
de l'hôpital et évidemment notre co contractant pivot hein se retrouve avec des tonnes de gaz. Les
bras. On a fait tomber le contrat, ça ne tombe pas du tout sous le sens, c'est un risque qui est le sien.
C'est un mobile qui est le sien. Donc déjà pour faire tomber le contrat de gaz, il faudrait déjà s'assurer
du fait que son cocontractant, le fournisseur de gaz, a accepté ou au moins connu et n'ait pas
démenti le. Que si, un. Pour le chauffage de l'Hopital disparait alors il sera légitime que le fourniture
de gaz tombe s'il ne le dit pas, s'il ne le pense pas, s'il ne participe pas à cette synergie, la synergie
n'existe pas, elle n'existe que dans l'esprit du contracteur du contractant privé. Mais alors mieux que
ça, si le fournisseur de gaz dit oui, je sais que vous utilisez ce gaz pour alimenter l'hôpital, mais qu'il
soit bien clair que si jamais vous n'avez plus le contrat de chauffage hôpital, vous devrez quand même
payer tout le gaz. Je veux que ce soit très clair et je le mets dans le contrat au nom de quoi est ce
qu'on pourrait invalider cette clause ? Moi je ne vois qu'une seule ici, une sorte de coup de force
contre la volonté de notre recontractant pivot faible méritant la protection. Ça a été d'ailleurs plus ou
moins suggéré qu'au fond la clause d'interdépendance qui de façon évidente pour moi, brise la
dépendance des contrats a été faussement acceptée que ce consentement a été forcé. Ça c'est des
clauses abusives et c'est sur ce terrain là qu'il faudrait se placer alors. J'aurais peut etre une petite
concession à faire sur l'allocation financière mais ce sera peut etre un 2nd temps quand quand ?
J'adoucirai un peu les choses là. Va laisser les choses dans l'état.

Je soutiendrai la position exactement inverse, mais j'approuve la solution de la Cour de cassation


parce que dans en matière de location financière, si. Il est possible de dissocier le sort des contrats du
contrat de maintenance et de la location financière, l'allocation financière. Alors qui vit sa. Vie toute
seule. Après, sauf qu'elle ne mène pas la propriété, donc c'est une arnaque complète pour le
locataire tant que tout fonctionne. Bon, il a accepté manifestement dans de l'affaire de de janvier
2024 un prix complètement exorbitant. Bah ça à la limite c'est c'est son problème. Mais tant que tout
fonctionne, c'est à dire qu'il a un on lui fournit un bien qui fonctionne, qui est maintenu en état de
fonctionnement et qui est financé par Ben location. Financière, très bien, il il paye des redevances qui
seraient assimilales à des remboursements de crédit, sauf qu'il ne deviendra propriétaire. Mais
comme vous l'avez dit, le bien est toute façon à une durée d'existence qui est courte, donc ce serait
un poids pour lui de récupérer la propriété du bien à l'issue de l'opération puisqu'il devra après s'en
défaire. Il aura certainement aucune valeur sur le marché mais si ça fonctionne pas, si ça fonctionne
pas et donc il n'y a pas la maintenance du bien et donc il ne peut pas se servir de son photocopieur.
Mais alors, il paye quoi en fait ? Il c'est comme si il remboursait un prêt, sauf qu'il ne deviendra jamais
propriétaire. C'est donc pas du tout la meme situation que si il concluait de manière totalement
distincte un prêt, un crédit donc non affecté. Hein, donc ? Le banquier ne connait pas l'usage des
fonds qu'il destinait à l'achat d'un bien. Et puis il assumerait alors les risques de de défaillance de ce
bien et de défaut de maintenance, mais l'opération aurait été celle-là depuis le début. Et puis
éventuellement, il aurait cherché un autre, une autre entreprise, un autre prestataire pour assurer la
maintenance du bien. C'est une autre opération parce que dans ce cas-là, il serait quand même
devenu propriétaire d'un photocopieur qui certes ne fonctionne pas, mais c'est pas du tout la même
chose que devenir propriétaire de rien du tout. Donc cette décision de la Cour de cassation en
matière de location financière. Je, je la prouve à 100%. J'ai toutefois une petite réserve qui. Concerne
le réputé non écrit. Parce que il me semble que l'article 1185, l'article qui précède, qui est relatif à
l'étendue de la nullité, traite en dernier alinéa du réputé non écrit pour signaler son effet lorsque la
loi déclare non écrit une clause, le reste du contrat n'en est pas affecté. L'article 185 alinéa dernier
alinéa donc, semble faire du réputé non écrit une sanction légale prévue par la loi. Et là on a pas la loi
alors ça peut vouloir dire plusieurs choses. Ça peut. Le texte peut aussi valoir dire que. Seule la clause
est réputée et non écrite quand la source de la sanction est légale, ça, ça n'arrange pas de nos
affaires. Ça peut vouloir dire aussi que la jurisprudence est assimilée à la loi. Enfin, je crois qu'on a un
petit sujet quand même sur le réputé non écrit. Parce que alors que dans la dans une version
précédente, et je crois que c'était dans l'arrêt de 2000 relatif au crédit-bail, la Cour de cassation
s'était bornée à affirmer sont inefficaces les clauses qui sont incompatibles avec l'autonomie générale
de la Convention. Alors l'inefficacité est. Une notion un peu moins ambitieuse que le réputé non écrit
mais peut être qu'elle pourrait être plus conforme. À l'article 1185. Maintenant dans les autres
situations d'interdépendance contractuelle, celle. Qui qui sont en dehors, donc des processus de
financement, donc j'exclus aussi le crédit-bail quelle serait la validité de ces clauses ?
D'indépendance, alors à mon sens, il y a tout de même véritablement un problème de qualité du
consentement. Bon effectivement, mais il sera difficile d'aller plaider l'erreur ou le Dol sur une clause
d'indépendance aussi en songe inévitablement au déséquilibre significatif. Et l'article en 171
seulement, comme vous l'avez à juste titre. Souligné dans quel contrat est-ce que la clause devra être
stipulée est ce qu'elle permettra donc d'écarter l'interdépendance du contrat dans laquelle elle
n'était pas stipulée ? Donc ça c'est une, c'est une véritable question parce que, au fond, finalement,
nos opinions pourraient se rejoindre quelque part. Thomas, parce que. Effectivement, la clause
d'indépendance est acceptée en connaissance de cause par le contractant. Il s'agit d'une clause de
répartition des risques. Je suis tout à fait d'accord avec toi, mais enfin on a quand même écarté pas
mal de situations pour en. Là, et pour qu'elles soient écartées cette clause, il doit y avoir
certainement une compensation dans le contrat qui. Pourrait tenir un aspect du contrat qu'on ne
contrôle pas, c'est le prix. C'est à dire je vous vends pour enfin ou je vous, je vous consens. Un contrat
lié à un autre pour un prix très faible parce que sachez que ces contrats, bien qu'ils aient été conçus
ensemble, ils mèneront une existence autonome. Mais à mon avis, la, c'est la seule justification de.
De ces clauses qui puisse faire que on on peut considérer qu'alors ces clauses ont été acceptées en
connaissance de. Cause, parce que il y a une contrepartie, mais qui est financière et donc là je
n'ouvre pas la voie pour la jurisprudence puisqu'elle ne peut pas contrôler l'adéquation du prix à la
prestation. Mais pourtant ce serait le seul moyen de de d'admettre que ces clauses sont valables.
Alors je crois que il est possible de poser des questions. Je l'ai dit tout à l'heure et est-ce qu'il y aurait
quelques questions qu'on pourrait discuter entre nous ? Sinon nous, on continue, hein ? On a même
pas besoin de questions pour discuter. Et alors ? Des questions dans la salle, déjà oui. Vous voulez
bien activer votre micro Monsieur, s'il vous plaît ?

Le dites merci. Oui, merci Madame la Présidente, en fait Monsieur dufaux, président de l'association
famille enfance partage solidarité à Nanterre. Nous avons bien entendu par rapport donc à la
casducité donc du droit de ces contrats en cas donc d'abstraction. Un élément substantiel en gros.
Contrat en commun ou interdépendance, peu importe, mais. Ce qu'on a compris depuis le début des
débats, plus de 01h00. Il semblerait que ce sont dans le cas des contrats consensuels, c'est à dire un
coût contractant. Mais bon, il y a d'autres voilà personnes qui pourraient être parties au contrat qui
sont importants. Par exemple les banques et autres. C'est pourquoi je voulais vous demander par
rapport au. Tiers, voilà qui ont des intérêts au contrat. Comment appliquer cette caducité ? Voilà,
lorsqu'ils sont de bonne foi, bien sûr. Comment l'interpréter s'il vous plaît ? Merci.

Disons que votre question m'évoque une des questions qu'on a pas qu'on a pas encore envisagé celle
de il. Il arrive qu'en fait le locataire lui même soit le soit le le fautif dans l'histoire avec un contrat
résolu se trouve effectivement résolu par la faute du locataire et dans ces cas-là pourquoi le. Protéger
lui alors là-dessus je je rappelle que la jurisprudence en tout cas la jurisprudence antérieure à 1180 à
la modification de l'article 100. 26A, d'ores et déjà prévu qu'une, que que des dommages et intérêts
pouvaient venir réparer le préjudice qui serait dans ces cas-là subi par les autres cocontractants. C'est
bien que les tiers de ce point de vue là sont sont protégés. Comme comme ça, comme c'est tout à fait
le cas dans la loi en matière de nullité, les restitutions réciproques qui sont rendues nécessaires en
raison de la de la faute de d'une des parties peuvent donner lieu à une compensation par des
dommages et intérêts que le juge met à la à la charge de cette partie fautive.

Merci Madame la Conseillère.


Justement, en fait, du fait que ce point ça a abordé pour rebondir, évidemment, c'est un point moi qui
me préoccupe beaucoup hein. C'est le fait que l'invalide et des clauses emporte aussi la clause qui
ciblerait l'hypothèse dans laquelle le contrat un des un des 2 contrats tombe à cause de la faute du
contact en pivot, pour reprendre en exemple hein, de l'hôpital d'un côté et du fournisseur de gaz de
l'autre, il faudrait partir de l'hypothèse dans laquelle le contrat d'entretien de l'hôpital. Capital
tomberait parce que le contact en Rio a été a été fautif, qu'il n'est sur un mauvais entretien, voire
qu'il ne l'assure plus du tout. Et voici que il va pouvoir se prévaloir du fait que il n'aura pas à payer le
gaz alors que c'est de sa faute si le premier contrat est tombé. Donc déjà c'est une première solution
qui à mon avis me semble très très contestable. Mais si meme dans ce cas-là la clause ne peut pas
fonctionner, la clause de divisibilité ne va fonctionner, c'est très très problématique parce que dans ce
cas-là. Certes, il va devoir payer des dommages intérets hein, c'est le le le bouclier qui a été qui a été
mis en place par la Cour de cassation. Mais il faut bien voir ce que ça implique, c'est que la Cour de
cassation, justement, a décidé que la clause pénale qui était prévue dans le contrat ou la clause de
dommages d'intérêts, celle qui chiffre les dommages d'intérêt à l'avance, ne pourra pas s'appliquer
puisque le contrat est caduque hein, puisque le contrat est caduque et et ça, ça me semble
profondément injuste parce que ça veut dire que la prévision. Qui ont des dommages intérets ou de
la clause pénale qui a été envisagée va être écartée au bénéfice de l'application des dommages Inter
le droit commun donc c'est encore une raison pour laquelle il n'est pas juste d'appliquer le contrat et
une des raisons pour laquelle il faudrait que ce contrat soit maintenu et donc que la clause de.
Divisibilité, soit au moins valable lorsque le contractant pivot est celui qui est à l'origine de la chute.

Non, mais en même temps moi je vois pas de de raison de ne pas le condamner sur le terrain extra
contractuel puisque toute façon il n'y a plus contrat à la hauteur du préjudice subi par l'autre. Parce
que si on joue sur les clauses, on on à nouveau, on, on met, on, on souffle 111 nouvel équilibre qui
sera certainement pas à l'avantage du du plus agile. Donc moi il me semble que la responsabilité
extra contractuelle est parfaitement appelée à jouer son rôle. Dans ce cas-là.

Alors moi je suis-je. Qu'il y a quelque chose qui parasite le débat. Je pense précisément, c'est c'est.
C'est cette résurgence de la partie faible. Moi je raisonne par rapport au droit civil. Je par exemple par
rapport au droit commun et c'est à dire des individus qui sont censés avoir négocié librement le
contrat. Alors moi je comprends la position antérieure, la position de 2013 et la position actuelle,
enfin non, celle de 2013 répétées actuellement à l'époque où nous n'avions aucun dispositif de lutte
contre les clauses abusives. Et avant 2016, il y avait pas en 171, il y avait pas le contrat d'adhésion et
la possibilité dans un contrat d'adhésion d'écarter des clauses abusives. Donc je comprends que la
jurisprudence est due, si je puis dire pardonnez-moi l'expression bricoler, c'est ce qu'on avait fait,
c'est ce qui explique Chronopost, c'est quoi explique certainement la jurisprudence de 2013 qu'il voit
bien, est une sorte de substitution à une à une législation spéciale protectrice. Mais sauf que
maintenant nous avons en 171 avec une sorte de de de de nouvelle philosophie à à acquérir. C'est
que lorsque les partis sont sur un pied d'égalité, Eh bien c'est la liberté qui doit prévaloir. Et donc il
faut quand même respecter les clauses qu'elles ont librement et en pleine conscience, accepté quand
les parties ne sont pas libres et non pas pleinement accepté. C'est un contrat d'adhésion, et alors on
a. Et 11 et à la rigueur même, on a en 170 hein pour. Couvrir les les, les abus manifestes ou les cas
dans lesquels on s'en sentait. On ne pourrait pas fonctionner, donc c'est comme ça qu'il faut me
semble-t-il réinterpréter les textes du code civil maintenant en ayant à l'esprit que ce n'est plus
comme avant, il n'y a plus besoin d'avoir une sorte de voiture balai jurisprudentielle qui fasse la
justice contractuelle dans à l'égard de clauses qui ont été mal acceptées, qui ont été imposées, qui
ont été insidieusement glissées parce que on a pour cela le dispositif du contrat d'adhésion. Pour le
reste c'est des contrats de gré à gré, c'est la.
S'agissant dont 170 nous aurons d'ailleurs une conférence, un colloque consacré à son application
dans quelques semaines, est-ce qu'il y a d'autres questions ? Monsieur de ****.

Euh. Une observation de commercialiste, spécialiste de droit de la concurrence, pour apporter une
forme de contradiction à ce que vient de dire Thomas. C'est que la la, l'autorité de la concurrence a
décidé que quand il y avait une multiplicité de contrats. Qui créaient des obligations diverses, parfois
même avec des des parties différentes appartenant au même groupe de société avec un contractant.
On pouvait être en situation de dépendance économique si. La pluralité de contrats ne permettait pas
à l'un des contractants de retrouver sa liberté. Donc la caducité la permet en réalité de rendre la
liberté économique de à l'un des l'un des contractants et de et, et donc ce que tu postules sur le
contrat d'adhésion. En réalité, il on n'est pas dans la figure civiliste du contrat d'adhésion ou du
contrat de négocier de gré à gré. C'est des contrats de négocier, mais leur pluralité des faits
concomitants et incompatibles les uns avec les autres créent la dépendance. De l'une des parties, et
donc elle n'est pas libre et. Le le, ça créé ce qu'on appelle des barrières à l'entrée en matière
économique et donc le but du du du droit de la concurrence. Dans ce cas-là, c'est de dire que la
liberté de l'une des parties. Etre restaurée. Et donc tu tu vois ? Ton raisonnement se tient, je dirais
dans le très classique. Mais avec cette cette ce facteur qui est, qui est très présent, notamment dans
les contrats de distribution, les contrats de distribution, y a on imbrique plusieurs alors du droit des
sociétés aussi, donc ça, mais qui est du droit des contrats ? Un peu hein. Donc t'as des des, des, des,
des, des clauses statutaires, des pactes d'actionnaires, des contrats d'approvisionnement, des
contrats de licence de marque. T'as t'as 4 5 contrats comme ça et tu t'emprisonnes un contract ?

Et et et précisément, qu'est ce qui pourrait empêcher soit de considérer que c'est un contrat
d'adhésion, soit que c'est un contrat qui relève de des pratiques excessives de concurrence. J'entends
le déséquilibre significatif. Se déplacer sur le sol de commerce.

Alors c'est pas dans là, on n'est pas sur les pratiques restrictives, on est sur les l'abus de dépendance
économique qui est un une forme d'exploitation. De, de, de, d'une situation, dépendance que tu
crées par le contrat et que tu as bu par laquelle tu abuses ensuite pour emprisonner un contractant.
Vie quoi.

Est ce qu'on pourrait pas ?

Je propose qu'on continue ce débat à l'extérieur parce qu'il est temps pour nous de clore nos débats.
Vous avez entendu le Gong, c'était pas le mien. Il est 18 h pile et nous allons être expulsés. Du
Military de la Grande chambre, je voudrais remercier nos intervenants pour leur présence ce soir et
leurs éclairages ainsi que le public sur place et en ligne et je vous souhaite à tous une bonne soirée et
à une prochaine et un prochain cycle de conférences. Merci à tous. Bonsoir.

Vous aimerez peut-être aussi