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Cycle de BTS
Deuxième année
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économique est à l’origine du droit du travail. Plus précisément le droit du travail moderne est
issu de la crise de 1929. Il peut être défini comme étant l’ensemble des règles législatives,
règlementaires et conventionnelles régissant les rapports individuels ou collectifs de travail
dépendant.
Cette définition met alors en exergue la spécificité de la matière qui se distingue des
autres disciplines juridiques par ses caractères, son objet et ses sources.
Le droit du travail organisé les rapports sociaux au sein de l’entreprise. Ainsi il a pour
objet le travail dépendant. C’est en cela que ce droit prend parti en faveur du salarié. Il est
donc à la fois un droit partisan, progressiste et autonome.
Mais il faut souligner qu’au jour d’aujourd’hui, le droit du travail s’oriente également
vers la protection de l’entreprise. Beaucoup de ses règles assurent la performance, la
croissance, la compétitivité de l’entreprise en allégeant ou en assouplissant ses charges grâce
à la notion de flexibilité ( souplesse accrue en faveur de l’entreprise) . Ce qui remet en cause
son caractère partisan. En fait, cela révèle le caractère ambivalent du droit du travail,
désormais apte à prendre aussi en compte les intérêts de l’entreprise.
Elle rappelle aussi que cette discipline, marquée par les conflits d’intérêts, est la
résultante de rapports de force dont le point d’équilibre est par nature mouvant. Ce qui
confère au droit du travail un caractère évolutif, dynamique (contingent ou changeant). Il est
instable, car il organise la vie quotidienne des travailleurs et est influencé par la situation
économique, politique, sociale qui est instable par nature. Il se transforme et progresse sous
l’influence des facteurs techniques, économiques et sociaux. Il est un instrument de paix
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sociale car il influence ‘e mode de vie du salarié (salaire, durée du travail, âge de la retraite
etc.)
- Le droit du travail est un droit de progrès social en ce sens qu’il admet qu’une
norme inférieure déroge à une norme supérieure, lorsqu’elle est plus
favorable aux salariés que celle-ci. Ce qui permet notamment aux conventions
collectives d’améliorer le statut légal. C’est ce que l’on appelle le principe de
faveur. Ce principe commande qu’en cas de conflits de normes, l’on doit
appliquer non pas la norme hiérarchiquement plus élevée, conformément à la
hiérarchie des normes, mais celle qui est plus avantageuse pour le salarié.
Elle connait certaines limites. D’une part, certaines règles ne sont susceptibles
d’aucune dérogation, parce qu’elles sont le reflet, non de l’ordre public social, mais de l’ordre
public fondamental à indérogabilité absolue ( libre entreprise, propriété privée, responsabilité,
prohibition des engagements perpétuels). D’autres part, certains accords collectifs dits accords
dérogatoires, peuvent aujourd’hui dans certains domaines déroger « in pejus » à celle-ci,
c’est-à-dire au détriment des salariés. La loi dans ce cas devient supplétive. C’est ce que l’on
appelle l’ordre public dérogatoire, supplétif ou subsidiaire. On peut déroger à la loi, mais
seulement par convention ou accord collectif.
De ce qui précède, le droit du travail protège alors l’ensemble des intervenants pour
une relation de travail en équilibre. C’est un droit assez jeune au Cameroun car c’est à la
faveur de la loi du 14 août 1992 portant code du travail que ce droit s’installe et se diversifie.
Il dispose de sources qui le rendent autonome par rapport aux autres disciplines juridiques que
sont le droit civil, le droit administratif.
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l’homme, ces derniers contient des droits fondamentaux applicables aux
travailleurs tels que le droit à un recours effectifs devant les juridictions nationales,
les principes d’égalité et de non discrimination etc.
- Au niveau interne on a comme sources la constitution qui proclame un certain
nombre de droit sociaux fondamentaux comme le droit au travail, le droit de grève,
le droit syndical etc. Il y a ensuite la loi avec le code du travail de 1992, les
règlements émanant du président de la république ou du ministre du travail.
- Le droit du travail dispose aussi des sources professionnelles sécrétées par les
professionnels de divers secteurs d’activités. Il s’agit des conventions, des usages,
le règlement intérieur et le contrat de travail.
Les sources conventionnelles du droit du travail sont des accords d’entreprise et des
conventions collectives ordinaires, extensibles, nationales, interprofessionnelles
librement négociés entre employeurs ou groupement d’employeurs et organisations
syndicales ou professionnelles de salariés. Elles peuvent, en améliorant les conditions
des salariés, déroger à la loi qui fixe un plancher, les conditions minimales des salariés
au dessous desquelles il est en principe interdit de descendre. Le salarié ne peut dans
son contrat de travail renoncer à un avantage consenti par la loi ou la convention
collective, même si cela est dans son intérêt pour obtenir ou conserver son emploi.
Les usages sont des pratiques constantes, fixes, générales, suivies dans la profession
(usage professionnel) ou l’entreprise (usage d’entreprise) et communément admises,
considérées comme obligatoires. Ils sont visés parfois par le législateur.
Le règlement intérieur est un document par lequel le chef d’entreprise fixe les règles
générales en matière d’organisation technique du travail, d’hygiène, de sécurité et de
discipline dans son entreprise.
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un droit de communication et de présentation des documents légaux et des produits
nécessaires à leur contrôle etc.) ; Des pouvoirs de sanction (dresser un procès-verbal
des infractions constatées, saisir les autorités judiciaires, mise en demeure). En
contrepartie de ces pouvoirs, les inspecteurs du travail ne doivent pas révéler les
secrets de fabrication, les procédés d’exploitation (secret professionnel), de garder
confidentielles les plaintes des salariés, de ne pas avoir un intérêt dans l’entreprise et
notifié le procès-verbal à l’intéressé.
Pour mieux cerner le droit du travail camerounais nous étudierons d’une part, les
relations individuelles de travail et d’autre part, les relations collectives de travail.
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PREMIÈRE PARTIE :
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La prestation doit être accomplie volontairement, même si l’employeur est en
droit de donner des ordres pour son exécution. Il faut aussi souligner que la prestation
de travail est successive. C’est pourquoi la loi prévoit une procédure pour la révision
du contrat de travail. En cas de nullité, le contrat ne saurait être considéré comme
anéanti rétroactivement. La prestation n’est pas spécifique au seul contrat de travail,
elle existe dans d’autres types de contrats.
C’est aussi un élément nécessaire du contrat de travail qui est un contrat à titre
onéreux, c’est-à-dire procurant à chacune des parties un avantage. Sa dénomination
importe peu (salaire, commission, traitement). On considère que sans rémunération il
n’y pas contrat de travail. Mais elle ne doit pas être exclusivement constituée
d’indemnités ou de pourcentage du chiffre d’affaires réalisé par l’intéressé. Elle se
retrouve aussi dans d’autres contrats.
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travail. Il faut dès lors distinguer plusieurs types de contrats de travail au Cameroun et
ailleurs.
C’est le contrat dont la durée fixée à l’avance par les deux parties. Est aussi à
durée déterminée le contrat assorti d’un terme, c’est-à-dire d’un événement futur et
certains emportant sa cessation. C’est le cas par exemple des contrats conclus pour
l’exécution d’un ouvrage déterminé, pour surcroît d’activité, pour faire face aux aléas
de l’entreprise ou pour le remplacement d’un salarié absent. Tous ces contrats sont
assimilés à des contrats à durée déterminée.
Il renvoie à tous les contrats qui ne répondent pas aux définitions du contrat à
durée déterminée, du contrat d’apprentissage et du contrat d’engagement à l’essai.
Les juges considèrent jusqu’à preuve du contraire que tous les salariés sont liés
par un contrat à durée indéterminée. Le législateur a ainsi élaboré l’essentiel des
règles du contrat de travail par référence au contrat à durée indéterminée.
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C’est celui conclu par un employeur en vue de résorber un accroissement
conjoncturel et imprévu des activités de l’entreprise ou pour l’exécution de travaux
urgents pour prévenir des accidents imminents, organiser des mesures de sauvetage ou
procéder à des réparations de matériel présentant un danger pour les travailleurs.
C’est un contrat par lequel une entreprise de travail temporaire agréé place
auprès d’un utilisateur (demandeur) de la main d’œuvre temporaire. Sa durée ne peut
excéder, renouvellement compris une période maximale de douze (12) mois.
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Un contrat de travail temporaire est conclu entre le responsable de l’entreprise
et le travailleur mis à la disposition d’un utilisateur. Ce contrat doit être écrit et signé
par les deux parties.
Il s’agit ici d’une forme de prêt de main d’œuvre que l’administration tolère en
raison de leur caractère gratuit. Les fournisseurs de main d’œuvre ici étant, les
associations intermédiaires agréées par l’État et les groupements d’employeurs.
C/- Le détachement
- L’accord du salarié
- Le respect du règlement intérieur de la deuxième entreprise
- La prise en compte de l’ancienneté
- La réintégration en fin de mission.
D/- Le transfert
C’est l'accord de deux entreprises sur le passage d’un salarié de l’une à l’autre
avec résiliation du contrat de travail initial et conclusion simultanée d’un nouveau
contrat de travail.
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Le contrat d’engagement à l’essai produit un effet rétroactif, si l’essai est
satisfaisant, c’est-à-dire il remonte au premier jour de la conclusion du contrat. Dans le
cas contraire ses effets sont définitivement suspendu et il ne donne pas lieu au contrat
définitif.
CATÉGORIES DURÉE
1à2 15 jours
3à4 1 mois
5à6 2 mois
7à9 3 mois
10 à 12 4 mois
Il est le mode traditionnel de formation des jeunes par une pratique soit dans
l’entreprise, soit dans un centre de formation d’apprentis. Il permet d’acquérir une
formation initiale et se définit comme le contrat particulier par lequel l’employeur
s’engage outre le versement d’une allocation d’apprentissage, à assurer une formation
professionnelle méthodique et complète à un jeune travailleur qui s’oblige en retour, à
travailler pour cet employeur pendant la durée du contrat ( l’employeur délivre à
l'apprentis un certificat d’aptitude professionnelle) : c’est à la fois un contrat
d’éducation et un contrat de formation professionnelle.
Un tel contrat au Cameroun doit être constaté par écrit sous peine de nullité
absolue. Il est exempt de tous droits de timbres et d’enregistrement.
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La formation du contrat de travail est soumise à des conditions sont l’irrespect
est susceptible d’être sanctionné.
Comme tout contrat, le contrat de travail obéit aux règles de fond de droit
commun des contrats à savoir : la capacité et le consentement libre des parties, l’objet,
la cause et la durée du contrat. Ces règles présentent tout de même des particularités en
matière de contrat de travail.
Le contrat de travail peut être constaté dans les formes qu’il convient aux
parties d’adopter. Il peut donc être verbal. Les CDD, le contrat d’intérim, de
tâcheronnat, de travail à temps partiel de stage d’apprentissage eux doivent être en
principe écrit.
L'écrit est le seul moyen dont dispose l’employeur pour prouver l’existence de
ces contrats à la différence du salarié qui peut les prouver par tout moyen. Il est mieux
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toutefois de rédiger même pour un CDI un écrit pour se ménager une preuve de la
convention. D’ailleurs, la plupart des conventions collectives imposent que le CDI soit
conclu par écrit.
Un contrat déclaré nul cesse de produire ses effets. Cependant, cette nullité
n’entraîne pas l’anéantissement rétroactif du contrat. Le salarié conserve ainsi la
rémunération qu’il a reçu et peut réclamer les salaires qui ne lui ont pas été payés et
l’indemnité de rupture. L’annulation d’un contrat de travail n’est rien d’autre qu’une
résiliation.
Quand une clause (une disposition) simplement du contrat est illicite, la clause
est déclarée nulle, et si elle n’est pas déterminante dans la conclusion du contrat, le
contrat ne sera pas annulé. La nullité est alors partielle et non totale.
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CHAPITRE 3 : L’EXÉCUTION DU CONTRAT DE TRAVAIL
Cette qualification résulte du fait que le contrat de travail fait naître à la charge
de l’employeur et du salarié des obligations réciproques et indépendantes que nous
allons successivement étudier.
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- Le caractère personnel du travail, il signifie que chaque salarié doit lui-même
faire le travail et seulement le travail qui lui est imparti, sauf cas de révision du
contrat d’intérim, d’usages et de demande raisonnable acceptée. Il ne peut pas
demander à un tiers de se substituer à lui dans l’exécution du travail promis. Pour
se faire aider par un tiers, il lui faut le consentement de l’employeur, sans quoi il y
aurait faute constitutive d’un motif légitime de licenciement.
- Le caractère exclusif, consciencieux et loyal de la prestation de travail a
d’abord été dégagé par la jurisprudence à partir de la notion d’exécution de bonne
foi. Il signifie que le salarié doit exercer toute son activité professionnelle, avec
tous les bons soins du « père de famille », toute la diligence et la prudence d’un
bon père de famille et ne peut, pendant le contrat même en cours de suspension,
concurrencer l’entreprise sauf dérogation stipulée au contrat. Le salarié qui fait
concurrence à l’employeur en travaillant pour son propre compte ou pour une
entreprise concurrente commet une faute lourde.
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occupations personnelles. Elle est actuellement fixée à 35h par semaine dans le secteur
public et même privé. En tout état de cause l’employeur jouit de la grande liberté pour
organiser le travail dans le cadre de la journée. Il doit simplement veiller au respect du
nombre d’heures comprises entre le début et la fin d’une journée de travail (y compris
les heures de pause). Il est tenu de communiquer au préalable aux salariés les
changements d’horaires de travail.
Le salaire doit être payé directement au salarié, en monnaie ayant cours légal. Il
doit être payé à intervalles réguliers ne pouvant excéder un (1) mois. Toutefois, les
travailleurs peuvent sur leur demande recevoir au bout de quinze (15) jours, un
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acompte portant sur la moitié de leur salaire de base et automatiquement apuré à la fin
du mois ( autrement dit l’autre partie du salaire doit être payé obligatoirement à la fin
du mois).
Le paiement doit être constaté par écrit par la délivrance d’un bulletins de paie
individuel en deux exemplaires signés pour le salarié. Il peut aussi tenir un registre de
paiement dûment émargé par le salarié.
Le salaire est aussi protégé contre les tiers créanciers qui ne peuvent saisir que
la quotité cessible et saisissable du salaire.
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Une clause est dite substantielle, lorsqu’elle est jugée déterminante, essentielle
par la partie concernée au moment de la formation du contrat de travail. Ainsi, sont des
modifications substantielles celles portant sur le salaire, le lieu de travail la fonction.
Dans le cas où la modification est légère ou porte sur les conditions de travail,
elle peut être effectuée de manière unilatérale par l’employeur qui peut l’imposer au
salarié. Le salarié qui l’a refuse commet une faute susceptible d’être sanctionnée
notamment par la rupture du contrat.
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CHAPITRE 4 : LA CESSATION DU CONTRAT DE TRAVAIL
Le contra de travail même indéterminée peut être rompu. Mais cette rupture est
soumises à des conditions qui protègent essentiellement le salarié. Elle varie en
fonction de son auteur, de sa cause mais aussi et surtout de la nature du contrat. Aussi
convient t-il d'étudier successivement la rupture du contrat de droit commun et la
rupture des contrats particuliers.
Il y a aussi le départ à la retraite est considéré comme une rupture de plein droit
du contrat d’un salaire en raison de son âge, la loi en organisé d’ailleurs les conditions.
Le départ d’un salarié de l’entreprise qui l’emploi peut aussi se faire d’un
accord conclu entre les parties : c’est le départ négocié. Un écrit est recommandé afin
de préciser les conditions du départ ainsi que le sort de certaines obligations
consécutives au contrat (clause de non concurrence par exemple).
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Le licenciement est le droit pour l’employeur de rompre unilatéralement un
contrat à durée indéterminée. Il constitue le principal mode de rupture du CDI. Le
licenciement peut avoir un motif personnel ou économique. Il peut également
concernés le délégué du personnel.
Il s’agira pour nous ici d’étudier les règles générales d’un tel licenciement
et les règles spéciales à la situation de préavis.
La faute doit être d’une gravité particulière, on parle de faute lourde, elle
implique l’intention de nuire et de nature à rendre insupportable la continuation des
liens du travail. La faute lourde est fonction de l’appréciation des juges de fond.
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Le préavis doit être observé pour toute rupture d’un CDI, sauf en cas de faute
lourde ou de grossesse. La durée du préavis est fonction de l’ancienneté du travailleur
et de sa classification professionnelle.
Le salarié quant à lui est tenu de poursuivre normalement son activité ( sous
réserve de l’usage des heures prévues pour la recherche d’un emploi).
Cette indemnité est due par la partie qui est responsable de l’inexécution du
préavis ( employeur ou salarié). Son montant correspond au salaire et avantages
qu'aurait perçus le salarié s’il avait travaillé pendant cette période ; il est identique quel
qu’en soit le débiteur.
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A/- La définition du licenciement pour motif économique
D’autre part, une modification du contrat de travail refusée par le salarié peut
constituer une cause économique de licenciement. Exemple du refus d’une baisse de
salaire nécessitée par les difficultés de l’entreprise, refus d’une mutation ou d’un
nouveau poste de travail.
De même, le seul fait de faire des économies ne saurait constituer dans une
entreprise financièrement saine, un motif économique de rupture du contrat de travail.
Ainsi par exemple ne peut avoir un caractère économique un licenciement fondé sur le
fait qu’un salarié coûte trop cher.
Une réorganisation de l’entreprise, dès lors qu’elle est décidée dans l’intérêt de
cette dernière, peut également constituer une cause économique de licenciement.
Le licenciement pour motif économique obéit à certaines règles. Dans tous les
cas, l’employeur doit avoir cherché à reclasser les salariés avant de les licencier.
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La durée de la négociation proprement dite ne doit pas excéder trente (30) jours
et si un accord est intervenu, un procès verbal signé par les parties est par l’inspecteur
du travail précise les mesures retenues et la durée de leur validité.
Lorsque les négociations n’ont pas aboutis, l’employeur doit arrêter la liste des
salariés qui seront licenciés et fonction de critères fixés :
- Aptitudes professionnelles
- Ancienneté dans l’entreprise
- Charges familiales des travailleurs
Notons bien que le salarié licencié pour motif économique peut bénéficier
d’une priorité de réembauche dans les deux années qui suivent.
Tout licenciement donne lieu à un reçu pour solde de tout compte. C’est une
attestation écrite que le salarié fait à l’employeur lors de l’expiration du contrat de
travail et où il reconnaît avoir perçu l’intégralité des sommes qui lui restaient dues.
Son établissement est facultatif. Sous certaines conditions, il présente un caractère
libératoire pour l’employeur et peut être dénoncé par le salarié s’il reconnaît s’être
trompé ou ignorant ses droits au moment de la signature.
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Section 2 : La cessation des contrats particuliers
Le salarié engagé en complément d’effectif pour exécuter des travaux nés d’un
surcroît d’activité a droit à une indemnité de fin de contrat ou de précarité, égal à un
pourcentage de la rémunération totale due. Il perd se droit s’il a refusé de conclure un
CDI.
La rupture anticipée du CDD n’est possible qu'en cas de faute lourde, d’accord
des parties constaté par écrit ou de force majeure.
Le contrat de travail, qu’elle que soit sa nature, cesse avec le décès et la mise
ou le départ à la retraite du salarié.
La rupture du contrat pour cause de décès du salarié confère à ses ayants droit
le salaire de présence, l’allocation de congé, les indemnités de toute nature acquises
par le travailleur â la date du décès, un mois de salaire minimum de la catégorie du
salarié â titre de participation aux funérailles et les frais de transport du corps.
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La cessation du travail par la mise ou le départ à la retraite du salarié ne
constitue ni une démission, ni un licenciement. Tous les travailleurs y compris les
journaliers, ont droit à la retraite. Les relations de travail pourront néanmoins se
poursuivre d’accord parties.
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DEUXIÈME PARTIE :
Sont éligibles, les électeurs âgés de vingt (20) ans révolus, sachant
s'exprimer en français ou en anglais, ayant travaillé sans interruption dans
l'entreprise pendant douze (12) mois au moins.
Le temps non utilisé ne peut être reporté sur un mois suivant, ni faire
l'objet d'une quelconque indemnité.
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du contrat de travail ou de perte des conditions requises pour l'éligibilité. Les
délégués du personnel ont pour mission:
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1. a) aux délégués du personnel pour lesquels est envisagée une mutation les
mettant dans l'impossibilité d'exercer leur mandat dans leurs établissements d'origine, sauf
accord des intéressés devant l'inspecteur du travail du ressort;
2. b) aux anciens délégués du personnel, pendant une durée de six (6) mois à
compter de l'expiration du mandat;
3. c) aux candidats aux fonctions de délégué du personnel pendant une durée de
six (6) mois à compter de la date du dépôt des candidatures.
4. Nonobstant l'autorisation de licenciement de l'inspecteur du travail,
le délégué du personnel conserve la faculté de saisir le tribunal compétent selon la
procédure prévue à l'article 139 de la présente loi.
5. Section 2 : Les syndicats
6. La loi reconnaît aux travailleurs et aux employeurs, sans restriction d'aucune sorte et
sans autorisation préalable, le droit de créer librement des syndicats professionnels ayant
pour objet l'étude, la défense, le développement et la protection de leurs intérêts
notamment économiques, industriels, commerciaux et agricoles, ainsi que le progrès social,
économique, culturel et moral de leurs membres.
7. Toute activité qui n'est pas de nature à promouvoir ces objectifs demeure interdite
aux syndicats professionnels.
8. Les travailleurs et les employeurs ont le droit de s'affilier à un syndicat de leur choix
dans le cadre de leur profession ou de leur branche d'activité. Sont interdits à l'égard des
travailleurs :
- toute pratique tendant à : subordonner leur emploi à leur affiliation ou à leur non-
affiliation à un syndicat; les licencier ou leur causer un préjudice quelconque en raison de
leur affiliation ou de leur non-affiliation à un syndicat ou de leur participation à des activités
syndicales.
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condition de se conformer à la législation et à la réglementation en vigueur. Un syndicat
professionnel n'a d'existence légale qu'à partir du jour où un certificat d'enregistrement lui
est délivré par le greffier des syndicats.
Nul ne peut être membre d'un syndicat de travailleurs s'il n'exerce effectivement une
profession salariée au moment de son adhésion. Toutefois, peuvent continuer à faire partie
d'un syndicat professionnel, les personnes qui ont quitté l'exercice de leurs fonctions ou de
leurs profession, à la double condition:
Les promoteurs d'un syndicat ainsi que les membres chargés de son administration ou de
la direction doivent jouir de leurs droits civiques et ne pas avoir encouru de condamnation
emportant les déchéances prévues à l'article 30 alinéas (1), (2) et (3) du Code Pénal. Les
étrangers doivent, en outre, avoir résidé pendant cinq (5) ans au moins sur le territoire de la
République du Cameroun
- a) une demande d'enregistrer le syndicat et ses statuts est présentée au greffier des
syndicats. Cette demande est accompagnée de deux exemplaires des statuts du syndicat et
d'une liste nominative des dirigeants, avec indication des fonctions qu'ils remplissent;
- b) le greffier accuse réception de la demande et procède à l'examen et à
l'enregistrement du syndicat et de ses statuts dans un délai d'un (1) mois. Passé ce délai,
l'enregistrement est réputé effectif;
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- c) le greffier n'enregistre aucun syndicat déjà enregistré sous une
dénomination identique ou semblable à celle d'un autre syndicat déjà enregistré et de
nature à induire en erreur les membres de ces syndicats ou les tiers .
Tout syndicat, tout membre d'un syndicat ou toute personne qui s'estime lésée par
une décision du greffier portant annulation ou refus d'enregistrement d'un syndicat peut,
dans les trente (30) jours suivant la notification de cette décision, porter le litige devant la
juridication administrative dont le jugement est susceptible d'appel. Le greffier a le droit
d'être entendu à tous les stades de la procédure.
Le conflit Individuel est celui qui naît de la lésion d’un intérêt matériel ou
moral d’une personne déterminée qui en demande réparation. Il en existe plusieurs
catégories. La résolution de ces conflits se fait par une étape originale et préalable, la
tentative de conciliation administrative, soit par la saisine d’une juridiction.
Ce sont les litiges les plus fréquents. Relèvent de cette catégorie les litiges
entre employeurs et salariés résultant d’un contrat de travail ou bien ayant pour objet
la méconnaissance d’un droit reconnu individuellement à l’employeur ou au travailleur
par les nombreuses sources du droit de travail, exemple : la rupture abusive du contrat
de travail, la violation des obligations du contrat de travail. Une somme de conflits
individuels contre un employeur ne donne pas un conflit collectif.
Il est possible que les employeurs soient en litige entre eux à propos des règles
du droit du travail. C’est le cas par exemple du litige relatif au paiement des
indemnités de licenciement à un salarié employé successivement par deux ou plusieurs
employeurs. C’est également le cas en matière de débauchage. Tous les litiges entre
employeurs sont des conflits individuels de travail.
Paragraphe 4 : Les litiges entre les institutions de sécurité sociale, leurs
bénéficiaires et leurs assujettis
La conciliation peut être définie comme l’accord qui met fin à un litige
opposant les deux parties. La tentative de conciliation devant l’inspecteur du travail est
propre au droit du travail africain. Elle est devenue facultative au Sénégal et a lieu
devant l’inspecteur du travail dont il convient d’examiner la saisine et la mission.
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Paragraphe 1 : La saisine de l’inspecteur du travail
L’inspecteur fait connaître aux parties les droits que le travailleur tient de la loi,
de la règlementation ou des conventions collectives et du contrat individuel. Il vérifie
si les parties sont décidées à se concilier immédiatement sur ces bases.
appelés à siéger Les assesseurs sont nommés par arrêté du ministre chargé
de la Justice sur proposition du ministre chargé du Travail. Le mandat des
assesseurs s'étend sur deux (2) années judiciaires. Il peut être renouvelé.
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Les assesseurs en fonction continuent toutefois à siéger
jusqu'à ce que la nomination des nouveaux assesseurs soit
intervenue.
Les conditions à remplir pour être assesseur sont celles exigées des
membres chargés de l'administration ou de la direction d'un syndicat, telles
qu'elles figurent à l'article 10 de la présente loi, auxquelles s'ajoutent les
suivantes:
- a) exercer depuis trois (3) ans au moins, apprentissage non compris, une activité
professionnelle;
- b) avoir exercé cette activité dans le ressort du tribunal depuis au moins trois (3)
mois;
- c) savoir lire et écrire le français ou l'anglais.
(Sont déchus de plein droit de leur mandat, les assesseurs frappés de l'une
des condamnations visées à l'article 10 du code du travail ou qui perdent leurs
droits civiques.
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En cas d'accord, un procès-verbal de conciliation rédigé et signé par
l'inspecteur du travail et par les parties, consacre le règlement à l'amiable du
litige; il devient applicable dès qu'il a été vérifié par le président du tribunal
compétent et revêtu de la formule exécutoire.
Dans tous les cas visés ci-dessus, un exemplaire du procès-verbal signé par
l'inspecteur du travail et les parties est adressé au président du tribunal
compétent et remis aux parties.
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CHAPITRE 7 : LES CONFLITS COLLECTIFS DE TRAVAIL
Les conflits collectifs de travail sont ceux qui opposent une communauté
de travailleurs à un ou plusieurs employeurs et qui ont pour objet d'obtenir la
satisfaction d'une revendication de nature à profiter à des travailleurs déterminés
collectivement. Ils sont principalement au nombre de deux : la grève et le lock-
out.
La grève est une cessation concertée et collective de travail initiée par les
salariés en vue de la satisfaction de leurs revendications professionnelles. Elle
constitue un droit reconnu au salarié par l'art. 25 de la constitution. Mais son exercice
est soumis à des conditions et produit des effets.
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La grève doit avoir pour objet la satisfaction des revendications professionnelles. Elle
doit respecter certaines limites fixées par la constitution et le code du travail. Elle ne
peut ni porter atteinte à la liberté du travail, ni mettre l'entreprise en péril, ni être
accompagnée d’occupation des lieux de travail ou de leurs abords immédiats.
La grève déclenchée dans le respect de ces règles de fond et de forme est dite
licite. Elle constitue une cause de suspension du contrat de travail. Les salariés
grévistes ne peuvent pas être sanctionnés par l’employeur qui à son tour, est dispensé
de payer les rémunérations.
C'est la fermeture d'un établissement par l'employeur pour faire pression sur
des travailleurs en grève ou qui menacent de faire grève. C’est une réaction de
l’employeur à une grève déclenchée ou envisagée par les salariés. C'est pourquoi
on l'appelle aussi la grève des employeurs. Il est soumis aux mêmes conditions
de fond, et de forme que la grève. Il constitue une cause de suspension du
contrat de travail. Par contre, le lock-out irrégulièrement déclenché est illicite. Il
entraîne pour les employeurs le paiement aux travailleurs des jours de travail
perdus, l’inéligibilité à certaines fonctions et l’interdiction de faire partie de
certaines institutions et de participer à une entreprise de travaux ou un marché
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de fournitures pour le compte de l'Etat, d'une collectivité publique ou de
sociétés nationales.
A/- La conciliation
B/- L’arbitrage
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Membres:
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travaux ou à un marché de fournitures pour le compte de l'État, d'une collectivité publique locale ou
d'un établissement public. L'inéligibilité est prononcée par le juge de droit commun à la requête du
ministre chargé du Travail;
- b) pour les travailleurs:
o - la rupture du contrat de travail pour faute lourde;
o - la condamnation à une amende de 20 000 à 100 000 francs.
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