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Mathieu
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Enseignant chargé du cours : COULIBALY P. Mathieu
NB : la ratification est l’approbation d’un traité par les organes internes compétents pour
engager internationalement l’Etat (le plus souvent le Chef de l’Etat avec l’autorisation de
l’Assemblée nationale)
Il est considéré comme une source du droit du travail quoique ce soit l’œuvre
unilatérale de l’employeur. En effet, c’est ce document qui fixe les horaires de travail, les
sanctions des retards, des absences… Par ailleurs, il faut préciser que ce document doit être
conforme aux lois, règlements et conventions collectives.
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Dans un certain nombre de contrat de travail, un écrit est exigé par la loi. Ainsi,
l’examen du code révèle que la formalité écrite est exigée dans les contrats suivants :
- Le contrat de travail à durée déterminée à terme précis et à terme imprécis (à
l’exception des contrats des travailleurs journaliers engagées à l’heure ou à la journée
pour une occupation de courte durée et payés à la fin de la journée, de la semaine ou
de la quinzaine) ;
- Les contrats de travail comportant une période d’essai ;
- Les contrats d’apprentissage ;
- Les contrats de travail temporaire ;
- Les contrats de travail à temps partiel.
NB : L’existence du contrat de travail peut se prouver par tous moyens.
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a. La durée du contrat
Elle varie selon le métier que doit apprendre l’adolescent, sans toutefois dépasser 3 ans.
Mais cette durée peut être prolongée de 12 mois maximum en cas d’échec ou d’insuffisance
de formation.
b. La rupture du contrat
Le contrat peut être rompu avec l’arrivée du terme conventionnel, d’accord parties,
ou à l’initiative de l’apprenti majeur ou de son représentant légal pour cause légitime, ou
même pour force majeure. Lorsque le contrat prend fin normalement, il lui est délivré un
certificat d’aptitude professionnel qui détermine le classement de l’apprenti dans la
hiérarchie professionnelle.
Paragraphe 2 : L’engagement à l’essai ou contrat à l’essai
A. La définition
L’engagement est dit à l'essai lorsque l'employeur et le travailleur en vue de conclure un
contrat définitif décident au préalable d'apprécier le premier (employeur), la qualité des
services du travailleur et son rendement, le second (travailleur), les conditions de travail, de
rémunération, d'hygiène et de sécurité dans l'entreprise.
B. La forme du contrat à l’essai
Le code du travail exige que ce contrat soit constaté par écrit ou par une lettre
d’embauche. Cette exigence est aussi de mise en ce qui concerne le renouvellement du
contrat à l’essai.
C. La durée du contrat à l’essai
La durée de l’essai ainsi que son préavis varient selon soit du mode de rémunération,
soit de la catégorie professionnelle.
DUREE DU CONTRAT
CATEGORIES PROFESSIONNELLES DUREE DU PREAVIS
D’ESSAI
Les travailleurs journaliers, c’est-
02 jours avant la fin des 08
à-dire payés à l’heure ou à la 08 jours
jours d’essai
journée ;
Les travailleurs mensualisés, c'est- 08 jours avant la fin des 01
01 mois
à-dire payés au mois mois d’essai
Les agents de maîtrise, techniciens 15 jours avant la fin des
02 mois
et assimilés 2mois
15 jours avant la fin des
Les ingénieurs, cadres et assimilés 03 mois
3mois
1 mois avant la fin des 6
Les cadres supérieurs 06 mois
mois
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NB : Ces délais ne sont renouvelables qu’une seule fois. Leur renouvellement doit respecter
les différents délais de préavis.
D. La fin de l’engagement à l’essai
Si à la fin de la période d’essai le travailleur est maintenu au sein de l’entreprise les deux
parties sont définitivement liées par un contrat de travail à durée indéterminée. Dans ce cas,
le temps d’essai est pris en compte pour le calcul de l’ancienneté du salarié. Par ailleurs, la
rupture anticipée peut intervenir à tout moment sans aucun préavis, sauf convention
contraire des parties, ou restrictions légales (grossesse de la salariée, maladie et accident
professionnels…).
La rupture n’entraîne aucun paiement de dommages intérêts, sauf s’il est prouvé que
l’employeur a agi avec malveillance ou légèreté blâmable.
L’institution d’une indemnité de fin de contrat en CDD de principe crée implicitement une
priorité d’embauche en CDI des anciens salariés CDD.
- Lorsque le salarié refuse la conclusion d’un CDI pour le même emploi ou pour un
emploi similaire comportant une rémunération au moins équivalente ;
Le contrat de travail à durée déterminée ne peut être rompu avant terme que par force
majeure, accord commun ou faute lourde de l’une des parties. Il peut être rompu avant
terme pendant la période d’essai.
Toute rupture prononcée en violation des règles ci-dessus donne lieu au profit de la partie
lésée, au paiement des dommages intérêts correspondant aux salaires et avantages de toute
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nature dont le salarié aurait bénéficié pendant la période restant à courir jusqu’au terme de
son contrat.
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proportionnelle à celle d’un salarié qui a les mêmes qualifications, du droit aux congés
payés, de l’ancienneté, des droits sociaux comme la déclaration à la CNPS , et des droits
collectifs comme la représentation du personnel.
NB: Les travailleurs à temps partiel bénéficient d’un droit de priorité pour obtenir un
travail à plein temps dans leur entreprise, si un poste correspondant à leur qualification est
vacant.
5. La rupture du contrat de travail à temps partiel
En tant que contrat à durée déterminée, il prend fin à l’arrivée du terme convenu. Il
peut aussi cesser par la faute d’une partie ou encore d’un commun accord des parties.
Cependant sa rupture doit obéir à l’observation du délai de préavis (période qui doit
s’écouler obligatoirement entre l’annonce, par une partie au contrat de travail, de sa
décision de mettre fin au contrat et la cessation effective de celui-ci) qui ne peut être
supérieur à celui d’un travailleur à plein temps de la même catégorie professionnelle.
NB : est électeur au scrutin concernant les délégués du personnel, tout travailleur à temps
partiel dont le nombre d’heures d’emploi est au moins égal à 25 heures hebdomadaires ou
à 100 heures mensuelles.
En plus de satisfaire aux autres conditions générales pour être candidat au poste de
délégués du personnel, est éligible aux fonctions de délégués du personnel, tout travailleur à
temps partiel dont le nombre d’heures d’emploi est égal à 30 heures hebdomadaires ou à
120 heures mensuelles.
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Les accessoires n’ayant pas la nature juridique de salaire sont l’indemnité de transport,
l’indemnité d’équipement, l’indemnité représentative de frais de déplacement, la prime de
panier, la prime de salissure ou d’insalubrité, la prime d’outillage, la prime de tenue de
travail, l’indemnité de logement.
5. Les obligations relatives au rythme du travail
L'employeur a l'obligation de ne pas soumettre ses salariés à une cadence de travail
inhumaine. C'est ainsi que le régime juridique de la prestation de travail se manifeste par
une réglementation de la durée du travail. Cette réglementation délimite le temps de travail
et le temps de repos.
Le temps de travail du salarié
Le temps de travail du salarié est différent selon que l'on se trouve dans les entreprises
agricoles ou non agricoles.
Le temps de travail dans les entreprises non agricoles (Entreprises commerciales et
industrielles)
Le législateur a fixé à 40 heures la durée hebdomadaire du travail. Cette durée appelée
« durée légale » de travail correspond en principe au temps pendant lequel le salarié est
effectivement occupé par un travail dans l'entreprise. Ces heures peuvent être réparties sur
5 ou 6 jours de la semaine. La durée légale de travail dans le mois est de 173,33 heures soit :
(40 heures/semaine) x (52 semaines/an)
----------------------------------------------= 173,33 HT/Mois
12 mois
Exemple : M. Kouao, travailleur payé au mois, a un salaire horaire de 500F. Quel est le
montant de son salaire de base mensuel ?
Solution :
Salaire horaire = 500F
Nombre d'heures de travail dans le mois = 173,33
Salaire de base mensuel = [(40h/s x 52s/an) : 12 mois] x 500F = 173,33 x 500
= 86.665 F
Cependant, il existe des dérogations à la semaine des 40 heures et elles concernent les
heures d'équivalence, les heures supplémentaires et les heures de récupération des heures
perdues.
S'agissant des heures d'équivalence, on les pratique en raison de la nature du travail. En
effet, certaines professions comptent des moments d'inactivité ou heures creuses pendant
lesquels le salarié n'a rien à faire par suite de temps mort dans la fabrication ou en l'absence
de clientèle mais demeure à la disposition de son employeur. Il est normal qu'on exige alors
du salarié un temps de présence supérieur à celui des autres. Cette durée de présence
supérieure à la durée légale doit être considérée comme valant ou équivalent à 40h de
travail et donc rémunérées sur cette base. Ainsi, la durée hebdomadaire plus longue
admissible se situe à 56 heures pour le personnel domestique et le personnel de
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gardiennage. Pour les autres professions telles que le personnel de magasins, de salons de
coiffure, les heures d'équivalence sont de 48h ; pour le personnel des hôtels, bars,
établissements hospitaliers, les d'équivalence sont de 52 heures.
NB : Dans ces professions, les salariés ne pourront prétendre à des heures supplémentaires
qu'après avoir effectué ces heures dites heures d'équivalence. En d'autres termes, les heures
au-delà des heures d'équivalence sont considérées comme heures supplémentaires donc
comme des heures majorées.
S'agissant de la récupération des heures perdues, elle intervient lorsque la durée légale est
réduite en dessous des 40 heures hebdomadaires par suite d'interruption collective du
travail due à un certain nombre d'événements et non pour des absences individuelles. Les
heures utilisées pour combler ce temps perdu sont appelées heures de récupération. Cette
décision de récupération s'impose au personnel. Ainsi, en cas de refus de récupérer, le
salaire du salarié ne lui sera pas versé et il s'expose à une sanction (à l'exclusion du
licenciement). Lorsque dans une entreprise des heures de travail ont été perdues
collectivement, le chef de l'entreprise, après avoir informé l'inspecteur du travail peut faire
travailler les salariés concernés dans les semaines suivantes au-delà de la durée légale de
travail hebdomadaire dans le but de rattraper les heures perdues. La rémunération de ces
heures se fait au taux normal et non comme des heures supplémentaires.
Quant aux heures supplémentaires, elles sont envisagées dans le but d'accroître la
productivité de l'entreprise. On entend par heures supplémentaires, les heures accomplies
au-delà de la durée normale de travail qui est fixée à 40 heures par semaine. Il faut préciser
que les cadres ne bénéficient pas des heures supplémentaires et que ces heures ne
concernent que les autres salariés. Aussi, le maximum d'heures supplémentaires autorisées
est de 15 heures par semaine. Ce qui implique que la durée hebdomadaire de travail y
compris les heures supplémentaires ne doit pas dépasser 55 heures. Par ailleurs, le nombre
d'heures supplémentaires ne peut excéder 75 heures par travailleur et par an. Cependant, le
travailleur est libre d'effectuer ou de ne pas effectuer des heures supplémentaires; ce qui
entraîne pour conséquence qu'aucun travailleur ne peut être licencié pour refus d'effectuer
des heures supplémentaires. De ce fait, tout licenciement de travailleur fondé sur ce seul
motif est nul et de nul effet. Par ailleurs, les heures supplémentaires donnent lieu à une
majoration du taux du salaire horaire dans les conditions suivantes :
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Exemple : Calculez le salaire hebdomadaire d'un ouvrier qui gagne 500 F de l'heure et qui a
effectué la semaine dernière 48 heures de travail dont 3 heures le dimanche matin.
Solution :
Taux normal A = 500f
0 à 40h = taux normal = 500 x 40 = 20.000f
Salaire au taux normal = 20.000f
Il reste 8 heures dont 3 heures le dimanche matin. Dans les 8 heures, 5 heures seront
majorées de 15% car se situant entre la 41ème et la 46ème heure.
de la 41ème h à la 46ème h (6h) ------- Taux = A + 15%de A
= (500+ (15%x500)) x5h
= (500 + 75) x 5h
= 2875f
Les trois heures du dimanche matin sont majorées de 75%
Taux = A + 75% de A
= (500+ (75%x500)) x 3h
= (500 + 375) x 3
= 2625f
Salaire hebdomadaire = 20.000 + 2875 + 2625
= 25.500f
NB : le taux horaire se détermine en principe en divisant le salaire réel mensuel par le
nombre d’heures de travail dans le mois qui est de 173,33.
NB : Le salaire réel comprend : le salaire de base ou salaire catégoriel, le sursalaire, la prime
de rendement, la prime de technicité, la prime de fonction, l’indemnité de représentation.
Mais en général le taux horaire se calcule sur la base du salaire de base ou salaire catégoriel
Le temps de travail dans les entreprises agricoles
On entend par entreprise agricole, toute entreprise qui a pour objet l'exploitation des
produits du sol (agriculture, pêche, élevage etc.). La durée normale de travail du personnel
des entreprises agricoles est fixée à 2400 heures par an et à 48 heures par semaine. Ce qui
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implique que les heures de travail qui interviennent au-delà des 48 heures sont considérées
comme heures supplémentaires et donc affectées d'une majoration de même type que
dans les entreprises non agricoles (voir le tableau précédent).
Le temps de repos du salarié
Ce temps est constitué par le repos hebdomadaire, les jours fériés et les congés payés.
Le repos hebdomadaire
Ce repos est obligatoire. Il est au minimum de 24 heures consécutives et a lieu en principe le
dimanche. Cependant, le principe du repos dominical n'est pas absolu. C'est ainsi que dans
certaines professions, le repos hebdomadaire peut être donné collectivement ou par
roulement d'autres jours que le dimanche.
Les jours fériés
Sont fériés et chômés les jours de fêtes civiles ou religieuses suivants :
Le 1er janvier
Le 1er mai
Le lundi de pâques
Le jour de l'Ascension
Le lundi de Pentecôte
La fête de tabaski (Aîd-El-Kebir)
La fête de fin du ramadan (Aîd-El-Fitr)
Le 15 août fête de l'Assomption
Le 1er novembre fête de la Toussaint
Le 15 novembre journée nationale de la paix
Le 25 décembre fête de Noël
Le 7 août fête nationale
Le lendemain de la nuit du destin (Lailatou-Kadr)
Le lendemain de l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet (maouloud)
Le lendemain de la fête nationale ou de la fête du travail chaque fois que ladite fête
tombe un dimanche.
NB: Les jours fériés, chômés et payés sont le 1er mai et le jour de la fête nationale.
Le régime varie suivant que ces jours sont effectivement chômés ou non.
S’ils sont chômés, les travailleurs payés à l’heure ou à la journée n’ont droit à aucun salaire.
Ceux payés au mois ont droit à leur salaire normal.
En revanche, s’ils ne sont pas chômés, les salariés ayant travaillé et qui sont payés à l’heure
ou à la journée ont droit au salaire correspondant à l’horaire de travail.
Les congés payés
En plus du repos hebdomadaire, le salarié a droit à un congé annuel payé par l'employeur.
Ce droit au congé est acquis en principe après 12 mois d'activité au sein de l'entreprise.
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Ainsi, selon le code du travail, lorsqu'un salarié accomplit 1 mois de service effectif dans
l'entreprise, il acquiert 2,2 jours ouvrables de congés payés. La convention collective prévoit
également cette durée à 2,2 jours par mois de service effectif.
Il résulte de ce qui précède que le salarié qui a accompli 12 mois de service effectif aura 26,4
jours ouvrables de congé s'il est soumis au code du travail ou 26,4 jours ouvrables s'il est
soumis à la convention collective.
A ces jours ouvrables, il faut ajouter les jours non ouvrables c'est-à-dire les dimanches et les
jours fériés pour déterminer la durée totale des congés. Par ailleurs, la période de référence
est le temps compris entre la date d'embauche ou du retour des congés et la veille du départ
en congés. La durée des congés peut être majorée pour ancienneté dans la même
entreprise. Cette majoration de la durée des congés est prise en compte dans le calcul de
l'allocation des congés payés.
S'agissant de la majoration de la durée des congés telle que prévue par la convention
collective, elle est augmentée par an de :
- 1 jour ouvrable supplémentaire après 5 ans d'ancienneté dans la même entreprise
- 2 jours ouvrables supplémentaires après 10 ans
- 3 jours ouvrables supplémentaires après 15 ans
- 5 jours ouvrables supplémentaires après 20 ans
- 7 jours ouvrables supplémentaires après 25 ans
Les femmes salariées bénéficient d’un congé supplémentaire par enfant à charge sur la base
suivante :
- 2 jours si elles ont moins de 21 ans au dernier jour de la période de référence
- 2 jours à compter du 4ème enfant, si elles ont plus de 21 ans.
Les titulaires de la médaille d’honneur du travail bénéficient de 1 jour supplémentaire par an
en sus du congé légal
NB : Le départ en congé est fixé en fonction des nécessités du service et d’accord parties.
Lorsque la durée du congé excède 14 jours ouvrables, le fractionnement du congé est
autorisé, mais avec l’accord du salarié.
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Solution:
Salaire = 100.000f
Gratification = (100.000 x ¾) = 75.000f
Période de référence = 19 mois
*** SMM = (100.000 x 11) + ( 100.000 + 75.000) x1 : 12 = 106.250
*** DCJO = 2, 2 x P.R = 2, 2 x 19 = 41, 8
*** DCJC = DCJO x 1, 25 = 41, 8 x 1, 25 = 52, 25
*** AC = SMM x DCJC: 30 = 106.250 x (52, 25/30) = 185.052,08
Par ailleurs, lorsque le travailleur n'a pas eu droit au congé avant la rupture de son contrat
de travail ou lorsque son contrat est rompu avant qu'il n'ait eu droit au congé annuel, ou
lorsque le contrat est rompu après son retour des congés, l'employeur lui doit une indemnité
compensatrice de congé payé.
Pour déterminer le montant de cette indemnité, il suffit d'établir le salaire moyen journalier
(SMJ) en divisant par 30 le salaire moyen mensuel (SMM) de la période de référence.
Ensuite, multiplier le salaire moyen journalier (SMJ) par le nombre de jours calendaires de
congé dont le travailleur bénéficie.
Exemple : Mory engagé le 1er octobre 1984 quitte son emploi le 31 mai 1985. A la date de
son départ, il a droit à une indemnité compensatrice de congé payé correspondant à 17,6
jours pour les 8 mois de travail effectif qu'il a accompli dans l'entreprise.
NB: pour obtenir le nombre de jours ouvrables, on pose :(2,2 x 8) = 17,6
Pour obtenir le nombre de jours calendaires, on pose : 17,6 x 1,25 = 22 jours calendaires
Supposons que son salaire moyen mensuel (SMM) sur cette période soit de 250.000f, son
indemnité sera :
SMJ = 250.000: 30 = 8333,33
ICCP = 8333,33 x 22 = 183 333,26
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- de 301 à 750 =5
- de 751 et plus =7
La liste nominative des membres du comité doit être affichée dans les ateliers et
communiquée à l’inspecteur du travail territorialement compétent.
En ce qui concerne ses attributions, le comité d’hygiène, de sécurité a pour mission entre
autres de :
- contribuer à la protection de la santé et de la sécurité de tous les travailleurs ainsi
qu’à l’amélioration des conditions de travail ;
- procéder à l’analyse des risques professionnels… ;
- procéder ou participer à des inspections de l’entreprise dans l’exercice de sa
mission ;
- susciter toute initiative relative à la promotion de la prévention des risques
professionnels
- veiller et concourir à l’information des nouveaux embauchés et des travailleurs
affectés à de nouvelles tâches…au sujet des risques auxquels ils peuvent être exposés
et les moyens de s’en protéger
- veiller à ce que toutes mesures utiles soient prises pour assurer l’instruction, la
formation et le perfectionnement du personnel, dans le domaine de la santé, de la
sécurité et des conditions de travail.
Il participe au choix des équipements de protection individuelle et collective.
En ce qui concerne son fonctionnement, la durée du mandat des membres du comité est de
deux ans, renouvelables.
Le comité se réunit, aux heures de travail, au moins une fois/trimestre, à l’initiative de son
président.
Le comité se réunit également à la suite de tout accident grave ou qui aurait pu l’être, ou à la
demande motivée de deux de ses membres représentants du personnel.
Les procès-verbaux établis par le secrétaire sont transmis à l’inspection médicale du travail, à
l’inspection du travail et à la CNPS.
NB : Les membres du comité, en même temps qu’ils sont tenus à une obligation de
discrétion et au secret professionnel sur les procédés de fabrication, bénéficient de la même
protection que les délégués du personnel et les délégués syndicaux.
2 jours ouvrables pour le mariage d’un de ses enfants, d’un frère, d'une sœur ;
5 jours ouvrables pour le décès du conjoint ;
5 jours ouvrables pour le décès d’un enfant, du père, de la mère ;
2 jours ouvrables pour le décès d’un frère ou d’une sœur ;
2 jours ouvrables pour le décès d’un beau-père ou d’une belle-mère ;
2 jours ouvrables pour la naissance d’un enfant ;
1 jour ouvrable pour le baptême, la première communion d’un enfant et le
déménagement.
En principe, le salarié a besoin d’une autorisation préalable de l’employeur soit par écrit, soit
en présence d’un délégué du personnel. Il en est dispensé en cas de force majeure. En ce
cas, il possède 15 jours pour faire parvenir à l’employeur les pièces justificatives.
2. Les absences exceptionnelles
La loi permet au salarié de jouir d’absence de courte durée pour un évènement grave et
fortuit dûment constaté qui intéresse le foyer de celui-ci. Ce sont les évènements comme
l’incendie de l’habitation, le déguerpissement, le décès, l’accident ou la maladie grave du
conjoint, d’un ascendant à la charge du travailleur. Ces absences ne sont pas rémunérées et
doivent être portées à la connaissance de l’employeur au plus tard dans les 4 jours de
l’évènement.
a. La mise en disponibilité
Elle est une demande formulée par le salarié à l’endroit de son employeur emportant
suspension de son contrat de travail sans rémunération pour lui permettre de faire face à
des activités à caractère personnel telles que :
- allaitement après le congé de maternité ;
- assistance à un enfant physiquement diminué ;
- exercice d’un mandat ;
Elle suspend le contrat et n’entre pas en ligne de compte pour le calcul de l’ancienneté. Sa
durée est de 5 ans renouvelables une fois. Mais, avec l’accord écrit de l’employeur elle
pourra dépasser la limite légale. Pour la reprise du service, le salarié informera l’employeur
par écrit qui possède 2 mois à partir de la date de réception de la demande pour procéder à
la réintégration.
b. La maladie et l’accident du salarié
La maladie ou l’accident peut être professionnelle ou non.
- L’accident du travail et la maladie professionnelle
Est considéré comme un accident de travail, tout accident survenu quelle qu’en soit la
cause, au travailleur par le fait ou à l’occasion du travail. Est aussi dit accident de travail,
l’accident survenu sur le trajet aller et retour entre la résidence et le lieu de travail, Ou
encore l’accident survenu pendant les voyages dont les frais sont à la charge de l’employeur.
La maladie professionnelle, c’est toute maladie provenant ou ayant un lien avec le travail du
salarié.
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Pour que cet accident soit considéré comme accident de travail et donné lieu à réparation, le
trajet du lieu de travail au lieu de résidence et vis versa ne doit pas avoir été interrompu par
un motif guidé par l’intérêt personnel ou indépendant de l’emploi.
Durant la période d’incapacité, le salarié perçoit une allocation calculée de sorte à lui
assurer son salaire.
- L’accident et la maladie non professionnelle
L’accident ou la maladie non professionnel est une situation qui n’a aucun lien avec
l’activité professionnelle
Quand ils sont constatés par des pièces justificatives transmises à l’employeur, l’accident et
la maladie non professionnels entraînent une suspension du contrat pour une durée
maximum de 6 mois si le salarié concerné à une ancienneté comprise entre 1 et 5 ans. Mais,
ce délai est prolongé à 8 mois quand le travailleur compte 5 à 20 ans d’ancienneté et il est
porté à 10 mois quand l’ancienneté est supérieure à 20 ans. Le travailleur peut être
remplacé provisoirement. Il reçoit de l’employeur une allocation dont le montant varie en
fonction de son ancienneté et de sa catégorie professionnelle. Le salarié doit au préalable
accomplir des formalités.
Ainsi, il doit avertir l’employeur de son état dans un délai maximum de 3 jours suivant la
date de l’évènement. De plus, il doit fournir un certificat médical dans un délai maximum de
8 jours francs à compter du premier jour de l’indisponibilité. Il en sera dispensé s’il fait
constater son état par le service médical de l’entreprise dans un délai de 48 heures.
3. La maternité de la femme salariée
La femme salariée enceinte, à l’occasion de son accouchement, a le droit de
suspendre son travail pendant 14 semaines dont 8 à prendre obligatoirement après
l’accouchement. Ce temps de repos peut être augmenté de 3 semaines supplémentaires en
cas de maladie résultant de la grossesse ou des couches. La loi interdit de donner à la femme
enceinte son congé annuel sous forme de congé de maternité. Une allocation de maternité
pendant le congé sera versée par la CNPS qui est égale au salaire perçu avant
l’accouchement et au remboursement des frais médicaux. Par ailleurs, il est interdit de
licencier la femme pendant la grossesse. Par contre, la femme enceinte ou la mère allaitante
peut rompre le contrat de travail sans préavis. La femme en grossesse a droit à un repos
pour allaitement pendant une période de 15 mois à compter de la naissance de l’enfant. La
durée totale de ces repos ne peut excéder une heure par jour.
4. L’exercice du service militaire et la détention carcérale
a)L’accomplissement du service militaire
L’appel sous les drapeaux en vue de l’exécution du service militaire obligatoire du salarié est
une cause légale de suspension. A cette occasion, l’employeur est tenu de verser, avant son
départ, une indemnité qui est égale au salaire qu’il aurait perçu dans la limite de l’indemnité
compensatrice de préavis conformément au délai de préavis du salarié. Le salarié pour son
retour doit informer l’employeur dans un délai de 1 mois par lettre recommandée.
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b) La détention carcérale
Il s’agit de la détention préventive. Ce qui suppose qu’une condamnation n’a pas
encore été prononcée. Dans ce cas, le contrat de travail est simplement suspendu.
Aussi en cas de non-lieu, le salarié sera réintégré. Mais, il peut être licencié pour perte de
confiance selon la jurisprudence.
5. La grève du salarié
C’est un droit abondamment proclamé et qui est protégé par la constitution. Etant
l’exercice d’un droit, le fait de grève ne rompt pas le contrat lorsqu’il est licite. Cependant, il
n’y a pas de payement de salaire puisqu’il n’y a pas eu de travail.
Paragraphe 2 : Les causes de suspension du contrat de travail relatives à l’employeur
Le contrat peut être suspendu pour des motifs imposés à l’employeur et pour des
causes qui sont décidées par lui-même.
A. Les causes imposées à l’employeur
1. L’appel de l’employeur sous les drapeaux
Bien que cela s’impose à l’employeur, cette décision de l’administration militaire
n’emporte pas automatiquement la suspension des contrats des travailleurs. Ce serait
seulement le cas si l’employeur ferme son entreprise pendant l’exécution de son service
militaire.
2. La fermeture de l’entreprise sur décision administrative ou judiciaire
Les tribunaux et l’administration publique peuvent décider de la fermeture de telle
ou telle entreprise, à titre de sanction d’infraction commise par le chef de l’entreprise. Ce
qui va entraîner normalement la suspension des contrats du personnel si la fermeture est
temporaire.
B. Les causes décidées par l’employeur
Ce sont la mise à pied, le chômage technique et la fermeture de l’entreprise pour
d’autres motifs.
1. La mise à pied
En vertu de son pouvoir disciplinaire, l’employeur peut prononcer la mise à pied d’un
travailleur ayant commis une faute.
Celle-ci est privative de salaire et la durée n’entre pas en compte pour le calcul de
l’ancienneté.
2. Le chômage technique
Pour des raisons de difficultés économiques graves ou pour des évènements
imprévus relevant de la force majeure, l’employeur peut décider de mettre tout ou partie du
personnel en chômage technique. La décision indique la durée de la mise en chômage
technique ainsi que les compensations salariales éventuellement proposés aux salariés.
Quand elle concerne tout le personnel, il y a fermeture provisoire. En tout état de cause, il y
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a suspension des contrats. La mise en chômage prononcée pour une durée déterminée peut
être renouvelée.
En outre, elle ne peut être imposée au travailleur, en une ou plusieurs fois, pendant plus de
2 mois au cours d’une même période de 12 mois. Passé le délai de 2 mois, le salarié a la
faculté de se considérer comme licencié. Avant ce délai, il conserve le droit de démissionner.
NB : L’inspecteur du travail est informé sans délai de toute décision de mise en chômage
technique ou de son renouvellement.
3. La fermeture provisoire de l’entreprise pour d’autres raisons
Il s’agit de la fermeture pour des raisons décidées par l’employeur. Les évènements
susceptibles de susciter une telle décision sont le lock-out (fermeture totale ou partielle de
l’entreprise), la force majeure (incendie, cataclysme naturel, fait de guerre…).
NB : la force majeure étant un évènement imprévisible, irrésistible, insurmontable extérieur
aux parties et qui rend impossible l’exécution d’une obligation
Paragraphe 3 : Les effets de la suspension du contrat de travail
Il y a les effets pendant et les effets à la fin de la suspension des relations de travail.
A. Les effets pendant la suspension des relations professionnelles
Il y a deux effets principaux :
- La loi dispense les parties au contrat d’exécuter leurs obligations respectives. Mais,
cet effet est inopérant relativement aux cas de maladie, d’accident de travail, de
maternité, de permissions autorisées pour des évènements familiaux.
- Le maintien du lien contractuel.
B. Les effets à la fin de la suspension des relations de travail
A la fin de la suspension le contrat reprend son cours normal.
Pour le calcul des congés payés la période de suspension du contrat de travail n’est pas
comptabilisée sauf pour les cas tels que la maladie, l’accident, la maternité...
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Il faut distinguer deux hypothèses : l’arrivée du terme et la rupture avant l’arrivée du terme
ou brusque rupture.
A. L’arrivée du terme prévu
La rupture du CDD est prévue par l’article 15.8 CT. Il prend fin en principe à l’arrivée du
terme. Lorsqu’il prend fin sans que ne soit conclu un CDI, le travailleur a droit à une
indemnité de fin de contrat comme complément de salaire.
Le taux applicable pour la détermination de l’indemnité de fin de contrat est de 3 pour cent
et s’applique sur la somme des salaires bruts perçus par le travailleur pendant la durée de
son contrat de travail. L’indemnité dont le taux est assis sur la rémunération brute due au
travailleur pendant la durée de son contrat est payée à celui-ci lors du règlement du dernier
salaire.
- Lorsque le salarié refuse la conclusion d’un CDI pour le même emploi ou pour un
emploi similaire comportant une rémunération au moins équivalente ;
Aux termes de l’article 15.9 CT, le contrat de travail à durée déterminée ne peut être rompu
avant terme que par force majeure, accord commun ou faute lourde de l’une des parties. Il
peut être rompu avant terme pendant la période d’essai sans fraude ni abus.
Toute rupture prononcée en violation des règles ci-dessus donne lieu au profit de la partie
lésée, au paiement des dommages intérêts correspondant aux salaires et avantages de toute
nature dont le salarié aurait bénéficié pendant la période restant à courir jusqu’au terme de
son contrat.
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Ensuite, une notification du licenciement du travailleur par écrit avec les motifs du
licenciement.
L’exigence de la notification écrite est prévue par l’article 18.4 al.2 CT. Il dispose que « la
partie qui prend l’initiative de la rupture du contrat doit notifier par écrit sa décision à
l’autre »
C’est aussi ce que prévoit la convention collective de 1977 en son article 33 alinéa 1. Plus
précise, la convention donne le genre d’écrit que l’employeur doit utiliser.
En effet, selon l’article 33 alinéa 2, la notification écrite peut être soit, une lettre
recommandée, soit une lettre remise au salarié contre reçu en présence des délégués du
personnel ou tous autres témoins.
Si la notification est rendue impossible par le fait du salarié licencié, l’employeur peut
valablement notifier la lettre de licenciement à un délégué du personnel avec copie à
l’inspecteur de travail.
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Concernant le travailleur, il est obligé pendant la période de préavis de travailler mais il peut
en être dispensé par l’employeur. Il a également droit à un temps de liberté pendant le
préavis pour la recherche d’un nouvel emploi : soit deux jours par semaine, soit trois heures
par jour. Le travailleur licencié qui est dans l’obligation de travailler en cas d’un nouvel
emploi est dispensé de l’observation du préavis mais à deux conditions :
- Il doit avoir exécuté la moitié du délai de préavis.
- Il doit fournir à l’employeur toutes les justifications.
L’inexécution du préavis ou son absence a pour effet une qualification de brusque rupture,
différente de rupture abusive (employeur), ce qui constitue une faute et oblige le salarié à
verser à l’employeur une indemnité compensatrice de préavis.
NB : On observera que selon le code du travail et la convention collective, le préavis est exclu
en cas de faute lourde commise par le salarié et en cas de force majeure.
Pour certains cas de licenciement, l’indemnité compensatrice de préavis se trouve aggravée.
C'est l'hypothèse en cas de licenciement pendant la période du congé annuel ou dans les
quinze jours qui précèdent le départ en congé ou qui suivent le retour de congé. Cette
aggravation va se concrétiser par le fait qu'en plus de l’indemnité de préavis, l’employeur
doit payer une indemnité supplémentaire.
L’indemnité de licenciement
Elle est due à tout travailleur licencié qui a une ancienneté d’au moins un an.
Cette indemnité est représentée pour chaque année de présence dans l’entreprise par un
pourcentage déterminé du salaire global mensuel moyen des 12 mois d’activité précédant la
date du licenciement.
On entend par salaire global, toutes prestations constituant une contrepartie du travail à
l’exclusion de celles présentant le caractère d’un remboursement de frais.
Le pourcentage est fixé comme suit:
30% pour les 5 premières années ;
35% pour la période allant de la 6e à la 10e année incluse ;
40% pour la période se situant au-delà de la 10e année (C’est-à-dire à partir de la
11ème année)
On tient compte des fractions d’années dans le calcul.
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n’a pas été effectivement respecté. Par ailleurs, le démissionnaire peut être dispensé de
respecter le préavis.
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A. La phase de conciliation
Le code du travail a prévu deux tentatives de conciliation en ce qui concerne les conflits
individuels :
- une phase de conciliation avant que le tribunal ne soit saisi ; c’est la
phase de conciliation administrative ;
- une phase de conciliation au début de la procédure devant le tribunal ; c’est la
conciliation judiciaire.
1. La conciliation administrative
La conciliation administrative a lieu devant l’inspecteur du travail. La tentative de
conciliation qui peut être demandée par l’une ou l’autre des parties en conflit est
obligatoire.
Si la tentative a lieu, elle est définitive. L’inspecteur du travail dresse alors un procès-verbal
de conciliation totale ou partielle qui constate le règlement total ou partiel du conflit.
Aucune demande en justice n’est possible en ce qui concerne les points sur lesquels il y a eu
accord entre le travailleur ou l’apprenti et l’employeur ou le maître devant l’inspecteur du
travail.
En l’absence de tout règlement amiable, l’inspecteur du travail dresse un procès-verbal de
non conciliation qui constate l’échec total ou partiel de la tentative de conciliation.
2. La conciliation judiciaire
La conciliation judiciaire est la tentative de conciliation faite par le tribunal du travail avant
de procéder au jugement. Cette conciliation a un caractère obligatoire et non facultatif
comme celle administrative. Il s’ensuit qu’en cas d’inobservation de cette formalité, le
jugement intervenu est entaché d’irrégularité et est nul. Si la tentative de conciliation devant
le tribunal aboutit, un procès-verbal constate alors le règlement à l’amiable du litige. Mais si
la tentative conciliante échoue totalement ou partiellement, il faut passer à la phase du
règlement du conflit.
B. La phase contentieuse
La phase contentieuse du règlement du conflit intervient après le constat de la non
conciliation totale ou partielle des parties au litige. L’affaire est jugée le plus rapidement
possible, car le tribunal procède immédiatement à son examen. Le renvoi de cette affaire à
une prochaine audience ne peut être prononcé que pour un juste motif. Le tribunal peut
prescrire toutes les enquêtes, descentes sur les lieux et toutes les mesures d’information
qu’il estime opportunes. Le tribunal du travail statue en premier et dernier ressort, lorsque
le chiffre de la demande n’excède pas 10 fois le SMIG mensuel.
Au-delà de cette somme, le jugement du tribunal est susceptible d’appel devant la cour
d’appel dans un délai de 15 jours à compter du prononcé du jugement. La cour suprême
peut être saisie en cassation des jugements et arrêts rendus.
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de six jours. Si les parties ne s’accordent pas sur le médiateur à choisir, le préfet choisit
d’office sur la liste des personnes désignées à cet effet le médiateur.
Le médiateur ainsi choisi, convoque les parties par lettre recommandée avec accusé de
réception et dans un délai de 12 jours ouvrables susceptibles d’être prorogés d’une égale
durée avec l’accord des parties.
D. L’arbitrage obligatoire
Le Président de la République peut, s’il estime que la grève ou le lock-out qui s’ensuit risque
d’être préjudiciable à l’intérêt général, décider de soumettre le différend au comité arbitral
composé d’un magistrat et de deux arbitres. L’arbitrage obligatoire peut être ouvert :
- Si la grève affecte un service essentiel dont l’interruption risque de mettre en danger, la
vie, la santé ou la sécurité des personnes ;
- En cas de crise nationale aiguë.
Paragraphe 2 : La grève et le lock-out
Les conflits collectifs qui n’ont pas pu être réglés pendant les phases de conciliation peuvent
aboutir à une grève ou à un lock-out.
A. La grève
La grève est un arrêt concerté du travail décidé par les salariés pour faire aboutir des
revendications professionnelles. En d’autres termes, c’est la cessation du travail pour un
temps plus ou moins long par la totalité ou une partie des salariés d’une ou plusieurs
entreprises pour faire triompher certaines revendications. La grève ne rompt pas le contrat
de travail, sauf faute lourde imputable aux travailleurs.
Pour qu’elle soit licite, la grève doit être précédée d’un préavis de six jours ouvrables durant
lesquels peut intervenir une négociation entre les parties en conflit. La condition de forme
exigée pour le préavis de grève est l’écrit. Cependant la grève peut connaître plusieurs
variations (grève perlée, grève politique, grève de solidarité, grève sauvage, grève surprise,
grève sur le tas, grève thrombose ou bouchon, grève mixte ou grève tournante)
B. Le lock-out
Le lock-out est la mesure prise par l’employeur pour interdire l’entrée de son établissement
à l’ensemble des salariés pour imposer certaines conditions de travail. En principe, le lock-
out est interdit. Mais, il devient licite lorsqu’il est justifié par un impératif de sécurité ou
lorsque la procédure de déclenchement de grève n’a pas été respectée.
Lorsque le lock-out est licite, il entraîne une suspension du contrat de travail et dispense
l’employeur de verser aux salariés la rémunération due pour la période concernée.
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