Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
…………………………….
CARRIÈRES JURIDIQUES ET RELATIONS INTERNATIONALES
LICENCE II
Introduction générale
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le droit du travail et le droit de la sécurité sociale forment le droit social. Autrement dit, le droit
social est composé du droit du travail et du droit de la sécurité sociale. Le droit social n'est pas le
droit du travail encore moins le droit de la sécurité sociale.
Le droit du travail peut être défini comme l'ensemble des règles qui régissent les relations de
travail entre un employeur et un ou plusieurs salariés et régissant les rapports individuels (salaire,
congés payés, licenciement...). Par contre, le droit de la sécurité sociale est perçu comme un
ensemble de normes assurant les bonnes conditions de vie sociale au salarié (encore appelé
travailleur ou employé) notamment la protection contre les risques de travail, la prise en charge
des maladies professionnelles, la prévoyance de retraite etc.
Mais ces deux pans du droit social ne pourront pas être examinés à la fois, seul le droit du travail
fera l'objet d'une étude minutieuse.
L'ensemble du module de droit du travail, manifestement, permettra aux étudiants que vous êtes
d'appréhender les relations individuelles et collectives du travail et de maîtriser les mécanismes
de résolution des conflits résultant de l'exécution du contrat de travail.
Le droit du travail à une histoire qui mérite d'être rappelé, car elle permet de dégager son objet,
ses caractéristiques ainsi que ses différentes sources.
I- L'histoire du droit du travail
C'est une histoire partagée avec l'ensemble des pays africains sous domination française. Elle
pourrait se résumer en deux périodes :
Première période correspond à la période obscure, c'est-à-dire de la négation du droit du
travail (travail forcé, esclavage). Dans aucune de ces deux situations, le travailleur ne
peut prétendre à des droit soit parce qu'il est sous contrainte, soit parce qu'il est considéré
comme un objet de droit.
Le contrat individuel de travail est une convention par laquelle une personne (le salarié ou
employé ou encore le travailleur) s'engage à mettre son activité professionnelle sous la direction
et l'autorité d'une autre personne (l’employeur ou le chef d'entreprise ou encore le Patron) qui
s'oblige à lui payer en contrepartie une rémunération (art. 18 CTG).
De cette définition, il ressort indubitablement que le contrat individuel de travail revêt trous
principaux éléments qui déterminent son existence. Autrement dit, le contrat individuel de travail
comporte trois éléments constitutifs dont il convient de découvrir.
I: La prestation de travail
La prestation de travail est l'engagement exprès ou verbal pris par le salarié aux fins d'accomplir
une tâche physique ou intellectuelle pour le compte de l'employeur. L’accomplissement de cette
tâche lui donne droit à une rémunération.
II: La rémunération
C'est la contrepartie pécuniaire promise à la suite du travail qui lui a été confié. Autrement dit, la
rémunération représente le salaire que l'employeur verse au travailleur qui a convenablement
rempli sa prestation. C’est l'application de l'adage << travail égal salaire>>.
Le consentement est l'accord de volonté des parties (le salarié et l'employeur). Il doit être
librement et personnellement exprimé par le contractant.. En cas de constatation d'un vice de
consentement (l'erreur, le dol et la violence), le contrat de travail n'est plus valide.
Quant à l'objet, le contrat de travail ne peut porter que sur un objet licite c'est-à-dire un objet qui
n'est pas prohibé par la loi. La cause, quant à elle, est la raison de l'engagement contractuel des
parties.
Section III: Les droits et les obligations des parties
Il s'agit d'examiner les droits et les obligations des principaux acteurs du contrat de travail qui
sont l'employeur et le salarié.
I: Les droits et les obligations de l'employeur
Au titre des obligations nées du contrat de travail, l'employeur est tenu de:
Fournir au travailleur le travail convenu ;
Fournir les moyens nécessaires à l'accomplissement du travail donné (matériel et outils
divers);
Affilier les salariés à la CNSS et La CNAMGS;
Respecter les conventions collectives, les accords applicables et la législation sociale en
vigueur ;
Payer le salaire convenu à l'employé
Respecter le règlement intérieur de l'entreprise.
Les droits et obligations du salarié résultent du contrat de travail qu'il a transigé avec l'employeur
et, par conséquent, il doit respecter ses engagements pour qu'il puisse faire prévaloir ses droits le
cas échéant.
A: Les obligations de l'employé
Les obligations du salarié sont mentionnées dans la loi, le contrat de travail et le règlement
intérieur de l'entreprise. Ainsi, il est tenu de :
Exécuter son travail personnellement avec loyauté ;
Garder le secret professionnel ;
Respecter la réglementation en vigueur, le règlement intérieur et la hiérarchie ;
Respecter les clauses contractuelles
Ne pas exécuter un travail personnel durant les heures de travail ;
S'abstenir à exercer une activité de nature à concurrencer celle de l'employeur.
NB: cette dernière obligation est observée par le salarié pendant l'exécution de son contrat mais
aussi après sa rupture pendant douze (12) mois dans un rayon de cinq (5) kilomètres de
l'entreprise de son ex-employeur. C'est l'obligation de non-concurrence qui figure au contrat sous
la clause de non-concurrence.
I: L'engagement à l'essai
Selon l'article 45 du code du travail gabonais, l'engagement à l'essai précède la conclusion d'un
contrat définitif. Il a pour but de permettre à l'employeur de juger des aptitudes professionnelles
et du comportement du travailleur et à ce dernier d'apprécier les conditions générales de travail,
d'hygiène et de sécurité. Il s'agit en réalité d'un précontrat.
En outre, l'engagement à l'essai doit, être à peine de nullité, expressément constaté par un écrit.
Ce qui veut dire à contrario qu'un engagement verbal à l'essai n'est pas valable. Il peut être inclus
dans un contrat définitif.
La durée de l'essai est déterminée. Ainsi, elle est de six (6) mois pour les cadres, trois mois (3)
mois pour les agents de maîtrise et techniciens, et un (1) mois pour les autres salariés.
Aucun contrat individuel de travail, ni convention collective ne peut prévoir une durée d’essai,
renouvellement compris, supérieure à six mois pour les cadres, trois mois pour les techniciens
et agents de maîtrise et un mois pour les employés et autres travailleurs. La durée de la
période d’essai s’entend du travail effectif.
La prolongation des services après expiration de la période d’essai, sans qu’il y ait établissement
d’un nouveau contrat, équivaut à la conclusion d’un contrat définitif prenant effet à la date du
début de l’essai, aux clauses et conditions initiales.