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au Maroc :
La construction d’un Etat de droit et la consolidation des droits de l’homme doivent
s’accompagner impérativement d’une législation moderne du travail fortement inspirée du droit
international du travail, axée sur le respect de la dignité du travailleur.
Par e 1 : Généralités
Le droit du travail réglemente les relations de travail entre employeurs et salariés. Il peut se
définir comme l'ensemble des règles juridiques applicables aux relations individuelles et
collectives qui naissent entre les employeurs privés et ceux qui travaillent sous leur autorité
moyennant une rémunération appelée salaire.
Il règle à la fois les aspects individuels du travail nés du contrat de travail (la formation du
contrat de travail, la rémunération, le licenciement. .. ) et les aspects collectifs du travail (les
institutions représentatives du personnel, le droit à la négociation ... ).
La relation contractuelle étant largement favorable à l'employeur, le but du droit du travail
est de rétablir l'équilibre entre le salarié et l'employeur. Le droit du travail est le droit protecteur
du salarié. Il a pour but l'amélioration de la condition salariale.
- un droit évolutif : il a d'abord été un droit octroyé pour devenir essentiellement un droit
négocié.
Ac vité 1:
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Ac vité 2: comparez!
Pr HIMMICH Chakib - Droit Social - ESLSCA Page 2
Ac vité 3:
Ac vité 4
Sara, salariée dans l’équipe de FADI se marie dans deux mois. Elle demande à FADI quel sera le
nombre de jours de congés dont elle pourra disposer à l’occasion de son mariage. la conven on collec ve
prévoit 5 jours après un an d’ancienneté, et un usage applicable dans l’entreprise prévoit 6 jours !
Doc de référence :
Ar cle 274 du dahir n°1-03-194 du 14 rejeb (11 septembre 2003) portant promulga on de la loi
n°65-99 rela ve au Code du Travail, (LIVRE II DES CONDITIONS DE TRAVAIL ET DE LA RÉMUNÉRATION DU
SALARIÉ)
Ac vité 2: A par r des documents suivants, discuter les sources du Droit de travail et leurs
hiérarchie?
Quand on parle des sources du droit du travail, on parle des fondements, des principes, des règles
fondamentales du droit du travail qui nous perme ent de comprendre comment tout cela fonc onne et
comment tout cela s'applique.
Des sources qui peuvent être interna onales, internes, conven onnelles ou professionnelles, et
également liées au contrat de travail.
Doc 1 : convention
internationale
No on de conven on interna onale : L'expression conven on interna onale est u lisée en droit
interna onal pour décrire des déclara ons formelles de principes qui n'ont au départ pas de force
obligatoire. Ces conven ons doivent généralement être ra fiées par des États pour obtenir une force
obligatoire et ainsi devenir de véritables traités interna onaux. Les organismes interna onaux tels les
Na ons unies, l'Organisa on interna onale du travail produisent ce genre de textes.
Doc 3: Code de travail (loi): LOI N° 65.99 FORMANT CODE DU TRAVAIL, Bulle n Officiel n°5210 du 16
Rabii 1425 (6 Mai 2004).
Remarque
La loi est l’œuvre du pouvoir législatif : la loi est votée par le parlement (art 45 de la constitution de
1996). Ce principe n’est pas absolu, car il subit un certain nombre d’exceptions. En effet dans deux cas, c’est le
pouvoir législatif lui-même qui peut déléguer au pouvoir exécutif le droit de légiférer.
La première hypothèse, prévue par l’article 45, apparaît comme une délégation volontaire de pouvoir. En
vertu de cette disposition, le parlement peut autoriser le gouvernement pendant un délai limité et en vue d’un
objectif déterminé, à prendre par décret des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.
La deuxième hypothèse où la loi émane d’un autre organe que le parlement résulte de l’article 55 de la
constitution : c’est une délégation du droit de légiférer mais c’est une délégation qui joue de plein droit, de
façon automatique. Ainsi dans l’intervalle des sessions, le gouvernement peut de lui-même et sans l’autorisation
du parlement, prendre des décrets lois.
SARA pourra donc bénéficier de ses 6 jours de congés à l'occasion de son mariage,
parce que c'est prévu par un usage dans l'entreprise.
Ac vité 1:
Le contrat par lequel l'un des contractants, appelé salarié, s'engage pour un temps
déterminé ou indéterminé ou pour un travail déterminé, à fournir à l'autre partie, l'employeur,
ses services personnels, sous la direction et le contrôle de ce dernier, moyennant une
rémunération.
Ou bien
Le contrat par lequel une personne, le salarié, met son activité professionnelle au
service d'une autre personne, l'employeur, qui a autorité sur elle et lui verse une
rémunération, le salaire.
Ces définitions permettent de déduire les éléments constitutifs du contrat de travail (a), de
dégager ses caractères juridiques (b) et de constater son autonomie (c)
L'étude de cet élément exige l'examen des caractères de la prestation et ses modalités
Dans l'exécution du contrat de travail, Le salarié est soumis à certaines obligations notamment
les suivantes :
2. La rémunération :
Le contrat de travail est un contrat synallagmatique de type onéreux. Une rémunération doit
être convenue, expressément ou tacitement (par exemple sur la base de la convention collective si
la rémunération n'est pas fixée dans le contrat).
Cette exigence simple est déterminante puisque le contrat de travail est un contrat à titre
onéreux, et non un contrat de bienfaisance. L'employeur doit respecter le principe d'une
rémunération périodique et minimum.
Conseil juridique
En principe, le salaire est fixé librement entre l’employeur et son salarié, et bien entendu, la partie
la plus forte au contrat a le dernier mot, et réussit à imposer son souhait.
«Le salaire est librement fixé par accord direct entre les parties ou par convention collective de
travail, sous réserve des dispositions légales relatives au salaire minimum légal. Si le salaire n’est
pas fixé entre les deux parties conformément aux dispositions de l’alinéa ci-dessus, le tribunal se
charge de le fixer selon l’usage. S’il y avait une rémunération fixée auparavant, il sera considéré
que les deux parties l’ont acceptée».
Le salarié doit négocier son salaire et éventuellement même son augmentation au moment de la
conclusion de son contrat.
Cependant, le code de travail a prévu une augmentation minimale que l’employeur est tenu
d’observer, cette augmentation, dite légale, est prévue par l’article 350 du code de travail qui
dispose :
«A moins que le salaire ne soit basé sur l’ancienneté, en vertu d’une clause du contrat de travail,
du règlement intérieur ou d’une convention collective de travail, tout salarié doit bénéficier d’une
prime d’ancienneté dont le montant est fixé à 5% du salaire versé, après deux ans de service ;
10% du salaire versé, après cinq ans de service; 15% du salaire versé, après douze ans de
service ; 20% du salaire versé, après vingt ans de service ; 25% du salaire versé, après vingt-cinq
ans de service».
Au-delà de cette augmentation légale, que le législateur a fixée et rendue obligatoire, l’employeur
n’a aucune autre obligation afférente à l’augmentation de salaire de ses salariés, sauf accord de
sa part. Autrement dit, vous n’aurez aucun droit si vous l’assignez en justice en vue d’une
augmentation de salaire.
A l’issue de l’entretien d’évaluation de fin d’année, l’employeur peut augmenter à qui il veut le
salaire, sans pour autant avoir une obligation.
Néanmoins, si vos collègues ont tous obtenu une augmentation forfaitaire sans aucune condition
particulière propre à chaque salarié, excepté vous, ceci peut être considéré comme étant une
discrimination qui vous ouvre éventuellement le droit de l’assigner en justice.
C'est un élément essentiel du contrat de travail, qui lui confère son autonomie vis-à-vis
d'autres contrats qui présentent de nombreux traits similaires, mais dans lesquels ce lien fait défaut.
Toutefois la détermination de la nature de cet élément fait l'objet de controverses :
Selon la thèse classique, le contrat de travail exige que le salarié réalise le travail sous la
direction de l'employeur qui lui donne des instructions devant lesquelles il est obligé de s'incliner. La
subordination ainsi comprise est qualifiée de « Juridique » puisqu'elle découle exclusivement du lien
contractuel.
La jurisprudence française définie la subordination comme : « l'exécution d'un contrat sous
l'autorité d'un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d'en contrôler
l'exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné ». Arrêt de la cour de
cassation, 13 novembre 1996
Ainsi, le salarié qui conclut un contrat de travail accepte donc de se placer sous l'autorité de
l'employeur pour l'exécution des tâches que celui-ci va lui confier. C'est ie principal critère du
contrat de travail.
1
1° l'avertissement ; 2° le blâme ; 3° un deuxième blâme ou la mise à pied pour une durée n'excédant pas huit jours ;
4° un troisième blâme ou le transfert à un autre service ou, le cas échéant, à un autre établissement (le lieu de résidence du
salarié étant pris en considération)
Pr HIMMICH Chakib - Droit Social - ESLSCA Page 18
Unité 1: Le contrat de travail est avant tout un contrat.
3 critères du contrat de travail Le contrat de travail:
• Une prestation de travail
• Une rémunération
• Un lien de subordination
Il se caractérise par un ensembles de caractères juridiques et , pour qu’il soit valide, des
conditions sont nécessaires.
A- Caractériser le CT.
le salarié doit fournir le travail, l'employeur doit, en échange, payer le salaire. Si l'une des
parties ne remplit pas, volontairement, son obligation principale, l'autre est en droit de demander la
résiliation du contrat.
●Le Le contrat de travail relève du groupe des contrats à titre onéreux. La simple prestation
gratuite de service ne peut être qualifiée de contrat de travail.
●Le contrat de travail est. un contrat successif. Il entraîne des prestations échelonnées dans
le temps. De ce caractère découlent les conséquences suivantes :
- En cas de nullité du contrat, celle-ci produit les effets d'une résiliation, c.à.d. que le contrat
est anéanti pour le futur, mais les effets déjà produits dans le passé ne pouvant être effacés. (
congés payés …..) La règle de la rétroactivité des nullités sera écartée.
- Le salarié pourra réclamer le paiement de la rémunération correspondant au travail exécuté,
● Le contrat de travail est un contrat d'adhésion (par opposition aux contrats de gré à gré).
Mais si, dans le passé, l'adhésion se manifestait par le consentement donné par le salarié à des
conditions fixées par l'employeur., aujourd'hui, l'adhésion s'applique aux deux parties, qui se
soumettent généralement à des conditions établies, par exemple, par les conventions collectives.
Il existe certains contrats qui présentent des points communs avec le contrat de travail. Mais il
est nécessaire de les distinguer de ce dernier, car ils sont soumis à des règles différentes.
1) Le contrat de travail et le louage d'ouvrage : Les deux sont définis par l'article 723 du
DOC comme suit :
L'intérêt de la distinction :
Défini par l'article 879 du DOC comme « le contrat par lequel une personne charge une
autre d'accomplir un acte licite pour le compte du commettant », ce contrat présente des
ressemblances avec le contrat du travail : dans les deux contrats, une personne met ses services à
la disposition d'une autre.
Pour le distinguer du contrat de travail, il convient de noter que
- « l'acte licite » qu'accomplit le mandataire est un acte juridique (signature, vente
achat….) (le mandataire passe un contrat au nom et pour le compte du mandant), tandis que le
salarié effectue des actes matériels.
- Le mandataire organise son travail en toute indépendance à l'égard du mandant, tandis que
le salarié est placé sous l'autorité de l'employeur, dont le contrôle sera plus ou moins important
suivant la place du salarié dans la hiérarchie professionnelle
Mais la distinction entre le contrat de travail et le contrat de mandat est parfois malaisée. Il
arrive qu'à l'occasion d'un contrat de travail, un mandat soit conféré au salarié : le chef du
personnel ou le directeur/salarié de l'entreprise qui auront ainsi le pouvoir d'embaucher, donc de
passer des contrats, et de représenter l'employeur
Deux contrats se superposent : un contrat de travail, un contrat de mandat et cela peut nuire
à la netteté de la distinction.
L'intérêt de ta distinction :
Le mandat est par sa nature juridique, révocable au gré du mandant. La rupture du contrat de
travail, au contraire, est soumise à des règles sévères protectrices des intérêts du salarié.