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Introduction :
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- J. Pelissier, A. Supiot, A.Jeammaud, Droit du travail, Dalloz, ème éd, 2004.
réglementation du travail dans le sens moderne de l’expression était absente
(durées, contrats…).
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professionnelles des salariés, les chambres professionnelles des
employeurs contribuent à la défense et à la promotion des droits et des
intérêts socioéconomiques des catégories qu’elles représentent… ». Le
droit de grève et garanti… (Article 29).
Il convient de préciser que ces droits font partie intégrante du droit positif
reconnu par les différentes instances judiciaires. En revanche, l’article 35 affirme
la liberté d’entreprendre et la liberté concurrence qui comprennent, pour
l’entrepreneur, la liberté de gérer son entreprise à sa guise. Mais, ce droit se trouve
toujours confronté au droit reconnu « à tout travailleur », de participer, par
l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de
travail et la gestion des entreprises.
Dès cette époque est venue en effet l’idée d’unifier progressivement les droits
sociaux nationaux, en raison des flux de main d’œuvre. Les Etats membres
convenaient d’adopter un minimum de justice sociale, ce qui permettait d’établir
une saine concurrence.
- Soit les conventions qui sont ratifiées par les Etats qui s’engagent à les
appliquer et à accepter un contrôle international : libertés fondamentales, emploi
et chômage, conditions de travail, relations professionnelles, inspection du travail,
travailleurs migrants, sécurité sociale.
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- Soit les recommandations qui sont des standards ou des orientations
fixant des objectifs, sources d’inspiration pour l’action.
Du point de vue de son contenu, ce texte est souvent plus complet et plus
protecteur que ne le sont les déclarations des droits françaises ou européennes,
mais sa grande faiblesse réside dans son système de contrôle de l’application. En
effet, il n’y a pas de procédure permettant d’admettre les plaintes individuelles ou
collectives comme il en existe depuis 30 ans pour le pacte international relatif aux
droits civils et politiques.
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Parallèlement, des rapports collectifs s’établissent, les travailleurs salariés
comme les employeurs sont en pratique organisés dans le cadre de leur profession.
Les syndicats dialoguent et négocient avec la masse patronale. L’objet de leurs
discussions tourne autour de la détermination des conditions de travail et de
salaire.
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postulants ne sont guère en mesure de négocier les conditions de leur recrutement
(section 1). Ils ne peuvent que se plier à celles imposées par un employeur qui ne
tient compte que des intérêts égoïstes. De ce fait, les conditions de validé du
contrat de travail sont sensiblement renforcées par une inégalité entre les parties
contractantes au profit de l’employeur et par conséquent, cet accord mérite
amplement sa qualification de contrat d’adhésion.
➢ Section 1 : Le recrutement :
Au moment de l’embauche, c’est la liberté qui est la règle. Des limites ont
toutefois été apportées. D’une part, l’employeur est tenu de respecter un certain
nombre de règles ou de procédés qu’il va mettre en œuvre pour choisir le futur
salarié. D’autre part, ce choix ne doit pas heurter les restrictions légales ou
conventionnelles qui peuvent venir entraver sa liberté d’embauche.
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l’emploi. Il s’agit notamment des organisations de formation, des associations et
entreprises d’insertion par l’activité économique.
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Le code civil interdit les annonces mensongères en matière de travail. En
effet, il est interdit de publier dans un journal ou de diffuser, par tout moyen de
communication accessible au public, une offre d’emploi comportant des
allégations fausses ou susceptibles d’induire en erreur et portant sur l’existence,
le caractère effectivement disponible, l’origine, la nature et la description de
l’emploi, la rémunération et les avantages annexes ainsi que le lieu de travail. Le
salarié qui aura contracté avec un employeur sur la base d’une annonce
mensongère pourra demander l’annulation de son contrat de travail pour dol et
obtenir en outre des dommages-intérêts pour le préjudice subi.
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-L’employeur a le droit de savoir si le salarié est tenu ou non par une clause
de non concurrence. Le silence du candidat sur ce point sera susceptible de
constituer ultérieurement une faute grave justifiant son licenciement sans préavis
ni indemnité. Quant aux questions prohibées : sont interdites les questions d’ordre
privé, l’employeur, n’a pas à savoir par exemple si la candidate est enceinte, son
origine, logement, l’appartenance syndicale (article 9 du code du travail)…
- Sur les antécédents judiciaires, les avis sont partagés. Certains auteurs
pensent que l’employeur peut demander au salarié de lui fournir un extrait de
casier judiciaire. Il est vrai qu’aucune disposition légale ne l’interdit ni ne le
prévoit. D’autres en revanche estiment que l’employeur n’a pas à demander au
candidat ses antécédents judiciaires. Son silence sur ce point ne saurait lui être
reproché ultérieurement pour justifier un licenciement.
De son côté, le candidat est tenu de répondre aux questions « de bonne foi ».
Ce dernier est tenu de fournir un curriculum vitae exact. L’usurpation de diplôme
est faute qui justifie un licenciement. Mais, il appartient également à l’employeur
de vérifier les dires du salarié. Or, en ne le faisant pas, l’employeur commet une
faute qui lui interdit de se prévaloir d’une faute grave de la part du salarié.
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également à l’employeur, celui-ci est censé les remplir du fait qu’il est propriétaire
de l’entreprise. Il en va de même en ce qui concerne la personne mandataire par
l’employeur pour la gestion de personnel.
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devant l’autorité maritime ». Il en va de même en ce qui concerne le contrat de
travail concernant des non nationaux qui doit être non seulement être conforme
au modèle arrêté par l’administration du travail, mais encore être visé par le chef
de cette administration. On rappelle que le contrat de stage de formation insertion
ou le contrat d’apprentissage doit, en principe, être établis par écrit.
La période d’essai est une clause insérée dans le contrat qui implique un
commencement d’exécution du contrat du travail (salaires, durée du travail…). Il
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en résulte que la période d’essai n’est pas un avant contrat ou un contrat provisoire
et préliminaire.
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l’intéressé. Il revient donc au salarié à convaincre le tribunal que le patron a agi
par malveillance à son égard ou avec légèreté blâmable.
Il est fréquent que l’employeur propose des contrats types, dont les modèles
figurent parfois dans les conventions collectives. Mais, à côté, se développe des
clauses plus individualisées qui tiennent compte de la spécificité des emplois. Ces
clauses renforcent les obligations du salarié. C’est pourquoi les juridictions
d’ordre judiciaire devraient se montrer exigeantes quant à leurs conditions de
validité.
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l’exécution en se montrant particulièrement attentifs à la situation familiale
critique de l’intéressé, ainsi qu’à la précipitation abusive de la part du salarié.
On rappelle qu’une telle clause est sans effet à l’égard des représentants du
personnel, en raison de la primauté du statut sur le contrat .Ces derniers sont donc
en droit de refuser toute mobilité.
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modifier le contrat de travail du salarié, imposer à celui-ci une clause de mobilité
qui n’y figurait pas (case. Soc. 27 juin 2002, BC V n° 222).
Le principe dégagé par la Cour de Cassation en matière est que les parties
(surtout l’employeur) peuvent consentir une clause d’objectif minimal, ou de
résultat, lors de la conclusion du contrat. Cependant, la Cour considère que cette
clause ne doit jamais être invoquée comme seule cause au licenciement du salarié
(Cass. Soc 16 janvier 1999, Affaire Smadja c/ Rea). Confrontée à des situations très
variées d’utilisation de cette clause, la haute juridiction a eu l’occasion de préciser
son régime d’utilisation. Est sanctionnée la cour d’appel qui, pour débouter un
salarié retient que les objectifs signés en connaissance de cause n’ont pas été
réalisés, ce qui caractérise le manque de résultats reproché dans la lettre de
licenciement. Il est reproché à la Cour d’appel de n’avoir pas vérifié si les objectifs
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définis étaient raisonnables et compatibles avec le marché (Cass. Soc. 30 mars 1999
Bulletin criminel n° 107).
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Au Maroc, la clause de non-concurrence est régie par le Code Civil.
L’article 758 bis se limite à souligner la responsabilité d’un nouvel employeur en
cas de débouchage, en le considérant comme solidairement responsable avec le
salarié impliqué du dommage causé à l’ancien employeur, mais seulement lorsque
le nouvel employeur a embouché un travailleur qu’il savait déjà lié par un contrat
de travail, ou quand il a continué à occuper un travailleur après avoir appris que
celui-ci est encore lié à un autre patron par un contrat de travail. De même, l’alinéa
2 de l’article 109 du Code Civil marocain dispose : « Cette disposition ne
s’applique pas au cas où une partie s’interdirait d’exercer une certaine
industrie pendant un temps ou dans un rayon déterminé ». La Cour suprême
dans une décision du 17 décembre 2002 (Arrêt n° 1114, dossiers n°182/2001) a considéré
que le salarié qui ne respecte pas son engagement de ne pas travailler chez un
autre employeur exerçant la même activité, dans le même ville que son ancien
employeur, pour une période déterminée, viole les clauses du contrat, ce qui donne
lieu au dédommagement de l’employeur.
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la contrepartie, les juges peuvent décider que le salarié se trouve libéré de son
obligation.
Cela fait alors l’objet d’une clause d’exclusivité qui, selon le but poursuivi,
peut avoir une portée très large et interdire au salarié l’exercice d’une quelconque
activités professionnelles, salariées ou non, dans une autre entreprise ou pour son
compte. La clause d’exclusivité se distingue de la clause de non concurrence quant
à sa nature et ses effets. D’une part, c’est pendant l’exécution du contrat de travail
et non après sa rupture qu’elle reçoit application, d’autre part, les activités
professionnelles qu’elle interdit au salarié d’exercer ne sont pas nécessairement
concurrentes à celles de l’employeur.
Cette clause d’exclusivité a d’abord été admise sans réserve. Dans le cas où
le salarié méconnaissait cette clause d’exclusivité et se faisait embauché par un
autre employeur, il commettait à l’encontre du premier une faute grave susceptible
de justifier son licenciement et justifiant le dédommagement de l’employeur
(Cass. Soc. 11juillet 1991, Thierry c/Sté Roux).
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A titre d’exemple, une faute grave avait été retenue à l’encontre d’un chef
cuisiner dans un restaurant qui, après la fin de ses heures de travail, avait exercé
à plusieurs reprises une activité professionnelle dans un petit restaurant géré par
sa femme en méconnaissance de la clause de son contrat de travail qui prévoyait
qu’il devait consacrer tout son temps et toute son activité au service de la société
qui l’employait (Cass. Soc. 1eravirl1992, Lo Sui Kay c/Sté Cyclo). Il est vrai que la
jurisprudence se montrait moins sévère pour les activités bénévoles.
Jugé par exemple qu’une clause selon laquelle « le salarié devra utiliser
tout son temps à la bonne exécution de ses fonctions et réserver l’exclusivité
de son activité professionnelle à son employeur » n’interdit pas au salarié
d’apporter une aide bénévole à l’organisation de manifestations. Cette aide
désintéressée ne peut être assimilée à une activité parallèle susceptible d’avoir une
influence préjudiciable pour employeur (Cass. Soc. 15 nov. 1984, Sté week End
Publications c/ Chauffier et Cass.soc, 5 oct. 1995, StéSodilandesLecler c/Lafaurie).
Mais il faudra finalement attendre l’été 2000 pour que la Cour de Cassation affirme
nettement sa position à propos des clauses d’exclusivité. Certes, la Cour se
prononce à l’occasion d’affaires mettant en cause des salariés à temps partiel
qu’une clause met dans l’impossibilité d’exercer «à temps plein» leur activité
professionnelle et surtout de gagner normalement leur vie. Désormais, quelle que
soit la nature du contrat de travail, pour être opposable au salarié, la clause
d’exclusivité devra répondre aux exigences requises pour toute clause de nature
à restreindre l’exercice par le salarié d’une liberté fondamentale : elle doit être
indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise, proportionnée
au but recherché et justifiée par la nature de la tâche à accomplir (Cour de Cass.
soc. 25 février 2004, n° 01.43.329) (Recueil Dalloz 2004,Informations rapide p.923 et
Cass11 mai 2005, n°03.40.387). Si la clause ne figurait pas à l’origine dans le contrat
de travail, le salarié peut-il refuser l’ajout d’une telle clause ?. La Cour de
Cassation a répondu dans un arrêt du 7 juin 2005 (Cass. Soc. 7juin 2005, P. n°
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03.42.080) : cela constitue une modification du contrat de travail qu’il est en mesure
de refuser.
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compte tenu de ces considérations et bien d’autres que l’assouplissement du droit
implique des obligations minimales pour les employeurs. Le législateur prévoit
dans l’article 24 du Code de travail «D’une manière générale, l’employeur est
tenu de prendre toutes les mesures nécessaires afin de préserver la sécurité, la
santé et la dignité des salariés dans l’accomplissement des tâches qu’ils
exécutent sous sa direction et de veiller au maintien des règles de bonne
conduite, de bonnes mœurs et de bonne moralité dans son entreprise». Le
deuxième alinéa du même texte ajoute, en substance, que le contenu de la
convention collective, le règlement intérieur, les horaires de travail et modalités
du repos hebdomadaire, les dispositions légales et mesures concernant la santé, la
sécurité et la prévention des risques liés aux machines ainsi que les dates, horaires
et lieu de paye, le numéro d’immatriculation à la Caisse nationale de sécurité
sociale et la compagnie d’assurance les assurant contre les accidents du travail et
les maladies professionnelles doivent être portés, par écrit, à la connaissance des
travailleurs lors de leur emploi et lors de chaque modification apportée à ces
dispositions. Il en résulte que cet article renvoie à d’autres dispositions du Code
du travail.
Il convient de préciser que le travail nocturne ou de nuit des femmes est des
mineurs est interdit sauf dans des exceptions qui prennent en considération l’état
de santé et la situation sociale du salarié (article 172 du Code du travail).
4. La durée du travail : Tout contrat de travail est prévu pour une certaine durée.
Le principe est posé par l’article 184 du Code du travail qui affirme la durée
normale est de 44 heures par semaine pour les activités non agricoles. En revanche,
l’employeur doit veiller à accorder obligatoirement un repos hebdomadaire d’au
moins vingt-quatre heures (article 205 du Code du travail). Il est également interdit
aux employeurs d’occuper le salarié pendant les jours de fêtes payés dont la liste
est déterminée par voie réglementaire et pendant les jours fériés (article 217 et
suivants du Code du travail).
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5. Les conditions d’hygiène et de sécurité : Le titre IV intitulé «De l’hygiène et
de la sécurité des salariés » pose la règle générale : tout employeur doit veiller à
ce que les locaux soit tenus dans un bon état de propreté et présenter les conditions
d’hygiène et de salubrité nécessaires à la santé des salariés, notamment en ce qui
concerne le dispositif de prévention de l’incendie, l’éclairage, le chauffage… Ces
moyens de prévention individuels ou collectifs permettent d’éviter les risques
professionnels. La jurisprudence récente considère que l’employeur est tenu
envers le salarié d’une obligation de sécurité de résultat, notamment en ce qui
concerne les accidents du travail. Le manquement à cette obligation est une faute
inexcusable lorsque l’employeur avait ou aurait dû avoir conscience de
l’importance du risque auquel était exposé le salarié.
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de la responsabilité civile de droit commun en relevant que la simple inexécution
par l’employeur d’un certain nombre d’obligations entraîne nécessairement un
préjudice pour le salarié.
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consentent. Il arrive aussi que ce dernier emploie un parent ou un ami du
travailleur décédé, mais rien ne l’y oblige. Dans ce cas une nouvelle relation de
travail s’établit entre l’employeur et le salarié concerné.
3. La prestation du travail doit être loyale : Aux termes des dispositions du Code
civil, les conventions doivent être exécutées de bonne foi. Etant donné le caractère
personnel des relations de travail, la doctrine parle même de devoir de fidélité.
L’engagement du salarié de respecter certaines obligations professionnelles telles
que le respect de secret professionnel ou encore la clause de non-concurrence. La
loyauté est appréciée également en cas de suspension du contrat de travail
imputable à l’une des parties. Dans cette phase, l’obligation de loyauté demeure
puisqu’il ne s’agit pas d’une rupture du contrat de travail.
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• Paragraphe 2 : Les responsabilités du salarié :
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grave du salarié (article 61 du Code du travail). Concernant, la promesse
d’embauche, lorsque son choix est fait, l’employeur notifie au candidat sa
décision. La jurisprudence a considéré que lorsque l’entreprise précise dans une
lettre « qu’elle s’engage à embaucher » un salarié à compter d’une date précise et
pour un salaire déterminé il y a promesse d’embauche. La rupture par l’employeur
d’une promesse d’embauche a d’abord constitué une rupture abusive du contrat
de travail génératrice pour le salarié d’un préjudice qui doit être réparé par des
dommages et intérêts.
Une fois rédigés, ces motifs fixent définitivement le cadre du litige éventuel
et le chef d’entreprise ne pourra les remettre en cause. Selon la Cour de Cassation
« le juge ne peut retenir d’autres griefs » et la loi indique qu’en cas de doute, il
profitera le salarié. L’employeur ne pourra par exemple : alléguer ultérieurement
devant le juge des absences fréquentes du salarié pendant son service, son absence
de conscience professionnelle et son manque d’ardeur au travail, dès lors que ces
griefs ne figurent pas dans la lettre de licenciement (Cass. Soc. Mars 1992, Gilbert
c/ Sté Carrefour Belle épine).
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Toute faute ne peut justifier une sanction quelconque sans la référence aux
différentes obligations professionnelles. Encore faut-il que l’obligation ait un
caractère licite. En d’autres termes, certains comportement, jugés fautifs par
l’employeur, ne peuvent pas faire l’objet de sanctions disciplinaires à partir du
moment où ils ne trouvent pas leur source dans le cadre de l’exécution de la
prestation de travail. Par exemple 1 : un salarié qui bénéficie d’un logement de
fonction, c’est-à-dire fourni par l’employeur et qui gêne les autres locataires ne
devrait pas pouvoir être licencié pour cette faute qui est sans lien avec sa prestation
de travail. Exemple 2 : un employeur ne peut licencier un salarié parce qu’il a un
problème avec les membres de sa famille.
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Par contre, l’article 36 du Code du travail énonce les motifs qui ne peuvent
en aucun cas donner lieu au licenciement tel que l’affiliation syndicale, le fait
d’avoir déposé une plainte ou participé à des actions judiciaires contre
l’employeur dans le cadre des dispositions de la présente loi, la race, la couleur…
Tout licenciement doit avoir un motif sérieux et réel liée à l’aptitude
professionnelle et comportement du salarié au sein de l’entreprise. La légalité de
ces motifs est contrôlée par les juges du fond, qui devraient en fonction des faits
constatés et les moyens de preuves apportées par les parties juger s’il s’agit de
l’abus de droit avec l’intention de nuire ou s’il s’agit d’un licenciement motivé.
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• Paragraphe 2 : Les effets juridiques de la démission :
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Partie 2 : Les aspects collectifs du contrat du travail
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• Paragraphe 1 : Le statut de délégué du personnel :
▪ Pour les conditions d’électorat : Ce sont des électeurs, des salariés des
deux sexes âgés de 16 ans, ayant travaillé six mois au moins dans le même
établissement et n’ayant encouru, sous réserve de réhabilitation, aucune
condamnation sans sursis prononcée pour crime ou délai.
▪ Pour les conditions d’éligibilité : le candidat doit être âgé de vingt ans et
avoir travaillé de façon continue dans l’établissement depuis un an au
moins. A l’instar des électeurs, la condition de nationalité marocaine est
également exigée. Par ailleurs, le candidat ne doit pas avoir un lien de
parenté avec l’employeur (ascendants, descendants, frères, sœurs). La
suspension de la relation de travail pour cause de maladie, accident ou
maternité ne doit pas constituer un empêchement.
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candidat. En second lieu, c’est le chef d’établissement qui est tenu d’établir et
afficher les listes électorales. Toutefois, pour éviter les abus de sa part, le salarié
qui n’a pas été inscrit sur les listes peut demander son inscription dans le délai de
huit jours, qui suit l’affichage des listes. De même un travailleur déjà inscrit peut
réclamer dans le même délai, soit l’inscription d’un électeur omis, soit la radiation
d’une personne indûment inscrite. Une fois les listes sont correctement établies,
les élections et les votes doivent avoir lieu en principe dans les deux mois au lieu
de l’établissement en dehors des heures de travail, sauf impossibilité ou l’accord
avec la direction. Une ou plusieurs commissions électorales sont constituées qui
ont pour obligation de s’assurer de l’identité des électeurs, pointent leur nom sur
un double de la liste et fait émarger les électeurs sur cette pièce. Après la clôture
du scrutin secret, ils procèdent au dépouillement et affichent les résultats.
Le délégué du personnel est élu pour une durée de six ans. Pendant son
mandat il va jouer le rôle d’un intermédiaire au quotidien entre le chef d’entreprise
et les salariés. Sa mission consiste également de transmettre les réclamations
individuelles ou collectives. Ce dernier peut saisir l’inspection du travail de toutes
les réclamations et observations relatives à l’application des prescriptions légales
et règlementaires.
Les attributions de cette institution sont assez réduites, l’article 466 du Code
du travail prévoit que le comité d’entreprise a un rôle consultatif sur certaines
questions limitées : les transformations structurelles et technologiques, le bilan
social lors de son approbation, la stratégie de production de l’entreprise, et
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l’élaboration de projet social. Pour exercer ces attributions l’employeur a pour
obligation de mettre à la disposition des membres du comité toutes les données et
tous les documents nécessaires en l’occurrence ils sont tenus de respecter le secret
professionnel (article 468 du Code du travail). Sur tous ces aspects, le comité
d’entreprise ne donne que des avis ou des propositions sans pouvoir les imposer
à la direction. L’absence de la personnalité morale le prive de toute autonomie
vis-à-vis du chef d’entreprise. En outre, les règles relatives à son fonctionnement
montrant que ses réunions sont assez décalées dans le temps, soit tous les six mois,
soit chaque fois que cela s’avère nécessaire (article 467 du Code du travail). Dans
le second cas de figure, il n’est pas prévu que cet organe peut exiger cette réunion.
Les conflits du travail naissent dans le cadre des relations du travail, c’est-
à-dire à l’occasion de l’exécution du travail. Ils peuvent être des conflits
individuels qui opposent un salarié à employeur ou des conflits collectifs dont
sont impliqués un groupe de travailleurs et un ou plusieurs employeurs. En
général, il n’y a pas de définition législative du conflit collectif du travail. Des
éléments d’ordre doctrinal et jurisprudentiel ont permis l’élaboration d’une
définition du conflit du travail qui sera reproduite par le législateur. Deux
éléments caractérisent les conflits collectifs : l’objet et les partie, le conflit ne peut
être qualifié de collectif que s’il met en jeu un intérêt qui présente lui-même un
tel caractère entre deux parties à savoir l’employeur et les salariés (Décision de l
Cour suprême n° 2247 du 24 septembre 1990).
Les confits collectifs du travail dont les grèves constituent l’une des formes
extrêmes de revendication dans l’ensemble des relations collectives du travail. Le
conflit est au cœur des relations professionnelles. Il constitue l’un des éléments
de la manifestation du pouvoir des salariés et de leurs syndicats. En dépit, des
effets négatifs qu’il génère, le conflit favorise le changement et l’évolution des
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rapports du travail. Actuellement, les Etats ont institutionnalisé le traitement des
conflits du travail par le développement en concomitance de la négociation sous
le contrôle de certaines instances étatiques. Outre les procédés judiciaires de
règlements des conflits collectifs du travail, la législation du travail établit une
configuration générale de la procédure amiable de résolution des conflits :
négociations directes, la conciliation, la médiation et l’arbitrage.
Les conflits du travail peuvent être d’ordre juridique c’est-à-dire avoir pour
motif la revendication de l’application de la législation du travail, du règlement
intérieur, du statut particulier de la convention collective. Ils peuvent être
également des conflits d’intérêt ou des conflits économiques qui tendent à
modifier les règles régissant les relations du travail pour améliorer la situation
matérielle des travailleurs. La nature des conflits détermine dans une large mesure
les modes de leur règlement. Ces conflits génèrent des répercussions négatives
sur le plan économique et social. Dans le cadre du dialogue social, plusieurs
organes ad hoc peuvent intervenir afin de résoudre les conflits collectifs. Deux
modes de règlement sont créés par le Code dans son livre VI intitulé «Du
règlement des conflits collectifs du travail ».
Niveau 1 : L’article 552 du Code du travail affirme dans son deuxième alinéa
que «Si un conflit collectif ne concerne qu’une seule entreprise, la tentative de
conciliation a lieu devant l’agent chargé de l’inspection du travail».
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professionnelles des employeurs et des salariés les représentant et elle est présidée
par le gouverneur.
2. La procédure de la conciliation :
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conciliation. Au cours de la conciliation, chacune des parties peut présenter au
délégué chargé du travail également à l’autre partie un mémoire écrit comportant
ses observations. Dans un délai ne dépassant pas six jours, le délégué chargé du
travail rédige un procès-verbal où sont consignés soit l’accord total ou partiel, soit
la non conciliation voire le cas échéant la non comparution des parties. Dans le
dernier cas, le délégué chargé du travail doit soumettre dans les trois jours le
conflit collectif à la commission provinciale d’enquête et de conciliation. En vertu
de l’article 561, cette commission a «de larges pouvoirs pour enquêter sur la
situation des entreprises et celle des salariés concernés par le conflit du travail.
Elle peut ordonner toute enquête et investigation auprès des entreprises et
salariés qui y travaillent et demander aux parties de produire tous les documents
ou renseignements, de quelque nature que ce soit, susceptibles de l’éclairer. Elle
peut également se faire assister par des experts ou toute autre personne dont
l’aide lui parait utile». La même procédure se répète : convocation,
comparution… Si l’accord de conciliation est soldé par un échec ou si le conflit
s’étend à plusieurs préfectures, provinces ou à l’ensemble du territoire national,
la commission provinciale transmet l’affaire à la commission nationale d’enquête
et de conciliation qui suit également les mêmes règles régissant le fonctionnement
de la commission provinciale.
• Paragraphe 2 : L’arbitrage :
L’arbitrage est défini comme étant une procédure facultative des conflits
collectifs du travail qui consiste à confier à un tiers (l’arbitre) librement choisi ou
désigné par les parties pour la solution de litige. L’arbitre est une personne privée
chargé d’instruire et de juger un conflit qui lui est soumis à la place du juge
judiciaire. Le recours à l’arbitre peut être soit facultatif ou obligatoire mais la
sentence arbitrale rendue dans la solution des litiges est obligatoire, car elle est
fondée sur le droit et l’équité. Le principe est posé par l’article 567 de Code du
travail «Si les parties ne parviennent à aucun accord devant la commission
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provinciale d’enquête et de conciliation et devant la commission nationale
d’enquête et de conciliation ou si des désaccords subsistent sur certains points
ou encore en cas de non comparution de toutes ou de l’une des parties, la
commission concernée peut soumettre le conflit collectif à l’arbitrage après
accord des parties concernées». A cet effet, le président de la commission
nationale d’enquête et de conciliation soumet le dossier relatif au conflit collectif
avec le procès-verbal dressé par ladite commission à l’arbitre dans les quarante-
huit heures.
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quatre heures suivant la date à laquelle a été prononcée par lettre recommandée
avec accusé de réception.
Le Code du travail prévoit par l’article 575 des recours contre les décisions
arbitrales rendues en matière des conflits collectifs du travail devant la chambre
sociale près la Cour de cassation. Dans ce cas, elle se transforme en chambre
d’arbitrage pour connaître à ce titre des recours pour excès du pouvoir ou violation
de loi. Sur le plan procédural, les recours contre les décisions doivent être formés
dans un délai de quinze jours suivant la date de leur notification. La chambre
sociale en tant que chambre arbitrale doit se prononcer dès les trente jours à
compter de la date de la saisine. Si la chambre arbitrale annule en tout ou partie la
décision, elle revoie l’affaire devant un nouvel arbitre et désigne un rapporteur
parmi les membres en vue d’effectuer une enquête complémentaire.
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La sécurité de l’emploi peut être affectée lorsque l’employeur prend une
mesure de fermeture et de licenciement contre plusieurs salariés pour de motifs
économiques, structurels et technologiques. Cette mesure doit être distinguée du
lock-out qui signifie la fermeture par un ou plusieurs employeurs de leurs
entreprises du fait d’un conflit collectif qui les oppose à une partie ou l’ensemble
des salariés (article 549 alinéa 2 du Code du travail). Il s’agit d’exercer une
pression sur les travailleurs afin de briser le mouvement salarié (grève). Pour
mieux appréhender ces différentes formes de cessation collective d’emploi, il
convient d’examiner les fondements du licenciement collectif puis la procédure à
respecter auprès de l’instance administrative.
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hypothèse les mêmes procédures devraient être respectées conformément aux
dispositions de l’article 69 du Code du travail.
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▪ Un état de la situation économique et financière de l’entreprise.
▪ Un rapport déposé par un expert-comptable ou par un commissaire aux
comptes.
▪ Un procès-verbal des concertations entre l’employeur et la représentation
syndicale.
➢ Section 3 : La grève :
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manifestant l’intention des salariés de se placer progressivement hors contrat,
afin d’assurer le succès de leurs revendications».
Au Maroc, la grève est passée par plusieurs étapes. Sous le protectorat, elle
était conçue comme une arme utilisée principalement pour mettre fin contre les
attitudes discriminatoires du colonisateur, et plus spécialement les patrons
français de l’époque qui plaçaient les travailleurs marocains au bas de la
hiérarchie parmi le personnel de l’entreprise. Durant l’après la guerre, la grève
allait changer d’orientation pour prendre la forme des grèves politiques pour
revendiquer l’indépendance du pays. Des agitations étaient dirigées contre des
employeurs européens même contre la résidence générale. Avec l’indépendance
du Maroc et même dans la période actuelle, la grève est largement utilisée pour
des fins économiques et sociales. Parfois de vives tensions l’accompagnent avec
de grandes brutalités.
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de pertes matérielles pour autant elle-même et pour l’ensemble des salariés de
l’entreprise…».
Etant un droit fondamental, le droit de grève n’est pas pour autant un droit
absolu. Il doit s’exercer dans le respect de la légalité afin de défendre les intérêts
légitime. Des ouvriers grévistes (Arrêt de la chambre sociale de la Cour suprême
n° 559du 09avril 1996 : Dossier n° 8242/1994).
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Paragraphe 2 : Vers une refonte du droit de grève :
Outre ces principes la grève doit avoir pour objectif de la défense des
intérêts économiques et sociaux des travailleurs, ce qui exclut la grève politique
du champ de la liberté syndicale. La grève perlée est également interdite, car elle
se traduit par un ralentissement volontaire de l’activité. Ce n’est une grève au sens
juridique du terme, mais une inexécution de ces obligations contractuelles de la
part du salarié. Dans le cadre du déroulement de la grève, la mise en place de
piquets de grève est acceptée lorsque ceux-ci sont pacifiques et n’entravent pas la
liberté du travail.
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Le droit de grève est un des moyens de revendication salariale qui servent
pour défendre leurs intérêts professionnels économiques et sociaux. Il est devenu
un droit fondamental reconnu dans la plupart des Etats de la communauté
internationale. Le Maroc devrait franchir le pas vers une règlementation claire et
précise du droit de grève, car ce tâtonnement actuel de législateur ne fait que
porter préjudice aux intérêts de la société marocaine. Cette réglementation devrait
être neutre dans ce sens qu’elle ne devrait ni vider la droit de grève de sa substance
ni favoriser son usage abusif de la part des salariés.
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Partie 3 : Le régime de la sécurité sociale :
La sécurité sociale est définie tantôt par référence aux institutions chargées
d’assurer des prestations à caractère social aux travailleurs et à leurs familles,
tantôt par rapport à l’objectif de protection de la population contre les risques de
détérioration de santé et de perte de revenus. Les deux sens se complètent en fait,
pour désigner le droit conféré à chaque personne de jouir de la protection contre
les aléas économiques dans le cadre des solidarités sociales protégées par l’Etat.
Ce droit jouit d’une reconnaissance relative sur le plan international à travers
divers textes internationaux, notamment l’article 22 de la Déclaration Universelle
des droits de l’homme du 10 décembre 1948, la Convention n° 102 de l’organisation
internationale du travail concernant la norme minimum de la sécurité sociale du
28 juin 1952 et plusieurs autres textes forment ce qu’on appelle actuellement les
normes internationales de la sécurité sociale. Le Maroc a ratifié certaines de ces
conventions internationales, y compris la Convention n° 102 de l’OIT sur la
sécurité sociale.
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L’employeur n’avait aucune obligation de l’assurer auprès d’une compagnie
d’assurance.
C’est sans doute pour ces raisons que les premières actions de prévoyance
sociale qui ont été organisées par les milieux professionnels l’ont été dans le
domaine des soins médicaux exclusivement sous forme de sociétés mutuelles. Ce
mouvement connaîtra plus tard un essor formidable surtout dans le secteur public.
Dans le secteur privé des initiatives similaires ont pu être développées, mais assez
timidement à cause de l’absence d’un secteur privé suffisamment développé. Le
cas connu est la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite, créée en 1949.
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débats et interrogations sur l’avenir même du système. Ils sont entre autres
l’extension de la couverture des soins de santé à travers l’assurance maladie
obligatoire (AMO), l’équilibre budgétaire des régimes de retraite et la bonne
gouvernance du système dans sans ensemble. Toutefois, ce qui nous semble
primordial c’est de poser un diagnostic sérieux de l’état actuel du système
marocain de sécurité sociale. Mais en attendant, l’organisation actuelle de la
sécurité sociale au Maroc est assez composite avec un cadre réglementaire
hétéroclite et une structure institutionnelle diversifiée remettant en cause la
cohérence du système.
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régime couvre les salariés de l’industrie du commerce et des professions libérales
ainsi que ceux de l’agriculture et de l’artisanat. Il assure à ces salariés une
protection contre les risques de suppression de revenu en cas de maladie, de
maternité, d’invalidité ou de vieillesse. Il leur sert aussi des allocations familiales
et fait bénéficier leur ayant droit d’une pension de survivants et d’une location au
décès. Par ailleurs, le travailleur qui cesse d’être assujetti au régime obligatoire de
la sécurité sociale peut continuer à cotiser à la CNSS en souscrivant une cotisation
volontaire en vue de sauvegarder ses droits aux prestations.
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L’Agence est administrée par un conseil présidé par le chef du
gouvernement ou l’autorité gouvernementale déléguée par lui à cet effet. Il
comprend en outre : des représentants des assurés de l’administration, des
représentants des employeurs, des représentants des assurés des secteurs public et
privé désignés par les centrales syndicales les plus représentatives, des
représentants des organisations gestionnaires de l’assurance maladie obligatoire
de base (CNSS).
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pensons d’invalidité, de survivants, allocations en cas de décès. Le régime
marocain ne comporte que des prestations en espèces en cas de maladie et de
maternité.
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l’indemnisation s’il justifie, à nouveau, les conditions prévues initialement citées
ci-dessus.
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▪ 21 ans pour ceux qui poursuivent leurs études au Maroc ou à l’étranger.
▪ Les allocations familiales sont versées sans limite d’âge pour les enfants
qui, par suite d’infirmité ou de maladie incurable, sont dans
l’impossibilité permanente de sa livrer à une activé lucrative.
L’allocation au décès est versée aux personnes qui au jour de décès, étaient
effectivement à la charge de l’assuré. Elle est répartie également entre les
bénéficiaires de même rang selon l’ordre suivant :
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▪ Entre 1080 et 3240 jours d’assurance, il est égal à 50% du salaire mensuel
moyen soumis à cotisation de l’assuré plafonné à 6.000 DH.
▪ Au-delà de 3240 jours d’assurance, le taux de la pension est majoré de 1%
pour chaque période d’assurance de 216 jours d’assurance en sus de 3240
jours, sans toutefois dépasser70% du salaire mensuel moyen de référence
plafonné à 6.000 DH.
Pour bénéficier d’une pension de retraite, l’assuré doit être âgé d’au moins
60 ans, cesse toute activité salariée et justifier d’au moins 3240 jours d’assurance.
Les mineurs justifiant de 5 années de travail de fond bénéficient de la pension à
55 ans.
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