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PLAN DE COURS :
Thème 04 – Les différents types de contrat de travail
4.1 - Le CDI
4.2 - Le contrat à temps partiel
4.3 – Les contrats précaires : le CDD et le CTT
4.4 – Le contrat destiné à la formation et les stages étudiants
BIBLIOGRAPHIE :
Revue fiduciaire, Dictionnaire social
La période d’essai
Rappel : La période d’essai permet à l’employeur d’évaluer les compétences du salarié dans son
travail et au salarié d’apprécier si les fonctions occupées lui conviennent (c. trav. art. L 1221-20).
Existence (C. trav. Art. L1221-23) : La période d'essai et la possibilité de la renouveler ne se
présument pas et doivent être expressément prévues dès le début dans la lettre d'engagement ou
le contrat de travail. À défaut, le salarié est réputé embauché sans période d’essai.
Termes de la période d’essai : La période d’essai commence le jour même de l’engagement et se
termine le dernier jour à minuit.
Sauf disposition conventionnelle ou contractuelle contraire, la période d’essai, exprimée en jours, en
semaines ou en mois, se décompte en principe en jours calendaires et non en jours travaillés.
Ex Une période d’essai d’1 mois débutant le 1er août se terminera le 31 août à minuit.
Incidence des absences en cours d’essai : La période d’essai doit correspondre à un temps de travail
effectif. En conséquence, Sauf si elle est due à l'employeur, toute suspension du contrat de travail
entraîne une prolongation, au plus équivalente, de la période d'essai en jours calendaires
Durée:
Article L1221-22 Les durées des périodes d'essai fixées par les articles L. 1221-19 et L. 1221-21 ont
un caractère impératif, à l'exception :
-de durées plus courtes fixées par des accords collectifs conclus après la date de publication de la
loi n° 2008-596 du 25 juin 2008 précitée ;
-de durées plus courtes fixées dans la lettre d'engagement ou le contrat de travail.
Durées prévues par un accord de branche ou une convention collective nationale
Sachant que le contrat de travail ou la lettre d’engagement peut prévoir une durée plus courte
Signé ou modifié : avant le 26 juin 2008 (c. trav. art. L1221-22) après le 26 juin 2008
Durées > maxima Inapplicables depuis le 9.9.2023 Inapplicables
légaux (1)
Durées < maxima Inapplicables depuis le 1.07.2009 Applicables (2)
légaux (les CC de branche anciennes prévoyant des
durées + courtes ne sont plus applicables).
(1) Un accord d’entreprise, signé avant ou après le 26.06.2008, ne peut pas non plus prévoir de durée
maximale de période d’essai plus longue que celle prévue par la loi.
(2) Ces durées plus courtes peuvent aussi être prévues par un accord d’entreprise signé après le 26.06.2008.
Toutefois, si l'entreprise est soumise à un accord de branche (postérieur au 26.06.2008) qui prévoit des durées plus
courtes que celles du code du travail, l'entreprise peut, par accord collectif, fixer des durées plus longues que celles
prévues dans l’accord de branche, dans la limite des durées maximales prévues par le code du travail du fait de la
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PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
Thème 04 : La diversité des contrats de travail
Cas dans lesquels le renouvellement est interdit (c. trav. art. L. 1221-21) :
- quand l’employeur ne dépend pas d’un accord de branche étendu ni d’une CCN étendue
autorisant et organisant un tel renouvellement (le renouvellement prévu par un texte collectif autre qu’un
accord de branche étendu ne peut plus être utilisé depuis le 26.06.2008).
- quand l’entreprise relève bien d’un accord de branche étendu ou d’une CCN étendue mais que le
texte de cet accord n’envisage pas de renouvellement (cass. soc. 20 décembre 2017, n°16-17998 FSPB).
Quand la convention collective fixe la durée de la période d’essai sans prévoir ni interdire
expressément un renouvellement, il faut considérer que le renouvellement est impossible.
Si l’employeur peut, sans motif et sans formalité, mettre fin à la période d’essai, il doit, lorsqu’il
invoque un motif disciplinaire, respecter la procédure disciplinaire . Il doit donc, notamment,
convoquer le salarié concerné à un entretien préalable (c. trav. art. L. 1332-2).
Pour le salarié 24 h 48 h
Le cas échéant, il faut appliquer le délai de prévenance plus favorable au salarié, prévu par la CC,
un AC ou le contrat de travail.
Remarques :
1/ Sanction du non-respect du délai de prévenance par l’employeur : le salarié a droit à une
indemnité compensatrice, sauf s’il a commis une faute grave, égale au montant des salaires et
avantages que le salarié aurait perçus s’il avait accompli son travail jusqu’à l’expiration du délai de
prévenance, indemnité compensatrice de congés payés comprise (c. trav. art. L. 1221-25).
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2/ Sanction en cas de report du terme de l’essai - Le délai de prévenance ne doit pas avoir pour
effet de prolonger la période d’essai, renouvellement inclus (c. trav. art. L. 1221-25). Une telle
prolongation ferait naître un nouveau CDI qui ne pourrait être rompu que par un licenciement (Cass.
soc. 5-11-2014 n° 13-18.114 FS-PB).
Si l’employeur qui souhaite rompre l’essai constate qu’il est trop tard pour respecter le délai de
prévenance, la solution peut être de rompre malgré tout l’essai et de verser une indemnité pour la
partie du délai de prévenance qui n’a pas été respectée, voire de tout le délai de prévenance car
Lorsque l’employeur met fin à la période d’essai avant son terme, la rupture ne s’analyse pas en un
licenciement, même si l’employeur n’a pas respecté le délai de prévenance (Cass. Soc. 23 janv 2013).
Motif de la rupture : pas d’obligation de motivation, mais pas n’importe quel motif
Sauf accord collectif contraire, il n’est pas obligatoire de faire connaître les motifs de la rupture de
la période d’essai. Mais l'employeur ne saurait fonder sa décision sur un motif discriminatoire.
-La rupture doit être pour un motif inhérent au salarié - La période d’essai permet à l’employeur
d’apprécier la valeur professionnelle du salarié.
-Le motif doit être en rapport avec son objet, à savoir évaluer ses compétences, Sinon la rupture de
la période d’essai est jugée abusive.
- La rupture de l’essai peut être abusive si elle intervient peu après le début de l’essai, sans que
l’employeur ait pu apprécier les qualités professionnelles du salarié et ouvre droit à des DI.
Rédaction d’un CDI - Le contrat de travail intermittent est un contrat à durée indéterminée (CDI)
devant être écrit (c. trav. OPart. L. 3123-34).
Mentions obligatoires du contrat de travail intermittent (c. trav. art. L. 3123-34 et L. 3123-35) :
-la qualification du salarié ;
-les éléments de la rémunération ;
-la durée annuelle minimale de travail du salarié, étant précisé que les heures dépassant la durée
annuelle minimale fixée au contrat ne peuvent pas excéder 1/3 de cette durée, sauf accord du salarié ;
-les périodes de travail ;
-la répartition des heures de travail à l’intérieur de ces périodes.
Égalité des droits avec les salariés à temps plein (c. trav. art. L. 3123-36)
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Portage salarial
Le portage salarial est une autre catégorie autorisée de prêt de main-d’œuvre à but lucratif (c. trav. art. L. 8241-1).
Le portage salarial permet à une personne qui trouve des missions à accomplir pour le compte d’entreprises
clientes, de bénéficier du régime du salariat. La personne portée devient salariée d’une entreprise de portage qui
fait office d’intermédiaire avec les entreprises clientes.
Conditions relatives à l’entreprise cliente - L’entreprise cliente ne peut recourir au portage salarial que pour :
-la réalisation de tâches occasionnelles ne relevant pas de son activité normale et permanente (art. L1254-3)
-ou pour 1 prestation ponctuelle nécessitant 1 expertise dont elle ne dispose pas en interne (art. L 1254-3) ;
-une prestation n’excédant pas 36 mois (c. trav. art. L. 1254-4).
EX le portage salarial est possible pour effectuer un audit
Le recours au portage ne peut pas avoir pour objet (c. trav. art. L. 1254-4) :
-de remplacer un salarié gréviste ;
-d’effectuer certains travaux particulièrement dangereux, sauf dérogation dans les conditions prévues
par la réglementation (c. trav. art. L. 4154-1).
Conditions relatives au salarié porté - L’accès au portage est réservé aux salariés justifiant d’1
expertise, d’1 qualification et d’1 autonomie qui leur permet de rechercher eux-mêmes leurs clients et
de convenir avec eux des conditions d’exécution de leur prestation et de son prix (art. L1254-2).
L’entreprise de portage n’est pas tenue de fournir du travail au salarié porté (c. trav. art. L. 1254-2).
Rémunération minimale - Le salarié porté bénéficie d’une rémunération minimale définie par la CCN des
salariés en portage salarial étendue par arrêté du 28 avril 2017.
En l'absence d’accord de branche étendu, le montant de la rémunération mensuelle minimale serait fixé
à 75 % de la valeur mensuelle du plafond de la SS pour une activité équivalant à un temps plein (soit en
2022 une garantie mensuelle de 2 571 € c.a.d 75%*3428) (c. trav. art. L. 1254-2).
Pour le salarié porté en CDI, les périodes sans prestation auprès d’une entreprise cliente ne sont pas
rémunérées (c. trav. art. L. 1254-21).
Indemnité d’apport d’affaire - En plus de la rémunération, le salarié porté a droit à une indemnité
d’apport d’affaire dont le montant est défini par accord de branche étendu. À défaut, ce montant est fixé
à 5 % de la rémunération due au salarié porté (c. trav. art. L1254-9).
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Thème 04 : La diversité des contrats de travail
Contrat commercial entre l’entreprise de portage et l’entreprise cliente au plus tard dans les 2 jours
ouvrables suivant le début de la prestation. Ce contrat est nécessairement écrit.
CDI de portage
Objet du contrat - Le CDI de portage salarial est conclu entre l’entreprise de portage salarial et le salarié
porté pour la réalisation de prestations dans 1 ou plusieurs entreprises clientes (c. trav. art. L. 1254-19).
CDD de portage
Cas de recours - Le CDD de portage salarial est conclu entre l’entreprise de portage salarial et le salarié
porté pour la réalisation d’une seule prestation dans une seule entreprise cliente (c. trav. art. L.1254-10).
Règles applicables :
-Il peut être conclu à terme précis (c. trav. art. L. 1254-11) ou imprécis (c. trav. art. L. 1254-11).
-Le CDD est établi par écrit avec la mention « contrat de travail en portage salarial à durée déterminée »
(art. L. 1254-14).
-Il comporte des clauses et mentions obligatoires définies à l’article L1254-15 du code du travail.
-Durée maximale : La durée totale du CDD de portage ne peut excéder 18 mois compte tenu, le cas
échéant, de son renouvellement.
- L’entreprise de portage doit transmettre le CDD au salarié au plus tard dans les 2 jours ouvrables de sa
conclusion (c. trav. art. L. 1254-16).
LE PORTAGE SALARIAL
Le salarié porté est rémunéré par l’entreprise de portage. Il trouve lui-même l’entreprise dans
lesquelles il exercera ses missions, Il sollicite alors une société de portage pour qu'elle lui donne un
statut de salarié pour la réalisation de sa prestation. Il est rémunéré pendant son temps de
prospection de clientèle. La plupart des salariés portés sont des cadres.
Principalement utilisé pour le conseil, l’audit, la formation, , l’informatique, la traduction.
INTÉRÊT DU PORTAGE SALARIAL
1) Pour le salarié porté
- choix de l’entreprise et de la mission, activités pouvant être variées (acquisition de nouvelles
compétences)
- sécurité juridique liée au contrat de travail (application Code du travail, retraite, droit au chômage)
- solution à la montée du chômage des cadres, opportunité pour les séniors et les femmes
(organisation vie professionnelle - vie familiale)
- moins de pression, moins de stress (objectifs à atteindre souvent difficiles)
- essai grandeur nature avant de se lancer dans une activité indépendante
2) AVEC L’AUTO-ENTREPRISE
- avantage du statut salarié
- pas de démarches administratives relatives à la création d’entreprise (même si allégées pour auto-
entrepreneur)
- pas d’assurance responsabilité civile professionnelle (prise par l’entreprise de portage)
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Thème 04 : La diversité des contrats de travail
Le contrat de travail à temps partiel est un CDI ou un CDD conclu pour une durée de travail, fixée
dans le cadre de la semaine ou, en moyenne, sur une période pouvant aller jusqu’à un an,
inférieure à la durée légale du travail ou à la durée fixée conventionnellement pour la
branche, l’entreprise ou l’établissement, si elle est inférieure.
En l’absence d’accord collectif -L’employeur doit dans ce cas (c.trav. art. L. 3123-26 et D. 3123-2) :
- consulter le CSE et adresser son avis à l’inspecteur du travail si ce dernier en fait la demande, sachant
que cet avis n’est que consultatif et ne lie donc pas l’employeur ;
-soit, en l’absence de CSE, informer préalablement l’inspection du travail de sa décision de pratiquer le
temps partiel.
L’employeur ne peut pas contraindre des salariés travaillant à temps plein à passer à temps partiel, car il
s’agit d’une modification du contrat de travail qui nécessite l’accord préalable des intéressés. Le salarié qui
refuserait cette mesure ne pourrait être ni sanctionné ni licencié (c. trav. art. L. 3123-4).
A l’initiative du salarié
1) Le salarié peut demander à bénéficier d’un horaire à temps partiel,
Sur la base d’un accord collectif (Art. L. 3123-17 C. Trav), d’entreprise ou, à défaut de branche étendu ,
précisant :
-les modalités selon lesquelles les salariés à temps complet peuvent occuper 1 emploi à temps partiel (et les salariés
à temps partiel occuper 1 emploi à temps complet) dans le même établissement ou, à défaut, dans l’entreprise ;
-la procédure devant être suivie par les salariés pour faire part de leur demande ;
-le délai dont dispose l’employeur pour apporter « une réponse motivée », en particulier en cas de refus.
En l’absence d’accord collectif : le salarié qui souhaite passer à temps partiel est tenu de suivre un
formalisme fixé par le code du travail (c. trav. art. L. 3123-26 et D. 3123-3). Il doit ainsi :
-formuler sa demande auprès de son employeur par LRAR ;
-préciser la durée du travail souhaitée et date envisagée pour la mise en œuvre de l’horaire à temps partiel ;
-adresser sa demande au moins 6 mois avant la date éventuelle de passage à temps partiel.
La réponse de l’employeur doit être donnée dans les 3 mois suivant la réception de la demande, par LRAR
(c. trav. art. D. 3123-3).
Dans les entreprises dépourvues de RP, il faut informer l’agent de contrôle de l’inspection du travail.
L’employeur ne peut refuser que dans deux cas : une absence d’emploi disponible dans la catégorie
professionnelle du salarié ou d'emploi équivalent ou si le changement a des conséquences
préjudiciables pour la production et la bonne marche de l’entreprise (c. trav. art. L. 3123-26).
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PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
Thème 04 : La diversité des contrats de travail
La durée de travail hebdomadaire ou, le cas échéant, mensuelle de base prévue (un contrat de travail à temps
partiel ne peut pas prévoir une durée du travail variable) (cass. soc. 4 décembre 2002, n° 00-40255) ;
Les limites dans lesquelles peuvent être effectuées des heures complémentaires ;
La répartition de la durée du travail entre les jours de la semaine ou entre les semaines du mois
Le contrat doit aussi définir par avance les cas dans lesquels une modification éventuelle de la
répartition du travail peut intervenir ainsi que la nature de cette modification (étant entendu que toute
modification doit être notifiée en respectant un délai de prévenance :
À défaut de CCC ou AC La modification doit être notifiée au salarié au moins 7 jours ouvrés à l’avance
Une CC ou AC d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut, une CC ou AC de branche étendu peut
déterminer ce délai qui ne peut être inférieur à 3 jours ouvrés, elle prévoit les contreparties apportées
au salarié lorsque le délai de prévenance est inférieur à 7 jours ouvrés.
Le non-respect du délai de prévenance entraîne la requalification en contrat à temps complet, si le salarié est empêché
de prévoir le rythme auquel il doit travailler et doit se tenir à la disposition constante de l'employeur (cass. soc. 27
mars 2019, n° 17-21543 FSPB ; cass. soc. 27 mars 2019, n° 16-28774 FSPB).
Temps partiel : pas de délai de prévenance lorsque la modification de la répartition du travail se
fait avec l'accord du salarié (cass. soc. 26 octobre 2022, n° 21-15538 D).
Le contrat doit déterminer également à l’avance les modalités selon lesquelles les horaires de travail,
pour chaque journée travaillée, seront communiqués, par écrit, au salarié.
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Avenants au contrat de travail - Les éventuels avenants au contrat de travail à temps partiel initial
modifiant la durée du travail ou sa répartition doivent, comme le contrat initial, faire l’objet d’écrits.
À défaut, le contrat peut être requalifié à temps complet, et ce, à compter du premier avenant irrégulier, le
cas échéant.
Mentions facultatives :
Il n’est pas obligatoire d’indiquer les horaires journaliers dans le contrat de travail à temps partiel
Ne constitue pas davantage une faute ou un motif de licenciement le fait de refuser une modification de la
répartition des heures de travail dès lors que ce changement est incompatible avec (c. trav. art. L3123-12) :
-des obligations familiales impérieuses ;
-le suivi d’un enseignement scolaire ou supérieur ;
-une période d’activité fixée chez un autre employeur (cass. soc. 28 septembre 2011, n° 09-70329) ;
-ou encore une activité professionnelle non salariée.
La durée minimale d’activité hebdomadaire Depuis le 1er juillet 2014, la durée minimale
d’activité est fixée à 24 heures par semaine ou, le cas échéant, à l’équivalent mensuel de cette durée.
Durée minimale de travail depuis la loi travail d'août 2016
Règle d’ordre public - Le salarié à temps partiel bénéficie d’une durée minimale de travail hebdomadaire
déterminée selon les modalités fixées aux articles L.3123-19NC et L.3123-27DS (c. trav. art. L. 3123-7).
Fixée par accord de branche étendu - Une CC ou AC de branche étendu fixe la durée minimale de travail
des salariés à temps partiel. Lorsqu’elle est inférieure à 24 h par semaine, cette convention ou cet accord
détermine les garanties quant à la mise en œuvre d’horaires réguliers ou permettant au salarié de cumuler
plusieurs activités afin d’atteindre une durée globale d’activité correspondant à un temps plein ou au moins
égale à la durée minimale légale de 24 h par semaine.
En matière de durée minimale de travail à temps partiel, il y a primauté de l’AC de branche (Bloc1).
DS Art. L3123-30 A défaut d'accord prévu à l'article L. 3123-23, l'horaire de travail du salarié à temps partiel
ne peut comporter, au cours d'une même journée, plus d'une interruption d'activité ou une interruption
supérieure à 2 H.
Contrats exclus de la durée minimale de 24H (dérogations légales)
-Étudiants de moins de 26 ans - Une durée hebdomadaire inférieure à 24 h, compatible avec ses études, est
de droit pour un salarié âgé de moins de 26 ans poursuivant ses études (art. L. 3123-7).
-Les ETT d’insertion ainsi que les associations intermédiaires peuvent proposer aux personnes sans emploi
rencontrant des difficultés sociales et professionnelles ainsi qu’à leurs salariés une durée de travail
hebdomadaire inférieure à 24 h lorsque le parcours d’insertion le justifie (c. trav. art. L. 5132-6 et L. 5132-7).
-Particulier employeur
-Contrats aidés - qui sont soumis à une durée plancher de 20 heures.
-CDD d’au plus 1 semaine conclus depuis le 31.01.2015 (c. trav. art. L. 3123-7). Il n’y a donc pas d’horaire
plancher lorsque le contrat dure une semaine ou moins.
-CDD et contrats de mission de remplacement conclus depuis le 31.01.2015. Par conséquent, si la personne
absente travaillait par ex 20 h par semaine, l’employeur peut embaucher son remplaçant sur la base du même horaire.
Dérogations contractuelles sous conditions à la durée minimale
Demande individuelle du salarié - Un salarié peut demander à travailler en dessous de la durée
hebdomadaire minimale de 24 h ou autre durée fixée par la branche (c. trav. art. L. 3123-7) :
-soit pour faire face à des contraintes personnelles ;
-soit pour lui permettre de cumuler plusieurs activités afin d’atteindre une durée globale correspondant à
un temps plein ou au moins égale à 24 h par semaine. Cette demande est écrite et motivée. L’employeur
n’est pas tenu d’accepter.
De plus, cette dérogation n’est possible que sous certaines conditions protectrices du salarié (droit à un égal
accès aux possibilités de promotion, de carrière et de formation, ainsi qu’à la fixation d’une période minimale de travail continue et
à la limitation du nombre des interruptions d’activité au cours d’une même journée (c. trav. art. L. 3123-25).
Heures complémentaires
Il s’agit d’heures de travail effectuées par des salariés à temps partiel au-delà du temps de
travail mentionné dans leur contrat, mais en deçà de la limite de la durée du travail légale
ou conventionnelle applicable dans l’entreprise.
Nombre d’heures complémentaires
Limites - Le volume d’heures complémentaires que peut effectuer 1 salarié à temps partiel est limité à :
-1/10 de l’horaire hebdomadaire ou mensuel prévu au contrat, à défaut d’AC art. L.3123-28DS
-1/3 de l’horaire hebdomadaire ou mensuel prévu au contrat, à condition qu’une CC ou un AC
d’entreprise ou, à défaut de branche étendu le prévoie (c. trav. art. L. 3123-20NC).
Cet accord doit comporter des garanties relatives à la mise en œuvre, pour les salariés à temps partiel,
des droits reconnus aux salariés à temps complet, notamment du droit à un égal accès aux possibilités de
promotion, de carrière et de formation, ainsi qu’à la fixation d’une période minimale de travail continue et à la
limitation du nombre des interruptions d’activité au cours d’une même journée (c. trav. art. L. 3123-25).
Mention dans le contrat de travail - Les limites dans lesquelles le salarié est susceptible d’effectuer des
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PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
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heures complémentaires doivent être indiquées dans le contrat (c. trav. art. L. 3123-6). À ce titre, peu
importe l’accord éventuel entre l’employeur et le salarié pour dépasser ces limites : les plafonds de 1/10
(ou de 1/3 en cas d’accord collectif) doivent être respectés.
L’accomplissement d’H complémentaires ne doit pas, y compris dans les limites du 1/10 ou du 1/3 de
l’horaire contractuel, amener le salarié à travailler à temps complet, sous peine de requalification en
contrat à temps complet avec le rappel de salaire correspondant (c. trav. art. L. 3123-9).
La limite du temps complet correspond à la durée légale du travail ou, si elle lui est inférieure, à la
durée conventionnelle applicable dans l’entreprise.
Dérogations interdites - Les dispositions du code du travail relatives au seuil et aux limites d’heures
complémentaires sont d’ordre public, l’employeur ne peut pas y déroger ( cass. soc. 2 juillet 2014, n° 13-15954).
Accomplissement régulier
Lorsque, pendant 12 semaines consécutives ou sur 12 semaines au cours d’une période de 15
semaines, l’horaire moyen réellement effectué par le salarié dépasse l’horaire contractuel de 2 h au
moins par semaine (ou de l’équivalent mensuel de cette durée), le contrat doit être modifié pour
ajouter à l’horaire contractuel initialement fixé la différence entre cet horaire et l’horaire moyen
réellement effectué.
Ce réajustement est porté à la connaissance du salarié, qui a 7 jours pour éventuellement s’y opposer.
Passé ce délai, en cas de silence de l’intéressé, l’horaire contractuel est automatiquement modifié (c.
trav. art. L. 3123-13).
C’est l’horaire moyen réellement accompli sur toute la période de référence qui compte pour décider
s’il faut ou non réajuster l’horaire contractuel.
Si l’employeur souhaite revenir à l’horaire antérieur, il doit obtenir l’accord exprès du salarié et
conclure un avenant au contrat de travail (cass. soc. 14 juin 2006, n° 04-45775).
Rémunération
Paiement obligatoire - Les heures complémentaires sont obligatoirement payées avec majoration (c.
trav. art. L. 3123-8) même si elles ont été illégalement accomplies. Elles ne peuvent en aucun cas être
remplacées par un repos.
Majoration - Une convention ou un accord de branche étendu peut prévoir le taux de majoration de
chacune des heures complémentaires accomplies dans la limite du 1/3 de l’horaire contractuel. Ce
taux ne peut pas être inférieur à 10 % (c. trav. art. L. 3123-21).
Conditions à remplir- Les entreprises peuvent augmenter temporairement la durée du travail des
salariés à temps partiel à 2 conditions (c. trav. art. L. 3123-22) :
-cette possibilité doit être autorisée par une convention ou un accord de branche étendu ;
-un avenant au contrat de travail doit être signé, ce qui implique par définition l’accord du salarié.
Mentions de l’avenant au contrat de travail - Il doit mentionner les modalités selon lesquelles les
compléments d’heures peuvent être accomplis au-delà de la durée fixée par le contrat (Art. L. 3123-6).
Ces Règles sont aussi applicables à l'intérim. - L’ordonnance réforme, selon la même logique, les
règles applicables au contrat de mission dans le cadre de l’intérim.
Contentieux : Lorsqu’un salarié demande aux juges de requalifier son CDD en CDI parce qu’il estime
que le motif de recours indiqué dans son contrat a un caractère mensonger, c’est à l’employeur d’en
prouver l’exactitude. La charge de la preuve pèse donc sur l’employeur et non pas sur le salarié.
I Conditions de recours au contrat à durée déterminée
Recours exceptionnel : Un CDD ne peut être conclu, en principe, que pour l’exécution d’une tâche
précise et temporaire et dans des cas limitativement énumérés (c. trav. art. L. 1242-2).
Il ne peut avoir pour objet ou pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale
et permanente de l’entreprise (c. trav. art. L. 1242-1 et L. 1242-2).
L’employeur ne peut donc pas employer des salariés en CDD pour faire face à un besoin structurel de
main-d’œuvre, la sanction étant la requalification en CDI (cass. soc. 2 juin 2010, n° 08-44630 D).
Terme précis ou terme imprécis : Le CDD peut être conclu pour un terme imprécis. Il doit alors
comporter une durée minimale. Il n’est pas limité dans sa durée (c. trav. art. L. 1242-7 et -12).
C.Trav. Art. L.1242-7 Le CDD peut comporter un terme précis (de date à date) dès sa conclusion. [...]
Le CDD [peut aussi être] à terme imprécis il est conclu pour une durée minimale. Il a [alors] pour terme la fin
de l'absence de la personne remplacée ou la réalisation de l'objet pour lequel il a été conclu.
Le contrat sans terme précis qui n'indique pas de période minimale est réputé conclu pour une durée
indéterminée (cass. soc. 2 avril 2014, n° 13-11431 D ; cass. soc. 7 mars 2018, n° 16-23712 D).
A] Cas de recours limités (Motifs valables) Le contrat de travail ne peut être conclu pour une
durée déterminée que dans les cas suivants (c. trav. art. L. 1242-2 et L. 1242-3).
1) Pour faire face à une tâche précise et temporaire
Article L1242-8 Une convention ou un accord de branche étendu peut fixer la durée totale du contrat de
travail à durée déterminée […]. Article L1242-8-1 A défaut de stipulation dans la convention ou l'accord de
branche conclu en application de l'article L. 1242-8, la durée totale du CDD ne peut excéder 18 mois compte
tenu, le cas échéant, du ou des renouvellements. Cette durée est réduite ou augmentée dans certains cas :
Durée maximale (Dispositions supplétives)
DCG UE03 – droit social 14
PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
Thème 04 : La diversité des contrats de travail
- Le CDD ne peut être conclu que pour le remplacement d’1 seul salarié, déterminé et nommément
désigné dans le contrat (Il faut conclure 1 CDD par remplacement).
Remplacement de plusieurs salariés dans certains secteurs - Dans les secteurs limitativement
énumérés par décret du 12.04.2023 et pour 2 ans à compter de sa parution, le remplacement de
plusieurs salariés au moyen d'un seul CDD ou d'un seul contrat d'intérim est autorisé.
- Les emplois à caractère saisonnier sont ceux dont les tâches sont appelées à se répéter chaque
année selon une périodicité à peu près fixe, en fonction du rythme des saisons ou des modes de vie
collectifs (c. trav. art. L. 1242-2). Pour pouvoir être qualifiées de saisonnières, les variations
d'activité doivent être régulières, prévisibles, cycliques, ce qui les distingue du simple accroissement
d'activité, et indépendantes de la volonté des employeurs ou des salariés.
À titre d’exemple, Les juges ont estimé que cet employeur, qui fabriquait et commercialisait des pizzas
surgelées en toutes saisons et connaissait seulement un accroissement périodique de production, n’avait pas
d’activité saisonnière (cass. soc. 5 décembre 2007, n° 06-41313).
B] Cas de recours interdits Art. L1242-5 et 6: l’employeur ne peut pas employer un salarié en CDD pour:
... remplacer un salarié gréviste ;
... effectuer des travaux particulièrement dangereux;
... pour le motif d’accroissement temporaire de l’activité dans les 6 mois qui suivent un licenciement
économique. L’interdiction ne joue pas lorsque la durée du contrat non susceptible de
renouvellement n’excède pas 3 mois, ni en cas de commande exceptionnelle à l’exportation (dans
les deux cas, après information et consultation du CSE).
Celui-ci doit comporter le motif précis du recours au CDD, des mentions obligatoires comme le
nom et qualification de la personne remplacée, le terme de l’engagement et, le cas échéant, une
clause de renouvellement s'il comporte un terme précis ou, à défaut, une durée minimale, l’intitulé
de la CC applicable, la désignation du travail à accomplir, la durée de la période d'essai
éventuellement prévue, le montant de la rémunération et de ses différentes composantes, le nom et
adresse de la caisse de retraite complémentaire.
Sanctions en cas d’omission ou de falsification du motif de recours : L’absence de définition
précise du motif ou motif énoncé faux du contrat entraîne la requalification du contrat en CDI.
DCG UE03 – droit social 16
PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
Thème 04 : La diversité des contrats de travail
Le CDD ne doit comporter qu’1 seul motif. S’il comporte, par exemple, deux motifs distincts, il est requalifié
en CDI (cass. soc. 23 janvier 2008, n° 06-41536).
+ L’employeur encourt des sanctions pénales (c. trav. art. L. 1248-6).
Sanction en cas d’omission d’une autre mention - Le code du travail ne prévoit pas de sanction en
cas d’omission d’une mention autre que celle de la définition précise du motif.
La jurisprudence semble opérer une distinction entre :
-les mentions essentielles du contrat, dont l'omission entraîne sa requalification automatique, telles que le
nom ou la qualification du salarié remplacé ou l'indication d'1 durée minimale dans un contrat sans
terme précis.
-et les mentions destinées à l'information du salarié, dont l'absence ne suffit pas à requalifier le contrat,
comme la mention de la convention collective applicable, de la caisse de retraite complémentaire ou de
prévoyance ou du montant de la rémunération et de ses différentes composantes.
La date de conclusion du contrat n'est pas une mention obligatoire, même si elle est recommandée en pratique
(cass. soc. 20 décembre 2017, n° 16-25251 FSPB).
Le contrat est réputé conclu à durée indéterminée s’il ne comporte pas les mentions essentielles :
- le nom du salarié remplacé et sa qualification (l’absence de cette mention entraîne la
requalification en un CDI (cass. soc. 18 mars 2020, nº 19-21535 FSPB). La seule mention de la
catégorie professionnelle, qui englobe plusieurs qualifications, est insuffisante (cass. soc. 20 janvier
2021, n° 19-21535 FSPI).
-La désignation du poste occupé par le salarié, sauf s'il s'agit d'un CDD d'usage.
-Un terme fixé avec précision dès sa conclusion.
-La durée minimale du contrat conclu sans terme précis.
Il doit être transmis au salarié dans les 2 jours ouvrables qui suivent son embauche (Art.L.1242-13)
Ce délai ne peut pas être allongé par convention ou accord collectif.
Depuis le 24.09.2017, l’employeur qui transmet le CDD en retard ne risque plus de voir le contrat
requalifié en CDI pour ce seul motif. En revanche, il pourra être condamné à une indemnité d’un
montant d’un mois de salaire maximum (c. trav. art. L. 1245-1).
La rupture du contrat pendant la période d’essai respecte les mêmes modalités que pour le CDI.
En cas de CDD successifs sur des postes similaires (requérant les mêmes compétences), la durée
totale des CDD précédents est déduite de la période d’essai du nouveau contrat car l’employeur a
déjà pu apprécier les capacités professionnelles du salarié (cass.soc. 13 juin 2012, n°10-28286 D).
Délai applicable en cas de rupture d’un CDI ou d’un CDD ayant une période d’essai d’au moins 1
semaine (c. trav. art. L. 1221-25 et L. 1221-26) :
DCG UE03 – droit social 17
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Thème 04 : La diversité des contrats de travail
Refus d’un CDI proposé pour l’emploi précédemment occupé ou pour Non
1 emploi similaire, assorti d’1 rémunération au moins équivalente
Ce taux est ramené à 6% par AC en contrepartie d’un accès à la formation profess. (Art. L1243-9).
Indemnité de congés payés
10% de la rémunération totale brute due au salarié, indemnité de précarité incluse.
DCG UE03 – droit social 18
PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
Thème 04 : La diversité des contrats de travail
- Faute grave de l’employeur (le salarié peut obtenir la condamnation de l’employeur à lui
verser des dommages-intérêts au moins égaux aux salaires qu’il aurait perçus jusqu’au
terme de son CDD). Il n’est pas nécessaire que les manquements de l’employeur caractérisent une
infraction pénale pour qu’ils soient considérés comme de nature à empêcher la poursuite du contrat de
travail (cass. soc. 22 mars 2023, n° 22-10007 FD).
- force majeure ;
Depuis le 1.10.2016, la définition de la force majeure est inscrite dans le code civil : « il y a force majeure en
matière contractuelle lorsqu’un événement échappant au contrôle du débiteur, qui ne pouvait être
raisonnablement prévu lors de la conclusion du contrat et dont les effets ne peuvent être évités par des
mesures appropriées, empêche l’exécution de son obligation par le débiteur » (c. civ. art. 1218).
La force majeure permettant à l’employeur de s’exonérer de tout ou partie des obligations nées de l’exécution
d’un contrat de travail s’entend de la survenance d’un événement extérieur, imprévisible lors de la conclusion
du contrat, et irrésistible dans son exécution (Cass. soc. 11-5-2022 no 20-18.372 F-D).
Lorsque la rupture anticipée du CDD est provoquée par la force majeure, aucune procédure n’est à respecter.
B] Echéance du terme
1) Pas de formalisme
Contrat avec 1 terme précis - Le CDD conclu avec 1 terme précis cesse de plein droit à la date prévue
(c.trav.art. L1243-5). L’employeur n’est pas tenu de respecter 1 quelconque délai de prévenance.
Lorsque la relation contractuelle de travail se poursuit après l'échéance du terme du CDD, celui-ci
devient un CDI (Art. L. 1243-11).
4) Report du terme
Le terme du contrat initialement fixé peut être reporté jusqu’au surlendemain du jour où la personne
remplacée a repris son emploi (c. trav. art. L. 1243-7).
Par contre, l’autorisation de l’inspection du travail est obligatoire pour (c. trav. art. L. 2421-8) :
- les salariés ne voyant pas leur contrat renouvelé malgré l’existence d’une clause
contractuelle ou conventionnelle en ce sens ;
- les salariés protégés et dont le CDD fait l’objet d’une rupture anticipée pour faute grave du
salarié ou pour inaptitude du salarié;
-
L'autorisation n'est pas requise dans les cas suivants :
-rupture anticipée due à un cas de force majeure ;
-rupture anticipée à l’initiative du salarié justifiant d’une embauche en CDI (c. trav. art. L. 1243-2) ;
-rupture anticipée d'un commun accord entre l'employeur et le salarié.
C] Renouvellement
1) Champ d’application
Le renouvellement concerne le CDD à terme précis (inutile de renouveler un CDD sans terme précis).
Rappel : Une convention ou un accord de branche étendu peut définir le nombre maximal de
renouvellements possibles pour un CDD.
Si le renouvellement est autorisé, encore faut-il que le motif de recours au CDD soit toujours
d’actualité, sinon le contrat risque d’être requalifié en CDI.
CDD ne pouvant pas être renouvelés (Par exception) : les contrats d’1durée 3 mois conclus pour
faire face à un accroissement temporaire d’activité dans 1 établissement ayant procédé à un
licenciement économique (Art. L1242-5) et ceux conclu dans le cadre de la politique de l’emploi ou
destiné à assurer un complément de formation professionnelle (c. trav. art. L. 1242-3 et L. 1243-13).
DCG UE03 – droit social 20
PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
Thème 04 : La diversité des contrats de travail
2) Modalités du renouvellement
Contrat Prolongement
4) Le motif du renouvellement :
Il doit s’apprécier à la date de celui-ci et non pas à la date de conclusion du contrat.
-contrats conclus en vue du remplacement d’un salarié absent en cas de nouvelle absence de celui-ci;
-contrats conclus pour réaliser des travaux urgents nécessités par des mesures de sécurité ;
-contrats saisonniers ou d’usage;
-rupture anticipée due au fait du salarié ;
-refus par le salarié du renouvellement de son contrat, pour la durée du contrat non renouvelé;
-contrats conclus au titre de la politique de l’emploi.
Lorsqu’un CDD est conclu pour remplacer un salarié absent, il est possible de conclure plusieurs CDD
successifs avec le même salarié, peu important qu’ils comportent un terme précis et que leur durée
totale excède 18 mois . En tout état de cause, chaque contrat, conclu à terme précis, pris isolément
ne peut pas durer plus de 18 mois.
A] Sanctions civiles
Cas de requalification automatique d’un CDD en CDI
Conclusion du CDD
• Pourvoir durablement, par CDD, un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise (c. trav. art. L. 1242-1),
• Conclure un CDD en dehors des cas de recours prévus par la loi (c. trav. art. L. 1242-2 et L. 1242-3).
• Recourir à un CDD pour remplacer un salarié gréviste (c. trav. art. L. 1242-6).
• Conclure un CDD pour effectuer des travaux particulièrement dangereux (c. trav. art. L. 1242-6).
Établissement du contrat
• Ne pas établir de contrat écrit (c. trav. art. L. 1242-12 ; cass. soc. 12 décembre 2012, n° 11-14823).
• Absence de signature du salarié (sauf mauvaise foi) ou de l'employeur (cass. soc. 14 novembre 2018, n° 16-19038 FSPB).
• Ne pas indiquer la définition précise du motif dans le contrat (c. trav. art. L. 1242-12).
• Omettre d’indiquer le nom et la qualification de la personne remplacée dans un CDD pour remplacement.
• Ne pas prévoir de terme précis ou de durée minimale pour les contrats à terme imprécis (c. trav. art. L.1242-7).
• Ne pas respecter la durée minimale pour un CDD lié à une commande exceptionnelle à l’exportation (c. trav. art. L. 1242-8-1).
• Dépasser la durée maximale fixée par accord de branche étendu ou, à défaut, par le code du travail.
Renouvellement et poursuite
• Ne pas respecter le nombre de renouvellement autorisé (c. trav. art. L. 1242-8 et L. 1242-8-1).
• Opérer un renouvellement du CDD ayant pour effet d’en porter la durée totale au-delà de la durée maximale conventionnelle
ou, à défaut, légale (c. trav. art. L. 1242-8 et L. 1242-8-1).
• Ne pas respecter le délai de carence conventionnel ou, à défaut, légal entre chaque CDD sur le même poste (art. L. 1244-3).
• Poursuivre la relation contractuelle avec le même salarié après l’échéance du terme (c. trav. art. L. 1243-11).
Consultation des représentants du personnel
• Omettre de procéder à la consultation préalable du CSE en cas :
-d’embauche sous CDD de 18 à 24 mois pour commande exceptionnelle à l’exportation (c. trav. art. L. 1242-8-1) ;
-d’embauche sous CDD pour départ définitif d’un salarié précédant la suppression de son poste sous 24 mois (art. L. 1242-2).
Indemnité de requalification Lorsqu’un CDD est requalifié en CDI, l’employeur doit verser au salarié
une indemnité de requalification, qui ne peut pas être inférieure à 1 mois de salaire (art. L. 1245-2).
En cas de succession de CDD - Quand le salarié obtient la requalification d’une succession de CDD en CDI,
l’employeur ne lui doit qu’1seule indemnité de requalification et non 1 indemnité pour chq CDD.
Délai pour agir en justice - La prescription est de 2 ans (liée à l’exécution du contrat).
Le cas échéant, le délai de prescription de l’action en requalification d’un CDD en CDI :
-fondée sur l'absence de contrat écrit, a pour point de départ l'expiration du délai de 2 jours
ouvrables de remise d’un contrat écrit au salarié (cass. soc. 15 mars 2023, n° 20-21774).
-fondée sur le motif du recours au CDD, a pour point de départ le terme du contrat ou, en cas de
succession de CDD, le terme du dernier contrat. Il en est de même en cas d'intérim (cass. soc. 11 mai
2022, n° 20-12271 FSB).
-fondée sur l'absence d'une mention au contrat susceptible d'entraîner sa requalification, a pour
point de départ la conclusion de ce contrat. Il en va ainsi y compris s’il s’agit d’un CDD de remplacement et
que les mentions omises sont le nom et qualification du salarié remplacé (cass. soc. 23-11-2022, n°21-13059).
-fondée sur le non-respect du délai de carence entre deux CDD successifs, a pour point de départ le
premier jour d’exécution du second contrat (cass. soc. 5 mai 2021, n° 19-14295 FSPB).
B] Sanctions pénales Le Code du travail (art.L.1248-1 à L.1248-11)
4.3.2 Le contrat de travail temporaire (CTT) ou intérim
DCG UE03 – droit social 23
PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
Thème 04 : La diversité des contrats de travail
Entreprise utilisatrice
Pas de lien
contractuel Contrat de mise à
disposition
Intérimaire ETT
Contrat de mission
II Conditions de recours
Le CTT contrat de travail temporaire (contrat de mission) ne peut avoir ni pour objet ni pour effet
de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise
utilisatrice. L’employeur ne peut recourir aux travailleurs temporaires que pour l’exécution d’une
tâche précise et temporaire, dénommée « mission », et seulement dans certains cas prévus par la
loi (c. trav. art. L. 1251-5 et L. 1251-6).
Rappel : Article L1251-6 Sous réserve des dispositions de l'article L. 1251-7, il ne peut être fait appel à un salarié temporaire
que pour l'exécution d'une tâche précise et temporaire dénommée " mission " et seulement dans les cas suivants :
1° Remplacement d'un salarié, en cas :
a) D'absence ;
b) De passage provisoire à temps partiel, conclu par avenant à son contrat de travail ou par échange écrit entre ce salarié
et son employeur ;
c) De suspension de son contrat de travail ;
d) De départ définitif précédant la suppression de son poste de travail après consultation du CSE, s'il existe ;
e) D'attente de l'entrée en service effective d'un salarié recruté par contrat à durée indéterminée appelé à le remplacer ;
2° Accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise ;
3° Emplois à caractère saisonnier ou d'usage;
4° Remplacement d'1 chef d'entreprise artisanale, industrielle ou commerciale, d'1 personne exerçant une profession
libérale,…;
5° Remplacement du chef d'une entreprise artisanale, industrielle ou commerciale ou d’une exploitation agricole.
Article L1251-7 Outre les cas prévus à l'article L. 1251-6, la mise à disposition d'un salarié temporaire auprès d'une
entreprise utilisatrice peut intervenir :
1° Lorsque la mission de travail temporaire vise, en application de dispositions légales ou d'un accord de branche étendu, à
favoriser le recrutement de personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières ;
2° Lorsque l'entreprise de travail temporaire et l'entreprise utilisatrice s'engagent, pour une durée et dans des conditions
fixées par décret ou par accord de branche étendu, à assurer un complément de formation professionnelle au salarié ;
3° Lorsque l’ETT et l'entreprise utilisatrice s'engagent à assurer une formation professionnelle au salarié par la voie de
l'apprentissage, …
Depuis le 24.09.2017, la négociation collective peut aménager certaines règles prévues par le code
du travail sans, toutefois, conduire à pourvoir durablement un emploi lié à l'activité normale et
permanente des entreprises concernées (c. trav. art. L.1251-5, L.1251-12, L.1251-35, L.1251-36 et 37).
Article L1251-10 Outre les cas prévus à l'article L. 1251-9, il est interdit de recourir au travail temporaire :
1° Pour remplacer un salarié dont le contrat de travail est suspendu à la suite d'un conflit collectif de travail ;
2° Pour effectuer certains travaux particulièrement dangereux figurant sur une liste établie par voie réglementaire
(c. trav. art. D. 4154-1), dans les conditions prévues à l'article L. 4154-1. L'autorité administrative peut exceptionnellement
autoriser une dérogation à cette interdiction, dans des conditions déterminées par voie réglementaire ;
3° Pour remplacer un médecin du travail.
III Le contrat commercial: contrat de mise à disposition conclu entre 1 ETT et 1 entrepr. utilisatrice
1) Le contrat doit être établi par écrit, signé au plus tard dans les 2 jours ouvrables de la mise à
disposition (c. trav. art. L. 1251-42).
2) Ce contrat doit nécessairement mentionner (c. trav. art. L. 1251-43) : le motif de l’appel à
un salarié temporaire (pour le remplacement d’un salarié absent, il convient de préciser son nom, sa
qualification ainsi que sa catégorie d’emploi et sa classification. En cas d'accroissement temporaire
d'activité, le contrat peut ne pas en détailler les raisons mais en cas de litige sa réalité devra être
démontrée (cass. soc. 20 février 2013; cass. soc. 9 avril 2014)), les dates de la mission, les
caractéristiques de l’emploi (par exemple, le lieu et les horaires de travail, les produits employés, la
qualification professionnelle exigée, la situation de l’atelier), en précisant éventuellement s’il figure sur
la liste des postes présentant des risques particuliers ainsi que les risques professionnels auxquels le
salarié peut être exposé (c. trav. art. L. 4154-2 ), la rémunération, La nature des
équipements de protection individuelle que le salarié utilise ⑥ le nom et l’adresse du
garant de l’ETT (Art. L1251-49 L’ETT justifie à tout moment d’une garantie financière assurant en cas
de défaillance le paiement des salaires).
Aménagement de la durée en cas de remplacement d'un salarié - Lorsqu’il est conclu pour
remplacer un salarié ou un employeur absent, le contrat peut prendre effet avant l’absence (c. trav.
art. L. 1251-13). En outre, le terme de la mission peut être reporté jusqu’au surlendemain du jour où
le salarié de l’entreprise utilisatrice reprend son emploi (c. trav. art. L.1251-31).
2) Période d'essai
Article L1251-14 Le contrat de mission peut comporter une période d'essai dont la durée est fixée par CC ou
AC de branche étendu ou par convention ou accord d'entreprise ou d'établissement.
A défaut de convention ou d'accord, cette durée ne peut excéder :
Durée du CTT 1 mois ] 1 mois ; 2 mois ] > 2 mois
Durée de la période d’essai 2 jours 3 jours 5 jours
Il faut considérer que les durées maximales sont en jours OUVRES (note de jurisprudence ).
Article L1251-17 Le contrat de mission est transmis au salarié au plus tard dans les deux jours ouvrables
suivant sa mise à disposition.
La méconnaissance de l'obligation de transmission du contrat de mission au salarié dans le délai fixé par l'article L. 1251-17
ne saurait, à elle seule, entraîner la requalification en CDI. Elle ouvre droit, pour le salarié, à une indemnité, à la charge de
l'employeur, qui ne peut être supérieure à un mois de salaire (Art. L1251-40).
4) Rémunération
L’horaire de travail est celui pratiqué dans l’entreprise utilisatrice et les heures effectuées au-delà de la durée
légale de travail sont des heures supplémentaires.
A la fin de la mission, comme pour le CDD, le salarié reçoit :
... une indemnité de fin de mission pour compenser sa situation précaire ;
Article L1251-32 Lorsque, à l'issue d'une mission, le salarié ne bénéficie pas immédiatement d'un contrat de
travail à durée indéterminée avec l'entreprise utilisatrice, il a droit, à titre de complément de salaire, à une
indemnité de fin de mission destinée à compenser la précarité de sa situation.
Cette indemnité est égale à 10 % de la rémunération totale brute due au salarié
... une indemnité de congés payés.
Article L1251-19 Le salarié temporaire a droit à une indemnité compensatrice de congé payé pour chaque
mission qu'il effectue, quelle qu'en ait été la durée, qui ne peut être inférieur à 1/10e de la rémunération totale
brute perçue par le salarié pendant la mission.
L’ancienneté du salarié temporaire s’apprécie en comptabilisant les périodes pendant lesquelles il est lié à
l’ETT par des contrats de mission.
B- La fin du contrat de travail temporaire
1) Rupture anticipée du contrat est possible.
DCG UE03 – droit social 26
PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
Thème 04 : La diversité des contrats de travail
Sauf accord des parties, le salarié doit alors respecter un préavis de 1 jour par semaine, compte tenu :
-de la durée totale du contrat, renouvellements inclus, si celui-ci comporte un terme précis ;
-de la durée déjà effectuée, dans le cas contraire.
Dans les 2 cas, la durée totale du préavis ne peut être inférieure à 1 jour ni supérieure à 2 semaines.
Le décompte de la durée du préavis s'effectue en jours ouvrés.
L’ETT n’a alors pas à lui payer l’indemnité de fin de contrat (Art. L1251-33 L'indemnité de fin de mission
n'est pas due en cas de force majeure, de rupture anticipée du contrat à l'initiative du salarié, à sa faute grave.
3) Aménagement du terme - Lorsqu’il a été fixé avec précision, le terme de la mission peut être
avancé ou reporté à raison de 1 jour pour 5 jours de travail.
Toutefois, cet aménagement ne doit avoir pour effet (c. trav. art. L.1251-30) :
- ni de réduire la durée initialement prévue de plus de 10 jours de travail ;
- ni de conduire à un dépassement des durées maximales des missions.
Le terme des missions inférieures à 10 jours de travail peut être avancé ou reporté de 2 jours.
L’éventualité de l’aménagement du terme doit avoir été prévue dans le contrat de mise à
disposition ou dans l’avenant prévoyant son renouvellement (c. trav. art. L. 1251-35).
4) Renouvellement du contrat
Le nombre de renouvellement d'un contrat de mission peut être fixé par la convention ou l'accord
de branche étendu dont relève l'entreprise utilisatrice (c. trav. art. L. 1251-35).
Faute de convention ou d'accord de branche étendu, le contrat peut être renouvelé 2 fois, pour
une durée déterminée, dans la limite de la durée maximale autorisée (c. trav. art. L. 1251-35-1).
C- Succession de contrats idem CDD
Respect d’un délai de carence (Article L1251-36-1)
DCG UE03 – droit social 27
PARTIE 2 – LES ASPECTS INDIVIDUELS DU DROIT DU TRAVAIL
Thème 04 : La diversité des contrats de travail
Article L1251-37-1 Faute de convention ou d'accord de branche étendu, Le délai de carence n'est pas applicable :
1° Lorsque le contrat de mission est conclu pour assurer le remplacement d'un salarié temporairement absent
ou dont le contrat de travail est suspendu, en cas de nouvelle absence du salarié remplacé ;
2° Lorsque le contrat de mission est conclu pour des travaux urgents nécessités par des mesures de sécurité ;
3° Pour le contrat saisonnier ou d'usage;
4° Pour remplacer un chef d’entreprise artisanale, industrielle ou commerciale ou agricole ;
5° Lorsque le salarié est à l'initiative d'une rupture anticipée du contrat ;
6° Lorsque le salarié refuse le renouvellement de son contrat de mission, pour la durée du contrat non renouvelé.
D- Sanctions
1) Sanctions civiles : Requalification
L’action est intentée contre l’entreprise utilisatrice
Seule l’entreprise utilisatrice est responsable lorsque le recours à l’intérim a lieu en dehors des cas
autorisés (Cass. Soc. 19/06/2013, n°11-26620 D).
En cas de litige sur le motif du recours au travail temporaire, il incombe à l’entreprise utilisatrice de
prouver la réalité du motif énoncé dans le contrat (cass. soc. 12 novembre 2020, n° 18-18294 FSPBI).
Les motifs de requalification d’un contrat de mission en CDI sont limitativement énumérés dans le
code du travail, les irrégularités devant ainsi concerner (c. trav. art. L. 1251-40) :
-les cas de recours au travail temporaire (c. trav. art. L. 1251-5 à L. 1251-7) ;
-la fixation du terme et la durée du contrat (c. trav. art. L. 1251-10 à L. 1251-12) ;
-l’aménagement du terme de la mission (c. trav. art. L. 1251-30) ;
-le renouvellement du contrat (c. trav. art. L. 1251-35).
Le CTT peut être requalifié en CDI lorsque le contrat a eu pour objet de pourvoir durablement un emploi lié à
l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice (cass. soc. 3 juin 2015, n° 14-17705) ou pour faire
face à un besoin structurel de main-d’œuvre (cass. soc. 13 juin 2012, n° 10-26387). Le salarié concerné peut
faire valoir les droits correspondants dès la 1ere mission irrégulière (cass. soc. 15/3/2006, n° 04-48548).
Un intérimaire ne peut pas, en revanche, se prévaloir de l’absence de mention de la qualification du salarié qu’il
remplace dans son contrat pour demander à l’entreprise utilisatrice la requalification de celui-ci en CDI car
L'obligation de remise d'un contrat de mission incombe à l'ETT.
requalification de son contrat en un CDI auprès de l’ETT, sous réserve d’une intention frauduleuse
de sa part (cass. soc. 11 mars 2015, n° 12-27855).
Procédure- Article L1251-41 Lorsque le CPH est saisi d'une demande de requalification d'un contrat de
mission en CDI, l'affaire est directement portée devant le bureau de jugement qui statue au fond dans le
délai d'un mois suivant sa saisine.
Point de départ :
- Action fondée sur le motif du recours au contrat de mission
Si la succession de contrats aboutit à pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et
permanente de l’entreprise utilisatrice, le délai de prescription de 2 ans débute au terme du dernier
contrat d'intérim et la requalification remonte au premier contrat irrégulier (cass. soc. 30 juin 2021,
n° 19-16655 FSB, 1er moyen).
La requalification en CDI pouvant porter sur une succession de contrats séparés par des périodes d’inactivité, ces
dernières n’ont pas d’effet sur le point de départ du délai de prescription (Cass. soc. 11-5-2022 no 20-12.271 FS-
B).
Rappel de salaire - L'entreprise utilisatrice peut être condamnée à verser au salarié intérimaire dont
la relation de travail a été requalifiée, les salaires dus pour les périodes d’inactivité entre les
différentes missions, dès lors que l’intérimaire s’est tenu à la disposition de l’entreprise utilisatrice.
2) Sanctions pénales
a) Sanctions encourues par l'utilisateur C. trav. art. L 1255-3 à -10
L'entreprise utilisatrice encourt des sanctions pénales en cas de non-respect de certaines règles du
travail temporaire (ex. : recours à un intérimaire pour pourvoir un emploi permanent) : une amende
de 3750 € et, en cas de récidive, de 6 mois de prison et d'une amende de 7 500 €.
Le contrat de chantier ou d'opération est un CDI (c. trav. art. L. 1223-8) conclu pour la durée
d’un chantier ou d’une opération. Il a pour spécificité de pouvoir être valablement rompu par
l’employeur lorsque le chantier pour lequel le salarié a été recruté est achevé ou l’opération réalisée.
Ce contrat permet, à un employeur, de recruter des salariés pour réaliser un ouvrage ou des travaux
précis, dont la date de fin ne peut être exactement connue à l’avance.
Modalités conventionnelles ou légales
Une CC ou AC de branche étendu peut fixer les conditions dans lesquelles il est possible de
recourir à 1 contrat conclu pour la durée d'1 chantier ou d'1 opération (c. trav. art. L. 1223-8).
Cette convention ou cet accord collectif définit (c. trav. art. L. 1223-9) :
-la taille des entreprises concernées ;
-les activités concernées ;
-les mesures d'information du salarié sur la nature de son contrat ;
-les contreparties en termes de rémunération et d'indemnité de licenciement accordées aux salariés ;
-les garanties en termes de formation pour les salariés concernés ;
-les modalités adaptées de rupture de ce contrat dans l'hypothèse où le chantier ou l'opération pour lequel ce
contrat a été conclu ne peut pas se réaliser ou se termine de manière anticipée ;
-le cas échéant, la durée et les modalités de la priorité de réembauche (voir ci-après).
Modalités légales - À défaut d'une CC ou d'un AC de branche étendu, ce contrat peut être
conclu dans les secteurs où son usage était habituel et conforme à l'exercice régulier de la
profession au 1.01.2017 (c.trav. art. L.1223-8) c.à.d. principalement le secteur du BTP ou de la
construction navale).
Licenciement pour fin de chantier ou d'opération
NB : Le contrat de chantier ou d’opération est conclu pour une durée indéterminée et non pas pour
une durée déterminée.
Ainsi, lorsque, à l’achèvement du chantier ou de l’opération, le contrat peut être rompu, le salarié,
qui en remplit les conditions, perçoit une indemnité de licenciement (s’il remplit les conditions
légales et réglementaires en vigueur) et non pas l’indemnité de précarité prévue pour les CDD.
Conditions : L’indemnité légale de licenciement constitue le droit minimal du salarié :
- en CDI et licencié pour un motif autre qu’une faute grave ou lourde ;
- comptant au moins 8 mois d’ancienneté ininterrompus dans l’entreprise à la date de la notification du
licenciement.
La rupture du contrat de travail qui intervient à la fin du chantier ou une fois l’opération réalisée
repose sur une cause réelle et sérieuse.
le fait que le salarié soit en arrêt de travail suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle
n’empêche pas l’employeur de le licencier pour fin de chantier (cass. soc. 8 avril 2009, n° 07-42942).
La résiliation du contrat de la mission confiée à l'employeur par son client ne constitue pas la fin de
chantier permettant de justifier la rupture du contrat de chantier (cass. soc. 9 mai 2019, n° 17-27493 FSPB)
Cette rupture est soumise aux règles de procédure en matière de licenciement pour motif
personnel (c. trav. art. L. 1232-2 à L. 1232-6 et L. 1236-8). Si le salarié concerné est un salarié protégé
(ex. : un RP), la procédure spéciale de licenciement doit être respectée.
Possibilité de prévoir une priorité de réembauche
Si la CC ou l'accord le prévoit, le salarié licencié à l'issue d'un contrat de chantier peut bénéficier d'1
priorité de réembauche en CDI dans le délai et selon les modalités fixés par la CC ou l'AC art. L1236-9
Quand le chantier ou l’opération est annulé ou sa fin anticipée
La convention ou l’accord collectif de branche prévoit également des modalités adaptées de
rupture de ce contrat dans l’hypothèse où le chantier ou l’opération pour lequel ce contrat a été
conclu ne peut pas se réaliser ou se termine de manière anticipée.