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Dr : Moufdi RIANI
Droit du travail
Introduction
Le droit du travail joue un rôle de médiateur dans les relations entre les travailleurs,
les employeurs, les syndicats et le gouvernement. On distingue deux types de droit du
travail : le droit collectif et le droit individuel. Le droit du travail collectif porte sur la
relation tripartite entre l'employé, l'employeur et le syndicat. Le droit du travail
individuel touche les droits des employés au travail, notamment ceux qui découlent du
contrat de travail. Au Maroc, le code du travail constitue le texte législatif fixant toutes
les règles relatives à l'organisation des relations sociales au sein de l'entreprise et dans
le domaine du travail.
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Entré en vigueur le 8 juin 2004, le nouveau code du travail est le fruit d'une étroite
coopération entre les administrations publiques, les entreprises et les opérateurs
économiques, ainsi que les acteurs sociaux, notamment les syndicats et les
organisations non gouvernementales concernées. L'objectif principal de la
réglementation du travail est d'établir un cadre législatif et réglementaire régissant les
relations individuelles et collectives dans l'entreprise. Elle s'efforce d'offrir un minimum
de garanties aux travailleurs et aux employeurs sans pour autant confiner l'entreprise
dans un modèle législatif rigide.
Parag.1- Définition
Il s’agit ainsi d’un contrat à titre onéreux. Le salaire peut être expressément fixé par
les parties ou établi selon les tarifs et pratiques professionnels. Le contrat de travail
porte sur un certain temps et a des effets par rapport à la relation de travail, même
lorsque le contrat est annulé, notamment : le paiement des salaires, les accidents du
travail et maladies professionnelles.
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Parag.2 - Les types de contrats
Le contrat de travail se fait entre l'employeur et l'employé pour une durée déterminée
ou indéterminée, ou bien pour accomplir un travail précis.
Le contrat conclu pour une durée maximum d'une année devient un contrat à durée
indéterminée lorsqu'il est maintenu au-delà de sa durée.
Le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu dans les cas où la relation
de travail ne permet pas une durée indéterminée (remplacement d'un salarié,
accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise, travail à caractère saisonnier,
création d’une entreprise, lancement d’un nouveau produit non agricole).
L’employeur peut recourir aussi au CDD lorsqu’il recrute, pour la durée du chantier ou
de l’ouvrage qu’il s’engage à réaliser, faisant ainsi correspondre l’échéance du contrat
de travail avec l’achèvement des travaux.
Le code du travail soumet, par ailleurs à des régimes particuliers les conventions de
sous entreprise, de travail intérimaire et d’artiste.
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Le travailleur nouvellement engagé accomplit d’abord une période d’essai destinée
à tester ses aptitudes à l’emploi demandé. Lorsqu’il est confirmé dans son emploi, il
poursuit l’exécution de ses obligations professionnelles et exerce les droits qui
lui sont reconnus par la loi, sauf dans les circonstances de suspension ou de
modification des termes de son engagement.
A- La période d’essai
Le travailleur recruté observe une période d’essai. La période d'essai permet à chaque
partie de rompre le contrat de travail, sans préavis ni indemnité ; elle peut être
renouvelée une seule fois. Sa durée est fixée par le Code du travail à trois mois pour
les cadres (contremaîtres, agents de maîtrise, directeurs…), à un mois et demi pour
les employés et à quinze jours pour les ouvriers.
• une journée au titre de chaque semaine de travail dans la limite de deux semaines
lorsqu'il s'agit de contrats d'une durée inférieure à six mois ;
Toutefois, après une semaine de travail, la rupture de la période d'essai non motivée
par faute grave du salarié, est subordonnée aux préavis suivants :
Après l'expiration de la période d'essai, le salarié licencié sans faute grave, doit
bénéficier d'un délai de préavis d’au moins huit jours.
Des périodes d'essai inférieures à celles mentionnées ci-dessus peuvent être prévues
par le contrat de travail, la convention collective ou le règlement intérieur.
A la fin de la période d’essai, le travailleur dont le contrat de travail est maintenu doit
être classé dans l’une des catégories d’emploi de sa profession.
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Les parties contractantes se doivent respect mutuel et exécution loyale de leurs
obligations. Le contrat de travail place le salarié sous le pouvoir de direction de
l’employeur ou de son représentant (Art. 21). C’est ainsi que :
- Le travailleur est responsable de l’exécution des instructions qui lui sont données et
répond de toute négligence, impéritie, ou imprudence (Art. 20). Il doit notamment
veiller sur les choses qui lui sont remises, ce qui l’oblige à les restituer à la fin de son
travail et à en répondre en cas de détérioration ou de perte imputable à sa faute.
- L’employeur doit veiller sur le respect de la dignité des travailleurs ainsi que sur le
maintien des règles de moralité et de bonne conduite dans les lieux de travail. Il est
tenu aussi d’organiser la formation professionnelle de son personnel selon les
prescriptions en vigueur (art 23).
Lors du recrutement, l’employeur est tenu de délivrer à chaque travailleur une carte
de travail qui le renseigne sur sa situation, et de communiquer aux salariés, par écrit,
les dispositions relatives aux domaines ci-après :
• le règlement intérieur ;
• le repos hebdomadaire ;
• le congé annuel
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• les dates, heures et lieux de paie ;
• l'organisme d'assurance les assurant contre les accidents de travail et les maladies
professionnelles.
L’article 135 du Code du travail oblige tout employeur à se faire connaître par
l’inspection du travail avant d’engager tout travailleur salarié. Les données concernant
les conditions et les formes de présentation de la déclaration d’ouverture d’une
entreprise, d’un établissement ou d’un chantier à fournir ont trait principalement à
l’identification de l’employeur, à son activité, à ses effectifs potentiels ainsi qu’aux
références de la CNSS et de la compagnie d’assurance. Elles doivent être adressées à
l’inspection du travail, sans délai, par courrier postal avec accusé de réception.
Les situations dans lesquelles le contrat de travail est présumé suspendu sont
énumérées par l’article 32 du Code du travail. Toutefois, parmi elles, certaines donnent
lieu à une indemnisation obligatoire du salarié. Ainsi, le contrat de travail peut être
provisoirement suspendu dans les cas suivants :
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• pendant la période qui précède et suit l'accouchement dans les conditions prévues
par le code du travail ;
1) Le contrat à durée déterminée (CDD) prend fin soit par l’arrivée de sa date
d’échéance, soit par l’achèvement du travail pour lequel le travailleur a été engagé. La
partie qui prend l’initiative de sa rupture anticipée doit, sauf cas de force majeure ou
de faute grave, en informer l’autre partie et lui régler des dommages intérêts
équivalant au montant des salaires correspondant à la période qui reste à courir au
contrat.
Les deux types de contrats, CDI et CDD, peuvent prendre fin également :
- dans les hypothèses qui considèrent le travailleur démissionnaire dans les cas
d’une part, de son inaptitude à continuer à exercer son travail et d’autre part de son
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absence pour maladie non imputable au travail, pendant une durée de plus de 180
jours au cours d’une période de 365 jours (Art. 272 du Code du travail).
B - Le licenciement = 2 types:
Tout licenciement qui ne respecte pas les dispositions de l’art 62 du Code de travail
est considéré comme abusif. Il faut donc:
1) Convoquer le salarié fautif à un entretien pour lui expliquer les motifs de la décision
de sanction et recueillir ses explications et moyens de défense dans un PV afin de
justifier la validité de la sanction;
Le salarié qui commet une faute disciplinaire est passible de l’une des sanctions
suivantes prévues par l’article 37 du CT :
- l’avertissement ;
- le blâme ;
- le deuxième blâme ou la mise à pied ;
- le troisième blâme ou le transfert à un autre service ou établissement, en
prenant en considération le lieu de résidence.
Le travailleur qui commet une faute grave peut faire l’objet d’un licenciement au terme
de la procédure particulière instituée à cet effet par le Code du travail. Aucune
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définition de la faute grave n’est fournie par le code. Toutefois, son article 39 énumère
les conduites correspondant à cette qualification parmi lesquelles : les injures graves
au personnel de maîtrise ou de direction, le refus d’exécuter un travail entrant dans
les attributions du salarié, l’abandon volontaire et injustifié du travail, l’atteinte à la
liberté de travail, le délit portant atteinte à l'honneur, à la confiance ou aux bonnes
mœurs ayant donné lieu à un jugement définitif privatif de liberté ; la divulgation d'un
secret professionnel ayant causé un préjudice à l'entreprise ; le fait de commettre les
actes suivants à l'intérieur de l'établissement ou pendant le travail : le vol ; l'abus de
confiance ; l’ivresse publique, etc…
Toutefois, si l’employé quitte son travail en raison d’une faute grave venant de
l’employeur (article 40), le licenciement sera considéré comme abusif en cas de
cessation d’activité.
Les motifs suivants sont considérés comme non valables pour des sanctions
disciplinaires ou de licenciement : l'affiliation syndicale ou l'exercice d'un mandat du
représentant syndical , ou la participation à des activités syndicales ; le fait de se porter
candidat à un mandat de délégué des salariés, de l'exercer ou de l'avoir exercé ; le fait
d'avoir déposé une plainte ou participé à des actions judiciaires contre l'employeur
dans le cadre des dispositions du Code du travail ; la race, la couleur, le sexe, la
situation conjugale, les responsabilités familiales, la religion, l'opinion politique,
l'ascendance nationale ou l'origine sociale ; le handicap, dans la mesure où il ne fait
pas obstacle à l'exercice par le salarié handicapé d'une fonction adéquate au sein de
l'entreprise.
Le salarié lié par un contrat de travail à durée indéterminée a droit à une indemnité,
en cas de licenciement après six mois de travail dans la même entreprise, quels que
soient le mode de rémunération et la périodicité du paiement du salaire.
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Le montant de l'indemnité de licenciement pour chaque année ou fraction d'année de
travail effectif est égal à :
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2ème Partie – Les rapports collectifs de travail
L’article 396 du Code du travail dispose que « Le but des syndicats professionnels est
la défense des intérêts économiques, sociaux, moraux et professionnels, l’étude et le
développement de ces intérêts ainsi que l’évolution du niveau culturel de leurs
adhérents ». Ils participent à la préparation de la politique nationale dans les domaines
économique et social. Ils peuvent être consultés pour tous les différends et les affaires
qui ont une relation avec leur domaine d’activité…
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Il existe plusieurs syndicats mais les trois centrales syndicales les plus représentatives
au Maroc sont :
Le comité d’entreprise se réunit tous les six mois et chaque fois que le besoin s’en fait
sentir. Il comprend :
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même de deux délégués syndicaux.
Les partenaires sociaux se sont appliqués à insérer dans le code du travail un régime
de la négociation collective. Par contre, les dispositions relatives à la convention
collective sont restées relativement fidèles à la législation antérieure.
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Le principe d’une négociation annuelle est ainsi posé au niveau de l’entreprise et du
secteur ainsi que pour l’Etat.
La partie désirant négocier est tenue, lorsqu'il est nécessaire, d'adresser un préavis à
l'autre partie par une lettre recommandée avec accusé de réception. Celle-ci doit
notifier sa réponse de la même manière, dans un délai de sept jours, à compter de la
date de la réception du préavis. Les négociateurs sont librement désignés par les
parties sans possibilité de récusation.
La date du début de la négociation collective devrait alors être déterminée par elles
dans un délai de 15 jours suivant la date de la réception du consentement de la partie
saisie. Elles peuvent aussi fixer une échéance pour leur clôture à l’intérieur d’un délai
de 15 jours de leur engagement.
Chaque partie dans la négociation collective est tenue de fournir à l'autre les
informations utiles demandées pour faciliter le déroulement des négociations.
De son côté, l’autorité gouvernementale chargée du travail ou l'autorité
gouvernementale concernée fournit aux parties de la négociation les statistiques, les
informations économiques, sociales et techniques et tous autres renseignements
pouvant faciliter le dialogue.
Chaque partie peut se faire assister au cours des négociations par autant de conseillers
qu'elle désire.
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Une copie des accords communs précités est adressée à l'autorité gouvernementale
chargée du travail.
Les résultats de la négociation collective sont portés dans un procès-verbal ou un
accord signé par les parties dont une copie est adressée à l'autorité gouvernementale
chargée du travail qui transmet une copie desdits procès ou accord au Conseil de la
négociation collective.
Ces mesures fixent un cadre incitatif qui permet aussi de déclencher un
accompagnement par les services chargés du travail et le déclenchement, s’il y a lieu,
de la procédure de conciliation.
En vue de promouvoir la négociation collective, le Code renouvelle aussi le Conseil
national des conventions collectives sous la dénomination de «Conseil de la négociation
collective» et qui a pour mission celle de :
- présenter des propositions pour promouvoir la négociation collective ;
- présenter des propositions pour encourager la conclusion et la
généralisation des conventions collectives de travail notamment au sein
des entreprises occupant plus des deux cents salariés, que ce soit à
l'échelle nationale ou sectorielle ;
- donner son avis sur l'interprétation des clauses de la convention
collective de travail, lorsqu'il en est sollicité;
- étudier l'inventaire annuel du bilan des négociations collectives.
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Le code du travail donne cette définition : « Un accord écrit relatif aux conditions
d’emploi et de travail, conclu entre d’une part les représentants d’un ou de plusieurs
syndicats de travailleurs et, d’autre part, soit un ou plusieurs employeurs, contractant
à titre personnel, soit les représentants d’un ou de plusieurs syndicats ou groupements
professionnels d’employeurs ». Elle est obligatoirement écrite.
Elle doit désigner son champ d’application professionnel et territorial : un ou plusieurs
établissements, ou toute l’entreprise à l’échelle d’une commune, une région ou
nationale. A défaut de spécification, elle est présumée s’appliquer dans le ressort du
tribunal dans lequel elle a été déposée.
L’article 105 déclare qu’elle régit les relations de travail et, « en particulier :
1) Les éléments ci-après du salaire applicable à chaque catégorie de travailleurs
qui comprennent :
a) Les coefficients hiérarchiques afférents aux différents niveaux de
qualification professionnelle, appliqués au salaire minimum du salarié,
sans qualification servent à déterminer les salaires minima pour les
autres catégories de salaries en fonction de leurs catégories
professionnelles ;
b) Les modalités d’application du principe « à travail de valeur égale salaire
égal »,, concernant les procédures de règlement des difficultés pouvant
naître à ce sujet
2) Les éléments essentiels servant à la détermination des niveaux de
qualification professionnelle et notamment, les mentions relatives aux
diplômes professionnels ou autres diplômes;
3) Les conditions et modes d’embauchage et de licenciement de salariés, sans
que les dispositions prévues à cet effet, puissent porter atteinte au libre
choix du syndicat par les salariés ;
4) Les dispositions concernant la procédure de révision, modification,
dénonciation de tout ou partie de la convention collective de travail ;
5) Les procédures conventionnelles suivant lesquelles seront réglés les conflits
individuels et collectifs de travail susceptibles de survenir entre les
employeurs et les salariés liés par la convention ;
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6) L’organisation au profit des salariés d’une formation continue, visant à
favoriser leur promotion sociale et professionnelle et à améliorer leurs
connaissances générales et professionnelles et à les adapter aux innovations
technologiques ;
7) Les indemnités ;
8) La couverture sociale ;
9) L’hygiène et la sécurité au travail ;
10) Les conditions du travail ;
11) Les « facilités » syndicales ;
12) Les affaires sociales
Elle s’applique dans tous les cas à tous les travailleurs de l’entreprise, tant que ses
dispositions leur sont les plus favorables. Elle peut être conclue pour une durée
indéterminée ou déterminée, sans qu’elle puisse dépasser trois années. Ses effets sont
maintenus, jusqu’à la conclusion d’une nouvelle convention.
Les parties signataires sont tenues d’en assurer le respect et peuvent s’en prévaloir en
justice à l’égard des organisations signataires et de leurs membres (Art.123). A cet
égard, elles sont admises à réclamer des dommages intérêts en cas de sa violation et
à ester en justice sans mandat du travailleur victime de sa violation, pourvu qu’il en
ait été informé (Art.125).
Les articles 122 à 132 du code sont consacrés à l’exécution et à la sanction des
conventions collectives. Les signataires s’obligent, en vertu de ces dispositions, à
respecter le contenu des conventions collectives et à éviter tout ce qui peut gêner leur
exécution de bonne foi. Ils peuvent, à cet effet, engager toute action en justice, y
compris à l’égard de leurs membres, pour réclamer des dommages intérêts. Ils peuvent
également agir en lieu et place d’un membre, sans son autorisation, en l’en informant
seulement, pourvu qu’il ne s’y oppose pas .
L’article 127 prévoit, sauf dérogation prévue par la convention collective :
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- la résolution des conflits collectifs nés de l’application des conventions
collectives par le recours aux procédures de conciliation et d’arbitrage
instituées ;
- les conflits individuels par les procédures judiciaires de droit commun.
En conséquence, le travailleur salarié ne peut être contraint de se conformer à la
convention collective qu’en tant qu’obligation conventionnelle et que des procédures
spéciales pour en bénéficier effectivement pourraient lui être opposées.
La convention collective ne peut aller à l’encontre de dispositions plus favorables
consacrées par d’autres mesures juridiques, de type législatif, réglementaire ou par le
contrat de travail. Elle oblige par contre l’employeur à l’appliquer à tous les travailleurs
des entreprises pour lesquels il s’est engagé, abstraction faite de leur affiliation ou non
au syndicat signataire.
La convention collective peut être conclue sans détermination de durée, pour une
durée déterminée, ou pour une durée indéterminée.
-Lorsqu’elle est établie pour une durée indéterminée, elle peut toujours prendre fin par
la volonté d’une partie signataire.
La renonciation doit être notifiée un mois à l’avance au minimum à toutes les autres
parties avec lesquelles elle a été conclue, au secrétariat greffe du tribunal où elle a été
déposée .
La renonciation d’un syndicat ou groupement entraîne de plein droit celle de tous ses
membres.
-Lorsque la convention collective est conclue pour une durée déterminée, celle-ci ne
peut dépasser trois années. A l’échéance conventionnelle, et sauf stipulation contraire,
la convention à durée déterminée continue de produire ses effets comme une
convention à durée indéterminée.
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Ces conflits sont souvent le résultat de l’inobservation par les employeurs de la
législation du travail et se manifestent par des grèves et des sit-in conduisant souvent
à des licenciements et à la fermeture de l’entreprise. Ces conflits ont des conséquences
néfastes sur l’entreprise comme sur l’économie nationale entière.
Les motifs des conflits individuels et collectifs sont nombreux et sont dus à :
1- La grève
La grève est définie comme étant un arrêt total et collectif et concerté du travail
décidé par un groupement de travailleurs pour faire aboutir leurs revendications
professionnelles des salariés et s’exerçant à l’extérieur des lieux du travail.
Pour rappel, le droit de grève demeure garanti par la constitution qui prévoit que
ce droit doit faire l’objet d’une loi organique qui puisse préciser les conditions et
les formes dans lesquelles ce droit doit s’exercer, mais cette loi n’a pas encore
été adoptée.
Un projet de loi organique a été adressé aux partenaires sociaux mais n’a pas
retenu l’assentiment des représentants des syndicats. Il prévoit des conditions
de la grève :
- la notification de la décision de grève à l’employeur avec un préavis de dix jours
au moins, avec précision du ou des motifs de la grève ainsi que le lieu, la date,
la durée et les noms des membres du comité de grève ;
- La nécessité d’assurer le fonctionnement des services essentiels de l’entreprise
(art.15) ;
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- La protection du salarié en grève : celui-ci ne peut renoncer à ce droit et ne peut
être sanctionné par l’employeur du fait de sa participation au mouvement de
grève.
L’article 10 du Code du travail interdit la réquisition des salariés pour effectuer
un travail obligatoire.
2- Le Lock-out
travail
L’accord de la conciliation est réputé définitif ; il ne peut pas y avoir de recours devant
les tribunaux ; Le salarié ne peut saisir le tribunal que s’il n’y a pas d’accord.
- L’arbitrage: Il est défini comme étant une procédure facultative des conflits
collectifs du travail qui consiste à confier à un tiers (arbitre) librement choisi ou
désigné par les parties pour la solution du litige. Ce procédé sert à éviter les lenteurs
des tribunaux puisque l’arbitre est chargé d’instruire et de juger le conflit qui lui est
soumis ,à la place du juge public.
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« Il est procédé immédiatement à la tentative de conciliation, soit à l’initiative de la
partie diligente qui présente une requête où elle fixe les points du différend, soit à
l’initiative du délégué chargé du travail auprès de la préfecture ou province ou à
celle de l’agent chargé de l’inspection du travail au sein de l’entreprise. »(Art.553)
- Arbitrage pour conflits collectifs: il se fait par la CNEC ou la CPEC dans les 48 heures
après rédaction du PV constatant le désaccord entre les parties. La désignation d’un
arbitre se fait dans les 48 heures ; suit la convocation des parties et la prononciation
de la décision de l’arbitrage.
L’arbitre est choisi d’un commun accord par les parties; en cas de désaccord, le Ministre
du Travail désigne un arbitre (48h également); l’arbitre convoque par télégramme les
parties dans un délai de 4 jours maximum à compter de la date de réception du Procès
verbal.
La décision d’arbitrage est prononcée dans les 4 jours de la comparution des parties
par envoi par lettre recommandée dans les 24 heures. Un seul recours contre la
décision d’arbitrage est permis auprès de la chambre sociale (en tant que chambre
arbitrale) près la Cour de cassation, par lettre recommandée dans un délai de 15 jours
suivant la date de notification des décisions d’arbitrage; La décision de la Chambre
sociale doit être rendue dans un délai de trente jours à compter de la date de sa
saisine.
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Chapitre IV - La protection sociale du travailleur
Le Maroc est doté d’un système de sécurité sociale obligatoire et est signataire de
plusieurs conventions dans ce sens.
- Tout employeur est tenu de procéder à son affiliation à la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale (CNSS), ainsi qu'à l'immatriculation de ses salariés et apprentis à la caisse.
- Les taux de cotisation dus à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale sont les suivants :
• Congé annuel payé (1 jour et demi ouvrable par mois et 2 jours pour les moins de
18 ans)
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La victime d’un accident du travail doit, dans la journée où l’accident s’est produit, ou
au plus tard dans les vingt-quatre heures, en informer l’employeur.
• déclarer l'accident dans les 48 heures (non compris les dimanches et jours fériés) ;
• verser une indemnité journalière à la victime, à partir du premier jour qui suit
l’accident et pendant son incapacité temporaire, qui est égale aux deux tiers (2/3) de
la rémunération quotidienne .
Le décret d’application du 29 décembre 2004 fixant les conditions devant être mises
en place pour faciliter le travail de nuit des femmes prescrit d’assurer leur transport à
l’aller et au retour entre leur résidence et le lieu de travail en cas d’absence de moyens
de transport public. Il prévoit aussi de « mettre à leur disposition des moyens de
repos » et de leur accorder un temps de repos d’une demi-heure au moins, au terme
de 4 heures de travail continu, en le considérant comme temps de travail effectif.
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L’article 181 du Code du travail interdit le travail des femmes dans les carrières et les
travaux souterrains des mines. Les autres mesures qui s’adressent spécialement à la
femme ont trait principalement à la maternité. Elles portent d’abord sur la suspension
du travail de la femme pendant les 14 semaines consécutives qui précèdent et suivent
l’accouchement et de l’interdiction de la faire travailler pendant les sept semaines qui
suivent sa délivrance. Durant cette période et son prolongement, en cas de
complication, l’employeur ne peut pas procéder à son licenciement. En revanche, la
femme en état de grossesse apparente peut résilier son contrat de travail sans préavis,
ou proroger sa suspension de 90 jours après le terme du congé de maternité après
préavis(Art.156).
Le code a introduit parmi les fautes graves de l’employeur le harcèlement sexuel qui
s’ajoute ainsi à l’incitation à la débauche, à l’injure grave et à la violence(Art.40).
Selon l’article 143 du code du travail, les enfants ne peuvent être employés ni admis
dans les établissements ou chez les employeurs soumis à la réglementation du travail,
avant l’âge de 15 ans révolus. L’interdiction ainsi posée s’applique également à
l’apprentissage. La limite d’âge est portée à 18 ans en ce qui concerne les
représentations artistiques présentées par les entreprises désignées par voie
réglementaire. Le décret du 29 décembre 2004 fixant la liste des entreprises
nécessitant une autorisation écrite pour engager des jeunes salariés dans des spectacle
publics désigne spécialement les établissement de production audio-visuelle, les foires
et les entreprises de publicité.
Le décret du 29 décembre 2004 fixant les travaux interdits aux mineurs de moins de
18 ans, aux femmes et aux handicapés énumère, de son côté, dix travaux que les
jeunes de moins de 18 ans ne peuvent pas effectuer. Ce sont : le laminage, les services
des robinets à vapeur, les travaux de démolition et ceux qui nécessitent la mise en
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place d’échafaudages ou l’accès à des toitures, ainsi que des travaux déterminés dans
les verreries et le laminage.
L’art 9 du Code du travail interdit toute discrimination au travail fondé sur le handicap.
De son côté, l’article 170 précise que les mesures destinées à assurer l’égalité de
chance et de traitement aux handicapés ne peuvent pas être considérées
discriminatoires.
Les dispositions qui suivent prohibent l’affectation de ces salariés à des travaux qui
risquent de détériorer leur état et requiert et soumettent leur embauchage à un
examen médical. Ils doivent également faire l’objet d’une visite médicale à cette fin,
au moins une fois par an.
Les lieux du travail doivent également être équipés d’accessibilités en vue de facilité
les tâches aux travailleurs handicapés et assurer l’hygiène et la sécurité de tous.
Les travaux interdits aux jeunes de moins de 18 ans par le décret de 2004 précité sont
également interdits aux handicapés. Toutefois, le médecin du travail peut déroger à
cette règle en délivrant un rapport par lequel il certifie que le travail que l’employeur
envisage de confier au travailleur handicapé ne présente pas de risque excessif pour
sa sécurité et santé. Ces règles concernent le travail de nuit, les charges à porter ou à
traîner ainsi que les travaux dangereux interdits
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LES REGLES DE PROTECTION COMMUNES AU TRAVAIL DES FEMMES, DES
ENFANTS ET DES HANDICAPES
1. Travaux interdits
Le travail souterrain et dans les carrières est interdit aussi bien aux mineurs de moins
de 18 ans révolus qu’aux femmes et aux personnes handicapées. Il en va de même
des travaux qui présentent des risques excessifs pour eux ou qui sont susceptibles de
porter atteinte aux bonnes mœurs(Art.181).
Les travaux pouvant compromettre le développement physique des enfants de moins
de 18 ans révolus ou qui risquent d’aggraver leur handicap éventuel sont également
interdits (Art.180).
2. Repos
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L’INSPECTION DU TRAVAIL
dispositions légales ;
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