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INTRODUCTION
DEFINITION
On peut définir le droit du travail comme l’ensemble des règles juridiques applicables aux
relations individuelles et collectives qui naissent entre les employeurs ou assimilés et ceux qui
travaillent sous leurs autorité, à l’occasion de ce travail.
Autrement dit le droit du travail est l’étude de l’ensemble des rapports juridiques qui
naissent de l’exécution de tâches par un travailleur (le salarié) pour le compte et sous la
subordination d’autrui (l’employeur).
Cependant, le cours de droit du travail a pour objet l'étude des normes juridiques qui régissent
les relations entre un employeur et un salarié.
Le droit du travail s’applique aux relations juridiques liées au travail salarié et se distingue
en ce sens des rapports juridiques naissant de la formation, du travail bénévole, du travail
indépendant ou enfin du travail exercé dans le cadre de la fonction publique.
Les relations de travail se caractérisent par un lien de subordination entre un employeur qui
rémunère un salarié qui met à sa disposition ses compétences professionnelles.
Le droit du travail encadre la formation, l'exécution et la rupture du contrat de travail. Il
garantit également le respect des libertés syndicales et des normes de sécurité au travail, ainsi
que la protection des travailleurs vulnérables.
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Droit du Travail par M .Naji
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contrat de travail à durée déterminée, quel que soit son motif, ne peut avoir ni pour objet ni
pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l'activité normale et permanente de
l'entreprise ». Ajoutons, qu’un « contrat de travail à durée déterminée ne peut être conclu que
pour l'exécution d'une tâche précise et temporaire » et ce dans les cas suivants: (voir ça dans
les titres suivants)
- « Remplacement d'un salarié en cas d’absence (congés payés, congé maladie, congé
maternité notamment), de passage provisoire à temps partiel, de départ définitif précédant la
suppression de son poste de travail ou d'attente de l'entrée en service effective du salarié
recruté par CDI »
- « Accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise »
- Dans le cadre d’un usage « en raison de la nature de l'activité exercée et du caractère par
nature temporaire de ces emplois », on parlera alors d’un CDD d’usage.
Lorsqu’un CDD est envisagé il convient également de s’attarder sur d’autres éléments tels
que:
1. La durée du contrat
La durée d’un CDD ne peut excéder 12 mois.
2. Le terme du contrat
La loi impose que « le contrat de travail à durée déterminée comporte un terme fixé avec
précision dès sa conclusion ». C’est-à-dire qu’il doit être conclu de date à date. Toutefois
certains CDD peuvent ne pas comporter de terme précis notamment pour un CDD de
remplacement. Dans ce cas là, la loi précise que le CDD « est alors conclu pour une durée
minimale. Il a pour terme la fin de l'absence de la personne remplacée ou la réalisation de
l'objet pour lequel il a été conclu ».
3. La durée de la période d’essai
La période d'essai est la période pendant laquelle chacune des parties peut rompre
volontairement le contrat de travail, sans préavis ni indemnité. Toutefois, après au moins une
semaine de travail, la rupture de la période d'essai non motivée par la faute grave du salarié,
ne peut avoir lieu qu'en donnant l'un des délais de préavis suivants : - deux jours avant la
rupture s'il est payé à la journée, à la semaine ou à la quinzaine ; - huit jours avant la rupture
s'il est payé au mois.
En ce qui concerne les contrats à durée indéterminée la période d’essai est fixée à :
trois mois pour les cadres et assimilés ;
un mois et demi pour les employés ;
quinze jours pour les ouvriers.
En ce qui concerne les contrats à durée déterminée le période d’essai ne peut dépasser :
une journée au titre de chaque semaine de travail dans la limite de deux semaines
lorsqu'il s'agit de contrats d'une durée inférieure à six mois ;
un mois lorsqu'il s'agit de contrats d'une durée supérieure à six mois.
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1. Définition
On peut définir ce type de contrat comme suit: « Le contrat de travail intermittent est un
contrat à durée indéterminée, (…) afin de pourvoir des postes permanents qui, par nature,
comportent une alternance, régulière ou non, de périodes travaillées et de périodes non
travaillées (…). Il a pour objet d’assurer une stabilité d’emploi pour les catégories de
personnels concernées dans les secteurs qui connaissent ces fluctuations d’activité ».
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Toutefois, le contrat conclu pour une durée maximum d'une année devient un contrat à durée
indéterminée lorsqu'il est maintenu au-delà de sa durée.
N.B :
Dans le secteur agricole, le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu pour une
durée de six mois renouvelable à condition que la durée des contrats conclus ne dépasse pas
deux ans. Le contrat devient par la suite à durée indéterminée.
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Si la plupart des formalités sont communes aux différentes causes de rupture du contrat, d'autres sont
spécifiques et il est souvent indispensable, dans une PME, de recourir à un expert, qui peut être un
conseiller juridique ou le cabinet d'expertise comptable pour traiter les cas délicats (licenciement pour
faute ou licenciement économique).
a. La démission
Un salarié sous contrat à durée indéterminée peut à tout moment mettre fin à la relation contractuelle
de travail. Dans ce cas, il démissionne. La démission peut être donnée verbalement mais il est
toutefois recommandé au salarié de la formuler par écrit. La convention collective impose souvent au
salarié le respect d'un délai de préavis avant son départ de l'entreprise.
b. Le départ en retraite
Le salarié peut prendre sa retraite dès lors qu'il a atteint l'âge minimal fixé par les textes réglementaires
(en général 60 ans). La loi prévoit le versement d'une indemnité conditionnée par l'ancienneté du
salarié.
c. Le licenciement
L'employeur peut licencier un salarié pour motif personnel. Le Code du travail impose alors que le
licenciement soit fondé sur une cause réelle et sérieuse. Ce licenciement peut être sans faute (ex. :
insuffisance professionnelle, maladie prolongée qui désorganise le travail) ou pour faute (faute légère,
faute grave voire lourde). Les indemnités vont être différentes selon le niveau de la faute.
Enfin, le licenciement peut être consécutif à des difficultés économiques. La procédure de gestion du
départ du salarié sera soumise à des contraintes d'information du personnel, contraintes parfois très
délicates.
d. La rupture conventionnelle
Une autre possibilité de rupture de la relation contractuelle du travail est possible. La rupture
conventionnelle repose sur le consentement des deux parties matérialisé par la signature d'une
convention. Le départ du salarié, selon cette modalité, donne également lieu au versement
d'indemnités fixées par les parties au contrat et qui ne peuvent pas être inférieures à celles prévues
pour un licenciement.
Le contrat de travail à durée déterminée prend fin au terme fixé par le contrat ou par la fin du travail
qui a fait l'objet du contrat.
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La rupture avant terme du contrat du travail à durée déterminée provoquée par l'une des parties et non
motivée par la faute grave de l'autre partie ou par un cas de force majeure donne lieu à dommages-
intérêts.
Le contrat de travail à durée indéterminée peut cesser par la volonté de l'employeur, et/ou par la
volonté du salarié au moyen d'une démission portant la signature légalisée par l'autorité compétente.
L'employeur applique les sanctions disciplinaires graduellement. Lorsque les sanctions disciplinaires
sont épuisées dans l'année, l'employeur peut procéder au licenciement du salarié. Dans ce cas, le
licenciement est considéré comme justifié.
De l’autre coté, sont considérées comme fautes graves commises par l'employeur, le chef de
l'entreprise ou de l'établissement à l'encontre du salarié :
l'insulte grave ;
la pratique de toute forme de violence ou d'agression dirigée contre le salarié ;
le harcèlement sexuel ;
l'incitation à la débauche.
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l’indemnité de préavis
Lorsque le contrat de travail à durée indéterminée est rompu sans préavis, la partie responsable (l’employeur ou le
salarié) est obligée de verser à l’autre partie une indemnité de préavis, sauf en cas de faute grave ( article 51 du code
de travail ).
Montant de l’indemnité de préavis
L’indemnité de préavis est égale à la rémunération qu’aurait perçue le salarié s’il était demeuré à son poste pendant le
délai de préavis.
Durée du préavis
Selon le décret n° 2-04-469 du 29 décembre 2004, paru au Bulletin Officiel n° 5280 du 06 janvier 2005, le délai de
préavis est fixé comme suit :
Après six mois de travail dans la même entreprise, le salarié lié par un contrat de travail à
durée indéterminée a droit à une indemnité en cas de licenciement quels que soient le mode
de rémunération et la périodicité du paiement du salaire.
Le montant de l'indemnité de licenciement pour chaque année effectif est égal à :
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Remarque :
L'indemnité de licenciement est calculée sur la base de la moyenne des salaires perçus au
cours des cinquante-deux semaines qui ont précédé la rupture du contrat.
En cas de faute grave, le salarié peut être licencié sans préavis ni indemnité ni versement de
dommages-intérêts.
A. Le certificat de travail
L'employeur est tenu de délivrer un certificat de travail à l'expiration de tout contrat de travail
et au moment du départ du salarié.
Le certificat de travail doit mentionner obligatoirement :
la date d'entrée du salarié dans l'entreprise ;
la date de sortie (celle de fin du préavis, effectué ou non) ;
la nature des emplois successivement occupés avec les périodes correspondantes.
Sont interdites les indications susceptibles de porter préjudice au salarié ou d'être simplement
tendancieuses.
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Le " reçu pour solde de tout compte " peut être dénoncé dans les soixante jours suivant la date
de sa signature. Cette dénonciation du reçu doit être effectuée :
soit par lettre recommandée avec accusé de réception adressée à l'employeur ;
soit par assignation devant le tribunal.
L'employeur a l'obligation de tenir un registre unique du personnel qu'il doit mettre à jour lors
du départ d'un salarié.