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Cas pratique 1. Le cas d’Amina
Question de droit :
La question qui se pose est de savoir si l’employeur est en droit de mettre fin au
contrat de travail après la fin de la période d’essai et durant une période de
formation à laquelle la salariée est soumise conformément au contrat de travail
sans préavis et sans indemnités.
Majeure :
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La période d’essai est définie par l’article 13 du Code du travail : « la période
d’essai est la période pendant laquelle chacune des parties peut rompre
volontairement le contrat de travail, sans préavis ni indemnité ».
Cet article définit la période d’essai par ses effets. Elle se caractérise par une
certaine liberté réciproque. Chaque partie peut rompre cette période sans préavis
ni indemnité. La rupture peut intervenir à tout moment sans avoir à être justifiée.
Le salarié doit être informé de l’existence d’une période d’essai. Elle ne se
présume pas. En l’absence d’information, le salarié peut se considérer comme
embauché de manière définitive. C’est le contrat de travail qui en fixe
généralement les conditions et la durée. Il s’ensuit que les parties gardent une
liberté dans la fixation de la durée de la période d’essai. Cela dit, elle ne doit pas
dépasser les durées maximales fixées par la loi.
En effet, l’article 14 du Code de travail les détermine selon le type du contrat
conclu et selon la catégorie dont relève le salarié. En ce qui concerne les contrats
à durée indéterminée, la période d’essai est fixée à trois mois pour les cadres et
assimilés ; un mois et demi pour les employés, quinze jours pour les ouvriers.
Lorsqu’il s’agit d’un contrat à durée déterminée, la période d’essai ne peut
dépasser une journée au titre de chaque semaine de travail dans la limite de deux
semaines s’agissant d’un contrat d’une durée inférieure à six mois et un mois
lorsqu’il s’agit de contrats d’une durée supérieure à six mois. Lorsqu’il s’agit
d’un contrat de travail temporaire, l’article 502 dispose que la période d’essai ne
peut pas dépasser deux jours si le contrat est conclu pour une durée de moins
d’un mois ; trois jours si le contrat est conclu pour une durée variant entre un et
deux mois et cinq jours si la durée du contrat dépasse deux mois.
La période d’essai peut être renouvelée une seule fois pour les contrats à durée
indéterminée d’une durée égale ou inférieure à la période d’essai initiale. Le
renouvellement doit être expressément prévu dans le contrat de travail pour que
le salarié en soit informé.
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Le contrat de travail, la convention collective ou le règlement intérieur peuvent
prévoir des périodes d’essai inférieures à celles prévues par la loi.
Pendant la période d’essai le contrat de travail peut être rompu par l’une ou
l’autre des parties sans préavis ni indemnité conformément à l’article 13 du
Code du travail. Toutefois, ce même article prévoit l’obligation de respecter un
délai de préavis lorsque la rupture de la période d’essai n’est pas motivée par la
faute grave du salarié et après au moins une semaine de travail. Ce délai de
préavis est de deux jours avant la rupture si le salarié est payé à la journée, à la
semaine ou à la quinzaine et de huit jours avant la rupture s’il est payé au mois.
En l’absence de rupture, le contrat de travail devient définitif. Aucune formalité
n’est nécessaire à cet effet. Le salarié est considéré comme embauché
définitivement de manière rétroactive (dès le premier jour d’activité). Toute
rupture du contrat après la fin de la période d’essai peut être considérée soit
comme un licenciement (lorsque la rupture est à l’initiative de l’employeur) ou
comme une démission (lorsque c’est le salarié qui choisit de mettre fin à son
contrat).
Mineure :
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d’essai peut être rompue à l’initiative de l’une des parties sans préavis ni
indemnités. En l’occurrence, la période d’essai est achevée le 1 er décembre
tandis que l’employeur a exprimé son mécontentement et sa volonté de mettre
fin au contrat de travail le 15 décembre c'est-à-dire après l’expiration de l’essai
et pendant la période de formation. Or, la période d’essai ne peut pas être
confondue avec la période de formation avant titularisation. La finalité de la
période d’essai étant de permettre à l’employeur d’évaluer les compétences du
salarié et ses aptitudes professionnelles et non pas de le former. La rupture du
contrat d’Amina est intervenue 14 jours après la fin de la période d’essai.
Nonobstant qu’elle soit encore en période de formation, le contrat de travail
d’Amina est définitif. Par conséquent, cette rupture s’analyse en un
licenciement.
Solution :
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Cas pratique 2 : le cas de Mohamed
Question de droit :
Majeure :
Selon l’article 16 du Code de travail, « le contrat de travail est conclu pour une
durée indéterminée, pour une durée déterminée ou pour accomplir un travail
déterminé ». Donc, le contrat le travail peut être à durée indéterminée ou
comporter un terme précis ou encore résulter de la réalisation de l’objet pour
lequel il a été conclu. L’employeur ne doit pas pouvoir conclure un CDD pour
occuper un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise. Il
s’ensuit qu’en principe, le CDI est la forme normale de l’emploi. D’ailleurs le
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législateur a limité les cas de recours au CDD. Ce qui montre que le CDI est le
principe.
Le CDD est une forme du travail précaire. Il n’offre pas au salarié la stabilité et
la sécurité de l’emploi. Il ne peut être conclu que dans les cas suivants :
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parties doivent avoir la capacité de contracter. Le salarié doit avoir 15 ans au
moins pour pouvoir travailler conformément à l’article 143. Le consentement
doit exister et ne doit pas être vicié. L’objet doit être déterminé ou déterminable,
licite, moral et possible. Enfin, La cause doit être licite et morale.
Mineure :
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Solution :
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Cas pratique 3 : le cas de Karim
Question de droit :
Majeure :
Mineure :
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cessation de l’une des activités de l’entreprise qui est la commercialisation des
produits informatiques et la suppression momentanée du poste de Karim. La
raison de la modification du contrat de travail est économique et elle est valable
puisqu’elle répond à l’intérêt de l’entreprise. Par conséquent, Karim ne doit pas
refuser d’exécuter la nouvelle mission temporairement dans l’attente d’une
reprise de l’activité dans le secteur informatique.
Solution :
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Cas pratique de révision : le cas d’Ahmed
Question de droit :
Majeure :
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l’entreprise. Il doit par ailleurs respecter la vie privée des salariés et le secret de
leur correspondance. Il a également l’obligation de s’abstenir et de protéger ses
salariés contre les actes d’harcèlement moral et sexuel et contre tout acte de
discrimination. Une obligation d’information vis-à-vis des salariés pèse
également sur l’employeur conformément à l’article 24 du Code du travail. Il
doit communiquer aux salariés par écrit lors de l’embauchage toutes les
dispositions relatives à la convention collective de travail, au règlement
intérieur, aux horaires de travail, aux modalités d’application du repos
hebdomadaire, aux mesures concernant la préservation de la santé et de la
sécurité et la prévention des risques liés aux machines, aux date, heure et lieu de
paye, au numéro d’immatriculation à la CNSS et à l’organisme d’assurance les
assurant contre les accidents de travail et les maladies professionnelles.
Le salarié quant à lui, s’engage à fournir un travail moyennant le versement
d’un salaire. Il doit exécuter la prestation de travail sous la subordination de son
employeur et il doit respecter la bonne foi dans l’exécution de son travail. Le
contrat de travail est un contrat personnel, le salarié est personnellement engagé
dans l’entreprise et doit exécuter personnellement la prestation de travail. Il est
tenu à une obligation d’exclusivité en consacrant son temps de travail à l’activité
de l’entreprise qui l’emploie. Le salarié peut néanmoins exercer en dehors du
lieu et du temps de travail une autre activité relevant ainsi de sa vie personnelle.
Le salarié est tenu une obligation de non-concurrence qui lui interdit d’exercer
une activité professionnelle concurrente tout au long du contrat. Par ailleurs,
l’article 22 du Code du travail met à la charge du salarié d’autres obligations.
D’abord, il a le devoir « de veiller à la conservation des choses et des moyens
qui lui ont été remis pour l’accomplissement du travail dont il a été chargé ; il
doit les restituer à la fin de son travail. Il répond de la perte ou de la
détérioration des choses et des moyens précités s'il s'avère au juge, de par le
pouvoir discrétionnaire dont il dispose, que cette perte ou cette détérioration
sont imputables à la faute du salarié, notamment par l'usage desdits choses et
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moyens en dehors de leur destination ou en dehors du temps de travail. Le
salarié ne répond pas de la détérioration et de la perte résultant d'un cas fortuit
ou de force majeure ». Enfin, le salarié a une obligation d’information vis-à-vis
de son employeur notamment en cas de changement du lieu de résidence.
L’article 22 du Code met à sa charge l’obligation de communiquer la nouvelle
adresse soit en main propre soit par lettre recommandée avec accusé de
réception.
Mineure :
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soit enregistré et noté par l’employeur notamment dans le dossier professionnel
du salarié. Donc, Ahmed n’a pas respecté son obligation d’information. Il faut
souligner par ailleurs qu’Ahmed a manqué à son obligation principale
d’exécuter sa prestation de travail. Son absence est injustifiée puisqu’il n’a
fourni à son employeur aucune justification et il n’a donné aucune nouvelle ou
réponse au courrier de l’employeur. Cette situation peut caractériser une volonté
de la part du salarié de ne pas revenir au travail.
Solution :
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