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SOMMAIRE
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INTRODUCTION GENERALE
I- Définition
Le droit du travail est l’ensemble des règles législatives, réglementaires et
conventionnelles qui régissent les rapports entre employeurs et travailleurs
dépendants (qui exécutent leurs prestations sous l’autorité et la direction d’une
autre personne). Ce qui exclut les fonctionnaires et agents de l’Etat, les
travailleurs indépendants tels que les avocats, les pharmaciens, les architectes,
les notaires du domaine d’application du droit du travail.
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1- La constitution
La loi fondamentale de l’Etat, la constitution en son préambule, contient des
principes fondamentaux du droit du travail tels que la nécessité de garantir les
libertés syndicales, l’égalité de tous à l’accès de l’emploi.
2- La loi
La loi, en matière de travail est constituée par le code du travail adopté le 12
janvier 1995, remplaçant et abrogeant celui du 1 août 1964.
3- Les règlements
Il s’agit des décrets et arrêtés pris par les autorités compétente pour assurer les
conditions et les modalités des lois relatives au droit du travail.
4- La jurisprudence
Il s’agit des décisions prises par les tribunaux de travail relativement à des
litiges qui ont opposé employeurs et employés.
Il, s’agit de sources qui naissent des rapports de travail entre le patronat et les
travailleurs. On cite les conventions collectives, les usages et les règlements
intérieurs.
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Ainsi définie, il, est aisé de dire que la notion de convention collective montre
qu’il est reconnu aux travailleurs et aux employeurs de fixer eux-mêmes, par
voie d’accord, certaines règles applicables aux relations du travail. Il existe
plusieurs types de conventions collectives (convention collectives ordinaire, la
convention collective susceptible d’être étendue, la convention collective
interprofessionnelle nationale). En Côte-d’Ivoire, seule la convention collective
interprofessionnelle est appliquée et constitue de ce fait, avec le code du travail,
les documents contenants l’essentiel des dispositions réglementant les relations
du travail.
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Les usages
Ce sont les habitudes pratiquées pendant longtemps et considérées à un moment
comme étant le droit.
Le règlement intérieur
C’est un acte unilatéral de l’employeur qui détermine les conditions de travail et
la marche de l’entreprise et les obligations du travailleur. Cet ensemble de règles
est applicable à l’ensemble des travailleurs.
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Ce sont les traités ratifiés par la Côte-D’ivoire en matière de droit du travail. Ces
accords ou traités peuvent être bilatéraux ou multilatéraux
Quand ils sont bilatéraux ils sont conclus entre un autre Etat et la CI. Ils ont
pour objet de régler les questions relatives à la circulation de la main d’œuvre
entre eux.
S’ils sont multilatéraux, ces traités sont conclus entre plusieurs Etats afin
d’harmoniser leur législation interne. C’est le cas de la convention internationale
du travail, du projet de l’harmonisation droit du travail.
1- L’inspecteur du travail
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La composition
Le tribunal du travail est composé d’un Président et de deux (2)
assesseurs. Le président du tribunal est soit le président du tribunal de
1ère instance, soit un magistrat désigné par ce dernier.
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Pour la mise en œuvre de leur mission, les délégués du personnel disposent d’un
certain nombre de prérogatives.
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a- La liberté syndicale
Ce principe permet aux travailleurs de se constituer librement en syndicat en vue
de la défense collective de leurs intérêts professionnels. Ce qui signifie que
l’appartenance à un syndicat ne peut être une cause légitime de refus
d’embauche, de licenciement, d’avancement.
La femme mariée peut exercer librement son droit syndical sans l’autorisation
préalable de son époux. Il en va autrement s’agissant du mineur de 16 ans. Effet,
ce dernier ne peut exercer ce droit qu’avec l’autorisation préalable de son
représentant légal.
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Paragraphe 1 : Définition
Le contrat de travail est une convention par laquelle une personne s’engage à
mettre son activité professionnelle à la disposition d’une autre personne
physique ou morale sous son autorité et sa direction moyennant une
rémunération. Cette définition permet de relever les caractères ou les éléments
constitutifs du contrat de travail.
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A- La prestation de travail
B- La rémunération
En contre partie du travail fourni par le travailleur, l’employeur lui doit une
rémunération ou salaire. Ce qui signifie que si la prestation de travail n’est pas
fournie, le salaire ne peut être dû.
Exemple : En cas de grève, le travailleur n’a pas droit à un salaire.
En revanche, il existe des cas où la prestation n’est pas accomplie mais le
travailleur continue de bénéficier de son salaire.
Exemple : Congés payés, rémunération de retraités.
La rémunération fait du contrat de travail un contrat à titre onéreux. A défaut de
rémunération, on serait en présence d’une entraide. Elle constitue l’obligation
essentielle de l’employeur.
C- Le lien de subordination
C’est le critère fondamental du contrat de travail. En effet, dans le contrat, le
travailleur est placé sous l’autorité, la direction et la responsabilité de
l’employeur. Le travailleur reçoit donc constamment des ordres relatifs à
l’exécution de la prestation de travail. Il est subordonné de l’employeur.
Tous les éléments constitutifs du contrat de travail sus mentionnés permettent de
le distinguer de contrats voisins.
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Le contrat de mandat, selon l’art.1984 du code civil, est un contrat par lequel
une personne, le mandat, donne à une autre, le mandataire, le pouvoir
d’accomplir à son nom et à son compte, un ou plusieurs actes juridiques.
De cette définition, il apparaît que le contrat de travail se distingue du contrat de
mandat à deux niveaux :
- L’exécution du contrat de mandat porte exclusivement sur des actes
juridiques contrairement au travail qui porte essentiellement sur des actes
matériels.
- Le mandataire n’est pas le subordonné du mandant alors que le salarié est
sous l’autorité et la direction de l’employeur.
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Pour analyser les différents types de contrat de travail, il importe d’indiquer les
conditions de formation du contrat de travail de façon générale.
Il s’agit des conditions de validité de tout contrat prévues par l’art. 1108 du code
civil. Elles concernent :
- Le consentement : Les parties au contrat de travail doivent donner
librement leur accord à la conclusion du contrat.
- La capacité : Elles doivent avoir la capacité juridique requise pour
accomplir des actes juridiques. Il faut donc être majeur et lucide.
Toutefois en matière de travail, ce principe connaît des exceptions. En
effet, le mineur de 16 ans peut conclure un contrat de travail avec
l’assistance de son représentant légal et à 18 ans, il peut tout seul conclure
et rompre un contrat de travail.
- L’objet et la cause : Le contrat de travail doit avoir un objet et une cause
licites c'est-à-dire conforme à la loi et aux bonnes mœurs.
L’existence d’un contrat de travail se prouve par tout moyen. Cela signifie
qu’en principe, le contrat de travail est un contrat consensuel c'est-à-dire qui se
forme par le seul échange des consentements des parties. Il peut donc être
conclu par écrit ou verbalement.
Toutefois, dans certains cas, l’écrit est exigé. C’est le cas notamment du contrat
de travail à durée déterminée, de l’engagement à l’essai ainsi que leur
renouvellement. En cas de non respect de cette exigence légale, ils deviennent
des contrats de travail à durée indéterminée. Il en va de même du contrat
d’apprentissage dont l’absence d’écrit le rend nul même si cette nullité n’a pas
encore été prononcée par les juges.
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C’est une convention par laquelle une personne appelée maître d’apprentissage
s’engage à donner ou à faire donner une formation professionnelle complète et
méthodique à une autre appelée apprenti qui, lui, s’engage en retour à se
conformer aux instructions qu’elle reçoit et à exécuter les ouvrages qui lui sont
confiés en vue de sa formation.
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Cette durée est fonction du métier à apprendre. Dans tous les cas elle ne peut
excéder 3 ans. Cependant, si la durée prévue dans le contrat n’a pu suffire à la
formation pour des raisons indépendantes de la volonté des deux parties,
prorogation peut être accordée mais ne pouvant excéder 12 mois.
Le contrat d’apprentissage est renouvelable au cas où la qualification de
l’apprenti est insuffisante. Aussi, la durée minimum peut être réduite surtout
dans les cas de complément d’apprentissage, en vue d’une qualification
supérieure.
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A- la forme de l’essai
Le contrat d’engagement à l’essai doit être obligatoirement passé par écrit.
Lorsque le contrat n’est constaté par un écrit ou par une lettre d’embauche, on
considère que l’engagement est effectif et il devient un contrat à durée
indéterminée.
B- la durée de l’essai
La durée de l’essai varie selon la catégorie professionnelle à laquelle appartient
le travailleur. Cette durée est prévue par l’article 14 de la convention
collective :
8 jours pour les ouvriers payés à l’heure ou la journée ;
1 mois pour les travailleurs payés au mois ;
2 mois pour les agents de maîtrise, les techniciens et assimilés ;
3 mois pour les ingénieurs, cadres et assimilés.les techniciens supérieurs
6 mois pour les cadres ingénieurs et supérieurs.
C- le renouvellement de l’essai
La période de l’essai ainsi indiquée ne peut être renouvelée qu’une seule fois.
En cas de renouvellement, le travailleur doit être informé par écrit dans les
délais fixés comme suit :
2 jours avant la fin de la période de l’essai lorsque celui-ci est de huit
jours (8) ;
8 jours lorsque celui-ci est d’un mois ;
15 jours avant la fin de l’essai, lorsque la période normale de l’essai a
duré 2 ou 3 mois.
1 mois lorsque l’essai a duré 6 mois.
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Le contrat de travail à durée déterminée (CDD) est celui qui prend fin à l’arrivée
d’un terme fixé par les parties au moment de sa conclusion (art.14.1du code du
travail). La durée est librement fixée par les parties. Toutefois, elle ne peut
excéder 2 ans même en cas de renouvellement du contrat.
Le CDD doit être conclu par écrit ou constaté par une lettre d’embauche. Cet
écrit doit préciser la durée ou la date exacte d’expiration du contrat. Mais l’écrit
n’est pas exigé pour les travailleurs journaliers engagés à l’heure ou à la journée
pour une occupation de courte durée.
Le contrat de travail à terme précis est celui dont la date d’expiration ou la date
exacte de son exécution est connue d’avance, c’est-à-dire au moment de sa
conclusion.
Exemple : CHERITA est engagéé pour 8 mois en qualité d’enseignante dans une
entreprise à compter du premier 01décembre 2006et ce contrat prend fin le 01
juillet 2007. Ce type de contrat peut être renouvelé mais le renouvellement ne
doit pas avoir pour effet de dépasser la durée légale maximale de 2 ans ; sinon il
perd sa nature de CDD à terme précis pour devenir un contrat de travail à durée
indéterminée.
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Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) est celui conclu sans qu’un
terme ne soit fixé par les parties au moment de sa conclusion. Son exécution se
poursuit jusqu’à ce que l’une des parties décide d’y mettre fin de manière
unilatérale.
Le CDI est le type de contrat de travail, en pratique, le plus répandu en raison de
sa souplesse résultant de la facilité de rupture dont dispose chacune des parties.
Mais cela peut être désavantageux pour le travailleur qui se trouve dans une
situation D’insécurité du fait de l’instabilité du CDI.
On comprend la diversité de mesures légales, conventionnelle et
jurisprudentielle pour protéger le travailleur contre l’exercice abusif de ce droit
de résiliation unilatérale.
L’employeur bénéficie également d’une certaine protection en cas de démission
du salarié.
Paragraphe 3 : le contrat de travail à temps partiel
Il est doit être passé obligatoirement par écrit ; à défaut, il devient un contrat de
travail à temps plein et à durée indéterminée. Cet écrit doit préciser :
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1- La forme du salaire.
a- Le salaire au temps
b- Le salaire au rendement
2- La consistance du salaire.
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- Les primes : Elles sont accordées aux travailleurs par l’employeur soit
spontanément soit en application de la convention collective en vue d’atteindre
un objectif précis. On peut citer les primes d’ancienneté, les primes de
rendement, les primes de salissure, les primes d’assiduité, les primes de
pénibilité du travail, primes de panier.
La prime d’ancienneté est acquise au bénéfice de tous les employés, à un
montant variable de 2% du salaire minimum de la catégorie de classement du
travailleur après deux années d’ancienneté, et de 1% de ce salaire par année de
service supplémentaire jusqu’à la 25ème année incluse (art.55 CCI).
- primes d’entretien
- primes de technicité
- primes de rendement
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B- Le montant du salaire
Dans le souci d’atténuer non seulement l’exploitation d’une main
d’œuvre au pouvoir de négociation très faible mais aussi d’améliorer les
conditions du travailleur, il est institué un SMIG en déca duquel un
employeur ne peut payer un salarié. Quelle que soit la qualification
professionnelle du salarié, le SMIG mensuel, est à ce jour de 36607
FCFA.
Il convient, cependant, d’observer qu’en réalité et en règle générale, ce SMIG ne
concerne que les salariés qui n’ont aucune qualification professionnelle.
En ce qui concerne les travailleurs qualifiés, leurs salaires sont
généralement fixés par voie conventionnelle.
Elles sont précisées aux articles 32.1 et suivant du code du travail. Ces textes
indiquent le lieu et période de paiement. Ils relèvent aussi le caractère
obligatoire du bulletin de salaire.
En ce qui concerne le lieu de paiement, il est de principe que celui-ci doit être
effectué sur le lieu de travail et aux jours ouvrables. Aussi l’article 32.2 du code
du travail dispose-t-il : « le salaire ne peut en aucun cas être payé dans un dépôt
de boisson ou dans un magasin de vente sauf pour les travailleurs qui y sont
employés ».
S’agissant de la périodicité du paiement il est acquis qu’en raison de son
caractère alimentaire, le salaire doit être régulièrement payé. Suivant les termes
de l’article 32.2 du code di travail, les intervalles du temps de paiement des
salaires sont fonction du type de contrat. Ainsi pour les travailleurs engagés à la
journée, ou à la semaine, les intervalles de paiement de salaire ne peuvent
excéder 15 jours. Pour les travailleurs engagés à la quinzaine ou au mois, ceux-
ci ne peuvent excéder un mois. En tout état de cause, les paiements mensuels
doivent être effectués au plus tard 8 jours après la fin du mois qui donne droit au
salaire.
Un bulletin de paie doit être obligatoire délivré au salarié au moment du
paiement du salaire correspondant. Cela constitue la preuve que le salaire a été
effectivement payé et celle de l’existence d’un contrat de travail.
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Il existe une durée légale hebdomadaire de travail que l’employeur est tenu de
respecter. Toutefois, il existe des cas où cette durée peut être prolongée.
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1- Le repos hebdomadaire.
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Il faut faire la distinction entre les jours fériés chômés et payés d’une part et les
jours fériés chômés simple d’autre part. Selon l’article 24.2 du code du travail et
le décret du 07 mars 1996, sont déclarés jours fériés chômés et payés, le jour
de la fête de l’indépendance (07 août) et le jour de la fête du travail (1er mai)
même si ces jours tombent un dimanche.
Aussi la convention collective institue- telle d’autres jours fériés, chômés et
payés sauf s’ils tombent un dimanche. Ce sont le 1er janvier, la fête de ramadan,
la tabaski, la fête de la toussaint (1er novembre), le 25 décembre, le jour de
l’ascension (assomption 15 août) auxquels il faut ajouter le lendemain de la nuit
du destin, la fête nationale de la paix (15 novembre), le lendemain du
mahouloud.
S’agissant des jours fériés chômés simple, ce sont les lundis de pâque et
de pentecôte. Il en est ainsi des lendemains du 07 août et du 1 er mai, si ces jours
tombent un dimanche.
Le régime des jours fériés concernant la rémunération des travailleurs
commande le respect des règles suivantes :
Si le jour n’a pas été chômé :
- les travailleurs payés à l’heure, à la journée, ont droit au salaire
correspondant à l’horaire de travail et à la répartition de la durée
hebdomadaire du travail pratiqué dans l’entreprise ;
- les travailleurs rémunérés au mois ont droit à leur salaire normal qui ne
peut ne peut subir une modification à la hausse en raison du travail
effectué le jour férié.
Si le jour a été effectivement chômé :
- les travailleurs payés à l’heure, à la journée n’ont droit à aucun salaire ; les
salariés rémunérés au mois ont droit à leur salaire normal qui ne peut subir
une modification à la baisse en raison du chômage du jour férié.
Le congé payé est un congé annuel admis pour préserver non seulement la santé
physique mais aussi intellectuelle et morale du travailleur.
La loi prévoit les conditions et les modalités de congés payés ainsi que
l’indemnité due au travailleur qui part en congé.
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la mesure du possible des désirs du travailleur. Par ailleurs le salarié doit être
informé au moins 15 jours avant la da prévue pour les congés
Avec l’accord du salarié, le congé peut être fractionné à condition qu’il
bénéficie d’un repos d’au moins 14 jours consécutifs, jours de repos
hebdomadaire ou jours fériés éventuellement compris.
La durée de congé se calcule en tenant compte du nombre de mois accomplis
pendant la période de référence qui part de la date d’embauche ou du retour du
travailleur de son congé au dernier jour qui précède son nouveau départ en
congé.
Lorsque le nombre de mois de service est déterminé, (la période de référence),
il faut le multiplier par le nombre de jours ouvrables de repos prévus soit par le
code du travail (2 jours ouvrables par mois) soit par la convention collective
(2,2 jours par mois). Ce produit est multiplié par le quotient 1.25 pour obtenir la
durée calendaire de congé. Les jours calendaires sont les jours sans distinction
entre jours ouvrables et jour non ouvrables.
La durée de congé est augmentée par an et selon la convention collective :
- 1 jour ouvrable supplémentaire après 5 ans d’ancienneté
- 2 jours ouvrables supplémentaires après 10 ans d’ancienneté
- 3 jours ouvrables supplémentaires après 15 ans d’ancienneté
- 5 jours ouvrables supplémentaires après 20 ans d’ancienneté
- 7 jours ouvrables supplémentaires après 25 ans d’ancienneté.
Les femmes salariées ou apprentis bénéficient d’un congé supplémentaire payé
sur les bases suivantes :
2 jours de congé supplémentaire par enfant à charge si elles ont moins de 21
ans au dernier jour de la période de référence,
2 jours de congé supplémentaire par enfant à charge à compter du quatrième
enfant si elles ont plus de 21 ans au dernier jour de la période de référence,
Les travailleurs titulaires de la médaille d’honneur du travail bénéficient d’un
jour de congé supplémentaire par an. Aux termes de l’article 7 du décret n° 98-
39 du 28 janvier, relatif au régime des congés payés relevant du code du travail,
la durée du congé est augmenté à raison de :
2 jours ouvrables après 15 ans de service continu dans la même
entreprise,
4 jours ouvrables après 20 ans de service continu dans la même
entreprise,
6 jours ouvrables après 25 de service continu dans la même
entreprise,
8 jours ouvrables après 30 de service continu dans la même
entreprise.
Toutefois le cumul de ce supplément avec le congé principal ne doit pas avoir
pour effet de dépasser 32 jours ouvrables pour douze mois de service, le total
exigible.
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Les femmes âgées de plus de 21 ans, bénéficient du même avantage pour tout
enfant à charge à compter du quatrième enfant. L’enfant à charge est celui de la
femme salariée qui est déclaré à l’état civil et qui n’a pas atteint l’âge de 15 ans
à l’expiration de la période de référence.
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Exercice
DONATIEN est un employé de l’entreprise « BAKAN ». Il perçoit un salaire
mensuel de 75000 f. Il a une prime de rendement de 5000 f, une prime de
technicité de 7000 f, une prime d’ancienneté de 3% et une prime de salissure de
2000 f. Mais 4 mois avant son congé, après 12 mois de travail effectif, il a
bénéficié d’une augmentation de 5% sur le salaire de base.
Solution
Le nombre des jours ouvrables de repos.
12 x 2,2 = 26,4 jours
La durée calendaire
26,4 x 1,25 = 33jours
la durée totale des congés : 33 jours.
Le salaire mensuel avant augmentation :
75000 + 5000 + 7000 + (75000 x 3%) = 89250 f
Le salaire de 9 premiers mois
89250 x 9 = 803 250
le nouveau salaire de base :
75000 + (75000 x 5%) = 78 750 f
Le salaire mensuel après augmentation :
78 750+5000+7000+ (78750 x3%) = 93112,3 f
Le salaire des 3 derniers mois d’activité :
93 122,3 x 3 = 279 336,9 f soit 279 340 f
Le total de salaire des 13 derniers mois d’activité :
803250 x 372450 =803 250 + 279 340 = 1 082 590f
Le salaire moyen mensuel des 12 derniers mois :
1 082 590 x 1/12 = 90215 f soit 90 220.
L’indemnité de congé payé de M ZIZOU est :
90220 x 33 = 99 242 f
30
Remarque : Pour les jeunes travailleurs âgés de moins de 18 ans ainsi que les
apprentis, l’indemnité de congé payé est égale à 11/120 de la rémunération
perçue pendant le temps de travail ouvrant droit au congé (période de référence).
Exercice :
BERNADIN âgé de 17 ans est employé dans l’entreprise «Dora ». Il perçoit par
mois un salaire de 103 500 f. Il sollicite son congé après 15 mois de travail
effectif.
Déterminer son indemnité de congé payé.
Solution :
La rémunération totale pendant la période de référence :
103 500 x 15 = 1 552 500 f
L’allocation de congé :
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entreprises qui emploient plus de 10 travailleurs. Mais sont exclus les livreurs à
temps partiels, les journalistes et les travailleurs temporaires.
En revanche, lorsque l’entreprise a 10 employés, le règlement intérieur est
facultatif.
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2- Le mariage
- Du travailleur : 4 jours ouvrables
- D’un enfant, du frère ou de la sœur du travailleur : 2 jours ouvrables
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B- La mise en disponibilité
Ce cas est prévu par l’art. 27 de la convention collective. Selon cet article, pour
faire face à des obligations à des caractères personnels (allaitement, assistance à
un enfant physiquement diminué, exercice d’un mandat parlementaire ou d’un
mandat syndical permanent), le travailleur peut solliciter et obtenir une mise en
disponibilité.
Celle-ci ne peut excéder un période de 5 ans renouvelable une seule fois.
Pendant toute cette période, le salarié ne perçoit aucune rémunération et cette
période n’est pas prise en compte dans le calcul de l’ancienneté du salarié.
D- La grève
Elle se définit comme un arrêt collectif, momentané et concerté du travail
observé par les travailleurs dans une entreprise pour obtenir la satisfaction des
revendications professionnelles.
Lorsqu’elle est licite, c'est-à-dire conforme à la loi, la grève suspend le contrat
de travail. En conséquence, les deux parties sont libérées pendant cette période
de leurs obligations contractuelles. Le licenciement d’un salarié au cours de
cette période est abusif.
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A- La maladie du salarié
Le travailleur peut souffrir d’une maladie d’origine professionnelle ou non
professionnelle.
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C- La détention préventive
La détention préventive pour qu’elle puisse suspendre le contrat, doit satisfaire
2 conditions :
- Elle doit être portée à la connaissance de l’employeur ; dans le cas
contraire, il pourrait être reproché au détenu d’avoir abandonné son poste
avec toutes les conséquences juridiques qui en résulte.
- La détention doit être consécutive à des faits étrangers à l’exécution du
contrat de travail sinon ils peuvent justifier le licenciement sans préavis
du travailleur.
Mais la suspension du contrat ne peut excéder 6 mois. A l’expiration de ce délai,
le salarié détenu peut être licencié.
D- La maternité de la femme
Remarques :
Les prestations familiales servies par la CNPS :
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Paragraphe 1 : Le lock-out
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Lorsque l’employeur est appelé sous le drapeau pour accomplir ses obligations
militaires, les contrats de travail peuvent être suspendus.
Toutefois celui-ci, avant son départ, est tenu de payer une indemnité aux
travailleurs à la place du salaire qu’ils auraient perçus dans la limite de
l’indemnité compensatrice de préavis. Mais dans la pratique, les contrats ne
sont suspendus que lorsqu’il s’agit d’une entreprise individuelle c'est-à-dire
lorsque l’absence de l’employeur rend impossible l’exécution par le travailleur
des prestations convenues.
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La rupture du contrat peut être soit le fait de l’employeur soit le fait du salarié
lui-même. Dans le premier cas on parle de licenciement et dans le second de
démission.
Paragraphe 1 : Le licenciement.
a- Le licenciement individuel
Le code du travail prévoit en son article 16.3 que l’employeur qui prend la
décision de mettre fin au contrat de travail à durée indéterminée, doit respecter
un certain nombre d’exigences : le préavis, le paiement d’indemnités et
l’existence d’un motif légitime.
1- Le préavis de rupture
2- La durée du préavis
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b- la forme du préavis
Le préavis doit être notifié au salarié par écrit. Il se fait soit au moyen d’une
lettre recommandée soit par remise de lettre à l’intéressé en présence d’un
délégué du personnel ou d’un témoin.
En cas d’impossibilité de notification du fait du salarié lui-même, celle-ci peut
être fait au délégué du personnel avec copie à l’inspecteur du travail. Dans tous
les cas, la preuve de la notification incombe à l’employeur.
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2- Les indemnités
a- L’indemnité de licenciement
Ancienneté Pourcentage
1 à 5 ans 30% du salaire moyen mensuel
6 à 10 ans 35% du salaire moyen mensuel
11 ans et plus 40% du salaire moyen mensuel
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Solution
Calcul de l’indemnité de licenciement :
Au-delà de 10 ans :
280 000x 16 x 40 = 1 792 000 F
100
Solution
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B- Le licenciement collectif
Un licenciement collectif est un licenciement qui concerne plus d’un travailleur.
Généralement, un tel licenciement intervient en cas d’une diminution d’activité
de l’établissement ou pour des raisons économiques difficiles, ou encore en cas
d’une réorganisation intérieur de l’entreprise (mutations
technologiques).l’employeur qui désire procéder au licenciement de plus d’un
travailleur, doit respecter la procédure suivante :
- Organiser une réunion d’information et d’explication avec les délégués du
personnel et qui peuvent se faire assister par leurs délégués syndicaux.
L’inspecteur du travail assiste à cette réunion.
- Leur adresser un dossier précisant les causes du licenciement, les critères
retenus, la liste des travailleurs concernés par le licenciement et sa date, 8
jours avant la réunion prévue. Toutes les parties présentes signent le
procès verbal de la réunion avant notification du préavis de licenciement.
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Le contrat prend fin par l’arrivée du terme fixé par les parties. Mais il peut
prendre fin avant ce terme. C’est la brusque rupture.
A- L’arrivée du terme
Le contrat de travail à durée déterminée prend fin à l’expiration du terme
convenu entre les parties au moment de sa conclusion. Si à l’expiration de ce
terme, l’employeur continue d’utiliser les services de son employé, le contrat est
considéré comme renouvelé par tacite reconduction.
A la différence du CDI, le contrat de travail à durée déterminée prend fin sans
préavis.
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Ici, l’initiative de la rupture revient aux 2 parties. Cette faculté leur est reconnue
par l’art. 16.13 du code du travail qui dispose que : « les parties ont la faculté de
convenir de la rupture négociée du contrat de travail qui ne peut être remise en
cause que dans les conditions du droit civil ».
Cette disposition est souvent utilisée par les entreprises qui envisagent de
procéder à un licenciement collectif. La proportion de rupture négociée faite par
l’employeur au salarié peut aboutir à la conclusion d’un protocole d’accord. En
principe, un tel protocole met fin à toute contestation ultérieure.
L’art. 16.13 apporte, cependant, une exception à ce principe. Un tel protocole
d’accord peut être remis en cause dans les conditions du droit civil. Il en résulte
que ce protocole peut par exemple être annulé en invoquant un vice du
consentement.
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C’est un reçu délivré par l’employeur et signé par le salarié qui permet d’établir
la preuve de l’apurement des comptes existants entre les 2 parties. Ainsi,
lorsqu’il est signé par le travailleur, il équivaut, en principe, à une renonciation
définitive à toute contestation ultérieure. Mais la loi, dans le soucis de protéger
le salarié, dispose que « toute mention pour solde de tout compte ou toute autre
mention équivalente par laquelle le travailleur renonce à tout ou partie de ses
droits résultant du contrat de travail lui est inopposable même s’il a signé en
toute connaissances de cause ledit document ».
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Elle a lieu devant l’inspecteur du travail et des lois sociales. Les parties au
contrat de travail disposent chacune de la faculté de saisir l’inspecteur du travail
pour tenter d’aboutir à un règlement amiable du conflit individuel. Cette
tentative de conciliation peut aboutir, soit à un règlement total du conflit, soit à
un règlement partiel, soit encore, à un échec. En cas de règlement partiel,
l’inspecteur établit un procès verbal mentionnant les points d’accord et de
désaccord.
En cas d’échec, il établit un procès verbal en indiquant le motif de l’échec.
Paragraphe 2 : La conciliation judiciaire
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Il faut indiquer les types de conflits collectifs pour en expliquer leur procédure
de règlement.
Paragraphe 1 : La grève
La grève est un arrêt momentané, concerté et collectif du travail, décidé par les
salariés pour faire aboutir des revendications professionnelles. La grève ne
rompt pas le contrat de travail sauf faute lourde imputable au travailleur. Elle est
une cause de suspension du contrat. En conséquence, elle entraîne la perte des
salaires et accessoire de cette période. Mais lorsque la grève est déclenchée à la
suite de manquement par l’employeur à ses propres obligations contractuelles,
dans ce cas, il se trouve dans l’obligation d’indemniser les salariés de la perte de
salaire entraînée par la grève.
Pour qu’elle soit licite, la grève doit être précédée d’une tentative de conciliation
entre le service ou l’organisme employeur et le personnel avec l’assistance des
services compétents du ministère du travail. En cas d’échec, sont saisis
successivement, les ministres techniques et du travail et enfin le chef du
gouvernement.
L’échec de ces différentes négociations aboutit à l’observation d’un préavis de
grève, 6 jours ouvrables avant le déclenchement de la grève. Ce préavis
mentionne le lieu, la date et l’heure du début, ainsi que de la durée limitée ou
non de la grève projetée. Le préavis ne fait pas obstacle à la négociation en vue
du règlement du conflit. La condition de forme exigée pour le préavis est l’écrit.
Paragraphe 2 : Le lock-out
Le lock-out est la fermeture de tout ou partie d’une entreprise, décidée par
l’employeur, à l’occasion d’une grève des salariés de cette entreprise.
En principe, il est interdit. Mail il devient licite lorsqu’il est justifié par un
impératif de sécurité ou lorsque la procédure de déclenchement de la grève n’a
pas été respectée. Il entraîne alors une suspension du contrat de travail et
dispense l’employeur de verser aux salariés, la rémunération habituelle due pour
la période concernée. Il prend fin dès que les causes qui le justifient,
disparaissent.
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Paragraphe 1 : La conciliation
Tout différent collectif doit être notifié par la partie la plus diligente au préfet
qui informe immédiatement le ministre chargé du travail. Dès qu’il est informé,
le préfet charge l’inspecteur du travail d’entreprendre une tentative de
conciliation. L’inspecteur dispose de 5 jours ouvrables pour cette tentative de
conciliation.
Lorsque les circonstances le justifient, le ministre peut décider une 2ème tentative
de conciliation, si la 1ère a échoué. Dans tous les cas, la durée totale de la
procédure de la conciliation ne peut excéder 10 jours ouvrables, même si le
ministre décide d’une conciliation des parties.
En cas d’échec de la conciliation, le différent est soumis soit à la procédure
d’arbitrage, soit à la méditation.
Paragraphe 2 : L’arbitrage
Paragraphe 3 : La médiation
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FIN
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QUE SAIS-JE ?
1. Définissez :
- le droit du travail
- le règlement intérieur
- le contrat de travail
- le licenciement abusif
- le lock-out
2. Citer les caractères du droit du travail
3. Qu’est ce qu’une source professionnelle du droit du travail ? Citer en trois
4. Pourquoi dit-on que le contrat de travail est un contrat synallagmatique et
un contrat d’adhésion ?
5 .Quelle est la différence entre le contrat de travail et le contrat de société ?
6. Qu’est ce que le contrat d’apprentissage ?
7. Quelle est la forme de l’engagement à l’essai ?
58. qu’est ce que le contrat de travail à durée déterminée à terme imprécis ?
9. Qu’est ce que le contrat de travail à temps partiel ?
10. Quand dit-on qu’il y a violation de secret professionnel ?
11. Quelles sont les obligations de l’employeur relativement au rythme de
travail ?
12. La récupération des heures perdues et les heures d’équivalence sont
payées aux taux des heures supplémentaires. Vrai ou faux ?
13. Quels sont les jours fériés chômés et payés selon le code du travail ?
14. Qu’et ce que la gratification ?
15. Quels sont les pouvoirs du chef d’entreprise ?
16. Toutes les femmes bénéficient des allocations prénatales. Vrai ou faux ?
Justifier votre réponse.
17. La modification dans la situation juridique a-t- elle une incidence sur les
contrats de travail ?
18. Quelle est la différence entre la suspension du contrat et la rupture du
contrat de travail?
19. Qu’est-ce qu’un accident de travail ?
20. Quelle est la durée de la suspension du contrat de travail de la femme
salariée enceinte ? Peut-elle être licenciée pendant cette période ?
21. Qu’est que le préavis ?
22. Quelle est la sanction du non respect du préavis par l’employeur ?
23. Quelles sont les conditions pour qu’un travailleur licencié puisse
bénéficier d’une indemnité de licenciement ?
24. Qu’est ce qu’un licenciement collectif ? Individuel ?
25. Quel est le montant de l’indemnité que l’employeur doit payer en cas de
rupture abusive d’un CDD ?
26. Quelle est la compétence du tribunal de travail ?
27. Quelles sont les missions des délégués du personnel ?
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