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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE DROIT DU TRAVAIL
Le droit du travail est donc le droit qui régit le travail subordonné, Il régit
ainsi les rapports entre les employeurs qui font travailler et les salariés qui
travaillent pour eux (article 3 et 29). Il embrasse les rapports tant
individuels que collectifs. Cependant, il convient de nuancer cette définition
car l’article 3 du CT dispose exclu de cette définition les agents de la
fonction publique, les magistrats, les militaires, les agents des
collectivités territoriales ainsi que les travailleurs régis par une loi
spécifique.
.
La constitution
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Elle contient par exemple des dispositions relatives au droit du
travail. Selon son article 19 : « le droit au travail est reconnu et est
égal pour tous. » en ses articles 21 et 22, elle reconnaît le droit
syndical et le droit de grève.
La loi
La loi constitue la base des dispositions actuelles du code du
travail. Celle en vigueur en matière de droit du travail est la loi
N°028-2008/AN du 13 mai 2008.
Les règlements
Il s’agit des décrets et arrêtés d’application de la loi portant code du
travail. Ils contiennent des dispositions plus précises que la loi.
On dénombre actuellement plusieurs décrets d’application des
dispositions législatives, dans le code du travail.
La jurisprudence
Les décisions de justice rendues dans le domaine du travail
notamment par la cour de cassation (chambre sociale) sont une
source du droit du travail du fait qu’elle pose des règles sur des
questions non réglées par les sources écrites.
La convention collective
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Les conventions collectives peuvent être étendues par décision du
Ministre chargé de l’emploi aux entreprises qui ne les ont pas
signées.
Le règlement intérieur
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CHAPITRE II LE CONTRAT INDIVIDUEL DE TRAVAIL
La prestation de travail
La rémunération
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La rémunération est versée en espèce ; elle ne peut être en nature.
Le lien de subordination
Un contrat synallagmatique
Un contrat consensuel
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R : Le contrat intuitu personae est le contrat conclu en
considération de la personne du cocontractant.
Un contrat d’adhésion
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CHAPITRE III : LES TYPES DE CONTRATS DE TRAVAIL
C’est le contrat de travail assorti d’un terme c’est à dire conclu pour
un temps limité. Le terme peut être précis ou imprécis. Le contrat
de travail à durée déterminée est à terme précis lorsque la
durée ou la fin du contrat est connue de manière très exacte.
Article 49
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Le contrat de travail à durée déterminée est à terme non
précis lorsque la durée est liée à l’objet du contrat c'est-à-dire à
une activité dont l’on ignore encore le temps d’exécution de
manière précise.
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Mais l’employeur a, en plus de ces conditions, l’obligation d’avoir
un motif légitime de rupture.
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CHAPITRE III : LES CONDITIONS DE VALIDITE DU
CONTRAT DE TRAVAIL
L’âge minimum requis pour travailler est de seize (16) ans. Voir
article 152.
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En principe la conclusion du contrat de travail est libre et n’exige
aucune forme. Cependant le contrat de travail à durée déterminée, le
contrat de travail à temps partiel, le contrat de travail temporaire, le
contrat de travail à l’essai, et le contrat d’apprentissage doivent être
conclus par écrit.
A défaut de l’écrit ces contrats seront réputés être des contrats de
travail à durée indéterminée. Cf. chapitre précédent.
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CHAPITRE IV : LES EFFETS DU CONTRAT DE
TRAVAIL
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2- Les obligations de l’employeur Article 36 à 40
La fixation du salaire
Le payement du salaire
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CHAPITRE V – LA DUREE DU TRAVAIL ET LE REPOS DU
TRAVAILLEUR
1 - La durée du travail
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Tout travailleur qui a effectué des heures supplémentaires a droit à leur
rémunération. Toutefois, les tribunaux se montrent réticents à
indemniser, des heures supplémentaires, les travailleurs qui gèrent et
organisent librement leur travail (cadres, gérants, chefs de chantier…).
1- Le repos hebdomadaire
L’article 181 du CTB dispose que : « les jours fériés sont ceux fixés
par la loi ».
Ce sont :
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Les absences pour accidents et maladies non professionnelles ;
Les absences pour accidents du travail et maladies
professionnelles dûment constatés par un médecin agrée, dans la
limite de 6 mois ;
Le repos des femmes en couche (congé de maternité) ;
Les absences pour activités syndicales qui ne sauraient excéder 3
semaines.
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CHAPITRE VI : LA SUSPENSION ET LA MODIFICATION DU
CONTRAT DE TRAVAIL
5 - La grève
La grève peut être irrégulière pour des raisons de fond et de forme ; elle
peut être abusive par son caractère non professionnel. Les grèves de
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solidarité d’un groupe de travailleurs avec un autre, ne sont régulières
que si la première grève est régulière et si les deux groupes de grévistes
défendent des intérêts communs. La grève doit toujours obéir à des
conditions préalables et procédures pour être régulière.
Si elle est irrégulière, elle constitue une faute lourde pour ceux qui y
participent et un motif légitime de licenciement.
6 - Le Lock – out
8- La détention préventive
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9- Les absences exceptionnelles
1 - le principe
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Il résulte de l’article 85 du CTB qui dispose que : « L’employeur ne
peut imposer au travailleur une mutation non prévue au contrat de
travail initial.
C- Intérim
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Ce sont les articles 88 et 89 du CTB qui réglementent cette position
administrative souvent très controversée en entreprise.
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E- Les modifications dans la situation juridique de l’employeur
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CHAPITRE VII : LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL
Le principe est que lorsque l’une des parties manque gravement à ses
obligations en refusant de les exécuter l’autre peut demander en dehors
des dommages et intérêts la résiliation du contrat. Le contrôle porte sur
l’imputabilité de la rupture, sa légitimité et la sanction de la rupture
abusive.
- L’arrivée du terme ;
- La rupture anticipée.
A- L’arrivée du terme
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C’est le mode normal d’expiration du CDD ; en effet, le CDD cesse de
plein droit à l’arrivée du terme fixé ou lorsque le travail convenu est
achevé.
Il y a lieu à cet égard de faire une distinction suivant qu’il y ait ou non
prévu une reconduction possible.
En ce cas, il n’est pas nécessaire que l’une des parties donne congé à
l’autre. Le travailleur n’a pas droit à un préavis, le refus de l’une ou de
l’autre partie de renouveler le contrat ne saurait donner lieu à des
dommages et intérêts, puisqu’en se séparant, les parties ne font que se
conformer aux stipulations de leur contrat.
Il peut également y être prévu un délai de rigueur : « …Si, avant les trois
mois qui précédent la date normale d’expiration du contrat, l’une des
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parties n’a pas fait connaître à l’autre par lettre recommandée son
intention de reprendre sa liberté, le contrat se poursuivra par tacite
reconduction ».
En ce cas il est nécessaire, si l’on veut éviter le renouvellement du
contrat, de le dénoncer dans le délai imparti.
B- La rupture anticipée
a– Le principe
Toute rupture anticipée pour un tout autre motif serait considérée comme
abusive et ouvrirait droit au travailleur au versement de dommages et
intérêts égaux aux salaires qui auraient été dus par l’employeur jusqu’au
terme convenu. De même, toute clause contraire tendant à mettre fin
avant terme au contrat à durée déterminée serait nulle.
- L’essai ;
- L’accord des parties ;
- La force majeure ;
- La résolution judiciaire ;
- La faute lourde.
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« L’arrivée du terme du contrat de travail à durée déterminée donne
droit au travailleur le bénéfice d’une indemnité de fin de contrat
calculée sur les mêmes bases que l’indemnité de licenciement
telles que définies par les conventions collectives de travail » :
Article 61 du CTB.
Elle est due toutes les fois qu’au terme d’un CDD, les relations de travail
ne se poursuivent pas sous l’empire d’un CDI. Elle n’est pas due dans
les cas suivants : rupture du CDD à l’initiative du travailleur ; rupture du
CDD pour faute lourde ou grave du travailleur ; rupture motivée par un
cas de force majeure.
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L’action en paiement de l’indemnité de fin de contrat et des dommages
et intérêts se prescrit par cinq ans après la rupture des relations de
travail (Article 75 DU CTB).
1 - Le licenciement
A - La notification de la rupture
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La notification est faite par envoi d’une lettre recommandée ou par une
lettre remise directement au destinataire contre reçu ou devant témoins.
Dans le cas où la notification est impossible par le fait du travailleur
(absence ou refus), elle sera valablement faite à un délégué du
personnel de l’entreprise avec copie à l’inspecteur du travail.
B - Le respect du préavis
La durée du préavis est fixée par l’article 66 du CTB ainsi qu’il suit : huit
(08) jours pour les travailleurs dont le salaire est fixé à l’heure ou à la
journée ; un (01) mois pour les employés autres que les cadres, les
agents de maîtrise, les techniciens et assimilés, trois(03) mois pour les
cadres, les agents de maîtrise, les techniciens et assimilés.
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Le CDI peut être rompu sans préavis en cas de faute lourde du
travailleur sous réserve de l’appréciation de la juridiction compétente en
ce qui concerne la gravité de la faute (Article 69 du CTB).
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- Des primes et gratifications qui constituent un complément de
salaire ;
- L’équivalent en argent des avantages en nature qui ne sont plus
fournis.
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ii- Effets du licenciement
A - L’indemnité de licenciement
Elle n’est due que s’il y a licenciement motivé par toute autre cause que
la faute lourde du travailleur.
Elle est due dès que le travailleur a accompli une durée de service égale
à la période de référence donnant droit de jouir des congés payés, soit
douze mois de service effectif.
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Le calcul de l’indemnité de licenciement est effectué à partir du salaire
global mensuel moyen des six(6) mois d’activité qui ont précédé la date
de licenciement en excluant les remboursements de frais professionnels.
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pareille hypothèse, l’article 76 du CTB dispose que : « … Le tribunal
accorde au travailleur une indemnité qui ne peut être supérieure à
trois mois de salaire ».
Il est déterminé par l’article 76 in fine, ainsi qu’il suit : « Pour le calcul
des dommages et intérêts, le salaire visé est calculé sur la base du
salaire global mensuel moyen perçu pendant les six derniers mois
ou du salaire global mensuel moyen perçu depuis l’entrée dans
l’entreprise, si le travailleur a moins de six mois d’ancienneté de
service ».
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La procédure spéciale prévue par l’article 99 du CTB s’applique t-elle à
tous les licenciements pour motif économique, qu’ils soient individuels ou
collectifs ? La jurisprudence française considère que cette procédure est
inapplicable s’il ne s’agit de licencier qu’un seul travailleur. Ce que
confirme l’article précité qui dispose que : « l’employeur qui envisage un
licenciement pour motif économique de plus d’un salarié doit consulter
les délégués du personnel… ».
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2- La démission
Nous examinerons tour à tour les conditions de validité, la preuve et les effets de
la démission.
La démission est abusive lorsqu’elle n’a pas été notifiée par écrit, lorsque
le préavis n’a pas été respecté et enfin lorsqu’elle n’est pas sous-tendue
par un motif légitime.
b – La preuve de la démission
A – La démission régulière
B – La démission irrégulière
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La démission est jugée irrégulière dans deux hypothèses : en cas de
brusque rupture du contrat de travail par le travailleur et de démission
abusive.
L’exercice d’un droit devient abusif lorsque son auteur l’exerce dans
l’intention de nuire à autrui. La démission est ainsi jugée abusive lorsque
le travailleur prend la décision de rompre son contrat dans l’unique
dessein de nuire aux intérêts de l’employeur. La détermination de
l’effectivité de l’abus de droit est une question de fait laissée à
l’appréciation souveraine des juges du fond.
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CHAPITRE VIII : L’INSPECTION DU TRAVAIL
L’inspection du travail est de loin l’une des institutions administratives la
plus importante et dynamique à côté d’autres institutions internes comme
celles juridictionnelles (les tribunaux de travail) et professionnelles (les
syndicats et les délégués de personnels).
Il ne faut pas occulter la présence forte de l’Organisation International du
Travail (OIT) à travers sa réglementation et qui fait partie des institutions
internationales.
C’est la cheville ouvrière de l’administration du travail. En France,
l’adoption des premières lois sur le travail révéla les limites de toute
réglementation qui ne s’accompagnait pas d’un contrôle et la nécessité,
pour que ce contrôle fût effectif de le confier à des fonctionnaires
spécialisés.
Une loi du 22 Mars 1842 fut votée pour assurer la protection des
enfants employés dans les manufactures, usines ou ateliers. La loi du
19 Mai 1874 institua un corps de contrôle dont les pouvoirs étaient
limités et c’est en fait la loi du 02 Novembre 1892 sur le travail des
enfants et des femmes dans l’Industrie qui organisa un véritable corps
d’inspection du travail.
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Le personnel de l’inspection du travail est divisé en corps à
l’intérieur desquels sont établis des grades et des échelons.
L’inspection comprend deux corps : celui des Inspecteurs et celui
des Contrôleurs.
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Ce contrôle s’exerce au travers de l’examen de deux documents :
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C - Le contrôle relatif aux licenciements
Elle est réglementée par les articles 318 à 327 du code du travail.
L’article 319 définit le différend individuel ainsi qu’il suit : « le différend
individuel est le conflit qui un ou plusieurs travailleurs à leurs
employeurs à l’occasion de l’exécution du contrat de travail pour la
reconnaissance d’un droit individuel ».
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Il résulte de l’article 320 alinéa 1 du CTB que : « Tout employeur ou
tout travailleur doit demander à l’inspecteur du travail ou à son
délégué ou à son suppléant légal, de régler à l’amiable le différend
qui l’oppose à l’autre partie ».
C1 – La conciliation
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l’énoncé des différents chefs de réclamation ;
les points sur lesquels la conciliation est intervenue et les
sommes convenues pour chaque élément de réclamation ;
les chefs de réclamation abandonnés par le demandeur.
C2 – La non conciliation
C3 – La conciliation partielle
Le champ d’application
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établissements publics qu’en l’absence de dispositions législatives ou
réglementaires spécifiques.
La procédure
L’ARBITRAGE
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Les arbitres sont désignés tous les quatre ans sur une liste établie par
voie réglementaire par le ministre chargé du travail après avis de la
commission consultative du travail.
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