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Durée : 10 heures
Niveau : ANA-PRO
Objectif Général : Cet enseignement vise à faire acquérir à l’étudiant les connaissances de
base en droit du travail.
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INTRODUCTION
L’idée du doit du travail ou général est née de la volonté de l’homme de vouloir réglementer
ses rapports, ses échanges sociaux afin d’éviter certains abus
Toute activité de l’homme ne fait pas naître un rapport subordonné dont il est question en
droit du travail Celui ou celle qui travaille pour son propre compte sans recouvrir aux
services d’autrui est ce qu’on appelle « travailleur indépendant » (petit commerçant, artisan,
agriculteur). Il échappe à l’emprise du droit du travail.
Ainsi, le droit du travail est l’ensemble des règles qui régissent les rapports individuels entre
les employeurs qui font travailler les salariés et les salariés qui travaillent pour eux
Le code du travail congolais qui régit les comptes entre les employeurs et les salariés est
institué par deux (2) lois :
- la loi n° 45/75 du 15 mars 1975 et la loi n°06/96 du 06 novembre 1996, modifiant
certaines dispositions de la loi piratée.
A l’issue de cet enseignement l’étudiant doit être capable de :
- citer les sources du droit du travail,
- distinguer les éléments essentiels et fondamentaux du droit du travail,
- d’apprécier les conditions d’une rupture du contrat de travail.
Points essentiels à retenir :
- Le droit du travail est un droit professionnel, il s’applique à des personnes qui
exercent leur profession autour d’un contrat de travail.
- Cette vie professionnelle est analysée sur un double point de vue, individuelle et
collectif.
- Le droit du travail n’est pas le droit des employeurs à l’égard des salariés, mais plutôt
de salariés à l’égard des employeurs
- Finalités du droit du travail.
Le droit du travail consiste exclusivement à protéger le salarié dans les rapports du travail.
C’est donc un droit de protection contre les abus émanant du chef d’entreprise.
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Chapitre I : SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL
Il y a les sources de droit interne et les sources de droit externe
Section I : Les sources internes ou nationales
A l’intérieur des Etats on notre deux (2) catégories de sources de droit du travail :
- Un droit d’origine étatique, constitué par l’ensemble des règles édictées par le
pouvoir public ;
- Un doit d’origine professionnelle : ces règles sont nées de façon spontanée ou issue
de la négociation entre l’employeur et le travailleur
Paragraphe : Les sources étatiques du droit du travail
Il y a des sources de droit interne et les sources de droit externe
Section I : Les Sources internes ou nationales
A l’intérieur des Etas on note deux (2) catégories de sources de droit du travail :
- Un droit d’origine étatique constitué par l’ensemble des règles édictées par le pouvoir
public ;
- Un droit d’origine professionnelle : ces règles sont nées de façon spontanée ou issue
de la négociation entre l’employeur et le travailleur
Paragraphe1 : Les Sources étatiques du droit du travail
1.1. La Constitution.
Le droit du travail est un droit constitutionnel. Ce principe déjà souligné par les
constitutions étrangères a été rappelé par l’actuelle constitution. La constitution contient les
principes généraux du droit du travail (égalité de droit entre l’homme et la femme, à travail
égal, salaire égal).
1.2. La Loi
C’est l’expression de la volonté générale, la loi est un texte voté par l’A.N et promulgué par
le Président de la République. Sa mise en application est faite par décret.
La loi 06/96 du 06 mars 1996 portant code N°20 au Congo, la loi 45/75 du 15 mars 1975
traite du code du travail au Congo.
1.3. Le Droit non légiféré
1.3.1. La Jurisprudence
C’est l’ensemble des décisions rendues par les tribunaux sur des problèmes précis. Cet
ensemble de principes Juridiques constituent de droit et éclaire le droit (si la question a fait
l’objet de jugements concordants et répétés de la ≠ juridictions et d’ (jp constante sur tel
point)
1.3.2. La Doctrine
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C’est la règle de droit issue des écrits, des réflexions qui sont faits de façon constante par les
spécialistes de la matière en question.
Paragraphe 2 : Les Sources professionnelles
1. Les Sources originales du droit du Travail
1.2 . Le Règlement intérieur
C’est un ensemble des dispositions établies par le chef d’entreprise. L pouvoir normatif qui
est une prérogative permettant à l’employeur de déterminer les règles de vie et de discipline
applicable, dans l’entreprise, s’exercice par l’intermédiaire du règlement intérieur.
1.3 . La Convention collective
S’est un accord négocié dans le cadre de la branche d’activité ou de l’entreprise entre les
partenaires sociaux ; (employeurs, salariés et syndicat) de sur leur relations professionnelles.
Du côté des salariés cet accord est conclu par au moins un syndicat représentatif et doit
produire des effets au profit de l’ensemble des salariés appartenant à la branche d’activité en
question.
1.4. Les Usages
Ils sont constitués par des pratiques courantes que les employeurs et les salariés
considèrent comme normales : exemple les 1/3 du salaire
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Chapitre II: DEFINITION ET FORMATION DU CONTRAT DE TRAVAIL
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4. C’est enfin un contrat à titre onéreux. Il faut qu’une rémunération ait été consentie,
qui peut être un salaire en espèces ou en nature. Cependant le fait qu’aucune
rémunération n’a été stipulée ne signifie nullement qu’il n’y a pas contrat de travail il
appartient au juge de restituer au contrat sa véritable qualification et, s’il y a contrat
de travail, de condamner le co-contractant, reconnu comme étant employeur, à verser
une rémunération.
Section II : Formation du Contrat de travail
Les codes nationaux ont donc dégagé un principe ; la forme des contrats est libre, principes
assorti d’une exception importante : dans certains cas déterminés le contrat doit être établi
par écrit et soumis au visa de l’autorité compétente.
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Le consentement doit être donné personnellement par le contractant ; il doit être exempt de
vices : erreur, dol ou violence.
a) L’erreur, est prise en considération quand elle porte sur de éléments « substantiels »
(c'est-à-dire au sens propre : concernant la substance du contrat) tels que la personne
du co-contractant, la qualification professionnelle du travailleur.
Paragraphe 3 : L’Exception
Certains contrats doivent être constaté par écrit et soumis au visa de l’autorité compétente.
A. FORMALITES
La conclusion du contrat exige l’accomplissement de trois formalités : la visite médicale, la
constatation du contrat par écrit, la soumission à l’autorité habilitée à délivrer le visa
a) La visite médicale a pour but d’établir l’aptitude du travailleur à exercer son activité
dans l’Etat de service.
b) Le contrat doit être constaté que écrit pour rendre possible le visa. On se reportera à
la réglemention nationale qui détermine les dispositions que doivent contenir
obligatoirement les contrats soumis au visa et fixe la procédure de soumission à
l’autorité compétente
c) L’autorité compétente vise le contrat après un certain nombreuse de vérifications
prescrites par la législation ou la réglementation et notamment :
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- Après avoir vérifié que le contrat comporte bien les dispositions obligatoires prévues
par les textes par les textes et ne contient aucune clause contraire aux lois, règlements
et à la convention collective en vigueur.
- Après s’être assuré que le travailleur est libre de tout engagement.
- Après avoir donné aux parties lecture et éventuellement traduction du contrat.
La suspension du contrat de travail est l’interruption provisoire de son exécution due à une
cause rendant impossible, momentanément, la poursuite de la convention. Seule l’exécution
du contrat est arrêtée ; le lien contractuel demeure. C’est une période de non-exécution du
contrat.
Le lock-out licite produit les mêmes effets que la grève licite ; à savoir la suspension du
contrat de travail ; de la prestation de travail et de sa rémunération.
En revanche, le lock-out pratiqué en violation des procédures légales a deux sortes d’effets :
- l’employeur doit payer aux travailleurs les journées de travail perdues ;
- l’employeur encourt pour une période de deux ans l’inégalité aux fonctions de
membre des chambres de commerce et organisations consultatives du travail
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Dans ce cas, il n’y a ni rupture du contrat ni suspension du contrat puisque les travailleurs
reçoivent le salaire des journées de lock-out.
L’employeur peut être amené à fermer provisoirement son entreprise soit pour des motifs
économiques, soit par suite d’une sanction pénale. La période de cessation provisoire est
généralement considérée comme temps de présence et doit être pris en considération pour
l’ancienneté et la jouissance au congé, mais les salariés ne perçoivent pas de salaire.
L’entreprise peut être fermée à titre de sanction pénale ou administrative
Hormis les congés payés, le contrat de travail est suspendu pendant l’absence du travailleur
lorsque celui-ci a été autorisé par l’employeur en vertu de la réglementation t des
conventions collectives.
Le travailleur peut bénéficier, à l’occasion d’événements familiaux de permissions
exceptionnelles. Il s’agit des congés suivants :
- décès du conjoint du travailleur, de son enfant de son père et sa mère, ses frères et
sœurs, beau-père, et belle-mère ;
- mariage du travailleur, d’un enfant , d’un frère ou d’une sœur ;
- naissance au foyer du travailleur, baptême ;
- déménagement.
Des autorisations spéciales d’absence peuvent être accordées aux travailleurs appelés à subir
les épreuves d’un concours ou d’un examen en vue de leur accession à la hiérarchie
supérieure. Pour faciliter l’exercice du droit syndical des autorisations d’absence peuvent
être accordées dans la limite de la durée des réunions.
Il y a également la grève, qui se définit comme un arrêt concerté et collectif du travail,
observé par les travailleurs dans l’entreprise pour obtenir la satisfaction de revendication
professionnelle.
L’employeur doit reprendre les travailleurs à la fin de la grève, il ne peut les licencier
pour cause de grève, mais il peut le faire si les salariés commettent certains délits
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Paragraphe 3 : Les absences imposées par l’état de santé.
Les absences concernent les périodes de maladie non professionnelle et celles de maladie
professionnelle et d’accident de travail. Le contrat est suspendu pendant la durée de
l’absence du travailleur en cas de maladie dûment constaté par le médecin agrée. En général
la drée est de 6 mois.
Lorsque le travailleur se présente à son employeur pour reprendre le travail, celui-ci a
l’obligation de le réembaucher, mais après l’expiration du délai maximal de suspension, et si
le travailleur titulaire a été remplacé, le licenciement peut intervenir licitement.
Le salarié a été victime d’une maladie non professionnelle reçoit de l’employeur une
indemnité égale au montant de la rémunération pendant la durée de l’absence.
Le contrat de travail est suspendu pendant toute la durée du congé de maternité de la femme
salariée
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