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INTRODUCTION GENERALE
Le droit du travail et le droit de la sécurité social forment le droit social. Autrement dit,
le droit social est composé du droit du travail et du droit de la sécurité social. Le droit social
n’est pas le droit du travail encore moins le droit de la sécurité sociale.
Le droit du travail peut être défini comme l’ensemble des règles juridiques applicables
aux relations individuelles et collectives qui naissent entre les employeurs et ceux qui travaillent
sous leurs autorité, à l’occasion de ce travail.
Par contre, le droit de la sécurité sociale est perçu comme un ensemble de normes
assurant les bonnes conditions de vie sociale au salarié (encore appelé travailleur ou employé)
notamment la protection contre les risques de travail, la prise en charge des maladies
professionnelles, la prévoyance de la retraite etc. Aujourd’hui on parle de protection sociale
dont le code a été publié par la loi n°28/2016 du 6 février 2017.
Ces deux pans du droit social ne feront pas l’objet de notre étude, seul le droit du travail
sera exploré dans le cadre de ce module.
Ce cours, manifestement, permettra aux étudiants que vous êtes d’appréhender les
relations individuelles et collectives du travail, et de maîtriser les mécanismes spécifiques de la
relation de travail. Notre code du travail date de 1994 dont la dernière révision ait intervenue
en 2021 :
- Loi n°3/94 du 21 novembre 1994 portant Code du Travail en République Gabonaise
modifiée par :
- Loi n°12/2000 du 12 octobre 2000 ;
- L’ordonnance n°018/PR/2010 du 25 février 2010, ratifiée par :
- La loi n°021/2010 du 27 juillet 2010 ;
- L’ordonnance n°000008/PR/2018 du 26 janvier 2018, ratifiée par :
- La loi n°025/2018 du 08 février 2019 modifiée par :
- La loi n°022/2021 du 19 novembre 2021.
Le droit du travail gabonais a une histoire qui mérite d’être rappelée puisqu’il permet de
dessiner le profil du droit du travail en déterminant ses caractères.
C’est une histoire partagée avec l’ensemble des pays africains sous domination
française. Elle pourrait se résumer en deux rubriques :
-Première période correspond à la période obscure, c’est- à- dire la négation du droit du travail
(travail forcé, esclavage). Dans aucune de ces deux situations, le travailleur ne peut prétendre
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à des droits soit parce qu’il est sous contrainte, soit parce qu’il est considéré comme objet de
droit.
Le code n’en présentait pas moins quelques erreurs : d’une part il s’agissait d’un code
partiel (parce qu’un pan entier du droit du travail n’avait pas été réglementé : droit collectif,
droit des enfants et de la femme) ; mais aussi partial parce que discriminatoire, les travailleurs
d’origine européenne restaient soumis au code du travail métropolitain.
Malgré ces lacunes révélées, ce code des territoires d’outre-mer allait rester en vigueur
jusqu’à l’avènement de l’indépendance des pays africains.
Avec la liberté retrouvée, chaque législateur africain s’est empressé de trouver un code
du travail.
Le droit du travail s’applique aux travailleurs du secteur privé. Il ne concerne donc pas les
travailleurs indépendants qui sont sous aucune autorité. On cite, à ce titre, les commerçants, les
artisans, les membres des professions libérales. De même il ne s’applique pas aux
fonctionnaires (sauf ceux qui sont en situation de détachement) et aux agents des collectivités
publiques locales.
L’objet principal du droit du travail est la protection des travailleurs. Ainsi cinq
caractères lui sont traditionnellement attachés :
➢ Le caractère jeune : ce droit est en effet jeune car sa naissance ne date que du XIX e
siècle. Depuis lors il est en évolution progressive et consolide son autonomisation par
rapport aux autres droits ;
➢ Le caractère original : il est original parce qu’il ne s’applique pas à tout le monde
encore moins à tous les travailleurs. Sont concernés uniquement les salariés du secteur
privé. Il est aussi original parce qu’il a des sources particulières (la convention
collective). Son originalité s’explique également à travers la procédure de règlement des
différends : la conciliation préalable devant l’inspecteur du travail ;
➢ Le caractère protecteur : il est protecteur parce qu’il protège tous les travailleurs qui
sont sous la subordination des employeurs. Son objectif majeur est l’amélioration des
conditions de travail des salariés ;
➢ Le caractère impératif : il est impératif parce qu’il est d’ordre public, il s’impose aussi
bien aux salariés qu’aux employeurs ;
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➢ Le caractère répressif : il est répressif parce qu’il sanctionne les comportements
déviants qui peuvent être affichés par les salariés et employeurs.
Le contrat individuel de travail est une convention par laquelle une personne (le salarié
ou employé ou encore le travailleur) s’engage à mettre son activité professionnelle sous la
direction et l’autorité d’une autre personne physique ou morale publique ou privée
(l’employeur ou le Chef d’entreprise ou encore le Patron) qui s’oblige à lui payer en
contrepartie une rémunération. (Article 18 du code du travail)
§I : La prestation de travail
La prestation de travail est l’engagement exprès ou verbal pris par le salarié aux fins
d’accomplir une tâche physique ou intellectuelle pour le compte de l’employeur.
L’accomplissement de cette tâche lui donne droit à une rémunération.
§II : La rémunération
C’est la contrepartie pécuniaire promise à l’employé à la suite du travail qui lui a été
confié. Autrement dit, la rémunération représente le salaire que l’employeur verse au travailleur
qui a convenablement rempli sa prestation. C’est l’application de l’adage « travail égale
salaire ».
C’est l’état d’une personne qui travaille sous la directive d’une autre sans indépendance.
Autrement dit, le salarié exerce son activité sous l’autorité de l’employeur. Le lien de
subordination qui existe entre l’employeur et le salarié est à la fois économique et juridique.
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Section II : Les caractères du contrat individuel du travail
Les caractères du contrat individuels de travail diffèrent de ceux du droit du travail. Ces
caractères découlent assurément de la définition du contrat de travail. Ainsi le contrat de travail
revêt six (6) principaux caractères, à savoir :
➢ Le caractère intuitu personae
➢ Le caractère consensuel
➢ Le caractère synallagmatique
➢ Le caractère de gré à gré
➢ Le caractère à titre onéreux
➢ Le caractère successif
Le contrat de travail est conclu à titre personnel par le travailleur. Les aptitudes de ce
dernier étant prises en considération, il est tenu de fournir personnellement la prestation de
travail.
Comme tout contrat, le contrat de travail fait naître des obligations réciproques à la
charge des parties. Il s’agit précisément des obligations réciproques nées du contrat de travail,
que l’employé tout comme l’employeur doivent observer au risque que leur responsabilité soit
engagée. Le travailleur est tenu de fournir la prestation de travail et l’employeur de payer le
salaire convenu.
Il renvoie à la négociation qui est faite par les parties avant la conclusion définitive du
contrat. Les clauses du contrat de travail sont librement négociées par les parties. Mais cette
liberté est limitée en pratique à cause du taux important de chômage dans notre pays. Ce qui
fait que les employeurs ne laissent plus cette marge aux personnes en quête de l’emploi, ces
dernières sont obligées d’accepter les conditions qui leur sont proposées pour assurer leur
survie. Dans ces conditions, le contrat de travail devient un contrat d’adhésion plutôt qu’un
contrat négocié.
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§V : Le caractère à titre onéreux
Le contrat de travail est qualifié d’onéreux parce qu’il y a l’existence indéniable d’une
contrepartie financière dont bénéficie le salarié après l’accomplissement de sa prestation. Ce
qui revient à dire que le droit du travail n’admet pas le bénévolat (le travail gratuit et
désintéressé).
C’est pourquoi le travail familial ou domestique accompli par les membres du ménage
est exclu du champ d’application du code du travail.
Le contrat de travail, afin d’éviter son annulation, doit remplir certaines conditions
légales. Il s’agit des conditions de forme et de fond.
Le contrat de travail est conclu librement soit par écrit, soit verbalement. Lorsqu’il a été
formé par écrit, il est exempt de tout droit de timbre ou d’enregistrement. Par contre, lorsqu’il
est conclu verbalement, la preuve est rapportée par tout moyen.
Ainsi en est-il d’une lettre d’engagement qui équivaut à un contrat de travail. Mais en
matière d’engagement à l’essai et de contrat de travail à durée déterminée, l’écrit est obligatoire.
Ces conditions sont communes à tous les contrats, elles sont fixées par la loi et, tout
contractant, doit les respecter aux fins de la validité de l’acte. Ces conditions sont au nombre
de quatre (4). Il s’agit de :
➢ Le consentement
➢ La capacité
➢ L’objet
➢ La cause
Le consentement est l’accord des parties (le salarié et l’employeur). Il doit être librement
et personnellement exprimé par le contractant. En cas de constatation d’un vice de
consentement (l’erreur, le dol et la violence), le contrat de travail n’est plus valable.
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La capacité renvoie à l’aptitude des parties à exercer juridiquement et personnellement
leurs droits. Mais un mineur de moins de 16 ans doit être assisté de son parent ou de son tuteur
lors de la conclusion du contrat.
Quant à l’objet, le contrat de travail ne peut porter que sur un objet licite c'est-à-dire un
objet qui n’est pas prohibé par la loi. La cause, quant à elle, est la raison de l’engagement
contractuel des parties.
Il s’agit ici d’examiner les droits et obligations des principaux acteurs du contrat de
travail qui sont l’employeur et le salarié.
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§II : Les obligations et droits de l’employé
Les droits et obligations du salarié résultent du contrat de travail qu’il a transigé avec
l’employeur et, par conséquent, il doit respecter ses engagements pour qu’il puisse faire
prévaloir ses droits au cas échéant.
N.B : cette dernière obligation est observée par le salarié pendant l’exécution de son contrat
mais aussi après sa rupture pendant douze (12) mois dans un rayon cinq (5) kilomètre de
l’entreprise de son ex-employeur. C’est l’obligation de non concurrence qui figure au contrat
sous la clause de non concurrence.
Le contrat de travail peut revêtir plusieurs formes. C’est ainsi qu’il peut être à l’essai,
à durée déterminée ou à durée indéterminée.
§I : L’engagement à l’essai
En outre, l’engagement à l’essai doit être, à peine de nullité, expressément constaté par
écrit. Ce qui veut dire a contrario qu’un engagement verbal à l’essai n’est pas valable. Il peut
être inclus dans un contrat définitif.
La durée de l’essai est déterminée. Ainsi, elle est de six (6) mois pour les cadres, trois
mois (3) pour les agents de maîtrise et techniciens, et un (1) mois pour les autres salariés. Il
ne peut être renouvelé qu’une seule fois pour la même durée.
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L’engagement à l’essai peut être suspendu (voir l’article 36 du code du travail) et
reprendre son cour normal pour la durée restante. Sa rupture par l’une des partie peut se faire
sans préavis ni indemnité. Mais cette rupture doit intervenir avant l’échéance fixée, car après
celle-ci, ce n’est possible puisque l’engagement à l’essai s’est transformé à un contrat
définitif.
Le contrat de travail à durée déterminée est un contrat comportant un terme certain, fixé
d’avance et d’accord parties. Il est obligatoirement écrit, sa durée ne peut excéder deux (2) ans
et ne peut être renouvelé qu’une seule fois. Il devient un CDI qu’après l’expiration de cette
échéance.
Par ailleurs, le contrat de travail à durée déterminée ne peut être rompu par l’employeur
avant son terme, sauf si le salarié a commis une faute grave ou lourde.
Le contrat de travail à durée indéterminée est un contrat écrit ou verbal qui ne comporte
pas de terme. L’employeur peut le rompe que si le salarié a commis une faute grave ou lourde.
Le mandat est un contrat par lequel une personne, le mandant, donne l’ordre ou le
pouvoir à une autre personne, le mandataire d’accomplir pour son compte des actes juridiques.
Le mandataire est tenu de respecter la volonté du mandant, mais il n’est pas sous son autorité
pour la conduite de son activité.
Le contrat d’entreprise est une convention par laquelle une personne s’engage à réaliser
un ouvrage pour autrui moyennant une rémunération. Il se distingue du contrat du travail à trois
niveaux :
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➢ Le lien de subordination : ordre chez le travailleur et directive chez l’entrepreneur
qui demeure libre dans sa prestation.
➢ La rémunération : salaire mensuel du travailleur et paie forfaitaire de l’entrepreneur
fixé d’avance.
➢ L’horaire de travail : Le travailleur est tenu par les heures de l’entreprise alors que
l’entrepreneur est libre de temps mais tenu par les délais.
A : Le pouvoir de commandement
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B : Le pouvoir disciplinaire
L’employeur peut modifier les éléments non substantiels du contrat de travail de son
employé sans qu’il ne demande son avis. Ce dernier ne pourra malheureusement s’opposer à
cette modification au risque d’être sanctionné par l’employeur.
Il existe des causes identifiées ainsi que les effets de la suspension du contrat de travail
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§I : Les causes de la suspension du contrat de travail
Ce sont les causes d’une grande importance que l’on rencontre le plus souvent en
pratique. Il s’agit de :
- La maladie professionnelle (affection causée par le travail exercé) ;
- L’accident de travail (un dommage survenu à l’occasion du travail au sein de
l’entreprise ou sur le chemin qui mène à l’entreprise) ;
- La maladie non professionnelle du travailleur ou de son conjoint (elle suspend le contrat
pendant six (6) mois. Ce délai peut être prorogé de la moitié qu’au remplacement
définitif du travailleur. Elle doit être prouvée par un certificat médical délivré par
établissement médical public ou agrée et déposé à l’employeur dans un délai de 24
heures sous peine de sanction pour absence non justifiée) ;
- Le congé de maternité (le contrat de la femme salariée est régulièrement suspendu
pendant quatorze (14) semaines consécutives dont six (6) semaines avant
l’accouchement et huit (8) semaines après l’accouchement. Mais si l’accouchement a
lieu après la date présumée, le congé prénatal est prolongé jusqu’à l’accouchement sans
que le congé post natal ne soit diminué. En de maladie liée à l’accouchement, le congé
est prolongé de trois (3) semaines. En de naissance multiple, le congé post natal est
prolongé de deux (2) semaines) ;
- Le congé payé (le travailleur a droit, après un an de travail effectif, à un congé payé
dont la durée varie en fonction de l’ancienneté. La base de calcul est de deux (2) jours
ouvrables par mois effectif de l’adulte, et 2,5 jours par mois pour le mineur) ;
- Le chômage technique (c’est une interruption totale ou partielle du travail par le
personnel d’une entreprise résultant des causes accidentelles ou des forces majeures ou
de conjoncture économique).
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§II : Les effets de la suspension du contrat de travail
Par contre, lorsque la suspension est due à un accident du travail ou à une maladie
professionnelle, l’indemnité est réglée conformément au code de la sécurité sociale.
A l’issu de la période suspension, le contrat de travail reprend dans les mêmes conditions sans
interruption de l’ancienneté.
La résiliation est l’acte par lequel l’une des parties exerce son droit de mettre fin au
contrat de travail. Elle faite par écrit et prend effet le lendemain du jour de la notification. On
parle de résiliation dans un contrat de travail à durée déterminée et de rupture dans un contrat à
durée indéterminée.
L’engagement à l’essai peut être rompu à tout moment par l’une ou l’autre des parties
sans préavis ou indemnités, sauf convention contraire.
Mais cette résiliation doit intervenir avant le terme assigné à l’engagement à l’essai. Au-
delà de ce terme, la résiliation n’est plus possible car l’engagement à l’essai s’est mué en un
véritable contrat de travail, et sa résiliation nécessite l’observation d’une procédure.
Toutefois, la résiliation du contrat de travail est valable pour les causes de commission
de fautes (lourde ou grave), de force majeure ou d’accords des parties. L’appréciation de la
faute lourde est laissée au juge social.
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Dans tous les cas, la faute doit être de nature à rendre insupportable le lien de travail.
Pour être valable, cette résiliation doit être communiquée préalablement à l’inspection du travail
du ressort sous peine d’amende égale à trois mois de la rémunération.
§III : La résiliation du contrat de travail pour l’exécution d’un ouvrage ou d’une tâche
Il prend fin lorsque les travaux pour lesquels il a été conclu sont achevés. Toutefois, le
tâcheron doit être prévenu dans les délais du préavis de l’article 65 du code du travail. Ce contrat
de travail peut être rompu en cours d’exécution par l’une ou l’autre des parties à condition de
respecter le délai du préavis. Ce délai est exclu en cas de faute lourde.
La rupture du contrat de travail à durée indéterminée est due à plusieurs causes qui sont :
- Le décès du travailleur ;
- Le départ à la retraite ;
- La démission ;
- Le licenciement.
Le contrat de travail est conclu intuitu personae. Il est donc normal que la mort du
travailleur entraine la rupture du contrat de travail. Il s’agit là d’une rupture non litigieuse qui
n’implique donc pas de préavis.
Les ayants droit du travailleur décédé bénéficient d’un certain nombre de droits, à savoir
les salaires de présence, l’allocation de congé et les indemnités de toute nature acquises à la
date du décès. De ces droits, l’on déduit les avances et acomptes contractés par le de cujus
auprès de son employeur.
En cas de décès au lieu d’emploi d’un travailleur déplacé ou d’un membre de sa famille
dont le voyage est à la charge de l’employeur, celui-ci est tenu de rapatrier à ses frais le corps
du défunt au lieu de résidence habituelle stipulé au contrat.
Elle s’entend comme la cessation de toute activité par le travailleur atteint par la limite
d’âge. Le départ à la retraite marque le terme ultime de la carrière professionnelle du salarié.
Elle intervient à l’initiative de l’employé ou de l’employeur.
La limite d’âge varie entre 55 et 60 ans selon les secteurs d’activités. La retraite peut
aussi être anticipée avec l’accord des deux parties.
L’article 62 du code du travail précise qu’en cas de non versement des cotisations
sociales par l’employeur l’organisme de sécurité sociale (CNSS) détenteur du pouvoir répressif
sur l’employeur, est solidaire de ce non versement. Cet article prévoit enfin que les parties au
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contrat peuvent en accord avec l’organisme de sécurité sociale, librement convenir des
modalités de la retraite anticipée.
En effet, la Cour d’Appel de Libreville avait jugé le 09 juillet 1984 que le fait pour un
employeur de confier à un travailleur ayant une ancienneté de plus de dix ans une tâche
différente de celle qu’il avait jusqu’alors exercée et l’obligeant à rompre le contrat de travail
constitue une démission provoquée.
Toutefois, la rupture par démission est conditionnée par l’observation d’un préavis qui
varie en fonction de l’ancienneté du travailleur au sein de l’entreprise :
Au-dessus de 30 ans, une majoration de 6 jours est accordée par année d’ancienneté.
Ces délais sont des minima. Les conventions collectives peuvent prévoir des délais plus
favorables. Le délai de préavis court à compter de la notification faite à l’employeur.
N.B : le non-respect de cette exigence légale entraine de facto une indemnité compensatrice de
préavis (ICP) correspondant au montant de la rémunération et aux avantages de toute nature
dont aurait bénéficié le travailleur durant le délai du préavis. Il en est de même du travailleur
qui a pris l’initiative.
L’indemnité compensatrice de préavis est égale au salaire mensuel multiplié par la durée
du préavis correspondant à l’ancienneté du travailleur.
Le licenciement est une rupture de contrat de travail qui résulte d’une initiative de
l’employeur. Il est prononcé pour deux principales raisons qui sont le motif personnel et le
motif économique. De ce fait, l’on distingue deux types de licenciement. Il s’agit du
licenciement pour motif économique et du licenciement pour motif économique.
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Le licenciement pour motif personnel est la conséquence de l’inaptitude physique ou
professionnelle du travailleur ou encore de son comportement fautif. Quant au licenciement
économique, il tient soit à la réorganisation de l’entreprise, soit à la réduction, soit la
suppression d’activités de l’entreprise.
Chacun de ces licenciements à une procédure qui lui est propre. Il sied donc de les
explorer séparément pour une bonne maîtrise.
A : La procédure du licenciement pour motif personnel
Tout licenciement doit être justifié par une cause réelle et sérieuse. Une cause fallacieuse
rend le licenciement abusif. Il y a motif réel lorsque l’acte (par exemple la faute professionnelle)
posé par l’employé est évident ou vérifiable. Le motif sérieux quant à lui, revêt un certain degré
de gravité qui rend impossible le maintien des relations de travail au sein de l’entreprise. C’est
le juge social qui apprécie la gravité de la faute.
Le motif réel et sérieux peut être aussi une impéritie ou une inaptitude physique
professionnelle telle que le manque de qualification ou l’insuffisance professionnelle, la
maladie contagieuse etc.
Seules les fautes lourde et grave peuvent justifier le licenciement d’un travailleur. La
faute lourde ne donne prive le salarié de toutes indemnités pour rupture du contrat alors que la
faute grave laisse subsister les indemnités.
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• La notification du licenciement : Lorsqu’en définitive l’employeur prend la décision
de licencier, après avoir entendu le travailleur mis en cause au cours de l’entretien, il est
tenu obligatoirement de la notifier au travailleur par lettre remise en main propre, avec
accusé de réception.
Cette lettre ne peut être remise avant le cinquième jour suivant celui prévu pour
l’entretien et doit indiquer expressément le ou les motifs du licenciement, ainsi que le type de
faute pour lequel le travailleur mis en cause est licencié : faute grave (le travailleur conserve
son droit au préavis et à l’indemnité de licenciement) ou faute lourde (privative du préavis et
de l’indemnité de licenciement).
Il peut être individuel ou collectif. Pour effectuer ce licenciement, il faut observer les
conditions de fond et forme.
Il doit avoir pour motif un fait étranger au comportement et aux activités du salarié. Il
doit résulter soit de la réorganisation de l’entreprise, soit de la suppression d’activités, soit d’une
réduction d’activités.
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professionnelle, la nationalité, l’ancienneté, la situation familiale des travailleurs
susceptibles d’être licenciés. Les partenaires sociaux (délégués du personnel, délégués
syndicaux, les représentants du (CPCES) : Comité Permanent de Concertation
Economique et Sociale) ont huit (8) jours ouvrables pour rendre leur rapport de réunion
comportant les suggestions et propositions sur le projet de licenciement présenté par
l’employeur.
Ainsi, en cas de silence dans le délai imparti, l’autorisation est considérée comme
acquise, le récépissé de dépôt faisant foi. Mais s’il donne une réponse négative, il doit la
motiver.
Dans tous les cas, les travailleurs licenciés disposent de la priorité d’embauche dans
l’entreprise pendant un an si l’entreprise créait des empois de leur qualification dans le délai
précité.
§I: Le préavis
Toutefois, le salarié dispose d’un jour ouvrable, sans déduction du salaire, pour chercher
un nouvel emploi. S’il a déjà accompli de son préavis, il peut rejoindre un autre emploi à
condition d’en prévenir son ex- employeur quarante-huit (48) heures avant. En cas
d’inobservation du préavis, il est dû une indemnité dite de préavis (IP) qui est égale au salaire
mensuel (SM) (rémunération plus avantages de toute nature) multipliée par le durée du préavis
(DP).
Elle est due à tout travailleur congédié (licencié) pour un motif autre qu’une faute lourde
et comptant au moins 2 ans d’ancienneté dans l’entreprise.
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Toutefois, ce délai est de 1 an d’ancienneté pour le licenciement économique. Cette
indemnité équivaut à la moyenne mensuelle du salaire (SMM) globale des douze derniers mois
multipliée par 20% et multipliée par l’ancienneté.
Cette base de calcul est variable selon que l’ancienneté est chiffrée par année, par mois ou
par jour
❖ Ancienneté en années
❖ Ancienneté en mois
❖ Ancienneté en jours
Par ailleurs, en cas de cas de décès , de départ en retraite ou de démission d’un travailleur
justifiant au moins cinq (5) ans d’ancienneté dans l’entreprise ( s’il peut prouver que sa
démission est la conséquence du comportement fautif de son employeur), une indemnité pour
service rendu (ISR) lui est dû, même à ses ayants droit, et se calcule comme suite :
Lorsque la rupture intervient avant le congé ou entre deux congés, il est dû une
indemnité compensatrice de l’allocation de congé qui est dû (I.C.C) même en cas de faute
lourde.
La durée du congé est variable : il est de 2 jours ouvrables par mois de travail effectif
pour les majeurs : congé principal.
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Enfant de moins de 16 ans= un jour de plus par enfant mineur de moins de 16 ans. La
femme de 18 ans qui travaille à 1 jour de plus ; si elle a un enfant c’est 2 jours.
Ce congé supplémentaire doit être majoré d’un jour lorsque le travailleur exerce loin de
son domicile, c'est-à-dire hors du lieu d’implantation des principaux intérêts et de la famille.
A ces indemnités s’ajoutent des droits qui les accompagnent toujours, à savoir le
certificat de travail, le reçu pour solde de tout compte et les dommages et intérêts qui sont fixé
par le juge social en de contentieux entre le salarié et l’employeur.
Les congés payés sont des périodes de repos accordées à tout employé ayant effectué sa
prestation de travail sans discontinuité pendant un an. Durant cette période il est rémunéré
comme s’il était en activité.
C’est un droit qui varie en fonction de la durée et du montant des allocations allouées
au salarié bénéficiaire.
Commençons par examiner le droit aux congés payés avant de nous appesantir sur sa
durée.
Le droit au congé est acquis une durée de service égale à un (1) an. Le congé payé annuel
est obligatoire et ne peut faire l’objet d’un remplacement par une indemnité.
L’employeur est tenu d’inscrire sur un registre validé par l’inspecteur du travail les
informations ci-après :
➢ La date d’engagement des personnes employées par lui et la durée du congé annuel de
chacune ;
➢ La date de départ en congé payé de chaque travailleur ;
➢ L’allocation reçue par chaque salarié pour la durée de son congé annuel.
En principe, tout travailleur a droit à deux jours ouvrables de congé payé par mois
effectif de travail. Ce qui donne vingt-quatre (24) jours de congé par an. Il s’agit du congé
principal.
Mais cette durée du congé principal est augmentée en fonction de certains cas pris en
compte par le législateur gabonais :
➢ Les salariés âgés de moins de 18 ans : ils ont droit à 2,5 jours ouvrables par mois
effectif de travail, soit 30 jours par an ;
➢ Les salariées mères de famille : lorsqu’elles ont des enfants mineurs de moins de 16
ans. On parle des enfants qui donnent droit à un (01) jour de plus par enfant à charge.
Un enfant infirme droit à deux (02) jours ouvrables de congé supplémentaire.
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➢ Les salariés ayant une ancienneté variable entre 3 et 5 ans : ils bénéficient de deux
jours (02) jours de congé supplémentaire.
➢ Les salariés ayant une ancienneté de plus de 5ans : ils ont un (01) jour de plus par
année supérieure à 5 ans dans la même entreprise.
➢ Les salariés recrutés hors de leurs lieux de travail : ils ont droit à un (01) jour
supplémentaire, appelé délai de distance.
Pour le calcul des durées, certaines périodes ne doivent pas être déduites, à savoir :
• Les absences pour accidents du travail ou maladie professionnelle ;
• Les périodes de congés de maternité ;
• Les périodes d’absence pour une maladie dûment constatée par un médecin ;
• Les permissions pour évènements familiaux.
Examinons d’abord l’allocation de congé payé accordée à tout travailleur avant de voir
comment on effectue son calcul.
L’employeur doit payer au travailleur une somme appelée indemnité de congé avant son
départ en congé. Il s’agit là de l’allocation de congé payé. Elle est égale à la moyenne annuelle
des salaires, indemnités, primes et commissions diverses dont le travailleur a bénéficié au cours
des douze (12) derniers mois précédents son départ en congé.
Toutefois, toutes les primes ne sont pas prises en compte dans le calcul des allocations
de congé payé. Sont donc exclues :
➢ Les primes de rendement ;
➢ Les primes d’assiduité ;
➢ Les indemnités pour risque professionnelle ;
➢ Les indemnités représentant les frais autre que ceux inhérents à l’obligation de
logement.
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NB : l’action en revendication se prescrit dans un délai de deux ans à compter de la date où
l’ancienneté donne droit au congé sauf cas de force majeure ou de faute imputable à
l’employeur.
Quant au contrôle technique, il porte sur les normes techniques et vise la conformité des
installations, le respect des conditions d’hygiène, la précaution de sécurité, la médecine du
travail, la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.
N.B : Toute tentative délibérée ou simplement insinuée d’entrave aux actions de l’inspecteur
du Travail est punie d’une peine d’amende de 100 000 francs et ou d’emprisonnement ferme
de 6 mois aux termes de l’article 225 du C.P.G.
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B- La mission de conciliation ou de médiation
En matière sociale, tout conflit individuel ou collectif doit être soumis au préalable à
l’inspecteur du travail pour une tentative de conciliation avant de passer devant le tribunal du
travail : ce principe ne souffre d’aucune exception, ce qui fait que tout litige porté directement
devant le juge social est nul de plein droit pour vice de forme.
L’inspecteur du travail, qui a été saisi par une requête en tentative de conciliation, doit adresser
une convocation aux parties qui sont tenues de se présenter au jour et heure fixée dans la
convocation.
Trois cas de figures peuvent se présenter :
➢ L’inspecteur du travail emmène les parties à s’accorder : dans ce cas le litige est
totalement réglé par la conciliation totale et ne peut plus faire l’objet d’une saisine du
juge sociale.
➢ L’inspecteur du travail emmène les parties à s’accorder sur quelques éléments
seulement : on parle de conciliation partielle, dans ce cas il dresse un procès-verbal
partiel qu’il transmet au juge pour la résolution des points de discordance.
➢ L’inspecteur du travail ne réussit aucun arrangement : on parle de non conciliation,
dans ce cas il dresse un procès-verbal de non conciliation qu’il transmet au juge pour
vider le contentieux.
N.B : En cas de non comparution d’une partie, l’Inspecteur établit un procès-verbal de carence
et saisit le Procureur de la République pour la poursuite pénale, soit le juge qui dira le droit en
la matière.
C- La mission de conseil
Par ses conseils et recommandation, l’Inspecteur du Travail éclaire les employeurs, les
salariés et les administrations publiques sur les questions liées au travail. Il désamorce
d’éventuels conflits en répondant aux demandes de renseignement concernant les lois et les lois
et les règlements sociaux.
D- La mission de décision
La grève est l’arrêt concerté du travail par un groupe de salariés. Elle est une modalité
de défense des droits et des intérêts professionnels, économiques et sociaux. Par contre le lock
out, est une décision par laquelle un employeur interdit aux salariés l’accès de l’entreprise à
l’occasion d’un conflit collectif.
Section I : La grève
Aujourd’hui, chacun sait ce que recouvre la notion de grève. La grève peut être définie
comme une cessation collective et concertée du travail en vue d’appuyer des revendications
professionnelles.
- de la cessation du travail ;
- de la décision concertée et collective ;
- de l’existence de revendication professionnelle.
Section II : Le lock-out
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contestée même si en droit gabonais, cette contestation ne peut prospérer parce que le lock-out
accède légalement à la vie juridique.
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